Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Do you even care ? • Olivia & Noam • Sam 17 Fév 2018 - 1:38
Do you even care ? Olivia & Noam
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Je l'avais aperçu, plusieurs fois depuis la matinée sans vraiment avoir le temps de lui adresser la parole ni même me diriger vers elle. A chaque tentative, un interne venait m'interrompre ou un patient m'interpellait dans le hall alors qu'il n'y avait aucune raison de m'aborder de la sorte. Des papiers à signer, de nouveaux patients à voir sans attendre cinq minutes. Tout me maintenait occupé et surtout à distance de Olivia. La seule pause que j'avais faite était celle près de la machine à café au 1er étage dans le bâtiment C, celle au bout du couloir à proximité d'une fenêtre qui offre une vue correcte sur la ville. Une vue qui pourrait rattraper à 25% le goût immonde de ce café noir sans goût. Les dossiers et opérations à pratiquer dans la journée, si les nouvelles étaient bonnes, compensaient quant à eux 25% du goût acre. Les 50% restant dépendaient de la personne ou des personnes avec qui on prenait ce café. Parfois l'instant de solitude était de mise, d'autres moments, il était bon faire souffrir notre palais en bonne compagnie. Depuis plusieurs semaines, j'avais pris pour habitude de croiser la silhouette de la jeune femme blonde, de voir cette mimique sur son visage lorsque je la taquinais un peu sur le travail ou sur le caractère qu'elle semblait avoir de prime abord. Je ne la connaissais pas vraiment, l'infirmière Walker mais, elle m'intriguait. Elle ne me laissait pas indifférent.
La date charnière avait été l'événement du réveillon du nouvel an organisé dans l'hôpital par les membres du corps médical. J'étais de garde, elle aussi. Il avait suffit de cette tradition stupide de la branche de Gui, pour que je me retrouve à poser mes lèvres sur les siennes. Par défi ou obligation certes, mais finalement ces quelques secondes avaient tout changé. Elles avaient attisé cette curiosité. J'aimais ses répliques qui me repoussaient et me titillaient, je commençais à m'y faire à ses soupirs exaspérés ou lorsqu'elle levait les yeux au ciel.
Mercredi, je lui écrivais un message, ayant obtenu son numéro à force de la travailler au corps au fil des semaines. Elle était sur le lieu de travail aussi, occupée à prodiguer des soins et vérifier des constantes. Mon regard quitta l'écran du téléphone pour suivre les jambes longilignes devant moi qui étaient ensuite cachées sous ce manteau d'hiver. De jolies courbes féminines, une chevelure rousse. Tia était là. Un de mes collègues qui était aussi un ami avait décidé de me faire un peu sortir en dehors de ma vie professionnelle, et avait arrangé ce rendez-vous. Je détestais ça mais, j'allais pas planter la jeune femme là. Nous n'avions aucune attente et verrions bien comment se déroulerait la soirée bien que j'avais mon idée. Ce que je n'envisageais pas, c'était ce manque total d'intérêt commun, d'attirance au delà que celle physique. Ça ne me suffisait pas. La nuit se termina sous les draps et je ne l'avais plus revu depuis qu'elle eut claqué la porte le lendemain. J'étais déjà reparti au travail.
Depuis, j'avais l'impression que Olivia était différente, un peu énervée ou moins réceptive à mes remarques toutes aussi légères qu'à l'accoutumée. J'étais là, en ce vendredi soir, café dégueulasse en main adossé à cette fenêtre. Au moment où je levais la tête, je l'aperçu et dès qu'elle me vit elle tourna les talons. Olivia attends, attends-moi. Je reposais ce verre de café sur une chaise à proximité de la machine et marchais d'un pas décidé vers elle pour la rattraper. Pourquoi tu m'évites depuis ce matin ? Et je t'ai envoyé un message, tu l'as eu j'ai reçu l'accusé de réception. Tu n'as pas répondu. Va pas me dire que tu n'as pas eu une minute pour faire ça dans la journée... c'est quoi le problème hein ? Parce qu'il y en a un. Je vois que ça ne va pas. Il ne fallait pas être devin pour tenir mes propos. Même un aveugle aurait senti qu'un truc la dérangeait. Ça se sentait.
