➳ freja's wedding (sujet commun)

Elle aurait voulue que les choses soient plus faciles, qu'elle ne soit pas bloquée par ses limites. Elle aurait voulu lui pardonner pour ce qu'il avait fait pour que leurs chemins finissent par se recroiser, pour qu'ils puissent se retrouver, ça l'aurait sans doute empêché d'être jalouse parce qu'il aurait toujours été pour elle, du moins, elle l'aurait ressentie ainsi. Et la vie n'allait jamais son sens, elle n'avait jamais été chanceuse dans ses relations, Allen n'était pas sa première relation et elle n'avait pas été la première non plus à déraper. C'était probablement de sa faute, mais elle s'acharnait à penser qu'il y avait quelqu'un de bien pour elle ailleurs que parmi ses exs, alors elle n'avait pas pu retourner vers lui, parce qu'elle était certaine que ça allait mener vers un échec et qu'ils finiraient par se séparer pour toujours. Même si elle n'aimait pas se prendre la tête avec lui, chercher toujours à le contredire, remettre son amour en question, elle préférait ça à devoir l'effacer de sa vie. Andeana détestait le voir s'énerver, mais elle était aussi en colère et ce n'était pas comme grâce à elle que la conversation allait s'améliorer. « Tu aurais pu essayer une autre approche. » Pas certain que Léo aurait été d'avis de les laisser tous les deux dès le début, il ne devait pas avoir un bon avis sur lui puisque lorsqu'elle avait claquée la porte en abandonnant Allen, elle s'était réfugiée chez son ami et lui avait dit tout ce qu'elle avait sur le coeur sur le coup de la colère et la tristesse. Elle ne trouvait plus d'autres excuses pour le repousser. Ses yeux se posèrent une dernière fois sur lui avant qu'elle lui lance qu'elle devrait retrouver Léo. Simplement pour qu'ils arrêtent de se battre inutilement à cause de la jalousie de la blonde. « Il le sera, oui. » Plus agréable. « Et c’est pas lui, mon mec. » Lançait-elle sur un ton sec. Son image actuellement ne devait pas être glorieuse et si elle se doutait que dire ça n’allait pas arranger la chose, elle voulait juste éloigner Léo de cette histoire. « Retourne voir ton amie. » Elle tournait les talons, saisissant son unique occasion de s’enfuir.

La citation de Woody te fait sourire intérieurement parce qu'il ne réalise peut-être pas que si tu essaies de gagner, en amour, tu risques de le perdre lui. Si tu tentes, par n'importe quel miracle, quelque chose avec lui, il risque de prendre la fuite. Et si tu te diriges vers un autre homme pour l'oublier, alors il prendra la fuite aussi. Ou peut-être pas complètement mais il prendra forcément ses distances d'une manière ou d'une autre. Alors oui, tu es condamnée à rester dans ce cercle vicieux dans lequel tu vis depuis des mois. Sans issue, sans solution. « M'ouais. » Réponds-tu peu convaincue et en haussant les épaules. Tu es du genre défaitiste lorsqu'il s'agit de toi. Pour les autres, c'est une autre histoire. Tu vois toujours le meilleur dans chaque personne qui croise ta route à partir du moment où tu vois qu'elle le mérite et qu'elle a gagné ta confiance. Alors là, tu te donnes corps et âme pour aider et soutenir tes proches peu importe ce qui arrive. Mais quand il s'agit de toi, tu vois toujours tout en noir, perdant à chaque fois espoir qu'un jour, peut-être, tu finiras par être heureuse. « T'as sans doute raison. Faut croire qu'il n'existe aucune autre issue pour nous deux. » Vous finissez toujours par vous retrouver peu importe la manière, peu importe les hauts et les bas qui ont croisé votre route. « Tu veux déjà me laisser alors que tu n'as même pas embrassé la mariée. » Rétorques-tu avec un léger rictus aux lèvres qui trahit la déception que tu ressens à l'idée qu'il s'en aille déjà. Rien n'est réglé, au fond. Tu n'es pas plus avancée sur ce que tu ressens ni sur ce que Woody ressent. Contrairement à toi, il est resté implicite du début à la fin, jouant avec les mots. « Mais je suppose que tu as raison, même si j'ai l'impression qu'on a eu une conversation à demi-mot. » C'est un peu ça, finalement. Beaucoup de sous-entendus et de non-dits mais peu d'actions.

