daemon ∇ sois pas jaloux. Bon ok, un peu !

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daemon ∞ devan

« Tu vas être génial chaton. Eclate-toi bien sur scène et surtout, attention aux groupies, je veille ! » fit Devan avec un petit sourire alors qu’il donnait un dernier baiser à son amoureux. Il rejoignit ensuite le bar et se posa au comptoir, attendant impatiemment que son homme commence à jouer. Ca faisait un moment que Daemon ne s’était plus produit. Il avait légèrement mis sa carrière en pause quand son homme était parti en tournée ou bien quand son cousin avait perdu la mémoire. Le pianiste n’avait pas eu beaucoup de temps pour lui récemment et Devan savait que cette petite scène lui ferait du bien. Il n’y avait pas tant de monde, c’était un petit bar/restaurant tranquille, mais ça restait une représentation. Devan était même particulièrement content car ce soir c’était dans son restaurant qu’il jouait. Et Daemon avait son petit public malgré la photo de lui déguisé en Marilyn qui avait circulé sur sa page facebook… Photo que Devan avait eu du mal à se sortir de la tête ! Heureusement le costume de pompier avait sauvé sa libido. D’ailleurs, il résidait désormais dans le placard et le cuisinier ne serait pas contre à s’en servir à nouveau dans les jours à venir.

L’attente fut longue avant que son homme ne s’installe sur la petite scène. Mais enfin il se posa derrière le piano et commença à jouer. Devan fut très vite émerveillé comme toujours. D’autant qu’il ne lui semblait pas connaître cette chanson alors il se montra tout particulièrement attentif.
Jusqu’à ce qu’on ne vienne doucement lui frapper l’épaule. Un homme, plutôt pas mal, s’assit sur le tabouret d’à côté et commença à lui parler. Aux paroles, il ajouta un geste et offrit un verre à Devan. « Désolé, je ne suis pas intéressé. » précisa très vite le cuisinier. Il était bien avec Daemon et ne ressentait pas du tout le besoin d’aller voir ailleurs. Quelques années auparavant il aurait été tenté de le faire simplement pour se venger mais il fallait croire que Devan avait grandi. L’inconnu ne sembla toutefois pas refuser le challenge et tint la jambe à Devan pendant toute la prestation de son homme… Quel gâchis ! S’il n’était pas autant réticent à l’idée de faire un scandale et de se faire virer ou de nuire à la réputation de Daemon, il lui aurait déjà envoyé son poing en pleine face. Mais non, il fallait garder son calme et faire simplement comme s’il n’existait pas. L’ignorance était le meilleur des mépris et ce type finirait par se lasser. De toute façon Daemon ne tarderait pas à le rejoindre.

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" La jalousie est la sœur de l'amour, comme le diable est le frère des anges."

Daemon sourit aux mots de Devan, il le trouve adorable. Il aime le savoir possessif. Cela ne le dérange pas, du moment que sa jalousie ne devient pas un problème en partant en sucette. De toute façon depuis qu’ils sont de nouveau ensemble, le pianiste n’a donné aucune raison à son homme d’être jaloux. De toute façon c’est aussi un sentiment logique quand on est amoureux. Tant qu’elle ne devient pas vorace et destructrice. Daemon est prêt à l’accepter. Lui aussi est un peu jaloux, même s’il ne va pas le dire. « Oui promis, je vais être très sage. Mes yeux ne se porteront que sur toi. Et tu sais que les groupies n’ont aucune chance avec moi. » Il répond à son baiser avec douceur. Laissant même ses mains glisser discrètement sur les courbes de son homme. Il le regarde s’éloigner et s’installer au bar d’où il va l’écouter. Le pianiste fait quelques mouvements avec ses doigts le temps de finir de les assouplir. Il est un tout petit peu stressé, il faut dire qu’il joue dans le restaurant de son amoureux. Alors il ne veut pas le décevoir. Daemon monte sur la petite scène rejoindre son piano. Son cœur accélère, poussé par les émotions qui s’emparent de lui. Comme souvent quand il se trouve face à son public. Une fois sur scène il salue, sourire aux lèvres. Il adresse même un clin d’œil à son chéri tranquillement installé au bar.

