(Cialoubriel) our wonder

J’avais ouvert les yeux en sa présence. Le premier visage que j’avais revu était celui d’Alek. Et il fallait le dire : pour une fille qui ne croyait pas en l’amour, j’étais en train de tomber sous son charme. A peine était-il reparti et toujours avec Gabriel dans les bras, je demandai qu’on prévienne Ciàran que j’étais éveillée. Après tout, c’était grâce à lui si j’étais voyante désormais. Et que mon cœur était comblé. Je n’ai jamais autant aimé cet homme qu’à cet instant. D’un amour différent d’Alek mais quand même. Tenant ce petit être dans mes bras, j’étais en train de fredonner une berçeuse en français lorsque la porte s’ouvre. « MON CŒUR, dis-je avec trop d’entrain. » J’ai envie de me lever mais j’ai trop mal aux jambes. Je savais qu’il ne l’avait pas encore tenu dans ses bras car ils l’avaient sorti de couveuse aujourd’hui. « viens voir notre merveille. Notre tout petit bébé. »

Il n'avait fallu que quelques minutes pour que tu fasses le trajet de ton domicile à l'hôpital en apprenant que Lou était réveillée. Ta plus grande interrogation résidait dans sa cécité. Tu avais payé une fortune dans cette opération mais tu t'en fichais pas mal si ça pouvait aider la mère de ton fils. Tu voulais qu'elle voit, elle aussi, à quel point il était beau. Au téléphone, tu n'avais pas eu beaucoup d'informations à part qu'elle était réveillée. Et au fond, ça restait le plus important. Tu ne sais pas comment tu aurais fait si elle vous avait laissé Gabriel et toi. Connaissant le numéro de sa chambre par coeur, tu y parviens assez rapidement. En entrant, tu vois le regard de Lou se tourner vers toi et tout de suite tu comprends. « Ça a marché. » Dis-tu en souriant. C'est rare de voir un tel sourire sur ton visage mais à cet instant précis tu es heureux. Simplement heureux. Tu t'approches pour embrasser le front de Lou avant de faire de même avec votre fils. « J'pensais pas que je serais si heureux en voyant ça. » C'est vrai, tu ne pensais pas pouvoir ressentir tant d'émotions mais Lou te prouve le contraire chaque jour. Avec elle, tu es un peu plus humain. « J'suis venu chaque jour pour le voir et pour te raconter ses progrès. Il est si fort. Comme toi. » Ajoutes-tu en venant t'installer aux côtés de Lou sur son lit d'hôpital.

Alors que je tiens ce tout petit bébé dans mes bras. Je sais qu’il sera désormais ma vie. Je serre son petit pouce tandis qu’il le met dans sa bouche. Je me souviens alors que suite à ma cécité passagère, je n’avais rien acheté. Trop faible et abandonné, Gabriel n’a pas de lit, n’a rien pour lui si ce n’est des vêtements envoyés par colis grâce à mes frères. Ne sachant pas que Ciàran venait d’arriver, je me baisse vers mon petit être parfait pour déposer mes lèvres sur son front. « Tu es l’amour de ma vie*, murmurai-je pour lui seul, et tout ce que je possède, mon cœur, mon corps et mon âme est à toi pour toujours.* » Puis entendant du bruit, je relève la tête pour voir Ciàran. Mon sourire s’agrandit en le voyant. « je savais que c’était toi qui étais derrière tout ça. merci mon cœur, c’est… » Je sens de nouveau les larmes me monter aux yeux. que d’émotions aujourd’hui entre Alek qui m’avoue ses sentiments, le fait de voir mon enfant et le père de mon enfant. Nous avons l’air niais ce qui est une première pour nous. « T’es fort aussi donc il tient un peu de son papa, je pense. » Je lui fais un petit sourire. « Mais, mais mais comme j’étais aveugle, je n’ai rien acheté. » Je me sens rougir avant de me tourner vers lui. je pense qu’il devait être impatient de le prendre dans ses bras lui aussi. « tu veux le prendre ? » Je le regarde clairement, comme un soleil, car il m’avait donné la plus belle chose qu’il y avait sur cette Terre et que je ne l’en remercierai jamais assez. « et merci d’avoir appelé Alek. » car sans lui au final, rien n’aurait été possible.