Il n’existait aucune autre issue, ou alors ils ne voulaient pas admettre qu’une seule autre leur permettrait d’aller plus loin, tellement plus loin. De laisser derrière, enfin, ces prises de tête qui ne menaient jamais à rien, ces discussions sans queue ni tête parce qu’ils ne s’y donnaient pas réellement corps et âmes. Aller de l’avant. Il serait grand temps. Malheureusement, les deux semblèrent conclure cet accord silencieux concernant ce cul-de-sac dans lequel ils tournaient en rond depuis plus d’une année. Il n’y avait pas d’issue. Ils étaient prisonniers de cette boucle sans fin. Comme si cette constatation s’avérait suffisante, comme si ce dénouement satisfaisait Woody, ce dernier mentionna qu’il serait temps de rendre la mariée à ses invités. Pourtant, ils n’avaient rien dit de plus que ce qu’ils savaient déjà. Ils n’avaient amené aucun élément nouveau si ce n’était qu’encore une fois ils étaient trop bornés pour s’affirmer un peu plus, un peu mieux. Et ça ne satisfaisait aucunement Woody. Il ne serait jamais satisfait de sa relation avec Freja, pas complètement. Pas tant qu’elle ne serait pas complètement sienne. « C’est vrai, excuse-moi, où sont passées mes bonnes manières. » Il esquissa un sourire, se relevant légèrement afin d’aller déposer un baiser sur les lèvres de Freja. Sans remord pour ces autres hommes qui avaient peut-être pu entrevoir ce geste d’amour. « Je n’irai pas plus loin. Il ne faudrait pas que tes invités pensent que tu as déjà trahi tes promesses et tes vœux. » Releva-t-il en s’éloignant légèrement de Freja. Elle lui montra alors son accord, quant au fait qu’elle devrait retourner à ses invités, malgré cette conversation qui laissait un amer goût d’inachevé. « Some things are better left unsaid. » Conclut-il finalement. S’il lui disait réellement le fond de sa pensée, qui sait ce qu’il adviendrait d’eux demain. « Je te souhaite une belle fin de soirée, Freja. Encore félicitations. » Mais l’avait-il dit une seule fois au moins ?

Tu te sens stupide lorsque Woody s'approche de toi et que tu ne peux contenir un sourire satisfait juste avant qu'il t'embrasse. Stupide parce que tu stagnes dans une relation qui n'a pas d'avenir et pourtant, tu t'accroches à l'idée que les choses changeront peut-être un jour. Mais c'est bien trop naïf, de penser de cette façon. Malheureusement, lorsque ça concerne ton meilleur ami, tu l'es toujours bien trop. Il te rend si vulnérable, si dépendante et au fond, tu détestes ça. Tu n'aimes pas être dépendante de quelqu'un, toi qui as toujours prôné ta liberté et ton indépendance. Mais Woody t'a rendue comme ça et tu espères que, quelque part, toi aussi tu l'as rendu dépendant de toi. Lorsque ses lèvres se posent finalement sur les tiennes, dans un baiser qui te semble définitivement trop court, tu poses une main sur sa joue pour la caresser du bout des doigts. Des gestes tendres que tu ne réserves qu'à l'australien et dont vous ne vous cachez aucunement. Peu importe ce que les autres peuvent bien penser, peuvent bien croire. Tout ce qui compte aujourd'hui c'est de sauver ce semblant de relation que vous entretenez. D'une manière maladroite, certes, mais tout de même. « C'est vrai que ce serait malvenu de briser mon célibat le jour de ma sologamie. » Dis-tu en riant légèrement. Lorsque Woody ajoute que certaines choses doivent rester parmi les non-dits, tu n'es pas vraiment d'accord mais tu ne relèves pas. Si les choses étaient claires, entre vous, peut-être que tu pourrais commencer à vivre à travers quelqu'un d'autre. Malheureusement, en restant peu clair sur ses intentions, Woody te garde comme une prisonnière, sa prisonnière. Ou plutôt, il garde ton coeur en otage et tu ne peux - ni veux - rien y changer. « Merci. T'éloignes pas trop loin, d'accord ? Au cas où j'aurais besoin d'un carrosse pour rentrer. » Rétorques-tu avec un faible sourire avant de détourner le regard de ton meilleur ami pour balayer la salle du regard. Tu cherches Landon (@Landon Henderson) que tu as pu apercevoir quelques minutes plus tôt mais malheureusement, il n'entre pas dans ton champ de vision. Tu soupires plus longuement puis reprends ton verre pour le siroter bien plus vite qu'il ne le faudrait.

