Soirée tranquille. ( Maxence

Il avait de la chance, Daemon, d’avoir une maman qui même à l’âge de son fils continuait à lui préparer des plats. La mère de Maxence n’était plus assez en forme pour le faire, elle avait pris une retraite précoce pour se reposer et elle ne le ferait certainement pas en passant ses journées derrière les fourneaux ! Puis son père, lui, avait beau être en parfaite santé, sa mère ne le laisserait jamais manipuler les casseroles et les ronds. Il ne l’avait jamais fait et si ça arrivait un jour, il risquait de foutre le feu à la maison. La seule chose qu’il maîtrisait, c’était le barbecue, et il avait d’ailleurs transmis cet art à son fils. Bref, tout cela pour dire que Daemon avait de la chance. Sauf que Maxence ne se plaindrait pas, ses parents en avaient déjà fait bien assez pour lui et, de toute façon, il appréciait cuisinier lorsqu’il avait le temps de le faire. « C’est une maman, c’est normal ! Dans sa tête t’es encore son p’tit gars. Si la mienne savait tout ça aussi, et que j’emmène une gamine dans ce rythme de vie-là en plus, elle me crierait dessus aussi ! » Évidemment que ses parents étaient au courant pour Abygaël, ils étaient même venus la voir à quelques reprises maintenant, mais ils ignoraient que parfois Maxence ne faisait pas assez attention à ce qu’ils mangeaient. En même temps, avec toutes les récentes restrictions, les nouveaux conseils, les nouvelles habitudes, difficile de suivre le rythme ! Il n’avait pas l’impression que ça avait été aussi difficile de le nourrir convenablement quand il était jeune. Ils se permettaient même souvent des écarts, à l’époque. Et il n’était pas devenu un homme en très mauvaise santé, au contraire. C’était aussi en grande partie grâce à l’entraînement, ce qu’il partageait également avec le pianiste. D’ailleurs, était enfin venu le temps de découvrir cette fameuse salle bourrée d’équipements divers et variés. Maxence était bouche-bée face à tout ce matériel, c’était un peu comme le paradis des sportifs, et il s’imaginait déjà venir et revenir plusieurs fois par semaine. Quand Daemon proposa même de lui laisser les libres allées et venues, avec une clé de l’endroit, Maxence fut abasourdi d’autant de générosité, et de confiance aussi. Évidemment, il pouvait en avoir envers le juge, de la confiance. Mais c’était quand même étonnant, comme proposition, à tel point que le trentenaire proposa directement de le payer en retour. Comme un véritable abonnement au gym. Daemon ne refusa pas, et indiqua qu’il ne partageait pas cet endroit avec plusieurs, puisque c’était son espace. Cela signifiait donc qu’ils ne seraient jamais très nombreux ici, ce qui offrait une plus grande liberté. « Bah ouais en même temps c’est chez toi, c’est compréhensible. Je suis bien ravi de faire partie de ce très peu de personnes ! » Lança Maxence, enthousiaste. Il continua à regarder les lieux, les machines, commentant sur le prix que ça avait dû coûter, toutes ces installations. « J’l’aurais pas dit comme ça, mais c’est pas faux ! » Dit-il en éclatant de rire. En même temps, Maxence ne partageait pas forcément cette vision, lui son argent bien placée allait déjà à ses proches, dans son testament, et il mettait ce dernier à jour assez fréquemment pour s’assurer que cela respectait ses volontés. Les charognards n’auraient rien. Un vrai juriste ! « Avec joie ! » Oui, oui, il avait dit que ça attendrait à après la digestion, mais tant pis. L’envie se faisait trop pressante ! « Allez, j’te laisse même choisir ta préférée, pour le challenge. » Lança Maxence avec une pointe de défi dans le regard et dans la voix, mais un grand sourire aux lèvres.