Quel tableau tu avais devant toi. Ces dernières semaines c'est tout ce que tu désirais et enfin tu l'avais. Certes, tu avais réglé les frais médicaux de Lou mais c'était elle qui s'était battue pour votre famille. Pour vous. « Normal. » Dis-tu en achevant la phrase de la jeune femme. Ta main se dirige vers le visage de Lou afin d'effacer ses larmes. Maintenant, tout est terminé, tu ne veux pas qu'elle souffre. « Tu es ma famille. Vous êtes ma famille. » Ajoutes-tu en regardant Gabriel avec un sourire plus affectueux que jamais. Lou t'a offert tout ce dont tu n'aurais jamais pu espérer et c'est ta plus belle récompense. Tu ne sais pas ce que tu as fait pour mériter tout ça. Tu souris en entendant les quelques mots de la jeune rousse. Tu es fort, certes, mais pas de la même façon qu'elle. Mais qu'importe, ce n'est pas le plus important. « J'ai déjà fait quelques achats que j'ai installés à la maison. Pour le reste, on ira ensemble. Je veux que tu reviennes, Lou. Ou du moins dans un premier temps si tu veux ton indépendance par la suite. » Oui, tu veux pouvoir t'occuper d'elle et de votre fils au maximum. Tu veux profiter de Gabriel au maximum. Et tout cela sera impossible si vous habitez chacun de votre côté. Et puis, avec l'opération, Lou va avoir besoin d'aide les premiers jours et tu veux être là pour elle. Lorsqu'elle te propose de prendre le petit, tu ne te fais pas prier. C'est sûrement la première fois que tu prends un enfant dans les bras mais les gestes viennent tout seuls. L'instinct. « Il est tellement parfait. » Murmures-tu en ne détachant pas tes yeux de ceux de ton fils. « Je sais que tu tiens beaucoup à lui. » Réponds-tu en faisant référence à Alek. C'est pour ça que tu as voulu l'appeler. Pour Lou. « Oh et tu as eu des nouvelles du procès. Ton oncle a été retrouvé mort, bizarre non ? » Tu avais promis à Lou que tu ferais le nécessaire pour lui offrir une belle vie et tu as tenu ta promesse. Tu ne sais pas si elle s'en souvient mais le principal est là : Lou-Belle est libre.

« non c’est… je n’ai pas de mot pour te remercier. » Je serre un peu plus Gabriel contre moi qui joue toujours avec mon doigt. Comment remercier cet homme qui m’avait fait le plus beau des cadeaux ? Je savais qu’il avait de l’argent et je connaissais le reste mais je m’en fichai. Je l’aimais, enfin, je tenais à lui comme il était et je m’en fichai du reste. Je lui souris lorsqu’il se penche pour regarder notre miracle. « T’es la mienne aussi. » Avec Alek. Car Alek avait une place énorme dans mon cœur et il était normal qu’il ait une place parmi nous. « D’accord ! Promis, je n’amènerai pas mon copain chez nous, m’exclamai-je sur un ton plus joyeux, ça a été avec Ghost ? Il s’est bien entendu avec Harlem ? » Je voulais rattraper ses quinze jours que j’avais perdu à dormir comme une feignasse. Mon chien me manquait, mon violon me manquait, mes amis me manquaient. Certains de mes amis. Je savais que CJ était venu. J’avais entendu sa voix. Je regarde doucement Ciàran avec Gabriel avant de les prendre en photo avec mon téléphone. « Il est comme toi. » Ciàran était à mon sens tout ce qu’il disait ne pas être. Un homme généreux, attentionné et magnifique. « Je t’aime. Pas comme j’aime Alek mais je t’aime quand même. » Je hoche la tête lorsqu’on en vient à parler de lui justement. « C’est la première fois que je suis amoureuse et je suis terrifiée. » Je lui fais mon sourire le plus naif avant que celui ne s’éteigne lorsqu’il mentionne Gavi. « Je savais pas que les accidents arrivaient jusqu’à la Nouvelle-Orléans, murmurai-je en faisant référence à sa véritable activité. » dans un élan et me foutant de la douleur, je m’approche de lui pour poser ma tête sur son épaule. « Merci. » je fixe notre fils qui nous sourit et là, je fonds. Comme du chocolat en plein soleil. « Il nous reste un souci dont on doit parler. Enfin deux. » Je faisais bien entendu référence à CJ et l’autre. « je ne veux plus que tu la vois Ciàran. Elle est néfaste pour toi. »

