| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| (Woopéa) une première séance intéressante. | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: (Woopéa) une première séance intéressante. Lun 23 Oct 2017 - 22:32 | |
| Les journées se suivent et se ressemblent. La monotonie s’était installée dans ma vie depuis bien deux ans et j’étais assez lasse. Octobre touchait quasiment à sa fin et je pouvais déjà voir le temps se réchauffer un peu. C’était assez agréable le matin. Encore vêtue de ma robe de chambre, ma tasse à café dans les mains, je fixai ce soleil qui ne tarderait pas à se lever. J’avais une journée assez remplie avec mes patients habituels le matin et un nouveau venu l’après-midi. J’avais pris le temps d’étudier son dossier, atteint d’une sclérose en plaques. Le pauvre garçon. Tout en buvant le fond de ma tasse, je refermai le dossier Rutkowski que je glissai dans ma sacoche. La matinée allait passer terriblement vite. Après avoir attachée mes cheveux en chignon assez strict, un tailleur qui me collait près au corps et perchée sur des talons tout à fait normaux, je partis au travail avec M. Tumnus dans sa caisse de transport. La demi-journée passa assez vite et je me laissais tomber dans mon imposant siège tandis que j’accordai à ma secrétaire une pause déjeuner bien méritée, faisant de même pour aller m’acheter une salade. Ayant un mal de crâne qui pointait son nez, je détachai mes cheveux pour manger à la va-vite et commander un café à emporter. J’aimais beaucoup mon métier mais il y avait des jours où j’aurai apprécié faire quelque chose de plus stimulant. Rêvassant sans doute, je percutai un homme sans faire attention avant de m’excuser avec un chaleureux sourire pour passer mon chemin. Puis, je retournai dans mon cabinet, défis mon manteau et me posai derrière mon bureau en ressortant le dossier de mon nouveau patient. Je n’avais pas pu faire de playlist puisque c’était la première fois que je le voyais mais je savais qu’il n’avait rien contre les animaux. Lorsqu’on me signala qu’il était arrivé, je mis mes lunettes de vue pour me lever et m’étirer avant d’aller jusqu’à la salle d’attente. Quelle ne fut ma surprise de voir l’homme que j’avais bousculé quelques minutes auparavant. « Bonjour, vous êtes monsieur Rutkowksi ? » Je lui tendis la main avec un franc sourire. « Je suis le docteur Metaxàs, ravie de vous rencontrer. » |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Mar 24 Oct 2017 - 23:39 | |
| C’était toujours le cœur lourd, le cœur serré, que Woody se réveillait pour une journée durant laquelle il avait un rendez-vous chez le psychiatre. L’angoisse se faufilait vicieusement en lui, réveillant un à un les démons qu’il préférait garder endormis plutôt que de les entendre rager. Leur laisser la parole, c’était admettre qu’il était faible, qu’il avait peur, et même pire : Woody était terrorisé. Il avait récemment atteint la trentaine, détail qu’il avait d’ailleurs gardé pour lui auprès de ceux qui semblaient l’avoir oublié. Parce que si pour certains c’était le début de l’âge de tous les possibles, c’était pour lui un pas de plus vers la descente, vers la défaillance. C’est en voyant le début de pessimisme de Woody que son neurologue avait ajouté à son plan de traitement des séances chez le psychiatre de l’hôpital. Ça ne le réjouissait guère, d’avoir à étaler sa vulnérabilité devant un inconnu, devant n’importe qui d’ailleurs. Heureusement, le courant avait relativement bien passé avec son psychiatre, il avait l’impression de réellement cheminer, et sans doute que l’âge du professionnel aidait. Il était plus vieux, il était détaché, il ne connaissait rien de Woody à part sa maladie, sa tourmente. Ce dernier n’avait donc pas à se donner en spectacle pour conserver sa réputation chèrement acquise. Il n’avait pas à jouer un quelconque rôle pour ne pas perdre la face. Un visage, il n’en avait pas réellement un, auprès de son psychiatre. Il était ce qu’il était, tout simplement. Ce matin toutefois, l’habituelle nervosité qu’il ressentait à l’idée de mettre le doigt là où ça faisait mal, était décuplée. Parce que son psychiatre avait dû transférer son dossier à une collègue, une collègue, en raison d’un congé de maladie. L’idée de se retrouver devant une femme et d’avoir à s’ouvrir à elle suffisait à faire en sorte que Woody se rendait à son bureau à reculons. Il allait encore plus se détester lorsqu’il verrait la femme en question. Lui qui avait l’habitude de prendre la route vers l’hôpital, il rentra plutôt une nouvelle adresse dans le GPS de son téléphone, suivant les indications jusqu’au cabinet en question. Il soupira, regardant l’entrée pendant un moment tout en restant assis dans le véhicule, avant de laisser son regard glisser vers un café qui se trouvait juste à côté. Retarder le plus possible l’inévitable. Il sortit de la voiture et percuta une jeune femme alors qu’il entrait dans le bistro. Il s’excusa rapidement avant d’aller se commander un expresso, qu’il avala d’un trait, le liquide brûlant sa gorge pendant toute sa descente, avant de se retourner vers la sortie. Rassemblant le courage qu’il lui restait malgré tout celui dont il avait besoin pour lutter contre sa maladie, Woody pénétra dans le cabinet de psychiatres et s’installa dans la salle d’attente après s’être annoncé. Une grande femme, celle qu’il avait d’ailleurs percutée quelques minutes plus tôt, se présenta dans la salle d’attente et l’aborda. « Really ? » Murmura Woody, pour lui-même, en comprenant alors que ce serait elle, sa nouvelle psychiatre. Une femme magnifique, au corps de rêve, au sourire charmeur, au regard désarmant. Une femme devant qui Woody n’avait aucunement l’intention de se montrer vulnérable. Il se leva tout de même, attrapant sa main pour la serrer. « Bonjour. C’est bien moi. » Il hocha la tête quand elle se présenta. « J’aimerais dire que c’est partagé, mais dans les circonstances, pas vraiment. » Il n’était pas ravi de la rencontrer, non. Il aurait préféré prendre ses jambes à son cou et courir dans la direction opposée. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Mer 25 Oct 2017 - 0:03 | |