Il ne s’attendait pas à se retrouver à parler avec les invités du mariage et même lorsqu’il avait croisé Tahlia lors de la cérémonie, il n’avait pas cherché à aller vers elle, se contentant du strict minimum comme il avait l’habitude de le faire. D’ailleurs lorsque la cérémonie avait pris fin, il avait suivi le mouvement pour se retrouver dans une salle où il n’avait pas perdu de temps pour récupérer une coupe de champagne qui trainait sur le plateau d’un serveur avant de prendre appui contre un mur et de regarder l’ensemble des personnes réunies aujourd’hui. Freja avait été très vite entourée, l’empêchant d’aller la féliciter pour ensuite prendre la poudre d’escampette comme il avait prévu de le faire. Alors au lieu de faire comme tout le monde, il était resté adossé au mur quelques mètres derrière Freja à attendre que l’occasion s’offre à lui. Il n’avait d’ailleurs pas pu s’empêcher de voir la descente de la belle brune, elle enchainait les verres bien trop facilement et encore plus lorsque le mec du bar – le fameux Woody – parlait avec elle. Aussi indécis qu’une femme ce type, il y a encore vingt minutes il disait qu’il était temps qu’il se retire qu’il pense en les regardant parler. Ils s’étaient quittés sur un baiser et Landon ne put s’empêcher de rigoler intérieurement, ce type semblait être une vraie girouette ou alors le charme de Freja avait eu raison de lui et elle avait su lui faire oublier les paroles qu’il avait balancées aux deux demoiselles qui l’accompagnaient au bar tout à l’heure. Alors quand Woody s’était éloigné de Freja pour la laisser seule, Landon avait quitté son bout du mur pour s’avancer vers elle qui avait le dos tourné, plaçant une main dans le bas du dos de celle-ci pour finalement déposer un baiser sur sa joue… ou aux coins de ses lèvres, tout dépend de ce que l’on veut bien voir. «Joyeux anniversaire Freja et félicitations pour cette cérémonie.» dit-il en prenant une gorgée de sa coupe, avant de reprendre la parole. «Enfin je dois t’avouer que je reste déçu de ne pas être celui qui aura eu le droit d’embrasser la mariée.» Evidemment il plaisantait, il n’était pas déçu mais il avait bien eu l’intention de le faire, car au final, elle n’avait eu personne à embrasser lors de son mariage. «J’irai me plaindre aux deux femmes du bar qui ont réussi à le convaincre de rester.» finit-il en désignant de la tête Woody qui était non loin d’eux, l’observant tout en terminant sa coupe

Accoudée au bar, sentant les effluves d'alcool envahir ton corps, tu balayes la salle du regard, voyant tous tes invités parler les uns avec les autres. Ils sont sans doute bien loin d'imaginer le bordel qui erre dans ta tête. Et sans doute loin d'imaginer l'échec qu'a été ce mariage. Vu d'extérieur, c'est peut-être moins horrible que ça n'y paraît ? En tout cas, toi, tu n'imaginais pas une seule seconde que les choses se passeraient comme ça. Que ce soit la demande en mariage de Wolf ou encore le pétage de plombs de Woody. Tu espérais simplement que la journée vous permettrait de vous retrouver, tous ensemble et de passer un bon moment. Aussi simple que ça. Malheureusement pour toi, le destin semble sans cesse vouloir mettre des obstacles sur ta route. Tu es tirée de ta rêverie par une main se posant dans le bas de ton dos et par un baiser audacieux. C'est forcément Landon, il n'y a que lui pour faire ça. Tu tournes la tête, un large sourire aux lèvres, heureuse qu'il soit venu alors que tu imaginais le contraire. Ce n'est pas son genre de traîner dans ce style d'événement et pourtant, aujourd'hui, il te prouve le contraire. « Merci chaton. » Dis-tu en gardant le regard rivé sur le sien. Landon a toujours eu le chic pour attirer ton attention peu importe ce qu'il fait, peu importe ce qu'il dit. Et ça, ce n'est pas donné à tout le monde, surtout avec toi qui semble si évasive, si distante par moment. « Alors tu m'espionnais caché dans un coin sombre ? » Demandes-tu, taquine, en balayant la salle du regard à la recherche de sa cachette. Lorsqu'il mentionne deux femmes ayant convaincu Woody de rester, tu fronces légèrement les sourcils, tu ne vois pas de qui il veut parler mais ce n'est pas étonnant, à ce moment-là tu étais bien trop occupée à te dire oui pour la vie. « Peut-être que plutôt que de te plaindre, tu pourrais offrir sa première danse à la mariée ? » Un sourire se dessine au coin de tes lèvres en imaginant la scène... toi et Landon en pleine ouverture de bal. Une scène que tu n'aurais jamais pensé possible jusqu'ici. Bien que le banquier puisse toujours refuser, évidemment.

