(Cialoubriel) our wonder

« J'pensais pas te voir un jour si... accro. » Réponds-tu avec un léger sourire aux lèvres. Lou-Belle est plus distance en ce qui concerne l'amour, en général, un peu comme toi. Mais il faut croire qu'elle a cédé à l'appel des sentiments, des fleurs et des chocolats. Toi, tu es convaincu de ne jamais en avoir besoin, de ne jamais t'y faire. Tout ce qui est amour avec un grand A et compagnie, ce n'est pas pour toi. Mais tu es heureux que ta meilleure amie s'y soit perdue, finalement. Elle mérite d'être heureuse. Après tout, elle t'a donné le plus beau cadeau au monde : un fils. « Ouais, la Saint-Valentin, les cadeaux et tout ce bordel. » Ajoutes-tu en riant légèrement. Ça n'a pas l'air d'enchanter Lou mais elle devra s'y faire et tu es persuadé qu'elle s'y fera sans se plaindre. Elle est plus douée que toi pour ces trucs-là. Tu hoches la tête lorsque la jeune femme propose un repas à trois. Ça risque d'être un peu bizarre au début mais c'est la meilleure des choses à faire pour que tu sois sûre qu'elle et Gabriel sont entre de bonnes mains. Avec Alek. « Ça me va. » Réponds-tu simplement. Lou-Belle semble avoir foi en toi, lorsqu'elle parle de l'amour que tu portes à ton fils. C'est beau de voir à quel point tu peux compter à ses yeux. Tu ne pensais pas compter pour quelqu'un de la sorte mais tout est différent depuis la naissance de votre fils. Tu hausses les épaules, clôturant le sujet. Tu n'aimes pas parler de ce que tu ressens en général et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. « J'espère être un bon père pour Gabriel. En tout cas, je ferai de mon mieux. » Réponds-tu en fronçant les sourcils avant d'ajouter : « Précise le mot "pétasses"... » Tu ne sais pas si elle refuse toute relation d'un soir ou non. Si c'est le cas, alors, tu ne pourras plus ramener personne et ça, c'est problématique. Tu n'es pas de nature à t'engager. « Tu veux dire que je ne peux plus ramener aucune femme ? Même si ce n'est que pour un soir ? » Demandes-tu en soupirant, pas certain d'accepter ces conditions. Au fond, vous vivez chez toi. Et tant que tu ne mêles pas votre fils à tout ça, tu ne vois pas où est le problème.

Je soupire avant de lever les yeux au ciel. Moi non plus*, répliquai-je dans un français naturel. Après tout ce n'était pas rare qu'il m'entende le parler. Quand j'habitai encore avec lui et que je venais le rejoindre dans le lit à cause de mes cauchemars, je parlais souvent la langue de Molière. Tout comme il parlait italien et que je n'y ai jamais rien compris. Je le regarde avec un petit sourire avant de reporter mon attention sur le bébé qui s'était endormi. Nous voilà parents. Putain de merde. Si je m'étais imaginée devenir mère aussi jeune… Ah me parle pas de malheur. En plus c'est son anniversaire donc il aura plus un cadeau d'anniversaire qu'un truc de St Valentin. je ne voyais pas mon ami être romantique donc je ne voulais pas parler de son propre cas. Pour Ciàran, l'amour était en quelque sorte banni de sa vie. Même si je pense que dans le fond, il nous aimait Gabriel et moi. bien qu'il préférerait s'arracher une couille que de nous le dire. Si jamais tu fais une seule connerie, tu sais que je serai là pour te castrer avec mon archet. Et puis, j'ai foi en toi. On fera de super parents, t'inquiètes. Je lui souris avant de caresser distraitement la tête du bébé. Justement si c'est pour un soir, Ciàran ! On a un enfant, bon sang. Il faut penser à ce qu'il y a de plus sain pour lui. Sauf si le bébé est avec moi… je réfléchis un peu car nous pouvions trouver un compromis. Ok, si t'as prévu de ramener un coup d'un soir, tu m'envoies un sms et je prendrai le petit pour aller chez Alek. Je ne veux que mon fils soit témoin de ta dépravation sexuelle. et puis de toute façon, ça avait déjà été un accord quand j'avais commencé à m'installer il y a quelques mois. avant de fuir à cause de ma cécité. J'avais accepté de venir chez lui à condition de ne pas avoir de ses plans cul sous le nez. Ça tenait encore plus maintenant. Et je croyais que tu ne ramenais pas beaucoup de filles chez toi, répliquai-je en fronçant les sourcils, t'auras qu'à aller chez elles et tu te tires au petit matin en disant que tu dois aller chercher ta femme et ton gamin. De quoi le faire passer pour le connard de l'année mais je savais qu'il aimait cette image de toute façon.

