(Alou) if I stay...

Alek & Lou-Belle

If I stay

Dis lui que je l’aime. Je n’avais pas eu le temps de finir ma phrase. La douleur. On dit souvent que souffrir c’est ce qui nous maintiens en vie. Sauf que je ne voulais plus de ma vie. J’avais déjà eu des idées noires par le passé. J’avais voulu sauter du haut d’un pont, me jeter sous un train, je vivais dans une souffrance perpétuelle. Puis, j’avais trouvé un moyen de me faire payer. Arrêter de manger. M’affamer. Je m’en voulais pour ce qu’il m’avait fait. Pour ce que Gavi m’avait fait endurer. On dit lorsqu’on meurt, on voit notre vie défilée sous nos yeux mais je n’allais pas mourir. Pas aujourd’hui. Ma vie n’avait pas quitté mon cœur. Comment est-ce que je le savais ? Car j’avais toujours mal. Je ressentais toujours cette douleur qui me comprimait la poitrine. J’avais dit à CJ que je perdrai la vie sans avoir été aimée. Et c’était vrai. l’amour, ce sentiment qui obsédait tous les musiciens. J’en faisais partie. Depuis que j’avais retrouvé Alek, ce sentiment naissait en moi. je me surprenais à lui sourire. Je me surprenais à vouloir être auprès de lui. A rire à ses sms. « Dis à Alek que je l’aime. » Nous nous l’étions déjà dits plein de fois. Mais jamais de cette façon. Et j’avais perdu. Oscillant entre conscience et inconscience. Je ne voulais pas ouvrir les yeux. je voulais rester dans ma torpeur pour toujours. Je ne supporterai pas de vivre un jour de plus sans voir leurs visages. Les visages des trois hommes de ma vie. Gabriel, mon fils. Alek, mon amour. Et Ciàran, le père, mon meilleur ami. Alors telle une belle au bois dormant, je repoussais le moment de mon réveil. J’avais senti des mains serrer les miennes. J’avais entendu des voix mais la réponse était la même : je ne reviendrai pas. je ne reviendrai pas parce que je ne pouvais vivre sans vous voir. Alors laissez-moi disparaitre. Car si je reste, qu’allait-il advenir de moi ? de nous ? d’eux ?  

Lou-Belle & Alek

If I stay

Cet appel t'avais déchiré. Il a suffit d'un appel. Un certain Ciàran au téléphone, le meilleur ami de Lou. Tu ne le connaissais pas personnellement, tu l'avais croisé quelques fois, mais tu ne le connaissais pas tant que ça. Il rendait ta belle heureuse, et c'est ce qui comptait. Les choses avaient changées avec la jeune femme. Tapis au fond de toi, des sentiments remontaient à la surface, tu t'étais pris d'affection pour cette femme. Elle était belle, elle était drôle, elle te faisait te sentir vivant après tout. Oui, tu ne te l'avoueras surement pas encore, mais tu es bel et bien amoureux d'elle. Quand tu avais reçu ce coup de téléphone, tu avais pleuré, versé quelques larmes mais tu te devais d'aller la voir. Alors tu pris ton courage à deux mains pour partir la voir. Avant d'arriver là bas, tu avais acheté une rose, c'est cliché peut-être, ça ne te ressemble pas c'est sur mais tu voulais le faire pour elle.
Lorsque tu arrivais dans cette chambre, tu te sentais désemparé. Tu perdais tes moyens. Lou était là, allongé sur son lit d'hôpital, vide et seule mais paisible. Tu te précipitais vers son lit, tu te mis à genoux en tenant sa main et tu posais ta tête contre elle. « Je sais pas si tu m'entends mis je suis là mon coeur, je ne te laisserais pas, je ne t'abandonnerais pas et je ne partirais pas sans toi » dis-tu instinctivement dans un murmure. Tu ne savais pas si elle t'entendait, si tes paroles avaient du sens pour elle mais tu voulais lui dire. Une larme roula sur ta joue, sa main dans la tienne.