Le pianiste s’assoit sur son tabouret et pose ses doigts sur son clavier. Il ferme les yeux quelques secondes et attaque son morceau. Il le connait par cœur, n’a même pas besoin de partition. Un peu logique vu que c’est lui-même qu’il l’a composé. Un morceau qu’il a écrit pour Devan et qu’il joue pour la première fois. Daemon voulait lui faire la surprise et il trouvait que le fait de jouer dans son restaurant était une bonne idée. Une fois le morceau terminé, son regard fixe un peu plus sur Devan et il lui envoie un baiser. Puis il continue de jouer, quelques morceaux anciens et d’autre plus ressent. Le public est réceptif et cela rend le pianiste heureux. Jusqu’au moment où il voit un mec un peu louche, voir beaucoup, venir embêter Devan. Du coup il stresse un peu, il ne peut pas abandonner son piano comme ça en plein morceau. Il ne peut pas non plus écourter sa prestation. Alors il surveille, il voit que son homme semble vraiment mal à l’aise. L'inconnu le chauffe sérieusement, le regardant avec insistance comme une proie à dévorer toute crue. Daemon se sent bouillir intérieurement. Il marmonne même entre ses dents. « Je sens qu’il y en a un qui va se prendre un poings dans la figure. » Il connait son homme et il se doute qu’il reste calme, autant par respect pour sa représentation, que par respect pour le lieu où il l’a donne. Après tout Devan bosse ici. Le morceau se termine. Daemon ne tient plus et il se lève de son tabouret. Il regarde son public. « Excusez-moi deux secondes messieurs, dames. J’ai un petit problème à régler. » Il lance un regard froid et noir en direction du mec qui titille Devan. Et il s’avance vers le bar. Il s’adresse à Devan tout en toisant le con à ses côtés. « Un souci chéri ? » L’autre lui sourit comme si de rien n’était. « Il me semble que vous importunez mon ami. L’empêchant ainsi d’apprécier correctement ma prestation. » Il reste poli, même si sa voix marque sa colère. Si l’autre bouge un sourcil il lui saute à la gorge. Pourtant Daemon n’est pas du genre violent. Mais là il est prêt à tout, il est gonflé que l'on puisse réagir de la sorte.

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Au bout d’un moment et parce qu’il s’en fichait totalement de ce gars, Devan le laissa parler sans même l’écouter. Son regard était fixé sur son homme qui jouait et il le dévorait même des yeux, faisant totalement abstraction du gros lourd. Il ne se rappela de sa présence que lorsque ce dernier s’autorisa à poser une main sur sa cuisse ce que Devan empêcha très vite. Et puis quoi encore ? Eh merde. Est-ce que lui aussi il se montrait autant lourd quand il draguait, à l’époque ? Parce que c’était quand même vachement déplacé. Il jeta un regard à Daemon et comprit assez vite qu’il n’avait rien manqué de la scène. Le pauvre. On lui gâchait totalement son spectacle et Devan n’avait même pas le droit de sortir les dents. Lui qui faisait de la boxe aurait clairement aimé lui en foutre une. Malheureusement courtoisie et politesse étaient de mise ce soir... Ce que l'autre prenait visiblement pour de la timidité. « Fous-moi la paix okay ? » Peut-être que ce serait plus clair, cette fois.

Devan releva la tête vers son homme quand ce dernier annonça qu’il avait quelque chose à régler. Oups. Il était vrai que le pianiste n’avait jamais trop montré de jalousie, certainement pas en public. Devan s’était même plusieurs fois demandé s’il l’était… Et la réponse arrivait à grand pas. En effet, ce dernier se pointa devant eux pour indiquer très gentiment à l’inconnu que le cuisinier était pris. Enfin, gentiment… Ca semblait gentil mais on pouvait assez facilement deviner qu’il avait la rage et qu’il était prêt à sauter sur ce type pour lui arracher les yeux.
« Dam, laisse, je gère ok ? Il va finir par se lass… » er. Se lasser. Non. Le gars se leva et se mit face à Daemon avec un sourire d’abruti sur le visage. Ca allait mal finir, vraiment. « Il n’y avait peut-être pas grand-chose à apprécier sur cette prestation. Quant au physique du pianiste, peut mieux faire. » Si ce gars était lourd, il était aussi suicidaire. Devan se releva à son tour et se mit entre les deux hommes. Il n’avait même pas besoin de s’énerver lui-même, Daemon le faisait assez pour eux deux… « L’écoute pas. Tu vas retourner sur scène et tu vas cartonner okay ? Calme-toi, Dam... Ce gars en vaut pas la peine. J’ai moi-même très envie de lui en mettre une mais si on pouvait éviter un scandale, ça m’arrange… »