Chaton… Le genre de petit nom auquel il n’a jamais su s’habituer et ça se remarque à ses sourcils qui se haussent légèrement sans pour autant quitter Freja des yeux. Même si c’était une belle femme de base, aujourd’hui elle avait su parfaitement se mettre en valeur. Non pas parce qu’elle était la seule à porter du blanc, mais parce qu’elle restait simple dans ce qu’elle était. A sa question, il acquiesce brièvement, après tout il n’avait pas cherché à ce qu’on le remarque et puis elle savait assez bien que sa présence ici relevait d’un petit miracle. «Tu me connais trop bien, il va falloir qu’on prenne nos distances» lança-t-il en faisant mine de faire un petit pas en arrière, après tout Freja était la personne qui le connaissait le plus ici, à Bowen, et pourtant elle ne savait presque rien de lui, le strict minimum en fin de compte. Mais ça ne les empêchait pas d’avoir su se rapprocher et de trouver en l’autre ce dont ils avaient besoin, d’une certaine façon en tout cas. Assez pour que Freja s’ose à demander à Landon de lui proposer  une danse, la première. Ce dernier l’observa, laissant même un peu de surprise se lire sur son visage. Il était étonné et il resta silencieux quelques instants en observant son verre. Danser n’était pas un problème, en même temps à une époque, une brésilienne lui avait appris comment danser, elle n’avait pas fait de lui le meilleur danseur mais il se maîtrisait largement les bases. Et disons que les soirées mondaines organisées par son patron lui avaient permis de garder de bonnes bases… plus classiques, mais des bases quand même. «D’abord, laisse-moi te débarrasser de ça…» Il prit le verre que tenait Freja et alla le déposer sur le comptoir avec le sien avant de revenir vers elle, ajustant son costard au niveau des manches et de se rapprocher.. «Est-ce que tu me ferais l’honneur de m’accorder ta première danse?» demanda-t-il en lui tendant la main, son regard posé sur le sien, se laissant même à sourire pour l’occasion.

Un rictus se dessine au coin de tes lèvres en voyant Landon tiquer sur le mot "chaton". Il faut dire que ce n'est pas vraiment dans vos habitudes mais justement, c'est une façon pour toi d'ironiser sur ce genre de surnoms qui ne vous ressemblent pas du tout. Vous n'avez pas besoin de ça pour prouver à l'autre qu'il est important. On ne peut pas vraiment parler de sentiments en ce qui vous concerne mais plutôt d'attachement. C'est ça, dans le fond. Vous avez su vous faire une petite place dans la vie de l'autre et maintenant que vous y êtes, vous ne comptez pas vous en aller. Tu arques un sourcil lorsque le banquier parle de prendre vos distances. La vérité, c'est que tu en serais bien incapable maintenant que Landon fait partie intégrante de ta vie, sauf si, évidemment, il te donnait une bonne raison de le faire. Mais jusqu'ici, votre relation a toujours été irréprochable bien qu'à la fois mouvementée et imprévisible. « Es-tu sûr de pouvoir te passer de moi ? » Demandes-tu à nouveau taquine. Tu n'as pas cette prétention de croire que tu es indispensable dans la vie de Landon mais tu espères tout de même que si vous veniez à être séparés, tu lui manquerais un petit peu quand même. En tout cas, de ton côté, ce serait le cas. Lorsque tu lui proposes de partager la première danse de la mariée, il attrape ton énième verre de whisky pour le reposer sur le bar. Vu la quantité d'alcool que tu as déjà ingurgité, c'est sans doute mieux si vous désirez faire une danse correcte. « Je crois que j'ai un peu trop bu. » Dis-tu en te levant de ton tabouret et en sentant ta tête commencer à tourner. « T'as pas intérêt à me lâcher. » Sinon, les choses se compliqueront sans aucun doute pour toi. Enfin, quand Landon tend sa main vers la tienne et te sourit, tu ne peux rien faire d'autre que t'avancer et attraper la main qu'il te tend, un large sourire aux lèvres. « Ce serait un honneur Monsieur Henderson. » Répliques-tu en t'avançant au bras de Landon vers le milieu de la salle. Tu fais signe au Dj du casino qu'il augmente un peu le son pour l'ouverture de bal et c'est ce qu'il fait sans tarder. Une fois plus au centre de la salle, tu poses tes mains autour du cou de Landon et plonges ton regard dans le sien. Après quelques secondes, son corps se met à bouger, entrainant par la même occasion le tien. « C'est une première pour nous deux. » Lui fais-tu remarquer.

