| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] | |
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Auteur | Message |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Jeu 4 Jan 2018 - 2:53 | |
| Woody soupira, une énième fois – à croire que c’était tout ce qu’il savait faire face à la tête dure de Lisandro. À vrai dire, il savait choisir ses combats, et débattre sur le fait qu’il connaisse son patient ou non n’était pas de ceux qui méritaient qu’on s’y attarde. Ils avaient mieux à faire, tous les deux, mieux à accomplir. Leur réussite commune ne se construirait pas sur des piques égoïstement lancées pour venir titiller les cordes sensibles et éveiller les démons qui grondent. Peut-être que c’aurait permis de détruire un mur qui empêchait Lisandro de voir un peu plus loin, à un peu plus long terme. C’était ce que pensait Woody. Mais l’italien n’était visiblement pas prêt à changer sa perception, sa vision. Si porter ses œillères étaient présentement sa seule défense, alors soit. Woody n’insisterait pas davantage – même si cette résiliation ne durerait sans doute pas bien longtemps. Ils abandonnèrent donc tous les deux en cours de conversation, Lisandro de par ses paroles évasives, et Woody de par son absence de réponse. Ils passèrent à un autre sujet, soit le sexe choisi de l’aidante de Lisandro. Choix qui avait plutôt étonné Woody, mais qui l’étonnait déjà moins que la réponse actuelle de l’homme quant à sa gêne de se dévêtir face à d’autres hommes. « J’imagine qu’on est tous différents, t’as raison. J’t’aurais jamais imaginé timide ou pudique, mais en même temps … je ne cesse d’en apprendre à ton sujet. » Plus ils discutaient, plus ils apprenaient à s’apprivoiser, certes, mais également à se décrypter, à se comprendre, à se connaître. Et quand Woody continua de parler du fait qu’avec les femmes, d’autres activités que le football rentraient plutôt en ligne de compte, Lisandro l’arrêta net dans ces images. « Dis donc, Salvao, à force de jouer la vierge offensée, j’vais croire que tu l’es pour vrai … vierge. » Et à trente ans, le pauvre, ça n’avait rien de bien glorieux. En même temps, on ne pouvait pas tout avoir dans une vie. Il avait eu la belle carrière. Finalement, au fil de la discussion, ce fut au tour de Lisandro de questionner Woody quant à ses attentes et à ses espoirs face à la thérapie du sportif. À la réponse de ce dernier, le physiothérapeute secoua la tête. « Tu sais, t’es pas le seul à être dans cette situation-là. Et y’en a d’autres qui gardent espoir ou qui, au moins, font tout ce qui est en leur pouvoir pour améliorer ne serait-ce qu’un minimum leur situation. T’as justement plus rien à perdre, Lisandro, mais tout à gagner. Contrairement à d’autres qui voient leur santé se dégrader et qui ne peuvent que retarder l’inévitable. » Et, bien évidemment, il parlait de lui-même, Woody.
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| | | Invité | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Dim 7 Jan 2018 - 12:30 | |
| À les voir ainsi, on aurait pu penser que Lisandro et Woody ne s'entendaient pas du tout, au vu des piques qu'ils se lançaient dès lors qu'ils se retrouvaient ensemble. Mais la vérité, c'est qu'ils avaient tous les deux la tête dure et ils n'étaient pas prêt de se laisser faire. Alors deux têtus l'un contre l'autre, forcément qu'au bout d'un moment ça fait des étincelles. Heureusement, ils ne se sont jamais disputés au point d'en arriver à un non-retour, mais parfois leur discussion est plus violente que d'autre. Verbalement parlant bien évidement.
Après avoir laissé tomber le sujet qui semblait attirer des problèmes plus qu'autre chose, ils se concentraient sur les gestes à exécuter, que Lisandro reproduisait strictement comme son thérapeute lui indiquait. Jusqu'alors, l'italien n'avait pas encore trouvé de raison de se battre, de sortir de cette image de lui en fauteuil. Peut-être que s'il arrivait à trouver quelque chose ou quelqu'un à qui se raccrocher, alors là, la vie serait peut-être plus simple. Mais pour cela, il devait aussi avoir fait le deuil de son ancienne vie, et quand vous avez quelqu'un qui vous rappelle que vous avez été un grand joueur de football, ce n'est pas aisé de passer à autre chose. Surtout qu'il se voyait faire sa vie dans le sport. Aujourd'hui, il n'avait aucun diplôme, aucune expérience professionnelle, comment pouvait-il trouver de quoi payer sa vie, ses soins et tout le reste que son handicap impliquait ? Certes il avait l'argent nécessaire, mais il ne pourrait pas en bénéficier jusqu'à la fin de sa vie. Et puis, rester sans travailler n'est pas ce qu'il désire, mais pour l'instant, tout semble trop tôt pour l'italien qui n'est pas prêt à affronter la vérité en face.
