| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Mer 14 Mar 2018 - 17:40 | |
| Lisandro semble avoir fait le même cheminement que toi dans sa tête. Le psy semble finalement savoir ce qu’il fait. Entre deux épaves, vous ne pouvez que vous tirez vers le haut ou bien quitte à couler, autant couler à deux. C’est un sacré risque qu’il a prit le psy. Mais plus t’y penses, plus tu te dis que c’est calculé, du moins à ton niveau. Il a du miser sur ton côté militaire. L’entraide, se protéger les uns des autres, c’est des maîtres mots dans ton unité et c’est ta façon d’agir. Ne jamais laisser un soldat derrière. « Ouais. Il n’est pas si con que ça finalement. Il… sait ce qu’il fait. » admets-tu à contre cœur. Et là, Lisandro te fait remarquer que c’est toi qui l’a cherché. Tu fronces les sourcils alors qu’il a le culot de te dire ça. « Je te rappelle que c’est toi qui a commencé avec ta remarque. » lui fais-tu remarqué. Cette conversation et digne d’une cours de récréation mais c’est pas grave, t’es pas prêt de lui laisser avoir le dernier mot même si vous vous êtes trouver des points communs. « T’es en retard gnagnagna… » grinces-tu de façon puérile. « Si le psy n’a rien dit, c’est qu’il savait parfaitement que je devais arriver plus tard. » lui fais-tu alors remarqué. T’as pas besoin de rentrer dans les détails, genre tes cours à l’école d’infirmiers ou tes gardes qui terminent souvent plus tard que ce qui est prévu. Tu sais que tu es clean de ce côté, et que t’as pas besoin de te justifier auprès de Lisandro. Autant les paroles de Lisandro sont dîtes certainement pour te rassurer, autant tu le trouves un peu naïf de penser que ça ne t’es arrivé qu’avec lui. « Tu crois vraiment qu’il y a qu’avec toi que j’ai dérapé ? » soufflais-je avant de te mettre à rire jaune. « Franchement, si c’était le cas, ce serait trop beau. » marmonnes-tu avant de soupirer bruyamment. Tu apprécies qu’il essaye de te conseiller, mais si les choses étaient si simples, ce serait déjà régler depuis longtemps. « Si je pouvais contrôler mon SSPT, de la sorte, je n’aurai plus besoin de thérapie. Le problème c’est que…Même si je sais ou je suis, et que je ne risque rien, il suffit… d’un geste, d’un acte pour… Pour me donner… comme un Flash et qui me laisse penser que… que je suis ailleurs. Et ça, je ne le contrôle pas d’où le… danger que je peux représenter pour les autres. » tentes-tu de lui expliquer avec plus ou moins de maladresse. T’as parfois du mal à parler ou a t’exprimer avec facilité. A l’armée t’étais du genre à obéir et fermer ta gueule au début, puis en prenant du grade à donner des ordres clairs et concis. Mais t’as jamais été un bon orateur. Au final, voila autre chose que vous aviez en commun. Ca commence à devenir flippant de vous trouvez autant de similitudes. Lui avait été privé aussi d’une vie normale par rapport à sa carrière professionnelle, et même si vos métiers étaient aux antipodes l’un de l’autre, les conséquences étaient sensiblement les mêmes. « J’aurais pas cru que ça demander autant d’investissement le sport professionnel. » fais-tu remarqué docile. Génial, il a une carte d’handicapé. Bon, je me doute que ça lui plait pas trop, mais bon. « Merci ! Faut bien que ton petit problème serve à quelque chose » distu-j en souriant. C’était une façon légère d’aborder le handicap, même si ça pouvait se comprendre qu’il n’appréciait qu’à moitié. Autant voir le verre à moitié vide non ? Dans le cinéma, tu lui fais remarqué qu’il y a un disney pour lui et sa réponse est comme je m’y attendais, sur le même ton que le mien. « L’instinct. » réponds-tu fier de ta connerie. Je regarde les affiches de films, mais y a rien qui me parle. Les acteurs me sont pour la plupart tous inconnus. Ca m’apprendra à privilégier les séances de sports ou du temps pour lire lorsque j’avais des permissions. « Euh… Ouais on peut essayé celui-là. » dis-je en regardant l’affiche qu’il me montrait. Au moins, il respectait mon choix de ne pas regarder un film de guerre. « Jumanji ?C’est pas le truc avec l’acteur là… merde… Mais c’est sortie y a quoi ? 20 ans ? Ils est encore au cinéma ? » demandes-tu en fronçant les sourcils. « Ah attends… la tête des acteurs ne me dit rien… Tu crois que c’est une suite ? » dis-je dubitatif face à l’affiche. « On part sur ça ? » demandes-tu en te tournant vers lui. {HJ: J’ai pris le dernier film que j’ai regardé, parce que j’avais aucune idée de ce que tu voulais parler en film d’action XD } |
| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Sam 17 Mar 2018 - 14:32 | |
| Pendant de longues heures et même des jours, Lisandro pensait clairement que c'était un suicide organisé que de le mettre avec Wyatt au vu de leur première rencontre. Au bout du compte, avec le recul, les deux hommes semblaient avoir compris pourquoi le spécialiste avait fait une telle chose. Ce qui pensait être une pure idiotie se révélait finalement être utile. Assez utile pour le faire passer à autre chose ? Peut-être pas, mais pour le faire avancer, c'est déjà en bonne voie.
À force de s'être renfermé dans son coin durant tout ce temps, l'italien avait perdu la notion du temps de sa guérison. Il avait longtemps songé que quelques semaines suffiraient pour qu'il puisse remarcher, ou du moins s'appuyer sur ses jambes. Au lieu de quoi, il avait plusieurs mois sans jamais voir la moindre amélioration, il avait alors rapidement perdu pied et la motivation pour continuer ses efforts.
