Je suis innocent, ou pas - Lola

Cela fait des années que je fréquente les bars de cette ville, je suis connu comme le loup blanc, certes parfois je suis dans des soirées, mais ce n’est pas tous les soirs que j’ai cette chance de changer un peu de cette ambiance de bar que je connais par cœur. Car il y a des soirées réellement ennuyeuses ! Des soirées ou, je ne crois, pratiquement que des déprimées de la vie qui veulent ce noyer dans l’alcool. Bon moi aussi je me noie dans l’alcool, mais je ne suis pas déprimé ! Bon je veux oublier cette culpabilité qui me ronge, mais dans le pire des cas je fais avec et c’est tout, je bois pour m’amuser principalement. Alors il y a des soirées vraiment longues !

C’est ce qui ce passe ce soir, en effet j’étais assis a l’un des bar de la ville, a me bourrais la tronche seule, car rien de bien intéressant à faire, pas une jolie fille ni de joli mec, juste des pommées. Malheureusement quand je bois trop je finis toujours par chercher des ennuis à des types qu’il ne faut pas. Après le verre de trop comme souvent je décide de jouer, des jeux un peu dangereux, je taquine mon voisin de bar et il n’est pas du d’humeur à rire. Hors comme a mon habitude malgré des centaines bagarre essuie à cause de mon insistance, et bien j’insiste… C’est ainsi que je finis dans une ruelle avec un type qui se défoule sur moi…

Il termine rapidement, et entre les coups et l’alcool, je reste un instant KO. Quand je reprends mes esprits, je suis encore fortement alcoolisé, je n’ai pas encore conscience de mon état, alors je marche dans les rues pour tenter de rentrer, mais ma tête tournée et je m’étale dans une autre ruelle à côté d’une porte. Je me cale sur le côté, la nausée me prend aux tripes, j’ai le gout du sang dans la bouche, mon visage me lance douloureusement ainsi que mon torse.

J’ai souvent l’habitude de me retrouver dans des situations très étranges, mais aussi très délicates, comme celle de ce moment. J’ai souvent cette sensation que mon corps est passé sous un bus… Finalement je suis presque habitué à la douleur. Mais parfois et bien j’ai beau être rodé, cela fait mal quand même ! Et ce soir j’avoue que cela craint réellement un max ! J’ai l’impression que je risque de passer la fin de la nuit dans cette ruelle. Mais apparemment le destin en a décidé autrement ce soir, j’entends une porte s’ouvrir, je relève difficilement la tête vers une voix féminine. Je te regarde alors, le regard perdu, et tente un sourire quand tu me fais remarque que j’ai une sale gueule.

« Je crois oui… »

J’attrape difficilement le tissu qu’on me tend, mes mains sont abîmées et l’alcool présent et les coups a la tête rendre ma vision peu fiable.

« Merci… »

Je tente de me nettoyer non sans grimacer de douleur.

« Il m’a… salement amoché le con… »

Je me sens vraiment pas très bien, même si j’ai l’habitude de me retrouver dans des états pitoyables, j’ai aussi l’habitude que cela me couche dans tout les sens du terme ! Alors que la je suis pleinement conscience et c’est chaud ! J’ai plutôt l’habitude de compter les hématomes le lendemain et donc les effets de l’alcool sont généralement dissipés. Ma main droite tente de nettoyer grossièrement mon visage tandis que mon bras gauche est calé contre mon torse douloureux. Je te regarde partir puis revenir sans que je ne comprenne pourquoi. Mais je te laisse faire malgré tout, je gémis assez régulièrement au contact du torchon sur ma peau. Je ferme les yeux pour te laisser faire et essayer d’apaiser mes nausées, mais sans résultat.

« Je vais dégueuler… »

Dis je dans une finesse digne de ce nom… En tendant de me lever pour aller je ne sais où, car je ne sais pas ou son les toilettes et que rien que ce mouvement me fait geindre.