Tentation quand tu nous tiens. ( Reda

Entre Daemon et Reda c’est toujours la même histoire, une lutte acharnée contre le désir qui se repend comme un poison dés qu’ils sont ensemble. Ce mec a le don de rendre le pianiste dingue. Il a autant envie de l’étrangler de ses propres mains que ce qu’il a envie de le baiser. Il a beau chercher à l’éviter ses tripes le réclament comme une drogue. Là cela fait plusieurs semaines qu’il ne l’a pas vu. Son boulot et ses horaires de folies lui ont obligé de garder ses distances avec ce jeune con. Parce qu’il avait besoin d’être en forme et surtout maitre de son corps. Mais là son emploie du temps c’est calmé. Et bien entendu l’envie de chair c’est faite à nouveau vorace. Pourtant il pourrait se contenter d’un autre amant. Ou bien aller trainer dans un bar pour s’en trouver. Mais non c’est Reda que son corps réclame. Et putain cela le fait clairement chier. Même s’il ne compte pas lui dire. Non il va encore une fois se rebeller, l’envoyer bouler, le taquiner, le titiller avant de céder. A part qu’il ne le fasse céder avant. Après il en a rien à foutre. Il veut juste l’avoir sous ses doigts pour le torturer de ses caresses et de ses baisers. Et puis le crucifier de ses mots parce qu’ils aiment tous les deux se malmener. Ils n’en viennent jamais aux poings mais c’est toujours assez violent entre eux. Une vraie tempête que le plaisir et la jouissance finit par apaiser. Mais avant c’est le bordel et le chaos. Et Daemon aime ça. Et il sait qu’il en est de même pour Reda. Alors il l’a appelé après être resté silencieux. Bien entendu ils se prennent la tête, échangeant des mots doux. Se piquant au vif. Avant de s’envoyer carrément chier. Mais le petit con a fini par céder. Daemon le savait lui aussi il aime leur joute, un mélange entre le feu et la glace. Mais ils prennent leur pied, tant pis si pour y arriver faut qu’ils passent par le stade du putain tu m’emmerdes. Casses toi. Avant d’arriver au baise moi. Oui ils adorent ce jeu idiot qu’ils mènent de main de maitre.

Daemon fume tranquillement sa clope dans son jardin en attendant le petit con. Et puis il débarque comme une fleur. « Salut. Tu sais que tu t’es fais attendre. » Il accompagne ses mots d’une bonne tape dans le dos. Pas de gestes tendres. De toute façon il n’en y aura pas. Ou alors très peu. « Je t’ai manqué au moins ?? » Il sait qu’il va surement se faire remballer. Mais il en a l’habitude et puis il faut bien qu’il jette de l’huile sur le feu pour permettre aux flammes de se faire plus incendiaire. « Tu veux boire un truc ? » Ils rentrent dans la villa. Et à peine à l’intérieur Daemon l’attrape pour l’embrasser. Puis il lui colle la main au cul. « Je voulais voir si tu avais toujours le même gout. » Il dit cela avec provocation, le narguant du regard. Les hostilités sont lancées, le jeu peut commencer.