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Daemon est heureux de partager ce moment avec son homme. Il ne pense qu’à passer une bonne soirée. Parce que jouer au piano sous le regard attentif et amoureux de Devan, c’est le paradis. Mais tout cela est vite gâché par un mec qui tourne autour de son chéri. Bien entendu celui-ci le tien à l’écart. Ce qui n’a pas l’air de vraiment marché. Le pianiste ne peut pas arrêter un morceau en plein milieu, même s’il boue sur place. Il a le respect de son public et de son homme par rapport à l’endroit où il se trouve. Et il connait Devan, il se doute que pour lui aussi cela doit être l’enfer de rester calme. Il est surement dévoré par l’idée de lui faire bouffer son dentier et même lui mettre les yeux au beurre noir. Enfin un bon coup de poing dans la gueule le détendrait surement. Alors il le soutient du regard jusqu’à ce que son morceau soit terminé. Et cela lui semble durer une éternité surtout quand il voit la main du connard se poser sur la cuisse de son homme.

Daemon n’arrive plus à réfléchir. Il se lève, s’excuse au prés de son public et rejoint directement Devan. Son visage est crispé, et même ses poings se serrent une fois qu’il est à la hauteur de son homme. Il a la rage mais il reste poli face au gros con. Devan essaie de le calmer. Il sait parfaitement qu’il est capable de gérer l’affaire. Mais le voir ainsi emmerder par un mec c’est impossible à supporter pour le pianiste. Devan c’est son mec et personne ne le touche. Et au lieu de fermer sa grande gueule, l’autre rétorque. Il cherche carrément la merde celui là. « Tu sais ce qu’il te dit mon physique. » Daemon voit rouge mais garde toujours une voix calme. Même si son amoureux se met entre eux. Et qu’il cherche à apaiser les choses. Il ne peut pas laisser passer cette histoire. Du coup il se retourne vers son public. « Excusez-moi messieurs, dames. Je dois résoudre une affaire d’honneur. Car il se trouve que ce monsieur a manqué de respect à mon compagnon. » Il ne se gêne pas pour montrer du doigt le gros lourd en question. « Alors je vais demander réparation. Et pour ne pas vous ennuyer nous allons faire ça dehors. Je vous promets de revenir ensuite pour finir ma prestation. » Il sourit à Devan. « Ne t’inquiète pas. Je vais lui faire passer l’envie d’emmerder les mecs en couple. » Il quitte sa veste et sa cravate et se retourne vers le l’emmerdeur de service. Toujours calme et digne. « Allez dehors que je puisse écraser mon poing sur ta gueule de con. Après tu feras tes excuses à mon mec. » Le pianiste n’est pas du genre à chercher la mouche et à se battre. Mais là un tas de sentiment active sa colère. Il veut juste faire passer l’envie de sourire à ce gros naze. Il le pousse pour qu’il dégage dehors. Pas question qu’il foute du bordel dans le restaurant. Par contre si c’est l’autre qui le frappe en premier, il ne répond plus de rien.

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Certaines personnes n’avaient vraiment aucune gêne. Ce type en était le parfait exemple. En plus de draguer un homme en couple, il critiquait ouvertement l’homme avec qu’il était en couple. Il était probable que ce type ait bu suffisamment pour se donner le courage ou la stupidité de faire tout ça. En attendant, s’il continuait, Devan n’allait plus pouvoir retenir Daemon. Il se mettait franchement à sa place… Si un type comme ça – ou n’importe quel autre type – venait draguer son homme, il n’aurait même pas eu la lucidité de l’emmener dehors. Il lui en aurait foutu une sans hésiter. Alors Daemon avait beaucoup de self control, il faudrait qu’il donne quelques cours à Devan ! Les voyant se diriger vers la sortie, il soupira. Non, ils ne pouvaient pas se battre. Daemon était en pleine prestation et ça pourrait franchement nuire à sa représentation, peu importait la raison de la bagarre. Alors il offrit un sourire franchement désolé à son patron qui guettait du coin de l’œil ainsi qu’aux clients et rejoignit les deux hommes dehors, juste avant qu’ils ne commencent à se foutre sur la gueule.

