(Elipéa) soyons le fantasme au-delà du fantasme.

soyons le fantasme au delà du fantasme

feat. cassiopéa & elias

Trente deux ans. Elias trouvait qu’elle faisait plus jeune. De toute façon, ça n’avait rien de vieux trente deux ans. Ils n’avaient que huit ans d’écart, rien d’insurmontable. « Tu ne les fais pas. » Elle se rabaissait alors qu’il n’y avait aucune raison à cela. Avoir la trentaine n’était pas une tare. Et puis son métier était tout à fait respectable, d’autant plus qu’il demandait un grand nombre d’années d’études et que cela ne devait pas être facile chaque jour. « T’as tout pour plaire Cassie. » Il hésita à reposer sa main sur la sienne. « Et ton métier ne me fait pas peur. Tant que tu ne me psychanalyses pas… » Un air malicieux s’afficha sur son visage. Il était son exception. Il se demandait bien pourquoi lui… Elle était un peu la sienne aussi. Jusqu’ici, aucune fille n’avait retenu son attention. Cette rencontre dans ce bar, alors qu’il ne s’y attendait pas, avait un peu tout changé. Mais Cassie avait des craintes. Peur qu’il se lasse d’elle, qu’il préfère quelqu’un de plus jeune. C’était ce qu’elle sous entendait en tout cas. « Trop âgée à trente deux ans… C’est impossible. » Il posa finalement sa main sur la sienne, comme pour appuyer ses propos. « Et qu’est ce qu’il se passera quand toi tu découvriras que je ne suis pas assez intéressant pour toi ? Que je suis sans doute trop immature ? » C’était vrai, Elias menait une vie simple. Il n’avait pas d’aventures extraordinaires à raconter, il n’avait pas un métier de rêve, il n’avait pas toute la richesse du monde à lui offrir. Il était persuadé de ne pas mériter une seule seconde du temps que cette femme pouvait lui offrir.

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Malgré ce qu’il avait pu lui dire, la belle brune semblait encore tourmentée intérieurement. Elias s’en voulait de ne pas trouver les bons mots, ceux qui sauraient la rassurer. Mais tout cela était encore très récent, avec le temps, il y avait des chances que toutes ces craintes et tous ces doutes s’évaporent. Il l’espérait en tout cas. Elle rougissait. Et pour la première fois avec elle, Elias se mit lui aussi à rougir. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas été complimenté de la sorte. De base, il se foutait bien d’être immature. Il ne voulait juste plus être naïf, et se faire avoir par quelqu’un. Alors il voulait être certain, qu’avant de s’engager dans quoi que ce soit, de plaire à Cassie, et sur le long terme. Cassie n’avait absolument pas l’air d’être quelqu’un qui pourrait le trahir. Surtout vu sa réaction lorsqu’il avait avoué l’infidélité d’Evanna… Mais Evanna aussi, paraissait être un ange au premier abord… Elias s’en voulait d’être aussi méfiant. Surtout qu’il avait réellement envie de croire que Cassie et Evanna ne partageaient rien du tout. Elle l’avait embrassé. Encore. Elle avait de l’audace et ça lui plaisait bien. Il ne put s’empêcher de rire lorsqu’elle avoua qu’elle ne ferait plus le premier pas. Pendant quelques secondes, Elias rêva qu’ils se retrouvent dehors pour qu’il puisse lui rendre ce baiser dignement. « C’est noté. » Clin d’oeil complice. Ce qu’il avait prévu pour la suite ? Il avait bien un programme sympa en tête… « Tu pourrais venir chez moi. Je cuisinerai, et j’achèterai une bonne bouteille de vin. Puis on regarderait le film de ton choix. » Elias n’était pas mauvais cuisinier, à force de vivre seul, on finissait par s’améliorer, indéniablement. En plus, il avait un home cinéma, ce qui était plutôt sympa pour regarder des films. A défaut de ne plus être en école d’audiovisuel, il avait investi pour en recréer un peu l’ambiance chez lui. « Enfin, si ça te tente, évidemment… » Et voilà qu’il doutait à nouveau.

