Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Lun 28 Aoû 2017 - 16:21
Aisling planta son regard dans celui de son patron, se rapprochant d'un pas. Elle ne lui en voulait pas d'être ainsi, sa condition était loin d'être facile. C'était exactement pour cela qu'il fallait qu'il reprenne confiance en lui, pour qu'il se rende compte du potentiel qu'il avait, caché au fond de lui, et qu'il noyait avec sa tristesse, sa peur et sa conviction de n'être que l'ombre de lui-même.
-Vous êtes incroyables, talentueux, et surtout capables. Seriez-vous devenu notaire par magie ?
Avoir une carrière professionnelle assez cotée était à coup sûr un élément avantageux pour Lennox. Lui faire se rendre compte à quel point il était merveilleux, à sa manière, aurait été sans doute encore plus difficile s'il avait eu un métier qui ne nécessite pas d'étude.
-C'est personnel mais c'est un problème assez répandu au fond, de manquer de confiance en soit. Je suppose que le coach aide à trouver ce qu'il y a de meilleur en soit. Je n'en ai jamais consulté, je ne saurais pas dire s'ils sont bons, mais sans doute que des amis feraient le même boulot.
Mais ce n'était pas évident pour une personne lambda de mettre en valeur les autres, et de comprendre qu'ils en avaient besoin.
Contrairement à la façon dont elle pouvait réagir d'habitude, le regard d'Aisling n'était ni dur ni froid. Elle n'était pas en colère contre lui, parce qu'elle savait que ça ne se contrôlait pas d'être un éternel pessimiste. Et puis il faut dire qu'elle n'était pas la plus grande des optimistes. -Je crois que vous êtes entrain de l'atteindre.
Si cette arrivée était le bonheur, alors elle voulait croire que son patron arriverait à la trouver, avec Andreas, avec des amis proches, avec un futur qui semblait apaisé.
Lennox semblait commencer à sortir de cette atmosphère dans laquelle ils s'étaient mis tous les deux en commençant cette conversation bien trop sérieuse.
-Il va falloir que je dise au futur Monsieur Nowakowski de vous ménager alors.
Bon, elle savait que la mariage gay n'était pas autorisé en Australie, et qu'ils n'en étaient sans doute pas là mais cette idée la faisait tout de même sourire, et elle espérait que ça le ferait sourire aussi.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Mar 29 Aoû 2017 - 0:59
À entendre parler Aisling, on aurait dit qu’ils se connaissaient depuis longtemps, qu’elle pouvait réellement savoir tout ça de lui, mais au fond, la plupart du temps il était enfermé dans son bureau et ne lui parlait que pour prendre les messages importants de la journée. Comment pouvait-elle savoir qu’il était incroyable et talentueux ? Était-ce parce qu’elle pensait ça de n’importe qui, de l’humain en général ? Du peu qu’il connaissait d’Aisling, de son côté, il se permit d’en douter. Mais alors comment arrivait-elle à le couvrir de tels compliments et, même, à le faire sourire ? Il haussa les épaules quand elle lui parla de ses accomplissements en notariat. « C’est facile de s’concentrer sur nos cours quand on n’a pas vraiment d’aptitudes sociales. » Il était peut-être talentueux et capable à ce niveau-là, d’un point de vue académique, mais sinon Lennox n’avait aucune compétence autre, aucun talent. On lui avait souvent dit de se trouver une