JE. VAIS. BIEN.

Tu sors du casino, prenant la direction de ta voiture. Tu as enfin finis ta journée et tu n’as qu’une envie rentrer. Elle a été longue et tu veux juste te retrouver dans les bras de ton homme. Avant de démarrer le moteur, tu sors ton portable de ton sac. Tu le rallumes pour vérifier si tu as des messages. Parfois vous échangez des sms coquins avec Jeff. Mais là c’est le numéro de la caserne qui est affiché sur ton écran et même plusieurs. Cela t’angoisse sur le coup, mais tu essaies de rester positive. Tu écoutes ton répondeur légèrement tremblante. C’est la voix du chef de Jeff qui t’annonce qu’il y a eu un souci sur un incendie et qu'il a été conduit à l’hôpital. Le message se veux rassurant mais ta gorge et ton cœur se serrent. Tu rappelles mais personne ne te répond. Tu mets rapidement le moteur en route et tu prends la direction de l’hôpital. Tout en empêchant ton esprit de te déconcentrer en t’alimentant d’idée plus noire que les autres. Tu essaies encore d’avoir la caserne mais rien. Une fois arrivée, tu te gares et tu files directement à l’accueil. Ton cœur heurte ta poitrine. Tu as toujours eu conscience des risques du métier de Jeff, mais là de t’y retrouver confronter c’est une autre histoire. Et la femme forte que tu es se fait la malle. « Bonjour je cherche Jeff Hogan c’est un pompier il a été amené chez vous il y a peu. » L’infirmière t’indique sa chambre et tu files direct sans attendre de savoir si tu peux le voir ou non. De toute façon pas question que l’on t’empêche de voir ton homme, ni d’être au prés de lui qu’importe le problème. Tu appelles l’ascenseur mais il met des plombes. Alors tu prends l’escalier. Une fois dans le couloir tu cherches la chambre. Tu hésites avant de frapper. Tu essuies tes yeux pour cacher l’angoisse qui t’habite. Tu frappes et tu pousses la porte. Jeff n’est pas seul, un docteur est avec lui. Il est allongé et a un masque à oxygène sur le visage. « Bonjour chéri tu vas bien ? » Ta voix est faible. Le voir ainsi te fait un choc, même s’il a l’air d’aller bien. Tu t’approches tout en regardant le médecin. « Rien de grave j’espère docteur ? » Tu es prête à entendre la vérité, même si cela te fout la trouille. Tu poses un baiser sur le front de Jeff et tu prends sa main. Le voir te calme un peu. Tu retiens tes larmes, tu réalises combien il te serait difficile de vivre sans Jeff à présent.
 

Tu arrives enfin devant la porte de la chambre. Le cœur serré et la trouille au ventre. Même si les messages du chef de Jeff se sont voulus rassurants, tu as hâte de le voir pour en être certaine. Et en même temps la peur de le voir au plus mal envahit tes veines. Tu entres enfin dans la pièce où ton homme se trouve avec le médecin. Tu ne sais pas si tu dois te faire plus de soucis ou être rassurée. Et puis il y a ce masque sur son visage pour aider sa respiration, signe qu’il a inhalé pas mal de fumée. Tu t’approches de Jeff prenant de ses nouvelles. Tu essaies de rester forte mais la crainte se glisse dans ta voix bien malgré toi. « Sur les messages il a été assez rassurant. Mais je n’ai pas réussi à avoir la caserne, du coup cela m’a pas mal inquiété. » Mais tu ne seras que vraiment rassurée une fois que le médecin t’aura donné son pronostic. Le médecin explique clairement les choses. « Du coup vous le gardez pour la nuit ? » Tu le regardes cherchant à savoir qu’il ne te cache rien. Tu as bien compris qu’il faut que Jeff garde le masque sur son visage, mais tu as la sensation qu’il te cache quelque chose. Il y aurait-il des conséquences plus graves ? Tu te doutes qu’il y a tout un protocole à suivre suite à l'inhalation de fumée, mais tu n’y connais rien. En tout cas tu vas empêcher ton homme de quitter son masque si c’est la seule prescription médicale. « Non si tu dois rester la nuit pour être sur et bien tu resteras la nuit. Pas la peine de prendre des risques inutiles chéri. » Tu le vois venir avec ses grands yeux doux. Tu comprends parfaitement qu’il préfèrerait être chez vous. Et toi aussi. Mais pas la peine de tenter le diable en rentrant plus tôt à la maison. Tu sens la main de Jeff serrer la tienne et tu retrouves un peu le sourire. Puis le médecin dit qu’il repassera plus tard mais qu’il reste disponible s’il y a une question ou un souci. Tu le remercies, tu iras peut être le voir en sortant de la chambre pour être sur qu’il n’a rien voulu cacher à Jeff. Même si en tant que pompier il est au courant des risques encouru au cours d’un incendie. « Et ils ont bien fait. Je les aurais tous défoncé s’ils ne l’avaient pas fait. Pas question de jouer avec ta vie. De toute façon je n’ai rien de prévu pour ma soirée et je suis même prête à passer la nuit ici pour m’assurer que tu restes. Cela va vite passer. Et puis je suis là maintenant. » Tu t’en moques si cela emmerde Jeff, toi tout ce que tu veux c’est que ton homme aille bien. Alors il ne sortira de l’hôpital que lorsqu’il aura le feu vert. Tu ne peux t’empêcher de sourire à sa phrase. Il n’a pas perdu son esprit taquin, c’est déjà une bonne chose. « Ah bon !! Mais tu as peut être fais ça pour vérifier mes dires sur les infirmières. J’espère que pour le moment tu as eu que des hommes à tes côtés. » Petite pointe de jalousie dans ta voix et ton regard. Puis tu viens poser tes lèvres au creux du cou de Jeff. Il sent la fumée. « Il c’est passé quoi ? » Il ne peut pas parler et respirer dans le masque mais tu comptes bien savoir ce qui est arrivé pour qu’il se retrouve là. Tu es un peu plus sereine car tu constates qu’il va bien, mais tu restes vigilante. Tu t’installes sur la chaise qui se trouve à côté du lit de Jeff. Tu portes sa main à tes lèvres pour y poser un baiser. « Je t’aime. » Tu ne lui avoueras pas que tu as vraiment eu peur, mais Jeff a du s’en rendre compte à ton comportement, bien loin de celui que tu as habituellement. Sa tigresse est un peu loin à cet instant. Il ne reste que son chaton.
 

Tu ne t’es jamais sentie aussi stressée qu’à cet instant. Et pas que stressée. Tu as une boule dans le ventre qui reste nouée, même si de voir Jeff te rassure. Tu es encore sous le choc, peut être parce que c’est la première fois que tu touches du doigt le risque qu’il encourt réellement dans son métier. Même si tu y as pensé. Tu n’y as jamais été confronté et là c’est compliqué. Au fond de toi tu as la sensation que toutes tes émotions t’échappent et qu’il ne reste dans cette chambre que la femme fragile. La femme amoureuse. Cela te désarme, même si tu n’en éprouves aucune honte, aucune gêne. Tu te serais surement butter si tu t’étais retrouvé comme ça pour un mec, avant de fréquenter Jeff. Mais ta réaction est normale, tu l’aimes ton