| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Jeu 12 Oct 2017 - 21:22 | |
| Aujourd'hui est sans doute le jour que déteste le plus Lisandro, c'est le jour où il a sa séance de rééducation. Ce n'est pas tant qu'il n'aime pas l'homme qui s'occupe de lui, mais la vérité c'est qu'il n'a pas besoin de lui pour faire des exercices et faire travailler ses muscles. Lisandro a dans l'idée qu'il remarchera un jour malgré le diagnostic négatif des médecins, il sait qu'il peut y arriver.
Lisandro se prépare donc en attendant la venue de Woody, en même temps, il ne peut pas faire grand chose en dehors de glisser de son lit jusqu'à son fauteuil, il ne peut ni se doucher ni même s'habiller, c'est pour toutes ces raisons que l'italien se sentait mal dans sa peau, lui qui a toujours plus ou moins pris soin de lui, apparaître de manière si négligée face à quelqu'un qu'il ne connait quasiment pas, ça le met encore plus mal à l'aise, et le fait qu'il soit en fauteuil n'arrange rien.
Cependant le brésilien essayait de faire quelques efforts ces derniers temps, c'est sans doute pour cette raison que son psychologue l'a inscrit de force à des réunions afin qu'il puisse maîtriser son comportement, mais ce n'est pas pour autant qu'il accepte l'aide qu'on lui propose. Les trois quart du temps, les personnes se sentent obligées de l'aider par pitié, parce que voir une personne dans un fauteuil roulant n'est jamais plaisant, mais il refuse que les gens le regarde avec pitié, il n'en veut pas.
Afin de préparer sa maison pour le physiothérapeute, il alla jusqu'à la porte d'entrée, toujours avec autant de difficultés puisque sa maison n'était pas encore adaptée pour son handicap. Après de longues minutes de bataille avec ses meubles, il réussit à parvenir jusqu'à la porte qu'il déverrouilla afin qu'il puisse entrer dès lors qu'il sera derrière la porte. |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Ven 13 Oct 2017 - 0:16 | |
| Après être passé par la clinique pour récupérer tout le matériel dont il aurait besoin pour sa séance à domicile, Woody retourna à sa voiture avec tout le stock dans sa boîte qu’il trimballait depuis quelques mois de cette adresse bien précise jusqu’à sa clinique, les mêmes allers-retours à chaque fois. Après tout, le service à domicile n’était offert que pour les patients dont les déplacements s’avéreraient réellement trop difficiles. C’était donc plutôt rare. Lisandro était actuellement le seul à bénéficier de ce service, et puisque Woody était le physiothérapeute attitré à son dossier, il était le seul à travailler à l’extérieur. À vrai dire, si au départ il avait trouvé le cas plutôt intéressant, il commençait parfois à regretter de l’avoir pris à sa charge. Parce qu’il avait découvert l’humain derrière, la personne vivant avec cet handicap jour après jour, et qui avait bien du mal à l’accepter. Lisandro n’était plus qu’un cas, aussi intéressant soit-il, non. Lisandro était devenu une personne envers qui Woody avait une certaine compassion, non pas de la pitié, mais une compréhension qui allait au-delà de l’empathie. Parce que Woody savait que dans quelques années, il serait plus ou moins dans une situation semblable à la sienne. Il savait tout le monde qu’il devait ressentir, parce que lui s’y préparait lentement, sentant son corps l’abandonner à petit feu. Le fait que Lisandro soit aussi borné que lui, prêt à le repousser à chaque occasion, ne rendait la tâche que plus difficile pour Woody. Ce dernier se reconnaissait dans son patient, il avait l’impression d’avoir le reflet de ce qu’il serait plus tard devant lui. Et ça l’effrayait. Malgré tout, il s’accrochait, pour Lisandro, pour ce relatif lien de confiance qu’ils avaient établi même si ni l’un ni l’autre n’allait l’admettre. Il revenait donc, deux fois par semaine, pour l’aider dans sa rééducation, même s’il jugeait sans doute ne pas en avoir besoin. Woody savait qu’il avait tort de croire que leurs efforts étaient vains, Woody savait que ses exercices allaient l’aider à s’en sortir, un peu mieux du moins. Il se gara donc devant la demeure de son patient, et sortit sa boîte avant d’arriver devant la porte. C’était devenu une habitude, maintenant. À l’heure du rendez-vous, Woody était là, sonnait deux fois rapidement pour annoncer sa présence, et rentrait par lui-même. C’était plus simple. « Yo Salvao. J’suis arrivé. Cache ta maîtresse ! » Lança-t-il, un sourire au visage. Il s’annonçait, quand même, il n’était pas chez lui. Il déposa la boîte au sol et repéra rapidement l’homme dans son fauteuil, dans la pièce adjacente. « Comment tu vas ? » Autant par politesse que par intérêt. C’est aussi dans son humeur que Woody pouvait déceler des progrès physiques.
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| | | Invité | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Ven 13 Oct 2017 - 13:42 | |
| Beaucoup de personnes oubliaient dans quel état se trouvait Lisandro et lui demandait de venir à l'hôpital régulièrement. Avaient-ils conscience que se déplacer lui était impossible sans l'aide de quelqu'un ? C'est tout ce mélange qui rendait l'italien si agressif.
Il avait trente ans et il était obligé de dépendre de quelqu'un comme un jeune qui débute dans la vie et qui est assisté par ses parents. Ses parents lui, il ne les a jamais connu, ou du moins quelques mois mais il n'en a aucun souvenir. Toute cette douleur enfouie en lui ne l'aide pas non plus à maîtriser sa colère. Lisandro n'a jamais parlé de tout cela à quelqu'un, il le garde au plus profond de lui, et ce sont ces cicatrices jamais dévoilées qui tuent à petit feu.
Dans le domaine du sport, le jeune homme avait toujours été quelqu'un de combatif qui ne lâchait jamais son objectif de vue. Qu'était-il devenu ? Un pauvre handicapé incapable de se laver tout seul. Il avait besoin de personne pour lui torcher le cul et lui faire ses repas. C'est déplorable comme histoire, mais et pourtant c'est la sienne.
Avant son accident, le métisse n'avait jamais eu de complexe particulier concernant son corps, et pourtant aujourd'hui, il se dégoûtait lui-même, voilà notamment ce qui l'a mené à tenter de mettre fin à ses jours, mais désormais il est suivi, bien que ce ne soit pas très efficace puisqu'il ne parle pas.
Perdu dans ses pensées, seul chez lui pendant que son aide à domicile est partie faire les courses, il entend soudain la porte s'ouvrir et une voix masculine retentir. Woody. Génial. Il aimait bien ce garçon, mais leurs séances l'insupportaient au plus haut point, il ne les jugeait pas nécessaires et il n'y mettait pas du sien pour que tout se passe correctement.
