#17 Things are like they were supposed to be :: Adam

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Adam & Nills

Things are like they were supposed to be.

De la peinture, partout dans la salle de jeux de l’étage. Sur la chemise et les cheveux de Nills, sur les mains et la figure de Rose. C’était inévitable, à chaque fois que Lucy prenait une journée rien qu’à elle avec des amies, la maison devenait un vrai champ de bataille et tout le monde s’empressait de tout nettoyer avant le retour de cette dernière, sous peine de se faire gronder. « Si ta mère voyait ça… », avait-il dit en riant, en contemplant la pièce d’un air désolé. Au début c’était quelques pots de peintures avec lesquels Rose faisaient des dessins, mais tout ca avait bien vite viré en bataille, barbouillant le parquet au passage, Lucy allait faire une crise. « Papa, on mange quoi ce soir ? » s’était exclamée Rose avec sa frimousse peinturlurée de bleu, de jaune et d’orange. « Vu que ni toi ni moi avons envie de manger des macaronis brûlés encore une fois, on va commander une pizza qu’est-ce que t’en dit ? ». La petite fille hocha la tête vivement, parce que oui quand maman n’était pas là et que papa ne savait pas cuisiner, la pizza était toujours la bienvenue. Surtout qu’il était rare qu’elle en mange puisque Lucy mettait un point d’honneur tout particulier au fait qu’elle ait une alimentation saine et équilibrée tous les jours. « Mais avant, monte vite à la salle de bain, histoire de débarbouiller tout ça. » Rose avait toujours été une gentille petite fille, elle ne désobéissait que très rarement, elle était vraiment calme et à l’écoute de tout ce qu’on pouvait lui expliquer. Bon bien sur comme tous les enfants, elle piquait ses crises mais quand Nills et Lucy faisaient en sorte de toujours lui expliquer ce qui était bien ou mal, la petite se calmait toujours très vite. En ce moment, c’était la période où Rose se faisait un malin plaisir à souligner tous les manquements que ses parents ou même que son oncle pouvait faire, surtout les gros mots, Nills ne pouvait s’empêcher d’éclater de rire quand il voyait Kayden se retenir de dire une grossièreté dans chacune de ses phrases.

Le brun suivit sa chère tête blonde jusque dans la dite salle de bain et fit couler de l’eau tiède dans la baignoire, gel douche moussant en prime. Après avoir éteint l’eau, Nills se tourna vers la petite fille, « Rosie je te laisse faire, frotte toi bien les oreilles et la figure. Je laisse la porte ouverte, appelle moi s’il y a un problème tu m’appelles je suis pas loin. » Avant qu’il ait eut le temps de finir sa phrase, la petite était dans le bain moussant à se faire une barbe avec la mousse. Il savait très bien que Rose n’était pas sa fille biologique, mais il s’en fichait totalement, malgrès le fait qu’elle ressemblait plus que raison à Adam comme un fait exprès. Le même nez, le même regard, un copie conforme. Tiré de ses pensées, Nills entreprit alors de réparer un peu les dégâts, heureusement que la peinture à l’eau partait facilement, il ne restait plus qu’a expliquer l’énorme tâche rougeâtre sur le tapis. C’est alors que le brun passait le peignoir à sa fille que la sonette retentit. Comme s’il avaient fait quelque chose de grave les deux Johansen se regardèrent avec des yeux ronds, « C’est maman ! Vite commande moi une pizza avant qu’elle fasse une purée de brocoli ! », c’est alors avec ses cheveux encore mouillés que Rose courut à toute vitesse dans sa chambre pour s’habiller. Nills ne put s’empêcher de s’esclaffer, la purée de brocolis la pire torture inimaginable pour elle.

Lucy rentrait tôt, il n’était même pas 19 heures, elle n’aurait même pas diné à l’extérieur pour le coup. Le norvégien passa ses mains sous l’eau enfin d’enlever les résidus de peinture séchée, même si ce n’était pas la peine ne nier, il en avait plein sur la chemise dans ses cheveux et sur son front. Nills ouvrit la porte en levant les mains comme pour se rendre, « Je me… ». Il baissa rapidement les mains écarquillant les yeux, ne croyant qu’à moitié à ce qu’il voyait devant lui. C’était Adam, le Adam, tout le monde le croyait mort depuis longtemps, son meilleur ami qui les avaient abandonné. Nills était troublé, de la joie, de l’inquiétude ? Il ne le savait pas encore. « Ad…Adam ? Co…comment ? », il ne trouvait pas ses mots, il était encore sous le choc. Après tout cela faisait un certain nombre d’année maintenant qu’il vivait dans la certitude que son meilleur ami avait été tué au front.