" - Et même si je l'étais, ça changerait quoi ? Il y a bien des centaines de personnes qui ne se donnent jamais à leur partenaire avant le mariage, il n'y a rien de honteux là-dedans, c'est simplement deux points de vue différent."
En temps normal, Lisandro restait toujours très secret sur ses relations amoureuses ou même sexuelles, et ce n'est certainement pas maintenant qu'il allait étaler sa vie sexuelle sous les yeux de Woody, qu'il le considère comme un puceau si ça peut lui faire plaisir, il n'en dira pas plus sur ce sujet.
" - Je sais que je n'ai plus rien à perdre, j'ai déjà tout perdu, j'ai l'impression d'être un gosse orphelin qui a perdu ses parents dans un accident de voiture."
Voilà comment il se sentait réellement, totalement détruit de l'intérieur, les yeux rivés sur son fauteuil et sur les moqueries et critiques de certains citoyens en le voyant ainsi. Voilà pourquoi sortir de sa taverne devait compliqué, mais lui aussi ne faisait que retarder l'inévitable, il allait devoir affronter le monde extérieur, et ce d'ici très peu de temps, seulement il n'en avait pas la force.
" - Parfois quand tu parles des autres, on a l'impression que tu parles de toi."
Le jeune homme n'avait pas loupé ce ton qu'il avait employé, comme s'il était énervé du comportement de Lisandro, mais pas seulement parce qu'il était son thérapeute, ça semblait l'impacter bien plus que ça. Et si le sportif avait raison, s'il parlait de lui ? S'il était malade, il lui en aurait parlé non ? À moins qu'il le connaisse mal au bout du compte.. |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Mer 10 Jan 2018 - 2:32 | |
| Il l’avait traité de timide et de pudique, en plus de sous-entendre qu’il était vierge, alors forcément, Woody devait s’attendre à une réaction. S’il avait parfois l’habitude de pouvoir dire ce qu’il voulait quand il le voulait sans craindre de répercussions parce que certaines personnes avaient peur de lui tenir tête, ce n’était certainement pas le cas de Lisandro. Il était peut-être timide face aux hommes et aux femmes lorsqu’il y avait une certaine intimité, mais avec Woody, il ne se laissait aucunement marcher sur les pieds. Enfin, le but du physiothérapeute n’était pas de l’écraser non plus, juste d’amener quelques réflexions. C’est en étant confronté à ses propres convictions, à ses propres perceptions, qu’on apprenait davantage à se connaître. Et sans même s’en rendre compte, Lisandro permettait à Woody de le faire également. D’avancer. De changer. De repenser sa manière de concevoir le monde. « Ça ne changerait rien, en tout cas, pas avec moi crois-moi. Enfin, si ce n’est que lorsque tu seras sur pieds et que j’t’emmènerai boire un verre pour fêter ça, j’ferai bien attention de ne pas faire de toi mon wingman. J’risquerais pas de marquer beaucoup de points. » Rien que dans sa manière de parler des femmes, rien que sa vision de la séduction, mettait Woody à l’extrême opposé de Lisandro. Si Woody avait tout autant besoin d’attention, d’affection, ça n’était pas de la même manière que l’ancien footballeur qui semblait rechercher bien plus qu’une simple histoire. « Mais ARRÊTE, bon sang. » S’emporta Woody, voyant à quel point l’homme était prisonnier de ses plaintes. Ça en devenant lourd, fatiguant, et le physiothérapeute avait l’impression d’être face à une cassette coincée sur repeat. « J’te dis que tu peux justement tout gagner, mais toi, tu ne te concentres que sur le mauvais. Tu sélectionnes les informations autour de toi avec un filtre de négativité qui va t’faire avoir une dépression, Lisandro, si tu continues. » Mais sans doute Woody serait-il exactement ainsi, s’il ne portait pas ce masque complètement fabriqué de l’homme qui s’en fout de tout, de l’homme qui est au-dessus de tout, alors qu’il était plus bas que terre lorsqu’il fuyait le regard public. Bien vite, son patient ne tarda d’ailleurs pas à réaliser qu’à travers les discours de Woody, on pouvait parfois y lire une expérience bien personnelle. Son regard s’attrista, il fixa Lisandro un moment, avant de dire : « Je te l’ai dit. T’es moins seul que tu le penses. » Il baissa les yeux vers ses pieds, croisant les mains presqu’en prière, mais il avait cessé de prier depuis bien longtemps, Woody. « Dans dix ou quinze ans, ce sera moi, dans ce fauteuil. Et toi tu pourrais être celui de nous deux en train de courir. Si tu me laissais t’aider. » Avoua-t-il, à cœur ouvert, relevant le regard vers Lisandro.
