(Jéramélia) Merry christmas

Je déteste Noël. C’est bien pour ça que je l’adore, Lilas. Vêtue d’un pull immonde qui montrait bien mes formes nouvelles, j’étais perchée sur un escabeau pour accrocher des guirlandes dans tout l’appartement. J’avais refait la décoration un peu défraichie de mon nouveau logement. Je ne voulais pas l’assimiler à Lilas. McFly était couché dans son panier, Mélodie gambadait dans le salon à quatre pattes en baragouinant des conneries incompréhensibles et Lucifer était couché sur le plan de travail. Mon persan noir peu commode n’aimait que Mélodie et me tolérait juste. Saleté d’Alek et son cadeau pourri. Ce soir, c’était officiel Noël. Le 24. Et les un an de Mélodie que j’avais bien fêtés avec son parrain la veille. J’avais un peu de mal à m’en remettre car nous étions allés coucher tard. J’étais assez nerveuse car Jeremy devait nous rejoindre pour ce réveillon en famille et je priai pour que Lilas ne revienne pas ce soir. Si je reviens, je te le tue. Ça a le mérite d’être clair. Elle et moi avions fait une trève pour notre fille mais c’était toujours le bordel dans ma tête. Alors qu’on sonnait, j’attrapai Mélodie qui mâchouillait sa voiture tutut et passai dans le couloir tapissé de photos de Concho, Lily, ma famille et deux ou trois de Jeremy prises lorsque nous ne nous engueulions pas. j’allais ouvrir la porte avant de sourire. « Salut, ravie que t’ais plus te libérer, dis-je dans un sourire. » Je me penchai pour déposer mes lèvres sur les siennes –car nous étions un couple après tout- avant de l’inviter à entrer.

J’ai toujours aimé noël. Le peu que j’ai passé. Je me souviens encore d’un noel, ça devait être juste avant Jeanne où Alek m’avait portée pour que j’accroche l’étoile. Je l’avais fait avec Mélodie un peu plus tôt dans la journée. Nous étions entre « filles » puisque j’avais également Lucifer et bébé deux dans le ventre. McFly étant une fille comme nous. Je n’avais pas mis de jolie robe, je n’avais pas mis de maquillage. Je ne voulais pas d’artifice, je voulais juste qu’il me voit moi. donc quand je suis allée ouvrir, j’étais moi-même et bien dans mes baskets. J’aurai pu mettre un chapeau de noël sur ma tête pour le comble du kitsch mais je me suis retenue. Toute souriante, j’ouvris à Jeremy qui semblait perdu. « oui mais après ce qu’elle t’a fait, j’ignorai si tu voulais encore venir ou pas. » Je danse un peu sur mes deux pieds tandis que Mélodie tend les bras vers son papa. Parce qu’il était son père. Tout comme il était le père de bébé deux. « tu veux bien la prendre ? » Je lui donne le bébé dont c’est l’anniversaire avant de le laisser entrer. « oui, c’est pas mal et moins cher que le dernier. Je t’ai fait une clé si t’en veux toujours une. » Après tout, nous allions devoir passer par la case émménagement avant l’arrivée de bébé. Qui grandissait très vite. « Pourquoi tu le fêtais pas avant ? » Je m’approche de lui pour caresser doucement sa joue. « Je suis désolée, j’ai pas trop de souvenirs lorsque c’était elle. donc j’ai un peu tout oublié. » je dépose à nouveau mes lèvres sur les siennes. Avec un peu plus de chaleurs. Merci les nausées qui étaient passées. Doucement, j’attrape sa main valide pour la poser sur mon ventre. « j’ai un cadeau en avance pour toi. Tu veux bien lui parler ? quelque chose me dit que ce petit bonhomme veut communiquer avec son papa. » Je lui glisse un clin d’œil avant d’attendre qu’il s’exécute bien que je sentais que bébé voulait faire la java lui aussi.