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Elle avait accepté. Cassie avait envie de voir un film chez lui. Dans la tête d’Elias, c’était l’explosion de joie, mais il n’était pas assez extraverti pour laisser ça paraître. Cette femme lui donnait le sourire. Elle le détendait, lui faisait oublier ses tracas. « Génial. Ce week end, ça te convient? » Ca allait compliqué cette semaine pour lui. En plus du travail, il s’était remis à écrire. Il déposait des articles à des magazines ayant une catégorie cinéma. Qui sait, cela porterait peut-être ses fruits, peut-être qu’on l’appellerait pour l’embaucher. « Bon pour un premier film ensemble autant opter pour un chef d’oeuvre alors… » Il avait bien quelques idées en tête. « Les navets, c’est plus drôle à voir au cinéma, quand on peut observer les gens qui eux sont à fond dedans sans que l’on sache pourquoi. » Comme par exemple Sharknado… Un des films les plus nuls de tous les temps qu’il était allé voir avec des amis. Certains dans la salle n’en loupaient pas une miette, ne riant même pas face aux effets spéciaux ridicules. Ils allaient repartir à moto jusqu'à chez lui. « D’accord. Mais laisse moi payer l'addition d’abord. » Toujours galant, Elias.

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« Va pour le week end prochain alors. J’ai hâte. » Ca allait être long, tout ce temps sans la voir, elle et son sublime sourire. Bon, ils s’enverraient sans doute des textos. C’était devenu comme leur petit rituel. Elle ne voulait pas d’un film qui faisait pleurer. Tant mieux, ça n’était pas le genre de film qu’Elias préférait. Disons qu’après, il était dans un état plutôt pitoyable, à essayer d’imaginer une fin plus fun et moins désespérante. « Pas de soucis. On mettra quelque chose de plus joyeux ! » Il n’avait pas vraiment envie de la voir pleurer, bien qu’il serait largement partant pour la consoler. Il hocha la tête par la positive lorsqu’elle proposa d’amener à manger pour quand ils iraient au cinéma. « De rien, c’est normal. » Elias était plutôt ravi de voir qu’ils avaient plusieurs projets futurs. Il l’aimait vraiment bien, Cassie. Il régla l’addition et alla la rejoindre dehors. « C’était génial. » Commenta t’il sans lui laisser le temps de répondre. Il l’embrassa, avec audace et plus fougueusement que les fois précédentes. Il voulait attendre qu’ils soient arrivés devant chez lui à la base, mais il n’avait pas su attendre. Il n’avait pas pu.  

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Elias n’en revenait pas. Il avait embrassé Cassiopéa, et ça de lui même. Il avait embrassé une autre femme qu’Evanna, celle qu’il pensait être la femme de sa vie, celle avec qui il pensait finir sa vie. Et tout le temps qu’il passait avec Cassie, balayait de ses pensées son ex blonde démoniaque. Cassie l’apaisait, lui redonnait comme confiance en l’amour. « Oui, allons-y » Lança t’il en enfilant son casque, réduisant à nouveau sa coiffure à néant. C’était bien à contrecoeur qu’il avait quitté ses lèvres, mais après tout, les débordements d’affection dans les lieux publics, ça n’était vraiment pas du genre d’Elias. Il lui indiqua son adresse, qui était à à peine quinze minutes d’ici. Ils montèrent sur la moto et à nouveau il s’accrocha à elle. Il lui sembla que la brune allait beaucoup plus vite cette fois. Les sensations étaient géniales. Une fois arrivé, Elias eut l’impression que le trajet fut trop court. Tout passait trop vite avec elle. Il avait l’impression d’être un gamin qui rencontrait l’amour pour la toute première fois. « Tu veux monter boire un verre ? » Il ajouta immédiatement : « Ca ne sous entend rien, évidemment, je ne voudrais pas que tu penses que… Enfin… » Et voilà qu’il s’embrouillait de nouveau.