➳ attentat et tueur en série (sujet commun)

Ta main est toujours sur ton tee-shirt afin de faire pression sur la blessure de la jeune femme (@Shelby Dietrich), tu ne veux pas qu'elle se vide de son sang à cause d'un taré en furie. Un taré qui a fait énormément de blessés et sans doute quelques morts aussi. Un taré qui laissera pendant longtemps encore des marques dans la tête et dans le regard des habitants. Toi, tu as été habitué aux champs de bataille à cause de ton métier de soldat mais ce n'est pas pour autant que tu es devenu insensible. Ça te touche toujours d'une certaine manière mais différemment des autres. Tu repères enfin du mouvement sur ta droite et lorsque tu vois qu'il s'agit d'ambulanciers, tu leur fais signe qu'il s'agit d'une situation d'urgence. En quelques secondes à peine, ils soulèvent la blonde, la mettant sur une civière. Ils t'expliquent qu'ils peuvent prendre le relais mais tu tiens à l'accompagner jusqu'au bout. Alors, à contre-coeur, tu laisses la brune (@Lily-Anaëlle Malinowski), afin d'accompagner la jeune blessée à l'hôpital. Heureusement, à présent, la jeune femme qui semble en pleine crise de panique n'est plus seule. Un ambulancier lui parle et il sera certainement meilleur que toi dans ce rôle. D'ailleurs, en montant dans l'ambulance, tu as l'impression qu'elle réagit déjà un peu plus. Tu t'assieds dans l'ambulance, gardant ta main au centre de la blessure de la blonde, jusqu'à ce qu'un ambulancier commence réellement à la soigner. « Vous devez vous battre. On va bientôt arriver à l'hôpital, alors tenez bon ! » Cries-tu pour motiver la jeune femme à revenir, à se battre pour vivre.

Plus le temps passe et plus la jeune femme sent la mort de rapprocher à grand pas. Malgré les pensées qu'elle a pour son fils, elle n'arrive pas à trouver de raisons assez fortes pour se battre. Elle s'est battue toute sa vie alors qu'elle n'a que vingt deux ans, et pourtant, elle n'avait plus aucune envie à cet instant précis.

Elle n'a pas vraiment vu la scène qui s'était déroulé sous ses yeux parce que l'instant qu'elle réagisse et qu'elle comprenne ce qui se déroulait, elle était déjà à terre, sentant une fulgurante douleur envahir son ventre. Une douleur qui a première vue aurait pu ressembler à celle qu'elle avait éprouvé lors de son accouchement, mais elle savait que ce n'était pas ça. L'horloge tournait et chaque seconde la séparait un peu plus de la vie pour la rapprocher de la mort. Du moins, c'est ce qu'elle s'était dit avant d'entendre un brouhaha s'agiter autour d'elle. Est-ce qu'il y avait plusieurs personnes ? Est-ce que quelqu'un s'était occupé d'elle ? Elle ne méritait clairement pas autant d'attention, et elle aurait préféré mourir quitte à ce que ça permette de sauver une autre vie.

Au fond, si elle avait été ne serait-ce qu'un minimum consciente, alors elle se serait opposée à aller à l'hôpital. D'une part, elle ne voulait pas abandonner Noah, mais comment allait-elle expliquer qu'elle n'avait aucun papier sur elle ? Elle refusait d'avoir ce genre de conversation ici et maintenant, et encore moins avec des personnes du service hospitalier. Sentant les secousses du véhicule dans lequel elle était sans doute transportée, elle ouvrit les yeux quelques secondes, juste l'instant de distinguer la silhouette d'un homme, sans doute celui grâce à qui elle n'avait pas encore rejoint l'autre monde.

" - Vous auriez dû me laisser mourir là-bas. fut la seule chose qu'elle réussit à articuler avant de basculer de nouveau dans l'inconscience.

Était-ce la douleur qui la faisait délirer et les doses injectées dans son corps, ou bien ses propos étaient-ils sincères ? Peut-être un peu des deux.