« Ce n'est pas nécessaire. Tu m'as déjà offert le plus beau des cadeaux. » Réponds-tu en souriant et en faisant, bien sûr, référence à votre fils. Gabriel était sans aucun doute la meilleure chose qui puisse t'arriver. Et même si rien de tout ça n'était prévu, maintenant, ça paraissait comme une évidence à tes yeux. Tu ressens un sentiment de soulagement lorsque Lou confirme qu'elle viendra bien chez toi. Tu es heureux de les avoir tous les deux à la maison. D'avoir ta famille auprès de toi. Par contre, lorsqu'elle parle de son petit-ami, tu ne peux t'empêcher de tiquer sur le mot. C'est nouveau, ça. « Ton copain ? J'crois que t'as des choses à m'expliquer. » Dis-tu sur un ton réprobateur. Tu ne lui en veux pas, au fond, mais tu aimes avoir des détails sur sa vie. Sûrement ton côté sur-protecteur. « Oui, ils dorment même ensemble maintenant. De vraies âmes soeurs. » Réponds-tu avec un léger sourire. C'était un détail de plus dont Lou-Belle ne devrait pas se soucier, au moins. Tu n'as pas la prétention d'être parfait alors tu ne relèves pas, préférant laisser croire à Lou que c'est vrai. Si seulement elle savait. Lorsqu'elle dit t'aimer, tu ne peux t'empêcher de fixer son regard. C'est sûrement la première fois qu'on te le dit de cette façon. Toi, tu n'as jamais prononcé ces trois petits mots mais ce n'est pas comme si tu ne le pensais pas. Du moins, en ce qui concerne Lou. Tu t'approches de son visage, posant un baiser sur son front. « Je suis tellement heureux de te retrouver. » C'était le cas. Elle était devenue ton soleil à présent. Avec Gabriel. « C'est bien que tu puisses compter sur lui aussi. Au moins, tu sauras où aller quand t'en auras marre de moi. » Réponds-tu en riant légèrement. Votre ton est plus léger mais change bien vite lorsque vous parlez de l'oncle de Lou-Belle. Heureusement pour elle, elle n'aura plus à s'en faire désormais. « Faut croire. » Dis-tu simplement avec un léger rictus au coin des lèvres. La jeune femme se souvient de ta promesse et c'est tout ce qui compte. Au moins, elle abordera sa vie de manière plus légère. Du moins, tu le pensais jusqu'à ce qu'elle mentionne Aisling. Du moins, si c'est bien d'elle dont elle parle. Tu fronces les sourcils, étonné par cette réaction. Au gala, Lou n'avait pas l'air d'en vouloir à Aisling mais depuis, les choses ont changé. « Comment ça néfaste ? » Demandes-tu simplement sans infirmer ou confirmer la demande de Lou-Belle. Tu sais que votre relation n'est pas saine mais tu ne pensais pas que c'était visible au monde extérieur. Tu pensais que ça restait entre vous.