Woody avait toujours un petit mot pour essayer de faire souffrir le brésilien, mais en vain, il n'avait pas vraiment l'humeur humoristique. Il le laissa s'approcher jusqu'au moment où il lui posa cette question qui l'exaspérait. Il s'était retrouvé en fauteuil du jour au lendemain alors qu'il avait encore une longue carrière devant lui, comment pouvait-il aller bien ?
" - Impeccable, tu vois j'ai caché ma maitresse. Ah non pardon c'est vrai, je peux plus baiser."
Hormis le fait que comme tout homme il avait des besoins, le pire était sans doute le regard des femmes sur lui, cette pitié dans leurs yeux, Lisandro n'en pouvait plus. Et puis, on ne va pas se mentir, quelle femme accepterai d'avoir un rendez-vous avec un gars en fauteuil ? Aucune. Il était destiné à rester seul et ça me frustrait au plus haut point.
Le ton était donné, Lisandro était dans un mauvais jour, comme bien souvent et Woody allait devoir subir son caractère durant toute la séance. Un jour peut-être qu'il arrivera à redevenir cet homme joyeux et épanoui qu'il était avant son accident, mais pour le moment c'est loin d'être gagné, tant qu'il n'a pas accepté son handicap et son nouveau mode de vie, il n'avancera jamais. |
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STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Sam 14 Oct 2017 - 3:49 | |
| Bien sûr que c’était une question merdique, évidemment que ça ne réveillerait que la rage en Lisandro. Il ne pouvait que comprendre, Woody, au fond. Lui-même serrait les poings et les dents quand on lui demandait comment il s’en sortait lorsqu’il avait des poussées, qui s’attaquaient depuis quelques mois soit à ses jambes, soit à sa vue. Alors lui aussi se permettait des réponses cinglantes, des remarques sèches et froides, à propos du fait que dans sa condition ce serait bien difficile d’être d’humeur à faire la fiesta. Sauf que dans le cadre de son travail, Woody ne pouvait tout simplement pas se permettre de laisser son propre ressenti, ses propres expériences, affecter son rendement, son service. Le jeune homme devait démontrer un intérêt pour les changements d’humour de Lisandro, parce que même s’il était physiothérapeute et qu’il n'avait rien à voir avec la psychologie, il ne pouvait pas pour autant écarter la santé émotive de son patient. Ça n’aurait pas été professionnel de tasser du revers la main la détresse visible de Lisandro juste parce qu’il comprenait sa douleur, juste parce qu’il savait à quel point c’était chiant de se faire poser ces mêmes questions aberrantes. Mais plutôt que de baisser les bras face à Lisandro comme le faisaient sans doute toutes les autres personnes ayant à faire avec lui, Woody rentrait vicieusement dans son jeu. Peut-être pour tester ses limites. Peut-être pour faire exploser l’abcès. Et enfin voir celui qui se cachait derrière ce mur de glace, cette froideur incassable. « Pour le moment ! » Rectifia Woody en pointant un doigt vers son patient avec un sourire en coin. Il se tira une chaise et, tout en revenant aux côtés de Lisandro en transportant la chaise avec lui, il ajouta : « C’est mal me connaître que de croire que je laisserais un bro’ dans une telle impasse. On va travailler là-dessus aussi, t’sais. Chaque chose en son temps. » Il s’assit face à Lisandro, releva les yeux vers lui, et arqua un sourcil. « Et t’en fais pas, ça implique pas que je te touche le paquet ou quoi que ce soit. Je n’en ai pas plus envie que toi. » Il esquissa un sourire avant de rire tout légèrement, se penchant vers sa valise de travail pour en ressortir le seul dossier qui s’y trouvait, celui de Lisandro. Normalement, il ne traînait pas ça avec lui, c’était confidentiel, mais puisqu’il devait l’avoir avec lui lors des séances pour prendre des notes et analyser l’évolution, il n’avait pas trop le choix de le sortir de la clinique quand il venait ici. « Bon, voyons voir ce qu’on avait fait la dernière fois … T’as fait les exercices que j’t’avais donnés à faire ? » Demanda Woody sans lever les yeux des différentes feuilles de notes d’évolution et d’exercices qu’il consultait. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Sam 14 Oct 2017 - 12:44 | |
| Bien souvent, Lisandro était confronté aux médecins ou à du personnel médical. En soit il n'était pas contre, il fallait voir l'évolution de son état, mais ce qui le mettait en rogne c'était tout simplement le fait qu'on lui pose toujours les mêmes questions. "Comment vous vous sentez ?". Est-ce que c'était si dur à comprendre qu'il ne se sentait plus lui-même, qu'il se sentait réduit au rang de chose pour laquelle les personnes n'avaient que de la pitié, qu'il était constamment dépendant de cette personne qui devait s'occuper de lui, comme on le ferai avec un vieillard en maison de retraite. Lisandro n'en pouvait plus, alors oui, il lui arrivait de ne pas aller à ses rendez-vous, ou alors de piquer une crise en plein milieu de l'hôpital. Pire encore, quand certains médecins le reconnaissaient et venaient lui demander un autographe ou lui parlaient de sa carrière de footballeur, s'il pouvait il se lèverai et leur mettrait probablement un bon coup au visage pour qu'ils se souviennent de ne plus jamais aborder ce sujet avec lui.
Ça pourrait lui faire plaisir de voir qu'il y a des personnes qui le suivent, même ici, mais sachant qu'il ne pourra jamais plus toucher à un ballon, c'est déjà assez dur, alors accepter de jouer le jeu et de faire comme si rien n'avait jamais et qu'il était toujours aussi connu que lorsqu'il était sur le terrain, c'est faux. Lisandro n'est plus le même homme, celui épanoui et avec une joie de vivre pétillante a disparu, peut-être à tout jamais d'ailleurs.
" - Pour l'instant ? Tu crois vraiment qu'une gonzesse va s'intéresser à un handicapé, alors qu'elle peut avoir un mec valide ?"
C'était cette comparaison sans cesse qui rendait l'italien malade. Avant, il avait toujours eu du succès auprès des demoiselles, bien qu'il n'ai jamais utilisé sa célébrité pour obtenir quoique ce d'elles, il avait sa petite amie et ça lui suffisait. Il n'avait jamais été du genre à aimer être sous les projecteurs, au contraire, il les fuyait autant qu'il pouvait. Et aujourd'hui, il était réduit à ce fauteuil. Il n'était plus un homme, ça n'avait rien d'humain de se faire torcher les fesses par une personne inconnue, ni même de se faire doucher, entièrement nu face à cette même personne. Lisandro avait perdu toute son intimité depuis son accident, lui qui était de nature si pudique.