« Allez, on n’est plus des gamins, on va régler ça autrement. » Il s’approcha de Daemon et l’attrapa par le bras pour le dissuader tout geste violent. « Ce type va gentiment se casser et toi tu vas retourner jouer. Okay ? Pas la peine d’en venir aux mains Dam il est très certainement bourré. » Il valait mieux parce que s’il était comme ça au naturel, le pauvre gars… Pauvre gars qui, au lieu de se la fermer, les provoqua encore une fois. A croire qu’il voulait vraiment se battre lui. « Quel couple de tapettes ! Bah viens, j’t’attends, frappe ! » Difficile pour Devan de ne pas s’y mettre aussi. C’était totalement le genre de personne antipathique. Le genre de personne que Devan avait dû être d’ailleurs, quelques années auparavant. Rien que d’y penser ça lui donnait froid dans le dos. « Daemon, tu sais que si tu te bats, ça finira sur les réseaux sociaux. Après t’avoir vu en Marilyn Monroe c’est vraiment pas le truc à faire. Alors retourne jouer et ce gars on l’ignore. Tu peux faire ça pour moi ? »

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Cette histoire met les nerfs de Daemon à vif. Déjà ce connard manque de respect à son homme en le considérant presque comme un homme facile. Ensuite il manque de respect au public qui se trouve dans la salle pour écouter le pianiste. Et cerise sur le gâteau il manque de respect à Daemon. Il ne sait pas comment il se retient de ne pas lui péter son dentier à cet instant précis. Mais Daemon est un homme qui a de l’éducation et de la classe. Il ne veut pas mettre le bordel dans le restaurant où bosse son chéri. Ni que les gens voient ce spectacle même si celui qui provoque cette merde ne mérite aucun intérêt. En un rien de temps le pianiste pousse le provocateur dehors, après s’être excuser du dérangement au prés des personnes présentes. Mais il ne peut en tolérer plus. C’est une question d’honneur et pas que la sienne, celle que l’home qu’il aime aussi.

Devan les suit. Daemon est déjà en train de remonter ses manches quand son amoureux vient vers lui pour essayer de limiter la casse. « Il me semble qu’il l’a bien cherché. Et là c’est entre homme que l’on va régler la chose. Enfin si j’ai un homme en face de moi. » Le pianiste provoque son adversaire et va pour lui en balancer une en pleine figure. Devan arrête son bras avant que le coup parte. Daemon pose son regard dans les yeux de son homme. Il l’écoute mais sa rage est toujours là. Se glissant sur ses veines. « Tu crois au miracle. Il n’est pas bourré. Il est parfaitement conscient de ce qu’il fait et de ce qu’il dit. C’est juste un fouteur de merde. Qui ne sait pas tenir sa queue dans son froc. Et je ne supporte pas que l’on touche mon homme. Pas de cette façon là en tout cas. Comme si tu n’étais qu’un vulgaire tas de viande. » La voix du pianiste se fait plus forte. Cela lui a donné la nausée de voir ce mec oser faire ce qu’il a fait. Même si le geste aurait pu être amical dans d’autres circonstances. Mais là il était à la limite du vulgaire et le pianiste ne peut tolérer cela. Et au lieu de profiter de l’échange entre les deux amoureux pour partir. Le voilà qu’il revient à la charge, piquant encore plus au vif, le pianiste et par la même occasion le cuisinier. « Alors tu le penses toujours bourré ? » Son regard croise à nouveau celui de son homme. La rage inonde ses yeux clairs. Tire les traits de son visage. Il sait que ce que dit Devan est vrai. Qu’une histoire pareille pourrait entacher d’avantage son image. Mais cette image n’est pas autant importante que l’amour qu’il porte à Devan. Non loin de là. « Je suis prêt à faire n’importe quoi pour toi. Tu le sais. Mais là .. » Il serre ses mâchoires. Il serre ses poings. Il regarde avec dédain le connard qui est encore là à les mater sans aucun respect. Du coup il plante son regard droit dans ce gros porc qui lui donne envie de vomir. « Excuse-toi ? Si tu t’excuses au prés de mon homme je veux bien faire l’impasse. Oublier ta tronche. Mais sinon c’est mon poing qui te montrera à quel point je suis une tapette. » Daemon est un sportif. Il a ce qu’il faut chez lui pour se tenir en forme. Même un sac pour frapper quand il a besoin de décompresser. Alors une tronche en guise de puching ball cela ne lui fait pas peur. Même si cela risque de salir son image. Mais il y a des choses qui ne peuvent être passé sous silence.

