Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Soirée tranquille. ( Maxence Jeu 1 Juin 2017 - 16:40
" Une vraie amitié n’a pas tout le temps besoin de proximité ou d’une conversation tous les jours. Tant que la relation vit dans le coeur, les amis fidèles ne vous quittent jamais."
Tranquillement dans sa cuisine, Daemon prépare le repas de ce soir. Rien de particulier, juste de quoi passer une bonne soirée en compagnie de Maxence. Les bières et le vin rouge sont au frigo et l’entrée est déjà prête, des avocats aux crevettes avec un caviar de tomate. Il est en train de mettre une dernière touche au plat principal, une daube de bœuf aux carottes, et puis il pourra finir le dessert, un crumble à la pomme et à la cannelle. Il n’est pas spécialement un super cuisinier mais il ne se débrouille pas trop mal. Surtout qu’il profite de toutes les occasions pour regarder Devan dés qu’il prépare un plat. Daemon adore ça et en plus il le trouve très sexy quand il est derrière les fourneaux. Surtout juste vêtu d'un tablier. Du coup il y a piqué quelques petites idées pour rendre le repas de ce soir plus savoureux, sans se prendre la tête. Depuis que Daemon a retrouvé par pur hasard Maxence, ils ont renoué contact avec grand plaisir. Déjà Maxence est venu le voir lors d’un concert et puis ils se sont retrouvés quelques fois dans un bar pour prendre un verre et discuter. Il apprécie de pouvoir partager à nouveau cette amitié avec lui. Cela au final lui avait énormément manqué durant toutes ces années. Ils parlent du passé qu’ils ont partagé. Et aussi de ces années ou ils sont restées en froid pour quelque chose qui maintenant apparait aux yeux de Daemon comme une broutille. Il en rit même quand il y pense. Un baiser mal interprété et surtout mal pris par Maxence. Mais tout était effacé, Maxence c’était excusé de son comportement idiot dés leur retrouvaille. Et Daemon s’était excusé d’avoir été aussi bête en osant l’embrasser. Le mal a été réparé. Et de nouvelles bases se sont mises en place. Tout cela rend Daemon heureux. Maxence est son ami d’enfance. Il y a besoin de lui, pour avancer dans sa vie. Une fois les derniers préparatifs terminé, il file sous la douche et puis il s’habille. Un jean et un polo vert pâle. Il retourne au salon ou il met la table et finit de préparer l’apéritif. Tout est prêt, il ne reste plus qu’à attendre son invité. Un dernier coup d’œil pour être sur qu’il ne manque rien. Il allume sa chaine hifi, un disque de musique de jazz. Un enregistrement récent de l’orchestre dans lequel il joue. Il l’a reçu hier et ne l’a pas encore écouté. Il ouvre le portail pour que Maxence puisse rentrer sans problème dans la villa. Rapidement il attend une voiture. Il se dirige vers la porte d’entré et sort pour l’attendre sur le perron de sa villa. Il regarde son ami sortir de sa voiture. Il s’approche. « Bonsoir Maxence. Tu vas bien ? » Ils se retrouvent pour une accolade amicale. Puis ils s’avancent vers la villa, Daemon se met de côté pour laisser passer son ami en premier. « Vas y entre. » Ils ferment la porte derrière eux. « Avance-toi au salon. On va s’y installer pour l’apéritif. » Sur la table basse il y a déjà des verres et quelques biscuits. « Alors quoi de neuf depuis la dernière fois Maxence. » Ils réapprennent à se connaitre et à se découvrir à nouveau. A chaque nouvelle rencontre les souvenirs reviennent. Daemon sait que cette soirée sera des plus agréables. Que les rires vont éclater, entre les bières et les paroles échangées. Peut être que l’émotion aussi aura sa place dans la discussion. Daemon file chercher les bières et les restes des amuses gueules dans la cuisine, il laisse Maxence s’installer dans le salon. Il pose tout sur la table basse et s’installe à côté de lui. Prêt à partager un bon moment.
good vibes.
Dernière édition par Daemon Macintosh le Mer 28 Juin 2017 - 15:45, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: Soirée tranquille. ( Maxence Jeu 22 Juin 2017 - 1:34
À force d’être toujours dans les airs entre Brisbane et Bowen, d’avoir la tête dans des crimes et des accusations et de sans cesse faire bonne figure peu importe où il se trouvait, Maxence s’était un peu perdu. Il avait négligé le côté social de sa vie et ça l’avait souvent bien atteint dans son humeur. Il avait toujours été un workaholic assumé, mais bientôt passé le cap des trente-cinq ans, l’homme commençait à se dire qu’il y avait plus que ça à la vie. Plus que le statut de juge, et la vie qui venait avec. C’est pourquoi, quand il avait renoué avec Daemon suite à une rencontre fortuite dans les rues de la ville dans laquelle ils avaient tous les deux grandis ensemble, Maxence avait décidé de ne pas les laisser partir à la dérive encore une fois. Depuis qu’il avait Abygaël à sa charge, depuis qu’Eleanor était dans sa vie d’une manière de plus en plus sérieuse, Maxence revoyait toutes ses priorités. Si l’amour et la famille étaient passé au premier rang, l’amitié n’était pas bien loin de détrôner le travail aussi. Certes, cela ne signifiait en rien que Maxence laissait de côté complètement son job de sorte à ne plus y exceller. Il avait encore des objectifs en tête et un besoin insatiable de se surpasser. Il ne changerait pas du jour au lendemain. Toutefois, il avait appris à remettre au lendemain ce qui n’était pas pressant. Il avait appris à ne pas se noyer dans le travail au détriment de tout ce qui l’entourait. Ce soir encore, donc, Maxence verrait Daemon. C’était devenu de plus en plus fréquent, et même qu’ils en étaient au point de se recevoir l’un chez l’autre plutôt que de traîner dans les bars où les prix étaient décuplés. Vêtu d’un jeans foncé et d’un polo noir, Maxence se gara dans le grand stationnement de la villa de Daemon, une fois le portail déjà ouvert passé. Lui qui avait une voiture plutôt classe, elle n’avait l’air de rien face à la demeure de son ami d’enfance. Le trentenaire sortit de la voiture et sourit directement à Daemon en voyant ce dernier sur son perron. Ils se rejoignirent à mi-chemin, s’offrant une accolade amicale et des salutations. « Bonsoir Daemon ! Ça va, et toi ? » Il sourit en penchant légèrement la tête sur le côté, posant une main amicale sur son épaule en attendant sa réponse. Si autrefois un baiser les avait autant éloignés, maintenant, Maxence n’avait plus peur de se montrer tactile avec lui. Ils savaient tous les deux où ils se situaient. Les deux hommes entrèrent dans la villa et Daemon invita Maxence à passer au salon. Lui était trop occupé déjà à admirer la grandeur des lieux. « Wouah. Toute une baraque que t’as là. » Il y avait un brin de jalousie, même si Maxence était loin d’être à plaindre avec sa propre belle et grande maison. Mais il n’y avait rien à voir avec cette villa. « Ça sent bon en tout cas, j’te savais pas cordon bleu à ce point. » Lança l’homme tout en se dirigeant vers le salon, où des verres et des biscuits les attendaient déjà, en plus de ce que son ami rapporta de la cuisine. Daemon était décidément un très bon hôte. Ils s’installèrent sur le grand divan, et tout de suite, son ami lui demanda de ses nouvelles. « Eh bien après ne pas avoir eu de ses nouvelles pendant quelques semaines, j’ai finalement revu Eleanor. Tu devineras jamais … » Maxence garda un court moment de suspens, avant de dire : « Elle a divorcé, et elle a aussi coupé les ponts avec l’autre homme qu’elle voyait. Du coup, j’ai bien l’impression que cette fois, je suis le seul dans sa vie, et que la balle est dans mon camp pour la suite des choses. » Évidemment, il ne venait pas de larguer une bombe sur Daemon. Au fil de leur rencontre, Maxence lui avait révélé le fait qu’elle était mariée en Italie – en omettant le fait qu’elle y était princesse, quand même ! Maintenant qu’elle ne l’était plus et que Maxence était le seul dans son cœur, c’était à lui de savoir jusqu’à quel point il lui faisait confiance à présent. Ce qui n’était pas si facile, parce qu’entre son cœur et sa tête, les discours divergeaient …
Invité
Sujet: Re: Soirée tranquille. ( Maxence Mer 28 Juin 2017 - 16:32
" Une vraie amitié n’a pas tout le temps besoin de proximité ou d’une conversation tous les jours. Tant que la relation vit dans le coeur, les amis fidèles ne vous quittent jamais."
