you deserve to be happy (clemrys)

Emrys esquisse un demi-sourire lorsqu’elle lui demande s’il a du temps devant lui, sous-entendu qu’elle risque de pas mal parler. Bien sûr qu’il a tout le temps qu’il faut, surtout pour l’écouter. Il préfère davantage écouter que parler, être cet ami qui n’est pas toujours de bon conseil mais qui est là pour juste écouter, pour déverser toute sa colère, tristesse ou même son désespoir. Il est un peu l’équivalent d’un journal intime humain. Il ne répond pas beaucoup, sait garder les secrets et est souvent là si on en a besoin. Il ne sert pas toujours à grand-chose comme ami mais au moins il est là, présent. Pas souvent de bonne humeur mais très rarement énervé pour autant. C’est sûr qu’il ne faut pas venir le voir si on est triste et qu’on veut quelqu’un pour se remonter le moral. Il aura plutôt tendance à déprimer les gens qu’à les rendre heureux. Par contre il est persuadé que Cleo, c’est plutôt l’inverse. Elle arrive bien à lui donner espoir et à faire naître en lui l’idée de peut-être passer à autre chose et trouve une nouvelle femme dans sa vie.
La jeune femme lui parle d’elle, de ce qu’elle aime, de ce qu’elle attend dans la vie, etc. Emrys l’écoute avec attention en hochant la tête par moment, comme il en a l’habitude. Au final ils n’ont jamais vraiment parlé de leurs centres d’intérêts. Il ignorait qu’elle aimait l’art ou les comédies musicales. Même s’il n’en doutait pas, Emrys découvre en elle une personne curieuse de culture, qui s’intéresse à énormément de choses, tout comme lui. Bon, il n’est pas franchement fan des comédies musicales ou plutôt, plus comme avant. Lorsqu’il était à Londres, il allait souvent en voir avec sa femme. A présent, cela fait des années qu’il n’est pas allé à un spectacle. Peut-être qu’il devrait proposer à Cleo d’aller en voir un avec lui, ça lui ferait un peu de compagnie mais il ne sait pas s’il est encore prêt. En tout cas elle a l’air de s’émerveiller devant peu et d’arriver à être heureuse malgré tout. Emrys aimerait bien être comme ça plutôt que le vieux grincheux qu’il est depuis des années. Si seulement sa femme le voyait, elle lui passerait sûrement un savon en lui disant d’être heureux et que même si elle n’est plus là, la vie continue. « J’aimerai bien réussir à être comme toi, à sourire tout le temps... » dit-il pensivement. Peut-être qu’elle ne sourit pas tout le temps mais pour lui qui ne sourit quasiment plus jamais, c’est beaucoup. Il revint ensuite à ce qu’elle lui a dit avant. « Tu sais chanter ? » se demanda-t-il. Si elle participait à des comédies musicales c’est qu’elle doit savoir un minimum chanter.