« C’est vrai qu’il est magnifique, chuchotai-je en regardant Gabriel. » il nous regarde avec ses grands eveillés en se demandant sans doute qui étaient ces deux crétins qui le dévisageaient. Je lui affirme donc que je retournerai vivre avec lui. pour cause qu’il avait tant fait pour moi, il avait besoin de son fils. De notre fils. Je ne peux m’empêcher de mentionner Alek cependant. Pour une fois. « Eh oui, j’ai quelqu’un pour la première fois de ma vie. Mais Gabriel passera toujours en premier. » je sais qu’il a tendance à trop me couver. Mais Alek était un mec bien. Même très bien. J’avais confiance en lui et j’avais été heureuse qu’il ressente la même chose que moi lorsqu’il était venu me voir. « ah bah je suis contente. Harlem devait se sentir seule. Par contre quand Ghost sera taille adulte, il n’y aura plus de place dans ton appart pour nous tous. » j’ai un petit rire léger avant de lui affirmer mes sentiments. Il a toujours été là. la preuve, il me protégeait encore en me retirant Gavi de ma vie. Je n’aurai plus peur même si je ne pourrais m’empêcher de rejoindre mon meilleur ami dans son lit la nuit. car rien n’effacerait les souvenirs. Alors oui, je l’aime. Je l’aime d’une manière différente mais j’ai pris conscience que l’amour existait. Et que Ciàran avait une partie de mon cœur bien à lui. « Je ne partirai plus jamais. Je te le promets. Sauf pour les tournées ou pour les vacances. » Je lui donne un coup d’épaule pour le regarder un sourire en coin. « et ça serait bien que tu te trouves une gentille fille chez qui tu pourras aller quand t’en auras marre de moi. » Je le stoppe avant qu’il me dise une connerie. « je ne parle pas de relations comme je suis en train d’établir avec Alek parce que nous, nous sommes cons et niais mais du genre, léger. Une fille avec qui tu te sentes bien et que tu ne penses à rien. » un truc léger. Du genre que je lui avais offert lorsqu’on avait passé la nuit tous les deux. Sans prises de tête, sans drames et sans besoin viscérale d’écharper la personne. comme avec la blonde dont je n’arrivai plus à me souvenir le prénom. Je m’écarte un peu de lui car j’allais devoir lui parler avec mon cœur pour une fois. « Elle ne te rend pas heureux. » je cherche mes mots pour être la plus diplomate possibe. « je sais que t’as besoin de tout contrôler mais elle vient te narguer pour aller vers un autre homme, elle est méchante. Je suis même certaine qu’elle ne t’acceptera jamais avec un enfant. » Je prends une mine plus sombre car même s’il arrivait à Alek de fumer un joint de temps à autre, je savais qu’il ne le ferait jamais en présence de mon fils. Et en ma présence. « et elle se drogue. Tu es père maintenant. Je ne t’empêche pas d’avoir des relations avec d’autres femmes ou hommes enfin j’en sais rien, juste, je ne veux pas de cette femme dans ta vie. Tu m’as raconté le soir où nous avions trop bu votre relation. J’ai fait celle qui ne se souvenait pas mais je me souviens de tout. Dégage la. Tu mérites largement mieux qu’une minette qui joue avec tes nerfs et qui te rends tellement malheureux que tu couches avec ta meilleure amie pour lui faire un enfant. » Je le fixai dans les yeux attendant que lui aussi me dise quelque chose sur mes fréquentations. Nous étions parents désormais. Nous ne pouvions plus nous permettre de trainer avec n’importe qui. « oh et pas de… trucs pointus à la maison. Avec un bébé ça peut être dangereux » texto : pas d’armes, pas de mafia. Ça reste sur le pas de la porte.

Au fond, tu étais heureux que Lou ait trouvé quelqu’un pour la rendre heureuse. Elle le mérite certainement plus que quiconque au monde. Et davantage encore depuis qu’elle t’a donné un merveilleux fils. Alors même si tu feras attention à ce qu’elle ne souffre pas de cette relation, tu ne peux que t’en réjouir. « Et moi ? » Demandes-tu avec un petit sourire moqueur. En ce qui te concerne, à présent, tu penseras d’abord à ta famille avant tout le reste. Lou et Gabriel sont devenus une priorité au moment où ils sont entrés dans ta vie. Tu protégeais déjà Lou lorsque vous n’étiez qu’amis mais à présent ce besoin de protection s’est renforcé. Tu sais ce que c’est de perdre sa mère et tu ne veux pas que Gabriel ait à vivre ça. « Oui Harlem est bien plus heureuse à présent. Et on avisera pour la suite. » Réponds-tu, serein. Tu ne te soucies pas encore de tout ça, préférant voir au jour le jour comme tu l’as toujours fait. Même si, maintenant, avec un enfant, il faudra se montrer un peu plus prévoyant. Tu hoches la tête lorsque la jeune femme te promet qu’elle ne se sauvera plus sauf en cas de vacances ou de tournées. C’est bon à savoir parce que même si tu ne le montres pas, ça a été difficile pour toi de perdre Lou et fon fils, par conséquent. Tu aurais aimé être là pour chaque étape de la grossesse mais peu importe, l’important c’est que tu aies été là pour sa naissance et pour le reste de sa vie. « Ouais, on verra. Tu sais bien que ce n’est pas si simple que ça avec moi. » Tu hausses les épaules, sachant pertinemment que Lou veut le meilleur pour toi mais que ce n’est pas si facile. Tu es une vraie coquille et tu ne laisses personnes la briser. Alors, installer une femme à l’intérieur paraît assez compliqué. « Mais j’y penserai. » Ajoutes-tu pour rassurer ta meilleure amie. Malheureusement pour toi, la jeune femme décide d’aborder un sujet sensible et un sujet qui fâche. Aisling. Tu sais que Lou ne la porte pas vraiment dans son cœur et tu te doutais bien que ça poserait un problème après la naissance de Gabriel mais tu ne pensais pas que ça viendrait si vite. Néanmoins, tu écoutes ce que Lou a à te dire parce que son avis compte beaucoup à tes yeux. « Je sais que tout ça n’est pas sain mais c’est pas si facile de supprimer deux ans de sa vie comme ça… » Dis-tu sans reproches. C’est vrai. Cela fait deux ans que tu as intégré Aisling à ton quotidien et il te faudra plus qu’une simple conversation pour la virer de ta vie. « Et je sais que maintenant que Gabriel est là les choses doivent changer. Je te promets de faire plus attention à moi, à vous et de tirer un trait sur Aisling si c’est nécessaire. » Ajoutes-tu en soupirant. Tu ne sais pas si tout cela sera possible mais en tout cas tu vas y penser et c’est déjà un bon début te concernant. « Oh et j’ai pas couché avec toi que pour ça. Bien sûr j’aurais peut-être été plus réfléchi en d’autres circonstances mais j’ai passé un bon moment avec toi. » Tu ne voulais pas que Lou pense qu’elle n’a été qu’un coup comme ça, sans importance. « Promis pour les trucs pointus. Mais je ne vous mettrai jamais en danger. » C’était une certitude. « Tant qu’à faire, si je peux mettre mes conditions, j’aimerais que tu ne vois plus ce connard qui t’a renversé et l’autre connard qui a provoqué l’accouchement. Mais j’dis ça comme ça hein. » Dis-tu en prenant un air faussement détaché.

