Les retrouvailles sont des phénomènes si complexes qu'on ne devrait les effectuer qu'après un long apprentissage ou bien tout simplement les interdire (théia) [HOT]

À sa question, Théia recule légèrement la tête afin de pouvoir voir son visage en entier. « C'est toi qui est immense, » se défend-elle, haussant un sourcil. À chaque fois qu'il s'approche un peu plus d'elle, elle sent son ventre se nouer et sa respiration se couper. Elle ne veut pas lui sauter dessus comme le ferait une fille trop en manque d'affection, non. Théia, elle serait plus du genre à faire durer le jeu jusqu'à le rendre fou. À sa question, son sourit réapparaît sur ses lèvres et se faire encore plus grand lorsqu'il lui demande de faire des choses d'adultes. « Un peu de tenue Headland, nous ne sommes pas seuls. » Elle aurait pu trouver étrange de l'appeler par son nom de famille puisqu'ils ne l'avaient jamais fait auparavant et pourtant, cette appellation est sortie bien plus naturellement que son prénom. Elle continue à danser, prenant plaisir à le voir de plus en plus la regarder comme si il n'y avait qu'elle sur cette piste. Et elle, c'est ce qu'elle ressent. Ils sont peut-être une dizaine, une vingtaine même, mais Théia a l'impression qu'ils ne sont qu'eux-deux. Le temps est figé, la nuit est éternelle. Demain semble loin, comme appartenant à une prochaine vie. Elle le laisse caresser son corps tout en le fixant, écoutant ses paroles qu'elle arrive à entendre malgré la forte musique. « Peut-être que tu le verras, peut-être pas, » souffle-t-elle de manière légèrement aguicheuse. Il prononce deux mots, un début de phrase qu'il ne termine pas et qui attise la curiosité de Théia. Au lieu de continuer, Cole s'approche une nouvelle fois et elle peut à présent sentir son souffle contre sa peau. Tout en regardant ses lèvres, elle se mord la sienne. « Si tu pouvais la découvrir si vite... » Elle ne termine pas tout de suite sa phrase, laisse leurs lèvres s'effleurer sans pour autant se toucher, puis se recule soudainement. Une lueur joueuse éclaire ses pupilles alors qu'elle se replonge dans le regard de Cole. « ... Ce serait trop facile. » Elle sourit, comme fière d'elle. Elle ne le lui a pas précisé, mais Théia est loin d'être une proie facile. Elle aime retourner la situation, passer de celle qu'on manipule à celle qui mène la danse. Elle est farouche, imprévisible, et elle aime ça.

HJ:

Joueuse, elle l'a toujours été. Elle se plaisait à les chercher, à les faire tourner en rond, à les voir perdre patiente pendant qu'elle, elle riait à la manière d'une enfant. Elle restait innocente Théia, la plupart du temps. Elle ne s'amusait pas avec son corps, seulement avec ses mots. Son regard parfois, ses grands yeux bruns entourés de longs cils qu'elle battaient pour se faire passer plus sage qu'elle ne l'est réellement. Mais ce jeu-là, celui qu'elle a ivre avec Cole, il est différent de ce qu'elle fait habituellement. Il n'est pas le premier à la connaître comme ça, mais il est seul sur une période de plusieurs mois. Curieuse de savoir comment il va réagir face à son soudain écart, Théia lève les yeux vers Cole et attend. Sage, patiente, elle ne bouge plus que sa tête et un peu ses épaules. Dans cette tenue, elle se sent belle et désirable. Elle ne veut cependant pas être considérée comme un objet, plutôt comme une fierté. « Ah oui, elle t'intrigue ? » demande-t-elle en souriant de nouveau, d'une voix toujours remplie d'innocence pour compenser avec celle qu'elle avait plus tôt. Bien vite, la distance se brise une nouvelle fois et elle peut sentir la poigne plus ferme de Cole contre son dos. Cette fois-ci, elle ne réagit pas. Elle continue de le fixer, curieuse et impressionnée par ce soudain revirement de situation. « Qu'est-ce qu'il y a de mal à ne pas vouloir être une fille facile ? » Elle, sur la défensive ? Peut-être. Elle a beau avoir le coeur vide, sa tête est pour le moment incapable de se débarrasser d'une personne qu'elle ne peut pas avoir. Dans un élan de lucidité, Théia en vient à se demander si sa façon d'agir avec Cole n'est pas un moyen pour totalement effacer ses pensées parasites une bonne fois pour toute. « Mais montre-le moi, je brûle d'impatience à l'idée de voir qui tu es devenu. » Ses mains remontent lentement de son torse à son cou qu'elle effleure du bout de ses doigts. Arrivée dans sa nuque, elle soulève le bord de son t-shirt en laisse sa peau entrer en contact avec celle de Cole. « Je pense que toi comme moi, on a beaucoup à apprendre l'un de l'autre, » souffle-t-elle dans son oreille.