Maxence aussi profitait de ses retours à Bowen pour rendre visite à ses parents. Quand il avait commencé sa carrière à Brisbane, il pouvait y passer un mois complet sans revenir au bercail, alors forcément sa mère s’ennuyait, et son père aussi même s’il avait toujours eu trop de fierté pour le lui dire en face. C’était sa mère qui, à demi-mot, lui faisait comprendre que son géniteur appréciait aussi de temps en temps un coup de fil. Puis, les rares week-ends où Maxence revenait à Bowen à l’époque, ses parents l’invitaient à dîner le dimanche avant qu’il ne reprenne l’avion pour une autre semaine, voire un autre mois, dans la ville où siégeait le plus haut tribunal de la province. Avec le temps qui avait passé, ses parents qui avaient vieillis et le fait que Maxence revenait maintenant un peu plus souvent dans sa ville natale, les rôles s’étaient en quelque sorte inversés. Même si ses parents aimaient bien le recevoir aussi de temps en temps, son père ouvrant le barbecue pour la peine, Maxence prenait aussi son tour assez souvent pour les recevoir. Sa maison à Bowen était bien grande pour une personne seule, même si ce n’était rien comparativement à la situation de Daemon, alors il profitait de la présence de ses parents pour mettre un peu de vie dans l’endroit. « Oh, ça va, elle est pas à plaindre ! Enfin, pas de ce côté-là. » Ajouta Maxence avec d’abord un rire, puis un faible sourire en se disant que même si Abygaël était maintenant bien logée et relativement bien nourrie, cela ne signifiait pas pour autant qu’elle ne méritait pas d’empathie pour le reste de sa vie. On lui avait arraché son enfance, à Aby, et ça Maxence ne l’oublierait jamais. Il ne perdrait jamais de vue que ce qu’elle avait enduré ne devrait être vécu par aucun enfant, et qu’elle demeurerait un être fragile malgré les sourires qu’elle lui offrait quand il lui achetait son plat préféré, ou lorsqu’il l’emmenait au zoo. Il lui offrait peut-être une vie présente bien plus stable et comblée, mais elle savait ce que c’était que de ne rien avoir et ça, ça marquait l’esprit, surtout un si jeune esprit. Une fois le repas terminé, les deux hommes décidèrent de patienter avant le dessert en allant faire la visite de cette fameuse villa. Daemon ne le fit pas languir bien longtemps avant de lui montrer la fameuse salle de sport, qui évidemment ne manqua pas d’enthousiasmer Maxence, d’autant plus que son ami lui proposa sans plus tarder d’y avoir un accès permanent. « On dépense puis on compense. » Reprit Maxence en hochant la tête avec un sourire. « J’aime beaucoup cette phrase. Et j’te promets d’être motivé et de te motiver aussi. C’est vrai qu’à deux c’est toujours plus facile de garder le rythme. » C’était win-win, même si pour le coup Maxence avait l’impression de ressortir largement plus gagnant que Daemon dans ce deal. Le garder motivé, c’était bien peu si on comparait à toutes les installations desquelles Maxence allait pouvoir profiter dès maintenant. « Bon alors si tu fais quelque chose de cardio, j’vais faire ça aussi. » Question qu’ils puissent au moins mesurer leur endurance sur le même pied d’égalité, ou à peu près. Maxence s’installa sur l’exerciseur elliptique, mais rien à voir avec le rythme que certaines personnes adoptaient. Lui mettait une forte résistance et n’y allait pas de main morte dans ses foulées. « Le premier qui n’en peut plus est le grand perdant ! » Sur ce, il commença à bouger sur la machine, sentant déjà la chaleur de son corps augmenter. Les connaissant, ils continueraient jusqu’à s’en rendre malade avant de faire une trêve et d’arrêter en même temps. Mais ce ne serait pas du jeu si, à chaque fois, ils se laissaient tous les deux gagner.  

