Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: [à archiver]#56 aylin&rafaël → Derniers cartons Mar 13 Nov 2012 - 18:18
Aylin & rafaël
J'en ai longuement parlé hier avec John... Il était d'accord avec moi et ma décision était prise; je quittait la maison pour m'installer en colocation avec mon meilleur ami. J'avais eu peur qu'il m'en veuille de partir. J'étais en quelque sorte la seule chose qui lui restait de mon père. Mais au contraire, il a été très compréhensif, à 27 ans, il était temps que je parte de la maison. Je lui avais dis que maintenant que j'avais un vrai salaire, je pouvais m'assumer seul etc. Mais au fond, ce n'était pas la seule raison; Aylin. Je n'en pouvais plus de passer devant sa chambre sans cesse vide et de ne plus entendre sa voix résonner entre ces murs. La situation entre nous était tellement tendue que c'en était insupportable. Je n'abandonnais pas, non, j'avais espoir qu'un jour elle se rende compte qu'un simple bout de papier n'était rien. Un jour, elle comprendra que c'est dans mes bras qu'elle doit être et que c'est là qu'elle serait heureuse. Mais bon, quand? Demain? Dans un mois? Une année? Dix ans? En attendant, elle voulait prendre ses distances avec moi, j'allais en faire de même.
Je venais de passer ma première nuit dans mon nouveau chez-moi, celui que je partageais avec mon ami Adonis, c'était une bonne chose pour nous deux de ne pas être seuls en plus, il était un peu comme le frère que je n'ai jamais eu. Seulement, il restait encore beaucoup de mes affaires chez les Dunin-Vroye, alors ce matin-là après une bonne douche, je pris la route pour retourner là où j'avais vécu ces douze dernières années. En entrant dans ma chambre, je commença par démonter deux trois meubles que j'aurais besoin à l'appartement. La maison entière était silencieuse, mes parents d'accueil n'étant pas là. J'aurais pu mettre de la musique à fond, danser et même chanter comme une casserole, personne ne le saurait, mais je n'avais vraiment pas le coeur à ça. Je trouva un carton dans le garage, je remonta dans ma chambre et commença à le remplir. Une fois qu'il fut plein, je me leva en le souleva mais en allant en direction de la voiture, je passa devant la chambre d'Aylin et je vis une ombre. C'était elle, elle avait dû se faufiler dans la maison quand j'étais en bas. Je ne savais pas trop ce que je devais faire. Je pris appui sur l'encadrement de la porte, portant toujours le carton dans mes bras « Tiens, tu nous fais l'honneur d'une visite? » Oui, je n'étais pas très chaleureux mais en même temps elle non plus ces derniers jours alors je ne vois pas pourquoi je devrais sautiller sur place.
Dernière édition par Rafaël B. Dunin-Vroye le Dim 16 Déc 2012 - 11:05, édité 1 fois
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Sujet: Re: [à archiver]#56 aylin&rafaël → Derniers cartons Mar 13 Nov 2012 - 19:24
god only knows what we're fighting for. feat. rafaël&aylin
Des mois et des mois s'étaient écoulés depuis ma dernière visite chez mes parents. J'évitais la maison et je n'avais même pas peur de me l'avouer. Évidemment, mes parents n'étaient pas au courant. Je préférais leur dire que je croulais sous le poids des devoirs et des études et qu'il valait mieux que je reste dans ma chambre étudiante. Évidemment, ils y croyaient, mais je savais très bien que pour Rafaël, c'était clair comme de l'eau de roche. Je fuyais. Je faisais ce que j'ai toujours fait quand les choses se compliques : fuir. Est-ce qu'on peut me le reprocher ? Bien certainement. Ce n'est pas très mature de ma part que de tourner le dos aux évènements lorsqu'ils deviennent trop difficile à gérer. Et je m'en veux, d'une part. Si j'avais su comment le dire, à ce moment là, probablement que Rafaël et moi serions ensemble, dans un appartement. En septembre, j'étais encore confuse. Je savais très bien que pour lui, tout était déjà très clair. Il m'aimait et ça, je n'en ai jamais douté. Même lorsqu'il voulait me prouver le contraire, je savais le reconnaître. Le problème est toujours venu de moi. Je l'aime. Bien sûr que je l'aime. Et je me l'avoue. Je ne cherche plus à le nier, comme le fameux soir où il m'a offert ce pendentif. Seulement, je ne l'admets pas. Je ne veux pas le dire. Je ne veux pas le crier sur tous les toits et passer pour celle qui aime son frère et qui fait un geste incestueux. Voilà tout le problème. Je me heurte à un bout de papier qui mentionne le fait que Rafaël et moi sommes frères et soeurs. Toutefois, on sait tous les deux l'histoire et il n'en demeure pas moins que les écrits sont faux. Nous ne sommes en rien liés. En aucun point. Et encore moins par le sang. Alors pourquoi je ne fonces pas ? Pourquoi quand j'ai compris que je l'aimais et que j'ai enfin décidé de l'avouer, je ne suis pas allée tout de suite vers lui ? Eh bien, ça c'est sans doute l'orgueil. Et la peur. Deux de mes vilains défauts...
Aujourd'hui, c'était bien différent. J'avais outre passé les frontières que je m'étais mises au moment où j'avais su ce que Rafaël avait fait à Manoé. Qu'il m'en veuille de mon absence et de mon silence, je peux comprendre, mais qu'il en vienne aux poings avec mon meilleur ami, ça ne passe pas du tout. Il était clair que cette petite bagarre gravitait autour de moi et je devais, une bonne fois pour toute, mettre mes culottes et aller le voir. Je m'étais donc rendu à la maison, pensant le trouver et la seule chose que j'y trouva fut sa voiture et sa chambre à moitié vide. Il partait ? J'étais un peu confuse... J'entrai donc dans ma chambre, regardant la poussière qui s'était accumulé sur ma commode. Ça faisait trop longtemps que je n'y étais pas venue et je m'en voulais. Soudain, une voix me tira de mes pensées. « Tiens, tu nous fais l'honneur d'une visite? » Je me retourna donc, faisant maintenant face à Rafaël. Je posa une main sur mes hanches et les traits de mon visage pris une nouvelle forme, laissant voir que j'étais fâchée. « Et toi tu joue au bagarreur ? » répondis-je à sa propre question.