Alors que la conversation déviait sur les circonstances de leur rencontre, l'un comme l'autre était têtu et campait sur ses positions. L'italien, même s'il avait un sacré caractère savait qu'il était inutile de remuer tout ça. Non pas parce que ça allait le faire souffrir, il s'en fichait pas mal, mais surtout parce que ce petit jeu entre eux, risquait de mal terminé et il préférait éviter de dire des choses qu'il ne pense pas, simplement parce qu'il a été vexé ou blessé par des propos que lui auraient tenu Wyatt. Alors il coupa court à la discussion en laissant le silence s'installer. Si le psy savait que Wyatt devait arriver en retard, très bien, qu'il en soit ainsi. Le sujet était désormais clos, tout du moins aux yeux du basané.
" - Non je ne pense que ce soit qu'avec moi, mais je ne pense pas que c'est tous les jours que tu rencontres des personnes qui sont prêtes à te provoquer, à te causer du tord juste pour voir jusqu'où tu serais capable d'aller. Je me doute bien qu'il n'y a pas qu'avec moi, tu es sur une falaise instable et le moindre peut choc peut engendrer l'inévitable, j'en suis bien conscient."
Il pouvait parfois être un peu fleur bleue, un peu rêveur, mais en aucun cas il était naïf à ce point là. Il savait aussi ce qu'était les épreuves de la vie, il en avait traversé et, même s'il ignorait ce que Wyatt vivait, ou avait vécu, il en était pas moins capable de comprendre le chemin parcouru.
Lisandro écouta attentivement les propos de son interlocuteur, il se doutait bien qu'il n'avait pas le contrôle sur son stress post-traumatique, sinon il n'aurait nullement besoin d'assister à cette thérapie dans laquelle ils sont tous les deux coincés. Que pouvait-il répondre à ses propos ? Pas grand chose, il voulait essayer de le rassurer, mais à l'instant présent, il n'avait pas les mots pour le faire. Ou en tout cas, ceux qui lui venaient à l'esprit ne lui semblaient pas appropriés.
L'italien ne put réprimer un sourire quand Wyatt lui avoua qu'il ne pensait pas qu'une carrière professionnelle dans le football demandait autant. À vrai dire, avant d'y être confronté, personne ne lui avait exposé tous les sacrifices qu'il allait devoir faire, mais il ne l'a jamais regretté.
" - Ça demande beaucoup plus qu'on le pense. Que ce soit niveau hygiène, diététique ou même sportif."
Il n'allait pas se plaindre, c'est lui qui avait choisi cette voie là, et même si c'était parfois compliqué, il avait toujours eu ça dans le sang alors ça ne lui avait jamais posé de réels soucis de devoir autant donné de sa personne. Le sujet dériva de nouveau sur son handicap.
Il fallait bien qu'il dispose d'une carte pour permettre aux personnes le transportant de se garer sur les fameuses places réservées aux handicapés. Souvent il était transporté en ambulance, alors il n'avait guère besoin de l'utiliser, en revanche, quand il s'agissait de son aide à domicile, il lui était déjà arrivé de se garer sur ces mêmes places grâce à la carte du jeune homme.
Lorsqu'ils entrèrent dans le cinéma, le jeune homme demanda à son interlocuteur quel genre de film il préférait. Ce dernier lui indiqua les films d'action. Ça tombait bien, il y en avait un à l'affiche. Était-il récent il n'en avait pas la moindre idée, il n'avait jamais mis les pieds dans un cinéma. Alors qu'importe ce qu'ils allaient voir, la vérité c'est qu'il s'en fichait pas mal, le plus gros du travail avait déjà été fait, ils s'étaient confiés l'un à l'autre, et ça, ça valait beaucoup plus que tous les films exposés devant eux sur les affiches. Tout du moins aux yeux de l'italien, il espérait que c'était réciproque.
" - Allons-y pour ça !" fit-il avec un fin sourire.
Ils se mirent dans la file d'attente afin d'avoir leurs tickets, avec la chance d'avoir un handicapé ave lui, Wyatt allait très certainement obtenir une meilleure place que s'il était venu seul. Cette constatation ne fit que mettre l'ancien sportif encore plus mal à l'aise qu'il ne l'était déjà avec son handicap. Finalement dès lors qu'il essayait de faire quelque chose qui sortait de l'ordinaire, tout lui rappelait qu'il était handicapé et différent des autres.
- HRP:
Oh pas de soucis, de toute manière je suis comme Lisandro, ça fait des années que j'ai pas mis les pieds dans un cinéma, alors te dire ce qu'il y a à l'affiche, j'en serai incapable ^^ mais quand je disais film d'action, j'ai dis ça au pif, j'avais pas forcément d'idées en tête x). |
| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Dim 18 Mar 2018 - 13:27 | |
| Petit à petit, tu finis par ouvrir les yeux sur des faits évidemment. Vous êtes en binôme parce que vous êtes un peu à la même phase tout les deux. Vous savez que vous avez un problème, un poids qui vous pèse, mais vous ne l’acceptez pas. Votre regard est tourné vers le passé, et vous attendez simplement que tout redevienne comme avant en un claquement de doigt. Sauf que rien ne sera plus jamais comme avant. Peut-être faut-il accepter ce fait pour envisager un avenir plus… serein. Tu remarques que Lisandro, malgré sa bonne volonté ne semble pas réaliser ce qu’est vraiment le SSPT. C’est tellement plus complexe que ça, et si ça ne dépendait que de la volonté, tu en serais certainement sorti depuis longtemps. « Le problème, c’est que… Ce n’est pas forcément la provocation qui peut me faire devenir quelqu’un d’autre. Un rien peut me faire partir et c’est pour ça que je suis un danger pour les autres. Avec toi, c’était de la provocation. Mais une simple tape amical dans le dos, un bruit ou ne serait-ce qu’une innocente accolade peut me faire péter un plomb si je ne m’y attends pas. C’est pas une vie ça…» Tu ne pensais pas te confier autant à lui que tu en es le premier surpris. Tu deviens soudain silencieux et rouge de gêne par ta confidence et tu entreprends