Alek & Lou-Belle

If I stay

C’est étrange ce sujet de somnolence. Etre consciente, d’entendre tout le monde s’agiter autour de soi. J’entendais l’infirmière qui me murmurait des mots en caressant mes cheveux. Soit forte ma belle. j’ignorai que ça faisait deux semaines que je dormais. Pour moi, tout s’était enchainé très vite. Je n’avais même pas vu la tête de mon fils avant de sombrer. Je n’avais pas entendu Ciàran m’appeler. Je l’écoutais me dire de revenir. que notre fils avait besoin de moi. j’avais cru entendre CJ aussi. Mais c’était impossible. Je n’avais pas entendu Alek jusqu’à ce jour. Je sens une main chaude prendre la mienne qui pend inerte le long de mon corps, une autre reposée sur mon lit. J’entends des mots, je sens une larme glisser sur ma main. Je ne sais pas si tu m’entends, mon cœur. Je reconnaitrais sa voix entre mille. Le moniteur cardiaque s’emballe. Les bips se font plus sonores. Se font même stridents qu’ils m’en percent les tympans. Je ne te laisserai pas. Mais il le devait. Je ne lui apporterai rien de bon. Je ne suis pas une bonne personne. mes yeux frémissent malgré moi. je sens mes paupières bouger. Je ne t’abandonnerai pas. mon cou se raidit petit à petit. Reprenant une posture, vivante ? Et je ne partirai pas sans toi. Mes lèvres s’entrouvrent. Je prends une profonde inspiration avant d’expirer l’air pour ouvrir mes yeux d’un coup. Je reste un moment, aveuglée par… par de la lumière ? Je vois le plafond blanc. Mes yeux balayent la chambre du regard. mais je ne vois personne. l’avais-je rêvée ? Je vois la porte. je vois les moniteurs qui relient. Je vois ce cordon que j’ai au bout du doigt. Je sens cette perfusion qui m’a pénétré ma peau. Alors, je me redresse mais mon bras pendant sur le côté du lit m’en empêche. On me sert fort la main. Donc, je bascule pour regarder par-dessus. Et je le vois. Il à genoux. Les moniteurs s’affolent à nouveau. « Pourquoi t’es à genoux ? » je penche la tête sur le côté, le fixant de mes yeux bleus. Incapable de détourner le regard. incapable de comprendre que… que je voyais à nouveau. Et qu’il était la première personne que j’avais sous les yeux. Dis à Alek que je l’aime. Ciàran l’avait fait.

Lou-Belle & Alek

If I stay

Cela faisait une bonne demie-heure que tu étais posé comme ça, à attendre un miracle, à prier n'importe quel dieu, à te dire qu'un miracle pouvait arriver comme tu lui avais dis auparavant. Il ne fallait pas que tu la perdes, non tu ne pouvais pas la perdre si facilement c'était débile. Alors tu attendais, comme un con, à genou, avec sa main dans la tienne, ta tête posée contre elle et tu entendais les bips des moniteurs cardiaques s'emballer mais cela ne t'atteignais pas. Tu voulais juste qu'elle ouvre les yeux et qu'elle te voit. Tu fermais les yeux, en espérant à ton miracle et tu entendais une voix te demandant pourquoi tu étais à genou. Au début, tu ne captais pas, tu ne comprenais pas. Mais quand tu ouvrais les yeux, elle t'observait de ses beaux yeux bleus. Tu n'en revenais pas, tu te levais d'un coup, tu esquissais un sourire et tu essuyais la larme sur ta joue. « Tu ... Tu me voies ? » demandas-tu à ta belle tout heureux en remerciant dans ta tête toutes les choses et toutes les personnes que tu aurais pu prié pour que cela arrive. Tu étais heureux, elle était en vie, et en plus elle te voyait clairement, c'était un moment magique, un moment que tu n'oublierais jamais au grand jamais. Maintenant, tu devais lui dire, lui balancer tout ce que tu pouvais ressentir pour elle. Tu voulais l'embrasser, la serrer dans tes bras, mais il fallait attendre qu'elle reprenne conscience de ses deux semaines dans le comas avant de la bouleverser de tes sentiments.