Ce soir, elle pourrait danser toute la nuit. S'oublier dans cet univers qui n'a jamais vraiment été le sien, profiter de plusieurs verres supplémentaires pour encore plus se défaire de cette réalité trop oppressante. Elle se sent bien Théia, elle plane un peu. Et Cole, il l'empêche de retomber. Il est celui sur qui elle s'appuie, son tremplin pour la soirée, son partenaire pour la nouvelle Théia. De plus en plus, elle apprécie sa présence. De plus en plus, elle sent l'envie de ne plus être seule prendre le dessus sur sa raison. Elle se fiche de son image, de ce que peuvent bien penser les autres autour d'eux. Sa tête tournait au début, mais elle est maintenant vide de toutes pensées. Ses pieds ne font plus qu'effleurer le sol, comme si elle était capable de voler. Sourires, rires, touchés, elle s'en contenterait encore et encore jusqu'à leur retombée dans le monde des vivants. Ils ne se touchent pas, ils ne font que s'effleurer, geste qui lui prouve qu'il n'est pas devenu une sorte de crétin avide de seulement son corps. Peut-être qu'il est simplement trop doué pour cacher ses réelles intentions, peut-être que la boisson fait encore trop effet et arrive à altérer sa vision du monde. Sa réflexion, rappelle de ce qu'elle lui a dit plus tôt, fait doucement rire Théia. « J'en perds mes bonnes manières. » Elle l'écoute parler à son oreille, son regard observant le vide et les battements de son corps s'accélérant. Sa lèvre vient se coincer entre ses dents, retenant son sourire. « J'ai peut-être une idée, » souffle-t-elle, arrêtant enfin tout mouvement de danse. Il n'a pas besoin de lui demander d'y aller, Théia a déjà attrapé la main de Cole dans la sienne et a entre-mêlé leurs doigts. Elle le tire vers la sortie avant de se tourner vers lui, s'éloignant de plus de la musique qui leur empêchait de parler sans être collés l'un à l'autre. « On m'a offert une bouteille de champagne au boulot, longue histoire. Mais j'ai jamais trouvé d'occasion spéciale pour l'ouvrir. » Dehors, l'air frais vient caresser sa peau. Il s'engouffre dans ses poumons, rougit ses joues, lui donne l'impression de pouvoir respirer à nouveau. En levant la main, Théia appelle un taxi passant par là qui ne tarde pas avant de ralentir. « Alors Cole, accepterais-tu d'être mon occasion spéciale ? » Elle plante son regard dans le sien, une main entourant la poignée du taxi et l'autre tenant toujours celle de Cole.