Il n’était pas rare que tu entendes Lou parler français mais tu aimais plutôt ça, au fond. C’était une langue que tu avais toujours beaucoup aimé même si tu n’en parlais pas un mot. Tu gérais déjà l’italien et l’anglais et c’était suffisant, pour toi. Du moins, pour l’instant. En tout cas, tu étais bien décidé à apprendre ta langue natale à ton fils au moment venu. Tu voulais qu’il soit fier de ses origines. « Les cadeaux c’est surfait. » Rétorques-tu avant d’ajouter : « Tu as une idée de ce que tu vas acheter ? » Demandes-tu plus par curiosité qu’autre chose. Tu as toujours été nul pour acheter des cadeaux et d’ailleurs, tu n’en fais pratiquement jamais. Mais aujourd’hui, les choses vont changer étant donné que tu devras t’y faire avec Gabriel. Mais avec les enfants, c’est toujours plus facile. « Range ton archet, ce ne sera pas nécessaire. » Réponds-tu avec un léger sourire amusé. En tout cas, Lou ne te laisserait pas le loisir d’être un mauvais père. Même si tu n’en avais absolument pas l’intention. « Bien sûr que je ne vais pas ramener une femme à la maison si je dois m’occuper de Gabriel. J’pensais plutôt à quand il serait avec toi, oui. » Dis-tu presque choqué que la jeune femme ait pu penser que tu présenterais ton fils à une inconnue d’un soir. « J’suis pas dépravé, j’aime juste les bonnes choses. » Répliques-tu en arquant un sourcil. Si tu te rappelles bien, Lou avait aimé partager cette « dépravation » avec toi neuf mois plus tôt mais tu te retiendras de lui rappeler. « Non je ne ramène pas beaucoup de filles chez moi mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. Je préfère prévoir. » Dis-tu en haussant les épaules. Tu préfères aller chez tes conquêtes, en général mais on n’est pas à l’abri d’une surprise. Tu le fais au feeling et si ça « match » tu la ramènes chez toi. « J’ai pas besoin de ça pour me barrer sans excuse. » Rétorques-tu avec un faible rictus aux lèvres. Tu es ce qu’on peut qualifier de « connard » avec les femmes mais tu ne t’en caches pas. Elles sont prévenues tout de suite.

Je passe une main sur mon visage épuisé. C'est souvent dans ce genre de cas de figure que je me mets à causer français. Suite à mes origines. Il faut dire que mon nom de famille n'est pas réellement américain bien que j'en ai la nationalité. Je souris à Ciàran avant de réfléchir. Sans doute un truc Spiderman. C'est un grand fan et comme je veux pas de truc cœur, de chocolats et tout ça. une peluche ça ferait trop cliché donc je dirai une figurine assez grande de l'homme-araignée. Je n'avais pas fait de cadeaux à Ciàran. Jamais. Et pourtant, nous nous connaissions depuis des années. D'ailleurs si j'avais pas vu le certificat de naissance, je ne saurai même pas ta date de naissance. Je me retiens de lui taper dessus tellement ça m'agace qu'il soit aussi secret. Je t'ai jamais fait de cadeaux alors que tu m'as donné un enfant, c'est pas juste. je prends une mine boudeuse avant de limite grogner. Caressant la tête de notre enfant, je reporte mon attention sur lui. T'es un handicapé des sentiments. Je viens quand même de manquer de mourir par ta faute et tu m'as même pas dit que tu m'aimais. Je le charriai alors je lui fis un beau sourire pour dire que je plaisantais avant de me coller un peu contre lui. nous avions des discussions peu plaisantes mais des discussions de parents. Bon on fait comme ça. Je prendrai Gabriel avec moi quand t'auras besoin de t'envoyer en l'air et tu le prendras avec toi quand je ferai de même. une chose de réglée. J'étends un peu mes jambes avant de m'appuyer contre le lit pour le fixer. Tu te rends compte : nous sommes parents. Et il nous reste encore plein de choses à faire, des trucs à acheter. Il a même pas de lit. On le fera dormir entre nous deux ou dans un tiroir. Mère de l'année, grand dieu !