Alek & Lou-Belle

If I stay

L’éveil. C’est étrange. Mon corps me fait mal tout entier. Je balaie la pièce du regard. je prends note de ses petits détails que j’avais manqué. La blancheur des murs, allant de pair avec le plafond. Par la fenêtre, un grand soleil semble haut dans le ciel. Des gens passent dans le couloir sans s’arrêter. La vie. Avais-je manqué à ce point ma vie ? ma main, tirée vers le bas me fait mal à l’épaule. Je me penche donc pour lui parler. Lui demander ce qu’il fait à genoux. Lorsqu’il se redresse mon regard ne quitte pas un seul instant le sien. Mon regard suit son corps massif, ma tête finit par se lever mais sa main ne quitte pas la mienne. Je hoche donc la tête à l’affirmative. Je ne comprenais pas. je ne voulais pas comprendre. Comment était-il possible ? L’opération. Je ne l’avais pas payé. Je tente de me redresser mais j’ai mal. Mal dans le bas ventre. Je soulève le drap pour passer ma main sur une cicatrice. Une césarienne. Je ne comprends pas. l’effet des drogues sans doute. De cette perfusion. J’amène ma main devant mon visage pour la bouger avant de me tourner vers lui. je penche la tête sur le côté avant de murmurer d’une voix mélodieuse. « Je t’aime* »

Lou-Belle & Alek

If I stay

La voir se réveiller comme ça te faisait un bien fou, tu étais heureux comme jamais. Elle était si belle, si innocente, ne sachant pas ce qu'il s'était réellement passé ces derniers jours. Mais elle n'avait pas besoin de plus, tu étais là, tu étais près d'elle et tu empêcherais quoi que ce soit de lui faire du mal. Alors tu souriais, à t'en décrocher la mâchoire, tes yeux encore humide, ne réalisant pas vraiment ce moment mais en le savourant quand même. Mais le mieux dans tout ça c'est qu'elle pouvait te voir, et ses grands yeux bleus t'avaient manqués, ces yeux cachés par les lunettes de soleil qu'elle portait sans arrêts. Elle te murmura de belles paroles en français, mais tu compris de suite ce qu'elle voulait te dire. Je t'aime. C'était des mots que tu n'arrivais pas à lui dire, que tu n'avais dis à personne mis à part à ta soeur et à ta mère. Alors tu pris une grande inspiration et tu répondis à ton tour dans ta langue natale. « Je t’aime ». C'était niais, ça ne vous ressemblais pas mais il fallait vous l'avouer au bout d'un moment. Alors pris ton autre main, la posa délicatement sur sa joue avant de déposer tes lèvres sur les siennes. C'était un baiser qui voulait tout dire, des choses qui étaient tapis au fond de toi et qui sortaient maintenant avec toutes ces révélations et tu n'attendais que ça. Que tes sentiments ressortent.

Alek & Lou-Belle

If I stay

Voir à nouveau, c’était étrange. Je soupçonnai Ciàran d’être derrière tout ça. pour le moment, je ne voulais qu’apprécier le visage d’Alek. J’ai bien envie de me relever mais j’en suis incapable. La douleur à mon abdomen est bel et bien là. mais je ne cesse de le regarder. Son beau visage fin et si jeune, ses yeux humides, son beau sourire. Alors, les mots sortent tous seuls. Ses mots que je lui avais déjà dit par sms pour plaisanter. Pour continuer notre délire de « je suis la femme de ta vie ». Je vis son sourire s’agrandir, je retins mon souffle en même temps que lui lorsqu’il prit une profonde inspiration. Je frissonne lorsque je l’entends parler grec. J’aime beaucoup cette langue peu répandue. Puis il se baisse pour venir poser ses lèvres sur les miennes. De ma main valide, je caresse son beau visage. Il est encore tout trempé. De ses larmes. Pourquoi des larmes ? je n’ai dû dormir qu’une seule journée. Lorsque le contact se rompt, je me pousse un peu pour lui laisser la place de s’asseoir. « J’aime le grec. Ça m’a manqué. » un sourire niais, innocent étire mes lèvres. « Deux questions. » Ma main continue de caresser sa joue, chassant les larmes. « Pourquoi tu pleures ? » je ne pouvais pas savoir. « Et où est Gabriel ? » J’ignorai alors qu’il était dans une couveuse, attendant patiemment que sa maman se réveille continuant à se développer tranquillement.