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« Vous voulez que je m’excuse ? Très bien. » Devan tourna la tête vers l’autre type, n’y croyant bizarrement pas un mot. Il n’avait pas la tête d’un gars qui voulait s’excuser… En fait, à part avoir la tête d’un con, il n’avait pas grand-chose pour lui. Toutefois, il ne fallait pas juger sur les apparences et à cet instant il pria pour qu’il s’excuse vraiment car sinon il aurait du mal à contenir Daemon. Il ne l’avait jamais vu comme ça. Pourtant il ne s’était rien passé. Du moins… Quasiment rien. Devan attrapa le bras de Daemon pour l’empêcher de se ruer sur l’inconnu au cas où il ferait autre chose que de s’excuser.

Sauf que ce ne fut pas suffisant. L’homme s’approcha du couple et regarda Daemon dans les yeux un moment avec un sourire arrogant sur les lèvres. Jusqu’à… lui cracher dessus. Ah bah ça, quand on était con en général c’était jusqu’au bout ! Probablement qu’il avait cru avoir le temps de courir pour ne pas se prendre un poing dans la gueule. Mais non, il n’eut pas le temps. Et le fait que Devan tienne le bras de son homme n’y changea rien car après l’avoir bousculé dans le feu de l’action pour se dégager de lui, il n’avait pas manqué le visage de l’inconnu. Devan mit un peu de temps à réagir tant la scène s’était passée très vite, mais il finit par reprendre le bras de son homme et par le tirer le plus fort possible pour qu’il s’éloigne de l’autre.

« Bordel Daemon ! Tu fous quoi ?! Y’a des gens qui t’attendent à côté, tu crois vraiment que c’est le moment de se battre ? Tu savais dès le début que tu n’aurais rien de positif de la part de ce gars, et je t’ai dit de laisser tomber ! Je dirais à mon boss de ne plus le laisser rentrer ici à l’avenir, on ne peut rien faire de plus ! » C’était un coup à se retrouver au commissariat sinon… « Dam. Calme-toi. C’est bon, il s’en est pris une, ça suffit maintenant. Alors tu retrouves tout de suite le sourire et tu remontes sur scène, point. Pas d’autres débordements. »

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Des excuses. Oui c’est tout ce que Daemon attend de ce con. Mais s’il continue à trainer il va les avaler ses excuses et ses dents avec. Parce qu’il commence à voir rouge le pianiste. Il en a marre de perdre son temps face cet abruti qui les regarde comme s’ils étaient des bêtes curieuses. A croire qu’il n’a jamais vu deux mecs en couple. Il voudrait pouvoir se tenir calme, Devan le lui a demandé. Pour lui il pourrait garder son sang froid. Parce qu’il sait que la violence mène à rien, surtout avec ce genre de type un vrai fouteur de merde. Mais le connard n’a pas l’air d’avoir peur de s’en prendre une. La preuve il regarde Daemon avec mépris et il vient même lui cracher au visage. Là c’est la goutte de trop. Et même si Devan lui tient le bras avec détermination, le pianiste arrive à se libérer et son poing part direct sur la tronche de ce con. Il lui en collerait bien une autre mais son homme le bloque à nouveau.

Daemon l’écoute trouvant presque étrange que cela soit Devan qui le calme de cette façon. Il se doute qu’il doit avoir autant envie que lui de frapper sur cette tronche de débile. Des deux c’est surement Daemon le plus calme, mais là il n’a pas supporté que l’on touche son homme. Et cela lui titille encore les poings. Il le regarde avec douceur, la rage à un peu quitter ses yeux. Il est conscient qu’il a parfaitement raison et que cela ne les mènera à rien. « Oui je sais Dev. Et en plus le jaloux c’est toi. Mais là mon sang n’a fait qu’un tour quand j’ai vu la scène. Putain cela m’a rendu fou. » Puis il se tourne vers le mec qui se remet doucement du coup qu’il a pris. Daemon se rend compte qu’il n’y est pas allé avec douceur. « Toi tu es fiché okay. Ta tronche elle est imprégnée dans ma mémoire. Alors que je ne te vois plus trainer dans le coin. Sinon je te jure que tu prendras plus d’un coup de poing dans la gueule. Je pourrais également te ratatiner tes couilles et te les faire bouffer. Et ne réplique pas sinon tu finis dans la poubelle. Maintenant casse toi et ne demande pas ton reste. » Si son regard c’était apaisé en parlant avec son homme, là il est de nouveau plein de colère. Et sa voix est pleine de rage. Il vaut mieux que le mec se tire en fermant sa gueule sinon le pianiste ne répondra plus de rien. Puis il se tourne vers Devan. « Okay on rentre. J’ai une prestation à finir. » Et ils repartent vers le restau, ils espèrent juste que le mec sera assez intelligent pour ne pas venir à nouveau titiller le Double D.