Après ma discussion avec Conchobàhr, j’avais une certaine appréhension à revoir Jeremy. Car dans le fond, je ne le connaissais pas. et lui non plus ne me connaissait pas. nous étions en sommes deux étrangers qui allaient avoir un enfant. J’avais juste ce sentiment que nous étions liés. Comme Bàhr et moi. « Oui c’est sûr, dis-je du bout des lèvres avant de me sentir rougir. » Mélodie regarde son « père » avec un élan d’affection. Si ma fille était aussi attachée à lui, ça ne devait pas être une mauvaise personne alors ? J’avais eu vent par Lilas des activités illicites de mon compagnon et même si je ne pouvais pas le cautionner, il fallait que j’accepte dans un premier temps. Je ne pouvais pas élever mon fils toute seule. Pas sans son père. Pas comme avec Mélodie. Je lui tends Mélodie qui passe les mains autour de son cou pour commencer à babiller. Un an. Bientôt, elle allait marcher et j’allais devoir courir derrière pour ne pas qu’elle se blesse. Mère poule. Je lui donne la clé. « Non pis comme ça ça sera plus pratique pour Mélodie et bébé Alek. J’espère que ça t’ira comme prénom. Mon frère a été d’un grand secours quand… » Quand j’ai fini à l’asile. « et comme Bàhr est le parrain du premier, je me suis dit qu’il semblait logique que mon frère soit le parrain du second. Mais tu pourras choisir la marraine. » Je ne voulais pas non plus prendre toutes les décisions. Je lui demande pourquoi il ne fêtait pas noël avant et je l’écoute avec attention me donner la réponse. Avec Jeanne nous fêtions noël, c’était sans doute le seul jour de l’année où elle n’était pas infâme. « On en fera un beau pour nos enfants pour compenser. » Je soupire lorsque Mélodie le regarde pour babiller encore une fois. « c’est un plaisir. Je n’ai pas passé la journée en cuisine pour que tu déprimes, non mais. » Oui, la journée en cuisine. Je sais que mon alter-ego ne savait même pas faire cuire un œuf mais j’aimais faire à manger comme j’aimais coudre. Je suis une parfaite ménagère. Alek bouge légèrement dans mon ventre lorsque Jeremy commence à lui parler. C’est étrange comme sensation. « c’est ta présence qui compte, le reste m’importe peu. » Puis, je vais faire le plan de travail pour en sortir un dossier. « par contre tu peux en faire un beau à Mélodie. » Je lui tends les papiers d’adoption en me mordillant la lèvre inférieure. « tu peux prendre le temps d’y réfléchir mais je pense qu’elle a besoin d’un père. »

Les paroles de Conchobahr me revinrent en mémoire. Nous avions longuement discutés du " couple " que je formais avec Jeremy. Nous n'en étions plus un puisque nous avions rompu et nous ne nous étions officiellement remis ensembles. Si je l'avais invité ce soir, c'était pour les enfants. Parce que Mélodie était sa fille et que le bébé qui grandissait en moi était son fils. Je sentais Lilas qui était revenue depuis ce matin, tapie en moi, prête à intervenir si les choses iraient trop loin. Je suis nerveuse car je voulais que les choses soient claires entre nous. Je hoche la tête lorsqu'il prend la clé avant de déglutir. " Jeremy… " Ma voix n'est qu'un murmure. Je ne sais pas trop comment faire, quoi dire. Je ne voulais pas gâcher les fêtes de noël mais il devait attendre quelque chose de moi. "Je ne te connais pas. tu es le père de mon fils mais quand elle est là… " Les larmes me vinrent aux yeux et je ne savais pas comment l'expliquer. " Je ne pourrais jamais t'aimer comme tu le mérites. Je ne pourrais jamais aimer cette facette de toi. Le fait que tu gères un club de striptease ou même autre chose. " Je parlais bien sûr de la drogue. Je m'approche pour prendre la clé. " Cette clé… c'est pour les enfants, murmurai-je déterminée. " Je lui fis un petit sourire avant de déposer mes lèvres sur sa joue. Lilas m'avait dit lorsqu'elle avait fait l'interview qu'elle lui avait dit qu'elle ne voulait plus d'illégalité dans sa