Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
god only knows what we're fighting for. feat. rafaël&aylin
Il y a des jours comme ceux-ci où on se réveille et on est pas du tout conscient du futur bonheur qui attend sagement et poliment à notre porte. En rentrant ici, pour la première fois depuis des semaines déjà, je ne pensais pas du tout vivre ce genre de chose. Je ne pensais même pas y voir Rafaël, bien qu'une partie de moi l'aurait inconsciemment cherché dans toute la maisonnée. Jamais je n'aurais penser que cela finirait ainsi et même si j'ai de la difficulté à croire, au fond de moi c'est la chose la plus naturelle. La plus simple... C'est de l'amour à l'état pure. De l'amour que j'ai tant voulu chasser, peu importe le temps que j'aurais mis à le faire. Mais heureusement, au moment où je ne m'y attendais pas, il fut présent. Et voilà. On connait la suite. Ce qui devait arriver arriva et jamais plus je ne voudrai passer une seconde éloigné de lui, que ce soit en présence ou même en pensée. Il est beaucoup trop important et maintenant que j'ai réussi à extérioriser mes sentiments les plus sincères, les plus égoïstes, je ne suis pas prête à les reprendre. Pas de si tôt. Pas après tout le chemin qu'on a fait pour y arriver.
Lui, tout près de moi. C'était si naturel. Si parfait. Nous étions là, côte à côte sur mon lit. Souvent, comme il l'a dit, nous nous étions retrouvés dans cette même pièce à parler innocemment ou à s'engueuler comme de vrais adolescents, mais jamais je n'aurais pensée que ça aurait été dans cette même pièce que nous aurions fini par faire le rapprochement tant désiré. C'est à croire que le destin fait les choses et que nous ramène à ce lieu où nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Je pris une grande inspiration, encore collé contre lui. J'aimais sentir son souffle, son odeur... Toutes ces choses que j'ai si longtemps imaginées, j'étais maintenant en train de les vivres. Pour de vrai. J'avais envie de me pincer pour être certaine de ne pas rêver. « Qui l'aurait cru, après tout ? Qui aurait pu penser qu'un jour ça finirait comme ça... N'empêche que maintenant, je refuse de croire que c'est faux... » dis-je simplement. À vrai dire, je ne savais pas vraiment comment décrire ce que je ressens, ce que je pense. Il est là, près de moi. Et c'est tout ce qui compte maintenant. J'alla porter mes lèvres au siennes, sans grand effort. C'est comme si ce geste avait toujours eu raison d'être... C'est comme si ça avait toujours été ainsi...
Etait-ce vraiment en train d'arriver? J'en avais tellement rêvé que je me demandais si je n'allais pas une fois de plus, me réveiller dans mon lit pour me rendre compte que tout ça est faux, que je n'ai pas revu Aylin, que nos lèvres ne se sont jamais trouvées... Et pourtant, j'ouvrais grand les yeux, me rendant compte que j'étais bel et bien sur ce lit avec elle dans mes bras... Je percevais son parfum, je sentais sa peau sous mes doigts... C'était bien elle et c'était vraiment en train de se passer... J'avais des papillons dans le ventre, même si en général c'était davantage un truc de fille.
« Qui l'aurait cru, après tout ? Qui aurait pu penser qu'un jour ça finirait comme ça... N'empêche que maintenant, je refuse de croire que c'est faux... »
Apparemment, la jeune femme était dans le même état que moi, à vouloir vraiment croire que c'était vrai et que rien n'allait gâcher ce moment... Je posa mon menton sur l'arrière de sa tête, lâchant un petit baiser dans ses cheveux, mes bras l'entourant toujours contre moi pour pas qu'elle puisse s'envoler... Je pris une profonde respiration, jouissant de ce moment jusqu'au plus profond de mon être. Et dire qu'elle était arrivée dans cette chambre pour m'engueuler à cause du coup de poing que j'avais donné à son meilleur ami... D'ailleurs, il allait falloir que je le trouve, pour m'excuser. Même si tout de suite après mon coup je l'avais fait, me rendant compte qu'il ne m'avait rien fait et que je m'étais laissé emporté, cette fois c'était sur qu'il n'y avait rien entre lui et Aylin et il fallait vraiment que j'allège ma conscience...
« Tu m'en veux toujours pour Manoé? » demandais-je d'une petite voix timide.
Aylin me connaissait mieux que personne, on s'est connus très jeunes et on a vécus ensembles pendant douze années, elle sait très bien que je ne suis pas un bagarreur, que je ne m'attire pas d'ennui. Et elle savait aussi sans doute que j'avais déjà mauvaise conscience de ce que j'avais fait...
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