Sujet: Re: [à archiver]#56 aylin&rafaël → Derniers cartons Mar 13 Nov 2012 - 19:47
Aylin & rafaël
Pour beaucoup de raisons, je savais que j'allais de plus en plus m'éloigner de Aylin, mais en même temps c'était elle qui avait commencé en quittant définitivement la maison. Enfin peut-être pas définitivement mais elle rentrait que très peu ou alors quand elle était sûre que je n'étais pas là. Cela faisait maintenant plusieurs longues semaines que je ne l'avais vue. J'avais de ses nouvelles uniquement par le biais de sa colocataire de chambre; Elena. Evidemment, je savais qu'elle était en bonne santé et qu'elle allait bien mais jamais ça ne remplacera son absence. Cela faisait douze ans que j'étais arrivé dans sa famille, je l'ai vu grandir, devenir une jeune femme. Le matin on se levais et on se retrouvait dans la salle à manger, le soir on se quittait dans le salon pour aller chacun dans nos chambres respectives. Vivre tous les jours sous le même toit qu'une personne qu'on aime et qu'on est donc habitués à voir et du jour au lendemain se retrouver sans elle, c'était vraiment dur.
Aylin n'acceptait juste pas le fait que j'aie dit tout haut ce qu'on pensait les deux tout bas, simplement qu'on s'aime autrement qu'un amour frère-soeur. Elle n'acceptait pas de faire abstraction d'un simple papier, elle trouvait ça limite malsain alors qu'on avait deux sangs complètement différents. Elle se refusait d'être heureuse dans mes bras à cause de ce fichu papier... Pour moi c'était insupportable mais mon égo d'homme transformait cette tristesse et sarcasme et en ignorance « Et toi tu joue au bagarreur ? » Evidemment. Je me contenta d'hausser les épaules « Il m'a cherché, il m'a trouvé » même si c'était pas vraiment comme ça que cela s'était passé... J'observa la jeune femme, me rendant compte qu'elle m'avait vraiment manqué et même s'il n'y avait que quelques mètres qui nous séparaient, elle me manquait quand même. J'étais souvent venu dans sa chambre, m'asseyant sur son lit, espérant y retrouver son odeur, rien qu'un voile de parfum mais elle avait tout emporté avec elle. Je posa le carton à terre, mes bras commençant à fatiguer, puis je les croisa sur mon torse, m'appuyant toujours contre l'encadrement de la porte « Tu as oublié de prendre quelque chose à l'université? » demandais-je en faisant allusion à sa présence dans sa chambre.
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Sujet: Re: [à archiver]#56 aylin&rafaël → Derniers cartons Mar 13 Nov 2012 - 20:53
god only knows what we're fighting for. feat. rafaël&aylin
C'était la première fois qu'on se revoyait depuis que j'avais entamé mon silence radio. En toute honnêteté, ça me faisait vraiment bizarre. Une partie de moi avait envie de le repousser, de lui claquer la porte à la figure. Je lui en voulais de s'être battu avec Manoé, surtout que la raison de cette dispute était inévitablement de ma faute. Je lui en voulais d'avoir été capable d'en venir à une telle chose. S'il m'aime vraiment, pourquoi il s'en prend à ceux que j'aime ? Il m'en veut à moi de ne pas avoir donné de signe de vie depuis des mois, alors qu'il ne mélange pas les cartes de la sorte et qu'il laisse mon ami de côté. D'une autre part, par contre, j'avais cette envie incessante d'aller vers lui, de lui faire renverser son paquet et de me blottir dans ses bras. Je voulais tellement, au fin fond de moi, que nous passions par dessus tous ses obstacles et que nous nous retrouvions l'un avec l'autre. Je voulais que nous oublions les contraintes, nos rancœurs et que nous puissions juste être bien, tous les deux. Ça me faisait mal d'être si près de lui et d'en même temps me sentir loin. C'est quand même étrange de ressentir ce genre d'égarement même si je suis à quelques mètres de lui.
« Il m'a cherché, il m'a trouvé » Je leva les yeux au ciel, exaspérée de cette réponse si facile à dire, mais qui cache bien plus. Il changea rapidement de sujet, histoire de ne pas s'en prendre plein la figure. « Tu as oublié de prendre quelque chose à l'université? » Je fis signe que non. Je bouillonnais littéralement de l'intérieur. Sa façon de changer de sujet, de détourner la conversation... Oui, ça me faisait atrocement penser à mon propre comportement, mais là n'était pas la question. « Comment t'as osé, Rafaël ?! C'est mon meilleur ami ! Tu penses que ça arrange les choses de le frapper ! Tu te prends pour qui ? » finis-je par gueuler bien plus fort que je ne l'aurais véritablement souhaité.
