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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Summer nights (Rulfie)

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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyLun 4 Sep 2017 - 22:29

Il y a quelque chose de différent chez Ruby, et il ne saurait dire si c'est l'alcool qui fait ça ou sa possible envie de se reprendre en main après la perte qu'elle a pu connaître. Dans tous les cas, cette fille qui lui fait face lui plaît. La Ruby qu'il connaissait était mignonne, attachante même pour un type pour lui qui n'en avait pratiquement jamais, des attaches. Mais cette fille devant lui, cette rousse en robe et en veste en cuir, elle a dans le regard une flamme nouvelle qui donne envie à Alfie d'en connaître plus sur cette part de sa personnalité. « Redemande-moi ça quand la réalité dépassera la photo, » dit-il en se redressant, avec son habituel sourire en coin qu'il n'a pourtant plus eu depuis longtemps avec une fille. Ce soir, il ressent à nouveau cette envie de jouer avec le feu. Ce soir, il pourrait détailler Ruby et l'admirer sous toutes ses formes jusqu'à ce qu'elle finisse par en être lassée. Il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer qu'ils flirtent ouvertement l'un avec l'autre, que tout ça n'est qu'un petit jeu auquel elle accepte enfin de faire partie. Bien sûr, Alfie n'est pas de ces abrutis qui parlent pour coucher. Il peut très bien draguer une fille sans qu'il ne se passe rien par la suite, il a depuis longtemps passé le stade du puceau en chaleur chauffé après la vue d'un décolleté. Il respecte Ruby même si, avec cette voix si suave et son regard de braise, il ne peut nier qu'elle réveille en lui des envies qu'il a autrefois faites taire. « Je note, » réplique-t-il simplement, son regard toujours plongé dans le sien. C'est un détour brusque qu'il prend avec elle, une lumière qui devient ténèbres, comme si la Ruby si douce et innocente qu'il a connue était ce soir en train de devenir une créature nocturne dont il n'aurait jamais soupçonné l'existence. Changement peut-être brusque, mais auquel Alfie est totalement capable de s'adapter. Alors qu'elle se rapproche, il peut lui aussi admirer la beauté de ses traits. Sa peau claire, ses points de beautés, ses joues rosies par l'alcool et probablement la chaleur ambiante. Il est tenté de glisser ses doigts dans sa longue chevelure, mais ses mains restent bêtement cramponnées au bord du bar. Sa réflexion sur Wilde réveille son sourire. « Et elle est cultivée en plus, qu'est-ce que cette fille n'a pas comme qualité ? » Elle retire sa veste et lui offre ainsi l'opportunité d'en voir un peu plus. Ses épaules, sa nuque à moitié cachée par ses longueurs rousses. Dans cette salle, Ruby fait de l'ombre aux autres filles. Une supernova devant des débris d'étoiles. « Tant que tu me laisses pas en plan, » réplique-t-il après qu'elle ne lui ait annoncé vouloir faire un tour près du jukebox. Elle s'éloigne et, comme si les autres clients la craignaient, de nouvelles commandes arrivent et le forcent à détourner le regard. Il sert quelques bières, quelques alcools forts tout en jetant de temps à autres un regard dans sa direction. Elle est accompagnée, le contraire l'aurait surpris. Et pourtant, de la voir avec un autre homme lui fait serrer les mâchoires. Durant ces vingts dernières minutes, Alfie tente de se plonger entièrement dans son boulot. Il s'occupe des derniers clients et, alors qu'il n'en reste que quelques uns, le retour de Ruby est marqué par sa voix accompagnant la chanson du jukebox. Il sourit, un sourire parce qu'elle chante bien, parce que la soirée promet d'être belle, parce que Ruby est là et l'attend. Lorsque le dernier client franchit les portes du bar, lorsqu'il a passé ce dernier coup de chiffon sur le bois du meuble, Alfie attrape sa veste qu'il balance par-dessus son épaule et fait le tour du bar pour rejoindre Ruby. « T'es d'humeur à faire quoi ce soir ? Après t'avoir fait attendre, je pense que t'as le droit de me demander ce que tu veux, » ajoute-t-il avant de glisser une main dans le bas de son dos pour l'attirer vers la sortie.
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyLun 4 Sep 2017 - 22:56

Attaque. Voilà ce qu’on m’avait dit. Je mentirai si je n’avais pas pensé à ce regard durant ses longs mois. Je ne suis pas le genre de midinettes à avoir des fantasmes sur un homme. Mais devant Alfie, je me retrouvais transformer en collégienne qui regardait le mec passer dans les couloirs. Seulement, j’en avais assez d’être spectatrice et il était fort probable qu’un jour une blonde aux longues jambes passe devant moi. Je ne suis pas naturellement jalouse mais je suis possessive. Alfie avait bien entendu tous les droits d’aller voir ailleurs vu que je l’avais éconduit la première fois. Et dire que je regrettais serait mentir. Je n’aurai été qu’un vague passage entre ses draps. Je serai égocentrique de dire que je voulais lui laisser un souvenir un peu plus indélébile qu’une vague odeur de Petite Robe Noire dans son lit. Lavable à la machine. Je ne me trouvais pas particulièrement jolie comme fille mais à voir les joues d’Alfie rosir, je savais que j’avais fait mouche. Si j’étais séductrice, je sourirai en coin, je lui lancerai un petit clin d’œil mais à la place, je me contente de hausser les sourcils avant de croiser les bras sur ma poitrine. « Serait-ce des avances Monsieur Bartholomew ? Demandai-je avant d’avoir une mine réjouie. » J’en oubliai le récent drame que je venais de traverser au rythme de la bonne musique et d’un alcool délicieux. La présence d’Alfie réchauffait considérablement mon être. Bien entendu, j’étais comme Raj dans The Big Bang Theory. Je ne pouvais commencer à délier ma langue qu’après un ou deux verres. C’est ce qui avait fait que Lorenzo et moi avions discuté en toute aisance. Mais auprès de l’espagnol, l’ambiance était un peu plus caliente. Je me retiens de la gratifier d’un clin d’œil sans doute raté avant d’éclater de rire. Tandis que nos nez se touchent presque, je ne dévie pas le regard. Je n’ai aucune hésitation. « Tu devrais l’écrire. Comme ceci. » Je sors de mon décolleté une carte de visite avec mon numéro dessus. Il était sans doute temps de s’échanger nos coordonnées plutôt que de se retrouver par l’heureux des hasards dans un bar rétro. Ce qui allait parfaitement avec ma personnalité « Je connais mes classiques. » Je pourrais lui en citer des livres que j’ai lus. De nous deux, j’étais celle qui lisait et Sally pompait tous ses devoirs sur moi. Après avoir détachée mes cheveux avec une lenteur inimaginable, j’ôte ma veste. Freja m’avait dit de foncer et de savoir me montrer un peu plus séductrice. Seulement, il fallait que je fasse comprendre au sexy barman que je ne désirai pas qu’un seul quicky dans un coin sombre. Sans doute plus. Je descends du bar avant de lui jeter un coup d’œil avec un sourire aux lèvres. « J’ai ramé comme Gendry pendant trois saisons, tu crois que je vais te laisser filer. Tu te fourres le doigt dans l’œil. » J’ose un clin d’œil furtif avant de m’éloigner jusqu’au jukebox. Je glisse une pièce, à moitié avachie dessus pour regarder les musiques. Un mec s’approche de moi et je le vois qui matte mon derrière. Tellement classe. Je lève les yeux au ciel avant de dodeliner de la tête au rythme de la musique. J’adorai Joan Jett. Elle faisait du rock pur et dur et savait parler aux femmes. Après un petit temps éloigné de Casanova, je retourne à ses côtés en commencer à fredonner la chanson. Je fixe les gens quitter le bar tout en continuant de chanter et prenant des boissons moins alcoolisés. Histoire d’être quand même maitresse de mes moyens. Puis, je regarde l’apollon passer derrière le bar, sa veste par-dessus son épaule. Je retrouve la terre ferme, remarquant notre écart de taille assez immense. « Bien, j’ai une idée. » J’attends qu’on soit dehors pour me tourner vivement et le plaquer contre le mur avec une certaine délicatesse. N’oublions pas qui je suis. Puis, je plante mon regard dans le sien avant de me mettre sur la pointe des pieds, déposant mes lèvres sur les siennes, avec une timidité, une douceur propre qu’à moi-même. Ce qui allait à contrario avec le geste plus ou moins assuré que j’avais fait quelques secondes auparavant. Je finis par m’écarter. « ça va sembler cliché ou un brin trop romantique mais dernièrement, j’ai eu l’impression que mon cœur avait gelé et que ton regard contribue à le réchauffer un peu. » Puis, je m’éloigne de lui avant de le regarder par-dessus mon épaule. « J’ai fait ce que je voulais. Donc avant que les choses n’aillent trop loin et que je ne sois qu’un parfum entre des draps. Je te dis bonne nuit. » Je lui adresse un petit clin d’œil avant de m’éloigner en sifflotant. J’avais attiré les braises sous la cendre, restait à savoir si le feu allait prendre ou non.
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyMar 5 Sep 2017 - 20:59