Tu hoches la tête en apprenant le cadeau que Lou compte offrir à Alek. Cela te semble être une bonne idée mais tu ne le connais pas encore vraiment, au fond. Tu espères juste qu'il saura être  reconnaissant d'avoir Lou et Gabriel à ses côtés. Et surtout, qu'il prendra soin d'eux quand toi, tu ne seras pas là pour le faire. « Il a bien accueilli la venue de Gabriel, je suis étonné. » Dis-tu en haussant les épaules. Tu es à peu près certains que tous les "petits-amis" ne réagiraient pas de la sorte. Peut-être que Lou est vraiment tombée sur une perle, qui sait. « Je n'aime pas fêter mon anniversaire. Je ne le fête jamais, d'ailleurs. » Ça n'en vaut pas la peine. Ce n'est pas comme si ta venue au monde était bonne à fêter mais il n'était pas nécessaire de le préciser, c'était plutôt évident. « Tu m'as donné le plus beau cadeau qu'il soit. Je n'ai besoin de rien d'autres. C'est assez pour une vie. » Réponds-tu avec un léger sourire. Gabriel était le plus cadeau que tu puisses recevoir, sans aucun doute. Et vu que tu t'occuperais de lui jusqu'à ta mort, c'était suffisant comme cadeau pour toute une vie. Et puis, tu n'avais jamais fait de cadeau à la jeune femme non plus. Ni même à qui que ce soit. « Le terme est faible. » Rétorques-tu en haussant les sourcils. Handicapé des sentiments, c'est même pire que ça mais comment l'expliquer à Lou ? Tu préfères te concentrer sur les aménagements à faire dans vos vies respectives, c'est moins lourd de sens pour toi. Tu hoches simplement la tête pour marquer ton accord avant de froncer les sourcils en entendant que vous ne possédez même pas encore de lit pour votre fils. « J'irai en acheter un demain. De toute façon, vous ne sortez pas aujourd'hui. » Tu auras au moins le temps d'organiser un petit peu la venue de ton fils. « J'ai déjà acheté quelques vêtements, des biberons, une petite baignoire pour bébé pour mettre dans le bain et deux-trois autres trucs. » Tu n'as pas encore eu le temps d'aller chercher le lit, il faut dire qu'en apprenant le réveil de Lou, tu t'étais précipité ici pour être là au plus vite à ses côtés.

