(gisellen) i never gonna let you down

Au cabinet où j’avais trouvé du travail en tant qu’Avocate, bien entendu avec l’aide de padre, je m’étais liée d’amitié avec ma collègue et voisine de bureau. Elle avait été mon pilier quant à mon intégration à la vie australienne et avait écouté tous mes déboires alors que mon Italie natale me manquait. Manque de bol, je ne pouvais y retourner alors que mon travail ici était bien loin d’être terminé. Et le serait-il réellement un jour ? Alors, histoire de me changer un peu les idées et faire passer le mal du pays, ma charmante collègue m’invita à sortir prendre un verre. C’est au Hendrix, que nous nous étions donné rendez-vous pour notre sortie entre filles. Sans hommes.  Elle vivait présentement une mauvaise passe avec son mari et ne demandait, elle aussi, qu’à vivre autre chose pour l’espace d’une soirée afin de faire un baume sur son cœur. Assises dans le fond du bar, nous avions discuté une bonne partie de la soirée de tout et de rien, prenant à la fois plusieurs verres. Il était évident que l’alcool venait de frapper, montant à ma tête, mais je n’étais pas vraiment prête à m’en séparer. Légèrement pompette, j’avisais ma collègue que j’allais me commander un autre verre.

Je me commandais un dry martini, comme à l’habitude, et me dirigeais vers mon alliée pour la soirée. Dans la foulée, je fis bousculer et perdis un peu l’équilibre. Je blâmais mes escarpins et, un peu, la quantité d’alcool que j’avais déjà ingéré. Je vacillais donc sur moi même, renversa un peu du contenu de mon verre suivi d’un juron de ma langue natale. Je cherchais du regard d’où il provenait, surprise d’entendre une voix inconnue parler mon jargon. L’homme en question regardait son haut imprégné par ma maladresse. Scusi!? répondis-je presque qu’insulté. Scortese!

HJ:

Tu n'étais pas forcément dans ton état normal, enfin plus dans un état d'ébriété certain qui commençait à monter petit à petit. Alors lorsque quelqu'un vint déranger tes pensées en te renversant son verre dessus, tu ne pu t'empêcher de jurer en italien. Les barmans avaient l'habitude que tu fasses cela, plus rien ne les choquaient de ta part vu que c'était un peu comme ta deuxième maison et que tu faisais en sortes que ce petit coin de paradis du rock'n'roll en reste un. Levant les yeux à cause d'une voix féminine, tu fus étonné de voir qu'elle était aussi belle. Et qui plus est, elle parlait aussi ta langue. Bravo les jurons en italien, d'habitude ça marche mieux et personne ne te comprends. La demoiselle te parla alors dans ta langue natale, et tu te sentais vraiment con sur le coup. « Je ... euh, je suis désolé... » répondis-tu en te levant de ton siège pour essuyer les bêtises de la demoiselle. Un bon juron comme on les aime, d'habitude personne ne te comprends mais apparemment, il y a plus d'italiens en ville que tu ne le penses. « Italiana ? » demandes-tu à la jeune femme avec un léger sourire. Tu étais tellement gêné, tu voulais rentrer dans un trou de souris tellement tu avais été ingrat. En plus, cette femme était des plus canons. Une jolie femme, une belle brune mystérieuse, un peu éméchée (comme toi surement), un regard envoutant. Tu n'avais jamais croisée cette femme en ville, sinon tu t'en souviendrais, c'est sur et certain ! Il fallait que tu arrêtes de l'observer comme ça, ça faisait légèrement obsédé ou bien gros pervers mais pour le coup, la belle brune t'avait totalement envouté et tu étais perdu dans ses yeux et chaque courbe de son corps que tu admirais.

