Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Dim 16 Juil 2017 - 1:01
Le notaire regarda la blonde s'éloigner, reculant vers ce mur comme s'il pouvait la retenir, la soutenir. Son regard prit la fuite vers l'extérieur, face à la fenêtre. « On croit bien ce qu'on veut quand on est ... comme on est. » Lennox n'aurait pas vraiment su décrire cette particularité qu'Aisling et lui semblaient avoir en commun. Ce pessimisme face à la vie, ce manque de confiance en eux, en tout. Ils pouvaient croire que le monde entier leur tournait le dos, ce n'était pas forcément le cas. Et puis, aussi, à force de s'en convaincre, on finissait par en faire sa propre réalité. Au fil des années, Lennox avait appris à se connaître, à se comprendre malgré sa complexité, mais le savoir et l'action étaient deux concepts bien distincts. Il avait beau savoir à quel point il se plongeait lui-même dans une souffrance intériorisée, ce n'était pas pour autant qu'il était prêt à agir pour changer. Cette douleur était tout ce qu'il connaissait, il se pensait condamné à être ainsi, et le statuo quo semblait toujours moins anxiogène. Il avait vécu une trentaine d'années de cette façon, qu'est-ce qu'étaient trente années de plus ? Aisling lui confia alors le fait qu'elle n'était pas très douée pour tisser des liens, et les entretenir. Lennox eut un léger sourire. « On est deux. » Déclara-t-il d'abord. Puis, après un court silence, il ajouta : « J'ai plutôt tendance à faire fuir les autres, en fait. » Peu de gens arrivait à supporter ses idées noires, sa négativité, son abandon face à tout mais surtout face à lui-même. Andreas était parmi les rares à avoir su briser un peu cette coquille, à coup de patience et d'amour
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Dim 23 Juil 2017 - 15:59
Aisling esquissa un sourire. Être comme ils étaient. Réalistes en somme, non ? Ils ne devaient rien attendre des autres et de la vie en général. Au moins, s'ils faisaient ça, ils ne seraient pas déçus. -C'est difficile de se reposer sur quelque chose qui ne dépend pas de nous. Et le bonheur, malheureusement, ça dépend pas que de nous.
Sinon, ça serait bien trop facile. Tout le monde serait heureux. Mais peut-être qu'elle se fourvoyait, que ça dépendait plus d'elle et de ses actions qu'elle ne le pensait. Rejeter la faute sur les autres, sur le monde et la société était si facile.
Elle eut un léger rire quand son patron lui dit qu'il faisait fuir les autres. Est-ce qu'il était comme un ours en dehors du boulot ? -Vous n'êtes pas le seul. Les personnes qui sont rentrés dans ma vie ont bataillé dur pour ça, parce que je refuse de m'attacher à qui que ce soir, alors je montre les crocs et je sors les griffes pour empêcher quiconque s'approcher de moi. Ceux de qui je suis proche ont dû se frotter à ce que je peux être de plus mauvais.
Oui, ceux qu'elle fréquentait connaissaient ses plus mauvais côtés, ou presque. Certains ne savaient pas à quel point elle pouvait avoir mauvais fond, parce qu'elle ne savait pas elle-même jusqu'où elle serait capable d'aller. Mais ils la connaissaient dans tout son égoïsme, sa violence et sa haine. -Ceux qui nous aiment son des êtres bien courageux.