J’étais encore fatiguée. Avec Alek, j’étais sous le coup de la morphine mais je sentais les effets se dissiper un peu. Et ce n’était pas plus mal. Je ne voulais pas être sous l’emprise de la drogue. Je passe une main sur mon visage pour tenter de bouger de place mais je fais la grimace. « Et toi aussi, car tu m’as fait deux cadeaux merveilleux. » Je parlais de ma vue et de Gabriel, ignorant encore qu’il m’avait débarrassé du croque-mitaine. Je passe une main sur mon abdomen pour soupirer. « je peux te dire qu’il sera fils unique de mon côté. Je n’en veux pas de second. » Et je ne pense pas en être capable de toute manière. J’avais déjà failli y laisser mla vie. Ce n’était pas pour remettre ça. je le regarde avec un air attendri, Gabriel dans les bras pour soupirer de contentement. « tu sais, je pensais qu’on pourrait acheter un polaroid et prendre une photo de Gab’ par mois afin de voir comment il grandit. On mettra tout dans un album et ça nous fera des souvenirs. » Je caresse la tête chauve de mon fils pour m’approcher de Ciàran. Plus jamais je ne le quitterai. Je ne les quitterai. Même si avec Alek ça durait, je ne partirai pas loin de Ciàran. Il faisait parti de ma vie. Il était mon meilleur ami, le père de mon fils et avait une place très importante dans mon cœur. Je lui affirme que je l’aime. Je sais qu’il ne me le dira pas en retour mais qu’il le pensait fort. Il me le dirait un jour et je sais que ça sera très sincère. J’en viens donc à parler de la blonde. Au départ, je n’avais rien contre elle mais dès l’instant où j’ai posé les yeux sur Gabriel, je voulais ce qu’il y avait de mieux pour lui. et cette femme ne l’était pas. il méritait tellement une femme gentille, aimante et qui ne se foutait pas de sa gueule. Je hoche la tête avant de caresser ma cicatrice comme énième rappel que je ne serai plus jamais la même. « je sais que ça sera difficile mais je serai là. nous serons là tous les deux. » Se détacher de quelqu’un c’est difficile. J’allais avoir du mal à faire le tri dans ma vie. A savoir qui serait bien et qui ne le serait pas. qui ne m’enfoncerait pas et qui le ferait. Il fallait qu’il mette le sujet CJ sur le tapis aussi. Tant qu’on y était. « J’ai cru l’aimer. » je passe une main sur mon visage, mes hormones encore trop présents. « lorsqu’il m’a embrassé à Halloween, j’ai cru l’aimer mais il a tout gâché. En buvant, en faisant n’importe quoi. Je ne pourrais pas lui pardonner je pense. De m’avoir abandonnée. Je suis restée toute seule, dis-je au bord des larmes, j’ai quitté ton domicile parce qu’il avait besoin de moi. » et j’avais donc exclu un homme formidable de ma vie pour un autre. « Je suis tellement désolée et j’avais à peine emménager. Aveugle, livrée à moi-même qu’il est parti. Je ne l’ai retrouvé qu’en ville complètement saoul. Il sentait… je te jure c’était horrible. » Je prends le temps de réfléchir. « je vous ai entendu vous disputer quand il est venu me voir. Je dois aller le voir. Pour parler à cœur ouvert mais je pense qu’après ça, tout sera terminé. » je n’étais pas comme Ciàran. J’avais tellement voyagé, j’avais tellement souffert que j’ai toujours eu cette facilité à me débarrasser des gens. A les dégager de ma vie. Et je ferai ce qu’il y avait de mieux pour mon fils.