Alors qu'il dit vouloir être comme elle, aussi souriant, Cleo ne sait pas comment réagir. Qu'est-on censé dire face à ce genre de pseudo compliment qui, au fond, est plus une constatation la plupart du temps erronée ? Car non, Cleo ne sourit pas tout le temps. Elle essaie de faire bonne figure devant les autres, encore plus devant Emrys qui n'a pas besoin de ses malheurs en plus de ceux qu'il porte déjà sur ses épaules, mais nombreuses ont été les fois où ses sourires ont laissé place à de chaudes larmes, à d'énormes chagrins qui la gardaient cachée sous ses couvertures et qui lui donnaient envie de disparaître. Elle a toujours eu tendance à réagir trop fort Cleo, de manière trop intense. Elle se souvient encore du jour où elle a perdu son jumeau, cet être si cher à ses yeux pour qui elle aurait pu donner sa vie, mais qui a au contraire dû voir la sienne s'envoler. Elle se souvient de tous ces chagrins d'amour, des promesses brisées, des liens cassés, tant de moments qui l'ont déchirée jusqu'à ce qu'elle vienne à se demander à quoi bon exister. Mais elle s'est relevée, à chaque fois. Ou presque. De temps en temps, il lui arrive encore de rêver de son frère. Elle en a des cauchemars, elle le revoit se noyer dans ce lac et sens encore ses vêtements trempés d'avoir voulu le sauver. Bien vite, Cleo s'extirpe de ses pensées. Elle regarde Emrys, esquisse un sourire, puis hausse les épaules. « Tout le monde a ses blessures, mais je suppose que certaines sont plus faciles à cacher. » Elle ne dénigre pas les siennes, jamais elle ne le ferait. Elle n'ose pas imaginer ce qu'il doit ressentir d'avoir perdu cet être auquel il tenait, autant qu'elle tenait à Robb. Sauf qu'entre une femme et un frère, ce n'est pas un fossé qui sépare ces deux liens, mais un Grand Canyon. À sa question lâchée de manière plutôt inattendue, Cleo dévie le regard et recommence à jouer avec un sous-verre déjà plié. « Je suis plutôt mal placée pour juger mes propres capacités, mais je pense que je sais me débrouiller, » répond-elle modestement. « Et toi, quels sont tes talents cachés ? » Elle lève une nouvelle fois les yeux vers lui pour pouvoir croiser son regard, curieuse d'apprendre des détails sur la vie de son ami.

La réponse de la jeune femme intrigue Emrys qui fronce les sourcils. Quels secrets peut-elle bien cacher ? Il se le demande. Que lui est-il arrivé par le passé ? A-t-elle, elle aussi, connu des événements tristes ? Il ignore la réponse à toutes ses questions. Parfois il aimerait être un peu plus curieux, oser poser des questions personnelles mais il déteste qu’on lui en pose donc il évite avec les autres. Mais il aimerait connaître les blessures de Cleo, même s’il ne pourrait rien faire pour les réparer, il pourrait au moins comprendre tout comme elle comprend pour la mort de sa femme.
Le jeune homme est très souvent injuste avec les autres, estimant qu’ils ne peuvent pas comprendre sa peine, qu’ils ne voient pas la vie comme il la voit. Il pense, égoïstement, qu’il est le plus malheureux alors que dans le monde, il y a bien pire. IL devrait sortir de ce cycle infernal de tristesse, apitoiement, désespoir. C’est pour ça que la jeune femme est là, le faire sortir de sa zone de confort, l’aider à aller vers d’autres femmes, l’aider à rencontrer quelqu’un d’autre et être heureux à nouveau. « Certains arrivent mieux à les cacher, c’est seulement ça. » Lui ne sait pas faire semblant d’être heureux, rire alors qu’il pleure dans son cœur, sourire alors qu’il ne pense qu’au vide qu’il ressent. Non il ne peut pas. Pour beaucoup c’est juste un type un peu morose, pas très joyeux, ils ne savent pas pourquoi il est comme ça, ils ne savent pas comment il était. A Bowen, les gens ne savent pas sa vie d’avant, son lui d’avant, son sourire, son rire, son amour qu’il étalait à longueur de temps.
Le sujet devient plus léger, moins sensible, ce qui pla à Emrys, au moins il peut s’évader un peu, penser à autre chose. Il apprend par exemple que la demoiselle sait se débrouiller en chant même si elle a un peu de mal à l’admettre. Il aimerait bien l’entendre chanter un jour mais il garde ça pour lui. A son tour elle lui demande ses talents cachés. « Certainement pas le chant. Je ne crois pas que j’en ai réellement. Je sais parler toute une quantité de langues et imiter les accents du monde entier mais je ne suis pas vraiment sûr que ce soit un talent. » C’est plutôt quelque chose qu’il a appris et où il a toujours eu des facilités.