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Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Lun 24 Juil 2017 - 1:50
Le bonheur ne dépendait pas que d’eux, c’était bien vrai. Beaucoup disaient que le bonheur, il fallait le fabriquer, mais bien franchement Lennox n’avait jamais trouvé les instructions pour. Il avait beau essayer de se tourner vers la lumière, ouvrir les bras à ce que la vie pouvait lui apporter de positif, il se retrouvait toujours encore plus bas. Parce qu’à force d’espérer que la roue tourne, il ne faisait qu’être déçu à chaque fois qu’il réalisait que ce n’était pas aussi facile. Le bonheur ne lui arrivait pas en un claquement de doigts, mais pas non plus en essayant véritablement de l’accueillir. Lennox savait qu’il y avait une partie de lui, oui, qui se confortait maintenant dans son malheur, mais ça c’était à force d’avoir été blessé. Maintenant, il ne se faisait plus de faux espoirs. Maintenant, il se protégeait du mieux qu’il le pouvait. « Non, et ça semble plus facile pour d’autres, malheureusement. » Lennox ne savait pas si c’était une injustice, si le sort s’acharnait plus sur certains que d’autres, dont Aisling et lui, ou si c’était complètement de leur faute avec leur attitude négative. Après tout, Lennox renforçait cette idée, en mentionnant qu’il faisait fuir à peu près tout le monde. Peut-être était-ce lui, rien que lui, le problème. Il hocha la tête avec un sourire quand elle parla de son animosité face aux autres quand venait le temps de les laisser rentrer dans sa vie. « Tu m’as pas l’air si mauvaise. Mais c’est peut-être parce que je suis ton patron. » Il rit, tout légèrement, avant de reprendre : « Les personnes qui sont rentré dans ma vie, moi, ont juste bien de la patience. Je ne sors pas les griffes mais j’broie du noir, j’démoralise tout le monde. Je sais que c’est pas facile d’être avec quelqu’un qui ne voit que le négatif, mais c’est encore plus difficile d’être ce quelqu’un-là … » Déclara-t-il. Lennox avait bien du mal à vivre avec lui-même, oui, ce n’était pas pour rien qu’il avait tenté à deux reprises de s’enlever la vie. Se délivrer de son propre poids. S’oublier. Aisling déclara alors que ceux qui les aimaient étaient des êtres bien courageux. « Je ne te le fais pas dire. » Qui aurait cru qu’ils auraient autant de paroles communes à partager ?
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Mar 25 Juil 2017 - 13:40
Ah ça, s'il voulait lui faire dire que la vie était injuste, il n'aurait pas trop de mal. Tout comme s'il voulait souligner qu'elle, qu'ils étaient bien différents du reste de l'humanité. -Il y a des gens qui ont confiance en tout et n'importe quoi, alors oui, c'est plus facile pour eux.
Et elle ne comprenait pas comment ces gens n'avaient pu être encore blessé. Ou alors, s'ils l'avaient été, comment ils pouvaient encore faire confiance à ce point. Il y avait des comportements et des logiques qui échappaient réellement à Aisling.
La blonde eut un sourire quand il remarqua qu'elle ne lui semblait pas si mauvaise. Oui, c'était son patron, et en tant que patron elle ne pouvait pas l'envoyer bouler. Bien qu'en fait, elle n'en avait jamais ressenti le besoin de le faire. Après tout, il n'était pas du genre à l'exploiter.
-Si un jour on se croise en dehors du travail, vous comprendrez peut-être.
S'il la voyait planer il aurait une belle image d'elle encore, tiens. Enfin, elle n'avait pas l'impression qu'il la jugerait pour ça, tant que ce n'était pas au travail. Alors qu'il décrivait sa situation, Aisling perdait peu à peu son sourire. Broyer du noir... Ses proches, et lui-même d'ailleurs, devaient se sentir si impuissant. Quelles solutions est-ce qu'on avait quand on était dans cette situation ? Se reprendre en main ? Ca, c'était bien facile à dire. Se bourrer d'anti-dépresseur ? Ce n'était que se donner l'illusion d'une vie artificielle, au sens de la blonde. Se tuer ? La néo-zélandaise comprenait que cela puisse paraître une solution. Et puis, qui pouvait bien le lui reprocher ? Une vie, ça n'appartenait qu'à soit, quoique puisse en dire le reste de l'humanité, et on avait bien le droit d'en faire ce qu'on voulait. Si on voulait y mettre fin, c'était son droit. C'est bien facile pour les autres de le reprocher ensuite, de dire que c'était lâche, qu'il y avait des solutions. Ils vivaient une autre vie, eux, ils n'avaient pas subit tout ce qu'un dépressif subissait.
-J'imagine assez bien. Il y a des choses auxquelles la science ne peut rien.
Elle esquissa un léger sourire alors qu'il approuvait ses paroles. Aisling n'avait pas l'habitude de trouver quelqu'un qui pouvait la comprendre un peu.