Je n'avais pas l'habitude de sortir dans les bars, parce que ces endroits m'énerveraient un peu. La musique était généralement très forte et les gens, toujours plus ivres d'heure en heure, avaient cette tendance à jouer leur dragueur-charmeur sans être très élégants. Je détestais rencontrer des gens en boite, séduire et repartir avec eux la fin de soirée venue. En fait, une partie de moi refusait de se laisser aller complètement dans ces aventures millénaires puisque mon coeur semblait battre encore pour celui qui m'avait demandé le divorce. Or, chaque fois, je sentais que je le trahissais en acceptant une invitation à danser, un verre ou une partie de jambe en l'air inoffensive sans lendemain. Depuis mon divorce, je ne l'avais pas fait. Je n'avais pas rencontré d'homme, je n'étais pas réellement sorti. Je m'étais noyé dans le travail pour oublier que j'avais droit à une vie sociale et que, bon dieu, je n'étais tout de même plus mariée. Et que ce mariage, de toute façon, n'avait jamais reposé sur les bases de la fidélité, lui qui m'avait triché plus d'une fois et qui avait même eu un enfant avec une autre. Je m'empêchais pour un rien, trop attachée et trop fidèle à mes valeurs. Le mariage, c'est le mariage. Une fois uni à lui, je sentais que je lui devais tout. Même si ce mariage n'était en réalité qu'un arrangement criminel. Je me donnais à présent le droit d'être heureuse et de rencontrer des gens, même si cela ne donnait lieu à rien de sérieux. Une partie de moi avait envie de rencontrer des hommes et de me remettre sur le marché de la drague. Une autre, plus mesquine, avait envie de torturer mon ex-mari un peu trop protecteur, sans vouloir s'engager avec moi, et lui démontrer que j'étais capable aussi de vivre cette vie de coucherie. Mon coeur, cependant, plus fragile que le sien allait probablement en prendre un coup. Pauvre de lui, vulnérable et capable de tomber dans le piège de l'amour, il se ferait encore torturer. Mais pas ce soir, non. Ce soir, avec ma collègue de bureau, nous nous étions promis une sortie sans hommes. Danser, boire, s'amuser comme les femmes libres que nous étions. Pourtant, j'avais déjà échoué à notre seule règle de la soirée. Un homme sur lequel j'avais accidentellement déversé une partie de mon cocktail s'était exclamé dans ma langue natale de jurons que je n'avais pas entendu depuis longtemps. C'était bon d'entendre de l'italien, même s'il s'agissait de mots peu galants. Il s'excusa rapidement, lorsqu'il entendit ma voix caractérielle s'exclamer rapidement. Il se leva et c'est à ce moment que j'aperçus un grand homme, aux cheveux foncés et au regard ténébreux me regarder droit dans les yeux. Mon corps se figea. Je ne m'attendais pas à me retrouver face à face avec le cliché type de l'italien, séduisant comme jamais. La quantité d'alcool que j'avais déjà ingérée ne m'aidait pas à penser raisonnablement. Il s'empressa d'ajouter à ses excuses une question cherchant à savoir qui j'étais, pourquoi je connaissais si bien l'italien. Sì, dalla Sicilia. Il était peu subtile, le regard fuyant mes yeux et se posant sur mon corps. Je ne détestais pas cela, mes yeux aussi auraient pu voyager sur le sien qui semblait bien musclé et entretenu. Je ne le fis pas, plus raisonnable. Je ne me contentais de regarder son visage. C'était bien assez pour le moment et pour mon corps déjà trop intoxiqué qu'à l'habitude par l'alcool. Par chance, je la tenais bien cette liqueur et je ne regretterais pas les gestes que je pourrais posés, toujours en contrôle de la situation. L'ambiance, autre fois tendue, s'était adoucie entre nous deux. Comme si, par chance, mes origines avaient encaissé le choc de ma maladresse. Désolée pour le verre, c'est bourré de gens ici et l'effet domino, vous connaissez... avouais-je alors qu'il s'était lui-même excusé de son impolitesse. Au loin, j'aperçus ma collègue qui s'impatientait de me voir revenir vers elle. Elle sentait surement que je briserais notre promesse de rester loin des hommes. Gisella! Tu fous quoi !? avait-elle crié pour m'interpeler. Je suis désolée, mon amie m'attend. Pardon encore pour le verre. Felice di conoscerti lui dis-je, tout sourire en lui tendant la main.

HJ:

Ce sentiment de rencontrer quelqu'un qui venait de chez toi était toujours présent. Mais pour une fois, c'était une femme tellement agréable à regarder que tu te figeais un instant. L'alcool ne t'aidait pas à tenir la cadence, évidement, tu pouvais paraître brusque et surtout maladroit et même un peu pervers. Mais bon, on mettra ça sur les pintes que tu ingères depuis deux bonnes heures maintenant. Le charmeur en toi était perdu, il semblait être troublé par les courbes de la demoiselle en face de toi. Esquissant un sourire maladroit, tu t'excusais de ta maladresse et de tes jurons italiens. La demoiselle te dit alors qu'elle était sicilienne, d'où son accent du sud même quand elle parle anglais. « Napoli » dis-tu à ton tour, pour lui faire savoir que tu étais aussi de son pays. Tu redressais la tête, la regardant dans les yeux, ces yeux envoutants qui te faisaient se perdre à l'intérieur de ces derniers. Une vraie italienne, une femme tellement sexy qu'elle devait faire tomber tous les hommes de Bowen. C'était la première fois que tu en voyais une comme ça, dans cette ville. Car dans ton pays, tu en avais vu des femmes comme elle, qui jouaient de leurs charmes. Mais elle n'avait pas l'air d'être comme les autres. Certes, c'était la première fois que tu la rencontrais, mais elle te semblait être différente. L'alcool ? Surement. « Vous êtes toute excusée, je comprends, et je m'excuse encore pour les jurons, personne me comprends normalement » répondis-tu l'air gêné à la belle brune en passant ta main dans tes cheveux, une mine d'homme qui ne savait plus trop où se mettre. La belle brune fut interpellé par une autre jeune femme alors que vous étiez entrain d'échanger quelques brefs mots et elle semblait aller la rejoindre. Gisella. Un vrai prénom à l'italienne, tu ne pouvais pas te tromper. Une dernière excuse et elle s'empressa de te dire dans ta langue natale qu'elle était ravie de t'avoir rencontrée. « Il piacere è stato tutto moi, Gisella » répondis-tu simplement ne serrant sa main qu'elle venait de te tendre. « Allen, c'est un peu moins italien que vous mais pourtant j'en suis un vrai » répondis-tu à la demoiselle en te présentant à ton tour.