Sans trop savoir pourquoi, Léo avait préféré s'éclipser devant le regard peu avenant de Woody, comme s'il avait sentit qu'il était de trop, qu'il dérangeait ou qu'il avait fait une connerie, même s'il ignorait encore laquelle. Il était bien loin de se douter de ce qui se tramait entre celui qu'il considérait comme l'un de ses meilleurs amis et la brune qui avait été sa maîtresse d'une nuit. Si seulement il l'avait su, il n'aurait probablement jamais invité Freja à le suivre à l'autre bout du monde pour un voyage propice à tous les excès. Mais voilà, depuis quelques mois Woody et Léo ne se parlaient plus et puis Rutkowski n'était pas vraiment du genre à se confier sur ses histoires de coeur, préférant simplement se venter de ses conquêtes d'un soir alors dans tous les cas Léo n'aurait pas pu savoir. Et puis finalement, Freja et lui ne s'étaient rien promis, la preuve, tous ces hommes qui lui tournaient autour comme si elle était un pot de miel, peut-être que Woody n'était qu'une conquête comme les autres pour elle... Quoi qu'il en soit, Léo avait pris ses jambes à son cou, préférant les laisser à leur confrontation. Il était sortit dehors non sans prendre un verre de whisky au passage. Il en but une gorgée avant de se rendre compte qu'Andeana n'était pas bien loin, elle aussi en pleine prise de tête avec son ex, décidément c'était la soirée des règlements de comptes... Il n'entendait rien de leur échange mais visiblement ce n'était pas affectueux. Alors qu'il terminait son verre elle arriva à sa hauteur. Ma petite parade de tout à l'heure à rendu Allen jaloux ? Il n'est vraiment pas à mon goût, sache-le. Si tu en épouses un nouveau, ne le choisis pas lui ou bien je ne serais pas ton témoin. Il plaisantait, essayant de rendre l'atmosphère plus douce pour la blonde. Mais finit par soupirer doucement. Ma pauvre, tu l'aimes, t'es foutue. Viens, je te ramène chez toi, la fête est finie pour nous.