Un rire s’échappa d’entre les lèvres de Maxence quand Daemon releva le fait que plusieurs choses étaient plus motivantes à deux. Évidemment, cette phrase contenait un double-sens assez flagrant, mais le pianiste en faisait tellement que c’était à se demander s’il s’en rendait compte. Le juge se contenta de rire, au fond il ne pouvait qu’approuver, que ce soit en lien avec le sexe ou toute autre activité, avoir quelqu’un pour nous accompagner était toujours plus agréable. Oubliant – ou ignorant volontairement – le fait qu’ils venaient tout juste de sortir de table, les deux hommes décidèrent d’essayer les machines, du moins quelques-unes d’entre elles puisqu’il y avait une grande variété. Comme Daemon avait choisi le rameur et qu’il n’y en avait qu’un seul exemplaire, Maxence décida de prendre une machine qui aurait à peu près le même niveau de difficulté, surtout s’il y mettait du sien. Il s’installa donc sur l’exerciseur elliptique. « Oh, avoir la forme pour manger le dessert, j’crois pas que ce sera ça mon problème. C’est surtout que je voudrais aussi garder le repas principal à l’intérieur, tu vois. » Le trentenaire rit. S’il poussait un peu trop, nul doute qu’il allait se rendre malade et ce n’était franchement pas souhaitable. Ils commencèrent à s’échauffer d’abord, c’était important de ne pas commencer trop brusquement, puisque les risques de blessure seraient plus élevés. « Tu penses que je te ramasserai à la petite cuillère si tu perds ? Tu rêves, j’te laisserai là où tu te trouveras et j’irai manger le dessert, ma récompense. » Bien sûr, il plaisantait. Maxence était davantage un joueur d’équipe qu’il ne le laissait paraître, et même en compétition il n’était jamais à l’aise d’écraser les autres, même s’il le faisait parfois. Il était un requin mais pas une brute pour autant. « J’ai rien amené de tout ça alors faudra se contenter des pantalons longs. » Il sourit. Ce ne serait pas juste si Daemon allait se changer et que lui devait continuer l’entraînement vêtu ainsi. Enfin, s’ils avaient été un peu plus sérieux, Daemon aurait sans doute proposé de lui prêter quelque chose, mais puisqu’ils ne resteraient pas longtemps sur les machines ce n’était sans doute pas nécessaire. Les minutes passèrent alors, et ni l’un ni l’autre ne ralentissait la cadence. Le front de Maxence commencer à être assez mouillé, et son torse également. On voyait facilement à travers son chandail que l’effort se faisait sentir. Il ne lâcha pas pour autant, et même quand Daemon se leva pour aller chercher deux bouteilles d’eau, Maxence ne ralentit pas. Il voulait lui prouver qu’il n’abaisserait pas son niveau même devant une imminente victoire. Après tout, Daemon venait en quelque sorte de capituler en se levant pour étancher sa soif, non ? Ce fut quand même avec grand plaisir que Maxence attrapa la bouteille d’eau pour la décapsuler et en boire au moins la moitié directement. Alors que Daemon se réinstallait, ce dernier lui demanda tout de même s’ils continuaient ou arrêtaient avant de lui-même reprendre le mouvement. « J’crois que j’en ai assez fait pour dire que cette machine est vraiment au top de la technologie. » Avec un écran intégré, différents programmes à tester, elle était à la fine pointe. Daemon annonça finalement que le juge était le gagnant pour aujourd’hui, même s’il utilisa les mots on va dire qui adoucissaient un peu la nouvelle. D'un ton léger et amusé, il s'exclama : « Non, non, non. Ne disons pas les choses à moitié ! J’ai absolument gagné, j’aurais pu tenir encore une dizaine de minutes sans boire. » Il avait l’habitude, au fond, il participait souvent à des courses et il était tellement dans sa bulle lorsqu’il courait que, bien souvent, il loupait les stations d’eau. Et comme il ne traînait pas de ceintures avec bouteilles sur lui … il endurait. Il termina toutefois sa bouteille, là, parce qu’avec la nourriture et l’effort, il en avait bien besoin. « J’dis pas non, j’voudrais pas empester pour le reste de la soirée. » Après tout, il leur restait un délicieux dessert à manger et une bonne bouteille de fort à boire.