Assise dans ce taxi, le monde entier lui paraît accessible. Il est à porté de main, il suffirait qu'elle cite une autre adresse que la sienne pour que Théia et Cole se retrouvent dans une autre ville, ou un autre pays. Elle n'aurait plus à faire face aux rumeurs qui menacent de citer son nom, aux regards accusateurs de ses voisins, amis, de tous ceux qu'elle a connus ici. Pendant un instant, court et bref instant, elle est tentée de partir. Découvrir autre chose, de nouveaux horizons où elle pourrait se permettre d'entamer une nouvelle existence. Sauf qu'elle est trop imbibée que pour avoir ces pensées sérieuses trop longtemps et, bien vite, elle donne la rue et le numéro de son appartement au chauffeur avant de se laisser retomber contre la banquette arrière. Loin de la musique, ses oreilles bourdonnent. Elle a la tête en vrac, mais c'est une sensation qui est loin d'être désagréable pour l'instant. Théia ne remarque pas tout de suite que sa main tient toujours celle de Cole, c'est seulement en sentant ses doigts bouger qu'elle le réalise. Il se penche en avant pour fermer la vitre les séparant du chauffeur et la brunette sourit, ayant soudainement l'impression de se retrouver dans une sorte de limousine bon marché. À l'affirmation de Cole, elle laisse sa tête rouler contre la banquette et rit doucement. « On est pas ivres, on est vivants. » Elle plonge son regard dans le sien et ne s'arrête pas de sourire. Il est là, son échappatoire. Juste devant elle. Quitter la ville ne servirait à rien, il lui suffit d'échanger quelques mots et quelques sourires avec lui pour que ses pensées s'envolent. C'est peut-être son état qui lui fait penser ça, elle n'a aucune idée de comment elle dealera avec la situation demain et n'a en aucun cas envie d'y penser. « Tu me connaissais mieux que moi-même, » répond-elle alors la main de Cole approche de sa joue. Son regard passe de ses yeux à ses lèvres pendant que son ventre se noue. Pendant cette seconde où ses doigts entrent en contact avec son visage, le monde entier semble s'évaporer autour d'eux. Il n'est plus que fumée, un paysage flou dénué de bruit. À son tour, Théia glisse sa main derrière la nuque de Cole et l'attire jusqu'à elle, jusqu'à ce que ses lèvres entre en contact avec les siennes. Le jeu prend fin, ou bien il ne fait que commencer. Trop ivre que pour se soucier du conducteur, elle grimpe à califourchon sur lui et lâche sa main afin de pouvoir une nouvelle fois toucher son torse, resserrant le tissu qui l'empêche d'être en contact direct avec son corps.

« On est pas ivres, on est vivants. » Ses paroles me faisaient afficher un sourire amusé sur le visage, bien sûr que je vais la prendre au mot, mais j'y vais doucement, sans brusquer les choses et laisser le temps faire. La nuit est loin d'être finis, tout comme notre petit jeu, bien que le doute plane actuellement, me raccompagne t'elle chez moi ou ailleurs? Quoi qu'il advienne, je ne regrette pas d'avoir passé ce moment avec elle. Demain semble si loin à mes yeux, est-ce encore un effet de la boisson? Vivons alors. J'affichais un sourire, approchais mes lèvres des siennes. Au fond, Théia ne pouvait pas mieux tomber, surtout ce soir, mais surtout la nouvelle Théia et je sais qu'au fond de moi-même ça en restera là, demain sera un autre jour et on ne se reverra sûrement pas de si tôt, enfin, au fond de moi, j'espère bien que oui. Elle affirmait que je la connaissais mieux qu'elle ne se connaît elle-même, bien que son affirmation soit fausse, je lui adressais un nouveau sourire, un sourire ambitieux, mais surtout plein d'envie. Nos lèvres se touchaient, sa main allait vers ta nuque, le contacte entre nos peaux me faisait frissonner, tout est loin de nous, ce bar où nous nous sommes retrouvé, ce bar qui nous a rapprocher ce soir, la musique, cette musique sur là quelle nous dansions il y a quelques minutes de ça. Dans cse long baiser, je la sentais se bouger, je la sentais se mettre à califourchon sur moi, sa main quittait la mienne la laissant transpirant le long de mon corps, je la frottais à mon pantalon. Sentant Théia poser la sienne sur mon torse, je marquais une pause à ce baiser. Tu les sens... ? Je reposais brièvement mes lèvres sur les siennes et poursuivais toute cette musculature de mon corps d’Apollon. Je passais à mon tour ma main dans son dos, la caressant de haut en bas, le jeu qui s’était installer entre nous au bar reprend de plus belles. Bien que je sais dans l'endroit ou nous sommes, je m'en fous, on ne fait que vivre comme Théia le disait si bien tout à l'heure, on ne fait rien de mal pour le moment, je sais pertinemment que c'est notre ivresse qui nous fais faire ça, mais nous sommes jeunes, autant en profiter. J'ai j’essaie de placer quelques mots entre chaque baiser comme une folle envie de.. Ma phrase n'aboutissait pas, mais je n'avais plus envie d'interrompre notre moment de solitude, je lui laissais le choix libre à son imagination d'inventer ce qu'elle désir. Je descendais légèrement dans le siège de la voiture afin de me mettre à mon aise. Mes yeux retombaient une fois de plus dans ce décolleté plongeant de la jeune femme, je ne me privais pas d'y jeter un coup d'oeil. Désormais il n'y avait plus aucun bruit autour de nous, seulement nous, nos mouvements et les bruits des voitures occasionnelles qui passe à côté de notre taxi, vous êtes officiellement presque seul au monde, enfin avec le chauffeur.