La laisser mourir ? Ce n'était pas une option à tes yeux. Sur le front, tu n'as jamais laissé tomber un de tes coéquipiers. Jamais. Même lorsque ta propre vie était en danger. Alors, dans cette situation, tu ne vas pas changer tes bonnes vieilles habitudes. Et même si la vie de la jeune femme est encore incertaine, tu veux rester auprès d'elle pour être certain qu'elle se batte. Parce qu'on a tous une raison de vivre même si, parfois, elle est bien enfouie. « Hors de question, vous ne mourez pas aujourd'hui. » Dis-tu en secouant la tête à la négative. La jeune femme retourne très vite dans cet état de semi-inconscience malgré l'acharnement des ambulanciers. Après quelques minutes, vous parvenez enfin à l'hôpital et la blonde est emportée par une flopée de médecins. A présent, tu ne peux plus rien faire si ce n'est attendre. Alors, tu vas te poser dans la salle d'attente, torse nu et avec les mains remplies de sang. Heureusement, une infirmière te propose un haut et de te laver les mains et les bras. Une fois cela fait, tu retournes t'asseoir dans la salle d'attente, attendant d'avoir des nouvelles de cette parfaite inconnue. Après tu ne sais combien de temps, un médecin revient enfin envers toi. Son état est stable et elle se trouve en soins intensifs. Tu peux la voir mais tu n'es pas certain que ce soit une bonne idée. Elle préfère sans doute voir sa famille... Toi, tu n'en as pas. Et si c'était son cas ? Alors, sans réfléchir, tu fonces vers la chambre où la blonde se trouve, prêt à demeurer à ses côtés. Une fois posé sur une chaise à côté de son lit, tu lui attrapes la main. Tu ne veux pas avoir fait tout ça pour rien. Tu veux voir la vie dans ses yeux même si la jeune femme semblait vouloir le contraire. Pendant quelques minutes, elle semblait vouloir tout abandonner... Pourquoi ? Tu te poses un millier de questions tout en attendant qu'elle se réveille enfin.

Juste au coin de la rue. Il faut que tu tiennes bon, que tu te battes pour ne pas t'en dormir, que tu luttes pour ta vie. Ta blessure est sûrement bien moins grave que ça n'en a l'air et sûrement moins grave que celle d'autres personnes mais ça t'inquiète beaucoup quand même. Est-ce que tu risques de perdre l'usage de ta jambe ? D'être handicapée à vie ? De ne plus pouvoir exercer ton métier correctement ? Toutes ces questions tournent en boucle dans ta tête malgré que la fatigue te gagne petit à petit. Tu ne sais pas ce que tu ferais si tu perdais l'usage d'une jambe et à cet instant précis, tu comprends un peu ce que vit Woody. Lui qui risque de perdre bien plus qu'une jambe à cause de sa maladie. Lui qui risque sans doute de perdre toute sa motricité. A cet instant précis, tu ne penses qu'à lui. Tu voudrais qu'il soit là pour te tenir la main même si pour le moment ça ne va pas vraiment entre vous... Tu voudrais juste sentir sa présence. Accompagnée de celle d'Andreas, tu te sentirais réellement en sécurité. Mais, tu n'as qu'une partie de ta moitié, ce qui n'est pas si mal au fond. Alors tu te concentres sur la voix d'Andreas et sur ce qu'il t'intime de faire. « J'vais... faire... ce que je peux. » Murmures-tu faiblement, tout en serrant la main de ton meilleur ami par intermittence. Tu ne veux pas qu'il se mette en danger pour voir si une ambulance arrive. Tu ne veux pas qu'il te lâche la main. Tu as besoin de lui, là, tout de suite. « Ne me laisse pas. » Dis-tu en sentant un frisson te parcourir le corps.