Les heures s’écoulent tranquillement. Maxence ne devrait plus tarder à arriver. Daemon profite du temps qu’il lui reste pour jeter un dernier coup d’œil à ses préparations. Il écoute également le disque qu’il vient de recevoir. Il est heureux de pouvoir passer cette soirée avec son meilleur ami d’enfance. Depuis qu’ils se sont retrouvés, ils essaient de ce voir dés qu’ils en ont l’occasion. Il aurait aimé que Devan soit là mais il n’a pas pu se libérer. Il espère que bientôt il pourra le présenter à Maxence. Même si d’une certaine manière cela le panique un peu, vu que Devan est assez jaloux. Même très jaloux. Alors qu’il n’a rien à craindre avec Maxence, avec un autre non plus, Daemon le veut juste lui et personne d’autre. Mais en même temps il peut comprendre ses craintes. Vu ce qu’il c’est passé entre eux par le passé. Mais le pianiste reste positif. Il est sur de ses sentiments. Et n’a plus peur de s’engager sérieusement. Voir officiellement. Car cela lui traverse souvent l’esprit d’unir sa vie à celle de son amoureux. Après tout ils ne sont plus des adolescents ou de jeune adulte en quête de leur avenir. Le pianiste voit enfin son ami arriver et il sort pour le retrouver. Il le salue et Maxence le salue en retour. « Je vais bien également. » Daemon est surtout heureux de voir qu’entre eux toutes les rancœurs idiotes sont effacées. Et qu’il ne reste plus que l’amitié, une belle amitié. Ils se retrouvent rapidement dans le salon de la villa de Daemon. Maxence est surpris par la grandeur des lieux. « Toi aussi tu la trouves trop grande pour un mec seul. Devan a pensé la même chose quand il l’a vu la première fois. » Quand il l’a acheté c’était surtout pour placer l’argent qu’il avait fait avec ses tournées. Se disant aussi qu’il pourrait y recevoir ses amis, peut être des rires d’enfant. Car même s’il est homosexuel devenir père fait parti de ses projets. Mais au final quand il rentre de tournée, il se retrouve souvent seul entre ses murs. N'ayant envie que de calme et de paix. Ce qui ne lui déplait pas, même si cela lui pèse souvent. « J’ai surtout vu ça comme un bon placement au départ. Et vu la côte que cela a pris je ne le regrette pas. » Ils se dirigent vers le salon ou l’apéritif est déjà mis en place sur la table basse. « Merci. Je me débrouillais pas mal mais je dois mes plus gros progrès à la présence de Devan. Vu qu’il est chef cuisinier cela aide. Je lui pique ses petits secrets. » Daemon se met à rire. La cuisine est devenue un moyen d’échange alliant plaisir de la bouche et plaisir de la chair. Éveillant bien des gourmandises et attisant leur passion. Un peu comme la musique qui les lie sur bien des points. Le pianiste demande ce qu’il y a de neuf depuis leurs dernières entrevues. Il écoute avec attention Maxence. Surtout qu’il se met à parler d’Eleonor. Il reste même mystérieux. « Quoi ?? Aller accouche. » Sa voix se fait impatiente. Il veut savoir ce qui se cache derrière ce silence volontaire et presque insoutenable. « Wahou !! Ça c’est de la nouvelle. Je suis content pour toi et j’espère que tu vas sauter sur l’occasion. » Daemon regarde son ami et il a la sensation de le voir hésitant. Maxence a l’air heureux mais le pianiste sent comme un doute dans son regard. « Tu vas sauter sur l’occasion Max ? Tu ne vas pas te débiner ? Je me doute que tu as la trouille. Pas toujours évident de faire marcher la tête et le cœur sur la même longueur d’onde. Mais là, faut pas que tu passes à côté de cette opportunité. » Il comprend ses craintes, voir ses peurs. Après tout c’est un peu ce qui était arrivé il y a dix ans à Daemon quand il avait trompé Devan. « Moi aussi j’ai une nouvelle. Je dois préparer une soirée romantique à Devan. J’ai perdu lors d’une partie de bowling. Et je compte en profiter pour lui demander que l’on vive ensemble. Même si je flippe un peu car il risque de me dire que c’est trop tôt. Mais je vais essayer. J’ai envie de rendre notre relation plus officielle. » Un moyen de lui montrer aussi qu’il est tout pour lui. Et qu’il est sincère au niveau de son engagement dans leur couple. « Au fait tu veux boire une bière ou un verre de vin ? Et sers toi au niveau amuse gueule. C’est fait pour. » Daemon se lève et file vers la cuisine pour récupérer les boissons. Puis il ramène le tout au salon et il s’installe à nouveau sur le canapé aux côtés de Maxence. Prêt à passer une agréable soirée.
Qui aurait cru, que toutes ces années plus tard, les chemins de Maxence et de Daemon se recroisaient et ce pour le meilleur ? Heureusement que cela s’était passé sur le dos du hasard, en fait. Si le juge avait été au courant qu’il recroiserait son ancien ami ce jour-là, sans doute que la gêne et l’anxiété auraient joué un trop grand rôle, auraient pris tellement de place que la paix qu’ils avaient installée entre eux ne se serait pas présentée. Là, pris de court, pris au dépourvu, Maxence n’avait pas eu le temps d’analyser la situation. Il s’était laissé porter par la vague, et c’était tant mieux. C’était une très belle amitié qui en ressortait, au fond, malgré leur difficile au revoir d’autrefois. D’ailleurs, ils en étaient maintenant au point de s’inviter l’un chez l’autre, et ce soir c’était le trentenaire qui se rendait chez le pianiste pour la première fois. Quelle première impression il avait de cette maison ! « Enfin, trop grande … ça dépend de l’utilisation que tu en fais, aussi ! J’suis pas là pour juger hein ! » Lança-t-il avec un sourire. « Mais j’avoue que personnellement, j’sais pas ce que je ferais de tout cet espace. Tu m’feras faire le tour ? » Question de voir qu’est-ce qu’il cachait comme merveilles entre ces murs ! Une salle d’entraînement ? Une bibliothèque ? Une piscine intérieure ? Qui sait, tout était possible vues les dimensions de la place et le terrain à l’extérieur. Maxence hocha la tête face aux explications de Daemon pour l’achat de la propriété. « J’avoue que c’est un très bon placement. » Personne ne pourrait dire le contraire. La bonne odeur de nourriture arriva enfin aux narines du trentenaire, qui complimenta tout de suite son hôte sur le futur repas. Il n’avait peut-être pas encore goûté, mais la seule odeur suffisait à le faire saliver. « Oh, chef cuisinier ! Est-ce que c’est vrai, ce qu’on dit, que les chefs cuisiniers sont tellement toujours en cuisine au boulot que lorsqu’ils sont à la maison, ils n’ont pas envie de cuisiner pour eux-mêmes ? » Ce serait dommage pour Daemon, quand même, de ne pas pouvoir profiter quotidiennement des talents et des idées de repas de Devan. Une fois les deux amis passés au salon pour l’apéro et les biscuits, Maxence ne tarda pas à déballer son sac concernant Eleanor. Daemon était la première personne à qui il parlait des plus récents développements, et il espérait arriver à y voir plus clair en le verbalisant. D’ailleurs, l’hésitation ne tarda pas à l’envahir quand son ami lui demanda s’il allait bel et bien sauter sur l’occasion. « J’sais bien que c’est une opportunité en or, Eleanor est … elle est tellement … indescriptible, quoi. C’est une femme unique. Et j’sais bien que si j’attends trop elle pourrait bien encore me filer entre les doigts … Mais j’ai pas encore digéré son histoire avec l’autre. J’arrête pas d’me dire que si j’étais aussi facile à oublier, à remplacer, alors qu’est-ce qui fait que c’est différent maintenant ? » Questionna Maxence à voix haute, même si personne n’avait réponse à cette question, mis à part Eleanor. Et le jeune homme avait un peu de la difficulté avec sa confiance vis-à-vis d’elle, même si peu à peu, il leur redonnait une chance. Ce fut alors au tour de Daemon de lui annoncer une nouvelle, toujours sur le sujet de l’amour, comme quoi les deux amis d’enfance étaient bien pris dans ce tourbillon ! « Wow ! Ça, c’est une nouvelle encore plus grande ! Qu’est-ce que t’as prévu comme soirée ? T’as déjà pensé à comment tu le lui demanderais ? » S’intéressa Maxence, curieux de savoir à quel point Daemon était un grand romantique. « J’te prendrais bien un verre de vin rouge, s’il-te-plaît. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Maxence remercia Daemon et goûta au vin de très bonne qualité, avant de se tourner vers son ami pour entendre la suite.
" Une vraie amitié n’a pas tout le temps besoin de proximité ou d’une conversation tous les jours. Tant que la relation vit dans le coeur, les amis fidèles ne vous quittent jamais."