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Sujet: Re: Do you even care ? • Olivia & Noam • Lun 19 Fév 2018 - 0:41
do you even care ? NOAM & OLIVIA
Olivia n'avait pas prévu de se faire embêter en allant simplement prendre une pause à la machine à café, en ce vendredi soir. Elle aurait dû s'en douter, cette machine est située à un endroit propice aux rencontres puisqu'elle est placée à côté d'une fenêtre offrant une vue imparable sur la ville de Bowen. Le couloir rêvé pour les pauses de deux minutes, café en main. Elle s'est réveillée tard, aujourd'hui, sachant qu'elle allait travailler de nuit. Elle a somnolé tout l'après-midi devant la télévision, et se déplacer jusqu'à l'hôpital à pieds dans la douce chaleur de la fin de l'été l'a encore moins sortie de sa torpeur. Impossible de commencer son service sans aller prendre un café.
La nuit est en train de tomber sur Bowen. Olivia s'est déjà mise en blouse, prête à attaquer. Mais avant, café ! Elle arrive dans le couloir où se trouve la machine à café qu'elle adore, et se retrouve en face de Noam, le chirurgien qu'elle fait tout pour éviter depuis quelques jours. Ils ont commencé à réellement se parler à la fête du réveillon organisée par l'hôpital, courant Janvier. Ils ont passé une très bonne soirée, et Olivia a même entrevu l'espace d'un instant la possibilité de se laisser totalement courtiser. Jusqu'à ce mercredi. La St-Valentin, elle ne la fête plus depuis des années. On ne fête pas la St-Valentin, quand on est seule comme les pierres. L'idée d'inviter Noam à aller boire un verre lui a traversé l'esprit, jusqu'à ce qu'elle le voie quitter l'hôpital, son bras sur l'épaule d'une autre femme. Elle avait simplement hoché la tête, et renommé Noam "à éviter" dans son téléphone, après avoir reçu un texto de sa part. Et c'est ce qu'elle avait fait. Jusqu'à ce soir. Elle aurait tenu deux bons jours !
Instinctivement, quand elle aperçoit Noam, la blonde fait demi-tour. Elle espère qu'il ne l'a pas vue. Et soupire quand elle entend le chirurgien la héler depuis le fond du couloir. Pire, elle roule des yeux quand il la rattrape bien vite, lui demandant expressément pourquoi elle ne se comporte plus comme d'habitude. Pendant qu'il parle, Olivia se dirige sans y penser vers l'ascenseur, pour aller directement en salle de pause. Elle pourrait peut-être fermer la porte à clé pour être tranquille ?
- Je ne t'évite pas voyons, j'ai juste du travail, fait-elle d'un air hautain, avant d'ajouter : Mon seul problème, c'est que j'ai besoin d'un café.
Elle appuie sur le bouton de l'ascenseur, les bras croisés, attendant que la cabine arrive et que les portes s'ouvrent devant elle. Noam ne la suivra certainement pas.
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Sujet: Re: Do you even care ? • Olivia & Noam • Lun 19 Fév 2018 - 0:58
Do you even care ? Olivia & Noam
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Une interaction entre elle et moi s'était mise en place naturellement et instinctivement depuis le réveillon du Nouvel An. Il était donc complètement incompréhensible pour moi de la voir ce soir, subitement distante. Même si elle refusait de l'admettre, ça se sentait. Pas plus tard que la semaine dernière, nous nous échangions des sourires et quelques blagues plus ou moins bonnes, discutions de patients et sirotions un café si je pouvais appeler ça 'café' devant cette machine où je me trouvais quelques instants plus tôt. Du tout au tout elle avait changé et ça m'interpellait forcément. Sans hésiter une seconde étant plutôt de nature entreprenante et n'aimant pas laisser les choses non dites, je la rattrapais et tournais derrière elle dans le couloir. Du travail huh rajoutais-je en me disant qu'elle exagérait. Elle venait prendre un café après tout. Alors il n'y avait aucune urgence immédiate. T'es bien sûre que c'est ton seul problème ? Parce que c'est pas l'impression que tu me donnes. Il y a une machine à café à quelques pas de là, tu sais, celle où on le prend de temps en temps... . Elle me prenait pour un idiot et je n'avais nullement envie de lâcher le morceau tant qu'elle ne me disait pas explicitement ce qui l'emmerdait.