Sujet: Re: [à archiver]#56 aylin&rafaël → Derniers cartons Mar 13 Nov 2012 - 21:09
Aylin & rafaël
« Comment t'as osé, Rafaël ?! C'est mon meilleur ami ! Tu penses que ça arrange les choses de le frapper ! Tu te prends pour qui ? » Je la laissa s'énerver contre moi. De toute manière elle avait raison, c'était moi qui m'était emporté mais je n'avais plus supporté toute cette pression sur mes épaules. J'en avais marre qu'après la mort de mon père, les choses ne s'étaient jamais vraiment arrangées. Même si j'étais bien dans sa famille, mon père me manquait toujours. J'attendis qu'elle ne dise plus rien pendant de suffisantes secondes pour deviner qu'elle avait terminé. Mais le problème c'est que je ne savais pas quoi lui dire. M'excuser ne servirait rien, lui donner un raison non plus. Je me contenta d'hausser les épaules. Je sais pas ce que je préférais, cette distance durant tous ces mois ou cette proximité mais avec ces remarques et cette 'haine'... Peu importe ce que je dirais, elle repartirait de cette maison sans que rien n'aie changé « Je me suis excusé auprès de lui. C'est parti sans que je puisse le retenir... Je suis pas au meilleur de ma forme » Je ne devrais pas avoir honte de parler de sentiments devant elle. Quand j'étais arrivé dans sa famille, j'étais bouleversé par la mort de mon père, elle m'avait vu dans tous mes états. En présence de la jeune femme, c'est comme si je n'avais plus d'égo, comme si je n'avais pas à me cacher derrière des sarcasmes ou de l'ironie « Mais ne t'inquiète pas, je pars d'ici donc y aura plus de problèmes » dis-je en désignant le carton du bout des doigts.
Spoiler:
Sorry, petite réponse -.-
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Sujet: Re: [à archiver]#56 aylin&rafaël → Derniers cartons Mar 20 Nov 2012 - 6:26
god only knows what we're fighting for. feat. rafaël&aylin
« Tu pars ? » fut les premiers mots que je prononça après l'avoir entendu dire qu'il partait de la maison. Un sentiment d'insécurité vint alors se loger au creux de mon estomacs et une certaine pression s'empara de mon coeur. Je ne voulais pas le voir partir. Je n'étais pas prête à le voir partir. Je ne pourrais pas supporter qu'il parte. Plus de dix ans qu'il est avec nous, avec moi... Comment pourrais-je faire pour vivre maintenant que sa présence ne serait plus quotidiennement dans ma vie ? Bon, d'accord... Durant les dernières semaines je n'ai pas eu une présence exemplaire dans la sienne, mais j'avais besoin de temps pour me remettre les idées en place. J'avais besoin d'une dose de courage que j'eus pu trouver auprès de mes amies les plus fidèles. J'ai travaillé sur moi, sur mes émotions et sur les différentes façon dont je pourrais le lui dire. Je pense donc que mon absence était tout à fait excusable. Sauf que là, c'était lui qui partait. Il partait comme ça, aussi facilement. Hop, un claquement de doigt et c'est terminé. Comment ça pourrait être ainsi ? Ce n'est pas ce que j'avais en tête pour nous. Pas du tout... Je pris une grande inspiration, sentant tous les traits de mon visage se crisper comme si je venais de prendre trente ans d'un seul coup. « Raf... Tu peux pas partir. Tu vas aller où ? Chez qui ? Je veux pas que tu partes... » finis-je par dire dans un petit souffle presque inaudible. Après tout ce qu'on avait traversé, je ne me sentais pas capable de le laisser si facilement s'échapper. Et comme si son départ était de ma faute, un vent de culpabilité souffla dans mes cheveux et me poussa à dire toute sorte de chose, ne lui laissant même pas le temps de réagir à mes précédentes questions. « Si tu pars pour me faire payer mon absence, sache que c'était très différent ! Je n'ai jamais voulu te blesser ou te faire sentir à l'écart. Au contraire. Si je suis partie, moi, c'était pour me ressaisir. Pour mieux comprendre. Pour trouver une façon de comprendre... Toi, si tu pars que dans le but de me faire mal, ça sera pire ! Et on arrivera jamais à rien ! Et tu continueras de t'énerver auprès de toutes les personnes que j'aime et qui tienne à moi... Et... » voix brisée. Plus la force de continuer. Je le fixa droit dans les yeux, espérant qu'il vienne à bout de comprendre mon charabia.
Sujet: Re: [à archiver]#56 aylin&rafaël → Derniers cartons Mar 20 Nov 2012 - 8:56
Aylin & rafaël
Même si j'étais à distance, je pouvais sentir son parfum me chatouiller le nez... Cela faisait des semaines que je ne l'avais pas vue et nos 'retrouvailles' se passaient pas bien... Si seulement les choses auraient pu être différentes, si seulement je n'avais pas frappé Manoé, qu'elle revenait ici pour moi et non pas pour m'engueuler... Etre dans la même pièce qu'elle et ne pas pouvoir la toucher était égal au suplice « Tu pars ? » Je baissa la tête, fuyant son regard étonné et à la fois... triste oui elle avait l'air triste que je lui dise ça. Pour moi c'était clair dans ma tête, j'en avais parlé avec John, il ne m'en voulait pas. J'ai vingt-sept ans et il est temps que je me détache de mon passé en quelque sorte « Raf... Tu peux pas partir. Tu vas aller où ? Chez qui ? Je veux pas que tu partes... Si tu pars pour me faire payer mon absence, sache que c'était très différent ! Je n'ai jamais voulu te blesser ou te faire sentir à l'écart. Au contraire. Si je suis partie, moi, c'était pour me ressaisir. Pour mieux comprendre. Pour trouver une façon de comprendre... Toi, si tu pars que dans le but de me faire mal, ça sera pire ! Et on arrivera jamais à rien ! Et tu continueras de t'énerver auprès de toutes les personnes que j'aime et qui tienne à moi... Et... » Tout du long ou elle avait parlé, j'avais gentiment relevé mon regard vers elle, elle semblait un peu paniquée à l'idée que je parte d'ici, comme si je le faisais en toute hâte, que je laissais tout tomber, mais elle n'y était pas du tout. Son regard trouva le mien, s'y plantant dedans. Mes sourcils se froncèrent, elle se trompait sur toute la ligne. Je m'avança gentiment vers elle, jusqu'à arriver à sa hauteur même si je ne devrais peut-être pas. Mon regard était à nouveau baissé sur ma main qui allait chercher la sienne, liant mes doigts aux siens sans rien dire de plus « Je ne pars pas pour te punir, je ne peux pas t'en vouloir d'être partie durant toutes ces semaines. Je pars parce que j'ai plus l'âge d'habiter ici et parce que j'ai moi aussi besoin de respirer. » Mes yeux étaient toujours braqués sur nos deux mains qu'elle ne semblait pas vouloir délier malgré toute la peine qu'elle pouvait ressentir envers moi « John ne m'en veux pas, il me comprends... » dis-je afin de rassurer la jeune femme sur le fait que je quittais la maison... Je savais que pour John ça n'allait pas être facile vu que j'étais la seule chose qui lui restait de mon père mais « Je ne pars pas à l'autre bout du monde, je vais vivre avec Adonis. J'en ai marre d'être seul. » Je finis par lâcher sa main et par les enfoncer dans les poches de mon pantalon « Je ne vais plus toucher à tes amis, tu sais très bien que ce n'est pas moi. Tu sais très bien que je ne suis pas bagarreur. Ca ne se reproduira plus. » lui promis-je.