Daemon est heureux de recevoir Maxence chez lui. Heureux de retrouver cette complicité qui lui a tant manqué au départ. Même s’il n’a jamais vraiment voulu se l’avouer. Trop braqué sur la réaction qu’avait eue son ami d’enfance. Mais tout cela n’est qu’un mauvais souvenir. L’amitié s’ouvre à eux à nouveau. Comme cette soirée qui s’annonce des plus chaleureuses. Bien entendu comme la plus part des gens qui franchissent le seuil de la maison du pianiste l’impression de grandeur vient souvent sur le tapi en premier. « Je reçois des amis parfois cela comble l’espace. Mais j’aime assez y être seul ou en compagnie d’une personne comme ce soir. Durant les tournées tu as tellement la sensation d’être étouffé par le monde, l’espace, hôtel et salle de concert qu’ici c’est tout le contraire. J’ai besoin de cet espace de liberté pour créer. Me sentir libre. Cela peut paraitre idiot mais c’est ce que je ressens. Et pas de souci je te verrais faire le tour de mon palace. Certaines pièces sont pleines de surprises. » Il lui fait un clin d’œil et un sourire taquin se dessine sur tes lèvres. Comme s’il voulait que Maxence pense qu’il pourrait y avoir caché quelque part une salle à la Christian Grey. Ce qui est loin d’être le cas, Daemon est loin d’être fan de ce genre de pratique. Il est vrai qu’à la base pour le pianiste l’achat était surtout guidé par le placement d'argent. Mais au fil des années bien d’autre choses c’étaient mise en rentrer en ligne de compte. « Oui je pense que je ne serais pas perdant si je la revends. » La bonne odeur qui vient de la cuisine n’échappe pas à Maxence et la discussion divague un instant sur Devan. Le pianiste adore parler de son amoureux. De ses talents de cuisinier. Mais il en a bien d’autre mais cela il les garde pour lui. « Devan adore cuisiner c’est une passion. Comme pour la batterie. » Le regard du pianiste se dirige vers la batterie qui se situe non loin de son piano. Au moins une réponse à une question au cas où son ami se demande si Daemon joue aussi de cet instrument. Il s’y essaie avec l’aide de son amoureux mais il est loin d’avoir son talent. « Et je n’ai pas à me plaindre. Il cuisine aussi à la maison avec amour même. Cela devient souvent un jeu et cuisiner à quatre mains peut éveiller bien des choses. Si tu vois ce que je veux dire. » Il le taquine. Mais il est vrai que lorsqu’ils cuisinent cela leur ouvre souvent un autre appétit. Bien plus charnel. Ils s’installent pour l’apéro, de quoi bien entamé cette soirée. Ils discutent à tour de rôle se faisant part des avancés de leur vie amoureux. Daemon encourage Maxence à aller de l’avant avec Eleonor. « Si tu parts comme ça c’est sur que tu ne vas pas avancer avec elle. Pourquoi tu ne mets pas cartes sur table ? Bon cela peut s’avérer douloureux et houleux mais peut être que tu auras tes réponses et que tu seras à quoi t’en tenir. Parfois trancher dans le vif aide. Enfin ce n’est que mon avis. Pas toujours évident de prendre les bonnes résolutions en amour. » Daemon lui-même a eu des difficultés de ce côté-là. Surtout au niveau de l’engagement. Mais tout a changé à présent. Il est prêt à s’engager sérieusement. Il en fait même part à son ami. Lier sa vie à la vie de Devan c’est son seul désir. « Oui j’ai déjà une idée pour cette soirée. Je compte la faire en rentrant de Brisbane. De plus Devan risque de partir en tournée après alors je veux mettre les choses en place avant. J’ai mon permis bateau. Je compte l’emmener au large voir un coucher de soleil. Et passer la soirée en mer. Un truc hyper romantique. Après pour le lui demander, je verrais en fonction de la soirée. Du feeling sur le moment. Savoir si je fais ça avant le dessert ou après. Je veux juste qu’il sache que je l’aime et que je ne veux que lui. Je ne merderais pas cette fois. » Daemon passe sa main dans ses cheveux. Il est fébrile quand il parle de son homme. La peur de le perdre lui serre les entrailles. « Va pour le vin rouge. » Une fois servie ils trinquent. Ils profitent également des amuses gueules qui se trouvent sur la table basse. « De plus à Brisbane je vais également enregistrer la musique que je lui ai écrite. Autant profiter de cette occasion pour le faire. Je serais en studio alors je ne serais pas à deux heures prêt. Et je compte lui offrir le disque ce jour là. Le lui faire écouter. Étant un passionné de musique je suis certain que Devan sera touché. Cela va le rendre encore plus ouvert à la suite. Et moi surement plus guimauve comme il aime à le dire. » Cela fait rire le pianiste. Devan est loin d’être romantique. Contrairement à Daemon. Pour lui cette soirée est l’opportunité de lui montrer à quel point un peu de romantisme peut rendre un instant plus enivrant. « Tu trouves ça trop niais ? » Daemon est sûr de ses idées mais avoir l’avis de Maxence pourrait l’aider à ne pas en faire trop.
Sans tarder, devant la réaction de Maxence face à tout l’espace dont il disposait, Daemon lui expliqua l’utilisation qu’il faisait de sa grande demeure. Le juge fut surpris d’apprendre qu’il aimait plutôt y être seul, ou en compagnie d’une seule personne comme ils le faisaient d’ailleurs ce soir. Toutefois, quand le pianiste lui exposa ses raisons, le jeune homme comprit parfaitement pourquoi il avait besoin de cette solitude. Il était vrai que ça devait être assez demandant, socialement, d’être aussi célèbre. « Vu comme ça, j’avoue que je comprends un peu mieux ton besoin de te retrouver avec toi-même, ou avec une petite poignée d’amis. J’vis pas cette situation-là, perso’, tu sais dans un tribunal on a beau avoir tous les yeux rivés sur soi au moment de dire le verdict, on ne se sent jamais aussi seul de son côté que pendant un procès. » C’était sans doute le même sentiment pour le banc de l’accusé, dupliqué par mille même. Les différentes parties à un procès avaient tous un rôle tellement unique à jouer que c’était difficile de se sentir entouré, même quand le tribunal était rempli de journalistes et de citoyens. Et puis, évidemment, le procès en tant que tel n’était qu’une fraction du travail de Maxence. Le reste du temps, il était dans son bureau, à bosser sur la rédaction de ses décisions ou encore à faire de la recherche pour se maintenir à jour dans le droit actuel. Maxence demanda ensuite à faire le tour de la maison, parce qu’il avait beau être un peu jaloux, il était aussi bien impressionné et curieux de voir ce que chaque pièce renfermait. La réponse de Daemon le fit rire, mais le gêna aussi, parce que forcément ce sous-entendu sur les surprises qui l’attendaient laissait libre cours à son imagination. « J’devrais avoir peur ? » Demanda Maxence avec un rire. Dans tous les cas, peu importe ce qui se trouvait derrière chaque porte, Daemon avait fait un très bon placement ça ne faisait aucun doute. L’odeur provenant de la cuisine arriva finalement aux narines du trentenaire, qui le releva bien vite. En parlant de cuisine, parler de Devan était inévitable, et d’ailleurs Maxence tenta de démystifier le mythe sur les cuisiniers en demandant à Daemon si son petit ami cuisinait pour lui-même s’il faisait ça de toutes ses journées. Apparemment, quand il s’agissait d’une passion, on ne se lassait pas. « Oh ? De la batterie ? » Justement, Daemon lui pointa du regard la batterie qui se trouvait non loin de son piano, et que Maxence n’avait même pas remarqué depuis son arrivée. Lui qui devait pourtant se montrer bien observateur. « Ça doit te faire différent du piano ! Ça change carrément de registre. T’as essayé d’en jouer ? » Après tout, même si elle était pour que Devan en joue aussi, cela n’empêchait pas Daemon de se mouiller aussi et d’essayer d’élargir son répertoire musical. Le pianiste revint sur le sujet de la cuisine et mentionna qu’ils aimaient bien cuisiner tous les deux, aussi, puisque le travail avec les quatre mains pouvait éveiller bien d’autres sens. Il rigola, encore gêné par ces sous-entendus. Mais ça lui passait toujours assez vite, il n’était quand même pas prude. C’était juste très nouveau d’avoir ce genre de commentaires, de relation, avec Daemon. « Je vois très bien ce que tu veux dire, oui ! » Il y avait quelque chose de bien charnel à partager de tels moments avec l’autre. La nourriture avait toujours été reliée au plaisir, et unir le plaisir de la bouche et du sexe ensemble, ça ne pouvait que promettre des feux d’artifices. Les deux hommes s’installèrent finalement au salon pour l’apéro, et Maxence parla à son tour de l’être aimé, dans son cas Eleanor. Parce que même si eux n’étaient pas en couple, cela ne l’empêchait pas d’être complètement amoureux. « Ouais … Je voulais prendre un peu de recul avant, sinon je sais qu’on pourrait se disputer, parce que je pourrais m’emporter, et ça donne rien. Ça donne rien de partir une conversation basée sur la colère et la déception. Alors j’prends un peu de temps pour moi, et après j’irai la voir, j’irai lui parler. Et ça passera … ou ça cassera. » Et Maxence avait tellement envie que ça passe, qu’ils puissent enfin être ensemble. Sauf qu’il devait se respecter là-dedans, écouter sa tête autant que son cœur. C’est pourquoi il voulait que ce soit bien réfléchi. De son côté, Daemon avait visiblement réfléchi à sa relation avec Devan pour en venir à la conclusion qu’il voulait l’épouser. À tel point que tout était déjà prévu. Cela faisait sourire Maxence, qui était franchement heureux pour eux. Ça allait peut-être bien vite, leur réconciliation, mais s’ils étaient heureux ensemble, alors tant mieux. C’était tout ce qui importait. « En amour, il faut parfois s’autoriser d’être guimauve, comme tu le dis. » Bien sûr, que c’était niais. Mais la majorité des demandes en mariage l’étaient ! « C’est une belle soirée romantique que tu as de planifiée. Avec la musique que tu lui enregistreras, il verra à quel point tu tiens à lui, tout ce que t’es prêt à lui offrir. Personne ne prendrait le temps de faire tout ça si c’était pour ne pas être sérieux … » Maxence porta la coupe de vin rouge à ses lèvres et en but une gorgée. « Je suis vraiment content que tout se soit arrangé entre vous. Tu mérites d’être heureux, et je suis ravi que tu le sois avec lui. » Avoua-t-il en toute sincérité. Il aurait aimé en être rendu-là, dans sa vie, lui aussi. Mais on ne peut pas tout avoir.