Je relève la tête vers mon ami avant de sourire. c'est vrai que j'avais eu peur de la réaction d'Alek mais dans le fond, il a été le premier à me présenter mon fils. Je me laisse aller contre Ciàran avant de fermer un instant les yeux. C'est lui qui a été le chercher pour te dire. Je regarde notre bébé avant de sourire. Nous étions chacun heureux d'avoir un enfant même si j'étais sans doute trop jeune et irresponsable pour en avoir un. Et Ciàran trop dangereux et trop handicapé des sentiments. Nous avions chacun nos défauts mais dans le fond, on s'entendait plutôt bien. Moi j'aime bien fêter le mien. A chaque fois, je suis sur scène pour jouer. C'est chouette de se le faire souhaiter via un micro. je lui fais un sourire avant de secouer la tête, agacée. Une vraie tête de bois. Ciàran serait donc la raison et la rigueur dans notre duo parental. Arrête, il pourrait avoir une petite sœur ou un petit frère venant de toi… Car de mon côté, c'était assez compromis. Mais je savais mon ami actif sexuellement. Nous n'étions pas à l'abri d'un second rejeton illégitime. Je soupire de manière sonore lorsqu'il me confirme son handicap. Quel imbécile. Un jour tu t'en mordras les doigts de cette froideur. J'en étais certaine. Il tenait à certaines personnes comme Gabriel et moi par exemple. il n'était pas à l'abri que les gens en aient assez de sa petite performance de roc. Je dodeline un peu de la tête avant de bailler car j'étais encore fatiguée. Très fatiguée. et bah moi, je t'aime. je lui fais un sourire lumineux alors qu'on commence à discuter du fait que Gabriel n'ait rien. on ne s'était mis d'accord que durant l'accouchement et j'étais tombée dans le coma. le bébé avait oscillé entre la vie et la mort. Prends lui en un avec des dinosaures dessus. Tu sais pas un truc sobre quoi. C'est un bébé, il a besoin de couleur ! Je connaissais le goût de Ciàran pour la sobriété mais ce n'était pas mon cas. Je suis quelqu'un de fantasque et j'espérai que mon fils hériterait cette partie créative de moi. Et il a eu son lot de peluches. je prends la peine de réfléchir. T'as des gens fréquentables dans tes proches ? La marraine, j'ai décidé que ça serait Zoé mais pour le parrain, je choisis aussi ? Ou tu veux le nommer ? Je n'avais pas trop envie que la mafia soit présente dans la vie de mon fils. Mais avec un père qui trempait dedans jusqu'au cou.

Lou semblait entre de bonnes mains avec Alek et c'est tout ce qui t'importait. Tant qu'elle était heureuse, tu ne te mêlerais pas de sa vie. Mais il était clair qu'Alek n'avait pas trop intérêt à faire un pas de travers. Lorsque vous abordez le thème des anniversaires, tu fais comprendre à la jeune femme que tu n'aimes pas fêter le tien et que ça doit rester comme ça. Tu préfères oublier le jour de ta venue au monde. « Je tâcherai de ne pas l'oublier. » Réponds-tu avec un léger sourire. Tu l'avais noté dans ton agenda depuis un paquet d'années déjà mais savoir que ça fait plaisir à Lou renforçait ce besoin de ne pas l'oublier. Tu voulais tout faire pour la rendre heureuse parce qu'elle le méritait sûrement plus que quiconque. « J'crois que Gabriel me suffira. » Tes yeux s'écarquillent légèrement à l'idée d'avoir un autre enfant "illégitime". Un, c'est suffisant. Tu ne pensais pas être père un jour mais maintenant que tu l'es, tu préfères concentrer ton attention sur ton unique enfant. Et puis, tu ne voudrais pas avoir à surveiller davantage de monde. Avec ton travail, c'est devenu difficile de protéger tes proches mais tu fais au mieux et jusqu'ici, ça te réussit plutôt bien. « Peut-être, je n'en sais rien. C'est plus qu'une froideur, tu sais. Je ne ressens juste pas grand chose. Enfin si, les émotions négatives sont multipliées chez moi mais l'amour, ça ne fait aucun sens à mes yeux. » Tu hausses les épaules, conscient que c'est peut-être triste comme vie mais c'est la tienne. Tu es constitué comme ça. Lorsque Lou t'avoue qu'elle t'aime, tu lui adresses un léger sourire et déposes un baiser sur le haut de sa tête. Ce n'est pas désagréable à entendre mais pas super agréable non plus. En fait, tu n'as juste pas l'habitude qu'on te le dise mais tu n'es pas encore prêt à l'expliquer aux autres. « Très bien. Mais tu sais, j'ai pris des biberons avec des petits motifs et une baignoire rouge. » Tu secoues la tête, amusé par le ressenti de Lou-Belle. Visiblement, elle a compris que tu étais du genre "sobre" dans ta vie et dans tes couleurs prédominantes. Mais pas avec Gabriel, bizarrement. « Pas vraiment. En tout cas, personne que j'ai envie d'impliquer dans ma vie de cette façon. » Tu fronces les sourcils, réfléchissant à tes proches. Comme amie, tu n'as presque personne à part Grace et Lou. En ce qui concerne les hommes, c'était plus des connaissances avec qui tu allais boire un verre mais ça s'arrêtait là. « Tu as déjà une idée ? » Demandes-tu pour contrôler un minimum les personnes qui entrent dans la vie de ton fils.