| Ce n’était jamais facile d’avoir un nouveau patient. J’avais insisté pour ne pas avoir de photos du patient. Mais son âge. Il était tellement jeune. Plus jeune que moi. Je ne pus m’empêcher de ressentir une pointe de tristesse en parcourant les lignes de monsieur Rutkowski. Ce n’était pas une maladie évidente. On mourrait lentement en perdant peu à peu l’usage de ses membres, la santé se dégradant et nous rongeant comme si nous n’étions que des os dans un cercueil. Charognarde. Tandis que je suis assise derrière mon bureau, je mets en avant les musiques que j’ai devant moi pour opter pour quelque chose de calme mais pas de classique. Be human de Sia. Comme signe qu’il pouvait essayer de la combattre. Certes il s’agissait d’une maladie orpheline mais on pouvait atténuer les souffrances du patient et il fallait qu’il ait de la volonté pour ça. Je me mis donc debout sur mes talons de douze avant de me diriger vers le bureau de ma secrétaire et ramasser les papiers complémentaires apportés vers le patient. Puis, j’allais le chercher. Je grimaçai intérieurement en le regardant, c’était un très bel homme. Doté d’un certain magnétisme à première vue. Mais mon visage ne laissa rien transparaitre si ce n’était qu’un sourire chaleureux. Je serrai donc vigoureusement la main de mon nouveau patient. « Oui, je comprends tout à fait mais dites-vous que je suis là pour vous aider et non vous enfoncer. Suivez-moi, nous serons plus à l’aise pour parler dans mon bureau. » J’incline poliment la tête avant de retourner dans mon cocon. Mon beau chat Norvégien m’attend sur le bureau et je l’attrape dans mes bras avant d’inviter le nouvel arrivant à aller s’assoir dans un siège. D’un geste, je laisse la musique se diffuser. J’avais choisi des musiques un peu plus peps, parlant du désir de se battre plutôt que des choses qu’on pouvait laisser trainer. « Désirez-vous quelque chose à boire ? Demandai-je de ma voix la plus douce avant de prendre place en face de lui, M. Tumnus sur les genoux. » Puis, je pose le dossier, face à moi sans m’en soucier. « Il faut savoir que je suis un peu particulière comme thérapeute, je travaille avec de la musique et des animaux. C’est pour cette raison que je vais vous demander la prochaine fois d’amener votre propre playlist afin de vous mettre en confiance. Et enfin, nous ne sommes pas forcés d’aborder le vif du sujet tout de suite, ni comment vous vous sentez. Je pense que vous devez en avoir assez de ces questions, on peut parler de la pluie, du beau temps, de M. Tumnus. » Je lui indique le chat du regard qui se couchait contre moi. « Bref, de ce qui vous fait sourire et vous lever le matin plutôt. » Je ponctue ma phrase de mon sourire le plus chaleureux, le plus éclatant que j’avais en réserve avant de passer une main dans mes cheveux et de me mettre dans le fond de mon siège. |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Ven 27 Oct 2017 - 4:59 | |
| Qu’elle le veuille ou non, elle l’enfoncerait. Woody allait à ce point de reculons à cette rencontre, surtout maintenant qu’il constatait à quel point la beauté ensorceleuse de sa psychiatre ne ferait que contribuer à lui frapper dessus, à le clouer au sol jusqu’à ce qu’il ne puisse plus rien voir d’autres que ses faiblesses. Il avait tellement longtemps cherché à les nier, à les ignorer, à les mettre de côté dans sa tête en ne regardant jamais dans leur direction. Il avait tellement voulu, Woody, continuer à avancer sans que ses problèmes ne ressurgissent pour mieux lui rappeler, jour après jour, à quel point il était faible. À quel point sa fin approchait. Sans doute était-ce ce déni éternel qui avait alarmé son neurologue. Combattre était une chose, ignorer en était une autre. Woody semblait croire que s’il ne portait pas d’attention à l’évolution de sa maladie, s’il ne reconnaissait pas cette dernière, alors elle disparaîtrait. C’était tout sauf ça. En la laissant gagner du terrain sans pour autant cesser de courir après la montre afin de prendre le temps de souffler, de se guérir, Woody accélérait le processus de sa chute. Consulter, se confier, semblait être la meilleure solution aux yeux des autres, et comme il avait été à court d’arguments, le nouvellement trentenaire avait accepté. Si seulement il avait su que ça se transformerait en réel cauchemar pour lui. Devant toutes les femmes croisant son chemin, Woody se montrait fort, inatteignable, et voilà que devant un tel éclat de brillance, il allait devoir se mettre à nu, se montrer dans toute sa vulnérabilité. Il la suivit dans son bureau et, quand il referma la porte, il répondit enfin à son commentaire qu’il n’avait pas voulu exposer à la vue de tous, dans les couloirs menant à l’intérieur de ces quatre murs. « Juste pour bien mettre les choses au clair : je n’ai pas besoin d’aide. Ça fait juste partie de mon plan de traitement, je n’ai pas vraiment eu le choix. » Ça apportait son lot de honte, quand même, d’être amené à consulter un psychiatre. Pas un psychologue, non, un psychiatre. À croire qu’il était en train de virer fou. Quand il porta finalement attention au bureau après s’être tourné face à la jeune femme, Woody remarqua le chat qu’elle tenait entre ses mains. Il fronça légèrement les sourcils, lui qui ne s’attendait pas du tout à voir un animal dans un bureau de psychiatre. Il n’avait pas vraiment pris le temps de lire davantage que le nom et l’adresse de l’endroit, voyez-vous. « Non, merci. I’m all good.. » Dit-il en désignant la bouteille d’eau qu’il tenait dans sa main droite. Et il avait encore le goût de son espresso en bouche, nul besoin d’ajouter quoi que ce soit d’autre. Il prit place dans le fauteuil désigné par le docteur Metaxàs, avant d’écouter les particularités de sa thérapie. Ça expliquait la présence du chat. « Y’aura rien qui ressemble à ça sur ma playlist, en tout cas. » Lâcha-t-il en levant le doigt au ciel, comme pointant un endroit imaginaire d’où provenait la musique qui emplissait la pièce au complet. To be human is to love even when it gets too much, I'm not ready to give up. Ah, l’ironie. Woody avait abandonné depuis longtemps, parce que sa maladie mêlée à l’amour ne dressait pas un portrait bien beau du futur. Elle lui dit alors qu’ils n’avaient pas à aborder dès maintenant les cordes sensibles, qu’ils pouvaient parler de ce qui le faisait sourire ou se lever le matin, ou de M. Tumnus, c’est-à-dire son chat. Inévitablement, il choisit cette option. C’était celle qui s’éloignait le plus possible de sa propre personne. « J’avoue que je suis davantage un dog person. Je ne connais pas vraiment les races de chat. De quelle s’agit-il ? » Demanda le trentenaire, son regard se posant sur l’animal, et sur les courbes de la psychiatre contre lesquelles le chat se trouvait. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Sam 28 Oct 2017 - 20:25 | |