" Une vraie amitié n’a pas tout le temps besoin de proximité ou d’une conversation tous les jours. Tant que la relation vit dans le coeur, les amis fidèles ne vous quittent jamais."
Cela ne gêne en aucune manière Daemon de parler des raisons de l’achat de sa maison. Ni sur le point financier, ni sur le point personnel. En amitié il faut être honnête et le pianiste se base sur ce principe dans sa relation avec Maxence. Mais ce qu’il a cherché le plus en achetant cette villa outre le placement d’argent, c’est le fait de pouvoir se sentir libre contrairement aux sensations qu’il éprouve durant une tournée. « Et ne t’inquiète pas je trouve parfois qu’elle est trop grande aussi. Mais je m’y sens bien et puis un jour elle sera peut être rempli de rire de gosses. Même si cela risque d’être difficile vu mon choix de partenaire. » Il sourit à cette réflexion. Il y pense sérieusement à avoir des gosses. Pour lui cela est la suite logique d’une vie de couple. Seul problème c’est que son couple ne sera jamais parfait aux yeux de la société. Et qu’un enfant avec deux pères n’est pas au gout de tout le monde. Enfin chaque chose en son temps et il faut que Devan soit aussi d’accord avec ce point là. Il continue dont de parler de la maison profitant pour titiller son ami sur la teneur de certaines pièces. Il veut juste le taquiner. « Non pas du tout. Je ne cache pas des armes ou des trucs tordus. Par contre une salle de sport. Un dressing de folie. Et .. non je ne t’en dis pas plus tu verras par toi-même. » Autant faire mijoter un peu la sauce avant de tout dévoiler. En parlant de mijoter voilà que le sujet Devan vient dans la discussion. Et Daemon démonte en un rien de temps les idées de Maxence par rapport au fait qu’un cuisinier n’aime pas mettre la main à la pâte une fois chez lui. Pour Devan c’est loin d’être le cas, bien au contraire, la cuisine se lie à merveille avec leur passion charnelle. Un peu comme la musique, ce sont des choses qui font vibrer les deux amoureux et ils aiment les partager. « Devan essaie de m’apprendre. Mais j’ai un peu de mal à m’y mettre. Les baquettes n’ont rien à voir avec le toucher que l’on a sur un clavier. Devan se débrouille mieux que moi au niveau échange d’instrument. Les bases que je lui avais donné par le passé ne se sont pas effacées. Il faut juste qu’il retrouve sa dextérité. Mais bon cela nous fait de bon moment à partager. Et de bonnes parties de rires parfois. » Un moyen de rendre leur lien amoureux plus puissant et d’intensifier leur complicité déjà bien présente. Daemon se sent tout à fait à son aise dans la discussion, il a toujours été franc dans ses dires. Il ne pense pas toujours que ses sous entendus peu causer un peu de gêne. Daemon ne s’étale pas plus, il pense qu’il a été assez explicite dans ses paroles. Au moins Maxence voit qu’il met carte sur table. Qu’il ne sent à son aise avec tous les sujets. Et il espère qu’en retour il en sera de même pour son ami. Pas qu’il souhaite avoir des détails sur sa vie privée mais juste pour qu’il sache qu’il peut aborder des sujets délicats s’il en éprouve le besoin. Surtout que c’est à son tour de parler de sa vie amoureuse. Ou du moins de celle qu’il essaie de construire. « C’est sur que pour ce genre de discussion il faut mieux avoir les idées claires et être calme. Il ne sert à rien de foncer tête baissée si tu es sur d’atterrir direct dans le mur. En tout cas j’espère vraiment que tout va bien se passer au moment venu. » Daemon peut se mettre facilement à sa place, lui aussi a été plein de doute au début quand il a recommencé à avoir une relation avec Devan. Il ne doutait pas de lui mais il savait que pour Devan il y aurait pas mal de réticence. Et qu’il devrait franchir bien des barrières avant de pouvoir en arriver là où ils en sont. D’ailleurs le pianiste fait part de son idée de soirée romantique. Il veut avoir l’avis de son ami sur ce qu’il a prévu de faire. Il est toujours à temps de changer ses plans. Vu que cette soirée se déroulera à son retour de Brisbane. Daemon l’écoute en retour tout en sirotant son vin rouge. « J’espère sincèrement que cela lui plaira. Devan n’est pas porté sur le romantisme contrairement à moi. Peut être que cette soirée lui donnera envie de se laisser plus souvent porter par des moments comme celui là. Après je ferais avec si c’est la seule expérience qui me donne la chance de vivre. Je le prends comme il est. Et c’est vraiment sérieux. Même quand on était en couple avant ce n’était pas aussi fort, aussi troublant. Ça n’avait pas la même saveur. C’est surement le fait d’avoir plus d’expérience dans la vie. En tout cas merci. » Daemon sourit et pose sa main sur l’épaule de Maxence. Il apprécie son soutien. « Je te raconterais .. enfin ce qui sera racontable. » Et il se met à rire. « Je t’abandonne un instant je vais vérifier mes plats. On pourra passer à table si tu veux. » Il s’échappe dans la cuisine quelques instants. Il revient avec le pain et une bouteille d’eau qu’il pose sur la table déjà prête. « Si tu veux on peu s’installer. » Il attend que son ami soit assis pour aller chercher les entrées dans la cuisine.