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Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Mar 25 Juil 2017 - 15:23
Comment ces gens-là faisaient-ils pour avoir une confiance aveugle en la vie, cette même qui vie qui n’en faisait qu’à sa tête, qui punissait aléatoirement, même les meilleurs de ce monde ? Lennox ne pouvait mettre son bonheur entre les mains d’un hasard aussi chaotique. Il n’en ressortirait que plus démoli, anéanti. Alors son bonheur, il préférait le laisser flotter bien au-dessus de lui, hors de portée, comme ça il était bien certain qu’on ne pourrait pas l’envoyer sur une montagne russe d’émotions qui viendraient à bout de lui. Il resterait en bas, mais au moins, il connaîtrait la stabilité. C’était une façon de penser bien pessimiste, mais c’était la seule manière que Lennox avait trouvée pour ne pas complètement se perdre dans des illusions, de faux espoirs, qui le ferait sombrer encore plus profondément. « Peut-être. Et plus encore, peut-être que je comprendrai pourquoi tu le fais. » Parce que si Lennox faisait fuir les gens par sa noirceur, c’était tout simplement parce qu’il était incapable d’une colère, d’une rage qui repousserait ceux qui s’approchaient. Aisling était un animal en cage prêt à sortir les griffes, lui en était un recroquevillé bien au fond, apeuré par tout ce qui ne lui était pas familier. Sonné par les antidépresseurs que lui prenait, justement, depuis sa sortie de réhabilitation. Son humeur était contrôlée, maintenu en place, par des médicaments qui lui faisaient perdre toute emprise sur lui-même. Sans doute était-ce la meilleure chose à faire, parce que l’esprit naturel de Lennox était un malheureux bordel, il avait du mal à s’accrocher parce que le poids sur son âme était trop lourd pour qu’il puisse se hisser hors du gouffre. Son combat interne, il le perdait constamment, jour après jour, et au moins ces antidépresseurs l’empêchaient de se débattre contre lui-même. Jusqu’à un certain point … Comme le disait Aisling, il y avait de ces choses auxquelles la science ne pouvait rien. C’était la première fois que quelqu’un le lui affirmait. Les autres tentaient toujours de le pousser à aller chercher de l’aide, à suivre les traitements recommandés. Elle, elle n’hésitait pas à lui dire qu’à quelque part, il serait toujours celui qu’il était, et que la science ne ferait pas des miracles pour lui. « Ce n’est pourtant pas ce que tout le monde nous répète. Ce n’est pas ce qu’on essaie de nous faire croire … » Mais ce n’était que des paroles pour fabriquer encore un peu de cet espoir imaginaire. Celui qui inventait des ailes à Lennox pour ensuite le laisser en chute libre.
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Jeu 27 Juil 2017 - 13:25
Aisling le regarda quelques instants sans rien dire. Comprendre pourquoi elle le faisait ? Elle ne savait pas si c'était en la croisant à un événement quelconque qu'il allait comprendre ce qu'elle était. -Je suppose que je le fais pour me protéger.
Elle glissa une main dans ses cheveux, oui, ça faisait des années qu'elle se protégeait de l'amour, qu'il soit amical ou plus que ça, qu'elle éloignait tout ce qui pouvait l'affecter un peu trop profondément. Parce qu'elle savait qu'être seule était moins douloureux qu'être abandonnée ou rejetée.
A sa remarque elle eut un léger soupire. Tout le monde, une périphrase comme une autre pour désigner le commun des mortels, ceux qui pensaient tout savoir, ceux qui pensaient qu'il y avait une solution à tout. Il fallait parfois admettre que l'humanité était défaillante, même du haut de son piédestal.
-Il faut bien donner de l'espoir aux gens. Mais pourtant l'amour semble vous avoir plus sauvé qu'une quelconque science.
Aisling croyait plus en la science qu'en l'amour, mais il y avait des domaines où il fallait être lucide.