J'avais promis, une soirée sans homme, pourtant j'étais là, plantée devant cet Italien mystérieux m'ayant abordé d'un bien drôle de façon à discuter. La vérité était qu'il faisait bon de se sentir un peu chez soi, de parler dans ma langue natale avec quelqu'un qui me comprenait. Moi qui avais le mal du pays déjà. Si tôt arrivée, je serais déjà repartie retrouver mon pays d'origine où il me faisait bon de vivre. Mon anglais était bon, je l'avais toujours parlé. J'avais dû l'apprendre rapidement. Pourtant, je m'exprimais toujours mieux dans mon jargon natal que personne ne comprenait ici, sauf Ciàran. Mais, avec lui, moins je parlais et mieux je me sentais. Sa présence était devenue, pour moi, une sorte de couteau à deux tranchants. Douloureux et à la fois apaisant. Mais je devais apprendre à vivre seule à Bowen, sans sa présence malsaine dans ma vie. Apprendre à rencontrer des gens, me lier d'amitié, avoir des rencards. En bref, la vraie vie d'une jeune femme de trente ans. L'homme, hypothétiquement italien, me confirma mes croyances, m'expliquant qu'il était de Nappoli. À 400 km de distance de ma ville natale. Ce qui expliquait la différence de dialecte légèrement marquée dans nos échanges. Sa présence, inconnue, me faisait du bien. Comme si, puisque nous partagions le même coin de pays, il m'était familier. Pourtant, je ne l'avais jamais rencontré avant aujourd'hui. Il accepta mes excuses et s'excusa pour la maladresse de ses paroles, ce qui me fit sourire. Vous êtes pardonné. Il faut faire attention, vous vous êtes fait avoir à votre petit jeu. lui dis-je alors qu'il me confiait qu'en temps normal personne ne comprenait ses jurons.
Je devais retourner auprès de mon amie, celle qui m'avait demandé de sortir ce soir, mais l'envie d'en apprendre plus sur cet italien mystérieux me retenait ici. L'Italien me retourna mes formules de politesses, se présentant à son tour. Je lui souris tendrement, mes yeux souriaient eux aussi. Enchantée, Allen. Il avait précisé son nom, en plus de la connotation de sa nationalité. Avec votre italien, difficile de ne pas se douter que vous êtes un vrai. ajoutais-je à sa précision. Je voyais, du coin de l'oeil, mon amie s'impatienter. J'avais promis à ma collègue une soirée entre filles, elle vit des moments difficiles avec son mari. lui confiais-je, pour aucune raison apparente. Essayant peut-être, sans l'avouer, de gagner du temps à ses côtés. Il était de ma patrie, oui, mais il était également séduisant. Deux aspects positifs qui me gardaient en captivité près de sa table. Je me fis bousculer à nouveau, contrôlant cette fois mon verre pour éviter d'en échapper sur Allen, pour la deuxième fois de la soirée. Vous voyez! L'effet domino! Je le saluais, lui serrant la main et m'apprêtais à reprendre place dans la foulée pour retrouver la collègue avec qui j'étais venue passer la soirée. Alors que je me retournais pour la rejoindre, je l'aperçus les lèvres pendues à un homme autre que son mari. Je roulais les yeux vers le ciel, me retournant vers Allen. Bon, notre promesse vient de se briser! dis-je en riant.

