(hot) you broke my walls, set my heart on fire (ruby)

Pour ma part, je suis madame baignoire. Il n'était pas rare de me trouver dans mon bain avec un bon livre après une journée de tournage. Ça détendait complètement les muscles et l'eau chaude avait des bienfaits curatifs sur un corps fatigué. Alors le prendre avec Alfie était une idée qu'alléchante. Même si au départ, je pensais le retrouver pour qu'on se hurle dessus. Lorsque j'ai vu sa petite tête fatiguée, j'ai fondu. L'amour peut parfois nous rendre idiot et il agissait sur moi comme de la morphine. Je ne tarde pas à me retrouver en position assise sur lui pour sentir son désir grimper en flèche. Cette constatation me fait rougir alors que je me mets à sourire. les doigts de mon petit-ami pianote sur ma peau comme s'il cherchait à voir si j'étais réelle. Les miens caressent doucement sa nuque alors que nos lèvres se retrouvent, en manque. Il m'avait atrocement manqué. Quinze jours de séparation, quinze jours de malheur à se demander si nous formions toujours le " Rulfie " comme on nous appelait. Les choses changeraient sans doute au fur et à mesure que le bébé grandirait mais s'il voulait rester auprès de moi malgré tout, je prenais ce qu'il me donnait. Je ris à sa remarque sur ma poitrine alors que mes mains caressent désormais ses avant-bras. Je me ferai jamais à ta beauté, mon amour. J'avais sans doute l'air d'une fangirl ou d'une ado amoureuse devant le géant à la peau brûlante. J'attrape sa lèvre inférieure pour la mordiller légèrement avant de venir l'embrasser langoureusement pour le faire taire un instant. Mes mains continuent de descendre pour trouver leur place et je ne peux m'empêcher d'avoir un gémissement lorsque je sens ses doigts sur moi. Je suis plus sensible, susurrai-je contre ses lèvres.  Je passe une main dans ses cheveux pour venir coller un peu plus mon corps contre le sien. Montre-moi à quel point je t'ai manqué, murmurai-je d'une voix séductrice, montre-moi à quel point tu te sens chez toi avec moi. Je m'étonnai moi-même d'avoir de tels propos mais dans le fond nous étions très sexuels lui et moi. comme si jamais nous ne serons rassasiés du corps de l'autre. Comme si nous ne pouvions nous empêcher d'être irrémédiablement attirés l'un vers l'autre. Comme des aimants.

Plus tard, ils pourront évoquer les sujets sérieux. Lorsqu'Alfie arrivera à poser son regard sur Ruby sans avoir envie de caresser chaque parcelle de son corps, qu'il pourra l'écouter parler sans vouloir embrasser ses lèvres jusqu'à ne plus être capable de respirer, là ils pourront songer à évoquer les sujets qui fâchent. En attendant il se sent revivre, et c'est un sentiment bien trop agréable que pour le laisser s'échapper aussi rapidement. Alors qu'elle le complimente sur son physique, Alfie sent ses lèvres s'étirer automatiquement en un sourire pendant que son regard remonte lentement jusqu'à croiser celui de Ruby. La chaleur de la salle de bain la rend belle, sauvage, avec ses joues rosies et ses cheveux attachés aux quelques mèches rebelles. Il effleure sa nuque, sa poitrine, descend le long de son ventre pour ensuite la sentir frémir sous ses doigts. « Tant que tu ne t'en lasses pas, » réplique-t-il contre ses lèvres, lui prouvant encore une fois de manière indirecte qu'il n'a pas envie de la voir partir parce qu'elle ne le trouverait plus à son goût. Alors qu'elle se penche pour s'emparer de sa lèvre, l'embrassant ensuite, Alfie se redresse dans la baignoire et entoure les hanches de Ruby à l'aide de ses deux mains. Plus sensible, dit-elle. Il aimerait vérifier cette affirmation, quitte à y passer des heures. Ils ont besoin de leurs retrouvailles, de leur voyage jusqu'aux étoiles avant le retour sur terre. L'intonation de sa voix fait naître des frissons dans sa colonne vertébrale. « Tu n'as pas besoin de me le demander, » souffle-t-il, ses doigts appuyant un peu plus contre sa peau. « Je pourrais te le montrer de jour comme de nuit, jusqu'à ce que tu finisses par ne plus en pouvoir. » Ses lèvres trouvent leur chemin jusqu'au creux de sa nuque. Il l'embrasse, mordille sa peau, rapproche leurs bassins malgré l'étroitesse du bain. Vu leur position, il n'y a pas vraiment de dominant ou de dominé pour une fois. Ils sont sur un pied d'égalité, face à face, leurs corps humides et collés l'un à l'autre. De ses jambes, Alfie reserre son étreinte autour de Ruby et la pousse ainsi à coller son entre-jambe contre le sien jusqu'à trouver sa voie vers son intimité.

Alfie était à moi. nous avions beau être séparés par des kilomètres, il était mien. Alors que je suis sur lui, que ses mains caressent mon corps, je sens ce dernier être couvert d'une fine chair de poule. J'étais tellement sensible que ça doit des seins, des bras ou d'ailleurs. Ma bouche trouve la sienne alors que le baiser en devient langoureux. Mes doigts s'enfoncent dans ses cheveux.  Jamais, murmurai-je avant de prolonger à nouveau le baiser.  Jamais je ne pourrais me lasser d'un corps pareil. d'un corps si parfait. Mes mains glissent autour de son cou alors que je me place correctement pour qu'il ait de l'espace avec ses grandes jambes. Mon espagnol se redresse alors que je mordille sa lèvre inférieure et ses doigts sur ma peau m'arrachent un gémissement. Je ferme quelques instants les yeux, écoutant les battements de mon cœur qui se mêlent aux siens. Mes petits cris se font de plus en plus sonores au fur et à mesure que ses mains parcourent ma peau, la découvrent à nouveau. Les miennes caressent distraitement sa nuque pour venir se poser sur ses épaules. Doucement, je les descends sur ses biceps, sur ses muscles avant de gémir à nouveau sentant ses dents mordiller la chair de mon cou. Tout était si différent. C'était si une explosion couvait dans mes entrailles, comme si elle n'attendait qu'à éclore comme un œuf en millions de petites étoiles. Serait-ce une promesse ? Susurrai-je d'une voix séductrice.  Lorsqu'il unit nos corps d'un simple coup de rein, je bascule la tête en arrière poussant un petit cri. Mes serres s'enfoncent dans ses bras alors que je me cale sur son rythme de va et vient. Ma tête bascule à nouveau pour finir dans son cou que j'embrasse. Dans la hâte, la pince a lâché, mes cheveux caressent doucement son torse. Je parcoure le cheminement de sa mâchoire pour trouver ses lèvres. Tout était différent. Les sensations, mes ardeurs, je me montrai plus loquace, je me montrai plus entreprenante. Plus pressante tout simplement.