Il pourrait lui mentir, jouer la carte de celui qui n'est pas intéressé ou se contenter d'un simple haussement d'épaules qui, au final, ne fournirait aucune réponse. Sauf qu'Alfie n'a jamais eu pour habitude de cacher le sens réel de ses pensées. Ses pupilles se plantent dans celles de Ruby, deux billes noires joueuses et captivées. « Peut-être, » répond-il, même si la réponse est évidente. Si elle ne l'avait jamais intéressé, il ne perdrait pas son temps à lui parler, quitte à faire fuir un ou deux clients. Si son physique ne lui tapait pas dans l'oeil, il ne passerait pas de longues minutes à la détailler en prenant plaisir à s'attarder sur chaque détail. Il devrait l'écrire, une réflexion qui lui fait dans un premier temps hausser un sourcil incompréhensif. La réponse ne tarde pas, Ruby sort de son décolleté un bout de papier qui doit très probablement être une sorte de carte de visite. Il a dû en créer pour le Hendrix, il sait maintenant à quoi elles ressemblent alors qu'avant ça, jamais il n'en a même tenue une entre ses doigts. Elle note son numéro, le bon il l'espère, avant d'affirmer qu'elle connait ses classiques. Alfie n'est pas un grand lecteur, probablement même qu'il n'a pas le mérite d'avoir une culture générale aussi développée qu'un autre. Cependant, il a eu l'opportunité de grandir dans une maison dotée d'une bibliothèque immense. Il y a lu quelques classiques, certains ennuyeux et d'autres qui l'ont marqué. « Cette fois, je te laisserai plus disparaître, » lâche-t-il avant de glisser la carte qu'elle lui a donnée dans la poche avant de son jeans. Sauf qu'elle ne tarde pas à lui filer entre les doigts, seulement pour vingt minutes heureusement. Elle s'éloigne après avoir lâché une référence à une série qu'il a regardée avec Nevaeh, un show qu'il a d'abord été forcé de subir et auquel il a fini par accrocher. Au début, il était surtout amusé de voir à quel point la khaleesi ressemblait à sa coloc'. Évidemment, le temps paraît plus long sans Ruby que lorsqu'elle était au bar. Les minutes s'écoulent lentement, les clients s'éternisent, les verres se suivent et finissent par devenir pour Alfie un geste machinal. Mais lorsqu'enfin la porte du bar se referme une dernière fois, le temps recommence à filer. D'un geste agile, l'espagnol se faufile hors du bar pour prendre place aux cotés de Ruby, curieux de savoir quels sont ses plans pour la soirée. Quoi qu'elle ait prévu, peut-être qu'il pourrait l'accompagner. Et si elle n'a rien, probablement qu'ils arriveront à trouver à deux comment s'occuper. Elle lui dit avoir une idée mais, avant qu'il ne puisse réagir, Alfie se retrouve contre un mur avec les lèvres de Ruby contre les siennes. C'était rapide, trop même que pour qu'il puisse réaliser ce qui était en train de se passer. Il apprécie les mots qu'elle ajoute pour compléter le moment, ne pensant soudainement plus à la possibilité désastreuse qu'il puisse finir par briser son coeur à elle aussi. Ne jamais s'attacher à un Bartholomew. « Qui a dit que je me contenterais que de ça avec toi ? » lui dit-il alors qu'elle s'éloigne déjà. Il ne réfléchit plus, pas ce soir. Alfie s'écarte du mur, rejoint Ruby à grandes enjambées, et se penche pour attraper son poignet. Il la tire doucement pour qu'elle puisse lui faire à nouveau face. « Si c'est tout ce à quoi j'aurai droit ce soir, autant le faire bien, » lui souffle-t-il avant de glisser sa main contre sa joue pour attirer son visage, posant ensuite ses lèvres contre celles de Ruby dans un baiser plus langoureux.
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyMar 5 Sep 2017 - 21:40

Avant de revoir les traits lumineux d’Alfie, j’avais le sentiment d’être sur le mode pilotage automatique. Mon esprit était tourné vers la mort. Je me sentais happée par cette dernière au point de ne plus vouloir ni me nourrir, ni prendre soin de moi. Et pourtant, j’avais enfilé ses talons, cette petite robe que j’avais porté à leurs enterrements et je m’étais un peu apprêtée. Je remerciai mon sens féminin pour la démarche entreprise. Je n’aurai jamais supporté me trouver devant Alfie dans mon état actuel. Je flirtai avec lui car c’était plus facile que de lui montrer les fêlures de mon esprit. De la jeune femme qui croyait et attendait l’amour, je n’attendais plus rien de ma vie. Cette dernière ayant pris fin subitement il y a deux mois. Mon sourire s’agrandit. De factice, il en devient réel et je me rends compte que je tiens à Alfie. Plusieurs fois, j’ai songé à lui. Je l’ai même dessiné de mémoire ne l’ayant vu à la lumière du jour qu’une seule fois. D’une relation de goujat qui m’avait abordé, nous en étions à flirter ouvertement. Certains penseraient que je suis indécise ou pire, que je veux juste me faire sauter. Seulement, maintenant que j’avais entreaperçu la véritable personnalité du bel hispanique, je me suis aperçue que je l’avais mal jugé. Je l’avais pris pour un mufle, un homme à femmes, un débile. Mais c’était quelqu’un de passionné, de très courageux, souriant et il a de l’humour. Rien que ce dernier point avait contribué à me séduire en partie. Le reste, c’est fait naturellement comme on creuse des rivières souterraines. Par le biais de contacts, d’échanges. Je ne voulais pas aller trop vite car j’avais encore quelques détails à régler. Je n’étais clairement pas à la hauteur de quelqu’un comme Alfie. Je me penche trop près de lui pour admirer ses traits réguliers, les imprimer dans ma mémoire. Il était la lumière dans les ténèbres qu’étaient devenues ma vie. L’une des lumières avec Freja et Noam. Du bout des doigts, je caresse son visage avant de sortir une carte de visite. Je note mon numéro de téléphone avant d’esquisser un sourire plus timide, plus doux que le précédent. Moins solaire. Sa remarque me fait sourire autant qu’elle m’attriste intérieurement car j’ai bel et bien disparue. « Alors tiens bien la ficelle car je risquerai de m’envoler. » Puis, je descends du tabouret pour aller jusqu’au jukebox. Ces engins m’ont toujours fascinée comme dans Grease ou Dirty Dancing. Je suis une adepte des vieux films privilégiant les musiques assez anciennes aux nouvelles que je juge commerciale. Il suffisait de voir comment Miley Cyrus avait évolué pour se rendre compte que l’industrie de la musique était au plus mal. J’introduis une pièce puis j’entreprends une discussion avec un homme qui m’a reconnue. La série commençait à prendre l’ampleur et avec l’épisode musical, on allait marquer le coup. Bien que beaucoup de chansons soient à connotations celtiques. A la fin de la discussion, je me glisse jusqu’au bar pour regarder Alfie à l’œuvre et gribouiller quelque chose sans m’en rendre compte. Encore un petit sketch de Les petites morts. Les gens quittent peu à peu l’endroit édulcoré et je reste seule avec Alfie. Mon assurance n’a pas disparue, n’a pas faiblie. Je me sens attirée par lui comme un aimant sur un frigo. Je sais bien qu’il n’est pas le genre d’hommes romantiques, patients. Après tout, il est espagnol et ne dit-on pas qu’ils ont le sang chaud ? Je descends du tabouret, frémis au contact de sa main dans le bas de mon dos avant de retrouver l’air frais de l’extérieur. Puis dans un mouvement fluide, je le plaque au mur et sans hésiter poser mes lèvres sur les siennes. Furtivement. Ma timidité ne changera pas à ce niveau. Je n’ai jamais été très douée pour faire le premier pas. C’est une première. Je ne peux m’empêcher de sortir une phrase sans aucun doute stupide. « Les garçons comme toi ne s’intéressent pas aux filles comme moi. Je ne suis pas sulfureuse ou pleine de confiance en moi à faire tomber les hommes en claquant les doigts. J’ai toujours été celle qui regardait les mecs dans ton genre sortir avec les filles plus ou moins populaires et entreprenantes. » Confidence à mi-mot sans quitter son regard. J’ai conscience de n’être plus qu’une fille dans les bras du garçon qui lui plait mais que pouvais-je faire d’autre ? Je suis trop honnête pour mentir. Sauf à l’écran où mon personnage était très éloigné de ma personnalité réelle. Je décide alors de m’éloigner, consciente que si je restais trop près d’Alfie, de ce soleil, j’allais fondre rapidement. Je n’ai que très peu de volonté quand il s’agit de lui. Je m’étais promis de rester éloignée de lui pour son propre bien car je ne suis plus qu’une morte déambulant parmi les vivants. Mais le mâle alpha qu’il est en a décidé autrement. Il me rattrape assez facilement, me prend par le poignet pour me faire virevolter d’un geste fluide face à lui. Le souffle court, je l’écoute me parler, accrochée à ses lèvres. Puis, le beau brun s’empare des miennes avec plus de passion. Je colle donc mon corps contre le sien, nouant mes bras autour de sa nuque pour répondre à son étreinte, à cette passion qui était nouvelle pour moi. Lorsque je suis à bout de souffle, je m’écarte à contrecœur pour sourire. Comme une bécasse sans doute. « Il y a… » Foutu bégaiement. Je me sens rougir. « C’est malin, maintenant je n’ai plus envie de partir. » Distraitement, je caresse sa nuque du bout des doigts avant de lever le regard vers lui. « Est-ce que ça te dérangerait de passer une partie de la nuit avec moi ? Il y a quelqu’un qui m’attend dans ma chambre et j’aimerai beaucoup te le présenter. » Je me rattrape vite, me rendant compte que tout ceci pourrait être mal interprété. « Ce n’est ni un homme, ni un enfant. » A vrai dire, c’était surtout un prétexte pour passer le reste de la nuit avec lui. Comme pour essayer de le convaincre, je me remets sur la pointe des pieds, capturant de nouveau ses lèvres dans un baiser un peu plus torride. Comme on dit, timide dans la rue mais sauvage dans l’intimité. Et Alfie venait tout juste d’y faire son entrée.
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyMer 6 Sep 2017 - 11:52