de te garer alors. La discussion part sur son métier à lui auquel il a du renoncer à cause de sa nouvelle condition physique. Tu ne t’attendais pas à ce que ça demande autant de sacrifice. Même si tu ne comprends pas comment on peut être payé à courir derrière un ballon, tu réalises que comme tous les jobs, ça pose beaucoup de contraintes. « Et, t’as toujours voulu faire ça ? Même en connaissant toutes les contraintes auxquelles tu allais devoir te plier ? » Devant le cinéma, vous vous posez face aux affiches de films. Tu ne sais pas tellement ce que tu as envie de voir, t’es plus à la page. Et faut avouer que votre discussion te trotte pas mal dans la tête. Tu ne pensais pas te prêter autant aux confidences avec Lisandro, surtout vu comment votre première rencontre s’est soldée. Après le choix du film, vous achetez vos billets d’entrées. Dans la salle, tu t’aperçois que là aussi, quelque chose rappelle automatiquement à Lisandro sa différence. Il faut qu’il emprunte la rampe handicapée alors que les places pour les fauteuils se trouvent aux premiers rangs, tout en bas et prêt de l’écran. Il y a des avantages à être au premier rang, personne devant pour gêner la vue. Sauf que vous êtes deux grands gaillards et que vous risquez d’emmerder les autres. Et puis… Être trop près de l’écran, ça fait mal aux yeux non ? Tu soupires et tu regardes sur ta droite en rentrant dans la salle. L’avantage, des salles de cinémas australiennes, c’est que l’entrée ce fait en haut de la salle. Tu interpelles Lisandro. « Et si on se plaçait ici ? En bas, on sera très près de l’écran et je tiens à garder ma bonne vue. » J’ai dis ça sur le ton de l’humour, surtout que je sais que Lisandro n’est pas à l’aise avec son handicap. C’est aussi une façon pour lui de sortir des sentiers battus et de montrer qu’il n’a pas à se conformer à ce que veut la société. « Viens » Naturellement tu vas te placer sur le côté, pour laisser passer les autres cinéphiles qui rentrent derrière vous, et tu proposes à Lisandro. « Tu vas pas regarder le film dans ton fauteuil, je t’aide à faire le transfert, avec les accoudoirs ça sera compliqué tout seul. » Tu te places devant lui pour l’aider à le soutenir sur ses jambes, mais tu le laisses aller à son rythme. C’est en même temps un bon exercice pour lui tu te dis. T’espères juste qui le prendra pas trop mal. [Hj : dans les cinéma français, les places pour les fauteuils se trouvent en bas, au niveau de l’écran. Et j’ai toujours mal aux yeux quand je suis proche de l’écran alors je me dis que c’est un peu le même système en Australie comme j’ai pas plus d’info que ça, et pour le film, j'ai vu Jumanji récemment c'est pour ça que c'est le premier film qui m'est venu en tête, je t'invite à le regarder, il est marrant on pourrait même en faire une analyse dans notre RP ] |
| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Lun 19 Mar 2018 - 6:48 | |
| Lisandro ne mesure peut-être pas bien l'importance du stress post-traumatique de son acolyte, pourtant, ses intentions n'étaient pas mauvaises, il essayait simplement de se montrer rassurant, compréhensif, mais ça ne semble pas être suffisant au vu de la situation et du discours que tient Wyatt. Alors pour éviter de faire d'autres boulettes à l'avenir, l'italien préfère ne pas s'étaler. Il se serait bien excusé, mais il sait à quel point les excuses de ce genre ne font jamais rien de bien. Cependant, il voulait lui montrer que s'il avait besoin, il pouvait toujours compter sur lui. Après tout, maintenant ils en étaient au même point, chacun connaissait la vie de l'autre, du moins dans les grandes lignes, alors il était inutile de jouer au timide l'un envers l'autre.
Dans un premier temps, jamais le jeune homme aurait pensé que leur rendez-vous se passerait ainsi. Et c'était largement compréhensible vu leur première altercation lors de la thérapie commune. Mais chacun semblait avoir fait des efforts, surtout Lisandro, ce qui avait finalement donné lieu à une discussion plus adulte sur deux hommes qui sont mal dans leur peau et qui se sentent en marge de la société actuelle. Plutôt que d'être égoïste et d'avancer chacun dans leur coin, le psy les avaient mis ensemble, et que ça leur plaise ou non, Lisandro devait reconnaître que ça l'aidait à l'instant précis où il était dans le véhicule de Wyatt. Il s'était confié à lui, alors que le spécialiste n'avait pas réussi à trouver la solution pour le faire parler, et ce semblait être le même problème du côté de Wyatt, alors finalement, cette journée aura été bénéfique et très éprouvante au niveau de leurs confidences respectives.
" - Oui. Je sais que pour les personnes extérieures tout cela peut paraître absurde ou autre, mais j'ai toujours vécu pour le sport. Je vivais sport, je mangeais sport et je dormais sport. J'ai arrêté l'école très tôt, j'avais le sentiment de ne pas être fait pour ça.. Alors le sport est la seule chose pour laquelle je vivais vraiment."
Des sacrifices Lisandro en avait fait, et il savait que Wyatt pouvait comprendre ce qu'était un sacrifice, il avait dû en faire plus d'un dans sa vie de militaire. Même s'ils n'étaient pas avec la même importance, un sacrifice reste un sacrifice. C'est aussi pour cette raison qu'aujourd'hui, il était totalement perdu. Que pouvait-il faire de sa vie lui qui n'avait toujours vécu que pour le sport ? Pas de diplôme en poche, un avenir totalement détruit, qui voudrait bien d'un gars comme lui, handicapé qui plus est ?
Au bout du compte, l'italien se rend à l'évidence, toutes ces confidences d'une part comme de l'autre semblent laisser les deux hommes un peu perplexe. Ils ne s'y attendaient certainement pas, mais au final, ça ne pouvait que leur permettent d'avancer sur leur chemin respectif et ce n'était pas plus mal ainsi.