Figé. Quel idiot tu faisais en étant figé de tel. La seule personne qui arrivait à te ficher comme ça était une belle blonde vénézuélienne qui te faisait voyager dans tes rêves les plus fous. Mais Andeana était un peu l'inaccessibilité à laquelle tu aimais t'attacher. Certes, tu n'oublies pas tout l'amour que tu éprouves pour cette femme, mais cette italienne te fait un peu perdre tes moyens, et cela ne t'arrivait jamais. Alors oui, tu t'excusas pour les jurons que tu avais prononcé précédemment mais tu ne pouvais pas t'en empêcher. Excuses acceptées, ouf. Il ne manquerait plus qu'elle refuse. Tous les clichés de la femme italienne se trouvait en elle, c'est ce que tu avais remarqué en la regardant. Des yeux perçants, une longue chevelure, un corps parfaitement dessiné, et une allure mystérieuse. Lorsqu'elle t'excusas, tu esquissa un sourire, toujours un peu gêné. Mais tu lui renvoyais ses politesses en te présentant à ton tour. Il fallait bien que tu apprennes à connaître cette femme, qui était entrain de t'envouter sans le vouloir. Alors tu ris légèrement lorsqu'elle te confirma que tu avais l'air d'un vrai italien. « Certaines personnes ont besoins de m'entendre parler italien pour que je confirme bien ma nationalité » répondis-tu en faisant un clin d'oeil. C'est vrai que ton prénom était à consonance américaine, mais ta mère le voulait absolument. Après tout, tu n'avais pas choisis. Mais ton nom de famille laissait vraiment penser que tu étais un vrai rital. « Je ne veux pas vous déranger plus, si vous comptiez passer votre soirée avec votre amie » dis-tu un peu penaud à la demoiselle. Elle n'était donc pas venu avec un homme mais avec une femme, c'est déjà ça. Au moins, pas de concurrence à l'horizon, enfin, c'est ce que tu te disais. Elle manqua une deuxième fois de faire tomber son verre sur toi, à cause des gens et du passage. C'est d'ailleurs ce que la belle brune te fit remarquer et qui te fit sourire. Gisella se dirigea alors vers son amie après t'avoir salué mais elle resta un instant figée à la regarder, elle semblait avoir elle aussi rencontré un homme. En riant, elle te dit que leur promesse c'était brisé. Tu ne pouvais qu'être plus heureux. « Je vais devoir vous payer un verre alors » ris-tu simplement. Alors tu t'empressas d'aller au bar et commander deux martini. La boisson de votre pays. Tu n'étais pas fan mais un verre de temps en temps ne faisait pas de mal. Alors tu emmenais les verres à la table où tu étais précédemment et où la jeune femme t'avait rejoins pour trinquer avec elle. « Salve ! » dis-tu avant de trinquer avec cette demoiselle si charmante.

Plantée devant cet homme que je connaissais à peine, sans l'envie de le quitter réellement pour aucune raison logique, puisqu’au fond je ne le connaissais pas plus qu'il le fallait, je ne pouvais que penser à Ciàran. Je passais par toute une gamme d'émotions avant de me ressaisir et de m'accorder le droit d'être là, dans un bar, dans mes belles années de trentenaire à flirter avec les gens que je voulais, comme je le sentais. J'avais passé ma vie à faire ce que les gens me commandaient, sans prendre une décision pour ma propre personne de mon plein gré. J'étais prise au piège dans un cercle vicieux de demandes et de services que je devais accepter sans broncher. D'abord, travailler pour la mafia italienne et représenter des criminels dangereux - ce qui avait fait un peu mon affaire au début, m'aidant à me rapprocher de padre qui me tenait éloignée depuis ma plus tendre enfance. Ensuite, le mariage forcé avec Ciàran, mariage qui prit toute une autre direction lorsque je tombais amoureuse de lui sans m'y en attendre. Puis, le divorce qui lui tendait sa liberté, mais qui m'éloignait de lui alors que je n'en avais pas envie. Finalement, mon départ pour Bowen qui avait été conditionné par la mafia afin de garder un œil sur les affaires internationales et sur mon ex-mari chéri. Tout ça, je ne l'avais pas décidé. J'avais été obligée de le faire, sans broncher, car c'était mon rôle dans cette organisation criminelle. Appliquer les ordres et ne pas poser de questions. Malheureusement pour moi et ma forte personnalité, avec eux il était impossible de gagner. Alors, face à Allen, je me sentis d'abord mal d'avoir envie de rester à ses côtés un moment. Mal pour mon ex-mari, mal pour mes sentiments, mal pour ma famille. Puis, je sentis une colère qui était dirigée envers moi et ma naïveté à vouloir demeurer prise dans ce cercle vicieux qui ne m'apportait rien de bien. Au final, j'avais envie de passer du bon temps. De rencontrer des gens. De discuter. De danser. De prendre un verre. Et, qui sait, de terminer la soirée dans les bras de quelqu'un d'autre. Et, éventuellement, quelqu'un qui ne voudrait que moi et moi seule. Pas quelqu'un qui irait butiner de fleur en fleur, regarder chez le voisin si l'herbe était plus verte et délaisser son jardin pour en fertiliser un autre. L'image était crue, mais elle était vraie. Du moins, véridique à ma réalité avec Ciàran. Je l'écoutais me parler, Allen, alors qu'il me racontait que certains doutaient de sa nationalité italienne due à son prénom qui n'en avait pas la connotation. Ça m'était égal, il aurait pu être un alien que je l'aurais regardé de la même façon. Son monologue me permettait de l'observer sous toutes les facettes, chaque fois que la lumière frappait son visage. Lui et ses yeux foncés comme un ciel sans lune, ses cheveux bouclant légèrement sur le dessus de ses épaules et sa mâchoire définir parsemée légèrement d'une barbe repoussée de quelques jours. Il était grand et bâtit, assez fort pour protéger une femme et son sourire étaient foudroyants. Charmeur, typique de l'italien, il me fit un clin d'œil auquel je lui répondis par un sourire aux coins de mes lèvres pulpeuses. Même sans le parler, je vous aurais démasqué. J'ai un don pour reconnaître les menteurs. Confiais-je en passant une mèche de ma chevelure derrière mon oreille. Le métier que j'exerçais était en partie la raison pour laquelle je sentais les menteurs des milles à la ronde. Ma collègue qui s'impatientait me fit signe de revenir près d'elle. C'est avec déception que je lui disais au revoir, Allen l'Italien. Merci de ne pas insister! C'est d'une grande galanterie. Nous aurons peut-être la chance de nous recroiser dans les rues de Bowen ? Lui dis-je feintant une moue de déception plus grande que celle que j'éprouvais réellement, essayant de lui faire comprendre que j'aurais aimé discuter un peu plus longtemps avec lui. Je lui souris une dernière fois avant de le quitter pour retrouver ma consoeur de travail à qui je lui devais cette soirée. Soirée qui se devait sans homme, alors qu'elle éprouvait des problèmes matrimoniaux, devais-je le rappeler. Elle était devant moi, les lèvres pendues à celles d'un homme que je n'avais jamais vu auparavant. Un homme qui n'était pas son mari, lui avec qui elle avait une mauvaise passe. Sa tricherie m'arrangeait, alors que je pouvais retrouver auprès de mon nouvel acolyte pour la soirée. Allen ne perdit pas un instant, me proposant un verre. Il s'empressa de rejoindre le bar pour les commander alors que je pris place à la table qu'il occupait déjà. Il devait être un habitué de l'endroit. On racontait qu'avoir une table ici était presque impossible. Elles étaient réservées aux gens ayant les moyens ou ayant des contacts. Surtout les gens ayant des contacts. Il revient près de moi, deux martinis à la main. Je lui souris, appréciant le geste. Le martini, boisson de notre pays, mais aussi ma liqueur favorite. Il était peut-être observateur, ou simplement cultivé, mais son attention me fit plaisir.  Il prit place à mes côtés sur la petite banquette, nous nous étions retrouvés très près l'un de l'autre, la proximité du siège était la coupable. Il trinqua en portant un toast dans les mélodies de ma belle langue natale dans laquelle j'avais plus de facilité à m'exprimer. Salve! Lui répondais-je, le même sourire accroché aux lèvres, avant de prendre une gorgée de mon nouveau verre. Je ne suis pas ici depuis très longtemps, mais il est rare de rencontrer quelqu'un de chez moi. Vous êtes ici depuis combien de temps ? Le questionnais-je, espionnant ma collègue du coin de l'œil qui semblait elle aussi passer une bonne soirée.