| Je n’ai pas l’habitude d’accepter de nouveaux patients. Souvent, on me les impose mais j’ai mes habitudes et ma thérapie était particulière. C’est pour cette raison que j’en refusai certains, les aiguillant vers l’hôpital. Seulement, l’un de mes confrères étant malade pendant quelques semaines, j’avais accepté de prendre le dossier Rutkowski en charge. J’avais lu attentivement son dossier. Une bonne condition physique, un déni évident. La trentaine nouvellement acquise. Un cap important pour un homme qui s’avérait être malade. Et en posant mon regard sur lui, je sens que la tâche ne sera pas facile. Il lui ressemble beaucoup trop. Le même regard fier que Jonas, la même droiture et quasiment les mêmes gestes. Physiquement, ils n’avaient rien à voir et pourtant, le comportement restait le même. Alors tandis que je referme la porte, sa remarque me fait hausser un sourcil. « Je me doute bien, dis-je d’une voix toujours bienveillante, les hommes ont tendance à plus se confier à d’autres hommes qu’à des femmes dans mon genre. » Mes amies me l’avaient souvent reprochée. Je suis trop belle. Séductrice sans le vouloir dans mes tailleurs trop serrés et avec ma voix suave ou mon sourire qu’on qualifiait de malicieux. Je ne le faisais pas exprès. On appelle ceci le charisme et l’homme en face de moi avait un certain magnétisme aussi sous cette couche de mauvaise humeur. « Ecoutez-moi Woody, permettez que je vous appelle Woody, on en a que pour quelques semaines. Quatre maximums. Jouez le jeu un tout petit peu et je suis certaine que vous sentirez mieux en sortant. » Nouveau sourire, nouveaux battements de cils. Je me pose dans mon fauteuil, le chat sur mes genoux tandis qu’il décline l’offre d’une boisson. Pour ma part, je m’étais servie un café que je pose devant, accompagné du dossier. Je n’ai pas besoin de prendre des notes. Je n’aime pas ça, faire de mes patients des objets d’études. Je voulais les mettre en confiance d’où la présence des animaux et du changement de sujet. Je fronce de nouveau les sourcils tandis qu’il évoque ma playlist. Pas Sia donc ni l’instinct d’un survivor. C’était un sportif donc j’en déduisais qu’il aimait les musiques qui bougeaient un peu. Sans doute avec plus de caractères. J’attrape la télécommande pour me tourner vers la chaine. Je sélectionne la chanson voulue : Come together reprise par Gary Clark Jr. Une musique un peu plus entrainante, qui pouvait donner envie de danser sur un ring de boxe. « C’est mieux ou vous préférez la musique classique ? » Mon regard rencontre le sien tandis que je fixe ma montre. Une heure, ça allait passer très vite. Surtout si on abordait des sujets anodins. « Les gens se sentent plus à l’aise avec un chat qu’un chien mais la prochaine fois, j’amènerai Laslo mon labrador. » Ou plutôt celui de mon défunt mari. Le chat était le mien par contre. Ce dernier se redresse pour poser son regard jaune sur le nouveau venu. « C’est un Norvégien. Une race de chat européen très poilu. Avec mes patients souffrant de multiples choses, j’ai opté pour la thérapie via la musique et les animaux. » Je me lève alors pour venir me poser près de lui, sans cesser de le regarder. Délicatement, j’attrape son poignet contrôlant son rythme cardiaque au même instant. Effrayé ou rebuté. « Détendez-vous, murmurai-je d’une voix trop enchanteresse, tout va bien se passer. » Tout en soutenant son regard, je pose sa main sur mon imposant félin qui ronronne de plaisir. Ravi qu’on s’occupe de lui. « Les ronronnements des chats sont connus comme étant bénéfiques, ils apaisent les plus grandes tensions. » Sans le vouloir, une mèche de mes cheveux effleure l’avant-bras de mon patient que j’enlève pour ne pas le gêner encore plus. |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Lun 30 Oct 2017 - 3:37 | |
| Au moins, elle saurait à quoi s’en tenir, avant même qu’il ne referme complètement la porte, ce Woody qui rentrait déjà de reculons dans ce bureau où l’ambiance n’était pas du tout la même qu’à l’hôpital. De la musique, un chat, des sourires bien trop chaleureux. Quand elle lui avait proposé à boire, Woody s’était même surpris à aisément imaginer la psychiatre sortir une bouteille de vin rouge pour trinquer avec lui autour de discussions bien trop ouvertes sur les émotions du trentenaire. La situation aurait pu être alléchante, avec une aussi belle femme, mais au fond ce n’était pas la raison pour laquelle il se trouvait ici. Pourquoi se trouvait-il ici, d’ailleurs, s’il scandait haut et fort ne pas avoir besoin de l’aide qu’on lui offrait ? « Dans votre genre ? C’est-à-dire ? » Releva Woody en haussant un sourcil, pris au dépourvu par une telle réplique provenant d’une professionnelle. Sans doute interprétait-il mal ses propos, sans doute entendait-il ce qu’il voulait bien entendre de la bouche sensuelle du docteur. Quatre semaines. Quatre petites semaines et ce serait le retour à la normale, à une réalité qu’il ne s’amusait pas à déformer au gré de ses désirs. « Je crois que les buts de mes thérapies sont justement que je n’en joue plus, de jeux. » Parce que Woody était constamment dans un rôle, s’amusant à être ce qu’il voulait bien laisser entrevoir, laissant son psychiatre tenter d’élucider le mystère qu’il était, suivant des pistes qui ne le mèneraient nulle part puisque Woody le menait déjà en bateau. Il menait tout le monde en bateau. C’était bien plus facile que d’admettre qu’il était sur le bord de la noyade et que personne ne serait véritablement là pour lui envoyer la bouée de sauvetage. Ils s’assirent finalement à leur place respective, et débutèrent la séance par des explications et des formalités. Si ça devait devenir une thérapie par la musique, aussi bien mentionner tout de suite son dédain pour ce qui jouait actuellement. Dr Metaxàs comprit bien vite le message, et changea pour la chanson suivante, qui plaisait déjà un peu plus à Woody. Il esquissa un sourire amusé à sa réplique. « C’est déjà mieux. » Une version d’un succès des Beatles plus rythmée et entraînante, c’était mieux que de la musique classique, oui. Ils parlèrent ensuite des animaux, sujet inévitable quand même, puisqu’un chat se promenait allègrement dans la pièce avant de venir se poser sur les cuisses de la psychiatre. « J’ai un labrador aussi, un labrador retriever noir. » Répondit-il. Puis, il s’attarda à la race du chat, puisqu’il ne s’y connaissait pas vraiment en félins. Il hocha la tête à la réponse. Il avait cru remarquer, oui, que c’était un animal poilu. Son poil partait dans tous les sens, heureusement qu’il n’était pas allergique d’ailleurs. Sans prévenir, la jeune femme se leva et contourna son bureau afin de se tenir près de lui, posant délicatement sa main sur le poignet de Woody. Ce dernier devint tout d’un coup plutôt inconfortable, peut-être était-ce parce que dans de rares situations, il n’avait pas le contrôle, comme présentement. Après tout, c’était elle qui était dans une sorte de situation où elle avait le pouvoir. Lui n’attendait que les directives pour le reste de la thérapie. C’était son approche à elle, pas la sienne, et disons qu’il ne savait plus où se trouvaient exactement les limites. Déjà qu’il avait bien du mal à les instaurer par lui-même, si elle aussi voguait d’un côté comme de l’autre de la ligne, ils étaient mal barrés. « J’étais détendu avant d’avoir l’impression d’être dans un documentaire avec des caméras cachées. Sauf que dans le contexte, c’est moi qui aurait dû être au courant, pas vous. » Les sortes d’enquêtes provenant des Ordres professionnels afin de piéger les comportements fautifs des professionnels, un truc du genre. C’est lui qui aurait dû être l’acteur, et elle la piégée. Sauf que là, c’était Woody qui avait carrément le sentiment d’être pris au piège. La jeune femme dirigea alors la main de Woody vers le félin, qui le caressa à son tour. Alors qu’elle parlait de tensions, une mèche de ses cheveux retomba contre l’avant-bras de Woody, ce qui n’aidait en rien la tension, justement. Il retira finalement sa main du chat et se replaça sur sa chaise, rompant cette sorte de bulle étrange dans laquelle elle les avait plongés. « Bon et alors, sinon, à part la musique, les animaux … on part d’où ? » C’était surtout pour mettre un terme à ce manège dont il ne comprenait pas le sens, parce qu’au fond il n’avait pas vraiment envie, Woody, de poursuivre sa thérapie. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Lun 30 Oct 2017 - 12:30 | |