Est-ce qu’elle cherchait réellement à connaître la réponse à cette question? Car il n’était pas capable de lui répondre, ça faisait longtemps que ce genre de questions ne lui traversaient plus l’esprit. Il ne cherchait plus à s’encombrer des autres, mais uniquement de ses problèmes, de ses excès. Il assimilait les gens à quelque chose de secondaire, ça pouvait paraître dur et pourtant, c’était le cas. Il ne comptait sur personne, ne se confiait à personne et surtout, il ne cherchait pas à ce qu’on puisse trouver en lui un soutien car il savait qu’il serait incapable d’aider qui que ce soit. Pourtant celle qui le regardait semblait s’accrocher à lui d’une certaine façon. Elle s’accrochait sans jamais rien lui demander, sans jamais rien attendre. Sans s’en rendre compte, Freja avait pris une place quelque part au fond de lui, une place assez importante pour qu’il trouve la force d’être présent pour elle aujourd’hui. «J’en sais rien, mais je ne l’espère pas» avoue-t-il en haussant les épaules, se laissant tout de même aller à un sourire, du moins, à ce qui semblait s’en rapprocher, contrairement à celui qu’avait Freja sur les lèvres, peut-être aidée par l’alcool qu’elle avait ingurgité ce dernier quart d’heure. Elle-même semblait s’en rendre compte d’ailleurs. «Du moment que tu ne me dégueules pas dessus, je ne te lâcherai pas» Et comme pour le prouver, il lui avait tendu cette main qu’elle avait saisi avant qu’ils ne s’élancent au bras l’un de l’autre. Rapidement il avait senti le silence s’installer et des regards se retournés. Une sensation qu’il n’aime pas, préférant davantage être en retrait d’habitude. Mais il en fait abstraction et son regard se noie dans celui de Freja, ne la quittant pas des yeux dès l’instant où la musique avait entrainé son corps à se balancer avec celui de la mariée, ses mains posées dans un premier temps sur ses hanches. «C’est ce que j’étais en train de me dire.» Parce que c’était une sensation différente de celle qu’il avait l’habitude de connaître avec elle. En fait, c’était même sans doute la première fois qu’ils se tenaient aussi près l’un de l’autre sans rien faire d’autre que de se regarder, et de parler. «Tu sembles différente…» Et ce n’était pas un reproche. Au contraire, il trouvait même plaisant cette façon qu’elle avait de le regarder, tout comme lui devait la regarder, laissant de côté ce qu’ils avaient souvent l’habitude d’être l’un et l’autre. «… et ça te va bien» Et ça me fait du bien Car derrière cet homme distant, se cachait peut-être un homme soucieux vis-à-vis de celle qu’il baladait lentement au centre de cette salle. Suffisamment soucieux pour que ses mains glissent dans le dos de la belle brune afin de renforcer leur étreinte et de pouvoir laisser ses lèvres déposer un baiser sur son front. C’était sa journée après tout, l’occasion pour elle de voir Landon sous un jour différent l’espace d’une danse, une fois.

« J’en sais rien, mais je ne l’espère pas. » C'est typiquement le genre de réponses que ne peut sortir que Landon. Toujours dans la retenue, toujours dans l'indifférence. Pourtant, pour toi qui le connais de mieux en mieux, tu sais qu'il ne dit jamais rien pour faire plaisir aux autres. Il dit exactement ce qui lui traverse la tête et sa réponse, bien qu'assez approximative, ne te déplaît pas. Au contraire, même. Cela prouve qu'il compte encore te garder dans sa vie pour un petit moment et toi ça te va très bien. Sans qu'il ne s'en rende compte, Landon est comme un échappatoire pour toi, un moyen de faire le vide, de ne plus penser à rien d'autres qu'au plaisir du sexe ou simplement au plaisir de sa présence, lorsque vous ne finissez pas dans le lit l'un de l'autre - ce qui est plutôt rare qu'on se le dise. Avec lui, tu as l'absolue certitude de ne jamais être jugée, d'être acceptée telle que tu es avec tes qualités comme tes défauts, avec ta générosité comme tes vices, et ça, ce n'est pas donné à tout le monde. Tu ris lorsque le banquier te demande de ne pas lui vomir dessus. En tout cas, ce n'est pas dans tes intentions mais même si tu n'es plus trop en mesure de contrôler ton état, tu feras de ton mieux pour que ça n'arrive pas. « J'vais faire attention parce que j'ai peur qu'après ce soit un point de non-retour pour toi et que je sois privée de toi pour toujours. » Murmures-tu, taquine à nouveau. Il t'a déjà vu dans des états bien pires depuis que tu te drogues mais tu préfères tout de même rester digne en toutes circonstances en sa présence. Tu ne peux pas t'empêcher de faire remarquer à Landon que c'est la première fois que vous êtes amenés à danser tous les deux. Et c'est sûrement la première fois que vous êtes aussi proches et tactiles sans sexe. C'est sans doute cela qui pousse Landon à te trouver différente, quoi d'autres, sinon ? Un léger sourire se dessine au coin de tes lèvres, intriguée par cette révélation du brun. « Comment ça ? » Demandes-tu dans un premier temps avant d'ajouter : « C'est sûrement la robe de mariée qui fait ça. » Parce qu'elle est somptueuse cette robe, il n'y a pas à dire et elle sait mettre en valeurs chaque courbe de ton corps juste comme il faut.