Ne pouvant rien faire d'autre que suivre des yeux les mouvements du jeune homme, il ne releva même pas son trait d'humour concernant le fait qu'il allait l'aider à retrouver la possibilité de satisfaire une femme, il ne sentait plus ses membres inférieurs, comment pouvait-il faire quoique ce soit dans ces conditions ? Et puis bon, bien que Woody soit mignon, jamais Lisandro n'accepterai qu'il fasse quoique ce soit avec son appareil reproducteur. Il n'a jamais avoué sa bisexualité, ce n'est pas demain la veille qu'il le fera.
" - Ouais mais j'y arrive pas."
Faut dire aussi qu'il n'y mettait pas vraiment de la bonne volonté. Lisandro était partisan du moindre effort dès qu'il s'agissait des autres, en revanche, plus d'une fois il a essayé de se lever de son fauteuil, jusqu'au jour où c'est son aide qui a dû le ramasser parce qu'il était par terre depuis plusieurs heures. Tout ces exercices semblaient inutiles, il n'y avait aucune amélioration alors à quoi bon continuer ? |
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STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Lun 16 Oct 2017 - 4:53 | |
| S’il avait fait cette blague, c’était parce que Woody aimait la provocation d’abord, mais aussi parce qu’il savait que c’était une manière d’entrer dans le vif du sujet sans avoir à l’aborder de la manière douce. Lisandro se braquait si rapidement face au physiothérapeute, que ce dernier savait qu’il l’aurait rembarré dès la seconde où il aurait abordé le thème de la sexualité chez les paraplégiques. Alors, en l’amenant par lui-même à aborder le fait qu’il ne pouvait pas avoir de relations sexuelles, Woody pouvait simplement entrer dans ce jeu de réponses du tac-au-tac, comme ils le faisaient si souvent ensemble. Tous les deux avaient une tête forte, une tête dure, ils avaient du caractère chacun à leur manière et c’est ce qui faisait en sorte, au fond, qu’ils pouvaient s’apprécier au bout du compte. Du moins, c’était comme ça que Woody le percevait. Ils se confrontaient, allaient jusqu’au bout du problème, et se calmaient par la suite. Il n’y avait pas de mensonges, pas de non-dits, et surtout pas de pitié. Aucune. Woody pouvait se montrer direct, franc, parfois cruel, mais il savait aussi remettre Lisandro à sa place quand il s’emportait sur des questions qui auraient un jour des réponses, sur des problèmes qui n’étaient pas à court de solutions. Et le contraire était également vrai ; Lisandro savait mettre un stop à Woody quand il entrait trop dans son rôle de professionnel qui veut faire des miracles. Il lui rappelait que tout n’était pas réalisable, que Lisandro avait ses limites, ses souffrances, et qu’être positif en permanence n’était pas une possibilité. Ça ramenait Woody les deux pieds sur terre et, surtout, ça lui rappelait que lui aussi ferait un jour face à cette fatalité. Sans doute voulait-il redonner espoir à son patient pour ne pas perdre le tien. « Honnêtement, je t’assure que oui. Et j’te dis pas ça pour t’encourager ou d’quoi. Je le pense sincèrement. » Et ce qu’il ne dit pas, c’était qu’il parlait en toute connaissance de cause. Il y avait eu Sara, et puis Freja qui, même après avoir appris pour sa sclérose en plaques, lui avaient assuré qu’elles ne partiraient pas, qu’elles l’aimeraient, qu’elles resteraient auprès de lui à travers l’évolution de sa maladie. C’était Woody, bien trop fier et borné, qui les avait repoussées. Il n’avait aucunement l’intention de devenir un fardeau pour qui que ce soit. Mais reste qu’elles auraient été prêtes à l’accompagner là-dedans, alors qu’elles avaient le choix de tourner les talons et de partir à courir de l’autre côté. « Et tu sais, t’as pas à faire une croix sur ta vie sexuelle parce que t’es en fauteuil. Même que j’te dirais que les gonzesses, comme tu dis, seraient pas mal choyées. Parce que c’est certain que pour commencer, pour te réadapter aux nouvelles formes que prendra ta sexualité, tu seras beaucoup axé sur leur plaisir à elles. Elles vont prendre leur pied, t’as même pas idée. » Woody esquissa un sourire en le regardant. Et lui pourrait voir défiler des corps nus à la journée longue, s’il le voulait. Certes, ses sensations à lui ne seraient plus les mêmes, il allait devoir recourir à certaines mécaniques différentes et même à des injections intra caverneuses ou des médicaments pour s’aider, mais ce n’était plus impossible de nos jours que d’entrevoir un retour à une vie sexuelle active, même en étant paraplégique. Une fois ce sujet mis de côté – pour le moment -, Woody ressortit ses dossiers et regarda où ils en étaient. Il questionna son patient sur ses exercices. « Pourtant t’y arrives bien quand j’suis devant toi. T’essaies à ce point-là de m’impressionner ? » Demanda-t-il en haussant rapidement les sourcils avant de rire. Il était assez à l’aise dans sa masculinité pour faire des remarques pareilles. « On va intégrer des exercices de musculation du haut de ton corps, comme ça, on va tranquillement t’amener à compenser avec tes bras pour ce que tes jambes ne font pas. Tu seras de plus en plus autonome, comme ça. » Et ça, ça n’avait pas de prix.
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| | | Invité | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Lun 16 Oct 2017 - 12:49 | |
| Avec Woody les choses pouvaient parfois se passer comme sur des roulettes, comme elles pouvaient dégénérer en peu de temps. Il suffisait d'un sujet, d'un terme qui froissait l'italien et la discussion pouvait devenir assez virulente, parfois même violente dans leurs propos.
Mais le jeune homme savait à quoi s'en tenir, il avait dû percevoir au travers de cette armure que Lisandro n'était pas si méchant qu'il en donnait l'air, il avait simplement été brisé par les coups que le destin lui avaient réservés et aujourd'hui, se retrouver cloué dans un fauteuil, dépendant de quelqu'un en permanence, devenait très difficile à vivre, puis lui qui avait soif de vie avant cet accident.
Malgré tout cela, le jeune Salvao ne pouvait pas nier qu'il appréciait Woody, même s'il le faisait souffrir au travers des exercices, au plus profond de lui-même, il savait qu'il devait passer par là s'il voulait remarcher un jour. Chose que les médecins n'ont jamais envisagé au vu de son état. La franchise et les mots parfois un peu dur de Woody remettaient en place Lisandro quand il allait trop loin, ils savaient s'imposer des limites que ce soit dans un sens ou dans l'autre, et c'est pour cette raison que les deux hommes s'entendent bien ensemble. Ils sont complémentaires et opposés à la fois.