D'une certaine façon, vous vous étiez sauvés tous les deux. Lou avait retrouvé la vue, grâce à toi, et de ton côté, tu retrouvais un peu d'humanité grâce à ton fils et surtout, grâce à elle. Sans Lou, rien de tout ça n'aurait été possible et même si au départ tu étais un peu perdu, aujourd'hui, tu ne voudrais aucune autre issue. Tu es bien content que vous ayez Gabriel dans vos vies. « C'est ce que tu dis maintenant mais tu changeras peut-être d'avis. » Dis-tu en souriant à la rousse. Peut-être que d'ici quelques années, Lou désirera avoir un enfant avec Alek et changera d'avis. Qui sait ? Vous ne savez pas ce que demain vous réserve et c'est bien mieux comme ça. Tu ne supporterais pas de vivre en sachant tout d'avance : ton prochain boulot, un futur accident ou pire encore la date de ta mort. Ou de celle de ta nouvelle famille. Parce que tout ce que tu touches à tendance à se briser. Mais tu es bien décidé à conserver ta famille intacte, cette fois. Tu laisserais ta propre vie si c'était nécessaire. « C'est une très bonne idée. » Réponds-tu en reposant le regard sur ton fils. Tu t'es un peu documenté et tu sais que les bébés changent beaucoup dans les premiers mois. Au moins, ça vous permettrait d'en garder un souvenir. Mais tu laisses ça à Lou parce qu'elle est bien plus douée que toi pour tout ça. Pour tout ce qui est bricolage, tu es une vraie merde malgré que tu aies un travail plutôt manuel. Mais c'est un tout autre genre. La jeune femme dévie le sujet sur ta relation avec Aisling et malheureusement, ce n'est pas une partie de plaisir. Tu sais que votre relation est loin d'être saine mais tu ne sais pas si tu seras prêt à tirer un trait sur la jeune néo-zélandaise comme ça. Du jour au lendemain. Après tout, vous entretenez une relation de presque deux ans enfin, si relation il y a. Parce que jusqu'ici, vous n'avez jamais pu mettre un mot sur tout ça. Si Lou-Belle est plutôt réticente à l'idée que tu vois la jeune Callaghan, c'est la même chose de ton côté en ce qui concerne CJ et l'autre gars qui l'a renversé. Après ce qu'ils ont fait, ils ne méritent pas de garder Lou dans leur vie. « Je suis heureux de l'entendre. J'ai l'impression qu'il te rend plus malheureuse qu'autre chose. » Réponds-tu en soupirant. « Et pour l'autre gars ? » Demandes-tu, sourcils froncés. Tu parles bien entendu de celui qui a renversé la jeune femme mais tu ne te souviens pas de son nom. Ce n'est pas assez important pour que ta mémoire le mémorise. Qu'importe, tout ce que tu veux c'est qu'il sorte de la vie de Lou-Belle. Il a causé trop de mal comme ça même si, heureusement, tout a pu être réparé.

