Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: enjoy the sunshine, charline. Mar 13 Mar 2018 - 11:11
Journée chaude et ensoleillée, le genre de journée que tu appréciais pour aller faire un peu de surf, pour traîner sur le sable fin avant de ne faire quelque chose de vraiment productif de ta journée. Comme peut-être travailler ta chorégraphie de pole dance si jamais tu voulais la présenter à un public. Depuis qu'Andeana t'avait glissé cette idée, elle te restait pas mal en tête. Pourquoi pas, un jour, ça restait une jolie possibilité pour ton avenir. Même si tu savais aussi que ta maladie avait commencé à se réveiller. Il fallait que tu prennes un rendez-vous immédiatement et pourtant tu ne cessais de reculer ce moment. Tu n'avais pas envie de repasser par l'étape où tu allais te sentir mal pendant les tests pour trouver le nouveau dosage. Et en même temps, tu ne pouvais pas rester comme ça non plus parce que la prochaine crise pouvait potentiellement être mortelle. Tu chassais toutes ses idées noires en surfant, essayant de dompter les vagues. Après une bonne heure, tu regagnais la plage, où une foule de monde s'était installée. Tu te penchais pour attraper ta serviette, envoyant du sable partout et surtout sur la jeune femme d'à côté. « Oh excusez-moi, je ne vous ai pas trop envoyé de sable dessus ? » demandais-tu un peu maladroitement. Tu ne pensais pas que le vent allait se lever au moment de déployer ta serviette. Tu voulais t'assurer que tu ne l'avais pas accommodé. Tu la regardais quelques secondes avec un sourire débile. Comme si c'était la première fois que tu rencontrais une femme. Ce qui n'était pas vraiment le cas, mais tu ne savais jamais comment t'y prendre pour en accoster une sans que tu ais l'air de vouloir quelque chose en retour. Tu ne voulais pas qu'on t'imagine comme un chien en rut parce que ce n'était clairement pas ton genre. Mais ça, c'était difficile à deviner quand on sait comment se comporte certains hommes et le cliché qu'ils véhiculent auprès des autres.
Invité
Sujet: Re: enjoy the sunshine, charline. Mar 13 Mar 2018 - 21:05
Enjoy the sunshine
Adrian E. Page & Charline Brun
Quelle belle journée ensoleillée. Dirait une personne un minimum optimiste. Pour ma part, je reste dans un coin de mon vieil appartement à fixer la fenêtre. J’ai toujours été du genre casanière, celle qui ne fume pas, celle qui ne bois pas, celle qui s’ennuie sur le canapé de la fête à observer le cendrier. Je vais devoir m’habituer au soleil d’Australie et oublier la grisaille de ma France normande. J’ai cru entendre que la plage était le meilleur repère pour passer une bonne journée, et il se trouve que je n’ai pas cours aujourd’hui -ce qui en fait déjà une bonne journée-
Comme toujours, ce sera au placard de trancher, enfin, le tiroir. Je plonge mes deux mains dedans en fermant les yeux : La lingerie, et je reste à moitié nue sur mon canapé à manger des caramels devant un bon film que j’ai déjà vu mille fois. Le maillot, et je vais faire bronzette avec ma peau d’albinos.
Le maillot. Dommage. J’aurais préféré pas bouger aujourd’hui, mais le destin m’attend sur le sable. Je suis du genre prude, oui prude. Je sais qu’on pourrait s’imaginer que mon caractère hautain traduit une grande confiance en soi, mais loin de là. Le jugement des autres m’oppresse et je suis incapable de vivre sans me soucier de l’image que je renvoie. Autrement dit : Je me cache, et je joue les filles sages devant les autres. « Souris Charline », je dois me forcer à être avenante aujourd’hui. Quant au maillot…Hm, disons qu’il ne dévoile pas un esprit très extravagant. C’est un deux-pièces entièrement noir, terriblement classique, je ne devais pas avoir beaucoup d’inspiration quand je l’ai trouvé, et surtout, encore moins envie d’aller me baigner qu’à présent. Peu importe, il fera son effet.