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| | | Invité | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Sam 13 Jan 2018 - 17:30 | |
| Lisandro avait toujours eu un caractère assez fort, bon en même temps il n'était pas italien pour rien. C'était un cliché qui leur collait à la peau, mais pour la majorité des le plaisir italiens, il était vérifié. Alors forcément quand Woody avait tendance à le provoquer, il ne pouvait rester de marbre et passer au-dessus, il se sentait obligé d'y répondre. Et puis au fond, c'était ça aussi qui rythmait leur relation, ce genre de piques qui s'envoyaient à longueur de temps mais qui n'avait rien de réellement méchant. Et cette fois n'échappait pas à la règle.
Le jeune physiothérapeute ne s'était pas gêné pour lancer des piques à Lisandro, peut-être dans l'espoir de le faire réagir. Mais rien. Depuis plusieurs mois maintenant, même si ça se comptait quasiment en années, l'italien n'était plus à l'aise avec lui, avec ce qu'il était devenu, comme s'il n'était plus que le fantôme de lui-même. Certaines remarques de Woody le faisait réfléchir, mais il ne lui dirait certainement pas que c'est grâce à lui qu'il s'est penché sur tel ou tel aspect de sa vie.
Les deux hommes avaient beau avoir des points communs, s'entendre correctement, il n'en demeurait pas moins qu'ils étaient tout de même différents sur leur façon de penser, et fort heureusement, sinon ce serait triste si tout le monde était d'accord avec les autres. Dans ses propos, Woody était un grand charmeur et ça, Lisandro le savait pertinemment, tandis que lui au contraire, il aimait charmer mais il ne le faisait que rarement, même avant son accident. À trente ans, l'ancien sportif n'a jamais cherché à avoir une fille dans son lit simplement pour combler un vide, il ne l'a jamais fait et ne le fera jamais, ce n'est pas ce qui l'intéresse. Certains le diront coincé ou peut-être trop sentimental mais peu importe, il a toujours respecté les femmes, assez pour ne pas s'en servir simplement pour son propre plaisir.
" - Une dépression de plus ou moins, je ne suis plus à ça prêt. Tu sais quoi ? Je crois qu'il est temps pour toi de mettre fin à cette séance."
Oui c'était plus ou moins pour le congédier gentiment. Le jeune basané en avait marre, il voulait juste retrouver sa solitude, la seule avec laquelle il se sentait réellement bien et il n'avait pas besoin de faire semblant. Même si au fond, il le savait pertinemment que rester seul, enfermé chez lui ne faisait qu'accroître son isolement, mais dans l'immédiat, il s'en fichait pas mal et c'était la seule chose dont il avait véritablement envie.
Pensant qu'il avait déjà entendu le pire au cours de cette séance, il fut très surpris par la confession de son ami. Ainsi c'était ça qu'il cachait depuis quelques semaines déjà ? Lisandro avait bien remarqué qu'il y avait eu un changement dans son apparence, mais il ne lui en avait jamais fait part, parce que pour lui, ça dépassait le cadre de leur relation, et qu'il n'aimait pas s'immiscer dans la vie des gens, n'aimant pas qu'on le fasse dans la sienne.
" - Pourquoi tu ne m'as jamais rien dit ? Depuis combien de temps tu le sais ?"
Tout ça faisait maintenant réagir l'italien. Ça le faisait relativiser, comme si soudain il se sentait coupable d'être ainsi, d'avoir autant changé depuis son accident. Finalement c'était peut-être pas plus mal qu'il lui ai avoué maintenant, c'était sans doute de ça dont il avait besoin pour réagir et se reprendre en main.