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Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Ven 28 Juil 2017 - 0:20
Il comprenait ce que c'était que de vouloir se protéger par tous les moyens, même si cela nécessitait de se refermer aux autres. Malheureusement, dans le cas du trentenaire, cette méthode ne semblait pas l'aider, peut-être même qu'au contraire cela contribuait à son malheur, à son malaise de vivre. Il ne savait pas, et il avait trop peur de changer pour constater une différence. Il avait appris à se plaire dans sa souffrance, à trouver un certain (ré)confort dans sa pourtant lourde solitude. « Et est-ce que cela fonctionne ? » Demanda-t-il alors à la jeune femme. Peut-être avait-elle trouvé le meilleur moyen de se protéger d'elle-même, de se préserver des autres. Peut-être que sa technique était meilleure que celle de Lennox. Il se montrait curieux, intrigué par cette femme qui avait croisé son chemin par hasard et qui, au final, lui ressemblait davantage que n'importe qui. Elle par contre ne pensait pas que les médicaments pourraient complètement sauver l'état de Lennox, lui qui avait pourtant bien voulu y croire lorsqu'il avait commencé son traitement. Force était de constater qu'il était bel et bien une cause perdue et que, effectivement, l'amour semblait être un meilleur remède à ses maux que des antidépresseurs. « On dirait bien que oui. Mais c'est quelque chose qui fait peur, en même temps. De se dire que c'est l'amour qui me retient, que c'est l'amour qui me rend mieux. Des médicaments, c'est constant, ce sera toujours là, à ma portée. L'amour ... je ne peux rien y faire si je le perds. » Confia-t-il à Aisling, même si elle n'avait rien demandé, même si elle ne s'attendait sans doute pas à ce qu'il lui déverse sa vague d'inquiétude aujourd'hui.
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Lun 31 Juil 2017 - 13:09
A sa question, elle resta quelques instants silencieuse, le temps de réfléchir à sa réponse. Ou plutôt de réfléchir sur sa vie. Est-ce que ça avait marché ? Est-ce qu'elle était plus heureuse en se protégeant, en étant seule ? Elle se mordit l'intérieur de la joue, se remémorant toutes les étapes de sa vie.
-Je dirais que oui. Je n’étais peut-être pas plus heureuse quand j’étais seule mais en tous cas, j’étais moins malheureuse.
Il était peut être difficile pour une personne normale de comprendre le sens de la phrase d’Aisling, mais pour des personnes comme eux, c’était différents. Certains ne voyaient la vie que comme un équilibre entre deux choses : le bonheur et le malheur. Et pourtant, il y avait quelque chose entre les deux : le vide. Le temps où sentimentalement, relationnellement c’est le néant mais qu’on se sent bien, parce que personne ne peut nous blesser, parce qu’on mène la danse, on daigne, ou non, gratifier les autres de notre présence si rare, hors norme. Peut-être que cette dernière chose était quelque chose que seulement Aisling ressentait ainsi.
-Et puis, ça m’évite de blesser les autres.
Aisling, elle criait sur tous les toits qu’elle était l’être le plus égoïste du monde, et pourtant, son comportement l’aidait à se protéger mais surtout à protéger les autres d’elle.
-C’est vrai.
La blonde s’était contentée que de ces trois mots pour répondre aux états d’âmes de son patron. Mais il n’y avait rien de plus à dire, il avait raison, et elle comprenait tout à fait que se reposer sur les autres était quelque chose de paniquant. Avoir une vie qui dépendait de quelqu’un… Aisling espérait sincèrement que ça ne lui arrive jamais. Elle ne pourrait supporter de se sentir vulnérable.
-Sûrement que le jour où vous le perdrez, vous vous retrouverez au fond du trou. Mais si ce jour-là arrive, appelez-moi avant de faire quoique ce soit.
S’il avait tenté de mettre fin à ses jours une fois, alors sans doute le referait-il. Et sans doute, aussi, qu’il ne réfléchirait pas avant de le faire, mais il y avait une toute petite chance pour qu’il pense à e qu’elle venait de lui dire.