Le basané ne croyait pas un seul mot de ce que lui disait le physiothérapeute. Est-ce que les filles allaient se tourner vers lui en le voyant en fauteuil ? Oui certainement, mais pas pour lui, uniquement parce qu'il intrigue les personnes avec son fauteuil roulant, et il connaît que trop bien ces regards remplis de pitié pour ce pauvre gars en fauteuil. Il refuse d'accepter leur pitié.
" - Je te rappelle que la dernière en date m'a courageusement largué quand elle a appris que j'étais devenu paraplégique et que je devrai me déplacer en fauteuil, alors excuse-moi de ne pas croire à tes belles paroles."
Et pourtant, au fond il voulait y croire. Lisandro n'avait jamais été du genre à avoir des conquêtes à bras le corps, mais il aimait les femmes comme tous les hommes, mais avec son handicap, il avait tout simplement fait une croix sur son corps, sur sa vie sexuelle et ses éventuelles partenaires qu'il pourrait profiter.
Avant son accident, Lisandro avait toujours été un homme assez pudique, il ne se changeait jamais devant ses coéquipiers ou bien ne prenait pas sa douche dans les vestiaires, alors le simple fait de pouvoir s'imaginer nu, qui plus est en fauteuil devant une femme, c'était une sensation trop forte pour qu'il s'imagine un jour la vivre. Tant qu'il n'accepterai pas son handicap, il sera incapable d'avancer, que ce soit dans sa vie professionnelle ou bien, dans sa vie sexuelle comme il en était question actuellement. Et puis, Lisandro avait toujours eu soin de combler la femme qui partageait ses draps, en l'occurrence sa dernière petite amie, mais dans sa situation actuelle, il en serait bien incapable.
" - T'impressionner ? J'ai pas besoin de ça pour t'impressionner, il suffit juste que tu me vois en fauteuil pour ça."
On en revenait toujours au même sujet. Son fauteuil. La réalité c'est que devant Woody il faisait ses exercices, mais lorsqu'il était seul, la seule idée qui lui venait en tête c'était de se lever à tout prix. Alors il se levait, tombait et recommencait inlassablement même s'il se faisait mal à chacune de ses tentatives. Le jeune sportif n'est pas patient, il voudrait que ses exercices payent immédiatement.
Cependant, les dernières paroles du spécialiste venaient de motiver le jeune homme. Il avait prononcé le mot qu'il fallait : autonome. Lisandro rêvait de devenir autonome, même s'il aura encore certainement des difficultés dans les tâches quotidiennes, mais ça lui évitera d'avoir une personne avec lui au quotidien.
" - Je t'écoute !"
Woody avait captivé l'intérêt du sportif, autant y aller pendant qu'il était partant pour ses exercices. |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Mar 24 Oct 2017 - 23:43 | |
| Woody leva les yeux au ciel. Lui aussi aurait pu passer des heures à parler de ses anciennes relations, des échecs monumentaux auxquels il avait fait face pour telle ou telle raison. Sauf que lui avait fait le choix de continuer d’aller de l’avant, même si son cœur souffrait encore du départ de Sara, même si son orgueil avait pris un coup que Freja se tourne vers un autre que lui, même s’il souffrait encore que Théia soit partie de la ville sans trop prévenir malgré ce qu’ils avaient vécu ensemble. Il avait perdu, puis encore perdu, Woody. Il avait payé cher, surtout dans les derniers mois, et pourtant il n’était pas là à pleurer sur son sort. Certes, si le contexte avait été différent, peut-être que c’aurait été le cas. Quand il se retrouvait seul ou quand il prenait un verre dans un bar, il se laissait aller à la solitude et à la douleur. Là, il était au boulot, il était dans son rôle de professionnel, il ne pouvait pas se permettre de montrer ses plaies béantes. Il s’autorisait toutefois à montrer à Lisandro qu’il y avait moyen de laisser derrière ce qui ne valait pas la peine d’être ramené au présent. « La dernière en date, elle remonte à loin, Lisandro. Est-ce que t’as seulement essayé depuis ? Et j’dis vraiment, essayé. Pas en envoyant chier la première qui te regarde, pas en accusant n’importe quel sourire d’être de la pitié. C’est clair que si t’as ta tronche d’enterrement à chaque fois qu’on t’aborde, personne ne voudra t’approcher. » Avait-il dit sèchement. Il avait une tête dure, Lisandro, et si pour la percer il fallait y aller avec un peu plus de force, alors Woody le ferait. Il n’avait pas peur de le froisser et au pire, s’il le faisait, il n’aurait qu’à changer de physiothérapeute. Sa clinique roulait assez bien pour se passer d’un client. Lisandro, par contre, allait perdre. Parce que Woody était borné, lui aussi, au point d’être le seul à pouvoir réellement le faire avancer, autant physiquement que psychologiquement. Après quelques minutes à s’obstiner, encore et encore, ils délaissèrent finalement le sujet pour se concentrer sur la séance d’aujourd’hui. Après tout, ils avaient du pain sur la planche et l’heure serait vite passée. Entendant son patient lui dire qu’il n’arrivait pas à faire les exercices par lui-même, Woody releva le fait que pourtant, quand ils étaient les deux, tout se passait bien. Il fit une blague quant au fait que c’était sans doute parce que Lisandro tenait à l’impression. Encore une fois, il ramena son fauteuil sur le tapis. Woody soupira. « Si tu penses que ton fauteuil m’impressionne, clairement tu surestimes son pouvoir, à ce tas de ferraille. Tu lui en accordes trop, en fait, du contrôle sur toi. » Ça en devenait chiant, et c’était sans doute la seule raison pour laquelle Lisandro n’arrivait pas à voir autre chose. Il portait lui-même des œillères. Et ça lui donnait l’impression que tout le monde ne voyait que ça aussi, puisque c’était la seule image qu’il s’autorisait maintenant à projeter. Mais il était bien plus que ça, Lisandro. Ne baissant toutefois pas les bras, Woody en revint à la séance actuelle, et parla des exercices qui lui redonnaient une certaine autonomie. Ah, le voilà enfin, le regard brillant et motivé de son patient ! « T’es déjà assez costaud, quelques exercices de renforcement des bras, des abdominaux, et je pense que dans quelques semaines tu pourras te laver par toi-même, par exemple. J’sais que tu dois aimer que ton aidante te laves sensuellement, tout ça, mais … faudra tirer un trait sur elle. » Il haussa les épaules avant d’esquisser un sourire. Il arriverait bien à lui soutirer un sourire un jour, non ? Bref, Woody se leva et alla chercher tous les accessoires nécessaires pour ce qu’ils allaient travailler par la suite.