" - Je suis désolé.." confessa-t-il la voix tremblante soudain envahit de culpabilité. |
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STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Dim 14 Jan 2018 - 23:10 | |
| Lisandro pouvait le faire passer à travers un éventail d’émotions, en une seule séance. Mais c’était surtout la colère qu’il générait en lui, de par son attitude défaitiste, son abandon face à lui-même, et cette propension à croire qu’il ne pouvait pas tomber plus bas puisqu’il était déjà au fond. Mais il ne l’était pas, au fond, Lisandro, pourtant s’il s’entêtait à repousser tout le monde et à se limiter lui-même, alors il se laisserait très certainement choir vers les abysses qui l’attendaient à bras ouverts, lui susurrant avec hypnotisme dans la voix qu’il ne valait de toute façon pas mieux que cela. Woody aussi les entendait, ces voix, mais il accélérait la cadence de sa remontée, il essayait de gagner du terrain en sachant fort bien qu’un jour ou l’autre, les mains viles de la mort s’empareraient de ce qu’il resterait de son corps. À ce moment, il aurait voulu lever les yeux vers le haut et voir que Lisandro en avait atteint la sortie. Il aurait aimé qu’il soit sa lumière au bout du tunnel et alors, son existence n’aurait pas été vaine. « Plus à ça près … » Il eut un rire, Woody, mais pas parce que ça l’amusait. Tout le contraire, même. « Y’en a une de celle-là qui ne pardonnera pas. C’est ça la différence entre chaque fois. Elles t’aspirent un peu plus de toi-même à chaque fois, et à un moment … » Il ne restera plus rien. Lisandro avait de toute façon mentionné que Woody devrait sans doute remballer ses trucs pour aujourd’hui. Ils n’avaient pourtant même pas réellement commencé, ou alors à peine. Mais soit, Woody se pencha pour remettre dans leurs boîtes le matériel qu’il avait sorti pour le reste de la séance, ne terminant jamais sa phrase. Il continua plutôt sur sa lancée de faire comprendre à son patient qu’il n’était pas seul et, sans même trop réfléchir, Woody lui avoua que dans quelques années, lui-même se retrouverait à la même place que Lisandro. Et que ce dernier avait encore une chance d’être à la place de Woody, en quelque sorte. « Parce que ce qu’on fait ici n’est pas à propos de moi. Ça n’a jamais été à propos de moi. » Lança-t-il d’un ton un peu sec, continuant de ranger ses affaires pour éviter le regard de Lisandro. Ça n’avait jamais été à propos de lui et pourtant, derrière chaque parole lancée à Lisandro, il tentait de se convaincre lui-même du même coup. Peut-être que ça avait toujours été à propos de lui, en fait. « Je le sais depuis sept ans. Et depuis que j’le sais, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour retarder la dégradation de mon corps, pour me permettre de vivre ne serait-ce qu’une journée de plus de manière autonome. » Manière de lui faire comprendre, à Lisandro, que si lui faisait tout ce qui était en son pouvoir, il pourrait peut-être la retrouver, son autonomie, lui. Et ça n’avait pas de prix. Quand il s’excusa, Woody secoua doucement la tête en terminant de refermer les couvercles de ses boîtes. Il releva enfin le regard vers l’homme. « Pourquoi l’es-tu ? C’est toi qui a inventé la sclérose en plaques, peut-être ? »
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| | | Invité | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Lun 15 Jan 2018 - 10:33 | |
| Lisandro était bien conscient que le comportement qu'il adoptait était néfaste, non seulement pour lui mais également pour toutes les personnes qui l'entourent à l'heure actuelle. Il y a de ça un peu plus de deux ans, il avait encore tout un tas d'amis, puis un an plus tard, quand il se réveillait de son année de coma, tout le monde l'avait abandonné. Enfin quasiment tout le monde. Il restait quelques personnes comme Daemon, comme Tiffany.
Depuis tout ce temps, l'italien c'était enfermé dans son monde, niant la vérité qui s'imposait à lui, et jusqu'alors, il n'avait pas trouvé le moyen de le prendre pour acquis. Alors comme si ça pouvait encore le protéger, il continue de nier l'évidence, mais tôt ou tard, il devra passer au-dessus s'il veut pouvoir réapprendre à vivre avec son handicap. Seulement, pour le moment, il ne trouve pas la force de laisser tomber cette carapace qu'il s'est construite avec le temps, peut-être que Woody avec ses révélations venait de la briser et pouvait désormais s'infiltrer dedans.
Depuis son réveil suite à son coma, il y a énormément de choses qui se sont passées, notamment sa tentative de suicide, dont encore peu de gens sont au courant aujourd'hui, mais moralement, Lisandro n'avait clairement pas remonter la pente, c'était même pire que ça, en dehors de son pessimisme quotidien, il y avait un réel malaise chez l'italien qu'il n'arrivait pas à surpasser, ni même à expliquer. Et cela, malgré les séances qu'il suivait avec un spécialiste. Était-il voué à rester enfermé dans cette prison qu'il s'était forgé tout seul ? Peut-être bien que oui au fond.