Après avoir acheté les billets, une fois de plus, grâce au handicap de Lisandro, ils avaient pu échapper aux quelques personnes qui étaient dans la queue et cela ne fit que se renforcer quand ils arrivèrent dans la salle de cinéma où allait être projeté le film. Les places réservées aux handicapés se situaient au premier rang, ce qui signifiaient qu'ils allaient devoir se placer à cet endroit, mais Wyatt ne semblait pas y être très enclin. Alors il proposa à l'italien de s'installer dans un fauteuil comme tout le monde. Comme une personne valide. Pouvait-il refuser cette opportunité d'être considérer comme un homme valide l'instant d'une heure ou deux ? Bien sûr que non. Il saute sur l'occasion, se disant que si une personne s'adressait à lui alors qu'il avait pris place dans un fauteuil comme n'importe qui, on ne soupconnerait pas qu'il s'agissait d'un handicapé et on le traiterait enfin comme tout le monde. Cette pensée le fit sourire, il ignorait si Wyatt l'avait remarqué vu que la pièce était juste assez éclairée pour voir les rangées de sièges, mais pas assez pour discerner avec détails les visages des personnes assises sur les sièges voisins.
Une fois installé, après cet exercice assez intense, il reprit son souffle, s'installa comme il faut dans son fauteuil, pour ne dit rien l'instant de quelques minutes. Il observa, se perdit dans ses pensées, avant de reporter son attention sur Wyatt, qui avait les yeux fixés sur l'écran face à eux.
" - Merci.
Il savait bien que peut-être que son acolyte ne comprendrait pas d'où provenait ses remerciements alors il compléta.
" - Merci de ne pas m'avoir laissé en bas, pour la première fois en deux ans, j'ai l'impression d'être quelqu'un de normal.."
Et ça, ça n'avait tout simplement pas de prix. Même si Wyatt ne se doutait peut-être pas de ce que ça représentait réellement pour l'italien il avait agit par gentilesse, et Lisandro ne pouvait que l'en remercier.
- HRP:
À vrai dire, moi les seuls films que je regarde c'est ceux qui passent à la télévision, sinon j'en regarde jamais xD.
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| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Mar 20 Mar 2018 - 18:07 | |
| Tu fais parti de ceux qui n’arrive pas à comprendre comment la pratique d’un sport peut être un métier. Ca te sidère, mais c’est la société qui veut ça. Tu vas pas tergiverser là-dessus, surtout face à la relation fragile qui s’instaure entre toi et lui depuis la voiture. Ce serait con de tout gâcher juste parce que ton avis tranchant pourrait le vexer. Vous finissez par vous installez. Tu l’aides à se mouvoir pour s’installer dans un fauteuil normal, et tu pousses sa prison d’infortune derrière. Tu regardes un instant Lisandro avant de soupirer. « Normal hein ? » souffles-tu en soupirant. « Tu l’es. Tu as toujours été normal et tu le seras toujours. Enfin tout dépends ce que tu entends par normal hein… » répliquais-je avec un sourire narquois. « Parce que la première impression que tu m’as laissé, c’est que t’étais un connard. » lui fis-je sur un ton léger. « Si tu veux qu’on te traite comme un valide, essaie de faire de chose comme… tout le monde. » lui dis-je en haussant les épaules. « C’est possible que tu galères, c’est possible même que tu te ramasses lamentablement par terre… Mais t’auras au moins eu la satisfaction d’avoir essayer. Et si les autres veulent te voir comme un handicapé… Laisse-les dire… Qu’est-ce que ça peut te faire ? Ca va pas t’empêcher de vivre non ? » tentes-tu de le conseiller, même si tu es loin d’être le mieux placé pour ça. « T’es encore jeune, ce serait con de baisser les bras et de t’empêcher de mener ta vie simplement parce que tes jambes te porte plus. » hausses-tu les épaules. « Comment tu crois que les militaires mutilés qui grouillent dans les hôpitaux américains font ? » marmonnes-tu alors plus pour toi-même que pour lui. « Ils sont toujours vivant, ils prennent ça comme une seconde chance… voit ça comme la tienne, non ? » dis-tu en tournant la tête vers lui alors que la salle se remplissait petit à petit. |
| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Mer 21 Mar 2018 - 21:07 | |
| Lisandro était parfaitement conscient que pour certaines personnes, vivre d'un sport, quelque qu'il soit, n'est pas un métier. Il l'avait entendu à plusieurs reprises, mais en réalité, il n'y avait jamais prêté attention, parce que lui, c'est la seule chose qui le faisait vivre. Sa passion pour le sport n'avait pas de limite, pas même les moqueries ou critiques de personnes n'adoptant pas son point de vue. En revanche, pour le reste, l'avis des autres, malgré que ce soit de parfaits inconnus, le touchait et l'empêchait d'avancer comme il l'aurait voulu, et ce, depuis sa plus tendre enfance.
L'italien finit par s'installer avec l'aide de son acolyte dans un fauteuil, comme toutes les autres personnes présentes dans cette salle. Il osa même un commentaire là-dessus, et bien évidemment, Wyatt ne le loupa pas. Toujours cette même franchise, qu'il aimait et qu'il détestait à la fois. Lisandro était pour la franchise en temps normal, mais dès lors que ça touchait son handicap, il avait encore du mal à accepter les choses telles qu'elles étaient. Il préférait sans doute se voiler la face, malgré les quelques efforts qu'il commençait à faire.
" - Je ne dis pas que je ne le suis pas, simplement tu ne m'as pas vu sous mon meilleur jour. J'étais pas comme ça avant, mais que veux-tu, faut croire que parfois la douleur et la peur fait devenir les gens cons."
Il était déjà conscient d'avoir changé, c'est déjà un pas en avant, mais il faut être patient, ce qu'il n'était pas. Il eut presque envie de rire en entendant Wyatt lui dire que s'il voulait être considéré comme valide, il devait faire les choses comme tel. Et comment était-il sensé s'y prendre au juste ? Se lever et prier pour qu'un miracle fasse en sorte que ses jambes supportent le poids de son corps ? Ce n'est pas de cette manière que ça se passait et Wyatt le savait. Ses propos étaient juste là pour blesser Lisandro, pour le faire réagir, relativiser par rapport à d'autres situations. Certes il était cloué dans ce fauteuil, mais il avait ses jambes, bien qu'il ne puisse pas s'en servir.