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| | | Invité | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Dim 29 Oct 2017 - 0:11 | |
| La dernière relation de Lisandro remontait à pas si longtemps que ça, enfin pour lui en tout cas. Ça ne faisait qu'un an que sa copine avait rompu avec lui, c'était encore tout frais, tout comme son handicap. Il avait dû gérer tout en même temps, si bien qu'il avait totalement perdu pied et c'était retrouvé à faire n'importe quoi, au risque de perdre les personnes qui tenaient à lui et qui le soutenaient malgré la situation. Mais au fond de lui, l'italien n'en avait pas pleinement conscience, il y a parfois des choses que le cerveau ne veut pas assimiler, et ça en faisait probablement parti.
" - Loin ? Pas si loin que ça. Ça ne fait qu'un an."
Et en même temps, un an c'est long et c'est court à la fois. La vérité c'est qu'il n'avait pas réussi à se remettre de sa rupture, au travers les apparences, Lisandro pouvait être très sensible et fleur bleue parfois. Il avait un coeur, même si certains en doutent, et son coeur en avait pris un sacré coup quand il avait appris qu'elle venait de le quitter après quatre ans de relation. C'était la première fois, sa première vraie relation, pas une amourette d'adolescent, c'était bien plus sérieux que ça. Mais il était retombé bien bas en apprenant qu'elle était partie.
" - Qu'est-ce que tu veux que j'essaye ?"
Lisandro manquait déjà de confiance en lui avant tout ça, mais son accident et le fait qu'il se retrouve en fauteuil n'avait rien arrangé. En temps normal, il n'était déjà pas certain de son pouvoir de séduction, mais désormais il en était sûr, il n'en avait aucun, et les femmes ne lui trouvait rien d'assez charmant pour venir entamer une discussion. À moins que ce soit lui qui soit dans cette optique et du coup, qu'il pense que les gens le voit comme lui se voit ? Dans ces cas-là, ça voudrait dire que ... il est potentiellement passé à côté de personne qui auraient pu s'intéresser à lui, mais il n'en avait fait qu'à sa tête et s'était entêté dans son malheur.
Soudain, ce sont ces paroles qui lui faisait réaliser ce qui se passait vraiment. Peut-être que tout ce temps il avait été aveuglé par sa propre douleur pour voir le restant ? Finalement, les deux hommes reprirent les exercices pour la séance d'aujourd'hui, Lisandro lui expliqua qu'il n'arrivait pas à les faire seul, ou bien qu'il n'y mettait pas forcément du sien non plus pour y arriver. Tout cela lui semblait long et inutile. Depuis de le début de leurs séances, il n'avait vu aucun progrès, il avait tout simplement l'impression de stagner, et lui ce qu'il voulait, c'était remarcher, alors bien évidemment, la patience n'était pas son point fort.
Woody avait raison, le fauteuil de l'italien avait une trop importance sur lui, il en avait conscience au fond de lui, mais il n'avait jamais réussi à se battre contre le pouvoir de ce fauteuil. Il s'était simplement contenté de subir les choses telles qu'elles arrivaient, mais ce n'est pas pour autant qu'il arrivait à avouer que tout ce que disait le jeune homme était vrai, mais il venait de toucher la corde sensible. La corde qui pourrait faire redevenir Lisandro comme il était avant tout ça. Est-ce que c'était vraiment possible ?
" - C'est mal me connaître dans ces cas-là. Si j'avais pu choisir, je me serai lavé tout seul. Tu ne te rends pas compte à quel point c'est dur pour quelqu'un de pudique à la base, de se dévoiler face à une inconnue. Elle en connaît sans doute beaucoup plus sur moi que n'importe quelle femme. En même temps, j'en ai connu qu'une seule, donc le tour est vite fait !"
Bien sûr, quelques semaines c'était encore trop long pour Lisandro, qui aurait préféré qu'en seulement quelques jours il puisse arriver au même résultat. Mais s'il voulait des résultats, il allait devoir travailler pour être enfin plus autonome, bon même si pour le moment sa maison n'était pas adaptée pour lui.
" - Y'a pas moyen de forcer un peu plus sur les exercices pour réduire les quelques semaines.. ?"
Il ne perdait rien à demander de toute façon, Woody lui dirait si c'était possible ou non.
" - Puis de toute façon, j'aurai toujours besoin d'Avalon étant donné que c'est elle qui me fait le ménage et les courses, donc je ne peux pas tirer un trait entièrement sur elle." fit-il en voyant Woody allait chercher le matériel adéquat.
Lisandro se demandait comment il ferait s'il se retrouvait seul, il est incapable de faire la moitié des tâches ménagères et encore moins de se déplacer pour aller faire les courses. - HRP:
Désolée pour le délai de réponse..