Bien sûr que Shelby avait une raison de se battre : son fils, mais dans le cas présent, elle avait des pensées purement égoïstes et elle ne voulait plus vivre ce qu'elle vivait. Alors au final, mourir pourrait la sauver plus qu'autre chose, seulement ça, les personnes l'entourant l'ignorent et c'est sans doute pour cette raison aussi que l'homme à ses côtés lui dit que son heure n'est pas venue. Au fond, elle se bat pour son fils, un minimum, mais elle baisse bien rapidement les bras. Ce qui correspond également avec son arrivée à l'hôpital après avoir été assisté durant tout le trajet jusqu'à celui-ci.

Quand elle y fut, les bruits lui parvenaient mais de plus en plus loin. Elle n'arrivait plus à les dissimuler, jusqu'à cet instant où tout autour était incroyablement calme. Était-elle morte ? Peut-être. Ça semblait tellement reposant. Elle se laissa quelques secondes pour apprécier ce calme avant de sentir de nouveau des personnes s'affairer autour d'elle. Son coeur avait lâché une dizaine de secondes apparemment avant qu'elle ne revient parmi le monde des vivants. De longues minutes s'étaient écoulées avant qu'elle ne soit totalement hors de danger et stabilisée. Shelby avait été placé en soins intensifs, dans une chambre, seule.

Alors qu'elle ouvrait à peine les yeux, elle sentit une présence, quelqu'un lui prendre sa main. Qui cela pouvait être ? Elle n'avait aucune famille et Freja n'était sans doute pas au courant de ce qui venait de se passer. Et si elle faisait partie des blessés ? Ou pire, des morts ? Elle ne pouvait se résoudre à cette idée ! C'était une battante et elle avait une vie qui l'attendait, pas comme elle..

Le tout étant, épuisée par le sang qu'elle avait perdue, la jolie blonde ouvrit difficilement les yeux pour discerner une silhouette masculine à ses côtés, lui tenant la main. Est-ce qu'elle le connaissait ? Elle tourna la tête vers lui, mais le moindre effort lui demandait de puiser dans ses dernières forces.

" - Qui.. Qui êtes-vous ?"

L'allemande n'était pas certaine que ses paroles soient très cohérentes, mais au moins qu'elles soient assez compréhensible pour son interlocuteur.

Quelqu'un était venu te parler, un homme, un grand homme, mais tu n'avais pas pu le regarder dans les yeux. Tu n'avais même pas pu entendre ce qu'il te disait, trop concentrée sur ta peur pour réaliser qu'en restant là, debout toute seule, tu pouvais courir le risque de prendre une balle qui te serait mortelle. Tu pensais alors à Lexi, à Nelligan et ça t'angoissait encore plus mais tu te sentais toujours incapable de bouger. Le jeune homme était revenu plusieurs fois vers toi, prenant le risque lui aussi d'être blessé à se tenir debout à côté de toi. D'autant plus qu'il n'était pas seul. Il y avait une jeune blonde avec lui. Et elle avait l'air d'être sévèrement blessée, il ne pouvait pas s'occuper d'elle et de toi en même temps. La décision qu'il prit était alors tout à fait légitime. Il s'en était allé et de nouveaux coups de feu se faisaient entendre. Tu posais tes mains sur tes oreilles, criant aussi fort que tu le pouvais. Tu ne supportais vraiment pas bien cette situation mais tu ne pouvais toujours pas t'en substituer. Il fallait que tu bouges, que tu ailles quelque part. Tu sentais alors une vive douleur sur ta main. Tu l'avais baissé pour regarder, pour comprendre ce qui s'était passé. Une balle avait éraflé ta main. Tu avais une légère brûlure et un peu de sang, rien de grave. C'était à ce moment là que tu compris enfin l'enjeu de toute cette situation. La prochaine finirait peut-être par atteindre ton cœur. Tu ne devais absolument pas laisser ça arriver. En voulant faire un pas, tu tombais lamentablement, t'écrasant le visage dans le sable rouge. Ta crise de panique ne cessait de grandir.