pompier, et de tout ton cœur. Et ce sentiment t’ébranle de part en part face à l’idée de le perdre. Même si ce n’est pas pour aujourd’hui. C’est juste que tu réalises que tout est fragile et combien ton amour est puissant. Tu essaies de cacher ton trouble, la femme forte veut reprendre le dessus. « Mais les plateaux repas sont très bon voyons. » Tu te mets à taquiner Jeff sur la possibilité qu’il passe la nuit ici. Alors qu’il n’en a que pour quelques heures, le temps de nettoyer ses poumons de toute la vilaine fumée. En tout cas ton homme est loin d’avoir envie de rester plus qu’il ne faut dans cette chambre. Dés qu’il a le feu vert il se barre. « Tu préfères ton lit c’est ça ? » Tu te doutes que c’est surtout pouvoir avoir ta compagnie dans votre lit qu’il préfère. Même si tu es chamboulée, la tigresse n’est pas trop loin surtout quand tu parles de ta réaction si les choses n’avaient pas été faites comme il faut suite à cet accident. Jeff part au quart de tour de ce côté-là. « Tu as peur que je ne fasse pas le poids face à tes collègues de la caserne. » Tu cherches à jouer de ton humour, pas spécialement pour faire rire Jeff. Mais pour te détendre et apaiser cette boule qui te serre encore les entrailles. « Okay je te fais confiance. Et dés que le médecin dit que c’est bon on rentrera. » Peut être que tu en fais trop, va falloir que tu prennes l’habitude. Mais prend t-on l’habitude de ce genre de tracasserie ? Pour essayer de mieux prendre ce petit accident tu plaisantes sur les infirmières. Jeff se fait rassurant, pas de risque de concurrence. Bon tu aurais surement sorti les crocs et les griffes s’il y avait eu un souci. « Pour le moment je m’inquiète pour toi surtout. J’ai encore un peu de mal à te voir couché là. » Tu en profites pour le demander dans quelle circonstance c’est passé l’accident. Jeff t’explique rapidement pour lui il n’y avait rien de dangereux, il te dit qu’il a retiré son masque pour sauver une vie. Ses mots te touchent d’avantage et cela te rend encore plus fébrile. « Tu as sauvé un homme en risquant ta vie. C’est ton métier je sais. Faut juste que je m’habitue à faire face à ça. Enfin je le savais mais là d’y être confronté c’est un peu compliqué tu comprends. » C’est un peu comme une gifle en pleine figure, même si tu savais que cette gifle pouvait tomber à n’importe quel moment. Jeff est pompier est prendre des risques fait parti de son quotidien et à présent du tien. Il passe sa main contre ta joue, son regard se fait plus doux dans le tien. Il te rassure. « Désolé j’ai eu vraiment la trouille. Pourtant je suis une coriace d’habitude. » Tu laisses échapper un rire plus nerveux qu’autre chose.  « Mais là que cela te touche toi .. j’ai eu la sensation que mon cœur allait exploser tellement cela m’a fait mal sur le coup. » Tu lui souris, les yeux légèrement humide. Tu te doutes que l’avenir te donnera d’autre occasion de souffrir surtout avec le métier que fait Jeff. Et puis tu n’es pas un ange non plus, tu n’es pas à l’abri de te battre pour défendre ton honneur s’il le fallait. Mais pour le moment le plus dur est passé, tu dois juste décompresser. Tu poses un baiser contre la joue de Jeff. « Garde ton masque comme ça on pourra rentrer plus tôt à la maison. » Vous retrouvez tous les deux et oublier cette peur, c’est tout ce que tu veux maintenant.