L'ascenseur mettait un peu de temps à arriver, ce qui me donnait un avantage ou du moins du temps pour lui parler encore un peu ... Quand j'ai vu que tu ne m'avais pas répondu plus tôt dans la journée je me suis dit que tu étais occupée avec le boulot. Mais plus tard dans l'après-midi, j'ai appris que tu ne commençais que ce soir pour une garde de nuit.... Je mettais les choses au clair, sans la quitter des yeux. L'ascenseur s'ouvrit enfin et je me mis immédiatement devant pour l'empêcher de passer. Dis-moi. Dis-moi ce qui ne va pas et je n'ai pas l'intention de te laisser tant que je n'ai pas de réponse claire . Dans le genre têtu, on ne faisait pas mieux.
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by Wiise
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Sujet: Re: Do you even care ? • Olivia & Noam • Mer 21 Fév 2018 - 2:27
do you even care ? NOAM & OLIVIA
"T'es bien sûre que c'est ton seul problème ?", à cette phrase Olivia tourne à peine la tête et la hoche, toujours son air hautain affiché. Elle réprime une grimace quand elle sent que Noam est à présent à quelques centimètres d'elle, devant l'ascenseur lui aussi. Elle se demande s'il va la suivre à l'intérieur, et croise les doigts pour qu'il arrive vite, qu'elle n'ait pas à le supporter trop longtemps. Depuis qu'elle l'a vu quitter l'hôpital avec cette femme, elle ressent cette jalousie qu'elle n'avait pas attendue le moins du monde, et même si elle avait réussi à l'éviter jusqu'à maintenant, être à ses côtés lui électrise la peau, pour toutes les raisons possibles. Il l'attire, c'est certain. Mais il la dégoûte également, d'avoir agi de la sorte. Certainement une grosse part du traumatisme qui parle pour Olivia, surtout que Noam ne lui doit strictement rien, malgré leur baiser au réveillon.
- Le café est imbuvable, j'ai envie de me ressourcer, pas de me dégoûter, déclare-t-elle sur un ton le plus doux possible.
Les sourcils d'Olivia se froncent ensuite. Noam lui apprend clairement qu'il a pris la liberté de regarder un emploi du temps qui n'était pas le sien, et encore moins celui de l'une de ses infirmières de bloc. Au même moment, l'ascenseur arrive. Le visage d'Olivia s'illumine, c'est enfin l'occasion pour elle de s'échapper. Elle n'a même pas le temps de faire un pas lorsque les portes s'ouvrent, car Noam passe rapidement devant elle pour l'empêcher de passer. Elle manque de se retrouver la tête en plein dans son menton, et recule d'un pas, les sourcils toujours froncés.
- Tu m'espionnes, maintenant ? C'est nouveau, ça, lance-t-elle, mauvaise.
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Sujet: Re: Do you even care ? • Olivia & Noam • Mer 21 Fév 2018 - 3:42
Do you even care ? Olivia & Noam
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Elle m’électrisait avec son comportement. Cette distance qu’elle instaurait subitement de façon inattendue alors que je ne comprenais pas ce que j’avais pu faire. Bien que ses propos avaient un ton doux, je sentais une espèce d’amertume, puis elle rejetait ce que habituellement elle prenait. Le café, ce n’était pas une première fois que l’infirmière s’apprêtait à le boire. En ma compagnie, c’était presque normal voire habituel également. Il était évident que la jeune femme m’évitait et j’en étais frustré. Son attitude ne me laissait pas indifférent et j’avais besoin de comprendre.