J'éclate de rire avant de lui sourire. T'as intérêt. De toute, je veux que tu viennes à mon concert pour la fête du printemps. Comme je veux que Gabriel entende sa maman faire sa super star, il faudra que tu sois là. Je dodeline un peu de la tête avant de soupirer. Ciàran était un être complexe qui avait grandi dans un monde de violence. Certes, j'avais été violée mais j'avais eu mes frères de mon côté. Lui était tout seul. Avoir un enfant lui serait sans doute bénéfique. Je ne réponds pas lorsqu'il dit que notre fils lui suffira. Dans le fond, j'ignorai s'il se sentait seul ou pas. s'il tentait de faire comme moi. combler le vide affectif par du sexe. Sauf qu'il n'en avait pas conscience. C'est juste que tu n'as pas l'habitude d'être aimé mon cœur. Et tu sais, c'est agréable parfois. J'ai un sourire triste avant de caresser sa joue d'un geste tendre. Peut-être que ça n'a pas de sens parce que… Je cherche mes mots avant de soupirer. peut-être que ça n'a pas de sens car tu n'y as pas été confronté. Je veux dire, t'as grandi dans un monde violent où aimer était sans doute une faiblesse. Et donc comme tu sais pas ce que c'est, tu n'en connais pas le sens. Waouh, je suis fine psychologue quand je suis sous morphine. Je me relève pour l'imiter et déposer un baiser sur le sommet de son crâne avant de coller mon front contre le sien. Je suis certaine qu'un jour, tu rencontreras quelqu'un qui te fera changer d'avis. D'accord, je crois même que tu l'as déjà rencontré. Je me recule pour faire glisser de nouveau le bébé dans ses bras. Je parlais bien entendu de Gabriel avant de l'entendre me parler des fournitures pour notre fils. Je veux quand même participer. J'ai mis de côté en vivant chez CJ donc j'ai de quoi gâter un peu ce bébé. Je me remets bien dans mes oreilles pour regarder mon ami. J'ai faim. c'est quand qu'ils amènent la bouffe ? On vient à en parler de nos amis respectifs pour le parrain de Gabriel. Je fais mine de réfléchir un peu avant d'être triste en pensant à CJ. Je soupire. J'avais pensé à Jackson. C'est un américain très sympathique qui a été là lorsque j'étais aveugle. Il a une situation stable, est posé, sérieux. Ouais, je pense que Jackson ferait un très bon choix. Après tout, vu que CJ n'était plus du tout à l'ordre du jour. Je me tourne vers Ciàran car il n'était pas au courant que je mangeai à nouveau. Alek avait vraiment une bonne influence sur moi. Chat tu pourrais aller voler à manger pour moi ? Et emmène ton fils avec toi si tu veux mais je meurs de faim. j'ai plusieurs années de nourriture à rattraper. Et aucune compétence en cuisine.