 

« Et c’est quoi ce "pas que" .. que tu préfères ? » Tu essaies de sourire d’avantage, te demandant sur le coup si c’est Jeff que tu veux rassurer ou toi ? Même si tu sais parfaitement pourquoi il se sentirait mieux dans son lit cette nuit.  Ta présence y est surement pour quelque chose. D’ailleurs tu es peut être la plus grosse partie de son envie de retrouver son lit.  Mais cette envie est réciproque, tu dormiras bien mieux avec Jeff à tes côtés. Tu as perdu l’habitude de dormir seule, même si à cause de vos boulots parfois vous ne commencez ou ne finissez pas toujours vos nuits ensemble. Tu te détends un peu, même si tu sens toujours cette boule au creux de tes entrailles. Tu as eu vraiment peur, et c’est compliqué pour toi de gérer cette sensation que tu as éprouvé en écoutant les messages du chef de ton homme. Sur le coup tu ne les as pas du tout trouvé rassurant. « Que l’on me maitrise. Je vois. Heureusement que tu y arrives tout seul à me maitriser .. sinon je ne t’explique pas le bordel. » De toute façon tu n’as pas du tout l’intention d’aller "casser" un ou deux voir plus collègues de ton homme. De toute façon il fait son boulot et les risques en font partis. Il faut juste que tu arrives à t’y faire. Mais là tu n’es pas sure de toi sur ce coup. Comme tu ne laisseras pas sortir Jeff de l’hôpital qu’avec le feu vert des médecins, sinon il sera cloué ici pour la nuit. Que cela lui plaise ou non. Cela ne t’enchanterait pas non plus de passer la nuit ici. Mais à mal dormir seule dans votre lit, autant mal dormir en compagnie de ton amoureux. « C’est le genre de lieu auquel on ne s’habitue pas. » Ton père a depuis ta naissance et la mort de ta mère une sainte horreur des hôpitaux. Tu te souviens bien sa tête quand il fallait qu’il vienne vous voir même pour une raison banale comme l’appendicite. « Filer en douce toi. Non. Non. » Tu accentues tes mots d’un geste négatif de ton doigt. Tu veuilles aux grains de ce côté-là. Suite à ta demande Jeff t’explique comment l’accident est arrivé. Rien de bien alarmant sur le coup, une intervention normale. Tu ne veux même pas penser à l’angoisse que tu risquerais d’éprouver si l’intervention était plus compliquée. Non et puis cela ne vaut mieux pas, tu te ruinerais le moral et il est assez atteint comme ça pour une broutille. « Je pense que je n’y arriverais jamais. Mais cela fait partir des risques quand on tombe amoureuse d’un pompier. Ne parle pas de ça okay .. » Ta voix se fait plus triste sur le coup. Tu ne veux pas que ton moral se mine à nouveau alors que tu te remets un peu de ce que tu viens de traverser. Mais tu te sens quand même un peu bête, tu as très mal gérer. Le chaton a bouffé la lionne, la mettant à terre sans difficulté. Tu souris à ses mots tu le trouves touchant. « Alors tu aimes aussi la lionne fragile. Sans crocs, ni griffes. Je n’ai aucun doute là-dessus. » Tu n’es pas prête d’oublier la réaction que Jeff a eu le soir ou un mec t’a un peu trop chatouillé alors qu’il avait perdu. Tu sais très bien qu’il serait autant inquiet que toi, si tu retrouvais couché sur un lit d’hôpital. Mais bon pour le moment c’est lui qui a besoin de soin et pour sortir vite il doit garder son masque. Ce que tu ne manques pas de lui rappeler. « Tu préfères un peu de bouche à bouche ? » Du coup tu viens déposer un doux baiser sur ses lèvres avant de rajuster son masque. Et vous changez de sujet. « Ma journée, et bien assez calme. On a eu gros gagnant de soixante mille euro au Black Jack. Mais il a tout voulu rejouer .. » Tu lui fais un clin d’œil. « Et devines où il est venu perdre ce qu’il avait gagné en quelques heures .. » Tu marques un temps de pause, histoire de faire un peu jouer le suspens. « A ma table. Du coup belle prime en perspective vu que j'ai récupéré l’argent qu’il a gagné. » Il aurait pu arrêter avant mais l’excitation du jeu l’a perdu. « Je pense que je vais la mettre de côté comme ça on aura un peu d’avantage pour nos projets. Piscine ou retour dans ta famille pour la naissance du bébé. » Tu sais que cela tient à cœur à Jeff d’être présent pour cette naissance. Et tu seras heureuse d’être avec eux aussi à ce moment là. A vrai dire si vous vous en sortez, tu comptes mettre toutes tes futures primes de côté.