| J’avais lu le dossier. Je l’avais décortiqué, échangeant avec mon confrère malade sur le patient. Les patients que je traitais étaient d’ordinaire malades psychologiquement, lui c’était plus physique. Une personnalité égocentrique, basée sur le mensonge. Le patient mentait en permanence et était dans un déni évident de sa maladie. Mon confrère me l’avait refilé avant tout car il avait baissé les bras. Il me savait plus maternelle, plus douce et plus tactile. La déontologie autorisait le contact avec les patients lorsque ça restait dans le cadre scientifique, thérapeutique. Il y avait des limites à ne pas franchir. Il fallait faire attention où l’on pouvait aller. Selon mon confrère, le jeune homme aimait beaucoup les femmes. Avec une certaine peur de s’attacher, d’avoir des sentiments. De ressentir quelque chose. Il fallait donc briser son petit monde parfait et mensonger pour arriver à avancer. Seulement comment le faire sans faire souffrir le patient ? Perdue dans mes rêves, sa voix me ramène à la réalité et je me tourne vers lui toujours en souriant. J’allais finir par avoir une crampe à la mâchoire à force de le faire. Il faisait semblant de ne pas avoir compris. Je rejette mes cheveux en arrière avant de soupirer. « Disons qu’on a plus de mal à se confier à une femme qui est… comment dire ça sans paraitre présomptueuse, séduisante. Généralement les patients que je reçois sont des personnes souffrant de maladies d’ordre mentales. La vôtre est différente. » Il avait des problèmes au niveau de sa psyché. Ça se voyait dans sa manière de se tenir. L’air rigide, en méfiance. Son emploi me revient en mémoire. Physiothérapeute. Je fronce un peu les sourcils, glissant mes doigts dans l’épaisse fourrure de M. Tumnus. « Le souci étant qu’à ce que j’ai pu comprendre votre vie complète en est devenue un. Vous avez un comportement très… » Je lève les yeux vers lui en me mordillant la lèvre inférieure par réflexe. « Vous êtes méfiant de la nature humaine, refusant de vous attacher, de vous confier par preuve de passer pour un faible. Avant que vous ne m’attaquiez, je ne prétends pas vous connaitre. Je suis ici pour apprendre à le faire. Juste j’ai parlé avec votre ancien psychiatre et il pense comme moi. Vous vivez dans une bulle qui englobe votre corps tout entier et tant qu’on arrivera pas à la percer, on ne pourra pas avancer. » Seulement, comment faire pour la faire éclater ? D’ordinaire, j’aurai adopté une approche douce. C’est donc ce que je vais essayer de faire. Je change la musique pour lui instaurer une chaleur réconfortante. « C’est ma playlist pour faire du sport. J’ai cru comprendre que vous étiez également un grand sportif. Vous pratiquez quoi ? » Il était assez musclé, imposant même. Un vrai piège à fille. Les cheveux parfaitement coupés, un regard confiant. C’est assez contradictoire avec le fait qu’il ne faisait confiance à personne et surtout qu’il était dans le déni de sa maladie. Je souris lorsqu’il mentionne son labrador. « Le mien est couleur sable. Il commence à se faire vieux mais j’essaie de l’entretenir. Au pire, venez avec lui la prochaine fois. Mon chat restera à la maison. » Il est évident que les félins ne fonctionneraient pas sur ce cas. Pour d’autres, il fallait des hamsters, des cochons d’inde, voire même des poissons. Ça les réconfortait. Je m’approchai donc de lui, tentant le contact par la douceur. Etre tactile. Mais je sens tout son corps se raidir lorsque je pose mes doigts sur son poignet. Doucement, je pose sa main sur le chat. « Sachez que je peux toucher mes patients tant que ça demeure dans la thérapie. Souvent, on n’ose pas caresser un chat pour en mesurer les bienfaits. » J’avais murmuré tout ceci de ma voix la plus douce. Essayant de le montrer le plus bienveillant possible. Son comportement restait en retrait. En quatre semaines, je n’aurai le temps de rien. Et je devrais le rendre à l’hôpital après. Si mon confrère voulait le reprendre mais je n’avais signé que pour cette durée. Je retourne donc à ma place, sentant une certaine froideur dans sa voix. Alors, je retire mes lunettes de vue que je pose devant moi pour passer une main sur mon visage fatigué. Puis, j’attrape un stylo pour attacher mes cheveux avec en chignon lâche mais au moins, il était maintenu. Le chat s’échappe de mes genoux pour aller dans un coin de la pièce. Ainsi donc il sentait les ondes négatives émanant du patient. « Vous êtes mal à l’aise quand on vous touche. Ou lorsqu’on est trop près de vous. Sauf que je fonctionne beaucoup par proximité avec mes patients. » Je lui montre le chat qui nous jette un regard noir couché dans son panier. « Le chat sent les émanations négatives provenant de vous. J’ai bien peur qu’aujourd’hui, on ne parte de nulle part. Donc, on va être honnête l’un envers l’autre pour que ça fonctionne. Mon confrère m’a dit que vous aviez commencé à vous dérider, à parler. Qu’est-ce qui vous dérange ? » Je soutins son regard avec une certaine intensité. J’attendais qu’il le dise pour qu’on puisse parvenir à quelque chose. Tourner autour du pot ne fonctionnerait pas avec ce genre de patient. Bien entendu, je n’avais pas lâché cette tirade avec méchanceté. Non ma voix était toujours aussi douce, sans doute un peu trop suave au goût de certains mais je n’étais pas apte à juger comment il recevait mes paroles. |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Ven 3 Nov 2017 - 1:50 | |