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Mar 1 Aoû 2017 - 2:16
À la réponse d’Aisling, Lennox tenta de voir où il se situait lui-même par rapport à ses relations. Était-il plus, ou moins heureux depuis qu’il s’autorisait à laisser entrer certaines personnes dans sa vie, ou plutôt depuis que certaines personnes osaient l’approcher ? Contrairement à Aisling, Lennox ne faisait pas le choix conscient de les barrer de sa vie, il les repoussait tout simplement sans même le vouloir. Adolescent, quand à peu près tout le monde lui tournait le dos parce qu’il était trop étrange, trop triste en permanence, il se sentait encore plus délaissé par le monde. Seul, complètement seul. Maintenant qu’il avait des gens autour de lui qui voulaient bien l’aimer, Lennox avait au moins l’impression de compter. Même si ce n’était qu’aux yeux d’une ou deux personnes, c’était déjà mieux que de ressentir que même une fois parti, on ne manquerait à personne. Qu’on serait si facilement oublié. Voilà donc un point qui le différenciait d’Aisling : quand il était seul, il était bien plus malheureux que maintenant. Il l’était encore ; malheureux. Mais il supportait mieux de l’être quand il savait qu’il avait des gens pour le soutenir à travers les épreuves. « Je ne sais pas comment tu faisais … pour être seule. J’n’arrive tellement pas à m’supporter quand j’suis seul dans ma tête, quand j’ai trop de temps pour réfléchir. » En fait, Aisling protégeait les autres en les maintenant en dehors de sa vie. Lennox, lui, avait besoin des autres pour se protéger de lui-même. C’était lui, la pire menace à son bonheur. Parce qu’il y avait toujours cette voix dans sa tête qui le rabaissait, encore et encore. Il fallait la taire par d’autres conversations, par d’autres images. « Pour ce qui est d’éviter de blesser les autres, ça … c’est certain que c’est plus facile quand on est seul. » Lennox avait tellement peur de faire du mal à ceux qu’il aimait, à Andreas notamment, en étant qui il était. Mais c’était inévitable. C’est d’ailleurs ce qui lui faisait le plus peur, parce qu’en le blessant, il risquait de le perdre. Et perdre Andreas, c’était se perdre lui-même. Affirmation qu’Aisling ne chercha pas à contredire. Quand elle reprit la parole, toutefois, ses mots vinrent toucher Lennox droit au cœur. D’abord une panique quand elle parla du fond du gouffre, puis un apaisement de voir qu’elle tenait à lui un minimum pour vouloir qu’il l’appelle avant de faire quoi que ce soit. Ce n’était peut-être que pour conserver son emploi, qui sait, mais la raison n’importait plus vraiment, à ce stade-là. Il y avait quelqu’un. « T’es courageuse de dire ça. La plupart des gens essaient de se voiler la face, de faire comme si rien ne pourrait arriver. J’aime bien que tu n’aies pas peur d’affronter la réalité, même si elle est triste. » Pas tout le monde avait cette force. Pas tout le monde avait ce courage. Les autres préféraient faire semblant que tout allait bien. Jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Ven 4 Aoû 2017 - 23:33
A sa question, Aisling esquissa un léger sourire. Elle voyait ainsi la grande différence entre son patron et elle. Entre elle et une très grande partie de la population sans doute même. -J'ai une plus haute estime de moi que vous de vous.
Elle s'était faite et, quelque part, elle était heureuse de ce qu'elle était. Comme tout le monde il y avait quelques défauts qu'elle aurait bien corriger mais elle assumait totalement tous ses principes. Elle appréciait sa propre compagnie, aussi étrange que cela puisse paraître. -Et je n'ai pas de noires pensées.
Ce qui aidait aussi. Aisling n'était pas dépressive, et malheureusement pour Lennox, sont état changeait bien des choses. Quand il parla de "la plupart des gens", la blonde secoua doucement la tête. Ouais, elle imaginait assez bien ce que cette partie de la population pouvait dire. Ses amis lui conseilleraient sans doute de prendre de forts anti-dépresseurs, de se reposer, puis de laisser le temps faire son effet si jamais la catastrophe se produisait. Comme à quelqu'un d'à peu prés normal, hors les anti-dépresseurs. Mais se bourrer de médicaments n'était sans doute pas quelque chose qu'un humain un peu intelligent et sensible voyait d'un bon œil. -Je ne sais pas si c'est du courage ou juste de la clairvoyance mais... Y a qu'à voir comment certaines personnes, en bonne santé mentalement, peuvent réagir à des ruptures pour comprendre que pour quelqu'un de dépressif ça peut être la fin du monde.