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Sujet: Re: [à archiver]#56 aylin&rafaël → Derniers cartons Mer 28 Nov 2012 - 4:48
god only knows what we're fighting for. feat. rafaël&aylin
D'accord, je suis partie la première et cela fait peut-être de moi une personne qui fuit quand les choses devient trop compliqué, mais si c'est lui qui part en dernier, alors que je revenais finalement pour tout arranger, alors c'est pas très correcte de sa part. C'est comme s'il voulait me faire payer pour une faute que je me suis moi-même fait payer pendant ce si long silence radio. Je pris une grande respiration, ayant déballé tout mon sac face à sa façon si naturelle de partir, comme si plus rien ne le retenait. Il s'approcha alors. Mon souffle se coupa, enivré par son parfum qui se fraya un chemin jusqu'à mon nez. Sa main frôla d'abord la mienne, puis elles s'emmêlèrent tout naturellement. Mes yeux se baissa instinctivement vers cet union qui semblait si... juste ? Je releva la tête lorsque ses premiers mots se firent entendre. « Je ne pars pas pour te punir, je ne peux pas t'en vouloir d'être partie durant toutes ces semaines. Je pars parce que j'ai plus l'âge d'habiter ici et parce que j'ai moi aussi besoin de respirer. » Il prit une petite pause. Me laissant sans doute le temps de digérer, de comprendre. Et oui, je comprenais. Je comprends qu'à son âge, il soit plus que normal de vivre sa propre vie et pour ce faire, le premier pas à franchir, c'est la porte de sortie du nid familial. Même si celui-ci n'est pas le lieu où il a toujours vécut, on lui a quand même offert un toit au moment où il en avait le plus besoin. Et je sais qu'il est reconnaissant pour ça. Tout comme je suis reconnaissante d'avoir passer toutes ces années à ses côtés. Il mentionna un nom, Adonis. Je connaissais ce type que par l'intermédiaire de Raf. Ils se connaissaient depuis un moment alors ça ne me fit pas vraiment de surprise de savoir qu'ils allaient cohabiter ensemble. C'était même normal. Il lâcha ma main, soudainement. Je la sentais alors si froide, contrairement à lorsqu'elle était encore dans la sienne. [color=teal]« Je ne vais plus toucher à tes amis, tu sais très bien que ce n'est pas moi. Tu sais très bien que je ne suis pas bagarreur. Ca ne se reproduira plus. »[/code] Ses paroles allaient directement à mon coeur. Je sais qu'il n'est pas un bagarreur et je sais qu'il a peut-être agit par mégarde, par impulsion... Et probablement par ma faute... Toutefois, j'acceptais ses excuses avec aucune difficulté. Je pouvais très bien lui pardonner cela tout comme, je l'espère, il pourrait me pardonner mon absence. Je releva ma main, allant la poser sur le petit pendentif qu'il m'avait offert à mon anniversaire, le jour où toute cette merde c'est déclenchée par ma faute. « Je le porte. Et je ne l'ai pas enlevé depuis... C'est juste pour dire que j'arriverais pas à respirer sans. Comme j'arriverai pas à respirer si tu pars en me disant qu'on se reverra pas. Tu as besoin de respirer, toi. Je sais. Je comprends. Mais j'ai peur qu'en te laissant de l'air, moi j'en perde... » Mes mots pouvaient avoir l'air d'avoir aucun sens et c'était pratiquement le cas. À vrai dire, j'ignorais s'il allait comprendre ce que j'étais en train d'essayer de formuler. Je lâcha le pendentif qui rebondi en tombant sur ma peau. Je garda la main dans les airs et l'approcha de la joue de Rafaël. Jusqu'à en être très proche... Et enfin la frôler du bout des doigts. Ça faisait plaisir de sentir sa peau contre la mienne. Je l'observais, droit dans les yeux. Et ça me faisait mal. Mal de ne pas avoir su gérer tout ça plutôt. Là, on a perdu tant de temps. Du temps qui aurait été si bénéfique pour nous deux. Pour notre histoire...