vie. Et je n'en voulais plus non plus. je voulais quelqu'un de stable. Pas quelqu'un qui possédait une arme. J'avais d'ailleurs vidé mon appartement de toutes ses armes défensives. J'avais nettoyé mon ordinateur et je n'avais pas hésiter à balancer ses clients aux flics avec qui j'agissais en étroite collaboration. On m'avait envoyée à Bowen pour retrouver les autres clients de Squirrel. Je n'étais qu'une façade. Mais je devais mettre mon ressentiment de côté, je devais faire preuve de charité et de bonté. Malgré les sentiments que je n'aurai jamais pour lui, ni pour personne car Lilas m'en avait privé, j'attrapai sa main de la mienne, tremblante pour la poser sur mon ventre. Le bébé grandissait, il devenait plus fort. Je sens dans sa voix l'émotion. Craignant qu'il ne m'embrasse, je fais un pas en arrière pour soupirer. " Désolée. " Je ne m'en sentais pas capable. Lilas couchait peut-être rapidement mais pour moi, la dernière fois, c'était lors de mon viol. La nuit où Lilas a pris le contrôle de ma vie. Lorsqu'il me prend dans ses bras, je mets un moment avant de me détendre. Puis, doucement, je lui rends son étreinte. " Je pense que tu seras à la hauteur. Je ne sais pas pourquoi mais je le sens. " Je caresse doucement sa joue avant de me reculer. " Bah on peut commencer par un apéritif et ensuite, on avisera. " Je frotte mes mains contre mon pantalon, étant nerveuse avant de m'asseoir. " Tu sais que ça va me prendre du temps, hein ? Elle… " Je baisse les yeux, je voulais tellement que ça soit clair entre nous deux. " Elle a pris le contrôle de ma vie pendant neuf ans. Neuf années dont je ne me souviens pas. si ça se trouve c'est elle qui a tué Jeanne ou autre. Je ne connaissais pas Concho, je ne connais ma soit-disant meilleure amie, et je ne te connais pas. je sais que tu l'aimes mais moi, je suis différente. " Je tape du poing sur le devant ma main, geste de nervosité extrême. " Je n'aime pas l'illégalité. J'ai vendu tous ses clients sans hésiter. Sauf toi. Je suis ici parce qu'Interpol m'a demandé de vendre un gérant d'un cartel de drogues en échange de ma liberté. Je ne veux plus de ça dans ma vie, dans la vie de mes enfants. " Je baisse les yeux pour fixer le sol. Putain merde, c'était noël. Je sentais Lilas partout sur lui. je sentais sa patte dans son regard, dans ses gestes. " j'ai besoin de temps, juste d'un peu de temps. " Tout ceci n'était qu'une supplication. Je ne voulais pas qu'il se méprenne alors je lève mon regard vers lui. je ne voulais pas énoncer l'abominable vérité. Celle qui ferait que je ne l'aimerai sans doute jamais.

Je la sens. Elle a promis à Concho qu'elle partirait mais je la sens tel un serpent venimeux en moi. Je suis prête à intervenir s'il faut. Je hoche la tête, répondant à mon autre voix intérieure, consciente que je devais passer pour une folle aux yeux de Jeremy. " Je ne sais pas. la dernière fois que j'ai essayé de te faire comprendre qui j'étais, ça a été un désastre et j'ai mis des jours à m'en remettre. " Je me contentai de hausser les épaules. Dans le fond, ce n'est pas moi qui l'aimais, c'était elle. C'est vrai. Et je devrais sans doute m'effacer. Après tout, c'était la vie de Lilas ici à Bowen. Peut-être que si je disparaissais, tout serait plus facile. Pour Jeremy, pour mes enfants et pour ses amis. J'étais liée à un homme que je ne connaissais pas. Je relève la tête vers lui pour le regarder. Bien sûr que si ça fait de toi ce que tu es, me souffle Lilas tapie au fond. Il ne fera jamais dans la légalité. " Je ne suis pas la personnalité qu'il te faut, dis-je d'une voix atone. " la chose était si compliquée. Laisse-moi revenir. je secoue la tête à la négative. Je devais l'affronter toute seule. La dernière fois, elle a failli le tuer. Et puis, c'est noël. " J'aime pas trop qu'on me touche, rétorquai-je dans un murmure, comprends que j'ai seize ans dans ma