Avant ce soir, Alfie avait fini par se convaincre que leurs deux mondes n'étaient pas faits pour se rencontrer. Elle était la douceur, la beauté, l'innocence du jour. Il était l'insouciance, l’ambiguïté, la décadence de la nuit. Il ne ferait que la tirer vers le bas alors qu'elle le rendrait probablement meilleur pour un jour, juste le temps avant qu'il ne finisse par s'en aller. Il l'avait déjà fait, il ne voyait pas pourquoi il n'aurait pas recommencer. Ruby était comme Lily, une fille trop bien qui méritait un mariage, un foetus, une vie à la sitcom américaine. Et pourtant, il n'aura suffi que de quelques heures pour chambouler ses croyances passées. Fuck off l'innocence, fuck off les bonnes manières. Il la regarde se déhancher, observe sans se gêner les courbes de son corps alors qu'elle navigue entre le bar et le jukebox. Il écoute sa voix quand elle parle, aussi agréable à entendre que lorsqu'elle chante. Elle était autrefois une bougie, Ruby est aujourd'hui comparable à un feu qui l'incendie. Non, il ne la laissera pas s'envoler, du moins pas ce soir. Il ne veut pas l'avoir faite attendre pour rien, il ne veut pas non plus avoir passé plus de vingt minutes à attendre un moment en sa compagnie qu'il ne pourra finalement pas avoir. Peut-être qu'il le devrait, mais depuis quand Alfie est du genre à agir comme il le faudrait ? Elle a éveillé sa curiosité, son intérêt, son envie de connaître un peu plus cette Ruby nocturne. Et quand elle l'embrasse, un simple effleurement de ses lèvres contre celles d'Alfie, cette curiosité devient grandissante jusqu'à se transformer en un besoin de l'embrasser plus fort, plus longtemps. Un échange qu'il a trop imaginé, qui a naquis dans son esprit lorsqu'elle s'est assise à cette chaise face au bar, et qui a grandi au fil des minutes. « On est pas tous accro au superficiel, » conclut-il avant de lui dire en vouloir plus, avant d'attraper son poignet pour l'embrasser comme il ne l'a plus fait depuis des mois déjà. Des mois, oui. Des mois que l'Alfie connu pour être un tombeur n'avait plus emballé de filles, des mois qu'il ne s'était plus amusé à aborder une fille dans un bar pour ensuite la faire se sentir intéressante le temps d'une nuit. Avec Ruby, il n'a pas besoin de faire semblant. Elle est intéressante, et ça même sans qu'il n'ait besoin de le lui dire en exagérant un peu la réalité. Il sent son corps se coller au sien et en profite pour glisser sa main libre dans son dos, l'autre toujours posée sur sa joue. Il la connaissait douce, et il a fini par apprécier cette douceur. Mais maintenant qu'il découvre cette passion qui l'anime, il ne peut qu'être encore plus attiré. Alors que Ruby se détâche de lui, Alfie plante son regard dans le sien pour l'écouter malgré ce début de bégaiement qui le fait doucement sourire. « Alors ne pars pas, » lui répond-il, même si il ne pense pas qu'elle voudra rester dehors à cause du vent frais de l'hiver australien qui s'empare des rues de Bowen la nuit. La première partie de sa question lui donne envie de faire semblant d'hésiter, tandis que la deuxième lui fait légèrement froncer les sourcils. Quelqu'un ? Un autre type, pour un plan à trois ? Si c'est le cas, Alfie se verra obligé de refuser. Heureusement, Ruby se rattrape rapidement et arrive une nouvelle fois à attiser sa curiosité. « Ce serait un plaisir. » Elle n'avait même pas besoin de l'embrasser une seconde fois, son avis était déjà tout décidé. « T'es venue à pieds ou t'as encore une Batmobile qui t'attend dans la rue ? » lui demande-t-il, retrouvant son humour parfois trop léger.
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyMer 6 Sep 2017 - 15:50

Perchée sur mes talons hauts, ma veste en cuir par-dessus mon épaule droite, je sors de ce bar guidée par Alfie. La nuit est fraiche à Bowen, il faut dire qu’ils appellent ceci un hiver. Je pourrais rire car en Ecosse, les températures frôlent le zéro. Je me suis amusée en voyant les australiens acheter des gros manteaux alors que j’étais en tee-shirt. Un peu comme Robin dans How I Met Your Mother. Alors que la brise légère vint ébouriffer mes cheveux, je me retourne pour plaquer l’espagnol au mur. Encore une personne au sang chaud. Lorenzo était italien, Alfie du pays annexe. Il faut croire que j’apprécie les européens. Ma main à côté de son épaule, mon souffle se fait plus court tandis que je le regarde dans les yeux. Mon cerveau se met alors sur off alors que je me hisse sur la pointe de mes pieds pour déposer mes lèvres sur les siennes. Assez furtivement. Je sais de source sûre que les hommes aiment qu’on les titille un peu. Merci Freja pour les brillants conseils. Puis, je reprends place au sein du commun des nains avant de faire la remarque sur la brièveté des ébats sexuels. Je ne cherchai pas non plus de relation. Je n’en avais pas le temps et j’étais beaucoup trop bousillée pour me confier à un être humain. Mon mode de vie, mon métier et mon esprit étaient trop contradictoires pour songer à avoir des enfants ou même avoir un homme qui m’attendrait sagement à la maison pendant que je parcourais le monde avec une troupe de photographes collés aux basques. « Tu… Tu… » Inspire profondément. « Tu mérites mieux que quelqu’un comme moi, dis-je en baissant les yeux. » Avoir confiance en soi ne faisait pas partie de mes attributs. Sauf devant la caméra mais encore une fois, je me glissai dans la peau de quelqu’un d’autre. Il était plus aisé de jouer un rôle que de vivre sa pauvre vie. « T’es beaucoup trop bien pour moi. Ou alors faut vraiment que tu sois un grand fan de Burton pour te rapprocher d’un mashup entre Emily et Sally. » J’éclate de rire, pensant au tatouage que j’avais sur le mollet droit. Le Zéro de l’Etrange Noël de M. Jack bien que ça ne soit pas lui qui l’ait réalisé. Il l’a juste écrit mais ça reste un pur génie. Alors, je m’éloigne de lui à la fois victorieuse et intimidée. Mais c’était sans compter sur mon partenaire de soirée. D’un geste rapide, il me colle de nouveau près de lui. Le contact de sa main m’électrise, les picotements de sa barbe m’émoustillent un peu plus. Alors, je passe mes bras autour de sa nuque, le manteau toujours dans l’une de mes mains. Mon cerveau se déconnecte. A l’horloge de mon cœur, je prends feu. Je brûle pour Alfie pendant les quelques secondes que durent ce baiser avant d’y mettre un terme, le souffle court. J’ai déjà donné des baisers de cinéma, j’ai eu quelques amants qu’on pouvait compter sur les doigts de la main, mais ce baiser était au-dessus de tout ce que j’avais connu. « On ne pourra pas rester éternellement dehors malheureusement, soufflai tout contre lui. » Je le vois devenir un peu suspect, perdu lorsque je lui parle de lui présenter quelqu’un. J’ai un sourire. Les hommes et leurs esprits pervers, détraqués. Je l’embrasse une seconde fois plus par nécessité nouvelle que par argument. « La batmobile est au garage avec ses copines. Et puis l’hôtel est dans la rue d’à côté. » On pouvait presque l’apercevoir d’ici. Le Hendrix était très bien situé. Seulement, je ne pourrais pas en faire mon pilier pour me laisser aller à la débauche maintenant que je savais qui en était mon propriétaire. Je marche donc à ses côtés sans prendre sa main dans la mienne, n’étant pas fan de ce genre de mièvreries. Je les jouais déjà assez à l’écran et j’avais vu ce que ça donnait sur les couples. Cependant avec Alfie, nous ne sommes pas un couple et sans doute jamais. J’allume une cigarette, démontrant à quel point ma débauche a commencé à me consumer. Je tends le paquet à Alfie, histoire de savoir s’il en voulait une ou non, ignorant s’il fumait ou pas. J’avais été claire lors de notre échange au McDonalds, je militais contre le tabagisme. Puis, maintenant, elles étaient les seules choses qui me permettaient de calmer mes crises d’angoisse. Je me stoppe devant l’hôtel avant de regarder l’imposant édifice comme tous les soirs. « Tu m’attends là, j’arrive, dis-je à son intention. » J’entre faire signe au réceptionniste qui me connaissait bien qu’il pouvait m’amener Zéro. L’avantage d’être connue, on peut faire garder son chien. Le Cavalier King Charles arrive en remuant sa queue pour venir me faire la fête. Je me baisse pour le caresser avant de relever la tête vers Alfie. « Je te présente Zéro. Tu n’es pas allergique aux animaux au moins ? Parce que j’en ai encore trois à l’étage. » Un sourire éclaire mon visage tandis que je me redresse. « Mais lui, il me suit absolument partout sauf que les animaux sont interdits dans les bars. Donc je le laisse au réceptionniste qui me le garde un peu. » J’allume enfin cette maudite cigarette avant de tirer dessus, m’appuyant contre le mur sans cesser de le regarder. Machinalement, j’écarte un peu les jambes et Zéro vient y prendre place, fixant cet inconnu en remuant la queue. Heureux de rencontrer une nouvelle personne.
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyDim 10 Sep 2017 - 18:25