Sujet: Re: [à archiver]#56 aylin&rafaël → Derniers cartons Mer 28 Nov 2012 - 12:09
Aylin & rafaël
Bien sur, j'avais quand même un pincement au coeur de quitter cette maison. Cette famille m'avait accueilli à bras ouverts alors que je n'avais plus personne. J'ai passé douze années ici, à partager des conversations, des rires ou même des pleurs parfois. Les meilleurs souvenirs que je gardais étaient ceux partagés avec Aylin, nos conversations du soirs, nos disputes pour la salle de bain et j'en passe. Mais là, c'était le moment de prendre mon envol. J'aurais sûrement dû le faire plus tôt déjà, mais ma soeur d'adoption vivait encore ici et je ne pouvais pas me résoudre à partir. Maintenant, les choses étaient différentes, j'avais un salaire qui me permettait de vivre par mes propres moyens et l'absence d'Aylin m'avait prouvé que même si nous n'étions plus sous le même toit, j'arrivais quand même à vivre. Je ne voulais pas qu'elle pense que je partais à cause d'elle, surtout que ce n'était pas le cas du tout et heureusement, j'avais trouvé les bons mots pour la rassurer. Alors que j'avais lié mes doigts aux siens, je me résolu à m'en détacher et alors que j'attendais une réponse de la jeune femme, celle-ci leva sa main vers le collier qu'elle portait au cou. Et ce fut qu'à ce moment-là que je découvris qu'elle portait en fait le pendentif que je lui avais offert à son anniversaire, il y a quelques mois de cela... Mes sourcils se froncèrent, essayant de comprendre ce que cela voulait dire... « Je le porte. Et je ne l'ai pas enlevé depuis... C'est juste pour dire que j'arriverais pas à respirer sans. Comme j'arriverai pas à respirer si tu pars en me disant qu'on se reverra pas. Tu as besoin de respirer, toi. Je sais. Je comprends. Mais j'ai peur qu'en te laissant de l'air, moi j'en perde... » Je ravala difficilement ma salive, essayant de mettre ses paroles dans le bon ordre dans ma tête. C'était la première conversation sérieuses que nous avions eu depuis le jour ou elle m'avait rejeté, à son anniversaire. Depuis là, elle connaissait mes sentiments pour elle et même si elle faisait tout pour le nier, je savais très bien qu'elle n'était pas indifférente à notre relation... Mais je savais aussi qu'Aylin se focalisait sur ce papier qui attestait qu'on était frère et soeur... Mes yeux se fermèrent alors que je sentis les doigts de la jeune femme me frôler le visage, ça me crevait le coeur, je ne savais pas ce qu'il fallait comprendre mais j'avais tellement envie que les choses rentrent dans l'ordre... Ce qu'elle venait de me dire m'avait touché droit au coeur, elle admettait qu'on arrivait pas à vivre séparés. Ma main chaude se posa sur celle qu'Aylin venait de poser sur ma joue, rouvrant mes yeux, je constata que nos visages étaient proches, très proches... C'en était insoutenable. J'avais envie de l'embrasser, notre premier baiser mais je ne voulais pas tout gâcher si ce n'était pas ce qu'elle voulait elle aussi « On se reverra. Du moins si c'est ce que ton coeur te dit... » murmurais-je avant de poser doucement mon front contre le sien, sentant le souffle de la jeune femme sur mon visage. Cette proximité après toutes ces semaines d'absence me soulageait, me rassurait. Je détestais ce qui s'était installés entre nous, je détestais ne plus la voir, ne plus sentir son parfum m'arriver au nez ou ne plus sentir sa peau contre la mienne... Elle m'avait terriblement manqué et là mon coeur semblait rater des battements alors que nous étions presque collés l'un à l'autre, dans cette chambre silencieuse. Mes doigts caressèrent le bijou qu'elle portait autour du cou, alors qu'un mince sourire se dessina sur mes lèvres. J'étais touché et ému qu'elle le porte, surtout qu'au moment ou je lui avais donné, elle l'avait refusé.
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Sujet: Re: [à archiver]#56 aylin&rafaël → Derniers cartons Mer 28 Nov 2012 - 20:42
god only knows what we're fighting for. feat. rafaël&aylin
Ma main sur sa joue, sa main sur ma main. Son front contre le mien. C'était bien la première fois où nous étions si proche l'un de l'autre. Ça me faisait presque mal, tellement c'était une sensation nouvellement découverte. Une sensation si étrange et pourtant si... naturelle. Comme si c'était exactement fait pour être comme ça, entre lui et moi: une proximité à couper le souffle, des gens tendre et des sous-entendus qu'on sait entendre même s'ils sont muets. J'avais presque envie de lui sauter au cou, là tout de suite. Oublier ce fichu papier, ce fichu tribunal qui a fait en sorte que Rafaël soit des nôtres. Peut-être que si ça n'avait pas été le cas, on serait déjà ensemble depuis déjà bien longtemps ? Parce que oui, intimement, je crois que c'est le bon. Je crois que c'est le mien. Et même s'il parait parfois distant, je sais que c'est la même pour lui. Du moins, je veux croire que c'est la même. Ses paroles se frayèrent un chemin jusqu'à mes oreilles et même si je les avais entendues, elles mirent un temps à se faire comprendre. Son front contre le mien me faisait littéralement perdre tous mes moyens. Je n'ose même pas imaginer ce que se serait si nos lèvres en venaient à se toucher. Je pris une grande inspiration, laissant mollement retomber ma main et décollant, par le fait même, ma tête de contre la sienne. « Si ce n'était que mon coeur qui décidait, on serait déjà ensemble... » murmurais-je, comme si cela était une confession encore inavouée. En fait, c'était bien le cas. Après toutes ses semaines à vouloir ignorer les faits, à vouloir le chasser de ma tête et à essayer de trouver un remède à cet amour, j'ai fini par me démotiver. À quoi bon essayer de fuir la réalité qui nous rattrapera de toute évidence. Alors qu'aujourd'hui je ne m'attendais pas du tout à le voir pour parler de tout ça, c'était quand même ce qui c'était produit. À croire que le hasard faisait bien les choses. Je recula de quelques pas, me tourna pour être dos à lui. Sans même m'en rendre compte, j'avais affirmée, quelques secondes plus tôt, mes plus secrètes pensées. Je sais qu'il était au courant. Tout comme je suis au courant. Nous deux, on était prédestinés à avoir une histoire, mais c'était très étrange puisqu'aujourd'hui, l'un de nous avait envie eu le courage de le dire. Étrangement, je ne pensais pas que ce serait moi. Et c'est peut-être ce qui me fait encore plus mal, maintenant.