J’enfile donc ce…Superbe -triste- maillot de bain, et le recouvre d’une robe d’été blanche, un chapeau de plage assorti, et allons tous ensemble nous brûler au soleil : Mon caractère, mon corps ressemblant un peu plus à celui d’une femme, et mon maillot sans âme.
La plage est magnifique, il faut l’avouer. Je ne l’avais vu que de nuit lors d’une balade nocturne. Néanmoins, elle est bondée de monde, et : Je hais le monde. J’aime bien les personnes compliquées, les passés tortueux, les petites âmes innocentes, l’Homme en général…Mais les raz-de-marée de chair humaine, ça m’exaspère et m’angoisse. C’est décidé, si quelqu’un m’effleure aujourd’hui, je lui en mets une. J’installe ma serviette, j’allonge dans un coin un peu à part du troupeau, et place mes lunettes de soleil sur mon visage. Tout est agréable… Réconfortant…Finalement, j’ai bien fait…de sortir…le soleil est doux…et…et
« Hey !! »
Je me redresse d’un coup, moi et ma dignité balayée avec le sable. Je n’ai pas l’air maligne avec du sable dans les cheveux, déjà qu’il n’était pas très brossé par le vent.
« Oh, excusez-moi, je ne vous ai pas trop envoyé de sable dessus ? »
Regardez-moi ça, il me regarde avec un sourire que je ne cautionnerai même pas sur un enfant. « Souris Charline », dicton à la con. Il est temps de dévoiler mon accent français. Je lâche dans un soupir :
« Non j’ai juste pris toute la plage dans la figure »
Je ne vais pas minimiser l’acte pour lui faire plaisir. Dire que je devais être gentille aujourd’hui. Je le regarde de nouveau, et malgré mon regard plein de reproche, le sien me fait un peu culpabiliser. Il n’a pas l’air bien méchant, juste maladroit. Je n’aime pas juger au premier regard, croyez-le ou non, je suis une grande altruiste dans l’âme. Je peux être pleine d’affection. C’est juste que je garde de la distance.
« …C’est rien. »
Je suis un paradoxe. Mais je ne me sens pas de rester avec cette frustration dans le ventre. Je secoue mes cheveux pour faire partir le sable et renfile ma robe. J’avoue que je suis plus à l’aise avec du tissu sur moi. Je saisie mon sac, récupère ma serviette, et me lève.
La jeune femme avait élevé le son de sa voix, comme pour te faire comprendre qu'elle était là et que tu venais de faire une bêtise. Mais de toute façon, c'était déjà trop tard, tu ne pouvais pas revenir en arrière. Tu avais simplement plaqué ta serviette contre toi puisque tu avais fait tout ça dans le but de t'essuyer un peu. Tu la regardais ensuite pour voir à qui tu avais à faire, peut-être que tu la connaissais même si sa voix ne te disait pas grand chose. Tu observais alors une brune avec un carré, un grand regard qui te fixe aussi. « J'suis navré. » Elle admettait avoir reçue tout le sable de la plage et elle exagérait un peu. Tu lui avais à peine jeté du sable. Tu n'en restais pas moins poli pour autant, ce n'était pas une raison pour être désagréable avec elle. Tu étais bien trop respectueux pour ça. « Ne vous sentez pas obligée de partir à cause de moi ! » Tu ne voulais pas la faire fuir, loin de là. Au contraire, si elle restait, tu pourrais peut-être avoir l'occasion de faire sa connaissance et pouvoir passer un peu de bon temps en discutant avec quelqu'un. Un moment où tu serais sociable pour une fois dans ta vie. Lorsque tu étais en cours de yoga, tu étais dans ton rôle de prof et tu ne sympathisais pas tant. Quand tu faisais du pole dance, tu étais seul. Il n'y a que quand tu allais dehors que tu pouvais le faire et tu ne sortais pas assez pour profiter de la plage et de la ville. « J'peux vous demander de me mettre de la crème dans le dos ? » Tu ne savais pas si tu pouvais vraiment lui demander ou non de t'aider mais c'était la seule personne avec qui tu avais commencé une conversation alors tu te disais que ce n'était pas tout à fait mal venu. Sûrement un peu étrange mais tu avais l'habitude d'être catégorisé dedans.