Je souris tristement à Ciàran avant de secouer la tête à la négative. « non. » Ma voix se fit plus froide et je pris une profonde inspiration. « Une seconde grossesse serait trop risquée. Les médecins sont catégoriques. C’est déjà un miracle qu’on s’en soit sortis tous les deux… » Ma voix se tarît en sanglots et je sentis les larmes me monter aux yeux car Gabriel était désormais l’être le plus important dans ma vie. A vrai dire, je ne ferai pas d’ordre de préférence mais Gabriel était sans doute en tête de liste. Mon petit ange. La main droite de Dieu. Je me blottis contre deux des hommes de ma vie pour ronronner de contentement. J’étais toujours heureuse aux côtés de Ciàran ces temps-ci. « De toute, je vais surement le foutre en photo partout dans l’appart. C’est notre miracle Ciàran. » je déposai un baiser sur la joue du père de mon fils. J’étais contente que les choses se passent bien entre lui et moi. je ne supporterai pas qu’une distance se soit installée entre lui et moi. qu’on soit en guerre constante. Mais il fallait penser à régler quelques détails de nos vies respectives. Comme Aisling, CJ et Jaeden. « Il ne me rend ni malheureuse, ni heureuse. J’ai cru que je l’aimais mais ça s’arrête là. c’est de ma faute si la dispute s’est déclenchée. » Faux c’était celle de CJ et de sa propension à se rabaisser et à se plaindre. « Je le reconnaitrais pas si je le voyais dans la rue donc t’as pas de soucis à te faire à propos de Jaeden. » je me tourne vers lui en souriant. « ça va tu vas pas contrôler tous les hommes dans ma vie non plus ! si tu m’empêches de voir Alek, je te botte le cul. Je te jure. Je fais qu’un mètre cinquante mais tu me retires pas mon amoureux, capiche ? »

Oui, c'était ton miracle à toi. Lou-Belle avait été assez forte pour les sauver tous les deux et pour illuminer tout ton monde. Pour ça, tu lui en serais certainement éternellement reconnaissant. « On verra. Tu étais aveugle il y a quelques jours encore, tout est possible. » Dis-tu pour rassurer la jeune rousse. Tu ne veux pas qu'elle parte déjà défaitiste alors que rien n'est réellement définitif. Sauf peut-être la mort. Et puis, d'un certain côté, tu espères que Gabriel aura des frères et soeurs et ce n'est certainement pas toi qui lui apportera ça. Tu ne t'engageras certainement jamais assez avec quelqu'un pour penser aux enfants. « Ce n'est pas moi qui m'en plaindrai. » Rétorques-tu avec un léger sourire au coin des lèvres. Ton fils était certainement la plus belle chose qui existe sur cette terre, alors, le voir partout chez vous était loin de te déranger. « Arrête de sans cesse remettre la faute sur toi. C'est lui qui a mis en colère une femme enceinte. » Ton ton est plus sec parce que ça t'énerve qu'elle défende encore ce gars après ce qu'il a fait. Tu soupires, déposant ta tête contre celle de Lou. « Lui, il te reconnaitra. On n'oublie pas ta tête rousse comme ça. » Dis-tu avec un faible sourire. Oui, Lou était du genre à laisser une trace indélébile après son passage. C'est ce qu'elle avait fait avec ta vie après tout. « Il m'a pas donné de raison de le vouloir. J'pense qu'il est bon pour toi. » Et tu étais sincère. « Mais il a pas intérêt à faire un pas de travers que ce soit avec toi ou Gabriel. » Il était clair qu'Alek allait faire partie de la vie de Gabriel et tu ne faisais pas entrer n'importe qui dans la vie de ton fils, comme ça. Alors, il fallait qu'il se tienne à carreaux s'il voulait que tout se passe bien.

C'était étonnant que ça soit lui qui ait de l'espoir mais pas moi. le médecin avait été clair. " mon corps ne le supportera pas. j'ai failli mourir en mettant Gabriel au monde. " ponctué de quinze jours de coma. quinze jours où j'ai laissé Alek et Ciàran tous seuls. J'avais cru entendre CJ mais j'étais encore trop en colère. Je ne voulais pas obscurcir cette soirée en pensant à lui. " De toute façon, c'est fini, c'est fini. " On aurait pu construire quelque chose tous les deux mais il avait préféré s'en aller. Tant pis pour lui. et puis mon cœur appartenait entièrement à Alek et Gabriel. Je l'avais coupé en deux et ça m'allait très bien. Ils n'étaient certes pas à la même hauteur mais tout de même. Je pensais sérieusement qu'un jour mon ami finirait lui aussi par tomber amoureux. Après tout, j'avais bien réussi à ouvrir mon cœur, pourquoi pas lui ? " Sauf que je ne serai sans doute plus rousse. " j'éclate e rire en pensant à mes cheveux qui changeaient sans cesse de couleur lorsque j'avais ma vue. Donc j'allais reprendre mes anciennes habitudes. " Du calme, Papa poule, c'est quelqu'un de bien. Certes, il profite de ma vie en faisant trop la fête mais je sais qu'il me sera fidèle. " j'avais vu le regard d'Alek sur notre fils lorsqu'on l'avait amené. " Et je pense qu'il aimera Gabriel presque autant que toi. " je tapote le cœur de mon ami. " Tu vois que t'as pas un cœur de pierre parce que tu m'aimes et que t'aimes notre fils mais t'es trop bête pour nous le dire, crétin. "