« J'ai hâte qu'il grandisse pour qu'il soit fier de sa maman. » Réponds-tu simplement en regardant ton fils avec un léger sourire. Tu ne doutais pas qu'il le serait. Lou avait fait de gros efforts ces derniers temps, c'était une battante. Qui n'en serait pas fier ? Toi, tu étais sans doute le premier à l'être avec Alek. Tu savais qu'il avait une bonne influence sur elle et c'est sûrement pour cette raison que tu le "tolères" si bien. « Je vais devoir payer combien pour cette séance de psy ? » Demandes-tu en secouant la tête, amusé. Tu n'as jamais cru en ces charlatans mais Lou n'est sûrement pas loin de la vérité. Même si tu ne l'avoueras pas. Ni à elle, ni à toi-même. Et puis, tu détestes parler de sujets sérieux parce tu détestes te poser trop de questions. Tu préfères prendre la vie comme elle vient et si ta destinée est d'être seul, tu ne t'en plaindras pas. « C'est sûr que Gabriel m'aide beaucoup mais l'amour paternel est différent de l'amour avec un grand A. Je ne crois pas être constitué pour ce dernier. » Réponds-tu en haussant les épaules, convaincu par ce que tu dis. Tu aimeras toute ta vie, ton fils, ça ne faisait aucun doute maintenant qu'il était là. Mais pour le reste, ça ne te manquait pas vraiment. Et puis, n'ayant jamais connu ça, ça ne pouvait pas vraiment te manquer. Tu hoches la tête lorsque Lou te demande de participer. Elle n'en a pas besoin mais si elle le désire, tu ne peux lui refuser. Pas après tout ce qu'elle a vécu pour mettre votre fils au monde. « Mmmmh d'accord pour Jackson mais je veux quand même le rencontrer. » Dis-tu simplement, protecteur. Tu l'étais encore plus avec Lou maintenant que Gabriel faisait partie de votre vie. « J'vais chercher ça. J'reviens. Je te laisse deux minutes avec ton fils. » Murmures-tu avec un sourire avant de t'éloigner vers la porte. Tu n'es pas certain d'avoir besoin de voler alors tu interpelles une infirmière pour te renseigner. C'est bon de voir Lou désirer manger. Ça change. Pour elle aussi, son fils a une bonne influence sur elle. Il vous change sans aucun doute.

Surtout qu'il ne sache pas que sa maman n'est pas une bonne personne… je ne m'étais pas bien comportée durant ma grossesse. Trop focalisée sur ma maladie, cette anorexie, et ma cécité pour impliquer mes proches dans ma vie. J'avais écarté Ciàran. Certes, il était parti en voyage mais je l'avais privé du droit d'être là durant la grossesse, durant cette grossesse que nous ne désirions pas. mais quand je le regarde, quand je vois la manière dont il fixe le bébé, je comprends qu'il était ce qu'il nous fallait. A lui comme à moi. a lui pour comprendre que son cœur, ses sentiments fonctionnaient encore et à moi pour me faire grandir. Ohlalala, les études de notre gamin. Je souris car c'était une blague, une taquinerie entre nous. Nous avions cette relation si particulière qui faisait qu'on s'entendait bien tous les deux. Nous étions capables de passer au-dessus de nos conflits pour toujours nous retrouver. Et c'était ça l'amitié dans le fond. C'était passer au-dessus de conflits minimes comme nos aventures consécutives, comme mon abandon, comme plein de choses pour rester ensembles. Soudés. je ne crois pas en l'amour avec un grand -A comme tu dis. Pour moi, il ne se résume pas à une simple lettre. On aime ou on n'aime pas. Point. Il n'y a pas besoin de différencier les formes d'amour car l'amour n'est pas différent, il est juste rare et magnifique. Il suffisait de me voir jouer des chansons d'amour pour comprendre que je n'y connaissais rien mais que je savais le ressentir. Et pas seulement avec Alek, Ciàran ou CJ mais avec le monde. La connexion est rare mais lorsqu'on l'a avec une personne, il ne faut pas la laisser s'échapper. Il faut se battre. Même si la personne nous repousse, il faut maintenir la connexion quitte à ce qu'elle nous fasse du mal, quitte à ce qu'elle nous détruise car rien, ni personne ne mérite d'être laissée pour compte. Pas même mon oncle. Je souris doucement à Ciàran avant de hocher la tête de manière consécutive concernant la rencontre avec Jackson et aussi le fait qu'il allait me chercher à manger. Lorsqu'il quitte la pièce, je me tourne vers le nourrisson posant ma main sur son petit ventre pour écouter battre son cœur et sourire. et c'est à ce rythme régulier que je plonge dans un sommeil qui cette fois-ci n'a rien d'artificiel.

rp terminé