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Lun 30 Oct 2017 - 3:34 | |
| Une année dans ce fauteuil, une année passée loin de la femme qu’il avait aimée, qu’il aimait sans doute encore maintenant, à voir sa réaction. Une année, c’est long quand on ne choisit pas la solitude. Une année, ça peut être court quand on ne veut pas s’avouer que tourner la page n’est pas aussi facile que prévu. « Ouais, bah. C’est relatif. Pour ma part, passer un an sans baiser, j’trouverais le temps long … mais ça c’est moi. Après, si tu manques d’intérêt parce que t’as le cœur brisé, que t’es en peine d’amour ou de quoi, t’as bien le droit. Sauf que faut que t’assumes après ça que c’est toi qui ne veux pas t’intéresser aux autres, et pas le contraire. » Des femmes, sans doute qu’il y en avait une horde qui serait prête à passer dans ses draps ou même tenter une relation un peu plus sérieuse. Après tout, Lisandro avait à peu près tout pour lui, mis à part son fauteuil, et si lui le voyait comme une montagne, comme la seule chose qui le définissait, alors c’était son choix. Un choix que pas forcément tout le monde ne faisait. Ce choix, Woody aussi le ferait éventuellement, de ne se voir que tel le malade qu’il deviendrait tôt ou tard de manière bien plus prononcée qu’actuellement. En attendant, il ne montrait pas cette faiblesse et jouait même le rôle que quelqu’un d’autre, peut-être, jouerait auprès de lui d’ici une quinzaine d’années, ou moins que ça. Lisandro revint sur les paroles de Woody, qui lui disait d’au moins essayer, ce qu’il était persuadé qu’il n’avait pas encore fait. Le jeune homme haussa les sourcils, levant légèrement les paumes vers le ciel. Voulait-il une bande dessinée qui lui expliquerait comment faire ? « J’sais pas. Sors un peu, parle aux femmes, souris-leur, complimente-les. Montre-leur tout ce que t’as à offrir. Et si tu me dis que tout ce que t’as à offrir c’est ton handicap, j’te jure Lisandro, j’te fous une claque. » Il esquissa un sourire presque exaspéré, parce qu’il le voyait venir, son patient. D’ailleurs, sans doute aurait-il dû le traiter avec un peu plus de politesse en raison du fait qu’il payait pour ses traitements, qu’il s’attendait sans doute à un certain professionnalisme de la part de Woody. Ce dernier n’avait toutefois plus l’impression d’être dans cette relation-là. Peut-être déjà parce qu’ils étaient dans un lieu autre que la clinique, mais aussi parce qu’ils se ressemblaient, Lisandro et lui, même si le paraplégique l’ignorait encore. Les deux hommes reprirent finalement le sujet des exercices, car Woody n’était pas là pour faire de la psychothérapie mais bien de la physiothérapie, et ils étaient loin de ça pour le moment. Il leva les yeux au ciel quand, encore, sa blague passa comme une attaque ou un truc du genre. Lisandro n’avait vraiment pas d’humour, ou alors, il était vraiment trop aveuglé par sa condition. « Une blague, Lisandro. C’était une blague. Lighten up. Oublions ça, et concentrons-nous sur le fait que tu auras le choix, maintenant. Tu feras bien celui que tu veux, ça ne me regardera plus, rendu là. » Même s’il mettrait forcément son nez dans ce qui le ne regardait pas, Woody, parce qu’il aimait bien aller fouiller dans ce qui dérangeait. Pour le moment toutefois, le physiothérapeute sentait bien que son client n’était pas réceptif, alors il débuta les exercices. « Si on réduit les quelques semaines, on en demandera sans doute beaucoup trop au haut de ton corps, et tu pourrais t’étirer ou te déchirer un muscle. Et là, mon gars, là … on sera bien loin de ton autonomie. » Dit-il en posant la boîte à côté de lui, reprenant place sur sa chaise. « Chaque chose en son temps. Comme tu dis, ça fait qu’un an. » Certes, Lisandro parlait de sa rupture, au départ, mais Woody parlait maintenant de son accident. C’était exactement la même durée, pas vrai ? « Je suis persuadé qu’Avalon sera ravie d’apprendre qu’elle sera pas congédiée dès demain. » Bon, sans doute était-ce le pire truc à dire, de ne réduire son aidante qu’à une employée, mais au fond, c’était ça. Le reste de leur relation, Woody ignorait ce que c’était.
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| | | Invité | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Ven 3 Nov 2017 - 16:46 | |
| La vérité dans tout cela, c'est que ce n'était pas le fait de ne pas coucher avec quelqu'un qui lui manquait, ni même la présence d'une femme chez lui, mais il est vrai qu'il avait été abandonné par la femme qu'il pensait être celle de sa vie malgré leur jeune âge. Il faut croire qu'elle aussi l'avait uniquement côtoyer par intérêt, et lorsqu'il n'était plus en mesure de lui être utile, elle avait préféré s'en aller pour trouver un autre homme capable de lui offrir ce qu'elle recherchait. Lisandro lui en voulait c'était indéniable, maintenant est-ce qu'il l'aimait encore ? Sans doute que non, l'amour lui était bien étranger depuis son accident, et son fauteuil lui ôtait l'espoir d'avoir de nouveau une personne dans sa vie.
" - C'est faux. Je m'intéresse aux gens, simplement je ne le montre pas.."
Il n'avait jamais été très démonstratif dès lors qu'il s'agissait de montrer ce qu'il ressentait pour une personne, il avait beau être romantique, sa dernière relation et sa seule d'ailleurs, avait laissé quelques traces sur l'italien. De plus, il en avait croisé des femmes séduisantes mais de nature plutôt timide, il n'avait jamais osé les approcher. Il faut dire aussi que son fauteuil ne l'avait pas été à être confiant. Du coup, il s'était peu à peu désintéressé des femmes et s'était mis en tête qu'il finirait sa vie seule.
En entendant les propos de son thérapeute, l'ancien sportif ne pouvait s'empêcher de rire en son for intérieur. Finalement il le connaissait mieux qu'il ne le pensait, s'il ne lui avait pas fait la remarque, c'est probablement ce qu'il lui aurait répondu. Qu'est-ce qu'il avait à offrir à une femme ? Des ballades au clair de lune ? Non. Des sorties au restaurant ? Non plus. À part un sourire il n'avait pas grand chose à offrir à une femme pour la combler.
" - Bien, dans ce cas je ne dirai rien." fit-il pour répondre à l'homme qui lui faisait face.
À l'issue de cette conversation plus personnelle qu'elle n'aurait dû l'être, ils finirent par se mettre au travail.
" - Woody je.. Non laisse tomber."
Il avait comme l'impression qu'il avait mal interprété ses propos alors que ça n'avait pas lieu d'être. Sur le coup oui, il s'en voulait, il ne voulait pas se brouiller avec le jeune homme, malgré son tempérament, il appréciait malgré que ce ne soit pas flagrant.
Une fois que le matériel fut sorti de la mallette de son physiothérapeute, les exercices pouvaient enfin commencer, malgré que pour lui, quelques semaines semblaient être encore trop long pour lui, mais il ne semblait pas avoir le choix, c'était le seul chemin qui menait vers sa possible guérison. Ça ne faisait qu'un an, mais un an c'était déjà beaucoup trop aux yeux de l'italien.
" - Si j'avais voulu la virer, je l'aurai fais depuis longtemps.."