" - On a tous notre personnalité, certains arrivent à passer au-dessus des critiques, parce qu'ils ont confiance en eux, ils savent ce qu'ils valent. Ce n'est pas mon cas. Et les critiques m'ont toujours dictés la conduite à suivre. Alors oui c'est idiot de prendre pour acquis les paroles de parfaits inconnus, mais j'arrive pas à ne pas leur accorder d'importance.."
Derrière ce corps de grand gaillard, l'italien était encore un enfant. Ayant perdu ses parents jeune, il n'avait pas eu l'amour qu'un enfant aurait dû recevoir et aujourd'hui, il en paye encore le prix. C'était comme s'il avait besoin de se sentir exister aux yeux des autres, et pour se faire, il écoutait leurs critiques et vivaient pour eux, et non pour lui. Il aurait dû s'en douter que tôt ou tard, les mutilés de guerre allaient être évoqués dans leur conversation, et il n'avait pas loupé ! Une seconde chance ? Oui ça l'était d'un certain point de vue. Il avait l'occasion de reprendre sa vie à zéro, mais de l'autre côté, ça l'effrayait, don avenir professionnel était totalement flou, qu'allait-il bien pouvoir faire ? Qui voudrait d'une personne comme lui ? Oui il avait assez d'argent pour vivre confortablement mais il ne voulait pas de cette vie. Ça c'était une certitude.
" - Oui c'est une façon de voir les choses, mais c'est aussi tout un quotidien qui change, et il faut s'y adapter, c'est ça le plus compliqué. Et quand tu penses que tu es prêt à tourner la page, il y a tout ces petits détails insignifiants qui te rappellent ce que tu n'es plus, c'est ça le plus dur."
Comme cette visite au cinéma qui lui rappelait qu'il n'était qu'un handicapé parmi tant d'autres. Mais au vu de la vie mouvementée qu'il avait vécu, se retrouver cloué dans ce fauteuil était la pire des punitions que la vie pouvait lui infliger. Le jeune homme se perdit quelques instants dans ses pensées, avant d'être ramené à la réalité par une personne désirant passer aux places sur la même rangée que celle où ils s'étaient installés. |
| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Ven 30 Mar 2018 - 9:28 | |
| Tu as un point de vue assez différent de celui de Lisandro. T’as été traumatisé par ce qui t’es arrivé, mais dans cette épreuve, tu as pu dévoiler ton vrai visage. Celui d’un homme normal, perdu qui tente quand même de garder la tête hors de l’eau. Un homme qui n’est pas inébranlable. C’est pas facile à accepter, mais au moins, je n’ai plus à jouer la comédie. « - Ton mauvais jour ? ça fait parti de toi d’un côté. » souffles-tu avec calme « si tu te comportes comme ça avec ton entourage et que tes proches restent quand même, dis-toi que c’est vraiment parce qu’ils tiennent à toi pour ce que tu es vraiment. Ils t'acceptent avec toutes tes facettes. » raisonnes-tu en insistant sur le vraiment. Parce qu’il faut vraiment tenir à quelqu’un pour supporter ces défauts les plus flagrants. « Ca ne t’arrivais jamais de t’énerver avant ? d’avoir des jours moins bons que d’autres ? » lui demandes-tu alors par curiosité. La encore, vos points de vue divergeaient. Si Lisandro voit cela comme un trait de personnalité et un manque de confiance en soi, toi, tu vois plus cela comme un trait de maturité. « T’es conscient que tu peux pas plaire à tout le monde ? » lui dis-tu amusé. « mais ne penses pas que ceux qui arrive à passer au dessus des critiques ont confiances en eux. Je peux t’assurer que ce n’est pas toujours le cas » lui rétorquas-tu l’air pensif. Toi, tu as fini par comprendre que c’était se tirer une balle dans le pied de prendre en considération ce que tout le monde pense de toi. C’est comme… s’enterrer soi-même. Tu acquiesces d’un signe de tête, comprenant ce qu’il veut dire. Pour autant, tu supposes que tu n’as pas de commentaire à faire. Ca ne sert à rien de retourner le couteau dans la plaie. Et puis, de toute façon le film commence. C’est une bonne façon de faire une pause dans nos confidences et de se remettre de toutes ses… émotions. « Ohhh putain ! » t’exclames-tu en te crispant dans ton siège au moment ou l’un des personnages se fait bouffer par un hippopotame. « Je pensais pas que c’était… si violent… » marmonnes-tu tout bas à Lisandro, estomaqué par les effets spéciaux auxquels tu t’attendais pas. Tu fais de ton mieux pour rester calme, même si par moment, tu sauterais bien sur les genoux de Lisandro parce que tu flippes quand même pas mal… Et encore, c’est pas un film d’horreur pourtant ! |
| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Jeu 12 Avr 2018 - 10:01 | |
| Lisandro n'a jamais vraiment été comme ça, enfin du moins avant son accident. Avant, il était serviable, prêt à tout pour soutenir et aider ses amis qui en avaient besoin. Mais depuis cet accident, il avait radicalement changé, mais pas vraiment du bon côté. Il aurait pu perdre les deux ou trois amis qui lui restaient et qui étaient auprès de lui malgré son handicap, mais ils avaient été assez fort, et maintenant, il savait pertinemment que ces amis étaient de vrais amis, pas comme ceux qui avaient pu fuir en apprenant qu'il ne remarcherait jamais.
Wyatt avait raison dans ses propos, et c'est de ça que Lisandro avait pris conscience. Trop tard, mais il en avait pris conscience, maintenant il ne lui restait plus qu'à rattraper tout le mal qu'il avait pu faire subir à des amis qui l'avaient soutenu dans cette épreuve difficile. Daemon lui avait dit que pour se faire pardonner, il lui suffisait de simplement de reprendre sa vie en main et de redevenir celui qu'il avait été. Et c'est bel et bien ce qu'il comptait faire pour récupérer leur confiance.