 

La taquinerie se remet doucement en place. Même si l’angoisse est encore présente au creux de tes entrailles. Au départ tu pensais que Jeff devrait passer la nuit à l’hôpital, tu préfères à présent vous savoir tous les deux à la maison. Il se remettra aussi bien dans son lit et à tes côtés, qu’ici. Mais tu demeures prudente, pas la peine non plus de prendre de risques inutiles. Tu te reprends un peu et tu en profites pour glisser quelques sous entendus dans la conversation par rapport à ses collègues. « Ne t’en fais pas aucun homme ne me maitrisera comme tu me maitrises. » Tu joins son rire au sien. Tu l’as vu déjà à l’œuvre ton Jeff et tu te doutes qu’il pourrait même être pire selon les circonstances. Il te bloque rapidement alors que tu insistes sur ta phrase avec un mouvement négatif de ton doigt. Il en profite pour t’embrasser. « Profiteur vas. » Tu sais très bien que ce que tu viens de vivre, tu risques fort de le revivre avec le métier de Jeff. De toute façon tu en avais eu un aperçu lors de votre premier rendez vous. « En effet et il aurait été dommage de ne pas te laisser une autre chance. Et je ne le regrette pas. » Tu sais que ton homme aime son métier, et tu l’admires. Même si ton cœur risque de se serrer d’avantage à présent à chaque fois qu’il va partir en intervention, tu ne lui demanderas jamais d’y renoncer. Il te verra fragile plus souvent, mais comme il aime toutes tes facettes, il n’y a aucun problème à être juste une femme amoureuse. « Et j’aime toutes les tiennes. » En réponse à sa question tu poses juste un baiser sur ses lèvres avant de lui remettre le masque sur son visage. Vous échangez un sourire coquin et vous reprenez la conversation. Tu lui racontes ta journée et surtout la prime que tu vas te faire suite au fait que tu es récupéré une belle mise perdu au départ par le casino. De quoi prévoir des petits extras. Surtout que dans des cas comme ça, la prime est vraiment très intéressante mais pour le moment tu n’en as pas donné la valeur réelle à Jeff. « Perso je ne le plains pas c’est un habitué et il a un bon compte en banque. En principe il est plus doué et perd rarement. Mais bon il est tombé face à la meilleure et il a voulu jouer contre la banque. Il pensait faire banqueroute. » Un peu de fierté passe dans ta voix. Tes collègues se débrouillent bien aussi, mais tu te débrouilles encore mieux. La preuve. « Oui le futur petit Hogan en priorité. Il sera bien gâté vu le montant. Est-ce que tu as une idée de ce que ce gain peut rapporter comme prime surtout dans de pareilles circonstances ? » Tu fais durer un peu le suspens. Tu manques de t’étouffer vu ce que Jeff te balance tout tranquillement. « Quoi ?? Tu te fiches de ma gueule. Pas question de jouer au stripteaseur face à des filles en folie. Ou des nanas en délire. Ou même une aveugle. Ou une frigide. » Ton regard se plante dans le sien. « Ce corps là il est à moi. » Tu désignes la silhouette de Jeff de ton doigt. « Il est réservé uniquement à ma vision et à mon utilisation. Okay monsieur Jeff Hogan. Alors oublie les stripteases sauf les privés pour ta femme. » Tu poses ta main sur sa cuisse, tu pourrais la laisser glisser plus loin. Mais bon on ne sait jamais une infirmière pourrait rentrer et te prendre la main dans le sac. « Au fait j’ai oublié de te dire que la prime c’est vingt pour cent de la somme récupérée. » Tu sifflotes. Peut être que la fumée avalée va lui ramollir le cerveau et qu’il ne pourra pas compter rapidement. Depuis le début de ta carrière c’est une de tes plus grosses primes. Mais vu que le fait qu’il est voulu jouer directement comme le casino a augmenté ton pourcentage.  