| Il voulait entendre sa psychiatre le dire, Woody, il voulait l’entendre avouer à quel point elle avait du charme, à quel point elle était belle. Tant qu’à en faire des sous-entendus à chaque occasion, aussi bien le faire directement, non ? Ça ne rendait pas la chose plus discrète que de ne le dire qu’à demi-mot. En l’avouant, elle mentionna ne pas vouloir paraître présomptueuse, ce qui arracha un sourire à Woody. Il releva le regard sur elle. « J’espère que vous ne dites pas ça à tous vos patients masculins. Ça peut rapidement soulever le malaise, la confusion. Il ne faudrait quand même pas que vos intentions soient mal interprétées … » Releva-t-il, toujours cette lueur de défi et d’arrogance dans le regard. Il ferait tout pour détourner l’attention de lui, Woody, surtout quand il devait recommencer à zéro un travail sur lui-même qu’il avait déjà fait avec un autre. Elle parla alors de sa maladie, lui disant que la sienne était différente que celle qu’elle voyait habituellement chez ses patients, qui souffraient de troubles mentaux. Oui, ça, Woody l’avait bien saisi en voyant qu’on lui recommandait un psychiatre. Il ne comprenait pas vraiment l’intérêt, après tout s’il avait quelques problèmes personnels, c’était peut-être parce qu’il savait que bientôt, trop bientôt, sa vie lui serait arrachée. Ça ne faisait pas de lui un dépressif, un anxieux ou quoi que ce soit. Il était juste réaliste, et vivait avec ce mal constant d’avoir connaissance de la dégradation de son corps, de son système nerveux, qui allait bientôt accélérer son processus. Quand Woody parla d’arrêter de jouer à des jeux, sa psychiatre lui fit remarquer qu’elle avait cru comprendre que sa vie entière en était devenue un. « Ce n’est pas lui qui pense comme vous. C’est vous qui pensez comme lui. Parce que vous basez vos conclusions sur les déductions que lui a faites de moi. Vous n’avez rien d’autre sur quoi baser vos propos que ce que lui a écrit. Alors avant de formuler ces affirmations comme si vous déteniez la clé du grand mystère, faites ce que vous avez dit que vous feriez : apprenez à me connaître. Par vous-même. » Ça n’était pas juste, ça n’était pas juste qu’ils partent de là où son ancien psychiatre avait tout laissé, parce que ça n’était pas la même relation, ça n’était pas la même dynamique. Elle n’avait pas le droit de prendre les propos écrits dans les dossiers de Woody et de les faire siens. Il ne voulait pas qu’elle le fasse. Parce qu’alors, cela signifierait qu’elle le connaitrait trop bien. Et il n’avait pas envie qu’elle le connaisse comme ça, Woody. « Je pratiquais le vélo de montagnes, avant qu’on ne pose ne le diagnostic. J’ai dû arrêter, c’était trop intensif. » Les entraînements d’un champion mondial, ça ne laissait que peu de place au repos, et c’était ce que son corps réclamait à l’époque. Maintenant, Woody avait appris à lui donner un certain équilibre. « Maintenant, j’touche un peu à tout … course, crossfit, escalade, kayak, yoga … » Énuméra-t-il, avant de regarder la carrure de la psychiatre. Elle était mince, mais son corps était ferme, musclé. « Et vous ? J’parie qu’on peut vous croiser à cinq heures du matin, à courir au Mullers Lagoon. » Si elle s’autorisait à émettre des hypothèses sur sa personne, lui aussi laisserait libre cours à son imagination. Ils parlèrent de leurs labradors, race qu’ils avaient en commun pour leurs chiens. Woody hocha la tête à sa proposition. « Je l’amènerai. » Si les chiens pouvaient faire distraction pendant l’heure de la rencontre, il n’en ressortirait que gagnant. La psychiatre s’approcha ensuite du patient, posant sa main sur son poignet, ce qui réveilla tous les muscles de Woody, qui furent rapidement mis en état de garde, même si c’était presque imperceptible. Elle posa ensuite sa main sur le chat, pendant que Woody parlait de son inconfort face à cette proximité. Professionnellement parlant, bien sûr. Dans tout autre contexte, il se serait satisfait de cette distance rétrécie. « Difficile d’établir les limites d’une thérapie comme celle-là. » C’était si peu conventionnel, si peu traditionnel, comment savoir si cela respectait les règles ? Pas que Woody avait peur qu’elle abuse de lui, non, il avait surtout peur qu’elle se permette d’accéder à un point plus vulnérable de sa personne, pour mieux le briser ensuite avec ses sourires, sa peau si douce contre la sienne, son regard perçant. Elle retourna s’asseoir à sa place, en face de Woody, et prit la fuite du chat comme exemple pour mettre en lumière les ondes négatives émanant du physiothérapeute. Il soupira, se renfrognant sur sa chaise, quand elle lui demanda ce qui le dérangeait. « Votre technique. C’est franchement pas mon truc. J’crois pas que ce chat puisse péter un plomb comme ça juste parce que j’suis mal à l’aise ou négatif. Au pire, il est peut-être juste mal nourri. » Lâcha-t-il, plein de mauvaise foi. Il n’était même pas capable de seulement essayer. « Et aussi ... vous. J’ai comme l’impression que je ne suis pas le seul à jouer un jeu. » Fit-il remarquer, repensant à ses sourires, sa manière de se mordiller la lèvre inférieure, ses rapprochements, ses cheveux contre sa peau. Que cherchait-elle à réveiller en lui, si ce n’était pas son désir sexuel ? __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Lun 6 Nov 2017 - 21:08 | |
| Je regarde cet homme en haussant un sourcil. Je ne voyais pas en quoi mes propos pourraient susciter un quelconque malaise. Après tout, mes patients savent qui je suis et il n’y a aucune ambiguïté dans mes rapports avec eux. Certes, cet homme était séduisant et il le savait bien. Sans doute pensait-il qu’il aurait toutes les femmes dans son lit, sans doute était-ce vrai mais jamais je ne dépasserai les limites de la déontologie, même si c’était Tom Cruise en personne que j’avais devant moi. « Vous êtes le seul à mal interpréter mes propos et qui plus est, je reste franche. Mes patients savent comment je suis et il n’y a jamais eu d’ambiguïté avec eux. » Pas de ma faute si tu te caches derrière ton attirance pour les femmes afin de ne pas affronter ta maladie. J’en viens à faire rapidement le constat de cet homme. Je soupire alors. Plus lasse qu’autre chose. Il n’était pas le genre de patients que je recevais habituellement. Et on me l’avait en quelque sorte imposé. Il ne voulait faire aucun effort, semblait juste se cacher derrière ses phrases méprisantes, ses petits piques pour essayer de passer entre les mailles du filet. Je le détaille donc un instant. « Très bien. Je vais me baser sur mon jugement. Vous êtes bel homme et vous le savez. Votre corps est une arme de séduction et vous vous cachez derrière vos sarcasmes pour éviter d’avoir à affronter ce qui se cache au fond de vous. En gros, vous avez peur qu’une femme puisse vous voir vulnérable et ne vous trouve pas attirant. Ça c’est mon jugement. Et je suis navrée de vous dire que votre corps ne va pas aller en s’améliorant surtout avec un mental comme ça. » J’avais dit tout ça sur un ton doucereux, pour éviter de le brusquer. Je pourrai lui lancer son dossier à la figure pour lui montrer ma bonne foi. Souvent, je fais mouche dès la première fois où je vois un patient. Comme si j’avais la faculté de lire dans