Sujet: Re: [à archiver]#56 aylin&rafaël → Derniers cartons Jeu 29 Nov 2012 - 8:57
Aylin & rafaël
Combien de temps s'était écoulé depuis que j'avais vu Aylin dans sa chambre? Depuis combien de temps parlions nous...? C'est comme si le temps s'était arrêté, je n'en avais aucune idée. Ce que je devais remarquer par contre, c'est qu'elle était apparemment revenue pour me remettre à ma place par rapport à Manoé mais maintenant nous parlions normalement, plus de disputes. Nous étions en train de débattre avec nos sentiments et notre tête. Lequel devait avoir raison? Lequel devions nous suivre? Personnellement, je n'avais pas besoin de me poser des questions, j'avais tout avoué à Aylin le jour de son anniversaire et depuis, pendant toutes ces longues semaines j'avais dû vivre avec cette boule dans la gorge, ce soeur serré parce qu'elle m'avait rejeté. Le problème avec Aylin, c'est que vous ne pouvez pas lui en vouloir, j'ai déjà essayé, je me suis dit que ça serait plus simple de l'oublier si je la détestait mais c'est impossible. On ne peut pas détester Alyin, c'est tout bonnement impossible, surtout quand vous avez un coeur rempli d'amour pour elle... Elle avait beau le nier, je savais qu'elle aussi ressentait quelque chose, elle ne pouvait rien me cacher, on se connait depuis gamins, je la connait par coeur, peut-être mieux qu'elle même. Simplement elle n'osait pas.
Un vide s'installa entre nous alors qu'Aylin retira sa main de mon visage, nos fronts ne se touchaient plus et immédiatement un espace frais fit surface là ou nous nous touchions quelques secondes avant... Je souffrais, j'avais mal de nous voir dans cette situation alors que les choses pouvaient être simples comme de l'eau de roche... Là, tout était compliqué, noué comme un boule d'élastiques alors qu'il suffisait de lâcher prise pour que tout soit simple... « Si ce n'était que mon coeur qui décidait, on serait déjà ensemble... » Une nouvelle fois, mes sourcils se froncèrent - un tic que j'avais que trop souvent ces temps - et je la regarda se reculer de moi pour finir me tourner le dos. Elle l'avouait, elle le savait, elle s'en rendait compte mais elle n'arrivait pas à franchir cette barrière. J'aurais dû être heureux d'entendre ça, mais le ton employé et la distance entre nous me bouleversait plus qu'autre chose... J'avais rêvé de ce moment depuis des mois et même maintenant je ne pouvais pas le vivre comme un moment heureux car la jeune femme ne voulait pas franchir cette barrière. Mon coeur saignait sûrement sous ma couche de peau mais que pouvais-je faire de plus? Je ne pouvais pas la forcer, je ne pouvais pas la brusquer sinon ça allait faire effet contraire... L'avouer est déjà une bonne chose à mon avis. Je m'approcha d'elle en silence dans son dos. D'une main délicate je caressa ses longs cheveux, les faisant retomber en cascade dans son dos, libérant son cou. Je me pencha vers son oreille, mon souffre caressant sa nuque « Tu sais ce que disait Blaise; le coeur a ses raisons, que la raison elle-même ignore... » Parfois la raison ne peut rien faire contre ce que désire le coeur. Souvent, on dit que le coeur l'emporte sur la raison car lui ne réfléchit pas, il est sincère.
god only knows what we're fighting for. feat. rafaël&aylin
Je ne peux pas assumer ce genre de chose. Je n'ai jamais su. Je n'ai jamais été capable d'aimer. D'aimer proprement, simplement. À chaque fois – même si celle-ci est la seule – j'ai toujours eu des arrières-pensées. Des petits démons qui me hantent, me disant de ne pas jeter corps et âme dans ce genre de pratique, dans ce genre de sentiments. Les sentiments qu'on vit à deux, je les ait toujours exclus. Je l'ai ai toujours chasser. D'une façon ou d'une autre, je n'ai jamais été capable d'aimer. D'aimer proprement, simplement. Aimer comme un vieux couple s'aime depuis des années et des années. Comme un nouveau duo s'aiment depuis quelques mois. Comme le couple de vieillards qui partage la même chambre de résidence pour personnes âgées depuis des décennies déjà. Je n'ai jamais été capable d'aimer à deux. De me laisser aimer et d'aimer en retour. La situation que je vis avec Rafaël en ce moment traduit exactement ce manque d'ouverture de ma part. J'aime. Je l'aime de tout cœur et ce n'est pas là le problème. Je sais aimer, oui. Mais la différence est que je ne sais pas aimer sans être égoïste. Je garde ce sentiment pour moi, croyant être la seule qui a le droit de le vivre. Je ne partage pas parce que j'ai peur de souffrir. J'ai peur que ce ne soit pas réciproque. J'ai peur que ça nous mène à l'anéantissement de notre relation. Et même en sachant très bien qu'il m'aime de tout cœur et que je suis pour lui la seule pour qui il éprouve ce genre de sentiment, j'ai quand même peur. Je suis quand même incapable de l'aimer. De lui ouvrir mon cœur, de partager tous ces sentiments que je garde si égoïstement à l'intérieur de mon moi, de mon âme. Et même si ça me démolit, on dirait que mon esprit ne veut pas céder. Alors que je sais pertinemment que mon cœur pense tout autrement.