Secouant la tête à la question du jeune homme, il ajouta la parole à sa réponse.
" - Non jamais. J'ai beau avoir du sang italien, je n'ai jamais été sanguin. Je n'ai jamais été en colère, enfin si, comme tout le monde, contre des personnes, mais jamais comme ... maintenant."
À la question de Wyatt, Lisandro haussa les épaules. Bien sûr qu'il était conscient qu'il ne pouvait pas plaire à tout le monde, il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour le comprendre, simplement il n'avait jamais réussi à ne prêter attention à ce qui se disait sur lui. Même s'il n'avait pas une réputation à garder intacte, il avait toujours pris en compte l'avis des autres, et bien souvent, non tout le temps en fait, ça n'avait fait que le blesser d'avantage. Son handicap n'avait rien arrangé et c'est aussi pour cette raison qu'il n'avait tout bonnement aucune envie de sortir de chez lui.
" - Au moins ces personnes là l'ont compris et vivent pour eux."
Ce que lui n'avait pas réellement fait au fond. Mais maintenant il avait "la chance" de recommencer sa vie à zéro, il allait pouvoir faire un nouveau métier et mener une nouvelle existence, même si tout cela lui faisait peur, c'est la seule option pour qu'il continue de vivre, parce que même s'il a la fortune nécessaire pour rester chez lui à ne rien faire, tourner en rond dans sa maison finira par le rendre fou.
Au bout de quelques minutes, leur discussion fut plus ou moins interrompu par le début du film. Les lumières qui étaient tamisées jusqu'à présent, s'étaient totalement éteintes, et quelques commentaires ravis fusèrent à travers la salle. Lisandro observait attentivement les images qui défilaient mais malgré ça, c'était comme s'il n'était pas vraiment dans cette salle de cinéma, beaucoup de choses tournaient dans sa tête pour qu'il soit entièrement concentré sur le film. Il en comprenait le sens sans soucis mais il n'aurait pas fallu lui demander d'en rédiger un résumé avec les détails.
Entendant les remarques de son binôme, il pensait au début que ce n'était que pour rigoler, mais son timbre de voix et ses réactions prouvaient qu'il n'était pas du tout à l'aise. L'italien ne voulait pas le laisser ici si c'était pour qu'il en fasse des cauchemars après, il n'en avait vraiment pas besoin avec son stress post-traumatique.
" - Tu veux qu'on y aille ? On peut sans soucis sortir du cinéma si tu veux."
Au fond, assister à un film ça avait été leur activité imposée plus ou moins par leur psy, mais le plus important ce n'était pas cette dernière, c'était surtout les confessions que chacun avait fait à l'autre, alors si Wyatt voulait quitter le cinéma, ce n'est certainement pas Lisandro qui s'y opposera. |
| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Dim 29 Avr 2018 - 23:08 | |
| Peut-être l’as-tu jugé trop vite ? Lisandro est surtout un homme blessé, et ce n’est pas une blessure physique à proprement parler dont tu fais références. Il a en lui, comme une fêlure, quelque chose qui ne peut pas se soigner d’un claquement de doigt et qu’il exprimes à travers sa colère. T’es pas psy, alors c’est qu’un point de vue quelconque, mais ça te surprendrais pas de viser juste ou presque. « Et le psy en dit quoi de ton nouveau toi colérique ? » lui demandes-tu sur un ton dégagé, presque avec humour pour détendre l’atmosphère. Tu te demandes pourquoi Lisandro accorde autant d’importance à ce que peuvent penser les autres, c’est une question qui t’intrigues beaucoup. « Pourquoi est-ce que c’est si important pour toi ? Ce que pense les autres… » finis-tu par demander avant le début du film. Il doit bien y avoir une raison pour que ça compte autant et c’est intriguant. Alors que le film bats son plein, tu constates que c’est plutôt pleins de rebondissements et tu restes scotché entre les effets spéciaux et les scènes d’actions. Tu es anxieux, mais pour autant, tu sais que tu dois rester jusqu’à la fin. Il faut bien que tu apprennes à faire face à tes peurs, et tu as pas de raison de péter un boulon, c’est qu’un film… |
| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Mer 9 Mai 2018 - 12:41 | |
| Lisandro était bien conscient que tout ce qu'il était en train de dire à cet homme, c'était peu à peu ses barrières qui tombaient les unes après les autres. Mais n'était-ce pas ça aussi le but de leur sortie ? Que chacun montre ses faiblesses et qu'ils se complètent à leur façon ? En tout cas, c'est le but qu'avait recherché le psy en les mettant ensemble. En amour on dit bien souvent que les opposés s'attirent, il faut croire que ce proverbe n'est pas véridique uniquement que dans le domaine de l'amour mais également dans celui de l'amitié. Bien sûr, ils n'étaient pas amis, ils apprenaient à se découvrir l'un et l'autre, on ne peut pas dire pour autant qu'ils soient réellement amis. Disons plutôt que ce sont des connaissances, est-ce qu'un jour leur relation dépassera ce stade ? Peut-être, il n'y a que l'avenir qui leur dire. Mais l'italien a déjà échangé beaucoup de choses avec lui, des choses qu'il n'a jamais confié à d'autres, que ce soit ces amis ou même son psy, alors on peut considérer que cette sortie a tout de même du bon.
" - J'en sais trop rien, tu sais comment il est, il essaye d'arracher les vers du nez, mais c'est pas toujours facile. Pour lui, cette colère est une bonne chose. J'aurai pu très bien me renfermer entièrement, couper tout lien avec la réalité, mais selon lui, cette colère prouve que je ne suis en bonne voie, c'est une étape dans le processus de guérison. Un peu comme le deuil. Il y a la colère, la tristesse etc, bah là apparemment c'est pareil."