C'était rare pour toi de retrouver de la sorte devant quelqu'un enfin surtout devant une femme. Mais là, c'était différent. Le monde qu'il y avait autour de vous avait cessé d'exister et le bruit ne te dérangeait plus autant que tout à l'heure. Tu te sentais à la maison, tu ne pensais pas forcément rencontrer des gens qui venait du même pays que toi, et surtout qui parlent la même langue que toi. Oui, tu avais rencontré des italiens/italiennes ici, sur le continent Australien mais cela ne t'avait pas autant affecté que maintenant. Il y en avait des histoires dans les familles italiennes, des mafieux. Tu savais que tu en avais côtoyé, surtout des siciliens. Etait-elle quelqu'un de ce genre là ? Tu ne savais pas mais tu t'en fichais après tout. Ce qui t'intéressait c'est ce qui sortait de sa bouche et ces courbes si sensuelles. Lorsqu'elle te dit qu'elle t'aurait décelé quand même, car elle savait reconnaître les menteurs tu te demandais ce qu'elle faisait dans la vie pour pouvoir trouver le vrai du faux... Alors tu souris à la jeune femme, d'un sourire sincère et amical. « C'est tout à fait normal, ce serait un plaisir de vous recroiser ! » dis-tu à la jeune femme alors qu'elle allait s'éloigner jusqu'à son amie. Mais bingo, voilà qu'elle revient, son amie pendue aux lèvres d'un bel homme. Alors, toi et ta galanterie légendaire, vous ne pouviez vous empêcher de payer un verre à cette charmante demoiselle qui était revenue vers toi. Tu en avais de la chance ce soir, ta bonne étoile devait être à son sommet. C'était rare que cela t'arrives. Alors tu allais chercher deux martinis pour vous deux, une boisson que tu n'aimes pas énormément mais bon pourquoi pas ! Tu voulais faire plaisir à la demoiselle. Vous trinquiez et tu fis un clin d'oeil à la belle brune en portant la liqueur à tes lèvres. « Depuis 4 ans je suis ici, je suis venu rejoindre des amis, j'ai voyagé dans le monde entier avant de venir m'installer à Bowen. Tu marquais un temps d'arrêt pour observer cette belle créature dans le blanc des yeux. Qu'est-ce qui vous a attiré à Bowen, la Sicile c'est pourtant magnifique ! » finis-tu par demander un peu trop curieux. C'est vrai, est-ce que cela cacherait un homme ? Ou bien de la famille ? Tu pensais surtout à un homme, cette magnifique femme ne pouvait pas être seule à déambuler dans les rues de Bowen, sans foi ni loi.