C’était beau de voir Daemon avec autant de rêves pour son futur, pour meubler un peu cette maison … avec des enfants. Il pouvait bien imaginer, lui aussi, un tas de gamins courir à gauche et à droite dans les innombrables pièces qui composaient la demeure. Un terrain de jeux géant. De quoi faire rêver bien des gosses. Maxence aussi avait eu ces pensées quand il avait d’abord rencontré Eleanor. Mais il s’agissait alors de rêves impossibles, puisque leur union l’était tout autant. Il était juge, il avait une image à tenir au nom de l’État, et elle était princesse d’Italie, toujours mariée à l’étranger, en fuite. Comment alors pouvaient-ils espérer vivre une quelconque idylle alors que le monde entier semblait contre eux ? Maxence ne pouvait que se contenter de ses fantasmes idéalisés, de ce qu’il pouvait se permettre de songer au lieu d’agir. Maintenant, tout cela prenait un sens différent, puisqu’Eleanor était divorcée et qu’elle n’attendait que lui. Peut-être que ces rêves pourraient se concrétiser. Tout comme ceux de Daemon le pourraient, eux aussi, à sa manière. « Avec une bonne dose d’espoir et d’acharnement, vous pourrez y arriver. J’souhaite en tout cas que les mentalités changent bien rapidement pour que vous puissiez y parvenir. » Maxence sourit. Il était un homme de loi, un juriste, il ne pouvait donc que songer aux lois qui ne permettaient pas aux couples du même sexe de se marier au Queensland, alors l’adoption pour eux n’était pas non plus affaire commune. Sauf qu’à voir la tendance dans le monde, l’ouverture de plus en plus grande, ils pouvaient espérer que les temps changent, enfin, sur ce continent aussi. Vint finalement le temps de parler de l’éventuelle visite que lui ferait faire Daemon de sa maison, et de toutes les pièces mystérieuses qui s’y cachaient. « Une salle de sport ! Je me désabonne dès maintenant de mon gym et j’profite un peu de notre amitié … ! » Plaisanta Maxence, même si aussitôt dit, il pensa que Daemon lui proposerait réellement de le faire. Il connaissait sa grande générosité, alors il se sentit bien coupable d’avoir amené le sujet. Il avait comme l’impression que bien d’autres pièces de cette maison allaient lui donner l’envie de passer tout son temps libre entre leurs murs. Il ne faudrait quand même pas trop abuser des bonnes choses. Daemon et Devan, de leur côté, semblaient trouver bon nombre de façons de vivre de ces bonnes choses, ils trouvaient des bonheurs dans un tas d’activités à deux. Maxence se surpris à les envier pour cette complicité et ces moments partagés. Il avait hâte d’en être là, lui aussi. « Oui j’imagine bien. C’est super que vous ayez autant de loisirs à partager. » Dit-il avec un sourire, complètement sincère malgré sa jalousie bien cachée. Au fond, il était réellement heureux pour son ami, il aurait simplement aimé pouvoir lui aussi vivre un amour comme celui-là. Peut-être le pourrait-il, dans quelques temps, quand son cœur se serait remis. Daemon acquiesça d’ailleurs aux paroles du juge quant au fait qu’il désirait avoir une conversation lorsqu’il aurait les idées claires et le cœur en paix. « J’espère aussi. » Conclut-il tout simplement. Rien ne servait de s’étaler pour le moment, c’était à Maxence de faire un bout de chemin seul, et il verrait bien pour la suite des choses. De toute façon, Daemon avait bien plus grand à lui annoncer, et c’est sans hésiter que Maxence le questionna davantage sur cette très prochaine demande en mariage pour Devan. « Lui aussi devra te prendre comme tu es … plein de romantisme et de grands gestes d’amour ! » Lança Maxence avec un rire. « J’ai bien hâte que tu m’annonces la belle nouvelle. » Parce qu’il était bien optimiste et pensait sincèrement que ça fonctionnerait, que son petit ami dirait oui. Pour le moment toutefois, il n’en était qu’à l’organisation alors ça ne servait à rien de s’exciter prématurément. Et puis, le dîner serait bientôt servi. Daemon s’exila un moment à la cuisine alors que Maxence se leva pour amener leurs coupes à la table, où son ami le rejoignit bien rapidement avec du pain et de l’eau qu’il déposa sur la table. « T’es certain que t’as pas besoin d’aide ? » Daemon était de toute façon déjà de retour à la cuisine, pour aller y chercher les entrées déjà toutes préparées qu’il déposa sur la table. Maxence s’installa à une chaise, face à la place de son ami. « Ça a l’air délicieux. » Une fois Daemon assis, le juge ne se fit pas prier plus longtemps pour attendre. « Bon appétit ! » Lança-t-il avant de se servir.
" Une vraie amitié n’a pas tout le temps besoin de proximité ou d’une conversation tous les jours. Tant que la relation vit dans le coeur, les amis fidèles ne vous quittent jamais."
Daemon partage ses idées d’avenir avec Maxence. Il sait que certaines vont lui poser de gros problèmes. La société d’aujourd’hui garde malheureusement pas mal d’œillère mettant en pause l’évolution de certains couples. Surtout quand les deux personnes sont de même sexe. Mais il espère pouvoir un jour vivre pleinement sa vie à deux entouré d’enfant. Enfin pour le moment il y allait petit à petit, tant bien Devan le voudrait pour lui tout seul et point barre. Tant bien il ne voudrait pas officialiser leur relation. Alors pas la peine de vouloir mettre la charrue avant les bœufs. De toute manière comme beaucoup de gens dans ce cas là, il faut faire preuve de patience et garder l’espoir. Et les paroles de Maxence vont tout à fait dans son sens. « Je l’espère aussi. Enfin chaque chose en son temps. » Les choses bougeaient ailleurs, alors un jour elles bougeraient bien ici aussi. Et puis le monde est vaste, et le couple pourra toujours aller se poser dans d’autre contrée si celle-ci leur reste défavorable. Surtout si Devan entame une carrière en tant que batteur. Les deux en tournées, le monde va être à leurs pieds. Mais la grandeur de la villa du pianiste laisse à penser qu’elle cache autre chose qu’un espace géant pour accueillir des enfants. Du coup Daemon aiguise la curiosité de son ami, lui donnant même certains indices pour le faire saliver d’avantage. « Oui faut bien que j’entretienne ce corps de rêve. » Désignant de sa main sa silhouette au cas où il y est quiproquo. Mais tout cela reste sur la voie de la taquinerie. D’ailleurs Maxence n’est pas en reste de ce côté-là non plus. « Quand tu veux. J’en fais tous les jours. Cela me fera de la compagnie comme ça. Et tu n’abuserais pas. On pourrait se défier, cela mettre du piquant à l’exercice. En tout bien tout honneur bien entendu. » Le pianiste préfère préciser pour pas qu’il y est méprise. Même si le mal entendu du passé a été depuis pas mal de temps effacé. Mais parfois Daemon s’en le vouloir donne à ses mots un double sens. Comme ça pas d’ambiguïté sur le jeu proposer. Il ne s’agira que de sport et de rien d’autre. De toute façon plus question pour le pianiste de jouer au con, il tient trop à Devan pour ça. Et à son ami aussi. En tout cas il garde le mystère sur le reste de la maison, la visite n’en sera que plus amusante. Il préfère partir sur un autre sujet, les passions qu’il partage avec son homme. La musique et la cuisine. Sur ces points là ils sont très complémentaires et ils aiment abuser et partager tout ce que ces plaisirs leur offrent. De quoi alimenter leur relation déjà bien torride et sensuelle. « C’est vrai que c’est très agréable cela nous rend plus complices. Après il y a des domaines ou nous sommes carrément à l’opposé. Mais c’est plaisant aussi. » Et c’est aussi ce qui fait le charme et le tout d’un couple. La diversité. Découvrir l’autre au-delà de ce qui est partagé. Daemon aimerait que son ami soit autant heureux que lui. Son histoire avec Eleonor a l’air pas mal complexe. Et Maxence ne veut rien brusquer par peur de tout foutre en l’air. « Dans ce cas la patience me semble être la plus sage des décisions. Tu me tiendras au courant. Et n’hésite pas si tu as besoin de parler. Tu sais où me trouver. » La discussion bascule à nouveau. Et la soirée romantique vient naturellement inonder les pensées du pianiste. Le cœur de Daemon palpite d’avantage, il est pressé de pouvoir partager cet instant avec son homme et en même temps il angoisse car ce genre de chose est à mille lieux de Devan. Sur ce point là ils sont même à l’opposé. « De toute façon si on veut vivre ensemble on aura pas le choix. On devra accepter l'autre tel qu'il est. » Ce qui promet surement de bon moment. Il joint son rire au rire de son ami. « J’espère avant tout survivre à cette soirée parce qu’avec Devan on ne sait jamais. » Tant bien il lui mettra son poings dans la figure surtout s’il lui sort du "mon chéri" ou "mon petit cœur". Pas fan de ce genre de petits mots doux le cuisinier. Et pourtant Daemon adore les lui dire. « Mais promis, je te ferais mon rapport une fois tout terminé. » Mais l’heure tourne et il est tant pour les deux amis de passer à table. Daemon s’éclipse dans la cuisine. « Non je m’en sors. Mais c’est sympa de proposer ton aide. » Il revient rapidement les mains chargées. Une fois tout posé sur la table le pianiste s’installe en face de son ami. « J’espère que cela aura plus que l’air. » Il sourit. Il sert du vin dans les deux verres. « Bon appétit à toi aussi. » Et voilà qu’ils attaquent l’entré sans se faire prier. Durant quelques minutes le silence ce fait. On entend juste le bruit des couverts contre les assiettes. « Au final ce n'est pas mauvais. Tu en penses quoi ? » Il en profite pour boire quelques gorgées de son vin. Il respire un peu avant d’aller chercher la suite. De toute façon ils ne sont pas à la minute.