passion pour le faire vivre, une activité pour laquelle il se lèverait à tous les matins, mais sa raison à lui c’était Andreas. Il n’avait pas encore réussi à trouver quoi que ce soit d’autre qui le motivait à ce point. « Mais sérieusement, comme tu dis, pas besoin d’avoir un professionnel ou un professeur … Tu ne voudrais pas, toi, être ma coach de vie ? Ça te réussit plutôt bien. » Il eut un léger rire. Ce n’était pas une proposition vraiment sérieuse, même si au fond, leur lien de confiance était déjà si bien installé que c’aurait été la solution logique. Aisling se disait peut-être froide avec les autres, prête à tous les repousser pour se protéger, mais avec lui il n’avait rien ressenti de tel. Au contraire, elle lui apportait une aide que personne d’autre n’avait réussi à lui amener jusqu’alors. En parlant de la ligne d’arrivée, du bonheur qui se trouvait au bout, sa secrétaire lui dit qu’elle croyait qu’il était en train de l’atteindre. Il en doutait, mais il se força à sourire. « Peut-être bien. » Mais il s’excusa de ne lui donner raison sur rien, d’être aussi négatif et pessimiste. Il mit ça sur le dos de la fatigue même si, au fond, il se savait comme ça peu importe son état. Quand elle parla du fait que le futur Monsieur Nowakowski allait devoir ménager Lennox, ce dernier rit doucement. « Il va te dire que c’est le contraire. » Puis, réalisant à quel point il y avait un double-sens à ses paroles, il rougit et releva bien vite la tête vers son employée. « Enfin, je veux dire que … qu’imagine ces vingt minutes passées à mon bureau, mais que c’est comme ça à tous les jours. Ça doit lui demander pas mal d’énergie aussi, de me gérer. » Expliqua-t-il, pour qu’elle ne s’imagine pas que Lennox était super actif sexuellement, ou un truc du genre.
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Dim 3 Sep 2017 - 21:25
Facile. Evidemment, au fond elle s'y attendait un peu. Si quelqu'un déprimait c'était bien parce qu'il ne se rendait pas compte de ce qu'il avait pu réaliser dans sa vie. Sinon, il n'aurait pas besoin d'elle pour savoir qu'il était capable de beaucoup de choses.
-Ce n'est pas si facile que vous le croyez. Beaucoup sont inaptes aux longues études, à apprendre par cœur des lois puis à raisonner avec. Personnellement, je n'ai jamais apprécié le droit et il me le rend bien en règle général. Heureusement que je n'en ai pas trop dans ma formation. Enfin, il faut que vous réalisiez que si les notaires ne courent pas les rues, c'est parce que ce n'est pas facile, aptitude sociale ou non.
On pouvait être asociale et ne pas pouvoir travailler plus de trente minutes par soir. La vie n'était pas forcément juste, il n'y avait pas ceux qui sortaient d'un côté et ceux qui réussissaient leur carrière de l'autre, malheureusement. La question de Lennox la déstabilisa un peu. Elle ? Elle ne se sentait pas vraiment qualifiée. Mais elle imaginait que son patron n'aurait jamais le courage d'aller voir quelqu'un d'autre pour l'aider. Sans doute avait-il vu des centaines de psychologue et psychiatre dans sa jeunesse et encore maintenant et qu'il n'avait aucune envie de raconter sa vie à une nouvelle personne qu'on ne connaissait pas.
-Et bien... Je peux toujours essayer, mais je ne garantis pas trop le résultat.