Gisella se préparait à rebrousser chemin et retourner vers sa copine. Elle avait une parole, qu'une seule, et bien qu'elle aurait eu envie d'en apprendre davantage sur l'Italien qu'elle venait de croiser, elle tenait à respecter son engagement. Et comme si la vie lui envoyait un signe, c'est dans les bras d'un homme qu'elle retrouva sa collègue. Si elle pouvait se le permettre, alors Gisella le pouvait également. Elle retourna aux côtés de sa nouvelle connaissance, espérant qu'il ne se voyait pas comme une roue de secours. En réalité, elle était bien heureuse de pouvoir reprendre leur discussion. Il lui proposa un verre, ce qu'elle accepta avec plaisir et lorsqu'il lui apporta ils purent trinquer à leur rencontre. Elle accepta, par le fait même, son clin d'oeil auquel elle répondit par un sourire séducteur, au coin de ses lèvres. Elle n'y pouvait rien, la belle brune, la séduction faisait partie prenante d'elle. C'était rempli de cliché, mais elle mettait la faute sur le dos de son sang italien. Elle le questionna sur sa venue à Bowen, comme elle était soulagée de rencontrer quelqu'un de sa patrie. Elle n'avait rien contre les Australiens, mais re contrer des gens qui comprenaient un peu d'où elle venait n'avait pas de prix. D'autant plus lorsqu'ils étaient aussi charmants que Allen. Alors elle l'écouta lui raconter son arrivée à Bowen, précisant au passage ses escapades dans le monde. Gisella jouait avec le pied de son verre, faisant tourner son doigt sur celui-ci. Wow! Je rêverais de faire le tour du monde. Elle lui sourit de plus belle, étant son arme de combat la plus utile lorsqu'elle se sentait en mode séduction. En effet, Sicile est une très belle ville. Elle marqua une pause pour prendre une gorgée de sa boisson. Je suis ici pour le travail, en quelque sorte. Je suis avocate et, parfois, je dois représenter des clients à l'étranger. Je suis donc arrivée il y a à peine quelques semaines et qui sait combien de temps je devrai rester. Gisella passa sa main dans sa longue chevelure brune qu'elle avait soigneusement ondulée. Je commence à m'y plaire. Je pourrais, éventuellement, m'y installé. Au même moment, sa copine passe près d'elle lui glissant à l'oreille qu'elle comptait rentrer accompagnée. Elle lui souhaita une bonne soirée et s'enfuit avec l'homme qu'elle avait déniché. Gisella se retourna vers Allen qui ne l'avait pas quitté des yeux. Son regard perçant, fixé sur elle, déclencha en elle une sensation étrange dans le bas ventre. Quelque chose qu'elle n'avait pas ressenti depuis une éternité. Elle fuit quelque peu son regard, le posant sur les mains de l'italien. Comment se fait-il que vous êtes seul ce soir ?

La belle italienne était maintenant tout à toi lorsqu'elle était revenue vers toi. Tu ne prenais pas ça comme étant une roue de secours, un bouche trou. Au contraire, tu étais trop content. Content de pouvoir apprendre à la connaître. Elle était revenue elle même vers toi, elle voulait surement partager sa soirée avec toi. Alors tu étais heureux que son amie l'ait finalement lâchée. La belle brune te demanda depuis quand tu étais là. Tu expliquas simplement à la jolie brune que tu avais fais le tour du monde avant de venir ici, que tu étais venu rejoindre tes amis les plus proches ici. « Le monde est magnifique, et il fait faire le tour pour le comprendre » répondis-tu à la jeune femme avec un sourire. « D'où venez vous en Sicile ? J'ai fais plusieurs villes là bas, mais c'est une île que j'adore » demandas-tu à Gisella avec un grand sourire. Les villes d'Italie était toutes plus belles les unes que les autres. Ensuite, la belle brune t'expliqua qu'elle venait ici parce qu'elle était avocate et qu'elle défendait des gens du monde entier. Mais quel métier. Quel courage de faire ça. « Je me ferais un plaisir de vous faire visiter la ville » proposas-tu à la jeune femme, subjugué de sa beauté. Son amie passa près d'elle pour lui murmurer quelque chose à l'oreille. Gisella acquiesça simplement et son regard se reposait alors sur toi. Mais toi, tu n'avais pas détaché son regard d'elle, afin d'apprendre à connaître chaque trait de son visage. « Mon meilleur ami vient de quitter la ville, ce bar était le sien, alors je me console comme je peux » répondis-tu sans filtre à la brune en face de toi. Elle était si belle, tu l'observais remettre ses cheveux derrière ses oreilles. Cheveux qui tombaient cascade ondulées sur son dos et au dessus de ses épaules. Tu étais surement le cliché de l'italien qui veut absolument draguer, qui veut absolument se montrer mais tu ne voulais pas le faire ce soir. Ce n'était pas ton but. Tu voulais juste apprendre à connaître cette magnifique jeune femme.