Ce soir encore, Alfie ne pourra rien lui promettre. Pas de promesse d'amour, pas de "je tomberai amoureux de toi si tu m'offres ce que je veux". Elle le sait, du moins elle devrait après avoir eu vent de sa réputation et s'être frotté à son coté tombeur d'un soir. Un coté qui s'efface lentement, dont l'absence pourrait le rendre plus mature. Mais malgré tout, il est encore loin des hommes comme August. Il ne promet pas, il en est incapable. Il ne l'a jamais fait et, même si la situation le permettait, il serait incapable de savoir comment faire. Peut-être qu'un jour, Alfie tombera amoureux. Peut-être qu'il s'accrochera assez à une fille que pour vouloir la voir aux réveils, à son retour du boulot, pour partager avec elle tant de passions qui les réuniraient et qui feraient d'eux un véritable couple grandeur nature. Oui, peut-être, sûrement même. Lily le lui a dit un jour où ils s'étaient retrouvés dans un café, il y a de cela déjà plus d'un an. Il se souvient encore de ses mots malgré sa mémoire qui lui fait parfois défaut sur un aussi long laps de temps, se remémore encore trop bien ce sourire qu'elle avait lorsqu'elle lui a affirmé qu'elle y croit, à un happy ending pour Alfie. Alors oui, peut-être, mais pas tout de suite. Pas tant que Jordan sera dans les parages, pas tant qu'elle continuera de jouer avec son coeur comme elle l'aurait fait avec un pantin. La remarque de Ruby lui fait lever les yeux au ciel. « Qui parle, » dit-il simplement, jugeant qu'il est clairement le mieux placé pour prononcer cette stupide phrase qu'est son "tu mérites mieux que moi". Elle mérite mieux que lui, il l'a toujours su. Et pourtant, ce soir, Ruby n'a pas non plus l'air d'avoir envie de faire des promesses. La référence à Burton lui fait froncer les sourcils. « Je suis peut-être un peu inculte sur certains trucs, mais c'est pas pour ça que j'ai jamais été intéressé par toi. C'est plutôt toi qui devrais te méfier, » ajoute-t-il avec un demi-sourire, curieux de connaître sa réaction. Veut-elle vraiment passer du temps avec cet homme qu'on dit sans sentiment ? Prendre le temps de s'attacher à lui, de miser son coeur pour quelques moments qui pourraient bien vite n'appartenir qu'au passé ? Peut-être. Elle répond à son baiser plus long, plus passionné, lui laisse à penser qu'enfin elle et lui pourraient pour la première fois être sur la même longueur d'onde. Ce qu'elle lui répond lorsqu'ils s'écartent légèrement arrive à le faire rire. « Alors marchons jusqu'à l'hôtel. » Et pour de bon, ils se détachent tels deux amants près à retourner à leur quotidien. Ils longent la rue, se dirigent vers un endroit certainement beaucoup trop classe que pour le pauvre revenu d'Alfie. Alors qu'il la voit s'allumer une cigarette, l'espagnol hausse un sourcil. « Je croyais que fumer était le pire de péché qu'un homme puisse commettre, » lui dit-il en prenant soin de bien exagérer les termes choisis. En même temps, il en prend une de son paquet et l'allume avant de la caler entre ses lèvres. Depuis plusieurs mois, Alfie fume moins. Enfin, il fume moins que durant la période post-séisme, période où il pouvait facilement s'enfiler deux paquets par jour. Et bien sûr, il ne consommait pas que de la nicotine. « J'bouge pas, » répond-il alors qu'elle se dirige vers l'entrée, continuant de fumer sa clope avant que des bruits venant de l'intérieur n'attirent son attention. Rapidement, ils sont rejoints par un chien aussi roux que Ruby, bondissant sur elle sous le regard attendri d'un Alfie amoureux des chiens. « Hey, salut bonhomme, » dit-il en se penchant vers le prénommé Zéro, caressant le haut de son crâne avant de se redresser. « Mais nan, j'adore les chiens. Je songe même à les autoriser au Hendrix, sauf qu'à choisir entre ma clientèle anti-chiens et quelques animaux, le choix est vite fait. » Il continue de tirer sur sa cigarette alors que Ruby allume tout juste la sienne, son regard jonglant entre Zéro et elle.
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyDim 10 Sep 2017 - 19:01