Lou-Belle & Alek

If I stay

Maintenant, ce n'était plus simplement des mots et des paroles en l'air, tu lui avais bel et bien dit que tu étais amoureux d'elle. Il fallait que ça sorte, que tu avoues enfin tes sentiments à la jeune femme. Elle te remplissait de joie et de bonheur. Alors la voir comme ça, dans ce lit d'hôpital mais saine et sauve, te faisait énormément de bien. Tu étais heureux, et cela se voyait même si tu avais encore les yeux humides. Tu lui dis en grec que tu l'aimais, et tu savais à quel point elle adorait quand tu parlais cette langue. Alors c'est pourquoi tu lui avais dis de cette manière. Tu souris, encore comme un idiot. Ensuite, la jeune femme te demanda pourquoi tu pleurais. « Chérie, ça faisait 15 jours que tu étais dans le coma, je suis juste heureux de te voir réveillé et surtout avec la vue » répondis-tu simplement. Sans savoir qu'elle n'était pas au courant surement de son coma de deux semaines. Mais tu lui avais sortis comme une lettre à la poste. Et la deuxième question fut, où était son fils. « Ne t'inquiètes pas, il va bien, il est en couveuse, il n'attend que toi. Tu veux que j'appelle une infirmière pour qu'elle aille le chercher ? » demandas-tu à la jeune femme qui devait surement avoir envie de rencontrer son fils par dessus tout.

Alek & Lou-Belle

If I stay

J’étais amoureuse de lui. et sa manière de me regarder faisait exploser mon cœur. Je lui fais une place sur le lit avant de l’embrasser à nouveau. Mais de manière plus affamée qu’avant. Après tout, je devais lui faire ressentir que ce n’était pas seulement des paroles en l’air. Je m’écarte alors pour caresser sa joue avant d’écarquiller les yeux. « 15 jours ? » Je me relevai avant de faire la grimace portant la main à ma cicatrice. « mais c’est impossible. J’ai l’impression que c’était hier. » je me rends compte des cernes sous ses yeux et du pourquoi il pleurait. « C’est pour ça que tu pleurais amour* ? Parce que t’as cru que je ne me réveillerai pas ? » Je lui fais un beau sourire. « oui, je te vois. » Et je le regardai avec émerveillement. Je me penche à nouveau pour coller nos lèvres l’une contre l’autre en fermant les yeux. lorsque je n’ai plus de souffle, je me remets en position en mettant ma tête sur son épaule. « ça te dérange pas ? Que j’ai un enfant ? et oui, j’aimerai bien le voir. » Je bats des cils en le regardant. Heureuse qu’il soit là avec moi et impatiente de voir mon tout petit.  