Pour l'instant d'une soirée, Gisella était en mesure de penser à autre chose qu'à son traintrain habituel. Son ex-mari, la mafia, son père, son travail; toutes ses sources de stress volontaires ou non étaient mises de côté pour la nuit. Elles pouvaient reprendre demain matin, lorsque la réalité lui frapperait au visage. Lorsque l'Italienne reprendrait sa vie habituelle, teintée de sa routine quotidienne. Je n'en doute pas une seconde, vous ne vous rendez pas compte de la chance que vous avez. Elle n'aurait pas pu se permettre une escapade comme celle-là, pas avec la vie qu'elle menait. Elle devait demeurer au service de ses clients, en tout temps, surtout ceux que son père lui recommandait. Allen s'interrogeait sur la provenance de la brune, lui demandant de quelle région en Sicile était-elle originaire. Palerme. répondit-elle simplement. Elle avait hésité, étant habituellement discrète sur sa vie privée. Pourtant, avec lui, elle n'avait pas envie de l'être. Elle voulait apprendre à le connaître comme n'importe quelle femme l'aurait fait, répondant à ses questions sans chercher la meilleure façon de le faire. Palerme était l'une des régions de la Sicile la plus reconnues pour englober la mafia italienne. Vous avez raison, c'est magnifique. Mais de toutes les régions de l'Italie, je préfère de loin Venise. Les gondoles, le romantisme, Gisella en raffolait. Il fallait dire qu'avec Ciàran comme mari, elle n'avait pas vraiment eu la chance de connaître le romantisme. Volontiers, j'avoue ne pas connaître encore tous les recoins de la ville. Quand elle retourna son regard vers lui, Allen la fixait. Elle lui sourit en échange, replaçant les mèches rebelles de ses cheveux derrière son oreille. Alors, si je n'avais pas renversé mon verre sur vous, vous auriez passer la soirée seul ? l'avait-elle questionné, trop curieuse pour laisser le doute planer. Elle l'observa, voulant entendre sa réponse. Son visage était difficile d'éviter, la beauté italienne à son apogée et ses boucles brunes enveloppant le pourtour de son visage.

Une belle soirée était en passe de s'annoncer avec l'italienne que tu venais de rencontrer. Et tu n'allais finalement pas passer ta soirée seul à te morfondre sur le départ de ton meilleur ami, tu avais autre chose en tête dorénavant. La nuit allait s'annoncer belle, enfin tu l'espérais. Vous commenciez donc à discuter, de la vie, de tout. Et tu parlais de ton voyage à travers le monde, et la demoiselle avait une envie de voyager, enfin tu le voyais dans ses yeux. Alors tu savais très bien que tu avais de la chance et tu acquiesçais à sa phrase en apportant ton verre à tes lèvres. Pour continuer à t'intéresser à elle, et arrêter un peu de parler de toi, tu demandas à la belle d'où elle venait exactement. Palermo. Cette ville t'avait envouté. « Magnifique comme ville, un peu comme vous » répondis-tu, oui ça y est, tu t'étais lancé dans ton mode dragueur total avec ton manque de tact que tu ne connaissais que peu, à part quand tu étais avec Andeana. Deux femmes qui te déstabilisaient, c'est pas bon signe ça. Venezia. Un aussi belle ville, mais lauré tout rempli de touristes. Le charme se perdait au fur et à mesure dans la ville et tu trouvais ça dommage. Mais tu souris à la jeune femme, car tu avais quand même une part de toi qui trouvait l'Italie comme le plus beau pays du monde avec les plus belles villes du monde. Tu proposas finalement à la charmante demoiselle d'être son guide, pour lui montrer les plus beaux endroits de la ville. « Je suis encore mieux qu'un guide touristique » répondis-tu avec un léger rire. C'est vrai, tu faisais ton malin alors que Gisella te déstabilisait légèrement. Ton ego d'homme fort en prenait un coup, et surtout ton ego d'italien. Mais bon, tu souris timidement en mettant une main dans tes cheveux. T'avais juste l'air d'un blaireau qui apprends à draguer une femme. Mais elle t'envoutait. Et tu voulais creuser un peu plus. « En effet, je me serais noyé dans la bière ! répondis-tu avec un rire à Gisella. Je suis content finalement, que vous ayez renverser votre verre sur moi » finis-tu par dire à la demoiselle. « Et je suis surtout ravi que votre amie soit partie avec un autre homme je vous avoue, je peux vous avoir pour moi ! » ajoutas-tu une dernière fois avant de finir ton verre d'une traite.