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Things are like they were supposed to be.

Adam avait passé une sale journée. Il avait passé la nuit dehors, marchant sous la pluie, la tête toute retourné. plus tôt dans la soirée il avait été devant chez les Johansen. Les. Parce qu'ils s'étaient mariés. Il les avait vu, Nills, Lucy, et une petite fille. Et ses parents, qui avaient racontés que "La petite ne ressemblait aucunement à Nills et qu'il n'était impossiblement pas son père." Alors il était allé voir, voir si c'était vrai. Dans son esprit, Lucy n'aurait jamais pu être infidèle. Ses parents avaient du mal voir. En entendant des rires il n'avait as osé frapper. Il avait regarder discrètement par la fenêtre et était resté sous le choc. La petite était blonde, avec de profonds yeux bruns. Un grand sourire, une figure qui lui rappelait quelqu'un, mais impossible de dire qui... Elle n'était pas de Nills, c'était évident. Peu être... Peu être était-il malade, et ils avaient demandés de l'aide de professionnel? Adam avait passé la nuit à chercher une bonne excuse, à penser à l'âge de l'enfant, et à se rappeler de sa jeunesse avec Nills et Lucy. Il n'avait jamais vu la fillette vu qu'elle était née après son départ. Et puis quelques trucs c'étaient liés. Les yeux presque noir, les six ans de l'enfant, Lucy... C'était impossible. Il était revenu de sa balade plus troublé que jamais. Dans un état pas possible. Solweig chez qui il vivait l'avait aidé à se réchauffer et il lui avait tout expliquer. "Tout ne s’est pas passé comme tu le voulais c'est ça ?" Il avait raconté sa visite chez ses parents, puis celle chez Nills, tentant de paraître calme. "Mais comment tu peux savoir qu'elle est mariée si tu ne lui as pas parlé ?" "Mes parents me l'ont dit. De toute façon la boite au lettre était au nom de monsieur et madame Johansen, pas compliqué de comprendre... Elle a épousé Nills, lui et moi on était les meilleurs amis du monde étant plus jeune... " Et de la était parti la longue discussion sur le couple et l'enfant.

Puis il était aller se coucher, ne se réveillant qu'en début d'après midi. Il avait recommencé à penser à tout ça. Il n'en pouvait plus, c'était une vrai torture. Il voulait savoir, mais il avait si peur de la réponse. Que ferait-il si il s'agissait de sa fille? Il ne pouvait tout simplement pas se ramener comme une fleur et briser cette famille par pur égoïsme. Parce que même si il était le père de l'enfant, c'était Nills qui avait été la, pas lui. Mais si c'était son enfant, alors il voulait faire parti de sa vie. ou bien ce n'était pas sa fille, il s’emballait pour rien et la désillusion allait le briser plus encore. Cette histoire était un véritable casse tête, et au fond de lui même il savait bien qu'il aurait mieux valut pour tout le monde qu'il meurt au combat. Après une journée éprouvante, il se décida à aller sonner chez eux. Il voulait savoir, leur parler. Alors en soirée il se dirigea vers la maison, tremblant. Aucune idée de comment il serait reçu. Un coup dans la figure? Lucy qui lui tomberait dans les bras? Lucy qui l'embrasserait... Non stop, ne pas se faire d'illusion. L'espoir est meurtrier.

Regardant la grande maison, Adam sentit son coeur se serrer. Il y avait de la lumière, ils étaient la. Une grande maison, le genre de lieu où il aurait adoré fonder une famille. Mais ce n'était ni sa famille, ni sa maison. Il regarda le jardin fleurit avec quelques jouets. La maison semblait paisible. Il souffla un bon coup et frappa à la porte. Rien. Pas un signe de vie. Il allait pour frapper quand il repéra la sonnette. Un coup simple, et court. Cette fois ci du bruit se fit entendre après un moment. On descendait les escaliers. Adam regarda la porte, attendant de la voir s'ouvrir, espérant sans trop savoir pourquoi qu'elle s'ouvrirait sur Lucy. Puis la poignet tourna, la porte s'ouvrit et Nills apparu, de la peinture pleins la chemise et les cheveux. Une bien étrange allure. Il avait un peu changé aux yeux d'Adam. L'air plus sage, plus mature. "Je me…" Il se stoppa net. Attendait-il quelqu'un? Il ne s'attendait surement pas à ça. La stupeur se voyait sur son visage. Un sorte de trouble. Une forte émotion. Adam le regarda, dans un sale état lui aussi. Sept ans qu'il n'avait pas vu celui qu'il considérait comme son frère. Sept longues années qu'il ne l'avait pas vu. "Ad…Adam ? Co…comment ?" "Bonsoir Nills, je..." Sa voix avait méchamment menacé de se barrer. Il ne fallait pas qu'il craque. Nills lui avait prit tellement de choses. Mais à ce moment la Adam n'en avait rien à foutre. Sans plus de cérémonie il se jeta dans les bras de son meilleur ami, le serrant contre lui. Il refoula les larmes, elles n'étaient pas de circonstance. Il garda son ami contre lui un moment, sans rien dire. Puis il se lâcha, il avait tant attendu ces retrouvailles. "Nills... Tu m'as tant manqué merde, ça fait si longtemps..."