Il n'y a pas d'éternité, pas pour eux. Les jours sont courts, ils filent trop vite et les empêchent parfois de vivre. Ils sont trop rapides que pour perdre son temps à se morfondre, trop rapides encore que pour laisser quelques sentiments de tristesse et de culpabilité prendre le pas sur le reste. Ce soir, la vie leur appartient. Les cartes sont dans leurs mains, leur laissant la possibilité entre agir ou regarder. Attendre, regarder la vie la filer sans essayer de la toucher. Ou bien prendre le contrôle. Contre Cole, Théia peut sentir la chaleur de son corps contre les paumes de ses mains. Il interrompt leur proximité et, intriguée par sa question, elle le regarde en penchant légèrement la tête sur le coté. Dans un premier temps, Théia fronce les sourcils avant de secouer la tête de gauche à droite. Un nouveau sourire amusé vient étirer ses lèvres après qu'elle n'ait compris de quoi il était en train de lui parler. « Et en plus de ça, Monsieur et modeste. » Elle sent ses mains dans son dos, ce dernier rapidement parcouru d'un frisson qui se propage jusqu'à sa nuque. Elle ne bouge plus et soutient son regard pendant qu'une flamme anime ses pupilles. Elle a les joues rougies par l'alcool et la chaleur, la respiration rapide, ainsi que la bretelle gauche de sa robe délogée de sa place initiale afin de venir retomber sur son épaule. Il l'embrasse à nouveau avant d'entrecouper leurs baisers par quelques mots, une nouvelle intrigue. « De ? » demande-t-elle, ses mains posées sur les joues de Cole. Alors qu'il se redescend, elle peut sentir leurs bassins se coller, seulement séparés par plusieurs couches de vêtements. Théia se mord la lèvre. Son ventre se noue dans un élan d'adrénaline. Elle a envie d'aller plus loin, de se laisser porter par le moment et pourtant, elle continue de vouloir faire durer leur éternel jeu. Le taxi ralentit et, lorsqu'il s'arrête, elle ouvre la portière avant d'enjamber Cole pour pouvoir sortir. Elle se dirige vers l'avant du véhicule, sourit au chauffeur, puis lui tend quelques billets pour régler le trajet. Une fois le taxi parti, elle se tourne vers Cole et lui fait signe de la suivre. Elle monte les quelques marches la séparant de son étage, fouille dans son petit sac à main à la recherche de ses clés, puis ouvre la porte en espérant que Siam n'y soit pas. L'endroit est plongé dans le noir. « Un verre ? » demande-t-elle à l'intention de Cole avant de faire quelques pas dans le hall menant au salon, se déhanchant un peu plus qu'à son habitude. « C'est pour ça que tu es venu, n'est-ce pas ? » Elle sourit, aimerait rire même, mais elle se retient.

Bien sûr qu'elle savait, la réponse à sa question était évidente. Sauf qu'elle voulait qu'il finisse sa phrase, elle avait envie de l'entendre le dire clairement pour se donner un peu plus confiance. Quoi que ce soir, ce n'est pas ça qui manque. Elle se sent libre Théia, plus que jamais. Elle n'a plus à se soucier de ses problèmes de santé, de ses études, futur boulot et autres détails de sa vie qui tourmentent si souvent son esprit. Ce soir, elle ne voit que Cole. Lui et elle, leurs regards remplis de sous-entendus et leurs phrases aux plusieurs sens. Arrivés chez elle, elle profite de passer devant une lampe pour l'allumer. C'est une lampe rouge à éclairage tamisé, juste de quoi leur permettre de ne pas se retrouver dans le noir complet. La bouteille est dans le frigo dont la lumière allume pendant quelques secondes la cuisine avant que Théia ne referme la porte. La question de Cole l'amuse, ou plutôt la façon dont il l'a appelée. « Miss Monde, carrément ? » demande-t-elle en levant les yeux vers lui. « Mais je me débrouillerai, je suis une grande fille maintenant. » Elle fait référence à leur ancienne conversation, à ce qu'ils se sont dits dans le bar. Elle sort deux verres, verse le champagne dans chacun d'eux, puis tend sa coupe à Cole avant de porter la sienne jusqu'à ses lèvres. Une gorgée seulement, c'est tout ce qu'elle arrive à boire avant de sentir le meuble derrière elle rencontrer son dos. Il l'embrasse, baiser auquel Théia ne tarde pas à répondre. Sauf qu'une nouvelle fois, il s'arrête pour commencer une phrase qu'il ne termine pas. « Soit tu finis tes phrases, soit tu te tais chéri. » Elle appuie sur le dernier mot pendant que son regard se plante dans celui de Cole. Sa main sous son haut, elle boit une seconde gorgée de sa coupe avant de la reposer sur le plan de travail. « Je vois que Monsieur est impatient, » lui souffle-t-elle avec un sourire joueur aux lèvres. Sa main soulève le bas de son t-shirt avant que ses doigts ne se glissent derrière le tissu de son pantalon. Tout en tirant dessus, elle attire Cole contre elle mais ne fait qu'effleurer ses lèvres des siennes. « Je ne te voyais pas comme ça, » ajoute-t-elle, prenant de plus en plus plaisir à le faire languir.