les gens. « Je ne sais rien de vous et vous ne voulez pas que j’apprenne quoique ce soit. Donc il faut bien se baser sur quelque chose. » ça ne servait à rien de se cacher derrière des faux-semblants, derrière des murs de verre pour ne pas avoir à affronter la réalité. J’avais bien réussi à faire mon deuil. « Vous pouvez toujours faire du vélo de route. Il y a plein de plaines dans le coin. » J’esquisse un sourire tandis qu’il énumère les sports qu’il pratique et relance le sujet sur moi. « Ce n’est pas moi le sujet. » Ma vie privée ne regardait personne. Le fait que je trainais un peu trop souvent chez moi en pyjama. On hoche la tête ensembles lorsqu’on parle de son chien. J’adorai les animaux. C’est sans doute Laslo qui m’avait sauvé la vie. Puis, j’en viens à lever les yeux au ciel lorsqu’il me parle des limites de ma thérapie. Les hommes… « M’attaquer ne vous servira à rien. » L’attaque sur le chat était petite, basse et il avait su sans doute déceler mon attachement envers l’animal qui revient vers moi avant de regarder le patient d’un mauvais œil. Pour lui cracher dessus. C’était nouveau ça. généralement M. Tumnus aimait tout le monde et pour prouver qu’il était bien nourri, il va se placer devant son bol de croquettes pour les manger tranquillement. Alors j’éclate de rire. De mon fameux rire cristallin. Je tire alors sur la chaine qui entoure mon cou pour lui montrer mon alliance. « Je ne joue aucun jeu, je suis mariée. » Bon veuve mais ça, il n’était pas censé le savoir. « Je ne porte pas mon alliance pour des raisons déontologiques. On ne doit rien laisser transparaitre de notre vie personnelle mais puisque vous pensez que je vous allume, je dois vous dire que si je vous allumais, vous ne seriez même pas en train de me poser la question. » Je me penche alors vers lui avant de fixer la pendule. « Bon, ça ne le fera clairement pas entre nous. Il vous faut un thérapeute homme. Donc je vais vous recommander à un de mes collègues. Ça vous convient ? » |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Mar 19 Déc 2017 - 2:04 | |
| La réponse bien préparée de la psychiatre décrocha un sourire à Woody. Tant mieux si elle vivait présentement dans son monde de licornes où tout était aussi simple, mais le jeune homme n’était pas connu pour laisser les gens vivre dans leur utopie quand ça n’avait pas lieu d’être. Et ça avait rarement lieu d’être. « Mmh-mmh. » Dit-il sur le ton de la négation tout en secouant la tête de gauche à droite. Il s’avança tout légèrement sur sa chaise, redressant son dos pour se donner une meilleure stature. Pour être plus imposant. « Je suis plutôt le seul à avoir le cran de vous le faire remarquer, je dirais. Je reste franc aussi. » Lança-t-il. Qu’on n’aille pas lui faire croire qu’en adoptant l’attitude qu’elle avait, ses autres patients n’entretenaient pas de douces fantaisies à son égard. Un homme reste un homme, et avec une telle approche, Woody aurait été prêt à parier que même les femmes hétérosexuelles en venaient à se poser des questions. Pour l’instant, la jeune femme le détaillait du regard, silencieusement, avant de finalement lui répondre qu’elle se baserait sur son propre jugement et non pas sur ceux inscrits noir sur blanc dans son dossier. Enfin, de la véritable franchise. Même si ça n’était pas celle que Woody aurait voulu entendre, puisqu’elle touchait une corde sensible, en plein dans le mille qui plus est. Ça toutefois, Woody n’était pas prêt à l’admettre, ni à elle ni à qui que ce soit d’autre. Mais encore moins à elle. Comme si, déjà, ce jeu qui s’était installé entre eux était devenu bien plus important que son propre bien-être, que sa guérison psychologique. C’est que Woody n’en avait rien à faire, de ça, il se lançait dans ce chaos en toute connaissance de cause. Sa fierté par contre, il n’était pas prêt à la sacrifier. « J’crois pas que mon mental ait quoi que ce soit à voir avec le fait que mon corps est en train de me lâcher. Même que j’pense que plus j’fais semblant, plus j’arrive à me convaincre moi-même et tous les autres que y’a rien qui se cache au fond de moi. Mon corps suivra le mensonge, le plus longtemps possible. » À travers son sarcasme et sa séduction, comme le disait la psychiatre, Woody trouvait également une façon de ne pas sombrer dans des idées trop noires qui lui feraient lâcher prise bien avant que l’espoir se soit envolé. Du temps, Woody en avait encore devant lui, parce qu’il mettait les efforts pour rallonger ses années de santé. S’il perdait tout, il se perdrait lui aussi. Et ça, la jeune professionnelle ne le comprendrait qu’en apprenant à le connaître. Chose qui s’avérait plutôt difficile. « J’peux vous parler d’un tas de trucs sur moi. Mais si vous vous attendez à ce que je chiale sur votre épaule en maudissant ma vie, croyez-moi, vous attendrez longtemps. » Elle avait attaqué la rencontre en pensant déjà pouvoir percer le mystère et briser sa coquille. Comme si elle détenait la clé de la vérité. Elle ne l’aurait pas si facile. Ils abordèrent donc des sujets plus légers, le sport par exemple, parce que même si c’était forcément en lien avec son état physique, c’était aussi plus facile de parler de ses exploits et de sa grande forme. « Ce n’est pas le même thrill. J’préfère juste le mettre de côté et essayer autre chose. » Et il ne manquait pas d’idées, comme l’énumération qu’il venait de lui faire le laissait présager. Woody tenta alors de savoir à quel genre de sport s’adonnait sa psychiatre, puisque forcément avec un corps pareil elle devait s’entraîner. Elle bloqua directement l’approche. Il leva les yeux au ciel. « Ah oui, j’oubliais. Je suis un sujet. » Way to go, doc. Le faire sentir comme un numéro, comme un problème, c’était la meilleure façon d’ajouter brique après brique au mur de protection de Woody. Alors il se braqua, comme il le faisait toujours, et revint en mode défensif. « Mariée ou pas, y’a un tas de femmes que ça n’arrête pas. » Releva le jeune homme, tandis qu’elle, elle se pencha vers lui pour mettre un terme à cette relation professionnelle pourtant naissante, proposant de le refiler à un collègue. Il haussa les sourcils. « Wow. Vous abandonnez vite. Je pense que je viens de battre mon record. Vingt-cinq minutes pour baisser les bras face à moi. » Fit-il remarquer, amer. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Jeu 4 Jan 2018 - 15:25 | |