Dans cette situation, tu semblais bien le seul à avoir de l’espoir. Lou-Belle était catégorique mais toi, tu préférais penser au meilleur pour la jeune femme. Lou avant d’être ton amante était une amie très proche et tu ne voulais que son bonheur. Davantage encore depuis qu’elle était devenue la mère de ton fils. Alors, tu préférais imaginer le meilleur plutôt que le pire même si elle ne partageait pas ton point de vue. Tu préfères ne pas relever, te disant que c’est un discours de sourds, de toute façon. Tu hoches finalement la tête lorsqu’elle t’explique que tout est terminé avec CJ. Tu ne peux qu’être soulagé parce que tu es persuadé qu’il était complètement nocif pour elle. Enfin, tu ris à ton tour en l’entendant parler de sa couleur de cheveux. « Je me demandais combien de temps tu mettrais avant de changer à nouveau. » Rétorques-tu pour taquiner la rousse. Lorsque Lou parle de son petit-ami, tu ne peux t’empêcher de faire ressortir ton côté protecteur que ce soit avec elle ou avec votre fils. Tu ne veux que le meilleur pour eux deux et c’est difficile pour toi de faire entrer quelqu’un de nouveau dans vos vies. Néanmoins, tu avais pu rencontrer Alek et il semblait réellement attacher à elle. « Il a plutôt intérêt. » Dis-tu avec un rictus au coin des lèvres. Tu secoues finalement la tête en entendant Lou parler de ton cœur de pierre. Elle aime penser que derrière cet air détaché il se cache un cœur mais elle se trompe. Il n’y a rien de plus qu’une coquille vide. « J’suis comme ça. Je ne l’ai jamais dit à personne. » Sauf à ta mère mais c’était une autre histoire, ça. Tu hausses finalement les épaules avant d’ajouter : « Faut croire que Gabriel et toi vous faites ressortir le meilleur de moi. » Et c’était la pure vérité. En leur présence, tu avais l’impression d’être un homme différent. Mais quand ils n’étaient pas là, tu redevenais simplement ce connard que tu étais. Tu avais pu constater cela durant ces quelques jours passés à la maternité entre la couveuse de ton fils et le chevet de Lou-Belle.

Lorsqu'on parle de mes cheveux, j'ai un petit sourire pour mon ami. Mon meilleur ami. Je secoue alors la tête avant de faire la moue. " Hm. " je passe une main dedans bien qu'ils soient emmêlés, fais chier. Je soupire avant de réfléchir. " Je pense les faire rose. Tu vois pour l'amour, toutes ses conneries. " j'écarquille les yeux avant de me rendre compte que maintenant j'étais en couple et j'allais donc devoir faire toute sorte de chose que font les couples. " merde, je suis en couple donc tous les trucs de nunuche ça me concerne. " Je pose ma tête sur l'épaule de Ciàran avant de lever les yeux vers lui. On aborde rapidement le sujet de sa blondasse ainsi que de l'autre débile. Je détestais CJ à cet instant même. A vrai dire, je n'étais pas certaine de vouloir le revoir. Sauf pour lui mettre ma main dans la gueule. Sans doute y-aurait-il une baffe qui se perdrait dans les airs. Puis, mon sourire s'illumine lorsqu'on vient parler d'Alek. " Mh. On se fera un repas tous les trois et tu pourras juger, deal ? " Je serre un peu plus le bébé contre moi qui attrape une de mes mèches de cheveux. " Tu le diras à Gabriel. Quand il fera un super dessin de son super papa. " Je lui adresse un clin d'œil avant d'éclater de rire. " c'est réciproque chaton. T'inquiètes, on sera de bons parents. Même si toi, tu auras tes coucheries et moi, mon Alek. " Je fais claquer ma langue de manière sonore. " Ah, pas de pétasses à la maison, compris ? Moi, je suis monogame mais je ne veux pas que tu ramènes n'importe qui à la maison. Et surtout pas Blondie. "