 

Non tu ne regrettes pas. Ni d’avoir attrapé Splash. Ni d’avoir succombé après cette belle soirée. Ni d’être là aux côtés de Jeff soucieuse de sa santé. Plus amoureuse que jamais. Tu ne regrettes pas d’avoir laissé la fragilité t’envelopper pour que les sentiments rentrent enfin dans ton cœur. Et tu l’aimes ton Jeff. Pour tout un tas de choses folles, mais aussi tendres, drôles, tristes, belles, charnelles. Tu l’aimes pour la confiance qu’il a fait naitre en toi. Pour ce bonheur qui te caresse les veines. Même si dans une peur pareille ton cœur a cru un instant mourir. Enfin il va bien et le reste n’a pas d’importance. Alors tu lui racontes ta journée et tu lui parles de ce client qui a gentiment perdu une belle somme à ta table. « S’il n’avait pas rejoué il serait parti avec l’argent du casino. Mais quand on croit que la chance nous sourit on aime la provoquer d’avantage. Et là boum elle se barre. Et la belle somme avec. » Tu sais à quel point l’attrait du jeu peut rendre accro. Tu t’y perdais parfois en dehors de tes heures de boulot. Toujours dans le but de gagner et toujours sans tricher. Tu en as plumé quelques uns. Mais là si tu jouais cela serait plutôt dans un genre Strip Poker et c’est ton homme que tu plumerais de ses habits. Mais là vous êtes dans un hôpital et il vaut rester un minimum sérieux. Et puis faut bien que ton homme retrouve ses forces. Même si elles risquent forts de le quitter quand tu vas lui annoncer le pourcentage de la prime. Va falloir que tu ménages son cœur, même si là ce sont poumons qui ont morflé. « En effet c’est une de mes plus grosses primes. » En tout cas cela pourra vous permettre d’aller voir sans problème la famille de Jeff pour la future naissance. Et de peut être voir pour la piscine. Par contre tu es loin d’aimer l’idée de Jeff si il manque quelques dollars pour compléter vos comptes. « Oh moins pas de risque avec une frigide. » Tu gardes un air sérieux, même si au fond tu as envie de rire. « Oui rien qu’à moi. Comme le mien est rien qu’à toi. » Tu amplifies tes mots en glissant tes mains le long de tes courtes. Et en narguant Jeff avec un "pas touche" d'un mouvement de doigt. En retour tu n’es pas prête à te priver des spectacles privés qu’il pourra faire quand il en aura envie. « C’est sur que quand tu fais ce genre de chose mes idées ne sont jamais chastes mon cœur. De toute façon avec toi j’ai rarement les idées chastes. » Tu lui souris. « Sauf aujourd’hui peut être vu la situation. » Mais trêve de plaisanterie, il est temps de dire le montant de ta prime. Et bien entendu la réaction est à la hauteur de l’annonce. Tu éclates de rire. « Oui douze mille dollars. Et doucement sinon tu risques de devoir passer la nuit ici. » C’est vrai que c’est une grosse somme et qu’elle va vous permettre de faire pas mal de chose. « Non pas du tout. Je ne plaisante pas avec l’argent. Ça va tu digères la nouvelle. » A voir la réaction de Jeff, tu te demandes comment il réagira le jour ou tu lui diras que tu es enceinte. Tu ne sais pas pourquoi à cet instant tu penses à ça. Pour le moment c’est la piscine votre projet pas de faire un bébé. « Remets-toi avant que le médecin ne vienne te voir. Sinon il va vouloir te faire un tas d’examen pour savoir pourquoi tu es dans cet état. Enfin si tu veux passer la nuit dans ton lit. » Tu sifflotes et voilà tu redeviens taquine. Bon il faut dire que l’angoisse c’est estompée et tu te sens beaucoup mieux. Heureuse de constater que ton homme est en pleine forme. Même s’il a encore du mal à se remettre du montant de ta prime. « Douze mille dollars. » Tu lui fais un clin d’œil. C’est ça continue de le titiller.
