Invité | Sujet: some things are better left unsaid (candy) Dim 13 Aoû 2017 - 22:45 | |
| Il a fallu qu'il suive ces stupides thérapies de groupe que pour mettre les pieds pour la première fois au théâtre de Bowen. L'endroit est sympa, grand, aujourd'hui animé par un abruti en sandale qui se prend pour le Jesus du vingt-et-unième siècle. Assis sur une chaise, formant un cercle avec d'autres handicapés de la vie, Milo les écoute un à un parler des nouveautés de leur pauvre existence. Nouveau compagnon, nouveau chien, nouvelle série favorite. Lui, toujours rien. Il stagne à la même case, celle du type un peu détraqué qui n'a ni boulot, ni appartement, et qui ne se trouve pas encore à la rue seulement grâce à son passé. Rapidement, c'est à son tour. Et toi, Milo ? Quelques mots qui sont d'habitude prononcés aux autres, lui ayant toujours préféré se faire discret en gardant les bras croisés. Comme la fois passée, il évite la question. Il détourne l'attention sur la personne à ses cotés mais malheureusement, le Jesus moderne n'est pas dupe. Il insiste, lui assure que si il ne parle pas, jamais il ne pourra aller de l'avant. « Peut-être que je n'en ai pas envie, d'aller de l'avant. » Son regard se plante dans celui du coordinateur, une façon très claire de demander qu'il lui foute la paix. Mais il continue. Parle-nous de toi, de ta passion, de ce qui traverse tes pensées là tout de suite. Un léger rire secoue la torse de Milo. Si il savait tout ce qui traverse son esprit, ses pensées sombres et ses souvenirs tout droit sortis des ténèbres que forment ses souvenirs. « De toute façon, j'ai clairement rien à faire ici, » finit-il par lâcher avant de se relever, faisant tomber sa chaise en arrière sur son passage. Il pourrait prendre la peine de la relever, mais Milo n'a pas envie de rester plus longtemps dans la même salle que ces autres "malades". À la place, il se dirige vers la sortie de la salle et continue son chemin, mains dans les poches de son pantalon, jusqu'aux marches du hall d'entrée. Là, il prend place et pousse un long soupir. |
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Invité | Sujet: Re: some things are better left unsaid (candy) Sam 19 Aoû 2017 - 12:07 | |
| S’il y a bien un truc que Candy déteste c’est la thérapie. Elle n’a pas envie d’aller à ce stupide groupe où il faut parler de ses émotions, dire ce que l’on ressent, raconter sa vie. Oui elle a des problèmes, elle le sait mais elle ne veut pas en parler à des gens déprimants et à un type qui dit c’est bien avant d’applaudir. Comme ci c’était réellement génial d’avoir réussi à ne pas s’énerver pour un rien, à ne pas avoir fondu en larmes pour un rien en rentrant le soir. Seulement s’il y a une chose qu’elle a compris depuis qu’elle suit cette thérapie c’est qu’il faut donner de la matière au médecin sinon il attaque jusqu’à obtenir ce qu’il veut. Autant dire direct des choses qui lui feront plaisir, avoir l’air convaincant et ensuite on est tranquille. Lorsque son tour est passé, la blonde retourne dans sa tête, là où elle s’occupe en attendant que ça soit fini. Elle préfère encore les rendez-vous chez le psy à ça. Au moins lui n’essaie pas de l’encourager, il l’écoute, lui dit quand elle fait n’importe quoi, l’aide sans condescendance, sans fausse sympathie. La jeune femme ne revient à la réalité que lorsqu’elle entend que l’on s’attarde sur quelqu’un, c’est Milo. Cela ne fait pas longtemps qu’il est là. Elle ne parle pas beaucoup avec les autres mais connaît au moins leur nom et puis elle a déjà eu l’occasion de parler quelques fois à Milo, sans que cela ne soit des grandes conversations. Elle le voit se lever et s’en aller malgré tous les efforts du maître de séance pour qu’il reste. Y voyant là une occasion d’échapper au calvaire, elle se lève à son tour et dit simplement « Je vais lui parler. » Elle sort de la pièce et le retrouve près de l’entrée du théâtre. « Tu sais ici le meilleur moyen d’être tranquille c’est de leur faire plaisir. » lui lança-t-elle. |
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