Mais il devait se résoudre à voir la vérité en face, il avait besoin d'elle pour l'aider mais surtout, elle avait pu supporter ses caprices durant tout ce temps, alors elle méritait bien d'avoir un peu de considération pour elle. |
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STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Jeu 7 Déc 2017 - 3:33 | |
| Il se faisait moralisateur, Woody, lui qui ne connaissait rien de la vie et encore moins de celle de Lisandro. Tout ce qu’il pouvait faire, au fond, c’était lui répéter les enseignements qu’on lui avait inculqués quant à la réhabilitation. Conseils que lui-même rejetterait sans aucun doute dans quelques années. Au fond, Lisandro était le miroir de ce que Woody deviendrait un jour, un jour bien plus près qu’il ne l’aurait imaginé. Peut-être était-ce la raison pour laquelle il cherchait tellement à le confronter sur tout ce qu’il disait. Comme s’il essayait de se réveiller lui-même du même coup. Pour le moment, ça ne semblait pas trop fonctionner, ni pour l’un ni pour l’autre. « Et après tu t’en plains. Tu sais, si tu montres pas aux autres que tu t’intéresses à eux, comment peux-tu t’attendre à ce qu’on te démontre un quelconque intérêt en retour ? C’est un jeu qui se joue à deux. C’est pas parce que t’es une star du foot que tout doit t’arriver sur un plateau d’argent. » Lâcha-t-il, sans une once de méchanceté. Il était juste franc et direct, comme il l’avait toujours été. Woody ne mâchait pas ses mots et surtout, il n’avait pas peur de froisser les autres. Pour lui, c’était une manière comme une autre de les brasser, et qu’on porte des gants de velours ou pas en le faisant, ça ne changerait rien aux conséquences. Ça ne ferait qu’allonger le processus. Woody l’implorait presque ne serait-ce que d’essayer de nouer un peu quelques nouvelles relations, et Lisandro ne semblait pas prêt à s’ouvrir aux différentes façons de le faire. « Quel têtu, putain. Ne fais rien si c’est ce que tu veux, mais après tu ne peux pas venir chialer sur ton inaction. Tu ne sauras jamais ce qui t’attends plus loin si tu ne fais pas l’effort de t’y rendre. » Qu’il reste en place, Lisandro. Qu’il condamne son fauteuil à ne pas bouger d’un centimètre si ça l’enchantait. En attendant, Woody allait quand même l’aider à se mettre debout. C’était toujours bien mieux de courir après sa propre queue sur ses deux pieds plutôt que sur deux roues. Alors que le physiothérapeute semblait tout d’un coup retomber dans son rôle de professionnel et préparer – enfin – la séance d’aujourd’hui, Lisandro commença une phrase, avant de laisser tomber. « Ah non, tu commences, tu finis. Tu devrais me connaître depuis le temps : j’lâche pas le morceau facilement. Qu’est-ce que t’allais dire ? » Insista-t-il en se rapprochant de son patient. Puis, à la fin de cette autre conversation, et après avoir sorti tout le matériel nécessaire aux exercices, ils se concentrèrent un peu plus sur le travail à faire, tout en parlant ici et là sur des choses qui étaient plus ou moins en lien. Genre, Avalon. Tout en lui montrant les exercices à faire et en les effectuant avec lui pour donner l’exemple et le reflet sur lequel se fier, il continua à parler. « Pourquoi avoir choisi une femme plutôt qu’un homme, pour t’aider ? » Demanda Woody, cette fois sans sous-entendu derrière la tête. Juste une simple curiosité.
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| | | Invité | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Lun 18 Déc 2017 - 6:59 | |
| Lisandro n'avait pas mauvais fond, et pour toutes les personnes qui avaient pu le connaître avec cet accident, elles en étaient conscientes. Le plus compliqué restait la vision de l'italien par rapport à sa situation, par rapport à lui-même, et c'était guère le point le plus facile à gérer pour lui.
En revanche, il ne pouvait rester insensible aux propos de son thérapeute, Lisandro n'avait jamais pensé qu'en étant une star de football tout lui tomberait tout prêt dans les mains. Il s'était battu pour en arriver là où il en était, il n'avait jamais pris pour acquis que la célébrité lui permettrait d'outrepasser les lois ou autre chose. Il avait su rester simple. Il l'était encore aujourd'hui, même si c'était assez compliqué de le voir ainsi.
" - J'ai jamais espéré que ma célébrité me donnait des privilèges, si j'avais pu choisir, j'aurai préféré être un inconnu et pouvoir marcher sur mes deux jambes !"
Les conversations entre Woody et Lisandro étaient très souvent mouvementées. Alors que le premier avait tendance à ne pas mâcher ses dires, le second lui, ne se laissait pas non plus marcher sur les pieds, ce qui créait bien souvent des disputes. Dans le cas présent, si le jeune sportif avait pu se lever et partir, il l'aurait fait sans hésiter, mais la vérité c'est qu'il était totalement dépendant de cet homme qui se tenait face à lui, et qui, malgré qu'il ne voit aucun progrès, contribuait à sa guérison.
Au plus profond de lui-même, il savait que Woody avait sans doute raison. Il devait essayer de dépasser son statut d'handicapé, il devait sortir, rencontrer de nouvelles personnes, mais tout cela lui coûtait vraiment. Le regard des autres le paralysait à chaque fois qu'il l'affrontait, et puis, depuis maintenant un an avec ce fauteuil, Lisandro avait perdu toute estime de lui. Plaire à une personne, c'est quelque chose qu'il avait abandonné à l'instant même où il apprenait qu'il resterait dans un fauteuil jusqu'à la fin de ses jours.
Finalement, histoire de laisser redescendre la pression, le jeune physiothérapeute prépara le matériel et montra les mouvements que l'italien devait reproduire s'il voulait un jour espérer marcher, ou du moins, poser un pied à terre. Pendant quelques minutes, leur discussion devient strictement professionnelle, jusqu'à cette question qui, avec un autre patient aurait pu par autre totalement déplacée, pour Lisandro c'était différent au vu de l'amitié qui liait les deux hommes.
" - J'en sais trop rien, disons que je n'avais pas d'attentes particulières, puis elle s'est présenté. Il faut dire que dans ce domaine il y a 80% de femmes pour 20% d'hommes et encore. Puis.. C'est toujours plus facile de laisser une femme me faire prendre une douche plutôt qu'un homme.."
Sans doute que Woody l'ignorait, mais Lisandro est quelqu'un de très pudique. Alors le simple fait de se montrer nu ou torse nu devant quelqu'un le gênait de base, devant une femme c'était déjà assez complexe mais devant un homme, ça aurait sans doute été impossible.
" - Est-ce que tu penses qu'un jour je pourrais remarcher ?"