Lou-Belle & Alek

If I stay

Lou ne savait pas, elle ne savait pas que cela faisait 15 jours qu'elle était dans le coma et qu'elle n'avait pas montré signe de vie. Elle ne savait pas que tu étais plus heureux que jamais, que tu avais en toi un quelque chose que tu ne pouvais pas décrire tellement tu étais content. Oui, c'était de l'amour, l'amour le vrai. Tu savais qu'avec elle tu allais vivre de belles choses. « Tu as accouché, et tu ne t'ai pas réveillé, et oui ça fait 15 jours » répondis-tu à ta belle. « J'ai cru que jamais tu ne te réveillerais, et que j'avais je pourrais revoir ces beaux yeux bleus que j'aime tant » dis-tu en passant délicatement une main sur sa joue. C'est vrai, elle t'aurait beaucoup trop manqué, si tu ne la reverrais plus, tu ne pouvais pas imaginer comment aurais été ta vie à Bowen. Ensuite, elle te posa une question fatidique et tu ne pouvais que répondre avec le sourire. « Non, mon amour, si tu es heureuse avec cet enfant, alors je suis heureux ! Je vais aller chercher une infirmière » continuas-tu en répondant à sa question. Alors tu lâchais ses mains et tu partais dans le couloir chercher le bébé Gabriel.

Alek & Lou-Belle

If I stay

Je reste interdite lorsqu’il m’annonce que ça fait quinze jours. J’ai l’impression qu’on m’a vidée un bac à glaçons sur le sommet de la tête. je déglutis alors. Les souvenirs me reviennent en mémoire. Mon cerveau se remettait doucement en marche et je me rappelais les conditions de mon accouchement. « j’ai croisé CJ, murmurai-je d’une voix éteinte. » J’avais déjà parlé de Cupidon à mon ami. Puisqu’il comptait parmi mes meilleurs amis. « il était complètement saoul. Mais tu vois pas saoul comme nous on l’a pu être. Lui, c’était… comme s’il était le poivrot du village. » Je fais une grimace de dégout avant de passer une main sur mon visage. Les souvenirs n’étaient pas joyeux. « il m’a dit un truc du genre « tu devrais t’en aller » et j’en ai eu marre qu’il se plaigne, qu’il geigne. » je me tourne vers Alek pour inspirer et prendre ses mains. « A Halloween, il m’a embrassé et ça m’a un peu messed up. Mais je te rassure, c’était pas comparable à nous deux. Enfin, tu me connais : l’amour tout c’était un peu un mythe pour moi. Bref, il m’a demandé d’aller vivre avec lui, amicalement parlant, et quand j’ai accepté, il a disparu. » La rancœur était perceptible dans ma voix. J’en voulais toujours au Québécois de son comportement. « j’étais aveugle et enceinte. Il savait que je risquai d’y passer. Qu’il fallait me forcer à manger, me soutenir. Et il s’est tiré. Donc quand je l’ai croisé ça a fait… » je mime une explosion. « on s’est engueulés. Bien comme il faut. Je lui ai annoncé qu’il avait plus le droit d’essayer de jouer avec moi parce que j’étais amoureuse d’un autre garçon. » Je fais la moue en tapotant sa poitrine du bout de mon index. « toi. Et je me suis sentie mal. Il a appelé une ambulance. A attendu avec moi puis il s’est tiré. Et dire que c’était lui le supposé parrain de Flocon. » j’éclate de rire avant de secouer la tête. mon ressentiment était encore vivace. Il m’avait laissé alors qu’il savait tous les risques. Je prends une profonde inspiration avant de fermer les yeux. Puis un sourire vint de nouveau sur mon visage lorsqu’il m’affirma m’accepter avec un enfant. Je le laisse partir à contrecœur avant de dégager les couvertures et de me lever. Je portais un pyjama à moi. je pense que Ciàran avait dû me l’amener. Chaque pas était pénible. Je décide d’aller dans la salle de bain pour voir ma tête après des mois passée sans apercevoir mon reflet. Je faisais peur. Clairement. Puis, je soulève le tee-shirt et j’examine la cicatrice. Je pousse un grognement avant d’aller m’asseoir sur mon lit attendant qu’on m’amène mon tout petit.  