En entendant l’ascenseur arriver et s’ouvrir à notre hauteur, je vis une sorte de soulagement ou de contentement dans le visage de Olivia, mais peu importe. Ce que j’allais faire ne lui ferait pas plaisir et je continuais quand même à persister. Me mettant face à elle devant les portes de l’ascenseur, celles-ci s’apprêtaient à se fermer sur moi pour se ré-ouvrir sans que je ne m’en préoccupe. Mon regard était fixé sur celui bleuté de la jeune femme, et je me concentrais sur ses paroles bien qu’une fois de plus en quelques minutes, elle m’envoyait clairement voir ailleurs, agacée. Tu sais quoi ? Tu aurais du faire de la politique. C’est les politiciens qui ne répondent pas à des questions et qui en posent d’autres à la place non ? Je ne t’espionne pas tu délires. Je… je m’interrogeais sur ce que tu pouvais faire, parce que je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas de réponse depuis deux-trois jours . Elle n’était pas prête à me répondre visiblement alors comprenant qu’elle souhaitait réellement monter dans l’habitacle automatique, je me déplaçais légèrement pour la laisser finalement passer. Je suivais toutefois avant que les portes ne se referment de nouveau. Quoi, moi aussi j’ai besoin de me ressourcer, ça te dérange ça aussi ? dis-je en croisant les bras sous mon torse. Je reprenais ses mots pour aussi les retourner contre elle. L’ascenseur descendait tranquillement ce qui me laissait le temps de poursuivre la discussion Bon tu m’en veux, je comprends. Je ne me mêlerai plus de ce qui ne me regardes pas parce que… tu n’as pas de compte à me rendre . Excuses à demi prononcées, je ne tardais pas à lui faire à mon tour des reproches. Il suffisait de quelques secondes pour que je me tourne vers elle et lui demande Je ne vais pas te suivre comme un chien toute la soirée. Olivia pourquoi t’es comme ça avec moi ? Explique-moi au moins parce que je suis largué. Autant la semaine dernière on discutait autour d’un café même imbuvable, autant là… je sais pas tu m’en veux de quelque chose mais je ne sais pas quoi. Je le sens, quelque chose est différent
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Sujet: Re: Do you even care ? • Olivia & Noam • Sam 24 Fév 2018 - 18:13
do you even care ? NOAM & OLIVIA
Seulement trois jours sont passés depuis qu'Olivia se sent vexée comme un pou ? Le temps ne file pas, même en travaillant. Elle a tellement la haine contre la pimbêche avec qui Noam a osé quitte l'hôpital l'autre jour qu'elle a l'impression que cela fait des semaines que cet événement s'est passé. Elle ne répond pas aux piques de Noam, et se contente d'entrer dans l'ascenseur quand le chirurgien s'écarte un peu de son passage. Sans grande surprise, il la suit dans la cabine, ce à quoi Olivia lui lance un regard noir. Il se justifie en prétendant que lui aussi a besoin de se ressourcer. Olivia, elle, ne voit qu'une espèce de cage dans laquelle elle ne va pas pouvoir éviter Noam et son odeur craquante.
Comme elle s'y attendait, ce dernier tente de continuer une conversation à laquelle Olivia ne souhaite pas donner suite. Elle soupire quand il lui lance qu'elle n'a pas de comptes à lui rendre. Lui non plus, n'en a pas à lui rendre... Son attitude est peut-être un poil exagérée. "Mais il n'avait pas à me faire la cour pour finir par emmener certainement dîner ou chez lui une autre femme, mince à la fin !" pense Olivia, avec toute la colère dont elle est capable. Elle décide d'avouer au chirurgien ce qu'elle a sur le coeur. Du moins, une partie.
- Tu as une copine maintenant, non ? Par conséquent, au revoir les cafés, fait-elle simplement en haussant les épaules, sans quitter du regard les chiffres indiquant l'étage auquel se trouve actuellement l'ascenseur.
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Sujet: Re: Do you even care ? • Olivia & Noam • Dim 25 Fév 2018 - 18:14
Do you even care ? Olivia & Noam
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Elle me retournait la tête, Olivia. Tantôt la situation paraissait pseudo normale, on discutait, on se cherchait un peu pour être honnête et il arrivait même que je parvienne à lui décrocher un rire ou un sourire. Echange banal mais sympathique. En revanche depuis quelques jours ça avait changé du tout au tout. Je ne comprenais pas son comportement et il me paraissait normal d’essayer d’en savoir plus. Probablement parce que la façon dont agissait la blondinette m’importait. Elle ne me laissait pas indifférent c’était clair et j’avais envie de savoir ce qui était à l’origine de cette attitude.
Une fois dans l’ascenseur, je grimaçais en réponse aux propos de la jeune femme. Une co… quoi ? Mais c’est quoi le rapport entre le fait d’être avec quelqu’un, et de ne pas pouvoir prendre un café ensemble ?! . Je la regardais alors et comprenais enfin ce qui la mettait dans cet état. Cependant j’avais envie de l’entendre m’en dire plus, explicitement et expressément d’où le fait que je ne contredisais pas de suite ses propos. Puis d’où tenait-elle de telles suppositions plus ou moins fondées ? Ce n’était pas exact.