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Adam & Nills

Things are like they were supposed to be.

Nills serait son meilleur ami dans ses bras, non sans émotions, son cœur battait la chamade. « Tu m’as manqué aussi mon frère. » Il ne le reconnaitrait surement pas mais à ce moment précis il avait clairement envie de pleurer. Adam, le meilleur ami qu’il n’ait jamais eu de toute sa vie. Celui qu’il avait connu alors qu’ils apprenaient à écrire leur prénoms sur les bancs de la maternelle, celui avec qui il avait fait tellement de bêtises étant enfant, avec qui il s’était fait disputé un bon nombre de fois. Inséparables, et pourtant séparés par le destin. Quand, il avait apprit par l’intermédiaire de Kayden, qu’Adam ne donnait plus de nouvelles à sa sœur, il avait passé près de trois mois à se faire à l’idée que son meilleur ami était mort et qu’il ne reviendrait jamais. Seulement, le voilà qui était maintenant partagé, il avait remit sur pieds une Lucy enceinte, alors qu’Adam s’était tiré sans se retourner et réfléchir aux conséquences de ses actes. De plus, Nills avait peur, il avait peur qu’Adam revienne pour lui voler sa vie, pour laquelle il avait tellement donné, tellement sacrifié. Nills avait grandit d’un seul coup, il était devenu responsable, avait demandé Lucy en mariage, l’avait soutenue pendant toute sa grossesse, et puis enfin avait vu voir naitre ce petit rayon de soleil qu’était Rose. Biologiquement parlant il n’était pas son père, mais son amour démesuré pour elle et sa mère remplaçait complètement ce détail. Une boule vint se former au creux de son ventre quand il desserra son étreinte de son ami. Rose était la fille de Nills, il ne voulait pas qu’on se l’approprie, il avait tellement peur de la perdre. Comme un fait exprès des pas pressé résonnèrent derrière lui et une tête blonde vint se coller dans son dos, elle avait regardé Adam d’un œil furtif avant de chuchoter, « Même si c’est pas maman, j’ai quand même faim papa. » Nills était encore trop troublé, il avait regardé Adam, puis Rose tour à tour, il allait remarquer l’évident c’était sur. Le brun avait passé sa main dans les cheveux de sa fille, « On dit bonjour ma chérie. », « Bonjour monsieur ! », s’était-elle écriée de sa petite voix fluette, son sourire plus qu’exagéré aux lèvres. « Va chercher Kayden dans la salle à manger et dis lui de te faire un sandwich, j’arrive tout de suite. » Sa petite boule d’énergie de fille s’était déjà précipitée à l’intérieur et il vit Kayden se lever péniblement sous l’insistance de la blondinette. Il avait entièrement confiance en son frère, parce Rose était l’une des seule pour laquelle il daignait se bouger. Cette petite charmait tout le monde.

Nills s’était tourné vers Adam le regard un peu angoissé, « Alors ? Raconte moi tout. Tu n’as pas envoyé une seule lettre. On…on te croyait mort. », dit-il d'une voix hésitante. Nills avait refermé la porte après avoir jeté un coup d’œil vers Rose et Kayden. Il avait peur d’engager le sujet sur Rose tout de suite. Il ne le voulait pas, pas comme cela pas d’entrée de jeu, c’était beaucoup trop prématuré, Adam venait seulement de revenir du front. Le trentenaire glissa ses mains dans es poches, guettant les paroles de son ami perdu qu’il n’avait pas revu depuis maintenant sept ans. Sept longues années, ses traits s’étaient durcis, son air était moins maladroit et timide qu’autrefois, mais Nills savait que quand il le regardait, ses yeux étaient toujours les mêmes.

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