Voilà, tu t'étais emporté alors que tu ne le voulais pas forcément. Mais bon, Andeana avait réussi à ressortir la jalousie de toi et t'avais agacé de croire qu'il y avait quelqu'un d'autre qu'elle. Forcément que Léo allait être d'une meilleure compagnie que toi, mais tu ne voulais pas la voir partir mais c'était trop tard, elle s'en allait au loin, te laissant avec ta solitude. Tu étais dehors, face à tes sentiments et ta colère. Alors tu tapais dans un mur, d'énervement, surement, pas d'envie bien sûr. Tu tapais plusieurs fois, jusqu'à ce que ta colère s'en aille et que tes phalanges commencent à saigner. C'était excessif, mais tu voulais extérioriser avant que tu tapes sur quelqu'un. T'étais un gain encore dans ta tête, tu le savais. Mais tant pis. Tu pris une autre cigarette de ton paquet avant de t'allumer encore une cigarette. La nicotine t'envahit ainsi que la fumée dans tes pauvres poumons qui n'avaient rien demandé. Ta mains droite avait arrêté de saigner, tu étais juste rouge vif, mais ce n'était pas ça qui te faisait le plus mal. C'était le fait de la laisser encore s'échapper pour qu'elle aille vers quelqu'un d'autre. C'était la voir simplement au final qui te faisait mal. Alors, tu faisais les cent pas devant le hall du casino, en fumant ta cigarette et en essayant de te calmer comme tu le pouvais.

Le murmure de Freja lui arrache un sourire, parce que malgré ce ton sur lequel elle lui a adressé es mots, il sait qu’au fond, il y a toujours une part de vérité. A quelle échelle il ne le sait pas, mais les mots ont toujours été importants à ses yeux et on ne les dit pas sans raison. Et ça se confirmait quand il voyait Freja débarquer régulièrement chez lui, c’était presque devenu habituel de la voir frapper à sa porte. Et même si le plus souvent, c’était pour se retrouver dans un lit à profiter du corps de l’autre, ça ne les empêchait pas de savoir discuter, même si ce n’était qu’en surface, il n’y avait jamais eu le besoin de se livrer entièrement parce que ce n’était pas nécessaire. Leur relation se basait sur peu de choses au final mais ça ne la rendait pas moins importante pour autant, bien au contraire même. «A ta place, je profiterais de cette danse, juste par précaution.» murmure-il à son tour en guise de réponse, comme s’il doutait de sa capacité à ne pas régurgiter tout ce qu’elle avait avalé jusqu’à maintenant. Après tout, ce serait dommage que ce soit le souvenir de leur première danse. Mais Landon n’y pensait déjà plus au moment où la musique avait commencé, plus occupé à observer Freja et à mener cette danse, ne pouvant s’empêcher à un commentaire qui l’avait fait réagir. La question qu’elle lui pose le fait hausser des épaules, pas vraiment sûr de quoi répondre. Et lorsqu’elle fait la remarque sur la robe qu’elle porte, il lui répond aussitôt en secouant alternativement tête de façon négative. «C’est pas ta robe…» Car ce n’était pas sur ça qu’il s’attardait en dansant avec elle, c’était à son visage, à son regard. Peut-être que l’alcool y était aussi pour quelque chose mais ça ne changeait en rien qu’il y avait devant lui une femme différente. Mettre des mots pour l’expliquer était clairement difficile et c’est pour ça qu’il avait gardé le silence pendant quelques secondes. «C’est dans ton regard…» Et ses yeux se plissèrent légèrement comme pour tenter de voir ce qui se cachait dans ceux de Freja, comme pour chercher les mots qui étaient sur le bout de sa langue mais qu’il ne parvenait pas à trouver. Mais rien, il n’arriverait pas à l’expliquer. «Ou peut-être que c’est simplement l’âge qui vient de t’offrir tes premières rides» souffle-t-il avec un sourire étrangement bien ancré sur ses lèvres. Peut-être que la danse le rendait aussi taquin que la jeune mariée l’avait été avant qu’il ne l’entraîne danser.