Aisling jouait toujours au grand méchant loup, mais elle savait reconnaître ceux qui méritaient qu'elle leur porte attention et encore plus, ceux qui méritaient d'être sauvé.
-Laisser quelqu'un seule après une rupture amoureuse, c'est vraiment pas une bonne idée, surtout quand c'est quelqu'un d'un peu faible.
On avait, dans ces moments là, besoin de gens pour nous accompagner, pour nous montrer que tout n'était pas notre faute, qu'on était toujours aimé. De soutien, juste de soutien. -C'est exactement ces mêmes personnes, la plupart des gens, qui diront en voyant la rubrique nécrologique du journal "de toute façon il était dépressif, il fallait bien que ça arrive un jour ou l'autre". Alors il ne vaut mieux pas leur accorder trop d'importance.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Mar 8 Aoû 2017 - 3:48
C’était bien difficile à comprendre, pour Lennox. Qu’Aisling ait une assez bonne estime d’elle-même et, pourtant, qu’elle se ferme autant aux autres comme si elle voulait se cacher d’eux, se protéger d’eux et les protéger d’elle. Mais si elle s’aimait comme elle était, pourquoi ne pas se montrer à tout le monde, pourquoi ne pas s’ouvrir aux autres et s’aimer encore plus à travers eux ? Sans doute parce que contrairement à lui, Aisling était une femme plus indépendante. Lui dépendait de l’opinion des autres, il se construisait à travers ce qu’on attendait de lui. Probablement était-ce pour cette raison qu’il avait une si piètre estime de lui-même : il ne savait même plus qui il était, à force de vouloir se fondre dans la masse. Il s’était oublié et, avec le temps, ce visage effacé était devenu tout ce qu’il connaissait. « Ça doit aider, oui. » Lennox sourit faiblement. Il n’allait quand même pas prétendre qu’Aisling ne disait pas vrai. Il n’allait pas faire semblant d’avoir une bonne estime jamais teintée d’idées noires. Ça sonnerait complètement faux, et autant elle que lui n’en croirait pas un mot. De toute façon, la jeune femme semblait avoir bien compris à qui elle avait à faire. Que ce soit en raison des rumeurs ou à force de l’avoir observé et côtoyé, Aisling avait un portrait assez juste de son patron, assez pour savoir qu’il pourrait rechuter à tout moment dans ses tentatives. Elle lui offrit même son aide. « Tu crois que c’est ce que je suis, faible ? » Demanda alors Lennox, non pas sur un ton vexé, mais sur un ton intrigué. Parce qu’il avait lui-même cherché à comprendre ce qui faisait en sorte que son être déraillait sans cesse vers le vide. Il essayait de saisir ce qui le rendait différent des autres, ce qui expliquait qu’il soit aussi triste tout le temps. Certes, la dysthymie avait pu justifier en partie son état, mais pour lui, ça ne répondait pas à toutes les questions. Et s’il était juste faible ? Plus faible que les autres, trop faible pour supporter ce que les autres enduraient pourtant jour après jour. Ce n’était pas forcément une idée qu’il appréciait, parce que la faiblesse était rarement bien vue. Sauf que devant Aisling, il ne semblait pas y avoir de jugement. Aussi bien tenter de comprendre sa perception à elle de lui. Elle valait déjà beaucoup à ses yeux.
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Lun 14 Aoû 2017 - 14:54
Ca aidait, oui, la confiance en soit. Aisling avait apprit avec le temps que c'était quelque chose qui pouvait cruellement manquer à quelqu'un. Ce n'était pas quelqu'un d'insignifiant comme manquer d'esprit mathématique ou bien ne pas être capable d'apprendre un cours par cœur. Non, c'était quelque chose qui faisait défaut dans la vie de tous les jours. C'était quelque chose qui avait pour conséquence de nous remettre en questions chaque jour et de laisse l'opportunité de nous manipuler, pire, de nous écraser. Aisling s'était promis que ça n'arriverait jamais.
-C'est indispensable.