À loin remonte l'époque où Cleo en était à se morfondre sur ses peines de coeur. Seulement un an s'est écoulé, ou déjà un an. Elle a l'impression que le temps a filé et pourtant, elle voit aussi cette ville aussi familière que si elle y vivait depuis toujours. Bien sûr, jamais elle n'oubliera son pays d'origine et toutes les personnes qui la composent, ni même tous les souvenirs qu'elle a de là-bas et qu'elle garde précieusement dans un coin de sa mémoire. Mais Cleo, elle est à présent aussi bien ici qu'elle a pu l'être là-bas. Elle est certes moins extravertie qu'autre fois, a développé une certaine timidité face à l'inconnu qu'elle ne se connaissait pas autrefois, mais il y a malgré tout des êtres qui composent sa vie ici et qui l'aident à se sentir bien, à sa place. La réponse d'Emrys lui fait simplement hocher la tête, mais elle ne répond rien. Elle a l'impression que ça ne sert à rien, qu'il a eu le dernier mot sur ce sujet trop triste que pour être évoqué lors d'une soirée à deux. Mais rapidement, il se rattrape, pour le plus grand bonheur de Cleo. Il s'intéresse à elle comme il ne l'a jamais fait auparavant, et elle lui parle comme elle le fait si peu souvent. Bien vite, elle s'intéresse elle aussi à lui et au quelconque talent dont il pourrait être doté. Ses yeux s'ouvrent grand lorsqu'elle apprend qu'Emrys est capable de parler un bon nombre de langue mais aussi d'imiter absolument tous les accents du monde. « Je donnerais n'importe quoi pour t'entendre imiter l'accent irlandais, » réplique-t-elle avec un sourire enfantin. Derrière eux, du bruit se fait entendre et en se tournant vers le fond du bar, Cleo remarque que le gérant du bar est en train d'installer une scène pour ce qui doit être une soirée karaoké. Elle ne savait pas que celle-ci se déroulait ce soir, mais Cleo a toujours eu du mal à résister à l'appel d'un micro. « Peut-être que ce soir, tu vas avoir l'honneur de découvrir mon soit disant talent. Comme ça, tu sauras si je mentais ou pas, » ajoute-t-elle avec les joues rosies, son coeur battant un peu plus vite rien qu'à l'idée de chanter devant tant de personnes qui, pourtant ne l'écouteront sûrement pas.

Il ne sait pas vraiment comment lui ait venu cette passion des langues. Aussi loin qu’il se souvienne il a toujours aimé ça. Son père est français et sa mère britannique, il a toujours vécu des deux côtés de la Manche, deux cultures différentes et surtout deux langues différentes. Il a toujours été bilingue, n’étant pas plus doué en anglais qu’en français. Il a seulement cet accent un peu sorti de nul part qui n’est ni français, ni anglais, qui le trahit lorsqu’il parle la langue de Shakespeare. C’est sûrement grâce à cela qu’il a voulu apprendre davantage de langues. Pour ce qui est des accents cela vient sans doute d’un vieux pari entre mis qu’il a pris trop à cœur. A présent à chaque fois qu’il commence une nouvelle langue il apprend également à en maîtriser l’accent, on ne sait jamais. Après tout c’est pour cela que les services secrets l’avait recruté à l’époque, pour sa capacité a apprendre vite une langue, à en maîtriser déjà un certain nombre, ainsi que leurs accents. En plus il avait le caractère qui allait avec, professionnel, calme, diplomate et intelligent. Pour revenir à Cleo, elle a envie de l’entendre imiter l’accent irlandais, ce qui pourrait être assez drôle. C’est l’un des premiers qu’il a appris mais ce n’est pas celui qu’il maîtrise le mieux. Il trouve que les accents des pays dont l’anglais est la langue originale est ceux les plus durs à maîtriser. Le pire serait sans doute l’accent écossais. « Un jour peut-être. » Enfin si elle le lui demande avec insistance il ne saurait pas dire non bien longtemps. Après que la jeune femme se soit retourné, Emrys en fait de même. Il y aurait donc une soirée karaoké. Elle lui annonce qu’il va peut-être l’entendre chanter ce soir comme ça il pourra voir si elle lui a menti ou non. « Je suis sûr que non mais se serait avec plaisir de t’entendre. » dit-il alors.