| Je vois bien qu’il est sceptique mais je m’en fous. Je m’en fous car de toute façon, je ne fais que mon métier. « Non c’est déplacé de dire ce genre de choses envers son thérapeute. Et si j’avais voulu vous séduire, vous l’auriez su. » ma voix se fait froide et je sens cet échange devenir inconfortable. Cet homme essayait de retourner la situation pour que je n’ai pas à le psychanalyser. Chose pour laquelle on me payait. Il pensait quoi ? Que j’étais en train de jouer avec lui ? Que je cherchai à m’amuser avec un homme mourant ? Merci mais j’avais déjà donné avec Jonas. Je n’avais aucune envie de recommencer. « Et un jour, ça vous rattrapera et vous vous retrouverez démuni. Mieux vaut affronter la réalité en face. » le corps de Jonas ne m’était jamais revenu et pourtant… je n’ai pas espéré. Je savais qu’il était décédé. Je savais que je ne le reverrai jamais. Qu’il ne m’embrasserait plus jamais et que nous ne pourrons pas adopter d’enfant pour former une nouvelle famille à deux. « Je n’ai aucune envie de vous voir chialer comme vous le dites avec tant de délicatesse. » Je sais bien que je n’arriverai pas à le percer mais il m’avait renfermé. A croire que j’étais en train de le séduire. Il n’en avait pas fallu beaucoup pour que je me le prenne en grippe. Je n’avais plus qu’une hâte : que cet échange se termine. « Comme quoi ? » Si c’était d’essayer de te taper ta thérapeute, tu pouvais toujours espérer et crever d’attente. Je me penche tandis que mon regard a perdu de sa bienveillance et devient perçant. Je devais me ressaisir. C’est un homme aux abois que j’avais devant moi. « Un patient si vous préférez. Faites comme bon vous semble. » Agacée, je me levais pour aller chercher mon alliance que je mets au doigt. Alors, j’éclate de rire. « Je suis restée mariée pendant dix ans. Je connaissais mon mari depuis mon adolescence. Je n’ai eu qu’un seul amant. Alors il est peut-être mort, crachai-je venimeuse, mais je ne trahirai pas sa mémoire, ni mon serment avec un patient. Est-ce clair Monsieur Rutkowski ? » Je restai à la fixer, les bras croisés sur ma poitrine, je me sens plus grand que lui. oui, j’étais une tornade. « Vous pensez que je tente de vous séduire. Je n’ai aucune envie de me retrouver avec une plainte aux fesses alors que je n’ai rien fait. Alors vous avez le choix : soit nous avons une relation patient-psy, soit vous vous barrez de mon bureau et vous pourrez vous foutre votre ordonnance où je pense. » Puis, je me rassois pour boire tranquillement mon café. Attendant sa réponse. |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Ven 5 Jan 2018 - 18:19 | |
| C’était assez ironique, qu’elle ose dire à Woody que c’était déplacé de dire ce genre de choses envers son thérapeute alors que ses agissements depuis le début de la rencontre portaient à confusion. Et ça n’était pas seulement qu’à travers les yeux de l’homme, il était persuadé que, même objectivement, cette séance n’était pas forcément conforme. Certes, il n’était pas psychiatre, il ne connaissait pas le code, mais s’il avait ressenti un malaise ou du moins mal interprété ses gestes, ça n’était sans doute pas pour rien. Mais, tout d’un coup, la docteure était devenue bien froide et ça réglait au moins l’inconfort. « Je pensais que je pouvais dire tout ce que je voulais, ici. Que c’était justement le but. » Fit-il remarquer avec un sourire. Bien sûr que lui jouait avec elle. Il aurait pu passer la prochaine heure à se soumettre aux attentes, à répondre aux questions comme elle l’aurait voulu, mais c’aurait été trop facile, n’est-ce pas ? « J’le suis déjà. Démuni. C’est ça ma réalité. Alors aussi bien m’amuser pendant qu’il en est encore temps. » Avoua-t-il. C’était se confier sans se confier. S’ouvrir sans montrer qu’on le faisait. De toute façon, à voir le ton de voix et les réponses de la psychiatre, Woody se doutait bien qu’ils n’étaient plus vraiment dans cette relation professionnel et patient. Ou alors, elle voguait vraiment d’un comportement déplacé à un autre sans le réaliser, ou avait des méthodes qui ne convenaient aucunement à l’homme. Elle avait hâte qu’ils en finissent et cela transparaissait même dans son regard – surtout dans son regard, en fait. Et, pour une fois, Woody était captivé, lui. Malgré tout, ils continuaient à se parler, à échanger, malgré la froideur dans leurs voix et l’animosité dans leurs regards. « Je vous l’ai déjà dit … course, crossfit, escalade, kayak, yoga … Et moi qui pensais que je devais me sentir écouté, quand je venais ici. » Il ne faisait même plus d’effort, Woody. Si elle voulait le réparer, lui voulait la briser. C’était con, c’était puérile, mais il avait constamment cette attitude face à quelqu’un qui se croyait au-dessus. La psychiatre avait cru le connaître dès la première minute de la thérapie, Woody allait lui prouver qu’elle ne connaissait rien. Quand ils parlèrent finalement du statut de femme mariée de la jeune femme, cette dernière se leva pour aller la chercher. Avait-elle besoin de se convaincre elle-même ? Puis, elle lui parla de son mari décédé, ce qu’elle n’avait jusqu’alors pas mentionné. Une légère vague de culpabilité le traversa, mais il la chassa bien vite. Ça n’enlevait et ne changeait rien à la situation, il tenta de s’en convaincre. « C’est dommage, à votre âge, de renoncer ainsi à l’amour et aux relations, en sa mémoire. Je ne suis visiblement pas le seul à avoir besoin d’aide en matière de deuil. » Pour lui, c’était le deuil de lui-même et pour elle, le deuil de son époux. Finalement, alors qu’elle amenait l’idée de mettre un terme à cette séance, et à toute leur relation professionnelle d’ailleurs, elle utilisa encore des paroles peu convenables. Woody ne pouvait qu’en rire. « Est-ce que ça ira des deux côtés, cette relation patient-psy ? J’me comporte bien et vous, vous cessez de m’rentrer dans mon espace, ou de m’attaquer ? » Parce que ce n’était que ça, depuis le début. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Sam 6 Jan 2018 - 16:08 | |
| Je pense que malgré moi, j’avais été trop loin. souvent, je séduis les hommes sans m’en rendre compte. Et c’est un grand défaut. J’ai ce charme qui ne les laisse pas indifférents. Pour mieux les repousser après. Je me repasse le film du début de séances pour voir qu’effectivement, j’avais été trop loin. alors, je serre les dents. Je ne sais faire que ça de toute façon. Serrer les dents. je n’admettrai pas devant un patient que j’avais utilisé de mon magnétisme sur lui. ça reviendrait à signer la fin de ma carrière professionnelle. Seulement, il fallait que je m’en débarrasse assez vite. Je ne pourrais plus m’occuper de lui désormais. « Bien que voulez-vous dire alors ? » Ma voix est froide et ma posture plus rigide. Si j’avais eu le temps, je pense que j’aurai pu aller me rhabiller car je pense que ma tenue n’est pas appropriée pour ce genre d’hommes. Certes, je ne portais qu’un banale chemisier mais sans doute pour lui ça raviverait ses fantasmes. J’avais cru lire qu’il aimait séduire les femmes et ça se lit dans son regard. « Et à part le sport, quels sont vos amusements principaux ? » je n’en avais pas pour ma part. je me levai boulot, je mangeai boulot, j’allais sur la tombe de Jonas et je rentrai travailler. Je passais tout mon temps à ça. et ça me vidait la tête. « Je parlais de vos autres loisirs, répondis-je irritée, je vous écoute. Je ne fais que ça même. » j’avais noté que c’était un grand sportif. Nos tons deviennent venimeux l’un envers l’autre comme deux vipères qui se jaugeraient du regard en attendant d’attaquer. Lorsqu’il me parle d’amour, j’ai un petit rire méprisant. « Vous ne savez pas mon âge. » Je croise les jambes pour caresser distraitement mon chat. « je ne suis pas de ses femmes qui peuvent passer facilement à autre chose. désolée. » J’avais dit ceci en crachant mon venin à nouveau. J’allais finir par l’attraper par le col et le foutre dehors sans ménagement s’il continuait. Je plisse les yeux avant de hocher la tête à la positive. Je finis mon café pour l’inviter d’un revers de main à se confier. Dis moi ce que tu veux. Après tout, je suis là pour écouter non ? |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Lun 8 Jan 2018 - 1:09 | |