Ce soir, j'oublie tout, mes problèmes, ma famille, ce soir, je n'ai que d'yeux pour Théia, une amie d'enfance, un jeu s'était déjà installer entre nous en début de soirée, mais il se poursuit chez elle alors que je prenais une gorgée du verre qu'elle m'offrait, une goutte de plus ou de moins ne changera rien à mon état, je ne sais déjà même plus comment j'ai atterris chez elle, tout ce que je sais, c'est que ce soir, j'ai envie d'elle, mes remarques à son égard étaient assez directe, mais pas blessantes pour autant, au contraire, je voulais lui venir en aide, elle me reprenait sur mon appellation ce qui me faisais sourire. Si j'avais su que Théia Hamilton allait devenir aussi séduisante... Je savais où elle voulait en venir et je m'avoue vaincu, enfin presque ce soir, c'est moi qui prendrai les devants, c'est moi qui déciderai, sauf si elle s'y oppose en dernière minute, mais elle a l'aire de comprendre mon envie. Je savais où elle voulait en venir et je m'avoue vaincu, enfin presque ce soir, c'est moi qui prendrai les devants, c'est moi qui décidera, sauf si elle s'y oppose en dernière minute, mais elle a l'aire de comprendre mon envie. Instant sur le fait que je dois terminer mes phrases, je ne pouvais rien faire d'autre que de rire, surtout lorsqu'elle m'appelait chéri, instant sur ce dernier mot, je la regardais, des paroles de chanson me passaient par la tête, une vieille chanson que je chantonnais. Laisse moi... T'aimer... Toute une nuit... Laisse moi... Oui, mon impatiente est visible, je n'ai plus qu'une envie, elle et moi, moi et elle, rien de plus ni de moins. Sa main soulève mon haut, soulève mon t-shirt, je ne pouvais que sentir ses doigts sur mon bas-ventre, se dirigeant dans mon pantalon, sous le tissu, me laissant attiré par la jeune femme, nos bassins sont collé l'un à l'autre, t'écartais légèrement les jambes afin d'avoir de meilleurs appui, ma main se baladait toujours dans son dos cherchant sa fermeture éclaire, mais j'ai un moment d'hésitation malgré tout. Ici? Je faisais référence à la pièce, au lieu, c'est une cuisine après tout, et même ivre, j'arrive à me contrôler un minimum, ce soir, je sais ce dont j'ai envie, ce que je ferais. Mais tu ne me connais pas... Chérie. Ou du moins elle ne me connais plus. Reprenais-je ces paroles, laissant un sourire taquin sur mon visage, je marquais une pause, l'embrassais avec envie, avec passion. Ce soir, j'vais te faire vibrer. Je descendais légèrement sa fermeture éclaire y allant doucement, tout doucement, une fois arrivé à la fin je plongeais mes yeux dans les siens, il me reste qu'un geste à faire pour la voir à moitié nue devant moi, j’attends, je veux en savoir plus, jusqu’où ira t'elle ? Oups..