Elle se mordit la lèvre alors qu'il lui demandait s'il était faible. Est-ce qu'elle avait commit une maladresse ? Elle n'était pas vraiment quelqu'un qui avait du tact. Elle n'avait pas réfléchi à son choix de mots, et si Lennox ne semblait pas vexé mais lui poser une vraie question, elle ne savait pas quoi répondre. Elle le regarda quelques instants, réfléchissant au fond du problème. Est-ce que c'était de la faiblesse ? Ou bien juste une différence ? La blonde n'avait jamais fait d'étude de psychologie. Et la dépression ou tout ce qui s'en rapproche n'était vraiment quelque chose qu'elle étudiant, même chez les animaux. Elle ne pouvait donc utiliser que ses propres convictions pour raisonner et lui répondre.
-Peut-être. Je ne sais pas si c'est naturel pour l'être humain de broyer des idées noires. Ce que je sais, c'est qu'on ne relève pas vraiment de cas de suicides chez les animaux. Alors je ne sais pas vraiment ce qui cloche chez nous, si c'est le fait d'avoir une conscience qui nous fait réaliser qu'on est bien inutile dans ce monde qui nous met dans cet état, ou bien avoir autant besoin des autres pour exister dans notre société. Je ne sais pas non plus si mettre un nom et une cause dessus aidera à soigner cette maladie.
Elle baissa le regard, frottant doucement son bras de sa main, un peu gênée. Elle n'avait pas de réponse magique. Peut-être qu'il était faible, peut-être qu'il était seulement déboussolé ou bien encore trop intelligent pour être heureux. -Qui suis-je pour décider si vous êtes réellement faible ou non ?
Elle esquissa un léger sourire en relevant le regard vers lui.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Mar 15 Aoû 2017 - 22:59
Indispensables, la confiance en soi, l’estime de soi, l’amour propre. Indispensables. Sans doute était-ce pour l’absence de ceux-ci dans la vie de Lennox que ce dernier avait si souvent glissé vers la mort, sans toutefois jamais basculer de l’autre côté. Ce n’était pas faute d’avoir essayé. Sans savoir pour quelles raisons, c’était la vie qui semblait s’accrocher à lui alors que de son côté, il tentait pourtant de s’en débarrasser. Peut-être lui réservait-elle quelque chose, peut-être la retenait-il l’air de dire attends, y’a mieux à venir. Peut-être que ce quelque chose, il s’agissait en fait d’Andreas, que s’il leur laissait leur chance, une vraie chance, il lui redonnerait enfin goût à la vie. Pas seulement goût à l’amour, non, mais le désir de vivre, aussi. Ce qui était deux concepts fort différents. « Alors j’imagine qu’il faudra que j’apprenne. » Répondit-il à Aisling. Parce qu’il n’apprenait pas à s’aimer, alors où irait sa vie ? Il avait beau se sentir aimé par-dessus toute raison par Andreas, il ne serait jamais en paix avec lui-même s’il ne s’aimait qu’à travers les yeux d’un autre. C’était bien le message qu’Aisling lançait, et il le recevait, à cent pour cent. Cela ne voulait pas pour autant dire qu’il arriverait à surmonter son propre dégoût de lui-même. Comprendre et changer n’avaient pas le même degré de difficulté. À entendre Aisling que certaines personnes étaient plus faibles, Lennox se demanda si c’était ce qu’elle pensait de lui. Si, à ses yeux, il n’était que faiblesse. Après sa réflexion sur les idées noires, le suicide, la maladie mentale, elle se reprit et demanda, à voix haute, qui elle était pour décider de sa force, ou de sa faiblesse. Il eut un sourire. « Sans doute l’une des personnes les plus sensées que je connaisse. » Sans pouvoir se l’expliquer, les paroles d’Aisling résonnaient avec tant de sagesse à ses oreilles. Il buvait ses paroles, parce qu’il avait l’impression qu’elle n’était pas voilée par ce que le reste de la société pouvait dire. Elle avait les yeux grands ouverts, et l’esprit tout autant. Cela faisait du bien de rencontrer quelqu’un qui ne cherchait pas seulement qu’à le réconforter, qu’à lui faire voir le beau côté de la vie. Parce qu’il n’y avait pas que ça, il ne fallait pas se berner. « Cela dit, j’aurais préféré être faible physiquement plutôt que psychologiquement. Ça me semble beaucoup plus facile de travailler sur soi à coup d’haltères et de poids … C’qui se passe dans ma tête, quand j’réfléchis trop, quand j’suis seul avec moi-même, j’ai pas l’impression d’y avoir le moindre contrôle. » Dit-il.