L’ascenseur s’ouvrit laissant enfin une échappatoire à l’infirmière qui ne tarda pas à s’engouffrer dans le hall. Je la suivis, les mains dans les poches de ma veste blanche. Quoi et c’est tout ? La conversation s’arrête là ?! . Je m’arrêtais deux-trois secondes en réalisant qu’elle se dirigeait malgré tout vers la porte d’entrée, probablement pour prendre un café dans le petit « dinner » en face de l’hôpital. Olivia l’appelais-je une fois pas trop fort pour ne pas attirer l’attention. Rien. La jeune femme était tenace ou profondément vexée mais ne l’admettait pas. Arrivé au seuil d’entrée, je l’attrapais par le bras pour la faire s’arrêter et je décidais de lui parler avec franchise Mais où tu as vu ça ou qui t’as dit que j’étais avec quelqu’un ? Et quand bien même ça serait le cas alors quoi, ça ne te donne plus le droit de discuter avec moi ? On ne se parle plus, on ne se voit plus c’est ça ?! .
Je la laissais s’exprimer avant de lui dire avec sincérité Je ne suis pas avec quelqu’un. C’était rien. T’es contente ? C’était rien avec cette femme. Puis je ne vois même pas pourquoi j’aurais à me justifier…
En l’observant quelques secondes, je lui lâchais alors un Tu sais quoi ? Laisse tomber, je ne vais pas te forcer à prendre un café, un verre ou autre si tu ne veux pas . Je refermais un peu mieux cette blouse entre-ouverte qui laissait passer trop de vent. Ce dernier plutôt frais me fouettait le visage et allait rosir rapidement le bout de mes oreilles. Quelque part au fond de moi, j’espérais qu’elle accepte au moins qu’on prenne ce fichu café ensemble.
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Sujet: Re: Do you even care ? • Olivia & Noam • Mer 28 Fév 2018 - 18:34
do you even care ? NOAM & OLIVIA
Au plus grand soulagement d'Olivia, l'ascenseur s'arrête au moment-même où Noam lui demande le rapport entre le fait d'être avec quelqu'un et de ne pas pouvoir prendre un café avec lui. Il fait l'innocent, et ça a le don d'énerver profondément Olivia, qui après un léger regard vers lui, sort de la cabine pour se mettre à marcher d'un pas énergique... dans le hall ? Mais que fait-elle dans le hall ? Dans la précipitation, elle a sûrement appuyé sur le mauvais bouton, et son énervement l'a empêchée de voir qu'elle arrivait au rez-de-chaussée et non au premier. Ses yeux roulent dans ses orbites quand elle se rend compte que Noam continue de la suivre. Elle se doutait bien qu'il n'allait pas lâcher l'affaire aussi facilement. Le dinner en face de l'hôpital, parfait. Elle n'a pas envie d'aller à la cafétéria publique, de toute façon à cette heure-ci il n'y a que des familles éplorées qu'il ne vaut mieux pas déranger. Le self-service ferme beaucoup plus tôt.
Elle ne répond pas à Noam et continue de traverser le hall en direction de la sortie. Elle n'a pas envie de se justifier auprès de lui, surtout qu'elle s'est rappelée qu'il ne lui doit vraiment rien, et qu'elle va passer pour une idiote si elle lui explique ce qu'elle ressent. C'est certain, Noam n'est pas différent des autres, bien au contraire. Olivia allait passer les portes de l'entrée publique de l'hôpital, quand elle sent qu'on l'attrape par le bras. Elle se retourne sous la pression et se retrouve face à Noam, bien plus énervé que quelques secondes plus tôt.
- J'ai vu ça mercredi soir, quand t'es reparti avec une femme. Tu avais l'air bien content de ce rencard, siffle-t-elle, les yeux plissés par la jalousie, sans même le vouloir. "Je suis désolée, je ne suis pas de celles qui aiment à sortir avec quelqu'un qui sort déjà avec quelqu'un ! Même pour un café."
Olivia croise les bras, tout en écoutant la réponse de Noam, un air boudeur sur le visage. Air qui se radoucit au fur et à mesure de la phrase du chirurgien. Les portes s'ouvrent et se referment derrière eux, laissant entrer quelques personnes, mais également un courant d'air plutôt frais pour la saison. Olivia resserre son étreinte sur elle-même, avant de la libérer pour passer l'une de ses mèches de cheveux détachée de sa queue de cheval jusqu'à l'arrière de son oreille droite. Elle soupire silencieusement, et plante ses yeux dans ceux de Noam.
- C'est vrai, tu n'es pas avec elle ? s'enquiert Olivia, désormais d'une voix plus douce, les traits du visage moins tirés.