Avec Alfie, je me sentais comme Alice qui serait tombée dans le terrier du lapin blanc. Nous savons tous les deux que notre histoire – si elle prenait naissance un jour- serait sans doute vouée à l’échec. Tout le monde me prend pour une jeune femme romantique, rêvant de roses ou encore de mots doux susurrés à l’oreille entre deux danses. Mais mon double quasiment parfait savait tous de mes noirs démons. Je crois en l’amour, certes. J’étais comme le disait si bien Lorenzo amoureuse de l’idée même d’aimer. Mais aimer qui ? Mes animaux, ma famille mais jamais un homme. J’ai compris après vingt-six années de solitude sentimentale, d’une histoire loupée, que l’amour avec un être autre qu’issu du même sang semblait compromis. Je ne pouvais promettre à ce bel espagnol que la chaleur de mes bras et rien d’autres. Pourquoi lui promettre mon cœur alors qu’il n’existait plus ? Ou de prendre soin du sien alors que je n’étais pas capable de raviver ma propre flamme ? Tandis que je suis tout près de lui, je tente de lui exposer mon point de vue. En inspirant profondément, je noue mes bras autour de sa nuque pour le regarder droit dans les yeux. « Je n’ai pas peur, dis-je d’une posée, similaire à un murmure, juste ne t’attache pas à moi. Je sais ce que je dis : je ne suis pas la femme qu’il te faut. Tu mérites quelqu’un de solaire ou juste de… vivant. » Le mot est difficile à prononcer. Il reste coincé à la barrière de mes lèvres. Bien que j’ai envie de l’embrasser depuis cette fameuse soirée, que je me suis questionnée lors de notre entrevue sur le bâteau ; je sais que c’est une mauvaise idée. Et pourtant quand nos lèvres se rencontrent, mon cœur dégèle un tout petit. Je sens la glace se fissurer si bien que je lui rends avec ardeur, une passion qui ne m’a pas animé depuis longtemps. Depuis que je suis devenue une créature de la nuit. Mais n’en ai-je pas toujours été une ? Les jumelles burtonesques. La peau blafarde, les cheveux rougeoyants. Notre silhouette longiligne. Je marche à côté d’Alfie tandis qu’il fait une remarque sur ma consommation tabagique. J’ai un sourire en coin. « Sauf que je ne suis pas un homme. Et à ton avis, quel est le pire pêché qu’une femme puisse commettre, susurrai-je. » Je le regardai allumer la cigarette, savourant la lumière de la flamme sur son visage magnifique. Je me mis à repenser à cette citation de mon livre favori. La mécanique du cœur semble se briser de nouveau et je maudis un instant les sentiments humains. Je maudis cette inclination que j’ai pour les grands bruns, pour cet homme dont je devrais me méfier et chasser de ma vie. J’ai un sourire tandis qu’il me dit qu’il restera sur place. Cette petite grimace mystérieuse tandis que la porte s’ouvre sur Zéro qui est tout content de retrouver sa maitresse. Je me penche pour le caresser. Il commence à essayer d’attirer l’attention d’Alfie qui m’imite et caresse la boule de poils énergique. Je lui souris avant de me redresser. D’un geste sur ma cuisse, mon chien me rejoint et prend place entre mes jambes. J’allume ma cigarette que je fixe un moment. La réflexion d’Alfie me tire de cette fascination morbide que j’ai développée pour les flammes. Celles qui m’ont volées ma famille. « Les gens qui n’aiment pas les animaux ne mériteraient pas d’exister. Comment apprécier un autre être humain si on n’est pas capables d’apprécier un chien. Qui est pourtant l’ami le plus fidèle de l’homme. » Je jette le mégot avant de passer une main dans mes cheveux. Puis d’un geste de la tête, j’invite Alfie à me suivre dans le hall d’hôtel. Clac, clac. Les résonnements de mes talons font écho et je salue le réceptionniste d’un signe de la main. Une fois dans l’ascenseur, je laisse passer mon chien en premier avant de prendre place contre le mur puis je regarde Alfie pour appuyer sur la touche du dernier étage. Ma tête balance un peu au rythme d’une balade imaginaire. Alors d’un geste fluide, je m’approche de mon compagnon bipède pour poser ma main contre sa tête, mes doigts caressant sa joue pour descendre le long de son cou. « Je n’ai qu’une devise Alfie. » Mon regard se vrille au sien tandis que ma main aventureuse passe sous son tee-shirt pour remonter le long de ses abdos comme une caresse. « Ecoute-la et rappelle-t-en, murmurai-je contre ses lèvres tandis que ma main se pose à plat sur son cœur qui bat, Il y a trois choses que tu ne devras jamais oublier. Premièrement, ne touche pas à tes aiguilles. Deuxièmement, maîtrise ta colère. Troisièmement, ne te laisse jamais, au grand jamais, tomber amoureux. Car alors pour toujours à l'horloge de ton coeur la grande aiguille des heures transpercera ta peau, tes os imploseront, et la mécanique de ton coeur sera brisée de nouveau. » Puis, je colle mon corps contre le sien un peu plus, reprenant un baiser sans doute plus enflammé que celui donné à la sortie de son bar. Juste en-dessous de la devanture. Le bip de l’ascenseur nous signale que nous sommes parvenus au sommet de cet immeuble. Je me détache alors de lui, les joues sans doute rougies par l’effort. « C’est fou l’effet que ça fait un ascenseur. Tu ne trouves pas ? » Je penche la tête sur le côté, la main toujours glissé sous son vêtement, un sourire malicieux sur mes lèvres.
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyMar 12 Sep 2017 - 14:30

Elle lui dit ne pas avoir peur, un mot qui sonne à ses oreilles comme un défi qu'elle lui lance. Elle va même jusqu'à lui dire que c'est lui qui ne devrait pas s'attacher, phrase qui pourrait le faire rire vu les circonstances si il ne s'était pas décidé à se montrer plus sérieux pour une fois. Alfie n'a jamais été celui qui s'attache. Il a arrêté depuis longtemps, depuis qu'il a réalisé que partir après avoir dit au revoir était plus difficile que partir sans un mot. Lui, il a le coeur à la dérive. Il rencontre, apprécie sans aimer, mais jamais il ne se laisse aller à ce sentiment d'indépendance qui implique que son coeur finirait par n'appartenir qu'à une seule femme. On l'a dit don-juan des temps modernes, le bourreau des coeurs de Bowen. En réalité, Alfie est plus un esprit trop libre que pour s'en tenir à une seule et unique relation dans laquelle il finirait par se sentir enfermé. Ce qu'elle ajoute le laisse cependant perplexe, à croire que Ruby ne se considérait comme pas plus qu'une sorte de cadavre déambulant parmi les vivants. Peut-être qu'elle est dans sa phase de films d'horreurs, qui sait. « Je pense être mieux placé que toi pour savoir ce qui me convient vraiment. » Et puis, il n'a pas l'impression qu'elle soit aussi "morte" qu'elle semble l'insinuer. Il l'a entendue chanter ce soir, l'a vue se trémousser au rythme des chansons qui s'échappaient du jukebox. Ruby, il l'a vue belle et bien vivante. Alors qu'il tire une première fois sur sa cigarette, il l'écoute en ayant l'impression d'être en plein cours de religion, et non pas dans la rue en train de discuter avec une fille. « J'sais pas, l'adultère ? Un cambriolage ? » Encore une preuve qu'Alfie n'a jamais été très assidu en tant qu'étudiant. Ses catholiques de parents pourraient être fiers. Arrivés à son hôtel, il ne peut s'empêcher d'accorder quelques secondes de son temps au chien qui vient de courir vers eux en faisant sauter au passage ses oreilles de cocker roux. Si il le pouvait, Alfie aurait déjà adopté un chien. Peut-être même deux. Il s'imagine facilement dans une vieille maison craquant de partout avec, devant, une grande étendue d'herbe où pourraient courir ses chiens. Malheureusement, non seulement ce genre de maison n'existe qu'en Amérique, mais en plus il n'aurait certainement même pas de quoi se la payer si il en trouvait une ici. « On dirait le début d'une pub pour Royal Canin, » lâche Alfie avec un sourire amusé avant que son visage ne disparaisse derrière la fumée de sa cigarette qu'il recrache vers le ciel. Une fois le mégot jeté, il suit Ruby jusque dans le hall avant de s'introduire dans un grand ascenseur. Il n'a jamais été très à l'aise dans ces machines, mais heureusement il peut compter sur Ruby pour le détendre à l'aide de sa douceur mélangée à la chaleur de ses gestes. Intrigué par cette fameuse devise, il fronce légèrement les sourcils et ne répond pas afin de la laisser continuer. Elle a la main posée sur son torse, ses lèvres à seulement quelques centimètres des siennes, et elle murmure des mots qu'il n'est pas certain de comprendre. Quand elle parle d'aiguilles, il ne peut s'empêcher de repenser au magasin d'horloges que tient Mathilda, incapable de comparer la métaphore à un coeur humain. La suite par contre, il arrive à la saisir. « Je sais pas si j'arriverai à m'en souvenir, c'est un peu long. » Elle semble n'en avoir cependant rien à faire. Bien vite, Ruby plaque ses lèvres contre celles d'Alfie et lui offre un baiser bien plus enflammé que leur dernier en date. Les portes s'ouvrent, le baiser est rompu, et les mots prononcés par Ruby lui tirent un sourire amusé. « Pas que les ascenseurs, » répond-il avant de reprendre là où elle s'était arrêtée. Il l'embrasse avec une passion qu'il ne se connaissait plus, la recule pour sortir de l'ascenseur avant de la coller contre un mur comme elle l'a fait plus tôt dans la soirée. Sa main glisse dans sa nuque, l'autre glisse le long de ses hanches. Si elle ne l'avait pas autant allumé, peut-être qu'Alfie aurait été capable de se tenir sage au moins quelques minutes après être entré dans sa chambre. Mais déjà maintenant, il sent le feu monter en lui et au lieu de l'éteindre, Ruby ne fait que l'attiser. « Est-ce que Madame aurait l'amabilité de me montrer sa chambre ? » souffle-t-il contre ses lèvres avec une voix de gentleman.
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyMar 12 Sep 2017 - 20:14