Ils ne cessaient de s’envoyer des attaques amicales, des provocations bien enfantines qui ne signifiaient rien de plus qu’une légère motivation de plus. Bien honnêtement, même si Maxence était effectivement compétitif par moment, ça n’allait jamais à ce point-là vers la méchanceté. Il préférait que ça demeure léger, parce que sincèrement, il avait bien plus important à faire que de mettre toute son énergie dans l’arrogance. « Serait-ce des menaces ? » Demanda Maxence avec un rire, quand Daemon lui parla de la récompense qu’il aurait. À l’entendre, on pouvait facilement comprendre que cette récompense n’aurait rien de positif, ce qui était donc tout à fait contraire à la définition même du mot. Ils continuèrent à se lancer des piques, même alors qu’ils abordaient le sujet des vêtements de sport qu’ils n’avaient pas prévu traîner avec eux. Certes, Daemon aurait pu en prêter à Maxence avant de s’y mettre, mais au fond, c’était bien de l’organisation pour une si courte séance. Sans doute aurait-il refusé de toute manière. « T’inquiète, même avec une lourde armure médiévale de chevalier ou un truc du genre, tu ferais pas le poids … et c’est le cas de le dire ! » Releva Maxence avec un rire. Bon, il exagérait hein, rendu là c’était de la pure fantaisie, il était dans son délire. Il ne faisait aucun doute que s’il devait porter une armure d’acier pour s’entraîner, Maxence serait bon pour jouer dans la ligue des 0-5 ans. Il n’offrirait aucune compétition à Daemon, ce dernier le battrait sans même faire d’effort. Pourtant, le juge continuait à se mettre sur un piédestal juste pour rire, juste pour voir jusqu’où ils étaient prêts à aller pour défendre leur honneur, même si c’était à coup de mots débiles. L’important était qu’ils sachent que ce n’était que des blagues, ce qui était le cas. D’ailleurs, le combat entre eux fut bientôt terminé puisque Daemon alla se chercher une bouteille, mettant du même coup fin à la petite compétition qui s’était installée. Certes, Maxence se vantait bien que c’était une victoire pour lui, mais il savait que ce n’était pas un véritable défi. Les vraies compétitions étaient à venir. « Bah ouais je comprends, tant qu’à se faire un gym, aussi bien s’en faire un digne de ce nom. » Il sourit. Ça, c’était bien une conversation provenant de deux hommes qui n’avaient aucun problème d’argent. Bien des gens un peu moins bien nantis auraient sans doute eu une opinion contraire à ça. Ils diraient que c’était possible de se faire une salle d’entraînement avec des machines usagées ou un peu moins de qualité, sans se ruiner. Ce n’était pas faux, d’ailleurs, mais comme Daemon en avait amplement les moyens … Et puis, vu que Maxence en profitait, il ne pouvait que le complimenter et surtout se réjouir ! Ils éclatèrent de rire en imaginant le corps desséché de Maxence, avant de finalement se diriger vers le fond de la salle, là où se trouvaient les douches. « Parfait, merci, je te rejoins vite. » Daemon déposa serviettes et vêtements de rechange sur le comptoir, avant de s’éclipser pour aller lui-même se laver. Maxence se déshabilla quand il fut seul, et il rentra sous la douche chaude, prenant le temps de bien se nettoyer, se redonner une bonne odeur, enlever toute trace de cet entraînement imprévu. Quand il eut terminé, il se sécha rapidement, puis enfila les vêtements prêtés par Daemon. Il alla retrouver ce dernier au salon. « J’me sens beaucoup mieux, ouais ! » Il avait laissé ses vêtements à lui dans la salle de bain, à sécher. Il consulta sa montre quand Daemon lui proposa un café, jugea qu’il se faisait tard mais bon, tant pis, il avait bien vu la machine à café de son ami, difficile de refuser ! « Va pour le café ! » Une soirée complète, comme ça. Daemon revint rapidement, alors que Maxence s’était installé dans le canapé, et il l’aida à apporter les assiettes et les cafés. « Merveilleux. Je te remercie, encore, pour cette soirée. Ça m’a vraiment fait du bien, d’passer du temps la tête ailleurs que dans mes dossiers. Et de te revoir, aussi. Tu m’avais vraiment manqué, et je suis ravi qu’on se retrouve. Mieux vaut tard que jamais, comme on dit. » Et pour ça, pour ces belles retrouvailles, ils ouvriraient bientôt la bonne bouteille de fort.  

" Une vraie amitié n’a pas tout le temps besoin de proximité ou d’une conversation tous les jours. Tant que la relation vit dans le coeur, les amis fidèles ne vous quittent jamais."