Ce n'est pas son genre de s'avouer vaincue dès le premier soir, mais les nombreux verres qu'elle s'est déjà enfilés ne l'aident pas à voir très clair dans ce qui est en train de se passer. Il fait presque noir et pourtant, le moment paraît plus romantique dans sa tête. Elle se voit comme une fille qui retrouve un ami de longue date autour d'un verre de champagne, dans une pièce à la lumière tamisée alors qu'en réalité, elle est une gosse à l'ego brisé et qui est trop imbibée que pour ce genre de bêtises. Il la trouve séduisante et ça suffit à la faire sourire. Elle rit même, glousse légèrement pendant que son rictus dessine des fossettes dans le creux de ses joues. Pour le moment, elle a encore l'impression de mener la danse. Elle se sent en force, capable de lui faire faire ce qu'elle voudrait même si elle n'est pas assez manipulatrice pour ça. Ses pupilles se plantent dans celles de Cole, deux billes noires dans lesquelles brillent une flamme qui n'est pas prête de s'éteindre. « Merci pour le compliment, » lui souffle-t-elle en faisant courir ses doigts le long de son torse afin de rejoindre sa nuque. Elle le sent s'approcher jusqu'à ce que leurs bassins se collent comme plus tôt, dans le taxi. Il a les mains baladeuses, défait la tirette du haut de sa robe pendant qu'elle le laisse faire. Ici ? La question la fait rire, sauf qu'elle n'y répond pas. Mais à sa réflexion suivante, Théia penche légèrement la tête sur le coté. Elle se recule, du moins comme elle le peut avec le meuble qui l'empêche d'aller trop loin. « Mais oui, t'as raison tiens. Je te connais pas. » Elle a dit ça après qu'il ne l'ait embrassée, après qu'il ne lui ait assuré qu'il va probablement la faire vibrer. Une vraie phrase de mec tiens, le genre de phrase devant laquelle elle aurait pu rire sobre. Il continue de descendre sa fermeture éclaire mais Théia s'écarte. Elle recule d'un pas, attrape sa coupe de champagne d'une main hasardeuse, et lance un regard amusé à Cole. Sa robe retombe sur ses épaules mais elle s'en fiche, elle n'a pas envie de perdre le contrôle des événements tout de suite. « Alors parle-moi toi, dis-moi qui tu es, » continue-t-elle en marchant en formant un cercle comme le ferait un prédateur près à sauter sur sa proie.

L'alcool aurait pu redescendre si elle n'avait pas décidé de boire cette coupe de champagne. Voilà plusieurs heures que sa tête lui tourne, que le monde flotte autour d'elle et qu'elle est en présence de Cole. Il n'a toujours rien tenté avec elle, même si les occasions n'ont pas manquées. Ça lui plaît, elle aime voir qu'il est capable de retenir ses pulsions de mâle en chaleur. Un fin sourire vient étirer ses lèvres alors qu'il lui dit ne plus être l'enfant d'autrefois. « Je m'en doute Cole, j'ai pu le remarquer. » Elle plante son regard dans le sien en mordant sa lèvre inférieure. Mais bien vite, Théia se retrouve une nouvelle fois attirée à lui. Elle pourrait presque voir une flamme animer ses pupilles tant il semble déterminé à obtenir ce qu'il veut. Ça pourrait  presque être effrayant si ça n'était pas exaltant. Il aime les femmes, signe qu'il la considère comme l'une d'elles. Et après avoir terminé son verre, il lui dit aimer la nouvelle Théia sans même avoir connu l'ancienne. Elle pourrait le relever, mais elle n'en fait rien. « Tu n'as encore rien vu, » souffle-t-elle en lâchant sa main. Elle lui tourne le dos et s'avance vers le canapé. D'un mouvement d'épaule, elle dégage la première bretelle de sa robe, puis la deuxième. Le tissu tombe à ses pieds et elle se retrouve en sous-vêtements noirs en dentelles ainsi qu'en talons hauts de la même couleur. « Oups, » lâche Théia en déambulant jusqu'au divan sans la moindre pudeur. Ses cheveux retombent dans son dos comme des vagues et se balancent de gauche à droite au rythme de ses pas. Elle finit par prendre place sur l'accoudoir du canapé et croise ses bras sur le dos pour ensuite y poser son menton, son regard se portant à nouveau sur Cole. « Cette robe me serrait vraiment trop fort, » se plaint-elle avec un faux air triste, n'ayant que le dos du canapé pour recouvrir son corps presque nu.