Comment l'ancien footballeur pouvait-il expliquer qu'il avait perdu toute envie de vivre ? Et ce, depuis son réveil du coma. Combien de fois par jour il pensait à en finir, il explorait toutes les possibilités comme si c'était la seule issue qui s'offrait à lui. Certes, certains jours il avait le sourire, il avait envie de faire des choses pour améliorer sa condition, mais malheureusement, ce genre de jour restait trop exceptionnel pour que son état puisse réellement s'améliorer.
Suite à ses propos, il regarda le jeune homme ranger son matériel sans jamais que leur regard se croise. Avait-il été trop fort ? Aurait-il dû réfléchir à deux fois avant de lui demander une telle chose ? Il était trop tard pour les regrets de toute façon.
Au fond, toute cette colère, toute cette rage que Woody avait au fond de lui, c'était Lisandro qui l'essuyait. Mais au bout du compte, était-elle vraiment dirigé vers lui, ou bien contre lui-même ? Et si tout ce temps, il s'en prenait à lui parce que c'était la seule manière physique qu'il avait pour diriger sa colère contre une personne physique, et Lisandro était l'incarnation même de son mal.
" - Non mais je suis aussi fautif." avoua-t-il à demi-mots sans vraiment exposer le fond de sa pensée.
Peut-être que si Woody n'avait pas perdu leurs dernières séances à se battre contre lui, alors peut-être qu'il aurait pris plus de temps pour lui, pour s'occuper de ce qu'il veut vraiment. Et même si Lisandro aurait probablement du mal à le dire clairement, et encore plus de vive-voix, il sentait la culpabilité l'envahir, et ce sentiment était d'autant plus présent maintenant qu'il venait de congédier le thérapeute de chez lui. |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: Une séance de plus [Feat. Woody Rutkowski] Jeu 18 Jan 2018 - 17:37 | |
| Après avoir refermé toutes ses boîtes, après avoir confronté Lisandro sur ce point bien particulier qu’ils avaient en commun, finalement, Woody releva le regard vers ce dernier en fronçant les sourcils. Lui, fautif ? Woody ne pouvait concevoir pourquoi, ou comment. Il ignorait tout de la condition de son physiothérapeute, parce que ce dernier avait bien tout fait pour le garder secret. Pourtant, quand on y portait attention une fois la vérité dévoilée au grand jour, on comprenait un peu mieux les réactions de Woody. S’il avait pu sembler exagérer, par moment, ou se comporter comme un vrai imbécile face à un homme dont il ne vivait pas la réalité, Woody avait aussi vécu son propre avenir à travers lui. À travers Lisandro. Et il y avait entrevu un avenir dont il ne voulait pas. Il aurait préféré mourir que de se retrouver dans la même situation et pourtant, c’était bien ce qui le guettait. Autant au niveau du fauteuil que de l’attitude défaitiste – parce que lui ne pourrait plus rien faire d’autre que d’attendre. Attendre que son corps s’effrite un peu plus encore à chaque instant. Si Lisandro avait peut-être encore une chance de s’en sortir, alors il devait la saisir. C’était le seul message que Woody espérait lui faire retenir de tout ça, au fond. « T’as rien fait du tout, rien de tout cela n’est de ta faute. J’ai trop poussé, ça se revire contre moi, fallait que je m’y attende. » Il haussa les épaules, se releva et prit ses boîtes dans ses bras, tout comme lorsqu’il était arrivé ici il n’y avait pas si longtemps que ça. « Tu peux rappeler à la clinique quand tu seras prêt, pour de vrai, à t’engager dans un plan de réadaptation. T’auras qu’à demander un autre physiothérapeute que moi, si ça t’arrange. » Woody avait dit le tout d’un ton indifférent, ne daignant même pas regarder Lisandro dans les yeux. « Je comprendrais, t’en fais pas. » Puis, avant de tourner le dos à l’homme, il lâcha : « J’vais me raccompagner seul à la porte, j’connais le chemin. Peut-être à un de ces jours, Lisandro. » Et comme ça, il fit un pas de l’avant pour rompre cette relation qui n’avait sans doute plus lieu d’être, après les confessions. Il avait sans doute brisé le lien de confiance, Woody, ou un truc du genre. Tout comme il finissait toujours par tout briser. Alors il marcha les quelques pas le séparant du hall d’entrée, et repartit sans se retourner.
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