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Voir son homme se battre c’était assez excitant en réalité. Mais il ne fallait surtout pas le dire à Daemon ou le pianiste serait capable de recommencer juste pour lui plaire ! Il fallait dire que Daemon faisait tout pour Devan, tout pour lui plaire. Il en serait sûrement capable… Et au fond il lui plaisait déjà, il n’avait pas du tout besoin de se plier à ses moindres désirs. Quant à Devan, il pouvait avoir l’air de faire moins d’efforts… Mais il en faisait, pour de vrai. Il réfléchissait de plus en plus à ce mariage, essayait de se préparer à cette idée pour, quand l’occasion se présenterait, ne pas lui dire non. « Attends, laisse-moi réajuster tes vêtements. » Il remit correctement sa chemise et en profita pour l’embrasser doucement. « Merci d’avoir pris ma défense chaton, j’apprécie. » Même s’il n’avait jamais eu besoin d’aide pour se défendre. Il faisait même de la boxe ! Toutefois Daemon avait bien agi. Il avait traîné l’autre dehors pour ne pas créer de scandale au sein même du restaurant… Même si à l’intérieur ça jasait sûrement aussi. « Retourne jouer et déchire tout. Je t’attends sagement au bar, ta plus fidèle groupie. » Il lui sourit, l’air tout à fait serein. Ce qui était assez étonnant quand on connaissait Devan…

Un dernier baiser avant de le laisser repartir. Il reprit sa place au bar et assura rapidement à son patron que tout allait bien et qu’il ne fallait pas s’en faire. La fin de la prestation se déroula parfaitement et quand la dernière note s’acheva, Devan était le premier debout pour applaudir son amoureux. Il était fier de lui, de son talent et il imaginait parfois qu’ils feraient un très bon duo sur scène. Mais la batterie et le piano ça n’allait pas forcément ensemble…
Il rejoignit son homme près de la scène et s’empressa de l’attirer contre lui pour l’embrasser. Son homme. Oui, Devan semblait plutôt tactile ce soir… Ca n’allait certainement pas déplaire à Daemon ! « C’était parfait, mieux que d’habitude même ! Pendant que tu jouais j’ai vu avec mon boss… Il a bien voulu nous préparer une table rien que pour nous. Ca te dit qu’on se pose un peu le temps d’un petit dîner ? Ca fait longtemps qu’on n’a pas mangé dehors. »

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Daemon aurait bien remis une droite ou une gauche, voir les deux à ce gros connard. Cela lui aurait fait plaisir. Mais Devan voulait le voir retrouver son calme pour qu’il puisse aller finir sa prestation. Il se sentait encore un peu en rogne contre ce mec qui avait osé poser sa sale main sur son homme. Oui le pianiste avait vu rouge comme jamais. Mais le message était passé. Et la voix douce et calme de Devan. Son regard plus amoureux que jamais. Suffise à ce qu’il quitte sa peau de Hulk pour redevenir l’homme tendre qu’il est. En quelques secondes son homme redevient son centre d’intérêt. Et la rage est effacée par l’amour que Devan distille au creux de son être. D’un côté cela lui a fait un bien fou de frapper ce mec. Et il a la sensation que le cuisinier craque d’avantage pour lui. Daemon se laisse faire quand Devan arrange sa chemise. « Tout à l’heure tu te régaleras de me la déboutonner. » Il savoure le baiser, il en redemanderait bien un autre. « Je me serais senti mal si j’avais laissé passer ce geste mon cœur. Et c’est normal de prendre la défense de mon homme. » Il lui sourit avant de venir chercher un autre baiser. Ne pouvant s’empêcher d’avoir en tête la suite de la soirée une fois que la représentation sera terminée. Il en salive presque. « Et je l’aime ma plus fidèle groupie. » Le Double D entrent à nouveau dans le restaurant.