J’entre dans la cour de Daemon au volant de mon Audi R8 flambant neuve. Je vois directement le visage du jeune homme, une clope à la bouche. Cette bouche que j’avais déjà hâte de dévorer. C’est un jeu depuis un petit moment, on s’envoie des piques, on se taquine, mais au final on finit par unir nos corps dans une passion commune. Pour l’emmerder, je fais ronfler le moteur en riant avant de sortir de l’Audi pour me diriger vers lui. Je m’approche de lui toujours sourire aux lèvres. « Je sais que t’es en manque de moi, mais t’en fais pas : ta drogue est là ! » Je ris pour me foutre un peu de sa gueule, mais cela termine en un toussotement lorsque le musicien vient me taper dans le dos. De mon côté, je viens caresser le creux de ses reins alors qu’il me demande si je lui ai manqué. « Mmm… C’est surtout ça qui m’a manqué.. » Ma main vient se saisir fermement de sa fesse alors que je viens mordiller son cou une brève seconde avant de le relâcher aussitôt avant de pénétrer dans sa villa. « Pourquoi pas ! Pour une fois que c’est si gentiment deman... » Je suis coupé par ses lèvres qui viennent s’écraser sur les miennes sans prévenir. Mes mains se déposent sur ses hanches et mes lèvres répondent à ce baiser avec envie. Je pousse un léger grognement lorsqu’il glisse sa main sur mes fesses. Puis il se joue de moi en cessant tout immédiatement et ce reculant d’un regard narquois. Je vais l’éclater contre le mur c’est pas possible ! Il n’a pas le droit de me faire ça. Je tente toutefois de dissimuler mes émotions pour garder mon calme dans une grande inspiration. « Et du coup ? J’suis encore bon malgré la date de péremption ? » Je souris en coin d’un air charmeur tout en glissant ma main sur son torse à travers sa chemise pour en dessiner le moindre muscle finement sculpté. Il me donne envie, il sait comment m’exciter, mais je ne céderais pas avant qu’il ne m’en supplie. « Alors ce verre, femme ? »

Reda répond avec désinvolture à la remarque de Daemon. Il se fout même de sa gueule. Bon le pianiste l’a un peu cherché en lui disant qu’il c’est fait attendre. Et puis de toute façon il a l’habitude de se faire piquer par les mots acérés du beau gosse. Mais il ne préfère pas répondre, il lève juste les yeux au ciel. De toute façon il sait qu’il est autant sa drogue que lui la sienne. Parce qu’entre eux c’est malsain et viscéral. Ils aiment pousser le jeu toujours plus loin, sans se préserver, adorant s’écorcher de leurs mots toujours plus acide. De leurs gestes indécents. Mais il est vrai que ce jeu cause des manques même s’ils s’en veulent d’être aussi faibles face à la chair de l’autre. Reda ne laisse aucun doute sur ce qu’il lui a manqué le plus. Le cul de Daemon. Il profite même pour venir ébranler sa peau en le mordillant. « Okay je vois tu n’es qu’un pervers au fond. » Et le pianiste vient alors glisser sa main contre la virilité de Reda et tout contre son oreille il murmure. « Moi ce n’est pas elle qui m’a manqué le plus. » Il le provoque. Il aime se bruler. Puis il vient doucement frôler du bout de ses doigts la lèvre de son amant. « Mais elle m’a manqué. » Daemon s’éloigne et ils entrent dans la villa. Il propose un verre à Reda. « Petit con va. » Le pianiste se saisit alors de la bouche de son amant. Le baiser est partagé, enivrant. Une invitation à devenir moins sages. Leurs mains éveillent leurs corps sans retenu. Daemon l’allume en jouant de ses doigts sur ses courbes. Il lui donne envie, il le goute. Avant de le laisser en plan. Il sait que cela va rendre dingue Reda. Mais il aime s’amuser à le faire maronner. « Je dirais même que tu es exquis. Même si je n’ai eu qu’un fuguasse aperçu. » Reda met à profit ce temps mort pour venir titiller au travers du tissu le torse de Daemon. Leur regard brule d’envie. C’est à qui craquera en premier. Et dans jeu tout est permis pour faire succomber l’autre. « Un peu de respect. Sinon je vais te frustrer jusqu’à ce que tu en crèves et que tu cries ton envie de me baiser. » Daemon s’approche de son bar et sert deux verres. Puis il revient vers Reda et il lui tend le sien. Il ne le lâche pas du regard. Il avale quelques gorgées avant de passer sa langue sur ses lèvres. Puis il laisse ses yeux glisser sur les courbes alléchantes de Reda. Il s’approche de lui, son souffle caresse la peau de son amant. Il verse quelques gouttes d’alcool dans le creux du cou de Reda. Gouttes qu’il vient chercher du bout de sa langue, avant de mordiller cette chair tentatrice. Rendant le feu au creux de ses reins plus puissant. Il veut le rendre fou de désir.