C'est une passion étrange d'essayer de connaître tous les accents, étrange mais originale. Ça plait à Cleo, mais ça l'intrigue. Ça doit être amusant à entendre aussi, surtout que l'accent du Texas l'a toujours fait rire sans qu'elle ne puisse vraiment expliquer pourquoi. Il lui dit peut-être, pas non. Il y a une chance pour qu'elle puisse entendre Emrys parler comme un irlandais, comme elle. Cela fait plus d'un an qu'elle a quitté son pays mais elle ne s'en est toujours pas débarrassé, vestige de son ancienne vie. Elle l'aime bien son accent, même si elle ne l'entend pas. Plutôt, elle aime bien l'idée d'en avoir un. Ça la rend différente des autres, et il est donc facile de dire qu'elle n'est pas d'ici. Seulement un irlandais pourrait deviner ses origines, les australiens savent seulement qu'elle n'est pas australienne. Quand ils arrêtent de parler de son talent pour mentionner celui de Cleo, celle-ci ne peut s'empêcher de repenser à cette époque de sa vie où elle jouait dans des comédies musicales. À l'époque, elle était tellement plus ouverte. Elle n'avait pas peur de la scène, de danser ou chanter alors que des centaines d'yeux étaient rivés sur elle. Ce karaoké serait un bon tremplin pour elle, un moyen de recommencer à chanter après des années à troquer le micro contre un pommeau de douche. « Une envie particulière ? » demande-t-elle avant de se lever, prête à aller inscrire son nom sur la liste des participants. Cleo connait des tas de chansons par coeur. Anciennes, nouvelles, rock, pop, elle en a apprises tellement qu'elle serait incapable de toutes les citer. Mais ce soir, elle a envie de chanter pour Emrys, une chanson qu'il aime et qui peut-être pourra apporter un peu de douceur à son coeur meurtri depuis si longtemps.

Cleo avait l’air d’avoir très envie de chanter ce qui donna envie de sourire au jeune homme. Elle lui demanda s’il avait une envie de particulière, Emrys haussa les épaules ne sachant pas vraiment quoi répondre. « Disons que j’écoute pas mal de musique sans paroles ou alors de la chanson française donc ça m’étonnerait qu’ils connaissent ici. » Il aime beaucoup le jazz et la musique classique. Donc c’est vrai que parfois il y a des paroles mais l’air de la reine de la nuit dans la flûte enchantée de Mozart n’est pas quelque chose de particulièrement simple à chanter, au contraire. S’il ne doute pas du talent de Cleo, il ne pense cependant pas qu’elle ait la voix assez aiguë pour chanter une telle musique. Et pour la chanson française, si Edith Piaf est assez connue hors des frontières de l’hexagone, les autres chansons qu’aime Emrys ne sont appréciées que dans son pays natal, la France. En plus de ça, pour une personne n’étant pas familier avec la langue, c’est assez compliqué de comprendre les paroles. Le jeune homme se lève pour aller chercher le cahier contenant la liste des chansons pouvant être chantées et commence à en chercher une. En voyant un titre, il arrête son regard et son choix, ce sera celle-là, enfin si Cleo veut bien car après tout c’est elle qui va la chanter. « Tu connais your song d’Elton John ? » lui demanda-t-il alors. C’est une musique assez connue tout de même mais on ne sait jamais après tout. Il la connaît par cœur car il s’agit de la chanson de son mariage, de leur chanson avec sa femme, elle a donc une place toute particulière dans son cœur même si l’idée de l’entendre à nouveau le rend triste, il veut aussi penser à quelque chose d’heureux.