tête et que… enfin la dernière fois qu'on m'a touchée… " C'était la nuit de mon viol. Le soir où j'avais perdu ma virginité et où Lilas a pris entièrement le contrôle de ma vie. Je la sens prendre de la puissance en moi et je sais qu'elle va s'abattre sur nous comme un torrent. Mais ma décision était prise. J'en avais fait part à Concho, je ne pouvais plus vivre ainsi. J'étais enchainée dans une vie qui n'était pas la mienne sans aucun espoir de recommencer à zéro. Enchainée à un mec que je devrais dénoncer car je savais qu'il était le chef du cartel de drogues contre ma liberté. Mais il était le père de mon enfant. " Je ne veux pas que tu changes pour moi, finis-je par dire d'une toute petite voix en baissant la tête, Jeremy ta vie est emplie de violence et c'est cet aspect qui t'a plu chez nous. Or, je déteste la violence. Je n'aime pas les armes, je n'aime pas la drogue et je n'aime pas les clubs où l'on vend les femmes comme des objets. Mais il faut que tu restes tel que tu es. Une femme doit t'aimer pour ce que tu es. " je baisse la tête tandis que mes mains se mirent un peu plus à trembler. Je me sentais glisser doucement vers une pente descendante. Puis. C'est trop tard. Je ferme les yeux mais je ne vois plus. ce n'est plus moi. " Pour les enfants, répondit une voix légèrement différente mais toutefois plus douce, tu es là pour les enfants et par égard pour moi. " Lilas se lève pour s'étirer et aller dans un coin, posant une main protectrice sur le bébé qu'elle portait dans son ventre. Car c'était son corps après tout. Elle commence à marcher de long en large, cherchant quoi dire avant d'inspirer longuement. " J'aurai dû te laisser aller avec Sawyer. Rien de tout ceci ne serait arrivé et Amélia ne se sentirait pas enfermée dans cette vie qu'elle déteste. " Alors aussi vive que l'éclair, elle s'approche de Jeremy pour s'assoir sur la table en face de lui. Elle le fixe de son regard impersonnel tandis que je reste tapie dans mon coin. " Elle a fait de toi le père de Mélodie car dès qu'Alek sera venu au monde, elle disparaitra. Comprends-nous, c'est difficile de vivre ainsi. Nous sommes deux personnalités différentes. La dernière fois, j'ai été dure et je t'ai dit des choses fausses. Mais c'est moi qui t'aime et pas elle. " Elle passe notre langue sur nos dents avant de passer une main dans nos cheveux si longs. " Tu ne la répugnes pas, juste, elle ne peut pas vivre comme ça. Amélia est honnête contrairement à nous deux. Elle est pure, Jeremy. Dans sa tête, elle a seize ans et se retrouve mère de deux enfants. En plus, elle est séparée des deux pères. Deux pères qui ne l'aimeront jamais. " Elle attrape les mains du brun pour les serrer dans les notres et caresser ses doigts. Notre main vint caresser sa joue. " tu t'es trop aplati devant moi. et c'est ça qui me plait plus. où est cette fougue que t'avait avant ? Je t'ai bouffé. T'es heureux avec nous ? Vraiment ? T'es même plus toi-même. Je me souviens de la fois où t'as tabassé un mec car il m'avait touchée. Et c'est ce côté violent, dangereux, sexy qui me plaisait chez toi. " Puis, elle se penche pour l'embrasser. Une sorte d'adieu. " N'oublies pas qui tu es pour deux filles. Joyeux noël, Jeremy. " Puis, elle s'écarte et redresse la tête, se lève. Elle arpente un moment le nouvel appartement avant de se tourner vers Jeremy. Vas-y Amélia. Nos yeux se ferment et je me sens revenir peu à peu. Un choc sourd se fait entendre et cette même sensation de froid m'envahit comme lors de mes précédentes crises. C'était la première que Jeremy voyait depuis qu'on se connaissait. Depuis pas longtemps. Je reste au sol en clignant des yeux, tremblant de tout mon être avant de me recroqueviller en position fœtale. " me touche pas, me touche pas, me touche pas. " je voulais qu'elle parte. Je voulais mourir à cet instant. Je ne voulais même plus vivre ma propre vie.