La soirée ne se déroulait pas comme prévu, mais cela ne dérangeait en rien Gisella. Alors qu'elle avait promis à sa collègue une soirée entre filles, sans hommes, pour décompresser un peu de leur vie chacune catastrophique, les voilà accompagnées respectivement d'un homme. Gisella ne s'en plaignait pas, trouvant la compagnie d'Allen bien trop plaisante pour en dire le contraire. Pour une fois, une simple fois, elle ne culpabilisait pas de trouver un homme intéressant et charmant. À l'habitude, elle s'empêchait de ressentir ce genre de sentiments, étant bien trop éprise par son ex-mari. Pourtant, ce soir, la sitauton était différente. Elle ne lutait pas. Elle n'avait pas à la faire. Elle profitait de chaque instant de cette soirée, appréciant la présence de l'Italien qui la faisait sentir comme chez elle. Lui faisant oublier tous ses tracas et sa vie amoureuse chambranlante. Au départ plus subtile, Allen ne manqua pas de complimenter la brune sur son apparence, faisant une jolie comparaison avec leur pays natal. Fidèle au stéréotype italien, Allen était charmeur et Gisella s'en voyait gênée. Elle ne recevait pas beaucoup de compliments, ne se permettant pas vraiment de sortir avec des hommes. Chaque fois qu'elle ne recevait un, elle rougissait. Elle prit une gorgée de sa boisson, ravalant sa gêne par la même occasion. Grazie. Elle le remercia du compliment qui, malgré sa gêne, lui fit plaisir. Allen était séduisant, autant dans son attitude que physiquement, recevoir un compliment de sa part était agréable. Elle lui rendit un franc sourire, ses yeux parlaient pour elle, essayant de charmer l'homme comme elle lavait toujours fait. Gisella n'était pas douée avec les mots, elle était parfois trop franche, mais elle savait y faire avec les regards et les sourires. Puis-je savoir en quoi vous êtes mieux ? Elle s'était appuyée sur ses mains, ses coudes reposants sur la table et elle le fixaient, droit dans les yeux un sourire dragueur aux coins des lèvres. Elle avait sorti le jeu de la séduction, elle qui pourtant ne le faisait plus vraiment depuis qu'elle s'était mariée. L'italien sembla mal à l'aise face à ta seconde question. À sa réaction, elle afficha une moue semi-triste alors qu'il lui confiait comment il avait prévu sa soirée avant de l'avoir rencontré. Gisella, forte sur les rapprochements, déposa sa main sur le bras d'Allen. Elle tentait de lui dire, par le langage corporel, qu'elle n'avait pas voulu le déstabiliser. Puis, elle se mit à rire à la suite de sa confession. Alors, vous êtes un peu possessif bell'uomo. Elle ne connaissait rien de lui, mis à part son nom et sa venue au bar ce soir et pourtant, elle était à l'aise de lui parler comme s'ils se connaissaient depuis des années. Comment se fait-il qu'un bel homme comme vous soit seul, il n'y a pas une femme dont je devrais me méfier ? Elle regarda autour d'eux, un peu à la blague. Elle va me sauter dessus, vous pensez ?

La compagnie de Gisella était très agréable. Et tu étais ravie d'avoir rencontré une femme qui arrivait à te faire tourner la tête, et que cette femme n'était pas Andeana. Alors, tu étais un tantinet gêné, mais cela te changeait de d'habitude et ton assurance légendaire avec les femmes. De plus, la brune était italienne comme toi et du coup tu avais encore plus de points communs avec elle et vous pouviez discuter dans votre langue natale. En continuant votre conversation, tu ne pu t'empêcher, aussi maladroitement que possible, de complimenter la créature sublime que tu avais en face de toi. Pourquoi ressentais-tu cette gêne ? C'était encore un mystère mais tu voulais savoir pourquoi alors tu continuais ta conversation avec la brune. Elle te remercia du compliment en étant gênée à son tour. Au moins, tu n'étais pas le seule dans cette situation. « Parce que je peux vous montrer autre chose que les endroits préférés des touristes, mes endroits secrets que j'aime à Bowen » finis-tu par répondre à la demoiselle en lui faisant un clin d'oeil. Oui, tu pourrais lui montrer tous les endroits que tu aimais à Bowen, mais pas seulement touristiques. Les plages cachées, la forêt et tout ses endroits. Maintenant elle jouait un jeu elle aussi. Tu fondais devant ce regard persan et ce sourire qui en disait long sur la suite de cette soirée. « J'aime beaucoup me garder les plus belles choses » ajoutas-tu en te perdant dans son regard. Lorsque la main de la jeune femme se posa sur ton bras, tu échappas un léger frisson. « Les femmes doivent surement avoir peur de moi... dis-tu simplement en haussant les yeux au ciel. Non, je vous assure personne ne vas vous sauter dessus. A part moi peut-être... » ajoutas-tu à la jeune femme, en rapprochant ton regard du sien. Ton verre était vide et tu faisais signe au serveur pour qu'il vous apporte la même chose. « Et moi alors ? Je ne vais pas me faire taper dessus en sortant parce que j'ai volé la femme d'un autre homme ? » demandas-tu pour en savoir plus sur la vie de la jeune femme et savoir si elle était libre ou si tu n'avais qu'une conversation avec cette demoiselle.