Tic, tac, tel un automate je sens mes rouages reprendre le cours de leur vie. J’avais dit à tout le monde que je ne voulais pas vivre, que la vie ne m’apportait rien de bon. Et je ne fais que l’affirmer devant Alfie. Je réitère mes propos. Je peux percevoir son scepticisme. Donc à sa remarque, je me contente juste de hausser les épaules. Après tout, inutile de parler de ceci avec lui. Du fait que je pense à mettre fin à mes propres jours. Personne ne me regrettera. Du moins, il n’y a plus personne vivant sur cette Terre pour me pleurer. Tout le monde est six pieds sous terre. C’est sans doute parce que je n’ai plus rien à perdre, plus personne pour me juger que je me suis jetée à corps perdu sur Alfie. Sans doute car plus aucune chaîne me retient. Alors que j’amène la cigarette à mes lèvres, je regarde le beau brun. Ses réponses ont le don de me faire rire. C’est un bon point pour lui. « Adultère, je prends note. » Je ne me voyais pas du tout dans une relation et même si c’était le cas, la polygamie n’est pas trop mon genre. Nullement intéressée par l’aspect sexuel d’une relation entretenue. Je n’ai eu que peu d’aventures que je pourrais compter sur les doigts de ma main. Ce n’était pas seulement parce qu’il me plaisait physiquement que je m’étais rapprochée d’Alfie. Non c’était également le mystère qui l’entourait, cette aura de charisme qui m’attirait tel un aimant. Je ne parvenais pas à me détacher bien longtemps du beau brun. Celui qui hantait mes pensées, chassant par son sourire tous les fantômes de mon passé. Un crush. Telle une adolescente, je savais que les rouages de mon cœur mécanique étaient figés et pourtant, je voulais croire l’espace d’une caresse que l’espagnol pourrait les remettre en marche. Alors que je lui présente Zéro, je constate qu’il gagne un bon point. Comme un enfant qu’on récompenserait. Un nouveau sourire étire mes lèvres. « C’est vrai qu’il est magnifique. » Je me savais jolie. Mais pas belle. Pas ce genre de beauté surnaturelle qui charmerait tous les hommes avec son charisme. Le mien n’existe pas ou alors il se dégage de moi sans que j’en prenne conscience. Pourquoi un homme tel que lui qui pouvait faire tomber toutes les femmes est auprès de moi, ce soir ? Suis-je une parmi tant d’autres ? Tandis que nous nous trouvons maintenant dans la cage de fer, je lui dicte ma devise. « C’est tiré d’un livre. Le héros nait le cœur gelé et on est forcé d’y greffer une horloge. Pour sa survie. » De ma main valide, j’attrape la sienne pour la poser le mien. Inconsciente qu’elle se trouve sur ma poitrine. « N’attends rien de moi, j’ai… je n’en suis plus capable. » Impulsive sans doute, timide, réservée mais pas du tout séductrice. Cette étrange attraction, alchimie qui opère sur moi me pousse à l’embrasser de nouveau. Je colle mon corps contre le sien, sentant cette chaleur inconnue envahir mes membres. Je glisse une main dans ses cheveux pour finir par me détacher. Dans un murmure contre ses lèvres, elles s’étirent dans un sourire. Comme pour répliquer à mon attaque, Alfie me rend mon baiser. Le feu se propage dans tout mon être, remonte doucement pour permettre à mes bras de passer autour de sa nuque. Nos corps sont très proches et cette proximité qui me mettrait mal à l’aise d’ordinaire me semble innée. Sa fougue, sa passion me gagne. Je mordille sa lèvre infèrieure avant de retrouver la terre ferme, plus sur la pointe des pieds tellement il est grand. Puis d’un geste de la main, je l’invite à me suivre. Je sors la carte qui ouvre la porte de mon sac pour le laisser entrer avant de fermer derrière moi. Fidèle à son poste, mon imposant Maine Coon est sur la table de l’entrée de la suite, son pelage aussi flamboyant que mes cheveux. « Je te présente la fameuse star, Monsieur Moustache. » Je me pose avec nonchalance le long de la porte d’entrée avant d’esquisser une moue provocatrice. « Retire ton tee-shirt Alfie. Tu m’as vu quasiment nue donc autant équilibrer un peu la balance. » Je plonge mon regard enflammé dans le sien, un sourire narquois sur mon visage d’ordinaire angélique. Qu’es-tu en train de me faire devenir, Alfie ?
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyMer 13 Sep 2017 - 20:46

Il ne saurait dire si le mot "adultère" lui est venu en premier parce qu'il venait d'y être récemment confronté depuis la rupture Nevaeh/CJ, ou bien parce qu'il n'aurait jamais pu imaginer que Ruby puisse parler de "suicide". L'idée ne lui traverse même pas l'esprit d'ailleurs, lui qui ne s'est jamais demandé si cela était vraiment considéré comme un crime de vouloir la mort. Lui qui n'y a été que très rarement confronté, lui qui n'a jamais perdu plus que des grands parents trop âgés, ou peut-être des connaissances de longue date dont il n'avait plus de nouvelle. Il ne sait donc pas ce que c'est, que de perdre quelqu'un qu'on aime. De le voir être arraché de notre vie, ne même pas avoir l'opportunité de lui dire au revoir. Il ne veut pas connaître le sentiment d'impuissance qui doit suivre un tel événement, mais il aimerait cependant être capable de comprendre Ruby. Enfin, quitte à ne pas pouvoir se mettre à sa place, au moins Alfie pourra l'aider à oublier le temps d'une soirée, d'une nuit, de tout le temps dont elle aura besoin. Qui sait, peut-être même que cette fois il ne sortira pas en douce de la chambre avant qu'elle ne soit réveillée. Il avait l'habitude de le faire avec les autres, celles qui ne comptaient pas et qu'il ne reverrait pas. Avec elle, c'est différent. Ruby n'est pas qu'une fille d'une nuit, elle n'est pas une flamme qu'on allume pour ensuite souffler avant que quelqu'un d'autre ne la rallume. Il aura beau l'inciter à ne pas s'attacher à lui, Alfie ne pourra jamais nier qu'elle, elle est capable de faire plus de ravage dans sa tête que n'importe qui d'autre. Et ce n'est pas qu'une histoire de beauté du corps, ou de mots qui ont été prononcés. Elle lui a laissé le temps de voir au-delà de ce si joli visage, lui a offert l'opportunité de découvrir la fille aux multiples talents qu'elle cache derrière une timidité qui semble ce soir envolée. Peut-être grâce à lui, peut-être grâce à l'alcool. Ou peut-être grâce à elle-même. Et même si elle continue d'attester qu'elle n'est pas assez bien, Alfie continuera de lui assurer le contraire. Les mots qu'elles prononcent sont trop en contradiction avec ses gestes que pour qu'il y accorde réellement de l'importance. « T'ajoutes ça à la liste de mes nombreuses qualités ? » lui demande-t-il avec un sourire joueur, son regard animé par une lueur d'intérêt soudain envers la moindre de ses paroles, ou le moindre de ses sourires. Quel contraste ils formaient, autrefois. La douce Ruby à la peau pâle, le Alfie un peu rebelle aux traits typés. Pourtant ce soir, ils s'emboîtent comme les pièces d'un puzzle. De l'entrée du bâtiment jusqu'à l'ascenseur, il la suit sans jamais détacher son regard d'elle. Elle l'envoûte, plus que jamais. Elle l'intrigue, l'attire, éveille tous ses sens. Elle est ce qu'il ne pouvait pas à voir, celle qu'il n'a plus envie de lâcher. Du moins, pas ce soir. Sa main posée sur le coeur de Ruby, son attention entièrement prise par ses explications, il hoche la tête avant de s'approcher d'elle. « Si t'as aussi des aiguilles à la place du cœur, on a qu'à faire en sorte d'arrêter le temps. Mais promis, je le redémarrerai après, » ajoute-t-il avec un sourire en coin, n'ayant pas non plus envie de sous-entendre qu'il a envie que son coeur s'arrête. Pour une fois qu'Alfie s'essaie aux métaphores, il n'est pas certain que cette première fois ait été très concluante. Et quand les portes s'ouvrent, la flamme s'attise. Elle lui rend ce baiser qui le fait frémir jusque dans la nuque, même endroit où se glissent les doigts de Ruby pour s'agripper à lui, géant comparé à elle. Elle finit cependant par se détacher de lui, le menant jusqu'à ce qui doit être sa chambre puisqu'elle en a la clé. À l'intérieur, Alfie reconnait le gros chat qui posait avec elle sur la photo. « Voilà donc le lucky guy, » dit-il en ne s'attardant pas longtemps sur le chat, ayant toujours préféré les chiens. La réflexion soudaine de Ruby lui fait hausser un sourcil pendant qu'un sourire étiré ne vienne petit à petit étirer le coin de ses lèvres. « Avec de si bons arguments, je me vois mal refuser. » Il agit donc sur commande, retire son t-shirt pour se retrouver torse-nu devant elle. « Mais... je trouve que ce serait mieux d'équilibrer la balance en même temps, » dit-il en s'approchant d'elle. Il pose une main sur son épaule avant de petit à petit y faire glisser la lanière de sa robe. « Tu crois pas ? » souffle Alfie, sans s'inquiéter plus longtemps des paires d'yeux animales qui les observent possiblement.


