Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: think on the present and not other times (andreas) Ven 13 Avr 2018 - 15:35
lennox ∞ andreas
Andreas essayait de trouver des excuses à Freja. Il essayait de ne pas lui en vouloir, surtout pour que, le jour où elle reviendrait – si elle revenait – il puisse la voir comme avant. Comme sa meilleure amie. Mais plus les jours passaient et plus ça devenait compliqué de lui excuser ce silence. Surtout maintenant alors qu’il avait vraiment besoin d’elle. Il aurait adoré qu’elle vienne à l’enterrement. Ca lui aurait fait du bien. Et puis elle l’avait bien connu le père Eriksen. « J’ai peur de la fois de trop. Celle où je ne saurais plus lui pardonner. » On pouvait tout pardonner à un ami. Sauf peut-être l’abandon… Car c’était clairement ce que Freja avait fait une deuxième fois. Il avoua finalement à Lennox qu’il n’était pas un grand fan de l’avion. Le garçon haussa les épaules, une petite moue enfantine sur le visage. « Je crois que c’est un peu tout ça… J’ai pas le vertige en général mais j’sais pas, je suis jamais rassuré en avion. Alors si je broie ta main, hein… Faudra pas m’en vouloir ! » qu’il dit avec un petit sourire gêné. Il pouvait bien braver sa peur pour son père. Et avec Lennox tout semblait plus facile. Il préféra toutefois clore le sujet et ne répondre qu’un haussement d’épaules à la remarque de Lennox. On pouvait s’accuser, trouver des excuses, ça ne changerait en rien la situation de toute façon. Monsieur Eriksen était mort en pensant que son fils le détestait. Et il avait raison. C’était parfois ironique de voir comme les morts étaient plus aimés que les vivants… Au fond, sa mère était un peu fautive aussi. S’il avait su que son père était malade, peut-être aurait-il fait un effort plus tôt.
Toute cette histoire le faisait réfléchir. Lui faisait penser à l’avenir. Lui, il en voulait des enfants. Et il s’était promis de les aimer peu importe leurs choix, leurs vies. Alors il ne put s’empêcher d’engager une conversation sur le sujet… Mettant Lennox mal à l’aise au passage. « Je me doute Lennox. Mais comme je t’ai dit, c’est pas pour maintenant… je me sens pas non plus d’avoir un enfant là tout de suite. Mais je… Je viens de perdre mon père, alors ça me fait réfléchir… » Il soupira longuement. A cet instant, il eut presque l’impression de n’avoir aucun avenir avec Lennox. C’était triste, c’était bizarre surtout. Déjà qu’il avait paniqué à l’idée du mariage… Difficile de se projeter dans le futur avec Lennox car leurs envies semblaient différentes. Il se détacha un peu de lui et se retourna dans le lit, fermant les yeux. « On n’est pas obligés, de toute façon… Je pourrais m’en passer. » S’il devait choisir entre sa relation avec Lennox ou bien avoir des enfants, bien sûr qu’il renoncerait aux enfants. « Bonne nuit chaton. » Il était fatigué. Et puis il sentait que cette conversation ne donnerait pas grand-chose de bon, finalement… oui, c’était pourtant lui qui l’avait initiée. Il y réfléchira à deux fois avant de parler d’avenir, la prochaine fois !
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: think on the present and not other times (andreas) Mer 2 Mai 2018 - 2:34
Lennox hocha la tête. Il comprenait évidemment où Andreas voulait en venir. L’abandon, le rejet, l’absence qui se fait trop fréquente, trop longue. Une déception à chaque fois, ça trace de plus en plus loin la cicatrice indélébile. Le notaire avait tellement peur qu’on le laisse tomber, il aurait sans doute atteint le point de non-retour avec Freja depuis bien plus longtemps. Depuis la toute première fois. Alors il ne pouvait que saluer la patience de son petit ami, mais aussi s’inquiéter. Et s’il lui laissait justement trop de chances ? Et s’il lui pardonnait tellement souvent que c’est elle qui s’habituerait à ce qu’Andreas ferme les yeux devant le problème ? Lennox n’avait à priori rien contre Freja, ils ne se connaissaient pas assez, mais le simple fait de la savoir prête à faire autant de mal à celui qu’elle appelait son meilleur ami, ça le rendait triste. Ça suffisait à attiser une certaine colère en lui. Surtout par de pareils moments, aussi importants et éprouvants pour Andreas. « Fais attention à ne pas trop la repousser, cette fois-là, par contre … Pas si c’est pour te faire encore plus de mal au bout du compte. » Lennox n’était pas le mieux placé pour donner des conseils d’amis, et pour qui se prenait-il de presque conseiller à Andreas de ne plus en laisser passer autant auprès de Freja ? Il savait qu’elle comptait énormément pour lui. Il aurait dû lui démontrer du soutien plutôt qu’un tel jugement sur elle. Mais il avait peur qu’il se fasse du mal. Qu’il s’oublie trop, encore une fois, pour le bonheur d’un autre. C’était ce qu’il faisait si souvent, Andreas. Pour Lennox et pour les autres. Surtout pour Lennox. « Je t’en voudrai pas, ne t’inquiète pas … Et puis, si on te bourre de médicaments avant, on devrait tous les deux s’en sortir, non ? » Il esquissa un sourire. Quelques pilules pour le calmer et l’endormir, ça ne ferait de mal à personne, non ? Lennox, lui, n’en prendrait pas. Ça n’était plus dans ses options, pas même pour d’aussi inoffensifs effets. Heureusement, il n’avait de toute façon pas besoin de cela pour trouver le sommeil, lui qui était pourtant d’ordinaire agité et anxieux pouvait s’endormir à peu près n’importe où. Ce soir ne ferait pas exception, mais ce soir, il serait dans le meilleur endroit au monde pour s’assoupir : contre le corps de l’homme de sa vie. Allongé contre lui, il sentit son cœur battre légèrement plus vite vue la trajectoire que prenait leur conversation. « Je comprends. » Lui aussi remettrait sans doute pas mal en question et en perspective, s’il perdait son père. Lui qui lui avait tant donné, et au final Lennox n’avait que très peu redonné à son tour. Andreas se détacha de lui pour se retourner, les yeux fermés. Le notaire ne put s’empêcher de croire qu’il venait de détruire les rêves du norvégien par sa simple réticence. Lennox se blottit contre lui, le torse collé contre le dos tourné d’Andreas. Il murmura : « On en reparlera. », afin de signifier à l’homme que ce n’était pas un sujet clos, que la porte demeurait ouverte malgré tout. « Bonne nuit mon amour. » Et le cœur serré, et l’esprit coupable, Lennox ferma les yeux à son tour.
__________________________
think on the present and not other times (andreas)