Lorsqu'il lui annonce n'écouter pratiquement que de chansons sans parole ou de variété française, Cleo plisse légèrement les paupières dans un moment de réflexion avant de commencer à fredonner dans un français très approximatif. « Quand il me prend dans ses bras, qu'il me parle tout bas, je vois la vie en rose. » Elle se met ensuite à rire, incertaine d'avoir prononcé tous les mots correctement. La chanson est connue jusque dans son pays, il n'est pas rare qu'elle passe à la radio. Cleo l'aime bien même si, au final, elle ne comprend pas toutes les phrases qui sont dans une langue qu'elle n'a jamais pris le temps d'apprendre. « C'est tout ce que je connais, » dit-elle, à nouveau en anglais. Emrys finit par se lever, cherchant probablement après un titre puisqu'il vient de se diriger vers le carnet les réunissant tous. Il revient vers elle avec une chanson de choix, une d'un de ses chanteurs préférés qu'elle ne peut donc qu'aimer. « Évidemment que je connais, » lui répond-elle fièrement. Sans attendre, elle repousse sa chaise et monte jusqu'à la scène où se trouve l'homme chargé d'organiser l'activité. Elle lui souffle son titre dans l'oreille avant qu'il ne lui tende le micro. Devant elle, plusieurs paires d'yeux sont tournées dans sa direction. Cleo s'accroche au micro de ses deux mains, le serrant un peu nerveusement à cause de cette timidité en société qu'elle a fini par acquérir. « This one is for the most amazing man I've ever known, » dit-elle avant que la chanson ne commence. Elle ne regarde pas Emrys et pourtant, elle sourit un peu plus timidement. Elle se lance, reprend avec passion la chanson de cet homme qui l'a tant inspirée quand elle était gamine. Un homme libre, fier de qui il est, un qui a fini par petit à petit devenir son héros parmi certains autres chanteurs. Ce soir, elle ne pourrait être plus heureuse de pouvoir chanter une si belle chanson pour une si belle personne.

Alors que tu lui dis n’écouter quasiment que de la chanson française, Cleo s’essaie à une musique très connue ailleurs qu’en France, la vie en rose d’Edith Piaf. C’est bien moins catastrophique que ce à quoi tu t’attendais. Beaucoup de gens ne maîtrisent pas les paroles même si tu doutes que la jeune femme comprenne tout le sens des mots, au moins son accent n’est pas si terrible que ça. Lorsqu’elle eut fini, tu reprends, sans chanter car tu ne te sens pas assez à l’aise pour faire ça, la suite des paroles « Il me dit des mots d’amour, des mots de tous les jours et ça m’fait quelque chose. » Tu la connais par cœur même si à présent ça fait quelque temps que tu ne l’as pas écouté. Je te la chantais souvent parce qu’elle représente bien tout ce que j’ai pu ressentir pour toi. A présent c’est bien plus difficile pour toi de l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre mais tu ne montres pas tout ce vent d’émotion qui te traverse. « C’est déjà pas mal. » Au moins elle connaît un refrain de chanson française ce qui n’est pas donné à tout le monde, surtout que le français est une langue bien compliquée à maîtriser. Tu es bien heureux que ce soit ta langue maternelle car tu penses que tu aurais eu bien des difficultés à la maîtriser autrement. Du moins cela t’aurait pris un certain temps, comme le japonais te prend du temps en ce moment. Tu lui propose de chanter your song d’Elton John, une chanson chère à ton cœur, à notre cœur. La jeune femme monte sur scène et avant de commencer te dédie la chanson avec une phrase qui te touche réellement. Tu n’es pas sûre que quelqu’un d’autre que moi te l’ait déjà dit un jour. Tu lâches un sourire sincère en la regardant avant d’appuyer ta tête sur tes mains pour l’écouter chanter. Si tu peux chanter juste et ne pas avoir l’air trop ridicule en jouant du piano, ce n’est rien comparé à la voix de Cleo dont tu te laisses bercer en fermant les yeux. Tu ne les rouvres que lorsque tu sais que la musique est terminé. Tu te lèves alors, l’attendant au pied de la scène avant de la prendre dans tes bras dans un geste sincère et de lui dire tout aussi honnêtement « Merci. » Tu es réellement ému par ce qu’elle vient de chanter. C’est comme si tout cela avait provoqué un grand chamboulement en toi.

(écrit du point de vu de sa femme)