| Il soupira. Un moment, leur discussion l’amusait, et l’instant d’après, il était agacé par l’attitude de la psychiatre. Si dans une relation de professionnelle à patient, ils se crachaient des paroles aussi venimeuses, alors il ne voulait même pas essayer d’imaginer de quoi ils auraient l’air s’ils devaient malencontreusement se recroiser à l’extérieur des murs de cette clinique. Clairement, cette séance ne menait à rien si ce n’était qu’à un mur dans lequel ils se fracasseraient. Tous les deux. Ils n’en ressortiraient pas indemnes. « Rien. Si c’est pour que vous jugiez tout ce que j’ai à dire, alors je ne dirai rien. » Mais ils continuèrent quand même à se poser des questions, et à y répondre. En autant que Woody n’avait pas à s’ouvrir davantage face à cette femme qui pensait de toute façon déjà tout connaître de lui, il pouvait bien l’emmerder jusqu’à la fin de l’heure. Il payait pour ça, de toute façon. « Y’a vraiment que mon boulot, et le sport. Toutes les sortes de sport. » Dit-il d’un ton plein de sous-entendus, un sourire aux lèvres. Là, oui, c’était lui qui était déplacé. Parce qu’elle ne l’était plus. Il pouvait donc complètement reprendre le contrôle de cette thérapie, en l’enlignant là où il voulait, en la mettant encore plus mal à l’aise ou hors d’elle. Il n’était qu’un con, Woody. Si elle avait à un moment été là pour l’aider, il était clair que maintenant, elle voulait juste qu’il foute le camp. « Que ça ? » Il éclata de rire. « Je trouve que vous parlez autant que moi sinon plus, depuis le début. Faudrait peut-être revérifier vos définitions. » Deux vipères, oui, exactement. Et Woody se donnait à cœur joie là-dedans, même s’il était lui-même irrité. Sorte de plaisir très malsain qui le faisait sentir vivant. Trop vivant. « Je ne sais peut-être pas votre âge, mais je me doute bien que vous n’avez pas cinquante ans. » Releva-t-il, exaspéré. Et même à cinquante ans, il n’était pas interdit de retomber amoureux. « Je n’ai pas dit que ça avait à être facile. Juste que vous alliez devoir le faire tôt ou tard. » Sinon, elle garderait cet air de mal baisée pour le restant de ses jours et bien franchement, Woody ne pouvait que plaindre les gens de son entourage. Finalement, le ton baissa un peu entre les deux, alors qu’ils arrivèrent à convenir que les attaques devraient cesser des deux côtés, si cette séance devait se poursuivre. D’un air détaché et sans même répondre, elle l’invita à parler. Et tout d’un coup, tout cela n’avait plus aucun sens. « Vous savez quoi ? Laissez tomber. Vous aviez raison. Ça ne fonctionnera pas. » Parce que s’il n’y avait plus d’animosité, alors il ne restait que la confidence. Et Woody ne se confierait pas, encore moins à elle. Alors il se leva, prêt à mettre fin à cette thérapie. À toute thérapie. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: (Woopéa) une première séance intéressante. Mer 24 Jan 2018 - 17:54 | |
| ça partait en couilles cet entretien. Ce mec était étrange. Très étrange. Il jouait avec moi ou du moins essayait. Je voyais dans tout son être qu'il essayait de me séduire mais ça ne fonctionnerait pas. je n'avais pas pitié de lui bien au contraire. " bah ne dites rien alors. " je le sentais bien peu récéptif à la thérapie. Et si j'étais à sa place, je pense que je réagirai pareil. On avait essayé de me psychanalyser après la mort de Jonas mais je les avais tous envoyés se faire foutre. Avec un grand F. " Vous n'avez pas de hobbies comme la lecture, le cinéma ? " Car bientôt, il ne pourrait plus faire de sport. Je savais la pathologie de sa maladie et ça n'allait pas s'arranger. Son corps allait vieillir prématurément et c'était triste. Très triste. Trop triste d'ailleurs. Mais ce n'était pas un homme qui voulait de la pitié, bien au contraire. " Vous voulez que je me taise ? " La thérapie était un échange. Je ne me contenterai pas de hocher la tête et de lui filer son ordonnance sans être certaine qu'il était sain d'esprit. Cette phase était trop compliquée. Autant pour lui que pour moi. " Trente-deux ans mais j'ai l'impression d'en avoir soixante des fois. " je passe une main sur mon visage fatigué. " je sais bien mais je n'en ai pas envie. Quand on passe la moitié de sa vie avec une personne, c'est difficile de tourner la page, me confiai-je. " il allait sans doute me juger ou se foutre de ma gueule mais je m'en foutais dans le fond. J'étais la veuve. La femme qui arpentait les rues et dégageait les mecs sans ménagement. " très bien. Allez-y. fuyez comme un lâche mais je vais être honnête. " je me lève alors pour lui barrer la route. " Vous allez crever. C'est la vérité vraie. Votre corps va vous lâcher, vous allez finir votre vie dans un fauteuil roulant. Envoyez chier les gens qui sont là pour vous aider, vous avez raison. Comportez vous comme un connard, vous avez raison. Mais vous allez crever seul. Et la seule chose qu'on retiendra de vous c'est : Woody, ce connard, il est mort et c'est pas plus mal. Dans le fond, vous avez la trouille qu'on vous voit comme un être humain. " J'attrape mon bloc d'ordonnance pour lui foutre sa médication dans la gueule. " cassez-vous. Mon mari est mort, lui. il est mort sans personne à ses côtés, sans moi à ses côtés. Vous pouvez me voir comme quelqu'un de faible sans doute mais j'en ai rien à foutre. D'ailleurs, c'est pas moi qui vous plaindrait. " je sens cette rage monter en moi depuis que j'avais perdu l'homme de ma vie. " Alors maintenant, sois tu poses ton cul sur cette chaise et t'essaies de me parler de ce que tu ressens, sois tu te casses et tu peux crever. Sois on peut devenirs amis en dépassant le cadre de la thérapie, soit tu pourras aller te faire foutre. " puis, je retourne prendre ma place avant de lui lever mon majeur. Quitte à être brute de décoffrage, autant l'être jusqu'au bout. |
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