Alors que je m'étais éloignée, sentant très bien que ce qui devait se produire depuis très longtemps maintenant était sur le point de se produire. J'avais peur. J'étais terrifiée. J'avais mal, aussi. Le fait d'avoir attendu si longtemps m'avait donner mal au coeur, jusque dans l'âme. Quand, depuis de très longues années, on se dit incapable d'aimer proprement, simplement et que là on se rend compte que pour la première fois on est sur le point de faire exception à la grande règle qu'on s'est égoïstement bâti, c'est évident que cela peut être effrayant. Alors que je croyais avoir fuit, une fois de plus, une conversation qui allait droit au but, droit dans le vif du sujet, il se rapprocha de moi. Me frôlant le dos du bout des doigts, soufflant dans mon cou pour venir prendre la parole, subtilement, tout près de mon oreille. C'était malsain, c'était incorrect. Mais c'était tout ce dont j'avais envie depuis bien des années déjà. Ses propos m’ensorcelèrent. C'est comme s'il venait de me redonner courage. Le courage que j'avais perdu et ce depuis bien trop longtemps. Je n'ai jamais eu le courage de franchir les barrière que je m'étais moi-même mise. Je ne m'étais jamais senti en mesure de me battre pour cet amour puisque, jusqu'à présent, j'ai toujours été très égoïste vis à vis de mes sentiments. Mais voilà qu'il venait de me donner une explication des plus logiques. Le coeur a ses raisons que la raisons ne connait pas. La morale de cette histoire était qu'il faut souvent se fier au coeur. Parce que le coeur est vrai. Le coeur est pure. Il n'est aucunement sali par notre jugement, par nos valeurs, par nos mentalités. Je me retourna doucement. Lui faisant maintenant face. Le regardant droit dans les yeux. Simplement. Et les seuls mots qui me vint à l'esprit furent « Je t'aime. » avant de me laisser tomber vers lui, sachant très bien qu'il allait m'attraper. Dans ma fausse chute, mes lèvres allèrent se poser délicatement sur les siennes, comme si elles étaient prédestinées à venir s'y coller.
Je n'ai pas la prétention de connaître Aylin mieux que personne, mais on se connaît depuis qu'on est gamin, et depuis douze années, on partageait la même maison et je savais quand même très bien comment elle fonctionnait. Quand quelque chose la contrariait, il fallait mieux que les choses viennent d'elle même. Je lui avais avoué mes sentiments le jour de son anniversaire mais je n'avais rien fait de plus, pour ne pas la brusquer et elle avait fui. Pendant toutes ces semaines, je m'étais retenu de lui téléphoner, de lui rentre visite à la fac ou de la rejoindre en ville. C'était grâce à Elena que je savais comment la femme que j'aime allait sinon je n'aurais même pas de ses nouvelles. Je savais très bien qu'il lui fallait du temps, qu'elle voulait réfléchir, se torturer l'esprit comme elle seule sait se l'infliger. J'avais enduré ce silence, cette absence sans broncher, sans la harceler, j'avais attendu patiamment, comme un enfant attendant le vingt-cinq décembre devant le sapin de Noël et finalement, ces efforts étaient récompensés, on avait enfin cette conversation, je la sentais près de moi, je pouvait utiliser mes mots, mes gestes pour lui montrer que j'étais resté, que j'avais attendu et que j'étais toujours là.
Blaise avait réussi à dire ce que tout le monde pensait tout bas, tout haut; tout le monde sait qu'il faut suivre son coeur, il est sincère, que lui ne ment pas. Certes, il ne pense peut-être pas au conséquences mais il est pur. Aylin me fit face et je pu voir dans ses yeux qu'elle avait compris mon sous-entendu et peut-être même qu'elle le partageais. Sa bouche s'ouvrit et je m'attendis à tout sauf à ça « Je t'aime. » Mon coeur rata un battement dans ma poitrine. Je le savais, je le savais sûrement même avant elle, qu'elle ressentait les mêmes sentiments pour moi, sinon elle ne m'aurait pas fui mais les entendre de sa bouche après tout ce que nous avions traversé, c'était comme si on réalisait enfin mes rêves et que rien que ces trois mois avaient éclairé mon ciel. La jeune femme se laissa tomber dans mes bras et je sentis ses lèvres se poser sur les miennes. Je sentis une vague de chaleur m'envahir alors que mes mains encadrèrent le visage d'Aylin. J'avais attendu ça depuis toutes ces années, j'avais patienté et m'étais demandé tant de fois ce que ça faisait de sentir les lèvres d'Aylin sur les miennes. Je ne m'étais jamais douté que c'était aussi, passionné car même si c'était uniquement nos lèvres qui se touchaient, on pouvait clairement sentir tous nos sentiments filtrer à travers. C'était un moment très fort pour moi... Mes mains glissèrent des joues de la jeune femme à son dos, la collant à moi alors je lui rendis son baiser, mes lèvres brûlantes. Mon coeur entier était parcouru de frissons et j'avais plus l'impression que mes pieds touchaient le sol. J'écarta doucement mon visage du sien et ouvris mes yeux, me plongeant dans son regard ne sachant plus quoi dire, étant complètement sous le choc. Je frôla mes lèvres aux siennes, profitant de cet instant avant de finalement sourire timidement. Je ne voulais pas briser ce moment mais il fallait que je lui dise « J'ai tellement attendu ça Aylin... Tu n'imagines pas à quel point je t'aime »
god only knows what we're fighting for. feat. rafaël&aylin
J'étais là, tout près de lui. Si près que je pouvais sentir la chaleur émaner de son corps. C'était si nouveau, mais à la fois si naturel. Ça me faisait presque peur. Mais voilà que je venais de sauter à deux pieds dans l'aventure. Ce n'était plus le temps de reculer. Plus maintenant. Pas après ce qui vient de se passer. Et moi qui ait essayé de repousser ce moment de toutes mes forces, voilà que maintenant c'est sans doute ce qu'il y a de plus sain et de plus naturel dans ma vie. Le coeur ne pense pas. Il agit. Et c'est souvent la raison, nos jugements et nos perceptions qui font que les choses se compliquent et s'éloignent de l'essence même de ce qu'elles devaient être. Là, tout contre lui, je me sentais si bien. Si en confiance. En contrôle, aussi. Parce que depuis tous les mois où j'essayais de me dire que jamais je ne pourrais être bien au creux de ses bras, je me rend compte que là, maintenant, c'est complètement le contraire. Je suis bien. Je me sens bien. Et j'ai juste envie que ça dure encore et encore.