Lou-Belle & Alek

If I stay

Il ne fallait pas toucher à Lou-Belle. Ne serait-ce que lorsque vous étiez de simples amis, tu la surprotégeais et tu ne voulais pas qu'on lui fasse du mal. Elle te parla de CJ. Tu ne le connaissais que très peu, tu avais déjà entendu parler de lui. Il lui avait proposé de vivre avec elle, sous son toit, et après l'avait délaisser. Tu ne comprenais pas comment on pouvait laisser cette aussi charmante créature, en plus qui étaient alors enceinte et aveugle. Mais une esquisse de ton sourire pu revenir sur ton visage fermé, après qu'elle t'ai raconté la partie où elle a dit à ce mec qu'elle était amoureuse de toi et qu'il n'y avait que toi dans sa vie. Il devait être le parrain de son fils, la personne sur qui elle pourrait compter quoiqu'il arrive pour bébé Gabriel. Ton visage en disait long, tu ne voulais pas être vulgaire. « Dis moi que tu n'es pas prête de le revoir de si tôt » demandas-tu à la belle blonde, toujours ton visage fermé. Tu ne voulais pas qu'il nuise à sa vie, ni qu'il la fasse aller en arrière. Même toi. Même toi tu voulais changer pour elle, tu voulais devenir l'homme dont elle rêvait. Tu voulais devenir son prince charmant. Alors tu allais changer, tu allais te calmer au niveau de la drogue et de l'alcool, tu ne pouvais pas continuer sur cette voix là. Toi, Alek Henry Canterburry, tu étais prêt à tout pour elle. A lui décrocher la lune s'il fallait. « Je ... je vais chercher ton fils » dis-tu dans un murmure en sentant un petit élan de colère venir en toi. Tu lâchais sa main et parti chercher une infirmière. Lorsque tu revins quelques minutes plus tard, ton visage s'était adoucie, tu avais un sourire au bord des lèvres et dans tes bras, tu avais la progéniture de ta blonde. Alors tu arrivais près du lit et tu lui posa le bébé entre ses bras. « Bébé Flocon, je te présente ta maman » dis-tu en ne quittant pas le bébé des yeux. Tu posais délicatement une main dans les cheveux de Lou, et tu continuais de sourire.

Alek & Lou-Belle

If I stay

La voix grave d’Alek s’élève dans la chambre et je déglutis. Penser à CJ me faisait mal au cœur. Après tout, il avait été mon meilleur ami et le premier sur qui je m’étais confiée à propos de mes doutes de maman, sur Gavi et sur plein de choses. Je m’en voulais d’avoir été si méchante envers lui. j’avais toujours cette manière de culpabiliser tout le temps mais je ne pouvais pas revenir vers lui. non. j’avais fait des efforts. J’avais tout fait pour le remettre sur le droit chemin et il m’avait rejeté. Je ne lui en voulais pas d’être amoureux de Nevaeh car je pense désormais qu’on aime qu’une seule fois. et je ne le savais pas jusqu’à ma rencontre avec Alek. « Va falloir que j’aille chez lui retourner prendre mes affaires mais je vais emmener Ghost avec moi. » Mon chien-loup assez immense dont j’avais parlé à Alek lors d’un échange au téléphone et que je venais de l’avoir. Je ne l’avais pas vu non plus et j’avais hâte. J’avais hâte aussi de revoir Ciàran et de rencontrer mon bébé. Je laisse Alek partir le chercher et j’en profite pour m’asseoir. Je ne supportais pas trop d’être allongée. Je soupire avant de le voir revenir et mon visage s’illumine. Je souris franchement à Alek avant d’attraper mon bébé. Lorsque mes yeux se posèrent sur lui, je sus que désormais je ferai tout pour le protéger. « Il est si petit, murmurai-je la voix pleine d’émotions, si magnifique. » Je me lève vers Alek pour lui sourire. « Alek, je te présente Gabriel Adreani. » doucement, je baisse les yeux vers mon bébé. « J’essaierai d’être la meilleure des mamans pour lui. même si je pense que sa première sortie officielle sera sans doute dans un bar. » J’éclate de rire en pensant au Hendricks mais Alek y travaillait et je savais que j’allais y passer pas mal de temps pour être auprès de lui.