Chaque chose en son temps, oui. Certes, ce temps-là pour les homosexuels étaient arrivé depuis quelques années déjà pour d'autres pays, et l'Australie semblait traîner de la patte de ce côté-là, mais il ne faisait aucun doute pour Maxence que dans le siècle à venir, la situation allait bouger. Les militants australiens se faisaient de plus en plus entendre et les prochains gouvernements n'auraient pas le choix de s'adapter à la nouvelle réalité de ce monde, du moins de leur monde, soit un endroit plus ouvert et plus tolérant. Quand ce moment arriverait, Daemon et Devan, ainsi que plusieurs autres couples appartenant à la minorité sexuelle, pourraient enfin s'aimer et s'unir au grand jour sans la crainte de l'exclusion, de la différence. Le système juridique australien refléterait enfin l'époque actuelle. Maxence se contenta d'hocher la tête à cette conclusion, n'ayant rien à ajouter, mais plutôt de l'espoir à conserver pour son ami. Ils discutèrent alors de la grande villa de Daemon et de toutes les pièces à utilités multiples qu'elle devait renfermer. Avoir une grande salle de gym était sans doute l'un des plus grands projets de Maxence, qui n'avait que quelques machines d'entraînement dans son sous-sol, sans plus. Daemon, lui, semblait avoir la totale, du moins de ce qu'il laissait planer comme mystère. « Ça me motiverait à fond, c'est certain. Et tu regretteras bien vite ton idée de défis ! » Plaisanta-t-il, même si au fond, il était vrai que le juge pouvait avoir un esprit très compétitif quand venait le temps de s'adonner au sport. Il avait une forte carrure, une musculature entretenue avec soins et une silhouette bien découpée. Évidemment, même s'il le faisait avant tout pour la santé, Maxence ne pouvait nier qu'une certaine fierté ressortait également de son apparence. C'est pourquoi il participerait avec plaisir mais aussi avec détermination à ces défis, s'ils avaient lieu, avec Daemon. Cela pourrait repousser leurs limites et les amener à un tout autre niveau d'entraînement, ce qui pouvait être bien bénéfique si fait intelligemment. L'idée étant maintenant lancée, les deux hommes passèrent à autre chose, puisque ce ne serait sans doute pas ce soir qu'ils passeraient à la salle d'entraînement, sauf pour y jeter un bref coup d'oeil. Daemon parla de ses passions communes avec Devan, mais aussi de ce qui les plaçait à l'opposé l'un de l'autre. « Ah oui, à l'opposé carrément ? Comme quoi ? » S'intéressa-t-il. Il était vrai qu'Eleanor et lui avaient également des intérêts différents sur certains points, et pourtant, quand ils étaient ensemble, ils filaient le parfait bonheur. Dommage que l'influence extérieure soit venue briser ce qu'ils avaient de si précieux. Avec un peu de chance, ils arriveraient à se reconstruire. Daemon semblait y croire, avec un peu de patience. Dans tous les cas, il serait là pour lui. « C'est gentil de ta part, merci. » C'est fou comme en si peu de temps, ils avaient retrouvé leur amitié, leur complicité de l'époque. Même au point que Daemon se sente assez à l'aise pour lui confier la prochaine grande étape : la demande en fiançailles. « Il te mettra le couteau à la gorge pour vouloir le marier ? » Demanda Maxence en riant. Finalement, les deux hommes passèrent à table, le juge se laissant servir - après avoir proposé son aide, évidemment. Il savait se tenir. « Pas mauvais ? J'dirais même excellent. » Pas pour rien qu'il avait cessé de parler durant de longues minutes, le temps d'apprécier cette succulente entrée. « J'ai l'impression d'être reçu comme un roi ... chez un roi. » Dit-il en riant. Après tout, dans cette grande villa, il y avait de quoi se sentir comme quelqu'un de la haute bourgeoisie.
" Une vraie amitié n’a pas tout le temps besoin de proximité ou d’une conversation tous les jours. Tant que la relation vit dans le coeur, les amis fidèles ne vous quittent jamais."
Daemon apprécie de discuter librement avec Maxence. De pouvoir être lui sans cacher ses doutes et ses espoirs par rapport à son avenir avec Devan. L’Australie a encore de sacré progrès à faire dans certaines choses. Mais le pianiste reste positif et Maxence va dans son sens. Ils parlent ensuite de la villa. Daemon s’amuse à jeter le trouble dans l’esprit de son ami et à le taquiner aussi. Sa villa c’est son refuge et il a besoin de s’y sentir en sécurité et surtout d’avoir sous la main tout ce qu’il faut pour affronter ses tournées. C’est souvent l’enfer ce monde là. Bon il en tire une belle gloire et de bon avantage pécunier mais à côté de cela il y avait quelques difficultés. Pas toujours évident de vivre cette vie de bohème. Il a besoin d’un point d’ancrage, un point de repère. D’où la nécessité de cette maison spacieuse, faite pour satisfaire tous ses plaisirs. Notamment celui qui concerne l’entretien de son corps. Pour tenir en concert il a besoin d’être au top et dont de se maintenir en forme. Et Daemon n’est pas homme à aller dans une salle de sport, il préfère amener la salle de sport à lui. Et la partager avec Maxence ne lui poserait aucun problème au contraire, cela le motiverait d’avantage. « Ah bon ! Pourquoi parce que tu as peur de tous les perdre ? Ou parce que tu comptes tous les gagner ? » Même si Daemon est assez fin, son corps est habitué a été plié à des règles et à tenir le choc. Il lui fait vivre parfois des choses un peu folles quand il enchaine les concerts et que ses nuits sont plus longues que ses jours. Il est vrai que Maxence a une carrure plus imposante que la sienne. Mais ce n’est pas pour ça qu’il ne tiendra pas le rythme et qu’il ne mettra pas à mal dans des défis sportifs. Cela ne lui fait pas peur et puis s’il perd quelle importance du moment qu’il se défonce et qu’il y prend du plaisir. Le reste il s’en fiche un peu. Maxence verra bien ce qu’il en pense quand il lui fera faire le tour de la maison. Il en profite pour parler de Devan. Des points qu’ils en communs et sur ceux qu’ils différents. « Déjà le romantisme. Perso je suis un grand fan. Devan a horreur de ça. La façon aussi d’affronter les problèmes. Je préfère les prendre à bras le corps et tout faire pour les régler. Devan lui joue plutôt l’anguille. Se voilant les yeux. Enfin rien de bien méchant. » Il ne compte pas parler du problème d’alcool de son petit ami. Il en a fait part à Lennox parce que la discussion a fait que c’était la logique. Mais là il reste vague voulant aussi préserver Devan. « De toute façon c’est nos différenceS qu’ils font ce que nous sommes quand nous sommes ensemble. » Et il n’a pas l’intention de s’étaler sur le sujet. Il aime son homme tel qu’il est. Même s’il flippe un peu pour cette soirée qu’il organise avec amour. « Je ne crois pas que l’on va en arriver là. Mais je vais faire attention aux couteaux ce soir là. » Il se met à rigoler également. Cette soirée le rend fébrile mais il a hâte de voir la réaction de son amoureux. Il fera même un rapport à Maxence enfin dans la limite du racontable. Puis ils passent à table. L’entrée se passe sans problème. « Content que cela te plaise. » En tout cas Daemon savoure mais la compagnie de Maxence y est aussi pour pas mal. Mais par-dessus tout ce qu’il aime chez son ami c’est sa répartie qui vient encore faire mouche. « Un roi reçu par un roi. J’aime bien l’idée. Même si j’ai du mal à nous voir avec des couronnes sur la tête. » Et il laisse également éclater son rire. Cela lui fait un bien fou de rire avec son ami. Il a la sensation de rajeunir. C’est un plaisir sans égal de le retrouver. Puis il se lève pour débarrasser et aller chercher la suite. Il revient avec le plat principal. « Bon j’espère que tu as encore faim. » Et il pose la casserole sur la table. « Remarque si tu as besoin de bruler les calories on pourra toujours faire un tour en salle avant le dessert. » Il sert son ami et puis il se sert. Et ils se remettent à manger tranquillement. Tout en appréciant leur verre de vin et le plaisir d’être ensemble.