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Sujet: Re: Do you even care ? • Olivia & Noam • Jeu 1 Mar 2018 - 10:44
Do you even care ? Olivia & Noam
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Devant l’entrée de l’hôpital, il faisait plutôt froid. Je tenais un peu plus fermement la blouse blanche pour garder un semblant de chaleur mais peu importe si le vent frais fouettait mon visage, je me concentrais sur la femme en face de moi qui semblait faire des siennes. Et c’était un euphémisme. Au moment où j’avais l’intention de la planter là et retourner à l’intérieur, elle lâcha des infos qui eurent l’effet de me surprendre. Je ris brièvement dans en m’esclaffant Dit celle qui se plaignait que je l’espionne dix minutes plus tôt . J’hochais la tête de gauche à droite n’en revenant pas d’un tel comportement. En fait, je le sentais bien, elle était jalouse. Qu’elle l’admette ou non, elle l’était. Une seconde elle m’agaçait et j’avais envie de l’envoyer sur les roses, la suivante, je sais pas elle parvenait quand même à me retenir quelques minutes supplémentaires. D’ailleurs, son état d’esprit fut confirmé par ses dernières paroles Non. C’était un rencard arrangé par un ami et le lendemain c’était fini. Encore une fois je ne te dois aucune explication, je ne sais même pas pourquoi je suis encore là à parler avec toi . Je la trouvais bizarre avec ses jugements sous-entendus, des attentes mi-avouées, ce comportement d’adolescente.
Je la regardais quelques brèves secondes dans ces yeux bleus plissés par le vent qui frappait encore nos visages Bon fais ce que tu veux, j’vais au Dinner me prendre un café parce que j’ai un temps de pause limité . Je regardais mon bippeur qui était dans ma poche, heureusement aucun appel n’avait été émis ou message écrit. Je me dirigeais ainsi dans les locaux en face de l’hôpital sans même me retourner. Je me doutais qu’elle verrait son ego un peu atteint et qu’elle serait probablement hésitante à venir. Mais dans le doute, une fois au comptoir, je commandais un café pour moi et un café préparé comme elle l’aimait car oui, je l’observais depuis quelques mois et j’avais mémorisé certains de ses goûts malgré tout. Je m’assis alors à une table disponible à côté d’une fenêtre et attendait que le serveur rapporte une part de tarte que j’avais demandé également. Le temps qu’elle soit réchauffée.
On n’était pas ensemble, loin de là mais on se comportait comme un vieux couple. Notamment lorsqu’elle apparut dans mon champ de vision. T’es venue t’excuser pour ton comportement puéril ou me reprocher quelque chose qui ne répondrait pas à tes attentes ? . Je ne la regardais qu’une fois les paroles terminées alors que je poussais la boisson chaude qui supposément était pour elle, face à moi. Je t’ai pris un café glissais-je avec un ton malgré tout posé.
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Sujet: Re: Do you even care ? • Olivia & Noam • Ven 2 Mar 2018 - 2:47
do you even care ? NOAM & OLIVIA
Olivia ne s'attendait pas à ce que Noam lui retourne le coup de la remarque sur l'espionnage. Elle se dit, en se souriant intérieurement, qu'il marque un point sur ce fait-là. Elle ne doit cependant rien montrer sur son visage, et rester inflexible. Déjà qu'elle a cessé de froncer les sourcils... Noam comprendrait qu'elle est vraiment intéressée par lui au point d'être soulagée qu'il n'ait finalement pas de petite copine. "Enfin, il est chirurgien, il n'est pas bête, il a sûrement déjà compris", pense Olivia pendant que ledit chirurgien lui expose les tenants et les aboutissants de ce fameux soir de St-Valentin.
- C'est vrai. Tu ne me dois rien, rétorque-t-elle en croisant à nouveau ses bras.
Elle a le sentiment d'être comme une petite fille à qui on refuserait un jouet ou un dessert en plus, mais elle s'en moque. Elle n'aime pas qu'on se moque d'elle, et même si Noam ne lui doit rien, qu'il passe quelques semaines à tenter de la charmer pour finir par s'en faire une autre ne plaît pas du tout à la blondinette. Interloquée par la réaction un peu brusque de Noam qui s'engage contre le vent pour se rendre dans le dinner dans lequel Olivia comptait aller, cette dernière reste quelques instants dans l'entrée de l'hôpital, le regardant traverser le parc, puis la route, jusqu'à ce qu'il disparaisse de son champ de vision, avalé par la nuit tombante et les pâles lumières de la rue. La blondinette réfléchit quelques secondes, et finit par se décider à le suivre. Elle a son uniforme à manches courtes, aussi elle se dépêche de traverser le parc et la route à son tour, presque en courant. C'est que le vent est vraiment frais. Ce soir, on sent vraiment la fin de l'été.