Au fond, il n'en savait rien, mais si le psy lui disait que c'était une bonne chose, alors il ne pouvait que le croire, même s'il se demandait ce qu'il y avait de bon là-dedans. La question suivante de Wyatt fit soupirer l'italien. Il haussa les épaules avant de prendre la parole.
" - J'en sais rien.. Peut-être parce que j'ai toujours plaisir à faire quelque chose correctement quand je le commence, alors forcément, quand pendant plusieurs années ta vie est exposée au quotidien sous les deux des projecteurs, tout le monde sait ce que tu fais, où tu es, et les critiques et moqueries sont d'autant plus compliquées à accepter. Peut-être aussi parce que j'ai toujours vécu dans un environnement malsain avec des gamins méchants qui ne pensaient qu'à détruire les autres, faut croire qu'ils ont réussi puisqu'aujourd'hui et des années, je ne vis pas pour moi, mais pour les autres, mais pour essayer de faire quelque chose qui plaira aux gens sont être critiqué."
Dans le foyer où il avait grandi, il avait subi tellement de choses, en passant de la violence aux moqueries, et tout cela lui avait laissé des marques indélébiles, mais il n'était pas psychologue, peut-être que s'il abordait ce sujet avec le sien, il serait capable de trouver l'origine du mal.
Malgré le fait que l'handicapé lui ai proposé de quitter la salle, non seulement il n'a aucune réponse mais il se demande simplement si Wyatt l'a entendu. Il le laisse alors regarder la fin du film, même si lui, ce qui lui importe, c'est de voir son comportement et le tirer hors de la salle s'il le faut vraiment, quitte à ce que le film ne soit pas encore terminé. |
| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Ven 11 Mai 2018 - 23:36 | |
| C’est normal qu’il soit en colère, tu peux le comprendre. Il doit trouver ça injuste. Il se demande probablement pourquoi c’est tombé sur lui. Mais c’est ça la vie, c’est une roulette Russe un jeu de hasard, le plus cruel soit-il : Le Destin. Tu tires une mauvaise carte, tu te retrouves avec un boulet au pied, une épée de Damoclés au-dessus de tête qui ne demande qu’à te mettre plus bas que terre, qu’à t’achever au moment le plus opportun. Soit tu saisies ta chance avec tes cartes, soit tu te couches et t’abandonnes. Mais au final, être en colère parce que t’as tiré la mauvaise pioche, ça va pas t’aider à remporter la partie… « Et ça t’aide ? ça te permet d’avancer ? ta colère ? » finis-tu par lui demander. Pour toi, t’as du mal à voir comment. T’es même pas en colère contre ceux qui t’ont torturé. T’es juste… résigné. T’as l’impression que la colère ne peut pas apporter du bien. T’en a longtemps voulu à ton père, mais on peut pas dire que ça t’es donné quoique ce soit de bon. Peut-être que la psychologie est unique pour chaque personne. Tu n’arrives pas à comprendre le point de vue de Lisandro et le fait qu’il s’attache autant à ce que pensent les autres. Tu as saisis ce qu’il t’a dit, pour autant tu n’arrive pas à te mettre à sa place. Toi, t’as souvent déçu tes parents, et pendant des années, tu as tout fait pour leur faire à nouveau honneur. Malgré tout, tu les fuis. Tu restes loin d’eux, redoutant de lire encore de la déception dans leurs yeux. Mais contrairement à Lisandro, tu te préoccupes que de ce que pense tes parents et tu as trop peur de les décevoir que tu n’oses même pas leur demander, même pas les voir. Mais pour ce qui est des autres, ce qu’ils pensent, t’en a rien à carrer. Tu ne dis rien parce que t’es pas sur la même longueur d’onde avec lui, et d’un côté… Vous n’êtes pas obligé de l’être. Le film passe. T’entends pas les paroles de Lisandro à ton égard, t’es trop dans les effets spéciaux. Une heure plus tard le film est fini. Vous laissez les gens sortir en premiers afin d’être tranquille pour que Lisandro puisse s’installer plus tranquillement et à l’abri des regards dans son fauteuil. « C’était… impressionnant. J’ai pas tout saisi mais… dans l’ensemble… c’est plutôt pas mal. » dis-tu en te tournant vers Lisandro. « Je t’aide ? » lui proposais-je en me levant de mon fauteuil. Je lui laisse le choix une fois de plus. |
| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Lun 14 Mai 2018 - 20:28 | |
| Lisandro ressentait beaucoup de choses en lui, et pourtant, il ignorait si tout cela était nécessaire ou si c'était qu'une torture de plus qu'il endurait. Est-ce que ça valait le coup d'être dans le déni ? D'être aussi en colère ? De s'enfoncer dans un trou sans fin ? Il se posait plein de questions, mais jusqu'alors, il n'avait obtenu aucune réponse concernant tout cela, et d'ailleurs, il n'en obtiendra sans doute jamais.
Et comme si Wyatt avait lu en lui, il lui demanda si cette colère lui servait dans la vie de tous les jours ? Est-ce que c'était d'une quelconque utilité ? Non, comme toute cette rage, toute cette tristesse et cette souffrance qu'il gardait en lui. Rien de tout cela ne lui permettait d'avancer. Mais être en colère c'était légitime non ? Du jour au lendemain, il s'était retrouvé en fauteuil roulant et sa vie était fichue en l'air. Il avait fait des plans pour l'avenir et tout cela avait volé en éclat lors de l'accident dont il avait été victime.
" - J'en sais rien, mais c'est comme si être triste ne servait pas à avancer. On a tous des sentiments, même si on estime que c'est un peu tabou, mais ça n'empêche qu'on les ressent et que c'est eux qui nous accompagne au quotidien. Et cette colère fait partie de moi que je le veuille ou non. Peut-être qu'un jour elle disparaîtra, comme elle peut rester enfouie au plus profond et ressortir un beau jour alors que tout cela sera loin derrière moi."