Lou-Belle & Alek

If I stay

Tu ne pouvais pas t'empêcher de t'emporter lorsqu'elle te parlait de CJ, mais bon tu ne voulais pas l'effrayer non plus. Parce qu'un Canterburry en colère, ce n'était pas beau à voir. Les preuves se trouvaient simplement sur ton corps, en hématomes, cicatrices et autres. Tout ce que tu n'avais jamais vraiment dit à ta belle, tu ne voulais pas l'effrayer et lui faire partager ton horreur de jeunesse. Vous aviez chacun vos secrets que vous vous confierez surement plus tard. A l'idée qu'elle emmènerait Ghost avec elle te rassurait un peu. « Qu'il n'en fasse qu'une bouchée » dis-tu dans un souffle, sans qu'elle n'ai pu forcément t'entendre. Tu ne devais pas aller avec elle car tu te serais trop emporté et tu aurais pu être violent. Sans plus attendre, tu posais le bébé dans les bras de sa maman et tu vis son visage s'illuminer. Elle semblait comblé, et heureuse alors tu l'étais toi aussi. La blonde te présenta officiellement son fils, et tu étais ravi. « Enchanté beau petit Gabriel » répondis-tu avec un sourire aux lèvres. La jeune femme te dit qu'elle essayerait d'être la meilleure maman du monde mais qu'elle le sortirait surement dans un bar. « J'en connais un qui va devenir la coqueluche du Hendrix » répondis-tu à Lou-Belle sans lâcher cette adorable créature des yeux.

Alek & Lou-Belle

If I stay

Je voyais bien qu’Alek n’était pas ravi. Je me doutais que Ciàran serait dans le même état mais je veux juste être honnête. Avant qu’il ne quitte la pièce, je l’interpelle. « hé, je te mentirai jamais d’accord ? » j’inspire profondément avant de me pencher pour l’attraper par le bras, le tourner et le forcer à me regarder. Puis, je le plaque contre le mur me foutant de la douleur que je pouvais ressentir sur le moment. « C’est toi que j’ai choisi. Et que je choisirai toujours. Après mon fils. T’as le droit d’être en colère contre lui, tu peux le détester si tu veux mais c’est toi que j’ai choisi. J’ai cru l’aimer mais c’était rien de comparable à ce que je ressens pour toi. » j’attrape sa main que je mets sur mon cœur. Je venais de reprendre conscience et j’avais repris conscience en entendant sa voix. Uniquement sa voix. « Il est à toi. C’est ta voix qui m’a fait revenir. je sais que CJ est passé, qu’il m’a parlé mais c’est toi qui m’as fait revenir. » Puis sans réfléchir au fait que je venais de me réveiller, je plaque mes lèvres sur les siennes. Pas avec tendresse comme auparavant mais avec plus de fougue et de passion. « attends que je sorte, murmurai-je contre ses lèvres, et je te montrerai autrement que je suis à toi. » Puis, je le laisse aller chercher Gabriel. Mon cœur bat encore à cent mille à l’heure. Après avoir observée ma tête, ma cicatrice, je me pose sur le lit. J’avais encore les hormones d’une femme enceinte, j’avais encore plein de choses en tête. mais je n’avais plus que trois hommes dans mon cœur. Gabriel, Alek et Ciàran. Alors mon cœur loupe un battement lorsqu’il revient avec mon fils dans les bras. Je le regarde en retenant ma respiration un moment avant de sentir les larmes me monter aux yeux. J’éclate de rire. « Faudra bien que je passe de temps en temps, tu comprends, je ne voudrais pas qu’une autre fille me vole mon petit-ami. » Je reste pétrifiée à la mention du « petit-ami » « Waouh, pour la première fois de ma vie, j’ai un petit-ami. Boum boum Alek, notre couple va déchirer bébé. » Je pose une tête sur son épaule tandis que le bébé nous regardait. « ouais, on va déchirer. Le violon et la guitare, deux antipodes mais pour une union parfaite. »