Il ne semblait pas convaincu qu'il allait atteindre le bonheur mais elle ne pouvait pas le blâmer, c'était beaucoup de travail et de temps pour se rendre compte de ce qu'on avait. L'inverse ? Aisling ne put empêcher un grand sourire de venir s'afficher sur son visage avant d'éclater de rire en voyant sa gêne. Elle secoua la tête, essayant de reprendre son sérieux. -J'imagine, mais s'il est encore là c'est qu'il vous aime comme ça.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Mer 6 Sep 2017 - 23:54
Malgré le défaitisme de Lennox, malgré qu’il contredise tout compliment qu’elle puisse lui faire, Aisling ne démordait pas. Elle lui expliquait le fond de sa pensée, les raisons qui faisaient qu’avoir fait les études qu’il avait fait n’était pas facile. Lennox l’écouta, essayant de s’approprier ce qu’elle disait même s’il n’avait pas vraiment l’impression de mériter les éloges. « C’est gentil, Aisling. » Il sourit. Peut-être que, à force de se répéter ces paroles-là dans sa tête, il arriverait à les croire. Enfin, certes, il comprenait où voulait en venir sa secrétaire. Il était conscient que ce n’était pas donné à tout le monde de comprendre les lois, de les interpréter et de les appliquer. Il savait que poursuivre autant d’années d’études demandait de la motivation et de la détermination, aussi. Sauf qu’il ne voyait pas cela comme un défi de la vie, lui. Être aux études lui avait permis de ne pas être confronté au reste. Il s’était enfermé dans sa bulle d’étudiant, prétextant toujours être trop occupé à étudier justement pour se défiler du monde social qu’il ne supportait pas. C’était la porte de sortie idéale face à n’importe quelle situation. Maintenant qu’il était dans le vrai monde, qu’il avait des responsabilités et des relations à entretenir, Lennox n’avait plus ce genre d’échappatoire. Toutefois, en Aisling, il se surprenait à trouver une force positive, une bonne influence, et enfin quelqu’un qui désirait réellement qu’il s’en sorte. Alors qu’ils se connaissaient à peine. Quand ils parlèrent de coach de vie, ça lui parut alors comme une évidence : c’était d’elle dont il avait besoin, pas quelqu’un dont le job était d’appliquer des techniques de renforcement positif sur vingt personnes à la fois. « Je ne m’attends à rien en particulier, tu sais. J’ai abandonné depuis longtemps. Mais … je sais pas, j’ai l’impression que si une personne peut arriver à m’aider, c’est toi. » Certes, il y avait Andreas qui l’aidait énormément à aller mieux, mais comme mentionné, ils en étaient presque devenus fusionnels à force de s’aimer autant et ça, ce n’était pas forcément bon pour Lennox. Ça lui prenait un regard extérieur, aussi. Finalement, quand Lennox parla du fait que ce n’était pas forcément Andreas qui devrait le ménager, mais que l’inverse était tout aussi vrai, Aisling éclata de rire en voyant la gêne de son patron. Il esquissa un sourire gêné mais amusé de sa réaction aussi, baissant les yeux. « J’imagine, oui. » Conclut-il en ne reprenant pas sa gaffe d’un peu plus tôt, passant à autre chose tout comme elle. Il consulta finalement sa montre et soupira. « J’ai un client dans quinze minutes et il faut que je prépare la paperasse. » Il releva les yeux vers sa secrétaire. « Merci pour tout ce que t’as dit, Aisling. » Il lui sourit.
Sujet: Re: Le travail c'est la santé [Lenning] Sam 9 Sep 2017 - 19:19
C'était rarement un compliment qu'on lui faisait. Faut dire, elle se comportait excessivement différemment avec Lennox qu'avec 90 % de la population qu'elle rencontrait. Elle n'était jamais gentille, et ce qu'elle disait encore moins. Alors la phrase de son patron lui arracha un léger sourire. Il fallait croire qu'elle avait plusieurs facettes, ou plutôt qu'elle savait s'adapter aux situations. Aisling n'avait peut-être même pas un mauvais fond, et pourtant, elle n'était pas gratuitement méchante.
Quand il lui dit qu'il avait l'impression que la seule personne qui pourrait l'aider c'était elle, elle fut flattée. C'était peut être ridicule, mais elle aimait être unique, différente. -Je vais faire de mon mieux. C'est toujours plus agréable d'avoir un patron heureux.
Chassez le naturel et il revient au galop, pas vrai ? Aisling ne voulait pas qu'il pense qu'elle était juste gentille, elle avait besoin de se donner une raison égoïste de faire ça, sans doute parce qu'elle était incapable de se considérer altruiste.
Il était temps qu'elle quitte le bureau et que chacun retourne à son travail. La blonde acquiesça donc d'un signe de tête avec un léger sourire en coin.
-Bon courage et, y a pas de quoi.
Elle tourna donc les talons pour retourner à son bureau.