Si on savait de quoi est fait demain, alors on agira tous différemment de ce qu'on fait actuellement. Mais nous ne sommes que de parfaits mortels, et l'avenir est encore quelque chose que nous ne pouvons pas contrôler, alors que ce soit Lisandro ou Wyatt, ils ne savaient pas ce qui allait se passer demain, et encore moins si la colère que l'italien éprouvait finirait par disparaitre un beau jour.
C'est alors que le film se termine, les deux hommes sont toujours sur leurs sièges à discuter de leur ressenti respectif, tandis que les autres spectateurs quittent petit à petit la salle. Rapidement, ils se retrouvent de nouveau seul ou quasiment, ce qui permet au métisse de se lever puis de laisser le passage à Wyatt afin qu'il l'aide avec son fauteuil. Quoiqu'il en dise, c'est déjà un grand pas qu'il est décidé de laisser quelqu'un l'aider, et ce n'était pas gagné au début. Comme quoi, le psychologue pouvait être fier de lui. En tout cas, lui l'était.
" - Je veux bien. Merci."
Lisandro n'irait pas jusqu'à dire qu'il laissera n'importe qui l'aider, mais c'est déjà bien qu'il se laisse faire avec Wyatt, c'est qu'il est en bonne voie pour continuer le processus d'acceptation. |
| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Mer 16 Mai 2018 - 19:46 | |
| Tu ne comprends pas tellement pourquoi il est en colère, ni même contre qui. Vous n’avez pas tellement parler de tout ça, faut dire que vu comment ça a commencer entre vous, t’es déjà surpris que vous ayez autant parlé. La salle se vide, tu lui proposes de l’aider à changer de fauteuil. Contre toute attente, il accepte. T’es sur le cul. Tu pensais qu’il allait essayé de se débrouiller seul d’abord et me demander un appui qu’en dernier recours, mais non. Evidemment, tu l’aides aussitôt comme il te le demande, et une fois installé dans son fauteuil, vous prenez la direction de la sortie. « Ah. Faut pas faire la photo pour le psy ? » demandes-tu en t’arrêtant, regardant Lisandro. Vous vous appliquez à faire un photo avec l’un de vos portables avant de reprendre votre chemin jusqu’à la voiture. « Il sait passé quoi pour que tu tombes dans le coma et que tu perdes ta mobilité ? » finis-je par lui demander, cherchant à comprendre pourquoi il était en colère. |
| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Jeu 17 Mai 2018 - 14:07 | |
| Lisandro a beaucoup de sentiments en lui. Tous différents et qui l'impactent d'une manière ou d'une autre. Mais il n'est pas sur pour autant que ces derniers soient d'une quelconque utilité, cependant, il n'en ai pas maître et il les laissent l'envahir sans les contrôler.
La salle de cinéma est quasiment vide lorsque Wyatt demande à l'italien s'il veut de l'aide. Effectivement, il en a besoin. C'est toujours plus simple de passer des sièges de voiture avec son fauteuil roulant quand ils sont au même niveau. Tandis que là, le siège confortable du cinéma est plus bas que son fauteuil, et pour se hisser dans celui-ci, il lui faudrait un peu d'aide, parce que ses forces seules ne suffiront pas.
Le jeune homme semble étonné que Lisandro accepte mais, il l'aide tout de même à se mettre dans son fauteuil avant de prendre la sortie du cinéma. L'ancien militaire évoque ensuite quelque chose qu'il avait totalement oublié. La fameuse photo demandée par leur psychologue comme preuve de leur bonne volonté. Ils se mirent donc sous leur meilleur jour et prirent cette photo avant de poursuivre leur chemin.
La question posée par Wyatt était tout à fait légitime mais incroyablement déroutante. Surtout de la manière et la franchise dont il avait fait preuve. Il déglutit et chercha ses mots quelques instants.
" - J'étais dans ma voiture, au volant et je m'apprêtais à aller en ville quand un conducteur ivre m'a percuté. Il s'en ai tiré quasiment indemne et il m'a laissé crever dans ma carcasse. J'étais dans un sale état, entre la vie et la mort quand les secours sont arrivés, ils ont réussi à me sauver mais.. Une fois tiré d'affaire, j'ai sombré dans un coma dont je me suis réveillé qu'un an plus tard."
Ses mots reflétaient la colère qu'il avait en lui. Il avait vécu cette scène des dizaines et des dizaines de fois dans son esprit, sans pour autant avoir des souvenirs précis.
" - Une enquête a été ouverte, mais rapidement clôturée quand il n'y avait aucun témoignage. Affaire classée. Retour à la case départ."
Ça aussi ça contribuait à cette colère qu'il avait en lui. Il avait volontairement passé sous silence son réveil ainsi que sa tentative de suicide ratée. |
| | | Invité | Sujet: Re: Il faut parfois faire preuve d'abnégation [Feat. Wyatt Buchanan] Jeu 17 Mai 2018 - 15:55 | |
| Vous êtes sortis du cinéma et tu le questionnes sur ce qui lui est arrivé. Tu essayes de comprendre sa colère, même si tu sais parfaitement que t’y arriveras pas. La psychologie, c’est pas ton truc même si tu es du genre compréhensif et avenant… en général. Lisandro te résume son accident. Un simple accident de la route aux conséquences implacables. Comme quoi, pas besoin de partir à l’autre bout du monde pour s’apercevoir que la vie est cruelle. Lisandro l’a appris à ses dépens, comme beaucoup d’autres. « Et t’es en colère pour quoi au juste ? » l’interroges-tu calmement. « Parce que l’autre chauffeur s’en est tiré mieux que toi ? » demandes-tu calmement. « Parce que tu lui en veux de s’en sortir aussi bien comparé à toi, que ce soit physiquement ou pénalement ? » l’interroges-tu toujours avec un calme olympien alors que vous arrivez à la hauteur du pick-up. T’ouvres la porte verrouillée et tu réintères ta proposition d’aide ne sachant toujours pas s’il voulait de l’aide ou pas. Tu préfères demander pour éviter une dispute inutile. |
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