Les amoureux échangent un dernier baiser et chacun reprend sa place. Daemon s’excuse au prés de son public et du patron de son homme. Tout en restant classe dans ses mots. Puis il s’installe derrière son piano pour se remettre à jouer. Son regard se perd parfois dans celui de Devan qui a repris sa place au bar. Mais sur ce coup là personne ne vient le taquiner. Et la suite du concert se passe sans problème. Daemon se donne à fond. Offrant même un autre morceau à Devan qui au moment des applaudissements se met debout. Il est rapidement suivi par les spectateurs. Le pianiste salue, il envoie même quelques baisers d’un geste de la main à son public. Puis il est rejoint par son homme qui l’attire vers lui pour l’embrasser. Ces réactions là plaisent à Daemon. Cela active son cœur et la flamme de son amour. Il aime le savoir possessif et tactile. « Oui bien sur. Avec plaisir. Cela nous permettra de finir cette soirée en beauté. » Il lui sourit et s’approche pour venir frôler son cou de ses lèvres. Il en profite pour murmurer quelques mots à son oreille. « Quoi que je suis sur que le meilleur reste à venir. Je te sens gourmand ce soir. Et tu sais que j’adore quand tu es tactile de cette façon. » C’est lui cette fois qui l’embrasse, tout en laissant sa main se perdre sur la hanche de son homme. Il la laisserait bien descendre sur ses fesses mais il y a du monde autour d’eux. « Je t’aime. » Puis il suit Devan pour rejoindre la table que leur boss leur a préparé. Daemon compte bien passer cette fin de soirée le regard plongé dans le regard de son homme. Il risque fort de le taquiner à coup de jeu de mot et de geste troublant et coquin. De quoi leur ouvrir l’appétit surtout pour le dessert qu’ils dégusteront une fois tous les deux.

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daemon ∞ devan

Même si Daemon était doué et qu’il jouait divinement bien, Devan n’était pas mécontent que la représentation soit terminée. Il avait envie de passer un moment avec son homme, de le retrouver un peu surtout après autant d’agitation. Maintenant, ils allaient pouvoir profiter d’un bon dîner à l’écart des autres avant de rentrer pour se retrouver… Un peu plus intimement. Comme un parfait gentleman, Devan tira la chaise de Daemon pour qu’il puisse s’y poser. Oui, il lui prenait un élan de galanterie, difficile de savoir d’où ça lui venait ! C’était peut-être le fait qu’il se soit battu. Ca donnait envie à Devan de prendre soin de lui plus que d’habitude. Heureusement, il ne s’était pris aucun coup car sinon lui aussi s’en serait très sérieusement mêlé. Il s’assit en face de lui et s’étira doucement. « Oui c’est vrai, je me sens aussi gourmand ce soir. » qu’il dit en souriant. Un serveur vint leur servir deux verres de vin, Devan leva le sien pour trinquer. « A ton super concert, à tous ceux à venir et à nous. » Il savait qu’un comportement pareil inciterait davantage Daemon à le demander en mariage. Mais patience… Devan finirait par se faire à l’idée. Par en avoir envie. Peut-être même en avait-il envie sans encore le savoir ! C’était juste le mot mariage qui lui faisait peur. L’idée d’être lié pour l’éternité, l’idée de devoir être un mari parfait. On n’avait pas le droit à l’erreur quand on était marié, c’était comme ça qu’il voyait les choses. Et lui, il était encore loin de l’homme parfait pouvant prétendre à ce titre d’époux. Peut-être qu’il se mettait la pression pour rien. Daemon l’aimait comme il était. Avec son caractère de cochon, ses sautes d’humeur, son côté parfois trop solitaire et nerveux. « Je t’aime aussi. »

La soirée fut délicieuse. Ils se taquinèrent, se cherchèrent l’un et l’autre comme toujours. Alors forcément, une fois rentrés à l’appartement… Devan s’était presque jeté sur Daemon pour lui retirer la totalité de ses vêtements. Pour une fois que c’était lui qui prenait les devants ! En règle générale il n’avait jamais le temps de rien tellement la libido de Daemon était grande ! C’était rassurant qu’ils se désirent encore autant après dix ans à se connaître.

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