Entre Daemon et Maxence c’est un vrai match de tennis. Les balles s’échangent avec beaucoup d’habileté. Et surtout une bonne dose de taquinerie et un immense plaisir. Ils placent des piques sans que cela ne fasse tomber la bonne humeur qui règne dans la salle de sport. Tout y passe. Même les menaces. Bon elles sont juste faite pour titiller d’avantage. Le pianiste n’est pas sérieux pour deux sous, même si sa voix fait sous entendre le contraire. « Des menaces ?? Mais non mon cher. » Cette fois il répond sur un ton moqueur. Alors que la sueur se fait plus présente et que ses fringues l’emmerdent en se collant contre sa peau humide. Il est loin d’avoir la tenue adéquate tout comme son ami. Mais ils ont fait cela dans l’élan du moment, rien n’était prémédité. Et  Maxence renchérit même au sujet des vêtements. Daemon ne peut s’empêcher d’éclater de rire à ses dires. « Putain une armure médiévale !! Carrément. Là en effet je ne ferais pas le poids. Je n’y survivrais pas même. De toute façon tu n’aurais surement pas l’air frais en sortant de là-dessous.»  Ils auraient pu à chercher la compétition mais ce n’était pas le but de cette parenthèse sportive. C’était surtout une mise en jambe pour juger autant pour l’un que pour l’autre le futur adversaire quand ils seront vraiment dans les conditions d’un défi. Même si tout cela restera surement bon enfant même à ce moment là. En tout cas Daemon est content de voir que Maxence accepte sa proposition. Ils auraient ainsi l’occasion de se confronter vraiment. Dans une tenue en conséquences et sans un repas trop pesant sur l’estomac. Des conditions idéales pour faire marcher leurs muscles et voir qui des deux est le plus déterminés et combatifs. Mais en attendant une bonne douche s’impose pour profiter tranquillement de la fin de repas. Notamment de cette récompense dont à parler Maxence quelque instants plus tôt. Après avoir montré les lieux à son ami et lui avoir donné le nécessaire, Daemon s’éclipse pour rejoindre sa salle de bain. Ils se retrouvent rapidement au salon frais comme des gardons et prêt à finir cette soirée dans la bonne humeur et l’amitié. « Tu m’étonnes tu étais en nage. Tu as brulé pas mal de calories. » Il le taquine et l’invite à rejoindre le canapé pour partager un café et le dessert. C’est ensemble qu’ils ramènent le tout au salon. Le pianiste est touché par les mots de son ami. C’est agréable de constater que leur amitié avait résisté au poids des années et surtout à a façon qu’ils se sont séparés. « Je suis très heureux d’avoir partagé ce moment avec toi. Cela m’a fait un bien fou. Toi aussi tu m’avais manqué. Et c’est chouette que notre complicité soit toujours aussi entière et vraie. J’arrête sinon on va finir par chialer. » Ils se mettent à rire ensemble. Et puis ils s’attaquent au dessert et à leur café. Tout en continuant à parler de chose et d’autre. Notamment de leur future joute sportive. Et les heures s’égrainent tranquillement jusqu’au moment ou ils se séparent. Se promettant de se revoir bientôt en tant que sportif mais surtout en tant qu’ami sincère. « A la prochaine fois Maxence et sois prudent en rentrant. » Daemon reste sur le pas de la porte le temps de Maxence parte et puis il rentre à nouveau chez. Il finit de ranger en attendant le retour de son homme.   

good vibes.

HS:

« Non j’avoue, ça me prendrait plusieurs douches pour me débarrasser de ce qui se serait formé là-dessous ! » Plaisanta Maxence. C’était assez étonnant qu’il ait aussi rapidement retrouvé cette légèreté avec Daemon. Le juge était toujours si sérieux, si poli avec tout le monde, même des amis proches. Il s’autorisait rarement un comportement aussi enfantin, à faire des blagues, tenir des propos déplacés, faire de fausses menaces pour rire de cette compétition installée entre eux. Ça faisait du bien de se lâcher, une bonne fois pour toute, et de laisser toute la tension s’en aller. Ce n’était d’ailleurs que le début, mais avant toute chose ils devaient justement tous les deux passer sous la douche. Autrement, ils n’allaient pas pouvoir se supporter plus longtemps. Quand Maxence regagna le salon, tout propre et tout habillé, il retrouva Daemon pour le café et le dessert. Comme pour bien débuter la fin de la soirée, si on peut dire, Maxence remercia son vieil ami pour cette soirée, lui faisant part du plaisir que c’était de le retrouver. « C’est la défaite qui te fait cet effet, moi, j’vais pas pleurer. » Plaisanta Maxence, comme pour briser ce moment effectivement touchant, et ramener la touche d’humour qui leur allait si bien maintenant. Le juge attaqua finalement son dessert et son café, continuant de parler avec Daemon de tout et de rien, rattrapant le passé mais faisant aussi des plans pour le futur. Ils ouvrirent la bonne bouteille de fort, se servirent deux verres de cette boisson de qualité, avant de finalement décider de mettre un terme à cette première d’une longue lignée de soirées. « À la prochaine Daemon. Cette fois, ce sera chez moi ! » Ça avait beau ne pas être aussi impressionnant qu’ici, Maxence pourrait au moins aussi bien le recevoir avec un bon repas et une belle ambiance. Il regagna sa voiture et quitta par le long chemin menant à la route.  

TERMINÉ.