"Bah, oui, tu es beau, tu es même très beau et tu le sais". Regardant le bébé dans les yeux, tu ne pouvais t'arrêter de sourire,il était tellement beau avec ses beaux yeux bleus et son sourire "Toi plus tard tu vas en faire tomber". Dis-tu tout en regardant autour de toi, la nuit tombait doucement sur la ville. Les étoiles venaient d'apparaître dans le ciel et tu ne pouvais les quitter des yeux. Trop de rebondissements dans ta vie en ce moment. Tu avais vu ton père dans la rue, cet homme que tu cherchais sans vraiment le chercher, une dispute avec ta mère avait gâché ta soirée. Les pleurs du bébé te firent revenir à toi "Oui mon bébé, je suis là. Tu as faim ?". Tu le berças doucement, tout en te rendant dans la cuisine à la recherche d'un biberon. Pour avoir les mains libres, tu le posas délicatement dans le berceau qui lui était réservé, tout en veillant à ce qu'il soit bien. Tu étais peut-être jeune, mais tu prenais soin de tout le monde. Tu l'embrassas délicatement sur le front et cherchas dans les étagères, le trouvant enfin au fin fond d'un tiroir ! Attrapant une éponge, tu le nettoyas correctement en suivant le protocole. Sans savoir pourquoi tu te mis à chanter, mon dieu que cela te faisait du bien. Préparant le lait, tu regardais par la fenêtre. En ce moment, tu te posais beaucoup de questions sur la vie. Le lait était enfin prêt "Voilà mon petit coeur". Tu le pris délicatement dans tes bras, tout en lui donnant le biberon. Tes yeux se posèrent sur la pendule de la cuisine, le père allait bientôt arriver. Tu espérais au fond de toi qu'il soit de bonne humeur, tu ne voulais pas de dispute ce soir et encore moins t'en prendre pleins la figure
Assise sur le canapé du salon, tu berçais doucement Alek tout en fermant les yeux, ce soir, tu étais épuisée, tu rêvais de dormir, une nuit calme, sans cauchemars, sans cris. Mais il fallait attendre Jeremy pour faire cela, pour rentrer chez toi et dormir, tu éspérais qu'il allait rentrer tôt pour une fois. Alek venait lui de s'endormir dans tes bras, tu le reposas dans son berceau et retournas dans la cuisine, fouillant dans les placards. Tu pris le paquet de pâtes, de la sauce tomate, des champignons, tu préparas un petit plat pour lui. Car oui, tu étais ainsi, toujours le coeur sur la main pour n'importe qui. Les clés dans la serrure te firent sursauter, il était enfin là, tu passas la tête par la cuisine "Je suis dans la cuisine monsieur Strauss". Tu continuas à couper les champignons, tout en les mettant dans la poêle pour les faire dorer légèrement. Tu adorais cuisiner, sentant son regard sur toi, tu te retournas souriant comme toujours "Bonsoir, alek vient de s'endormir et le plat est bientôt prêt". Pourquoi tu étais aussi gentille ? Tu aurais pu l'envoyer chier au départ, le premier jour, mais non, tu étais restée. Sentant que finalement derrière cette mauvaise humeur et cette violence se cachait en réalité une souffrance "Vous voulez quelque chose à boire ?". Finalement, tu t'occupais autant du fils que du père. Tu te mis à sourire, un sourire sincère et chaleureux, tu ne pouvais pas t'empêcher de sourire, tu étais ainsi. Un vrai rayon de soleil pour les autres, sentant la sauce tomate, tu retournas dans la cuisine pour arrêter le feu, sortir les pâtes et les mélanger à la sauce et aux champignons "C'est pas grand chose, mais je me suis dit que vous auriez sans doute faim en rentrant".