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Lun 21 Aoû 2017 - 16:51
Aisling esquissa un léger sourire. Qu'il apprenne, oui sans doute, si ce n'était pas inné alors il fallait apprendre. Il fallait savoir se forger un nouveau "soit" lorsque la situation devenait critique. C'est ce qu'elle avait fait, la blonde, pour se protéger des autres, et puis pour protéger les autres d'elle-même aussi. -Vous trouverez sans doute beaucoup de professeurs pour ça. Mais d'abord, le meilleur conseil que j'ai à vous donner, c'est de vous aimer et de croire dur comme fer que vous ne pourriez être meilleur.
Parce que, ce qui faisait tomber les gens, c'était le doute. La remise en question permanente. La peur d'être jugé à chaque action. Elle sourit de nouveau quand il lui dit qu'elle était une personne censée. -Je crois que cet élément prête encore à débat.
Ce dont elle était sûre, c'est que tous les opinions ne se rejoignaient pas sur la question. Certains l'auraient juste qualifiée de folle.
Elle comprenait ce qu'il voulait dire. Il était toujours plus facile de travailler sur le physique que sur le psychologique. Bien que le psychologique avait beaucoup d'impact sur le physique, il y avait qu'à voir les maladies comme la boulimie ou l'anorexie.
-Ce serait bien trop facile si on pouvait choisir nos défauts et nos qualités nous-même. Il y en a pour qui le chemin est semé d'embûches alors que d'autres passent par une porte dorée. Mais celui qui a évité les obstacles sera bien plus fier d'atteindre l'arrivé.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Ven 25 Aoû 2017 - 3:30
Il eut un léger rictus, qu’il tenta de dissimuler du mieux qu’il pouvait, quand Aisling lui dit qu’il pourrait sans doute trouver un tas de professeurs pour travailler sa confiance en soi. « Difficile de croire dur comme fer ce qui est totalement faux. Ou alors, si vraiment je ne peux pas être meilleur, alors bien franchement, y’a de quoi déprimer encore plus. » Releva-t-il avec un léger sourire. Il ne surenchérissait pas dans le but de contredire Aisling ou de la confronter, non, seulement Lennox savait fort bien qu’il n’était pas une personne des plus aimables, il avait bien des défauts sur lesquels travailler et accepter de ne pas pouvoir s’améliorer reviendrait à se condamner lui-même à être un échec. « Et je ne sais pas, pour les professeurs. J’ai tellement l’impression que c’est personnel, propre à moi … je ne vois pas comment quelqu’un pourrait m’apprendre, me dicter même, comment m’aimer. » Peut-être se trompait-il, aussi. Peut-être l’être humain fonctionnait-il davantage d’une seule et même manière, à des niveaux parfois différents certes, mais de façon à ce qu’on puisse le façonner selon les mêmes règles, les mêmes modèles. Mais alors qui tenterait-il sa chance sur Lennox ? Il était une cause désespérée, désespérante. Comme Lennox ne tarda pas à relever, il aurait largement préféré avoir d’innombrables défauts physiques que psychologiques. Les sages paroles de sa secrétaire résonnèrent encore un moment dans sa tête, alors qu’il hochait la tête. « Si celui-ci est un jour capable de l’atteindre, l’arrivée. » Mais quel pessimiste. Elle allait sans doute baisser les bras bien vite, comme tous les autres, et il ne pourrait lui en vouloir. À l’entendre, on aurait pu croire qu’il faisait exprès de la repousser, de la chasser, elle et ses belles paroles qui auraient pourtant dû le motiver à aller de l’avant. Sauf que Lennox était resté bien trop longtemps dans sa mentalité fermée et triste, et l’en sortir était plus ardu qu’on ne pourrait se l’imaginer, même avec toute la volonté du monde. « Je suis désolé. Je suis fatigué, et j’suis encore plus pessimiste quand je n’ai pas d’énergie. » Se justifia-t-il avec un léger rire, se frottant les tempes de ses mains.