Maxence éclata de rire à la réponse de Daemon. Ils aimaient bien se taquiner, s’envoyer des piques. Il était rare que le juge se laissait aller de cette manière, sans filtre, sans avoir peur de vexer l’autre. Ça faisait du bien de retrouver une amitié du genre, comme quoi le retour de Daemon dans sa vie n’avait que du positif, même s’il avait bien nerveux de le croiser dans la rue au départ. « Je compte tous les gagner, qu’est-ce que tu crois ! C’est toi qui devrais avoir peur … » Maxence lui sourit, son rire s’éteignant peu à peu. Évidemment, il s’emportait, exagérait, c’était une blague, du moins en partie. Parce que même s’il allait certainement se donner à fond et se montrer très compétitif, il n’avait aucun mal à s’imaginer Daemon le battre à plate couture. Après tout, l’homme avait une salle d’entraînement rien que pour lui ! Ce serait plutôt logique qu’il soit assez entraîné pour le battre, quand il avait toutes les machines à sa seule et unique disposition. Parfois, la carrure et la grosseur des muscles ne garantissaient pas la plus grande force ou la meilleure endurance, même si c’était un sacré bon indice. Ils pourraient faire le test dans quelques jours, ou quelques heures, si l’envie les prenait un peu plus tard … Pour le moment, Maxence se concentrait sur sa boisson et le repas qui se préparait. Il n’avait pas vraiment la tête à lever des poids. Ils continuèrent donc leurs différentes discussions, s’arrêtant notamment sur la relation qu’entretenait Daemon avec Devan. Son ami releva qu’ils étaient assez opposés, l’un et l’autre, et expliqua à Maxence que ça se voyait surtout autour du romantisme et des règlements de conflits. « Ah oui, je vois le genre. Mais comme tu dis, c’est ce qui fait de vous … vous. C’est quoi déjà l’adage … les contraires s’attirent ? Ça vous représente assez bien. » Dans son cas, avec Eleanor, Maxence ignorait s’il s’agirait plutôt de ce proverbe-là ou plutôt ceux qui se ressemblent s’assemblent. Eleanor et lui avaient énormément de points communs, et au niveau des différences ce n’était pas aussi flagrants. Mais, ils avaient encore bien des choses à découvrir l’un de l’autre. L’entrée fut finalement servie, et face à ce premier service des plus succulents, Maxence ne se gêna pas pour complimenter le chef. Il les qualifia d’ailleurs de rois, puisqu’il était reçu comme tel. « Tu parles. On aurait l’air ridicules. » Il rigola. Ce serait plutôt Eleanor qui devrait porter la couronne, à en croire ses origines, mais Maxence avait promis de ne rien dire à qui que ce soit, alors il n’avait jamais partagé l’information avec Daemon. Ce dernier ramassa leurs petites assiettes et revint quelques minutes plus tard avec le plat principal. « Ça risque de ressortir par le mauvais côté si j’mange un peu plus qu’à l’habitude et qu’on va faire quelques machines après … » Releva Maxence même si, il le savait bien, il changerait rapidement d’idée après quelques verres de vin. Parlant de tout et de rien, appréciant le mélange de saveurs dans leur assiette, ils terminèrent le repas après une trentaine de minutes. « Merci beaucoup pour le repas, Daemon, franchement c’était très bon. » Certes, la soirée n’était pas terminée, et il le remercierait encore plus tard avant de partir, mais pour le moment il devait souligner l’effort pour le repas. « Bon, et ce tour de la maison alors ? » Le temps de se refaire de la place pour le dessert et, peut-être, de visiter cette fameuse salle d’entraînement … Juste pour y jeter un coup d’œil, bien sûr.
" Une vraie amitié n’a pas tout le temps besoin de proximité ou d’une conversation tous les jours. Tant que la relation vit dans le coeur, les amis fidèles ne vous quittent jamais."
Daemon et Maxence retrouvent vite leur complicité. Comme si ses années sans se voir s’étaient effacées. Ne laissant place qu’à la valeur de l’amitié qu’ils avaient partagé et qu’ils recréaient avec intensité. Sans voile, ni pudeur. Juste avec leur cœur. « Okay. Mais tu ne me fais pas peur monsieur muscles. » Il est vrai que niveau silhouette Maxence partait gagnant. Mais Daemon pourrait bien le surprendre s’il ose venir l’affronter. Même avec une salle à porté de main le pianiste n’a jamais cherché à faire gonfler ses muscles. Ce qu’il cherche surtout c’est à avoir la forme pour assumer lors de ses tournées. Il entretient son corps pour que celui-ci ne lui joue pas de sale tour au moment les plus difficiles. Car lors des tournées, il faut qu’il soit capable d’encaisser le rythme imposé. D’où la nécessité de tenir son corps en forme. Mais c’est aussi par plaisir et pour décompresser. Enfin ils verront bien plus tard s’ils sont tentés par une petite joute amicale. Pour le moment la discussion prend un autre chemin. Se faisant plus personnelle puisqu’elle se concentre sur leur relation amoureuse. Daemon parle sans détour, tout en appréciant son apéritif. Maxence en fait de même. De toute façon pas de risque de rivalité entre eux. Ou même d’enjeu vu qu’ils ne jouent pas dans la même cours côté attirance. « C’est ce que je me dis. Et puis quand on est trop semblable on a moins de chose à découvrir. Même si on dit aussi qui se ressemble s’assemble. Comme quoi. Enfin l’essentiel est d’être heureux et de combler l’autre même si pour cela il faut faire des concessions. En plus on dit que l’amour rend aveugle alors ça peut aider un peu, voir beaucoup.» Daemon pousse amicalement Maxence tout en rigolant. Il est heureux. Heureux de ce qu’il partage avec Devan depuis qu’ils se sont retrouvés. Heureux de passer cette soirée avec Maxence. Parce qu’au fond cette amitié lui manquait. « Il y a une chose certaine c’est que découvrir l’autre est toujours très plaisant, surprenant parfois. Mais c’est le but quand on veut être ensemble. » Et puis ils passent à table, toujours en ce charriant. Les rires résonnent et les sourires se multiplient. Ils en viennent même à s’imaginer en roi avec une couronne sur la tête. De quoi les faire sourire d’avantage. « Surement. En plus pas sur que nos ports de tête soit à la hauteur du poids des couronnes. » Après avoir mangé l’entrée, Daemon apporte la suite. « Je veux te gaver justement pour te voir exploser sous une de mes machines. » Et le pianiste se met à rigoler tout en servant les assiettes. « Mange à ta faim. Ne te force pas. Au pire je t’en ferais une barquette s’il en reste trop. » Comme dans certain restaurant quand les gens partent avec leur sac plastique rempli de boites. Le repas continue dans la bonne humeur. Chacun y allant de sa pique tout en restant dans le respect et la décontraction. Le vin aide un peu aussi à cette ambiance joyeuse et décousu parfois. Mais Daemon passe une bonne soirée et il a l’air d’en être de même pour son ami. « De rien il a été fait avec amour c’est pour ça. Et ça m’a fait plaisir. » Il débarrasse la table rapidement posant tout dans la cuisine, il rangera plus tard. Pour le moment il veut profiter de son ami. Et le taquiner un peu plus. Il revient dont au salon. « Oui comme ça cela va nous faire digérer un peu. » Il se met sur le côté et fait une sorte de révérence. « Si monsieur vu se donner la peine c’est par ici que cela se passe. » Daemon lui indique le couloir à suivre. Il ouvre la première porte sur sa chambre où un grand lit trône. Un espace grand et lumineux avec salle de bain attenante. Puis la porte suivante donne accès à un bureau ou disques et livres se livrent presque un combat. « Désolé c’est toujours le bordel ici. » Mais Daemon s’y reconnait c’est l’essentiel. Les deux autres portes sont des chambres d’ami avec également salle de bain attenante. « Ainsi tout le monde garde son intimité. Qui sait un jour elles deviendront peut être des chambres d’enfant. Enfin au moins une j’espère. L’autre porte là bas donne directement accès au garage. » Puis il y a une pièce vide que Daemon a envie de transformer en studio d’enregistrement, un projet pour plus tard. « Et voilà le clou de la visite. » Il ouvre la porte de sa salle de sport. Diverses machines sont présentes. De quoi faire le bonheur des sportifs. « Et au fond il y a un sauna, un jacuzzi et un hammam. Pour finir de fondre. Et il y a même un vestiaire pour se changer. » Il laisse Maxence regarder et l’invite à rentrer pour qu’il découvre vraiment la pièce. « Tu vois qu’il y a de la place pour deux. Alors pas de souci si tu veux venir t’entrainer. En plus il y a un accès direct par le jardin. Je peux même te filer une clé comme ça tu pourras y venir même si je suis absent. » Et puis cela les motivera d’avantage s’ils ont un partenaire de jeu. Même si le pianiste à l’habitude d’être seul dans cette salle la plus part du temps. Il essaie même d’y pousser Devan. « Alors comment tu trouves ? »