Alors que nos lèvres se séparèrent, mais que nous restions l'un collé à l'autre, sa voix se vit entendre dans le silence qui régnait dans la pièce. Je releva un peu les yeux, histoire de bien m’imprégner de son regard si magnifique. C'est fou à quel point je n'avais pas réellement porté attention à tous ces petits détails qui font de lui, à mes yeux, l'homme parfait. « J'ai tellement attendu ça Aylin... Tu n'imagines pas à quel point je t'aime » Je ne pu m'empêcher de faire un énorme sourire face à sa réplique. Sait-il que, secrètement, j'ai aussi terriblement attendu ce moment ? Même si je me suis battu pour repousser le dessin et notre amour mutuel, je n'ai jamais cessé d'y penser. À lui. À nous. Et à tout ce que l'on pourrait faire ensemble, une fois que l'ouragan des mensonges, des craintes et du déni serait passé. Je croisa mes bras autour de son cou, bien décidé à ne plus le lâcher. Plus jamais. Ma tête alla se poser dans le creux de son cou. Respirant son odeur, je lâcha un petit « Si tu savais à quel point j'ai rêvé de ça. Tant de fois... Et maintenant qu'on y est, je comprends plus pourquoi j'ai attendu si longtemps. C'est cent fois mieux que juste l'imaginer... »
J'étais encore sous le choc d'à quel point nos lèvres s'étaient naturellement trouvées, comme si elles avaient été faites pour se mouler parfaitement. On se connait depuis qu'on est gamins, on a vécu ensembles sous le même toit pendant douze années, riant, pleurant, se serrant les coudes mais jamais je n'aurais pensé que je ressentirais autant de choses au contact de ses lèvres. Pourtant, je m'étais souvent imaginée quel goût elles avaient, quelle tendresse elles avaient mais j'étais loin de me douter qu'elle était aussi douce et délicieuses à la fois. J'aurais voulu que ce baiser continue, j'aurais voulu qu'il dure des heures et des heures mais j'arrivais pas à croire ce qu'il venait de se passer... Je voulais voir la réaction de la jeune femme, j'avais peur qu'elle regrette ou qu'elle soit déçue qui sait!
Aylin affichait un large sourire sur ses lèvres alors que je lui ouvrais mon coeur. Je m'étais souvent demandé ce que je lui dirais et finalement, rien de ce que j'avais imaginé sortit de ma bouche. Ca pouvait faire un peu terre à terre mais c'était vrai, je l'aimais. En règle générale, dans un couple il se passe toujours quelques semaines avant que ces mots ne franchissent les lèvres mais cela faisait plusieurs années déjà que je le savais, que je voulais lui dire, sans même avoir passé par toutes les étapes qu'un couple devait passer... J'aimais cette proximité, la sentir contre moi, sentir son parfum, la chaleur de son corps, son souffle sur mon visage. La jeune femme croisa ses mains derrière ma nuque avant de nicher son visage dans mon cou. D'une main, je la serra contre moi, entourant son corps et de l'autre, mes doigts commencèrent à lui caresser ses longs cheveux, ces mêmes longs cheveux qui m'avaient toujours fait craquer chez elle. Tout me faisais craquer chez elle, ses grands yeux noisettes, sa peau lisse et douce... Son rire qui semblait venir d'un ange, son sourire... La liste est bien longue croyez-moi... On était bien là, l'un contre l'autre, debout au milieu de sa chambre dans le silence. J'avais de la peine redescendre sur terre, la vue étant bien trop belle depuis mon petit nuage « Si tu savais à quel point j'ai rêvé de ça. Tant de fois... Et maintenant qu'on y est, je comprends plus pourquoi j'ai attendu si longtemps. C'est cent fois mieux que juste l'imaginer... » Oui elle avait sûrement raison, l'attente avait rendu la chose encore plus merveilleuse et quand j'y pense, la jeune femme est bien plus jeune que moi donc si elle a déjà eu l'impression d'attendre, imaginez moi... Et même si cette attente avait été récompensée, j'étais persuadé qu'on aurait pu vivre ça déjà bien avant, sans devoir passer par les dispute et les doutes. « Je ne veux plus qu'on soit séparés, surtout en mauvais termes... Maintenant que je t'ai contre moi, ça va être dur de te lâcher... » dis-je avec un petit sourire sur les lèvres, bien qu'elle ne puisse pas le voir. Sans lâcher la jeune femme de mes bras, je me dirigea vers le lit et m'y asseya, on serait quand même plus confortables que debout au milieu de la pièce. Mais aussitôt assis, je la tira contre moi, comme si sa proximité me manquait déjà. « Je suis venu un bon nombre de fois dans cette chambre quand je suis arrivé ici et jamais j'aurais pensé que ça serait ici qu'on se retrouverait... »