Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: september storm; pv.Cole Dim 17 Sep 2017 - 19:23
september storm
Plus de nouvelles de lui depuis ces fameuses retrouvailles, où il m'a invitée à manger chez lui. Plusieurs mois sans se voir. On aurait pu faire mieux, comme retrouvailles, mais c'est Cole et moi. On se contentait de peu à New-York, pourquoi cela changerait-il, ici, à Bowen ? Je lui ai envoyé pas mal de messages. J'en ai un peu honte, on est à la limite du harcèlement à vrai dire. Je n'y peux rien, il ne m'a jamais répondu. Il m'avait donné sa carte de visite (!) quand il m'a ramenée chez moi. Sa carte visite, quoi. Il n'a même pas pris la peine de me donner son numéro à l'oral... Je sais, je l'ai sûrement vexé en refusant d'aller plus loin que des baisers... encore. Il devrait être habitué, à New-York c'était ça tout le temps. Étonnant qu'il ne m'ait pas quittée, d'ailleurs. A sa place, je n'aurais pas tenu longtemps. Cole, c'est un coureur de jupons. Alors qu'il reste avec moi pendant qu'on ne fait rien... Il m'a trompée, si ça se trouve. Et ça, ça ne m'étonnerait même pas. Mais je n'ai pas senti de mensonges dans sa voix... Même quand il m'a retrouvée à Bowen.
Ce soir, il y a un gala, pour je ne sais quelle bonne cause. On m'a dit d'aller m'y faire voir, que je montre à la presse et au public que je n'ai pas totalement disparu de la circulation, que je suis seulement en pause à cause de problèmes familiaux, que je souhaite me reposer. Ce n'est pas faux, mais c'est à contre-coeur que j'y vais, puisque je n'ai pas trouvé de cavalier. Aucune de mes connaissances masculines n'a voulu m'accompagner, et Cole... il ne m'a même pas répondu. Je l'ai appelé, envoyé trois messages pour savoir s'il désirait s'y faire voir avec moi, qu'on montre au gratin qu'on est toujours ensemble, mais je n'en sais rien moi-même. On ne s'est rien dit. Il m'a dit qu'il m'aimait, je lui ai dit que je l'aimais. Et après ?
J'entre dans la salle sur les coups de vingt heures. Il paraît qu'il va y avoir un défilé de créations artisanales. Ca me fait une belle jambe, je ne peux même plus défiler pour le moment et ça a tendance à me mettre les nerfs. J'ai quand même fait l'effort d'enfiler une robe noire immensément longue. Même si je ne suis pas très grande, je peux tricher avec des talons aiguille, et c'est une bonne chose. Après un rapide tour d'horizon, je ne reconnais personne. Le défilé ne va pas tarder à commencer, lance-t-on au micro. Je fais un petit don dans la boîte prévue à cet effet, m'empare d'une coupe de champagne et vais m'asseoir à ma place réservée. Il n'y a plus qu'à attendre... Quelle plaie. Je m'ennuie, seule.