Soleil jonquille et mimosa / Jimgrid & Fleurwell

Fleur fit non de la tête, elle ne se souvient pas que Jim lui ait dit qu'Ingrid était allemande. Tous quatre réunis, ils se rendaient compte qu'ils venaient tous de pays différents. L'Australie, la Suède, l'Allemagne et la France. "Un beau le mélange de communautés." commenta-t-elle à son tour. Tout au long de la discussion, Fleur restait discrète et observatrice. Jim et Ingrid formaient un très beau couple. Ils partageait un bon moment à ce diner de couple. Les verres commençaient à se vider et les ventres à grogner également. "On va peut-être commencer à servir, chéri?" approuva-t-elle en tapotant le genoux de Maxwell. Elle aussi, commençait à avoir faim.

L'idée que en 4 personnes, vous veniez tous d'endroits différents, vous aviez tous des origines différentes aussi. Et l'idée d'élargir ce petit groupe, de trouver de nouvelles personnes à y intégrer, ça pouvait être tout aussi sympathique . « Je ne sais pas si beaucoup d'irlandais sont présents en ville ! » C'était une pensée qui te laissait encore perplexe. Tu avais rencontré pas mal de monde depuis que tu étais revenu en ville, tu avais retrouvé d'anciennes connaissances, tu en avais fait de nouvelles et en discutant, tu trouvais qu'il y avait plus d'étrangers que de locaux mais c'était tout aussi enrichissant. Pour autant, tu n'avais pas encore rencontré le moins irlandais. « Non, installez-vous, j'apporte les plats, c'est encore chaud. » ajoutais-tu à l'attention de tout le monde. Qu'il se pose sur leurs chaises, tu avais une poêle et une marmite à apporter, ça n'allait pas prendre longtemps. D'ailleurs en un rien de temps, tu les avais rejoins. « Oh pas grand chose, un plat de chez moi mais c'est juste du saumon avec des pommes de terre. » Un grand classique peut-être, ce qui faisait le tout de ce plat, c'était la sauce. Quoiqu'il en soit, tu t'installais à ton tour sur ta chaise, juste à côté de Fleur. Tu lui fis un beau sourire avant d'enlever les couvercles pour commencer le service. « Quand tu as un shooting tu ne dois pas manger ? » demandais-tu un peu surpris. Tu n'avais pas vraiment idée de ce qui pouvait toujours se passer dans le monde de la mode aujourd'hui mais il y avait eu pas mal d'histoires sur des anorexies, des boulimies dangereuses parce que le besoin était de rester mince et de l'être toujours plus encore. Alors forcément, avoir ce genre d'idée en tête, ça te fait t'inquiéter pour la santé de ton ami.

Se retrouver au beau milieu de différentes cultures est toujours intéressant. Contrairement à ce que prétendait Ingrid, Fleur savait que Paris regorgeait aussi d'étrangers. Des personnes qui tentaient de refaire leur vie, dans la ville lumière. Et quel plaisir d'entendre des accents écorchés  à chaque coin de rue. Il n'y a pas que les touristes qui y posaient leur valise. Pour Bowen, cela doit être la même chose. Le père Delacroix a voulu commencer une nouvelle vie ici. Pour rien au monde Fleur le regrettait. Elle adorait Bowen. Sans quoi, elle n'aurait jamais rencontré Maxwell... ni Jim ou Ingrid. Même si elle se faisait discrète, comme elle l'a toujours été, elle appréciait leur compagnie.

Ils se mirent tous à table alors que Maxwell alla chercher le plat. L'odeur dégageait un parfum alléchant. Il avait préparé du saumon avec des pommes de terre agrémenté d'une sauce. Il avait beau dire que ce n'était pas grand chose, il avait cuisiner avec le coeur. Ingrid avait raison, parfois ce qui est le plus simple est le plus délicieux. "Je suis bien d'accord avec toi." approuva Fleur. En tant que mannequin Jim se devait d'entretenir son outil de travail - son corps. Oh il pouvait bien faire un petit excès ou deux occasionnellement. "Bon appétit tout le monde."

Tous ensemble, vous vous étiez glissé autour de la table pour partager le repas que tu avais cuisiné. Ingrid disait que si c'était fait avec le coeur, alors il n'y avait rien de plus important et Fleur approuvait. Quant à Jim, il était content de dire qu'il allait pouvoir manger ce soir et faire honneur à ton plat. Forcément, ça avait éveillé des questions en toi à propos de son métier et il te rassurait dans ses paroles. « Oh oui je comprends, tu crois qu'ils retouchent beaucoup tes photos où justement, ils n'en ont pas besoin si tu fais attention ? » C'était un peu maladroit comme question, pas que tu le trouvais moche ou gros, mais c'était un élément bien connus du monde des mannequins. Les photos retouchées pour donner encore plus envie aux gens, pour rendre jalouse les femmes qui ne rentraient pas dans un jean de taille 6, qui avaient une petite poitrine, des poignets d'amour ou encore un teint trop pâle. De ton côté, tu ne te sentais pas complexé par les hommes dans les magazines. Surtout peut-être parce que tu ne perdais pas du temps à les lire. Tu n'étais pas vraiment attiré par la presse sauf si ça avait un rapport avec les énigmes et les mystères, là tu étais captivé. Mais souvent, ça se résumait à du texte et pas à des images. Ou alors c'était du genre BD et là, ça n'avait plus rien à voir. « Merci mais pensez à goûter avant de me féliciter et petit détail, je sale très peu alors n'hésitez pas à assaisonner si ce n'est pas assez à votre goût ! » Tu étais très léger lorsqu'il s'agissait de mettre des épices, du sel, du poivre ou même de la moutarde. Tu en mettais suffisamment pour que ça se sente mais pas au point que ça pique ou que ça prenne trop de place en bouche.