Etre deux entités dans un seul corps. Tout était des plus complexes. Je n'avais pas envie que Lilas reprenne le contrôle, je ne voulais pas qu'elle prenne de nouveau le dessus mais je sais qu'en présence de Jeremy, la chose sera désormais inévitable. C'est pour cette raison que je voulais mourir une fois le bébé sorti. Je ne pouvais pas me faire du mal sans en faire à lui. Nous faire du mal. Oui, elle avait raison, nous faire du mal. Alors comme l'être frêle et pathétique que je suis, je la laisse gagner. Je ne suis plus rien dans le fond. Que ça soit aux yeux de mes amis, aux yeux de l'amant de Lilas. Car il était à elle. Oui il est à moi. je me sens devenir toute petite alors que notre corps se redresse sous ses gestes. Même sa démarche change, devenant plus féline. Lorsque Jeremy prononce son nom, elle se tourne vers lui avec un rictus sur le visage. " Salut bébé, lui souffla-t-elle. " Je sens sa rage couler dans ses veines, sa hargne, sa passion. celle que je n'avais pas. Elle vint se poser en face de Jeremy, toujours avec cette moue séductrice qu'elle arborait tout le temps. " Oui ou avec une autre femme si tu préfères, rétorqua-t-elle en se massant les tempes, et dire que j'ai promis à Conchobàhr de ne plus intervenir. " Ce qui était la stricte vérité. Elle me l'avait racontée après. Elle soupire avant de caresser sa joue, dénudant notre poignet et montrant les deux fines traces de son passage. De notre scarification. " oui mais tu ne l'aimes pas, elle. il faut faire la part des choses, Jeremy. " Elle finit par se redresser sans lui jeter un regard. " T'en seras incapable. Je sais qu'elle par contre, c'est une jeune fille. " Elle se tourne vers lui avec une moue carnassière. " Elle tombera sous le charme d'un mauvais garçon. Et tu t'accrocheras à elle par égard pour moi. " Elle soupire pour passer une main sur notre visage puis elle revint vers lui comme une lionne fondant sur sa proie avant de le regarder. Doucement, la demoiselle penche la tête sur le côté. Je sens ses émotions qui tourbillonnent en nous. " mais moi aussi. Seulement, tu ne dois pas changer pour une femme. Je t'ai accepté comme tu étais. Avec tous tes secrets et toute cette violence. " Le corps massif de Lilas se penche pour venir tout proche de celui de Jeremy. Elle se penche pour venir fouiller sous le canapé et en sortir un canif massif. " Tous comme j'ai les miens. Seulement, lorsqu'une entité prend le contrôle. L'autre ne se souvient de rien. imagine toi avec un trou de neuf ans dans ta vie et que le dernier souvenir que tu ais soit… " Elle se rembrunit tout comme moi. pour une fois, nous ressentons la même chose. " Lorsque nous nous sommes faites violer. Ça a été la goutte de trop et j'ai pris le contrôle. Sans lui laisser jusqu'à la révélation. " Elle dénude notre avant-bras où trône de nombreuses marques. Celle de son passage. " Chaque marque est synonyme de mon passage. Je ferai tout pour nous protéger. " Elle finit par échanger un baiser passionné avec lui et je m'en offusque dans le fond. J'arrive à prendre le contrôle d'une de mes mains avant de repousser Jeremy. Lilas grogne avant de se relever pour aller dans la cuisine. Là, elle attrape le couteau et entaille notre bras d'une ligne parfaite. Elle fixe un moment le sang couler puis sous le coup de la douleur, je m'insurge et reprend le contrôle. Notre corps tombe au sol et je sens qu'il de nouveau mien. Dans ma main, je tiens toujours le couteau ensanglanté. Je sens qu'il s'approche de moi et je me recroqueville sur moi-même. Tout n'était qu'un immense trou noir. Que venait-il de se passer ? Je sens la main de Jeremy dans mes cheveux et je m'écarte avant de fixer le couteau que je tiens, plein de sang. Mes yeux s'écarquillent. " Est-ce… ? oh mon dieu qu'a-t-elle fait ? " Je ne pouvais plus vivre ainsi. Je n'y arriverai plus. alors, je me lève. " il faut que je parte. " Je courbe l'échine en proie à un combat intérieur. Malgré moi, le couteau se lève à nouveau et je le fixe sans pouvoir rien faire. Je n'avais plus le contrôle de mon corps. " Prends Mélodie et cours, dis-je malgré moi, c'est ta fille maintenant. Protège-la. " Mais contre toute attente, le couteau ne s'abat pas sur lui, ni sur Mélodie. Il fond sur moi mais mon autre main le retient du mieux que je peux. " Comment je m'appelle Jeremy ? demanda une voix bien différente de la mienne et bien différente de celle de Lilas. " Le mélange des deux.