Posté au chevet de cette blonde, tu ne peux t'empêcher de jeter un oeil à son dossier, posé aux pieds de son lit. Shelby, c'est donc comme ça qu'elle s'appelle. Tu n'as pas eu le loisir de lui demander car elle était bien trop inconsciente à cause de cette balle logée dans son ventre. Heureusement, le médecin t'avait affirmé qu'il avait pu la retirer et soigner les lésions causées par l'impact. Malgré tout, son coeur s'était arrêté et ils n'étaient pas encore certains des dommages causés. Il fallait que la jeune femme se réveille pour en savoir plus. Voilà tout ce que les médecins t'avaient dit. En temps normal, ils n'auraient rien pu te dire mais vu le climat actuel, avec l'attentat, toute aide était bonne à prendre. Et puis, tu n'avais vu personne d'autre que toi au chevet de Shelby. Peut-être était-elle nouvelle ici ? Sacré arrivée en tout cas. Bref, alors que tu réfléchis à ce qu'il s'est passé pendant cet épisode atroce, tu sens la main de la jeune femme bouger légèrement et perçois très légèrement sa voix. Un sourire se dessine immédiatement sur ton visage. Tu ne l'as pas sauvé en vain. Tu lui as réellement sauvé la vie et ça, ça n'a pas de prix. « Je suis Elio. Je vous ai aidé à quitter la plage pour vous faire soigner. » Dis-tu avec un léger sourire avant de demander : « Comment vous sentez-vous ? » C'est le plus important. C'est pour cette raison que tu es resté jusqu'à son réveil bien que tu ne connaisses Shelby ni d'Eve ni d'Adam.

Durant tout cet épisode, Shelby avait repris connaissance quelques secondes avant de sombrer de plus belle dans l'inconscient. Elle l'avait été jusqu'à cet instant où elle avait perçu la présence de cet homme à ses côtés. Celui qui lui avait sauvé la vie, bien qu'elle aurait préféré y rester. Ça aurait été moins compliqué d'affronter la vie une fois morte, plutôt que de devoir refaire face à son quotidien vu l'état dans lequel elle était. Tour devenait beaucoup plus compliqué, mais au fond, bien sûr qu'elle ne remercierait jamais assez cet homme pour avoir mis sa vie en danger pour sauver la sienne.

Transportée d'urgence à l'hôpital, elle avait passé plusieurs heures en salle d'opération. Elle avait entendu des voix autour d'elle, mais rien d'assez puissant pour que son corps accepte de se battre pour rester en vie. À tel point que son corps avait lâché durant quelques secondes. Une fois sauvée, elle avait été transportée en salle de réveil environ une heure avant d'être transportée dans cette pièce. Celle qui allait être sa chambre durant les prochains jours.

À son réveil, la jolie blonde s'attendait à être seule, après tout, elle n'avait que un voire deux amis et aucune famille, mais en tournant la tête, l'esprit encore embrumé, elle vit cet homme, le même qu'elle avait vu dans l'ambulance. Que faisait-il là ? Lui avait-on demandé de la surveiller ? Elle s'enquit immédiatement de son identité. Elio, c'était son prénom. Sans doute un italien.

Tournant la tête du côté opposé comme pour se familiariser avec cet endroit, elle avait une sensation bizarre, mais elle se devait de répondre à la question de l'homme, elle lui devait bien ça.

" - Je.. Je crois que ça va, je me sens très fatiguée.. Enfin.. Je ne sais pas pourquoi vous m'avez sauvé la vie, ça n'en valait pas la peine, mais.. Merci.."

Elle était tout simplement déboussolée. Elle aurait voulu y rester, mais elle savait qu'elle devait se battre pour son fils et pour cet homme qui avait risqué sa vie pour elle, une simple inconnue.