Tu n'as pas besoin de Landon pour savoir que cette danse est précieuse, qu'elle demande de l'attention et d'être mémorisée jusqu'au dernier détail. Vous n'avez pas l'habitude de partager ce genre de moment alors oui, tu vas en profiter au maximum. Et même si vous plaisantez sur le fait que tu risques de remettre tout l'alcool que tu as bu, ça va bien plus loin que ça. Vous savez tous les deux que cette danse représente un moment privilégié pour vous deux. Bien loin de ce que vous avez l'habitude de partager habituellement. Votre proximité, elle, ne change pas vraiment si ce n'est qu'aujourd'hui, vous semblez encore plus proches que d'habitude. « J'y compte bien. » Réponds-tu avec un sourire au coin des lèvres. Quand Landon affirme que tu sembles différente, tu ne comprends pas à quoi il fait allusion. Tu imagines que c'est la robe de mariée qui apporte un charme supplémentaire mais il réfute cette idée. Tu fronces légèrement les sourcils lorsqu'il essaie de t'expliquer ce qu'il veut dire par-là. En vain. « Peut-être parce que tu as l'habitude de ne voir que le désir dans mes yeux. » Rétorques-tu, taquine. Même si les moments que vous partagez finissent souvent au lit, ça ne se résume pas qu'à ça. Et bien heureusement. Mais aujourd'hui, tu découvres chez Landon un côté plus doux qui ne te déplaît pas, bien au contraire. C'est peut-être cela qu'il détecte dans tes yeux finalement ? Tu secoues la tête lorsqu'il parle de tes rides, prenant un air faussement choqué. « Oserais-tu vraiment vexer une femme le jour de son mariage ? » Demandes-tu en arquant un sourcil avant de rire de bon coeur. Landon a ce pouvoir de te faire oublier tout ce qu'il s'est passé avant. Tous ces moments plutôt négatifs durant et après la cérémonie. « Mon regard est sans doute le reflet de ton comportement ce soir. Toi aussi, tu es différent... Presque... » Tu marques une pause pour trouver le mot juste. « Doux ? » Tu aurais pu dire attentionné mais, à sa manière, Landon l'a toujours été avec toi. Alors oui, doux voire même tendre te semble plus approprié. Maintenant, reste à voir si ce compliment sera bien perçu par le banquier ou non.

Sa jalousie trônait piquant ses joues qui s'empourpraient hâtivement. Refusant de croire ce qu'Allen pouvait déclarer, même s'il lui donnait toutes les raisons de se calmer, elle renchérissait sur des faits du passé. Elle n'avait aucune raison de le faire, elle pouvait juste l'écouter et s'arrêter de chercher le moindre détail. Après plusieurs minutes de bataille, pour ne pas que tout s'arrête à cause d'une simple dispute après plusieurs années sans s'être vu, elle préférait tourner les talons et partir. Même si son ex se montrait plus sur les nerfs, elle ne cherchait pas à l'apaiser, comme si elle estimait qu'il le méritait. Rapidement, la blonde se retrouvait à hauteur de Léo, presque heureuse de voir qu'il n'était pas parti sans lui. Les yeux baissés, elle n'osait pas dire un mot, consciente que vu sa place, il avait sûrement été spectateur de cette terrible pièce, mais un sourire, bien que faible, aux lèvres au cas où tout ça serait passé inaperçu. Il ne tardait pas à parler, dire des mots qu'il n'aurait sans doute pas dû dire, la blonde fronçait des sourcils. « Je crois, oui. » Elle ne voulait rien dire sur ce les mots qu'il avait pu lâcher, préférant dire ce que Léo voulait entendre. « Je ne compte pas me marier à lui, de toute façon. » Même si surprenant au vu de la crise de jalousie qu'elle venait de rendre, elle devait se marier dans quelques temps et n'avait pas envie de gâcher sa relation. Alors, elle ne préférait même pas réfléchir à mariage avec une autre personne. Tu l’aimes. La blonde soufflait, tournant les yeux. Elle aurait préférée l’oublier ou simplement ne plus rien voir chez-lui, que tout ce qu’il avait fait de mal envers elle réussisse à la convaincre qu’il était simplement détestable. Sauf qu’elle n’arrivait pas à s’en convaincre. « Désolée d’avoir ruinée ton truc. » S’ils se rejoignaient toujours pour se tenir compagnie et s’amuser dans ce genre d’événement, elle avait clairement tout fait foirer.

Andeana & Léo out.