Dernière édition par Alfie Z. Bartholomew le Jeu 14 Sep 2017 - 8:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyMer 13 Sep 2017 - 21:33

Je n’aime pas trop parler de moi. Et encore moins de mon chagrin, de mes sentiments. J’ai toujours eu cette fâcheuse manie de me taire, de taire mes émotions. Après tout, je n’étais rien. Chez les jumeaux, il y en a toujours un plus fort que l’autre. Sally l’a toujours été. Elle était tellement lumineuse, adorable, drôle, elle avait quelque chose. Quelque chose que je n’aurai jamais. Je ne peux m’empêcher de penser qu’Alfie a sans doute rencontré la mauvaise jumelle. Tandis qu’on marche côte à côte, je me perds à l’admirer sous mes cheveux. Il a un visage parfait. Le visage d’un gars qui pourrait jouer dans un film. J’en ai côtoyé dans mon passé des gens aussi beaux. L’élite. Les stars ont cette aura qui fait que les autres ont peur de les approcher. J’ai tenu à garder ma vie privée loin des photographes, loin des scandales tandis que Sally faisait la une à ma place. Puis subitement, elle a disparu comme un écran de fumée et j’ai fini par me retrouver propulser au premier plan. Toute seule. La jumelle maudite. Les photographes tels des animaux m’ont traqué au début et finalement, ils se sont rendu compte que je n’étais pas intéressante. Pas assez, un déchet. Celle qui se retrouvait hantée par les fantômes de son passé. Avachie sous le poids de leurs reproches, de leur manque. Voilà pourquoi je ne voulais pas en parler. Car le dire tout haut revenait à le reconnaitre. Qu’ils étaient partis. La douleur. Je n’ai jamais su la gérer. Toujours coupée du monde. Toujours loin des autres. Dans mon coin. Et maintenant telle Anastasia, je valsai avec mon père, ma mère, ma sœur, en proie à la mélancolie. Mélancolie qui disparut lorsque mon regard se posa sur mon petit chien. Zéro comme le chien de Jack illuminait le plus sombre brouillard de sa simple présence. « Ça va tes chevilles ? » Nous nous retrouvons dans l’ascenseur et l’aspect confiné éclipse mon chien. Alors que je suis contre Alfie, j’essaie de lui faire comprendre. Que j’étais désormais exclue de la vie. Je me suis bannie du droit d’aimer, du droit de ressentir à nouveau quelque chose. Je lève le regard vers Alfie. Je ne voulais pas que mon cœur se remette en marche. Au contraire, je voulais qu’il cesse de battre définitivement et disparaitre dans un nuage de papillons comme Emily. Je voulais partir d’une manière poétique. Je pourrais dire à Alfie que je ne voulais pas qu’il le fasse mais il poserait des questions. Ou alors s’inquièterait. Car sous cette beauté extérieure, il y en avait une intérieure que j’ai appris à déceler et à apprécier. Je ne dirai pas que j’étais éprise d’Alfie mais son petit sourire et sa joie de vivre ont contribué au fait qu’il a pris une petite place dans ce qui me restait de palpitant. « Tu pourrais toujours essayer, murmurai-je de manière à peine audible avant de l’embrasser à nouveau. » Ainsi, nous étions l’un contre l’autre. Nos corps se rencontrèrent avec attraction. Le feu espagnol et la glace écossaise. Mes mains se perdirent dans ses cheveux, caressant sa nuque tandis que je me pressai un peu plus contre lui. Comme si sa chaleur corporelle contribuait à réchauffer le bloc de glace que j’étais devenue. Pour une fois, j’accepterai d’être une parmi d’autres. Sans doute trop maladroite dans mes gestes, dans mes baisers, incapable de poser ma marque. Et pour cause, je n’ai pas eu de relation charnelle depuis si longtemps. J’ai cru bon d’oublier mes spectres dans l’alcool, dans les médicaments mais jamais dans des étreintes avec une personne attirante. Peut-être serait-il mon remède miracle ? Juste pour cette nuit, juste pour quelques heures. Je pouvais entendre mon cœur essayer de battre à nouveau, de se frayer un chemin dans cette barrière glacée que j’ai érigé autour. Une véritable forteresse de solitude. J’esquisse un sourire à la remarque d’Alfie concernant Monsieur Moustache. Pour toute réponse, mon chat le toise. Je ne détourne pas les yeux lorsque l’espagnol ôte son tee-shirt à ma demande. Ma mâchoire s’en décrocherait presque. Ainsi ce que j’avais senti sous mes doigts quelques minutes plus tôt s’est affirmé vrai. Alfie était taillé au couteau. « Alfie, déglutis-je sentant le rouge me monter aux joues, c’est pas possible, tu sembles tout droit sorti du logiciel photoshop. Et en… en… » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que tel prédateur, il s’approche de moi, glisse sa main sur mon épaule. Je me retrouve comme hypnotisée par son charisme, pendue à ses lèvres. Mes doigts courent avec nonchalance sur ses abdos dénudés. Je sens le feu me monter aux joues. Puis d’un geste, je tire sur la fermeture éclair de ma robe sur le côté laissant l’étoffe glisser le long de ma silhouette d’albâtre. Je passais une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille avant de me mâchouiller la lèvre inférieure cherchant mes mots. « Alfie, murmurai-je posant ma toute petite main sur son avant-bras, dis-moi quelque chose que personne ne sait sur toi. Une chose insignifiante. Comme par exemple, me concernant je suis une véritable potterhead. Juste pour que… que… que… je ne sois pas une de ses femmes avec qui tu couches habituellement. Je sais que je n’en ai sans doute pas la beauté, ni le charisme mais juste pour cette fois-ci. » Doucement, je fais courir mes doigts sur les muscles saillants de ses bras, ne me décollant pas de la porte derrière moi, seulement vêtue de ma lingerie fine, pendue à ses lèvres. Pour une fois, je voulais juste me sentir un peu spéciale et pas seulement comme une brève caresse sur son corps parfait.
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyJeu 21 Sep 2017 - 13:40

À sa question, il ne peut s'empêcher de rire légèrement. Ce genre de remarque, ça n'a toujours été que pour rire avec lui. Il n'est pas sérieux quand il joue les dieux, pas même quand il prétend être un gars bien. Peut-être qu'il l'est, mais Alfie n'est clairement pas le premier qui l'affirmera. C'est ce qu'elles disent quand elles ne le connaissent pas, quand elles ne voient encore que les beaux sourires avant qu'il ne soit soudainement parti. Il n'est pas un monstre, plutôt un crétin. Un crétin censé être sans attache d'ailleurs, une des règles qu'il s'est instauré après avoir quitté le nid familiale. Et pourtant, trop nombreuses sont les personnes qui ont réussi à se frayer une place dans sa vie, dans sa tête. Dans son coeur, probablement. Et peut-être que Ruby en fera partie un jour, ou peut-être qu'ils feront semblant de ne jamais avoir passé la soirée ensemble comme il a dû faire avec Freja. Un silence pour une amitié, un silence pour qu'elle reste aveugle face à cet être lâche qu'il est réellement. Et si ils avaient continué, si ils n'avaient pas fermé les yeux, probablement que Freja aurait été la première à partir et non lui. Ruby, il la savait différente de Freja. Elle était plus douce, plus attendrissante, le genre de fille à mériter ce prince charmant qui n'existe malheureusement pour elle que dans les comtes. Et pourtant, lorsqu'elle se colle à lui dans l'ascenseur, Alfie peut envoyer paître tous les souvenirs qu'il avait gardés d'elle. Jamais il n'aurait cru qu'elle soit celle qui ferait un pas dans sa direction et, si il avait su de quoi elle était capable, probablement qu'il n'aurait pas lâché l'affaire le premier soir. Elle lui offre cette possibilité d'essayer, une proposition tentante qu'elle pourrait cependant regretter. Alfie en est capable. Il pourrait lui faire oublier la mort, la pénombre, ses démons. Il les effacerait à l'aide de belles paroles, de gestes bien placés, il saurait comment la faire se sentir belle. Mais pour combien de temps ? Il ne peut rien promettre, et elle non plus d'ailleurs. Cependant, il n'est pas celui qui devra se réveiller une nouvelle fois avec les mêmes raisons qui ont poussées Ruby à se rendre dans son bar, ce soir-là. Sans t-shirt dans sa chambre d'hôtel, il n'a pourtant pas froid. Une nouvelle fois, elle arrive à lui tirer un rire amusé. « Ça a du bon de parcourir le monde pendant trois ans, » lâche-t-il avant de s'approcher d'elle. Il ne fait que l'effleurer, c'est elle qui s'extirpe de cette robe qui recouvrait son corps de mannequin. Elle est belle Ruby, à couper le souffle. Une véritable poupée qu'il n'a cependant plus peur de casser en s'approchant trop près. À cette question qu'elle lui pose, il fronce légèrement les sourcils, d'abord sans comprendre. Elle cite ensuite un exemple, mentionnant sa passion pour un film, il suppose. Il n'a jamais entendu ce terme, "potterhead", mais il sait que les grands fans utilisent des mots inventés pour pouvoir faire partie d'un groupe avec d'autres fans. « Tu me prends au dépourvu là, j'ai pas eu le temps de passer en revue toutes les choses que personne ne sait sur moi et que je pourrais exceptionnellement te raconter pour gagner ta confiance avant d'arriver. »  Il esquisse un sourire mais, finalement, regarde en l'air en signe de réflexion. « C'est bon, j'en ai une. » Une de ses mains glisse dans la nuque de Ruby pour dégager ses cheveux, les faisant ensuite retomber dans son dos afin d'avoir une vue parfaite sur son corps. « Quand j'étais gamin, je suis allé à une séance de cinéma en plein air voir Grease et, clairement, je pense pouvoir dire que c'est un de mes films préférés. J'ai même tenté de me faire la coupe de Danny Zucko, » ajoute-t-il en plantant son regard dans celui de Ruby, guettant sa réaction.
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyVen 22 Sep 2017 - 19:18