Comme tous les deux semblaient persuadés qu’ils seraient le vainqueur, mais qu’il ne pouvait véritablement n’en avoir qu’un, alors ce serait un combat bien serré et compétitif. Pas que Maxence ne vivait que pour la victoire, non, il savait s’amuser un peu aussi, mais en règle générale il avait toujours aimé se surpasser. Quand il avait un objectif en tête, il se concentrait dessus et s’assurait de donner le maximum de lui-même. Ce n’était pas pour rien qu’il était devenu le plus jeune juge nommé à la Cour suprême du Queensland. Ça avait été son rêve, son objectif de carrière, et après à peine plus de dix ans à être sur le marché du travail, il avait eu cette chance en or. Un peu comme Daemon qui, en aussi peu de temps, s’était créé une place de choix dans l’univers des pianistes. Alors oui, la compétition serait féroce, car ils étaient deux hommes fonceurs, motivés, déterminés. « On s’en reparle après ! » De la peur. Évidemment, Maxence pourrait être bien surpris et que la situation soit inversée. Que ce soit lui qui ait désormais peur de se mesurer à un adversaire de taille comme Daemon. Ils verraient bien en temps convenu ! Pour le moment, ce n’était pas l’heure de la joute, mais bien des confidences amoureuses. Comme quoi, les deux messieurs muscles visiblement prêt à jouer les coqs savaient aussi s’adoucir quand il était question du cœur. « C’est vrai. Ah, regarde-nous en train de philosopher avec tous ces proverbes et adages d’amour. Si on devait tous les nommer, on ne s’en sortirait pas à devoir tous les interpréter et les appliquer ! » Au nombre de maximes sur le thème de l’amour qui existait, Maxence et Daemon auraient très bien pu y passer la soirée. L’amour semblait être le sujet le plus apprécié de l’Homme, puisque depuis que le monde est monde, on retrouvait des écrits à ce propos. Sous différentes formes. Parce qu’il n’existait pas deux amours identiques. Leurs deux relations en étaient bien la preuve. Les deux amis passèrent finalement à table où ils dégustèrent le succulent repas concocté par Daemon. Franchement, la prochaine fois que Maxence le recevait, il allait devoir mettre le paquet à son tour. Et puis, recréer une telle ambiance, aussi. Quoique, puisqu’ils semblaient toujours autant s’amuser ensemble, il n’y aurait sans doute pas de problème de ce côté-là. Après tout, si un délire de roi et de couronnes pouvait autant les amuser, il n’y avait plus de limite ! Maxence éclata de rire quand son ami avoua vouloir le gaver pour qu’il explose sous les machines d’entraînement. « C’est pas très fair-play, ça ! » Il sourit avant d’hocher la tête quand son ami le rassura et lui mentionna même qu’il pourrait lui faire une barquette s’il y avait beaucoup de restants. « Oh, ça, ça tombe pas dans l’oreille d’un sourd ! À chaque fois que je reviens de Brisbane, Abygaël et moi on finit par se commander une pizza parce qu’il n’y a rien dans le frigo … » Et comme ils revenaient à tous les week-ends, disons que le vendredi soir était devenu le repas préféré de la jeune fille. À la fin du repas, Maxence remercia Daemon pour la soirée, même si elle n’était pas terminée. Le juge proposa, avant de passer au dessert ou à toute autre activité, de finalement faire le tour de la propriété. Il n’allait quand même pas repartir en n’ayant vu que le dixième de la villa ! Maxence fit à son tour une révérence pour remercier Daemon de lui céder le passage. Ils s’engouffrèrent dans l’un des couloirs et le trentenaire attendait derrière chaque porte de découvrir quelle pièce elle cachait. Il vit la chambre principale, les chambres d’amis, des salles vides qui seraient transformées au fil du temps puis, la salle de sport. « Wow. » Il entra en regardant partout autour, découvrant toutes les machines imaginables, et écarquillant les yeux en entendant qu’il avait un sauna, un jacuzzi et un hammam. « T’es sérieux ? Non mais honnêtement, j’te payerai, genre, comme un abonnement. Cet endroit est mille fois mieux que mon gym ! » Maxence savait son ami généreux, mais il ne savait pas s’il était à l’aise d’accepter de prendre une clé de l’endroit pour y venir quand il voulait, sans compensation. D’autant plus que Maxence venait tout juste de réapparaître dans la vie de Daemon ; loin de lui l’envie d’avoir l’air de profiter. « C’est franchement génial. Ça a dû te coûter une fortune ! » Maxence savait son ami riche mais là, ça dépassait tout ce qu’il aurait pu s’imaginer.
" Une vraie amitié n’a pas tout le temps besoin de proximité ou d’une conversation tous les jours. Tant que la relation vit dans le coeur, les amis fidèles ne vous quittent jamais."
Daemon et Maxence se taquinent par rapport aux sports. Voulant l’un comme l’autre montrer qu’ils n’ont pas peur de s’affronter même si cela restera dans un esprit de jeu. Pas de compétition. Quoi que cela pourrait bien le devenir selon comment ils se prennent au défi. Mais ils passent à un autre sujet, ils testeront leurs testostérones peut être après le repas. Un moyen de facilité leurs digestions et de les épuiser pour leur apporter un repos bien mérité. C’est au tour de leurs relations amoureuses de venir sur le tapis. Chacun y va de sa réplique et de son proverbe, ce qui est assez amusant au final. « C’est certain que si nous partons sur ce terrain là, on y est pas sorti de l'auberge. » Il n’y aurait pas de limite pour renchérir vu le choix de proverbe et de maxime sur ce sujet. En tout cas ils apprécient et se livrent avec aisance. Les années n’ont au final pas eu vraiment de prise sur leur lien d’adolescent. Même s’ils sont plus mûrs, ils restent libres de plaisanter et de s’apprécier. Daemon ne regrette pas cette soirée et surtout que le hasard est remis sur sa route son ami. Puis ils passent à table. Et partagent dans le même esprit de taquinerie leur repas. La discussion continue toujours aussi agitée et piquante. Aucun des deux ne manquent l’autre, mais tout reste dans le domaine du raisonnable et de la plaisanterie. De quoi alléger leurs esprits des duretés et des traces de la vie. « Moi j’ai ma mère qui me remplit le frigo. Elle ne supporte pas de savoir que je vais mal m’alimenter. Déjà qu’elle râle sur le rythme de vie que je mène en tournée. Alors quand je rentre le frigo est toujours bien garni. Mais bon je ne vais pas m’en plaindre. Parce que les pizzas j’en mange souvent en tournée. Mais ça j’évite de lui dire sinon je me fais crier dessus comme un gamin. Et ne te moque pas. » Daemon aime sa mère et lui voue un profond respect et même si parfois ses réactions le soulent il aime qu’elle prenne soin de lui. Comme il aime prendre soin d’elle. Et puis le pianiste fait attention à l’équilibre de ses repas et à son hygiène de vie. Une pizza c’est souvent la praticité d’un repas vite fait. En plus il peut la prendre directement dans sa chambre sans passer des heures à une table de restaurant. Mais il essaie de ne pas en abuse même si c’est la solution de facilité. Mais quand il est chez lui il profite pour reprendre un équilibre dans tous les domaines. Et encore plus maintenant que Devan lui cuisine de bons petits plats faits avec amour et passion. Puis vient le moment de la visite de la villa du pianiste, petite pause avant la prise du dessert. Daemon ouvre chaque porte pour faire découvrir son univers à son ami. Vient le tour de celle de la salle de musculation. Et Maxence reste bouche bée. Bon il est vrai que la salle est assez imposante. Et sans détour ni retenue, le pianiste propose de la mettre à disposition de son ami. De toute façon il y a largement de la place pour deux. « Oui je suis sérieux. On me le dit souvent. Mais je ne propose pas à tout le monde de la partager. Je n’ai pas envie que mon espace deviennent une salle de gym. Très peu de personne y ont accès. » Orson a ses entrées, c'est lui qui les a eu en premier. Lennox et Andreas peuvent y venir également quand l’envie leur prend. Bon il y a Devan aussi, mais là quand ils s'y sont tous les deux le sport change souvent de direction. Finissant en joute charnelle intime. Mais cela reste du sport. C’est juste que les corps sont plus collés serrés. « Oui c’est ce que je me dis chaque fois que je passe cette porte. » Il est quand même un peu fier du rendu de cette pièce. « Il y avait certain aménagement quand j’ai acheté la villa. L’ancien propriétaire n’a pas eu l’envie de finir. Alors je m’en suis chargé. Mais il est vrai qu’au final cela a bien chiffré. Enfin autant profité de l’argent que l’on gagne. De toute façon si tu ne le bouffes pas de ton vivant c’est les charognards qui vont te le piquer une fois mort. » Il se met à rire. Daemon gagne bien sa vie, il n’en a pas honte. Il gâte ceux qu’il aime en priorité comme ses parents et son cousin. Puis ses amis proches quand l’occasion se présente. Ensuite il se fait plaisir. Comme avec cette salle. Ou même cette maison. Après tout il se fait assez chier pour gagner son argent. Même si le métier qu’il fait est une vraie passion. « Alors tu veux essayer un engin de torture. » Il le laisse entrer et regarder avec plus d’attention. Tout est fait pour le plaisir du sportif, même amateur.