Ça n'en valait pas la peine ? Tu fronces les sourcils, ne comprenant pas pourquoi cette jeune femme tient si peu à la vie. Après tout, elle est séduisante et paraît aussi intelligente que gentille bien que tu ne la connaisses que très peu. Voire pas du tout. Ce ne sont que des impressions mais tu te trompes rarement là-dessus. Alors non, tu ne comprends pas pourquoi une femme comme elle décide de tout arrêter. De ne plus se battre pour sa vie. Même après la mort de ta femme, tu as continué à te battre. Tu ne vas pas le nier, tu as déjà pensé au suicide mais à défaut d'avoir sauté le pas, tu as sauvé des vies. Tu as su prendre le bon dans le mauvais et ça t'a changé la vie. Alors, Shelby devrait en faire de même, pas en sauvant forcément des vies mais en prenant le chemin de son choix. « Bien sûr que ça en valait la peine. Toute vie mérite d'être vécue. » Dis-tu avec un léger sourire. Mais tu ne connais pas bien la situation de Shelby et tu ne veux pas passer pour cet homme qui se mêle de ce qui ne le regarde pas, alors, tu ajoutes : « Enfin à mes yeux en tout cas. Je ne veux pas me mêler de vos affaires mais si vous avez besoin de parler, n'hésitez pas. Je sais qu'on ne se connait pas mais aujourd'hui, on a vécu quelque chose de difficile tous les deux. » C'était peu dire. Même si Shelby était restée inconsciente presque tout le temps, c'était elle qui avait été blessée. Pas toi. Alors que ce soit pour elle ou pour toi, cette journée n'a pas été de tout repos. « Mais vous préférez peut-être dormir ? Je devrais peut-être vous laisser vous reposer... » Ajoutes-tu en fronçant légèrement les sourcils, attendant de voir ce qu'elle décidera.

Shelby n'était pas certaine que la situation dans laquelle méritait vraiment d'être vécue. D'ailleurs, elle ne souhaitait pas ça même à son pire ennemi si toutefois elle en avait. Même à ses clients, elle ne leur souhaitait pas un tel sort, parce que tout simplement elle avait toujours été beaucoup trop gentille, beaucoup trop naïve sur la réalité des choses, et aujourd'hui, elle en payait le prix fort. Elle regarda un court instant l'homme qui se tenait prêt d'elle, la seule question qu'elle se demandait c'était de savoir pourquoi il était resté auprès d'elle. La blonde avait une vision des hommes totalement biaisée par rapport à son propre vécu et elle mes mettait tous dans le même panier sans même les connaître, alors le fait qu'un homme soit auprès d'elle plutôt qu'après de sa famille ou de ses amis, oui ça la touchait et elle en sentit même ses larmes commencer à brouiller sa vue.

Sans répondre à son interlocuteur, elle le laissa parler, mais oui, parler elle en avait besoin c'était une certitude, seulement elle était effrayée de devoir retourner affronter ses clients dans l'état dans lequel elle était. Elle avait peur que si elle disait quoique ce soit, cet homme, aussi adorable qui semblait l'être ne soit inquiété par la suite. Voilà pourquoi elle avait fait le choix de ne pas en parler, même avec Freja. Et pourtant elle l'avait fait quand même, au risque de la mettre en danger elle aussi.

" - Besoin de parler ? Il n'y a pas grand chose à dire.. Ma vie est une succession de mauvais choix qui m'ont conduit dans les ténèbres. La seule chose qui me maintient en vie c'est simplement le sourire de mon fils. C'est ma bouée de sauvetage, sans lui, je serai déjà morte à l'heure qu'il est." fit-elle avec un rire nerveux.

Elle repensait à Noah, qui allait s'en occuper pendant qu'elle était ici ? Elle devait partir de cet endroit et retrouver son fils, elle ne pouvait pas laisser quelqu'un s'en occuper, elle n'avait plus confiance en personne et craignait sans cesse qu'il ne lui arrive quelque chose. Shelby s'était promise de le protéger coûte que coûte, même si sa propre vie en dépend.

" - Non.. Restez.. Enfin si vous avez de la famille ou des amis à retrouver, je ne vous retiens pas.."