Olivia parvient au dinner légèrement essoufflée. Elle remarque Noam au comptoir, de profil par rapport à elle. Pinçant les lèvres, sans pouvoir s'empêcher de sourire, elle se dirige vers lui. Il la remarque directement et lui lance une pique. Olivia lui donne un léger coup de point dans le haut du bras en s'asseyant à côté de lui, mordant sa lèvre inférieure dans un signe de concentration ultime.
- Merci pour le café, répond-elle simplement.
Quelques secondes se passent, avant qu'elle ne prenne à nouveau la parole.
- Je suis désolée. Elle marque une pause et ajoute : "Tu vois, finalement, on le prend, ce café !"
Au même moment, le serveur ramène une part de tarte qu'il pose devant Noam. Olivia la mire, se disant qu'elle a l'air délicieuse. Elle hésite à s'en prendre une pour elle aussi. Elle n'a plus qu'une dizaine de minutes avant le début de son service, et elle n'est pas à l'abri de se faire bipper pour une urgence, bien que c'est plus rare le soir, même dans une telle période.
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Sujet: Re: Do you even care ? • Olivia & Noam • Ven 2 Mar 2018 - 19:11
Do you even care ? Olivia & Noam
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Dans le froid extérieur, j’écoutais à moitié ce que me disais la jeune femme tant je souhaitais m’engouffrer dans un lieu abrité avec un café chaud entre les mains. Je sentais l’extrémité de mes oreilles rosir et je m’enfonçais discrètement dans le col de la blouse jusqu’à mettre un terme à la discussion pour entre dans le Dinner. Je bavais déjà devant la part de tarte qui serait réchauffée sans trop tarder et prenais place à une table disponible près de la fenêtre alors que l’obscurité envahissait l’atmosphère dehors.
Alors que mes mains entouraient la tasse de café encore chaude en raison liquide noir, je remarquais rapidement la présence de Olivia qui me rejoignait finalement, ou me faisait ‘honneur de sa présence’ devrais-je dire. Je ne tardais pas à lui lancer une petite remarque pour à la fois la taquiner et remettre les choses en place. Ce jeu était établi entre nous de façon tacite, implicite sans même que nous n’en ayons fixé les moindres règles. Heureusement qu’on ne le prenait pas trop mal auquel cas, soit l’ego de l’un ou la susceptibilité de l’autre mettrait rapidement un terme à tout contact. Je ne démordais pas, cette fille avait un truc. Et le fait qu’elle soit dans les parages me plaisait.
Le 2e café poussé devant la place face à moi, elle l’acceptait finalement en plus de l’agrémenter d’une excuse. Je lui offrais un sourire en coin. Sage décision, mademoiselle Walker . Je fus interrompu par la douce odeur de tarte lorsque le serveur la déposa sous nos yeux et c’est vrai qu’elle faisait rudement envie. Avant même que liv’ décide quoi que ce soit, j’eus la spontanéité d’interpeller le serveur pour demander une seconde cuillère. Café et Tarte, je progresse on dirait fis-je amusé. Comme si l’on franchissait doucement des caps ou des niveaux dans une relation qui n’en n’était pas vraiment une. Je me doutais qu’elle avait peu de temps de pause car elle était de garde, néanmoins, les soirs et nuits étaient généralement plus tranquilles que les services de jour. D’ailleurs, simple galanterie anglaise ou (trop) bonne éducation de ma part, je lui donnais mon couvert afin qu’elle ait la primeur sur la tarte. Qu’elle puisse goûter à ce délice en premier alors que je patientais quelque secondes supplémentaires.