Le rire d’Alfie est communicatif. Etre auprès de lui a quelque chose de surréaliste pour une fille comme moi. En effet, je ne côtoie jamais les beaux garçons. Sauf sur les plateaux de tournage où tout était faux. Etait-ce du faux avec lui également ? Comme avec Seamus ? Je ne saurai dire. Il semblait sincère dans ses paroles et dans ses gestes bien que nous ne nous soyons rien promis. Et ça m’allait parfaitement. Je préférai rester ce cadavre destiné à devenir papillon. Un beau papillon qui s’envolerait vers d’autres cieux pour rejoindre les siens. Les doigts de mon compagnon sur ma peau me tirent de ma réflexion morbide. J’ai toujours été comme ça. Un peu dans la lune, un peu à part. Timide, réservée. Et pourtant, le bel espagnol avait réussi à se frayer un chemin entre mes complexes pour venir déposer un baiser plus que brûlant. Je sens mon être tout entier s’embraser dans la mesure du possible. Ma main caresse distraitement sa joue tandis que je lui demande d’ôter son vêtement. J’en avais assez d’être catégorisée comme la gentille et sweet Ruby. Je voulais être sexy et il fallait commencer par arracher ce bel hispanique à ses vêtements. Et comme ces personnages de cartoon que j’affectionnai particulièrement ma mâchoire manque de se décrocher. Un peu comme Jim Carrey quand il rencontre Cameron Diaz sur scène avec son costume du Mask. Sauf que là, Alfie est dans la peau de la sulfureuse demoiselle. « Tu n’as pas peur du contraste entre ta peau couleur caramel et ce corps… » Je mime les gestes tandis que je sens mes joues rosir au fur et à mesure que la phrase se forme dans ma tête. « d’Apollon avec le mien qui semble ordinaire et terriblement blafard. » Il faut dire que c’était dans mon contrat de garder une peau d’un blanc laiteux. Et avec ma rousseur, ça m’allait tout aussi bien. Je le laisse s’approcher tel l’aigle fondant sur sa proie tandis que j’en viens à me mâchouiller nerveusement la lèvre inférieure. La question flotte dans les airs comme un tout petit nuage lorsque le brun tente d’y répondre avec sincérité. Le contact de ses doigts sur ma peau découverte m’arrache un frisson. Je le laisse jouer avec mes cheveux, pendue à ses lèvres. Grease. J’ai un sourire ravi aux lèvres. « ça ne m’étonne même pas venant de toi ! » Il faut dire qu’il tenait un bar rétro. Et maintenant, je comprenais mieux son intérêt pour la petite rouquine aux robes de velours, qui reste hors de l’ère du temps. Bloquée dans les années cinquante. Avec douceur, j’attrape sa main pour lui faire traverser l’immense suite afin de le mener jusqu’à ma chambre. Puis, je l’invite à s’asseoir sur le lit avant de me pencher pour déposer délicatement mes lèvres sur les siennes. Dans un baiser plus chaste. « Je reviens tout de suite. Ne bouge pas. » Puis, je m’éclipse, marchant sur la pointe des pieds comme à mon habitude. Dans ma salle de bain, je me refais une mini-beauté histoire de ne pas paraitre pour un gros brouillon aux côtés de cet étalon. Puis, j’attrape ce dont j’ai besoin avant de retourner vers lui. Audacieuse, je me colle à califourchon sur lui avant de passer une main dans ses cheveux soyeux, prenant soin de passer sur sa joue comme une caresse soyeuse avant de m’arrêter sur sa barbe. « J’ai remarqué que tu portais la barbe depuis que je t’avais qualifié d’imberbe ? T’es donc un Dany barbu, ça te va bien. » Un sourire malicieux étire mes lèvres tandis que je découvre le peigne que je tenais caché derrière mon dos. « Je vais essayer de te faire la coiffure de Dany mais avant est-ce que t’as confiance en moi ? » Je pourrais ponctuer ma phrase d’un clin d’œil mais je me contente de rejeter mes cheveux en arrière attendant sa réponse, les yeux pétillants sous mon idée ridicule.
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MessageSujet: Re: Summer nights (Rulfie)   Summer nights (Rulfie) - Page 2 EmptyMar 26 Sep 2017 - 20:18

On lui a dit qu'il a changé Alfie, sans jamais qu'il ne comprenne en quoi ou comment. Peut-être était-ce ce séisme qui lui avait fait prendre un coup de maturité en pleine face, ou le fait de s'être enfin accroché à une ville, une vie, et de ne plus vouloir la quitter. Lui qui ne vivait que des liens superficiels, d'amitié d'un jour et d'amour d'un soir. Lui qui a débarqué à l'anniversaire de Lily-A. un an et demi plus tôt et qui s'est amusé à la chercher un peu devant tout ses invités, bien vite rappelé comme un petit toutou par Jordan qui avait su comment attirer son attention. Aujourd'hui, on le dit différent. Mais l'est-il vraiment, ou bien est-ce le fait que ce soit Ruby devant lui et non n'importe quelle autre fille sans intérêt qui le rend presque attentionné ? Parce qu'au fond, même si il préfère éviter qu'elle ne finisse réellement par s'attacher à lui à cause de ses anciennes expériences foireuses, jamais Alfie ne pourra la mettre dans la même case que les autres. Elle n'est comparable à personne, Ruby. Elle possède sa catégorie à elle toute seule, la fille spéciale et surprenante, une rose dotée d'épines. L’inaccessible qu'on ne veut pourtant pas délaisser après l'avoir atteint, mais qui continue de l'attirer encore et encore jusqu'à vouloir découvrir tout ce qu'elle refusait de lui montrer. À mesure qu'elle parle, il sent un peu plus ses lèvres s'étirer en un sourire pendant que son regard parcourt son torse. Lui, il ne peut s'empêcher de l'admirer elle. Elle a toujours eu tendance à se rabaisser sans qu'il n'arrive à en saisir la raison, lui qui l'a toujours trouvée à tomber. Et ça, avec ou sans vêtement. « Ruby, je veux pas dire ça pour gagner ta confiance ou par intérêt personnel, mais t'es magnifique. » Il s'approche d'elle, caresse sa peau puis ses cheveux, découvre avec envie chaque parcelle de son corps qu'il a soudainement envie de faire sien. Mais lorsqu'elle lui demande de parler d'une chose qu'il n'a jamais mentionnée auprès de qui que ce soit, Alfie est assez pris au dépourvu que pour rompre tout contact physique avec elle. Grease lui a semblé être une évidence. Il n'y a que Noa qui sait qu'il aime ce film, elle a eu l'occasion de l'entendre chanter grease lightning durant leurs jeunes années. Ruby ne semble pas étonnée, ce qui le fait hausser un sourcil. « Vraiment ? » Au final, peut-être qu'il n'est pas aussi mystérieux que ce qu'il l'aurait voulu. Ou peut-être que c'est elle qui est capable de lire en lui, et ce serait ça qui la rendrait si spéciale. Sans broncher, il la laisse le guider jusqu'à sa chambre et prend place sur le lit. Elle l'embrasse avec douceur, légèreté, comme leur premier baiser qu'elle lui a offert avant de s'éclipser. Ruby ne tarde pas à revenir et alors qu'elle s'assied à califourchon sur lui, il se contente de suivre du regard le moindre de ses faits et gestes. « Va pas croire que j'ai fait ça pour te plaire, c'est juste que... j'avais pas le temps de me raser avec le bar à gérer. » Un sourire amusé vient étirer ses lèvres alors qu'il prend plaisir à la taquiner un peu. « Mais merci, » ajoute-t-il, retrouvant un sourire plus sincère. Son regard s'attarde ensuite sur la brosse qu'elle sort de derrière son dos. Alors qu'elle lui demande si il lui fait confiance, Alfie pourrait rire. Il a déjà essayé de se faire cette coupe sans jamais y arriver, mais il ne peut qu'être curieux de découvrir comment Ruby compte arriver à ses fins. « Je te fais confiance, » lui répond-il en plantant son regard dans le sien. « Mes cheveux sont à toi. » Délicatement, il pose ses mains sur ses cuisses et remonte jusqu'au bas de son dos, penchant ensuite sa tête en avant pour lui laisser le loisir de coiffer son imposante masse de cheveux.
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