 

Il est vrai qu’au casino de l’argent tu en vois circuler. Il y a le joueur qui s’en fout de perdre parce que son compte en banque est plus gonflé qu’une brioche Vahiné. Puis il y a le joueur qui laisserait sa chemise pour glaner quelques miettes de plus, sachant que sa famille risque d’être mise à la rue s’il déconne trop. Après il y a le joueur prudent qui finit quand même par ce faire avoir poussé par la folie du jeu. Dans la plus part des cas cela se retourne contre celui qui se trouve de l’autre côté de la table. Car les croupiers font tout pour que le casino soit le gagnant. Et aujourd’hui c’est toi qui avais eu le privilège de tomber sur la bonne poire qui ne voyait que par sa chance. « C’est sur qu’avec un dixième de ce qu’il a sur son compte on peut bien vivre. » Mais tu ne plains absolument pas de la vie que tu as avec Jeff. Votre bonheur vaut largement tout l’or du monde. « Oui je devrais partir à la pêche au gros compte bancaire. » A une époque c’est ce que tu faisais quand tu jouais, mais ce n’étais pas toujours très net non plus. Mais même si vous deviez manquer d’argent pour une raison ou une autre, pas question que ton homme aille trémousser son joli cul devant des femmes aux pensées indécentes. C’est ton homme et son corps est à toi. De la racine de ses cheveux à ses orteils. « Tu n’en sais rien. Avec un corps pareil je ne suis pas certaine qu’au final une frigide reste frigide. Donc on oublie cette solution aussi. » Et puis il y a toi, alors pas besoin d’aller allumer les autres en plus avec toi, il peut aller au bout de son striptease. Avoir la cerise sur le gâteau. « Voilà c’est ça tu es chanceux et la chance peut tourner alors ne va pas la titiller okay petit cœur. » Tu te doutes qu’il serait compliqué pour les femmes de résister face à un striptease de Jeff, tu vois bien comment tu succombes. « Qui dit rarement dit rare, dont ils sont infimes ces moments là. Il faut bien que je pense aussi au boulot, à la bouffe quoique non car ces idées là peuvent partir en sucette. » Tu soupires faisant celle qui réfléchit un maximum. « Finalement je crois qu’il n’y a vraiment que quand je bosse que mes idées sont chastes. Après et bien c’est luxure à tous les étages de mon cerveau. » Même si là elles ne sont pas encore tout à fait sur cette longueur d’onde, parce que tu te préoccupes en priorité de la santé de Jeff. Logique quand on est une femme amoureuse. Et la prudence est de mise vu la réaction de ton homme après l’annonce du montant de ta prime. Vous risquez fort de passer la nuit ici s’il ne se calme pas. « Moi non plus. » Tu lèves les yeux au ciel quand tu vois que Jeff met en doute tes paroles. Pourquoi chercher à le taquiner sur une somme pareille et puis ce n’est ni le lieu, ni le moment. Alors tu le rassures vite. « Okay dans ce cas la prochaine fois je te ferais assoir et je mettrais des coussins partout. Au cas où ! Sinon je te dirais ça sur le lit, le matelas amortira ta chute. » Tu te sens à présent bien rassurer, et tu te sens bien plus décontractée. Le choc est passé, reste plus que l’instant que tu partages avec Jeff. Même si c’est dans une chambre d’hôpital. Le pire est derrière, le meilleur reste à venir. Mais cela ne t’empêche pas de veiller pour que la sortie de ton homme ne soit pas compromise. « Oui je sais que tu veux passer la nuit dans ton lit. Faudra juste que tu sois sage faudrait pas titiller ton petit corps fragile trop tôt. » Même si tu continues à la taquiner face au montant de ta prime. Remarque tu pourrais jouer les infirmières, Jeff adorerait ça. « Oui on verra pour fêter ça demain. Tu vas bien c’est déjà un super remerciement. Après s’il y a un petit plus je ne dirais pas non. J’adore les petits plus. Surtout les tiens. » Tu soulèves le masque pour l’embrasser. Un baiser légèrement provocant. Comme ta main qui se glisse sur sa cuisse. Tu fais juste attention à ce que son cœur ne s’emballe pas trop vite. La porte s’ouvre et tu redeviens une jeune femme sage, le docteur entre. Il vient donner les derniers résultats des examens et voir si tout est okay avant de donner son feu vert définitif. Tu espères que tout ira bien et que cette histoire sera dans quelques minutes un mauvais souvenir.