Au fond, malgré sa crainte des hommes, celui-ci semblait se sortir du lot en plus du fait qu'il soit séduisant, elle ne pouvait le nier, de la compagnie ne ferait pas de mal à la jolie blonde, elle en avait même besoin, mais elle savait qu'elle serait obligée en contrepartie de lui parler, parce qu'il n'allait pas rester là, assis à la regarder dans le blanc des yeux, c'était certain.

Léo n'était pas vraiment un homme courageux ou fort, il se contentait de vivre et généralement les choses se passaient plutôt bien pour lui. Et quand ça n'allait pas il avait cette tendance plutôt lâche à prendre la fuite, il avait beaucoup de mal à affronter les problèmes. Mais dans une situation comme celle d'aujourd'hui il n'avait aucune issue, aucune échappatoire qui ne soit pas plus risquée que de rester ici et d'agir, avec ses moyens. Alors il se montrait courageux et avec sa force il soutenait Mia, avec cette balle qui l'avait traversé elle ne tenait pas le poids de son propre corps et ce n'était pas facile de la guider, mais il ne dit rien, serrant les dents il réussi à parcourir les quelques mètres pour enfin se sentir à l'abri. Un abri de fortune mais au moins il y avait quelque chose entre eux et le tireur. Aaron et Erin étaient sur leurs talons, le gars était un héro, une balle dans le corps il arrivait à sauver son amie, Léo était en admiration devant cet homme, c'était officiel. Les paroles de Mia et son air blême lui firent retrouver terre, ce n'était pas terminé, oui ils avaient réussi à bouger, peut-être qu'ils étaient plus en sécurité mais sa meilleure amie se vidait toujours de son sang et la douleur semblait insurmontable. Je ne vais pas partir, je reste avec toi. Tout ira bien... Il entendit des sirènes au loin. Ecoute ! les secours arrivent, on va s'occuper de toi. Léo serra la main de Mia le plus fort qu'il pouvait, il refusait même l'idée de perdre son amie aujourd'hui, pas comme ça.
Parce qu'ils étaient cachés, le petit groupe de quatre ne fut pas le premier secouru et aucun d'eux n'osa bouger de peur que le tueur ne les abatte, ils restèrent sagement à attendre qu'on les trouve. Les trois blessés furent finalement rapatriés dans le gymnase, ils furent ausculté, Léo également mais il n'avait que quelques éraflures sur les coudes. A la vue de leurs blessures, les trois autres finirent à l'hôpital pour que chacun soit soigné comme il se doit. Léo ne quitta pas Mia une seconde, se faisant volontairement passer pour son petit ami pour avoir l'autorisation de rester auprès d'elle. Il se promit qu'il prendrait des nouvelles de leurs deux compagnons d'infortune une fois que toute cette histoire se serait tassée, en espérant surtout que les choses se terminent bien pour eux-deux.

Léo avait porter quasiment Mia, elle arrivait à peine à tenir sur ses jambes qui tremblent de plus en plus, et rester éveillée devenait de plus en plus dure. Ils étaient tous à l'abri enfin relativement abrité. Mia avait demander à Léo d'aller mieux s'abriter, de la laisser, elle préférait être seule et savoir son meilleur ami à l'abris si c'était possible qu'ici avec elle, même si sa présence la rassurait. Mia tourna la tête vers le son, les sirènes puis reposa son regard sur Léo, souriant légèrement.

Merci ...

C'était à peine audible mais elle avait envie de le remercier, d'être ici avec elle, de rester, d'être son meilleur ami. Ce merci était à peine audible. Le temps qui passe fut le plus long et le plus dure, elle avait tellement envie de dormir, sans compter le froid qui l'engourdissait. Elle commençait à clignoter des yeux quand les secours les trouvèrent et les transportèrent je ne sais où. Elle ne se souvient pas vraiment de ce qui s'est passé ensuite, c'est flou, elle se souvient juste que Léo a été là. Elle sentait sa main dans la sienne. Si elle s'en sort il faudra qu'elle le remercie comme il se doit et surtout qu'elle prenne des nouvelles des deux personnes qui était avec eux.