Cindelle (+) You drive me crazy

Comme chaque mercredi qui est ton jour de repos, tu tenais passer cette journée avec ton filleul. Ce dernier était âgé de deux ans et c'était devenu un rituel, presque un jour sacré que tu ne voulais rater pour rien au monde. Le tenant par la main, tu marchais d'un pas lent à ses côtés lorsque une petite camionnette attire l'attention du petit garçon.Il sautillait de partout pour te faire comprendre qu'il voulait une glace. « Ze veut une glace. » En bonne marraine complètement gaga de son filleul, tu acceptes alors de lui payer une glace au chocolat. Le faisant asseoir sur un banc, tu le regardes manger en lui essuyant la bouche une fois de temps en temps à l'aide d'une lingette. Tu ne savais pas pourquoi, mais tu sentais qu'on t'observer. S’agissait t-il de ce même gars qui te suivait partout jusqu'à ton lieu de travail ? Tournant brièvement la tête vers l'homme, tu croises son regard au loin avant de soupirer.

Tu ne savais pas pourquoi cet inconnu agissait de telle manière avec toi. Pourtant, tu ne lui as rien fait, et lui demander ce qu'il voulait te brûler les lèvres. Mais tu ne sais pas pourquoi, il y a toujours ce petit truc qui t'empêcher d'aller lui pour demander d'arrêter d'agir ainsi. Ton attention devait être ailleurs puisque tu vois le petit garçon courir se cacher derrière ce parfait inconnu en s'accrochant comme un koala à ses jambes. Il ne manquait plus que ça. Courant rapidement vers le brun aux yeux marron, tu lui adresses un bref sourire tombant nez à nez avec lui. « Désolé si mon filleul vous a pris comme une cachette. » Tu remets une mèche de ta longue crinière de feu derrière ton oreille. Le garçonnet ne semblait pas vouloir partir des jambes de Kian. « Je suis sincèrement désolé vraiment, mais je peux vous poser une question qui me démange depuis un moment. Pourquoi, vous me suivez et fixer tout le temps ? » Tu poses tes yeux alors sur l'homme qui se trouvait en face de toi, guettant tout de même le petit bonhomme dont tu avais la responsabilité. C'était bien toi,
tu étais bien trop franche avec les gens et tu ne te posais pas 4000 de questions pour y aller avec des pincettes.

Peut-être que la question n'était pas la bienvenue en guise de bonjour, mais il fallait que tu saches pourquoi il te suivait et fixait pendant de longues heures. C'était devenu un besoin presque vital de savoir. La réponse tardait et tu ne savais pas pourquoi. Il semblait bizarre, comme troubler de ta présence. Néanmoins, lorsque tu t'excuses concernant ton filleul qui était toujours accroché aux jambes du brun aux yeux, tu arrives à capter un sourire en guise d'excuse. Foutu courant d'air qui mettait tes cheveux n'importe comment sur ton visage. Bien sûr que tu l'avais capté en train de te suivre et t'observant pendant de longs moments sans que tu ne saches pourquoi. Enfin, tu entends le son de sa voix, t'attendant à ce qu'il donne enfin des explications. C'est que tu croyais sur le coup jusqu'à ce que tu entendes un énième soupir. « Ce n'est pas grave, mais c'est juste que j'aimerais avoir une explication claire et nette. Peut-être que vous êtes un psychopathe. » Dis-tu en essayant d'être douce et ferme à la fois, pour lui montrer que tu ne lâcherais pas l'affaire. Afin de lui donner un peu de courage, tu l'observes dans les yeux. C'est alors qu'il lâche le pourquoi du comment telle une bombe. Ravalant difficilement ta salive, il pensait que tu étais sa femme. Il était marié ? Tu étais limite déçu parce que tu ne savais pas la raison, mais tu avais envie de le revoir alors que tu ne connais rien de cet homme hormis le fait que tu étais presque un mystère pour lui aussi bien pour toi. Il fallait l'avouer, Kian était un bel homme, rien que d'y penser, tu fermes doucement les yeux afin de chasser de mauvaises pensées. « Hum si nous étions mariés, on le serait. Mais malheureusement, je ne porte pas d’alliance venant de votre part. » Dis-tu en montrant ta main gauche en écartant chaque phalange où il n'y avait rien, pas de bagues. Tu voulais prendre ceci à la légère, avec humour pour éviter de le brusquer. Lorsqu'il te complimente, tu sens tes joues devenir toutes rouges. « Je vous remercie pour votre compliment, apparemment les demoiselles poils de carotte vous intéresse. » Offrant ton plus beau sourire, tu baisses légèrement la tête afin que tes cheveux roux viennent cacher tes joues, mais aussi pour regarder le petit garçon. Lui tendant la main « Allez vient mon poussin, on ne va plus déranger le Monsieur. » Ton regard se pose alors sur la poussette qui se trouvait à côté de Kian. Le petit garçon vient alors se détacher de l'homme de vingt-cinq ans pour venir vers toi et tendre le bras pour voir le bambin du vendeur. Prenant ton filleul dans tes bras, celui-ci regarder la petite fille. Le petit bout faisait des grimaces ce qui faisaient rire à cœur joie la fillette.