Je vois que t’en meures d’envie, fais pas comme si tu n’en voulais pas… glissais-je avec un ton malicieux en remerciant le serveur pour la cuillère. Ecoute, je n’avais pas réalisé jusqu’à ta remarque tout à l’heure que ça… ça te dérangeais autant cette histoire de St Valentin qui finalement était tout sauf un succès. Puis… . Entre-temps je portais la part de gâteau à mes lèvres afin de satisfaire un estomac qui commençait à réclamer quelque chose. … on n’a pas vraiment parlé non plus, de ce qui s’est passé à la soirée début Janvier. Pas que ça nécessite de grands débats mais… . Ce que j’allais dire viendrait sans réfléchir et forcément, je le regretterai pas plus tard que la seconde qui suivrait cet instant où j’ai ouvert la bouche. C’était dans l’engouement du truc pas vrai ? Le gui, le principe, le côté festif. Pas de quoi en faire tout un plat on s’est juste pris au jeu . Digne d’un mec. Pas le mec qui n’assume pas, mais celui qui fait pas suffisamment à la valeur des choses, la valeur des gestes et peut-être même la valeur des sentiments. Car clairement certains avaient grandi en nous, depuis cette fameuse soirée mais depuis j’avais continué à faire à moitié comme si ce n’était rien. Le jeu du chat et de la souris avait repris, les taquineries, les sourires sans imaginer une seconde que la jolie blonde aurait souhaité plus, et peut-être que moi aussi.
La seule chose dont j’étais certain, c’est que j’appréciais la compagnie de la jeune femme. En attendant, j’essayais de reprendre une discussion normale comme on avait l’habitude d’en avoir malgré les propos tenus quelques secondes auparavant. Je détaillais du regard chacune de ses expressions, cette façon qu’elle avait de jouer avec la boisson entre ses doigts et malgré un petit malaise s’agissant de l’atmosphère, je remarquais quand même qu’elle aimait ce qu’elle dégustait Alors, ça fait de la concurrence à tes talents de pâtissière ou pas ? . Je demandais cela avec une certaine curiosité car les bruits couraient dans l’hôpital qu’elle adorait cuisiner et en particulier les desserts. Qui plus est, lors de l’anniversaire d’un confrère médecin, elle avait, avec d’autres personnes, contribué en faisant elle-même un gâteau maison. Il avait été dévoré si vite que je n’en n’avais pas eu. La réputation était toutefois faite.
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by Wiise
Invité
Sujet: Re: Do you even care ? • Olivia & Noam • Mar 6 Mar 2018 - 2:12
do you even care ? NOAM & OLIVIA
Olivia se mord la lèvre inférieure devant la part de tarte que le serveur vient de déposer devant Noam. Elle se dit qu'il a dû la remarquer, puisqu'il demande une seconde cuillère, en soulignant à nouveau cette progression entre eux.
- Oui, on dirait... élude la blonde en se saisissant de la cuillère de Noam qu'il lui tend, le temps que le serveur en ramène une seconde.
Elle tire l'assiette à elle et découpe un petit bout qu'elle fait glisser sur sa cuillère. Elle l'amène rapidement à sa bouche et sourit à Noam quand il lui fait remarquer qu'elle avait l'air d'en avoir vraiment envie. Elle mâche rapidement, savoure le goût que cela lui laisse en bouche, et rétorque assez vite :
- On ne peut rien te cacher à toi...
Pendant qu'ils dégustent tous deux le plus lentement possible cette part de tarte si délicieuse, Noam remet sur le tapis le sujet de leur discorde d'il y a quelques minutes. Elle se retient de lever les yeux au ciel, jusqu'à ce qu'il reparle de la soirée du réveillon à l'hôpital. Cette fameuse soirée où ils ont échangé un baiser, furtif, mais baiser quand même. Olivia s'en souvient très bien, même si elle était un peu grisée par le champagne à volonté.
- Ca dépend, t'as envie d'en faire tout un plat, toi ? demande-t-elle en levant sa cuillère devant son visage, faisant mine d'en examiner le contenu.
Elle, en tout cas, elle en a fait tout un plat. Sinon elle ne se serait pas autant vexée en voyant Noam s'en aller avec une autre femme à la soirée de la St-Valentin. Ils n'avaient aucunement prévu de se voir à cette date, et Olivia s'est même dit qu'elle aurait pu l'inviter pour faire quelque chose, peut-être concrétiser ces semaines de taquineries entre eux, mais elle n'en a pas eu le temps.
Noam lui demande, certainement pour dédramatiser la situation, si cette tarte fait concurrence à ses talents de pâtissières. La blonde fait une moue de réflexion, et finit par déclarer :
- Si tu veux, tu pourras passer à la maison, je te ferai la même, et on verra laquelle tu préfères !