Il savait bien que Woody n'avait pas tous les éléments en main pour transmettre son diagnostic, mais il avait dû en voir d'autres des patients, peut-être même qu'il avait contribué à leur rétablissement. Mais au fond, Lisandro n'avait pas vraiment envie d'entendre la vérité, pas si celle-ci était négative. C'est un peu comme un enfant qui attend une réponse, mais qui n'accepte pas qu'elle soit négative. |
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STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Jeu 21 Déc 2017 - 2:12 | |
| Dans ses paroles, Woody avait tendance à aller trop loin, parfois pour donner un peu de punch à son message, afin que ce dernier passe mieux. Malheureusement, dans certains cas, ça avait l’effet complètement inverse et le message se perdait à travers les attaques gratuites qu’il lançait via des mots mal choisis ou déplacés. Avec Lisandro, Woody n’adoptait pas la bonne technique parce qu’il voulait tellement le brasser qu’il finissait par avoir l’air d’être l’ennemi, celui à toujours remettre en question sa personne. En réalité, et même s’il ne donnait vraiment pas cette impression, Woody ne désirait que le bien de Lisandro. Il voulait le voir aller mieux et ce, que ce soit mentalement ou physiquement. Il soupira donc encore une fois quand le footballeur reprit plus ou moins ses paroles en disant qu’il n’avait jamais voulu profiter des privilèges associés à la célébrité. « Bon, ok, j’ai eu tort de t’prêter ces intentions-là. C’était pas le but, c’que je voulais que tu comprennes, c’est que si tu montres pas aux autres que tu t’intéresses à eux, ils n’ont pas de raison de te montrer quoi que ce soit en retour. Mais t’as décidé de ne retenir que la partie de mon discours qui était débile et d’ignorer ce qui faisait un peu de sens, c’est ça ? » Il esquissa un sourire en secouant la tête. « Tu sais que tu me rends pas la tâche facile, bro … » Et sans doute que Woody ne ménageait pas non plus Lisandro. Deux têtes dures, deux têtes fortes, ça donnait souvent place à un sacré spectacle. Heureusement, la plupart du temps, les deux hommes se prenaient ainsi la tête dans l’espace fermé de la maison de Lisandro. Aucun témoin. Mais ça voulait aussi dire qu’il n’y avait jamais qui que ce soit pour calmer le jeu. Par chance, ils étaient tous les deux matures au point de rester civilisés même quand les paroles de l’autre n’allaient pas dans le même sens. Puis, lorsqu’ils se sentaient trop en terrain glissant, Woody avait tendance à les recentrer en ne parlant strictement que des exercices à faire. Ça les ramenait à l’important, le noyau de leur relation. C’est ce que le physiothérapeute fit à ce moment précis, montrant à Lisandro les exercices du haut du corps qu’il répéta en même temps que lui. Puis, un peu out of the blue, Woody demanda à son patient ce qui l’avait motivé à engager une aidante féminine. Il fut assez surpris de sa réponse, parce que pour lui c’aurait été différent. « Ah bon ? J’aurais cru le contraire. Enfin, j’veux dire … Qu’un mec me voie nu, je m’en fous un peu, on est faits pareils et puis on a l’habitude avec les vestiaires, les douches, tout ça. Avec une femme, se voir nus, ça vient plus souvent avec d’autres activités que le football, tu vois … » Il esquissa un sourire ; bien évidemment qu’il parlait de sexualité. Woody faisait un peu trop souvent allusion à ça. La discussion continua, avant de prendre une autre tournure avec la question de Lisandro. Woody réfléchit un moment, tout en continuant de faire les exercices, avant de prendre une pause pour répondre : « J’y crois, Lisandro. J’y crois mais faut que t’y crois aussi. J’suis pas du genre à t’faire des discours de mind, body and soul mais en même temps, y’a un effet direct, c’est clair. Si tu ne crois pas en ta réhabilitation, tu n’y mettras pas les mêmes efforts que si t’y crois dur comme fer. Et c’est là que toute la différence peut se faire. » Alors qu’il se réveille, parce que tic toc, le temps filait.
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| | | Invité | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Sam 30 Déc 2017 - 18:09 | |
| Au fil des mois, Lisandro avait appris à faire avec le caractère de son ami, non pas que ses attaques lui plaisent, mais il s'était habitué à ses paroles parfois un peu dures, qui dans d autres circonstances auraient pu paraître déplacées entre un patient et son thérapeute. Mais avec Woody, ils avaient dépassé ce stade tous les deux, et fort heureusement, sinon il n'aurait probablement pas accepté qu'il lui parle de la sorte, comme n'importe qui d'ailleurs.
Finalement avec cette discussion qui était assez virulente, comme beaucoup de celles qu'ils avaient, l'italien se disait qu'au bout du compte, Woody ne le connaissait pas si bien que ça. Avait-il vraiment l'impression que, sous prétexte qu'il avait été célébré alors il attendait que tout lui tombe dans les bras comme si de rien n'était ? Lisandro n'avait pas grandi dans une famille aisée, c'est plutôt même lui qui rapportait de l'argent à la maison pour nourrir tout le monde dès lors qu'il a commencé à toucher un peu d'argent. De plus, il avait toujours fui la célébrité ainsi que les caméras qui lui étaient associés, contrairement à ses collègues. Mais tout cela Woody semblait l'ignorer, peut-être aussi parce que Lisandro ne lui avait jamais dit..
" - Ouais sans doute ça doit être ça.." fit-il en haussant les épaules.
Le jeune sportif abandonnait pas facilement contre son ami/ennemi au cours de telle discussion, mais cette fois-ci il avait été réellement blessé par ses propos, de penser qu'il était profiteur et tout le reste, c'est qu'au final, il ne le connaissait absolument pas, et ça remettait beaucoup de choses en question aux yeux du basané.
Décidant de laisser tomber pour éviter de monter dans les tours pour rien, il se reconcentra sur les exercices qu'il devait faire afin de faire bouger le haut de son corps. Ces mêmes exercices grâce auxquels, selon Woody, il pourrait rapidement devenir indépendant, du moins, moins dépendant de son aide à domicile.
" - Après on est chacun différents, la preuve. J'ai jamais réussi à prendre ma douche dans les vestiaires avec les autres quand je jouais."
Lisandro avait toujours été très pudique et ça ne changera probablement jamais. Ce n'est pas le genre de gars à se trimbaler nu chez lui lorsqu'il sort de la douche, même s'il sait pertinemment qu'il est seul dans sa grande demeure. Il soupira à la fin des propos de son ami, en secouant la tête.
" - Oui merci je vois, pas besoin de me faire un dessin !"
D'autant plus que le jeune homme n'était pas étonné que Woody se trouve aisément une femme pour la mettre dans son lit, ce qui le frustrait sans doute, même si au fond, tout cela ne lui manquait pas. Ce qui lui manquait réellement, c'est l'amour d'une personne, la présence au quotidien d'une personne sur qui il pourrait s'appuyer en cas de coups durs. Mais là-dessus aussi faut croire qu'il était seul et que ça serait toujours ainsi.
Il avait posé une question risquée à Woody, sentant probablement de ses compétences de simple physiothérapeute. À savoir, s'il croyait réellement qu'il pouvait s'en sentir. Même s'il ne le pensait pas, lui aurait-il vraiment dit ? Aurait-il été sincère avec lui ? N'essayait-il pas de simplement dire ce que Lisandro voudrait entendre pour le motiver à y croire à son tour ?
" - Facile d'y croire quand tu perds tout." fit-il simplement comme pour montrer à Woody qu'il n'était pas non plus un rock, il n'était qu'un homme avec ses faiblesses, rien d'autre. |
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