Un semblant de vie de famille {jeremy}

Je me dirige d’un pas gauche vers le salon ou se trouve. Jusqu'à maintenant, cette cohabitation se passe pas trop mal, même si j'ai tendance à l'éviter pour ne pas créer de conflit inutile. Lokhen est collé a moi, comme toujours. Je me retrouve face à Jeremy et je suis un peu gêné, alors je me passe ma main dans mes cheveux noirs, les décoiffant encore plus qu’ils ne le sont déjà. 

« - Euh, Jeremy… » l'interpelais- je hésitant, « mon professeur principal aimerait prendre un rendez-vous avec mon… enfin avec toi » marmonnais-je gêné ne sachant pas trop quel terme employer pour le désigner. 

Clairement, j'ignore pourquoi. Je suis un excellent élève, mais j'ai de gros problèmes de comportement et le prof a du mal avec ça. Et je sais pas ce que va dire Jeremy, je suppose qu'il s'en fou puisqu'il ne m'a jamais poser de question sur ma scolarité. Dans tout les cas, ça m'en coûte de le solliciter, mais c'est pas comme si j'avais le choix.

Je suis dans le salon, assis à la grande table en bois planté au milieu. Je bosse pour le club. Je règle des factures, je m'occupe des plannings et je gère les commandes. Tout ce qui permet que le club puisse fonctionné correctement et continuais à avoir autant de succès. C'est du travail et en bon paranoïaque, je préférais gérer tout ça seul même si il m'arrivait parfois de déléguer quand trop de chose s'accumulaient. Plongé dans mes papiers, je ne l'entend pas arrivé. Maxim. Mon fils. La cohabitation se passe plutôt bien pour l'instant. Nous n'avons pas encore essayer de nous entretués mutuellement. Je crois que le fait que je ne sois pas sur son dos aide beaucoup. Il voit que je respecte ma part du marché. Du moins je l'espère. « Euh, Jeremy… » Lance t-il en s'approchant. Je lève la tête vers lui. " Ouais ? Tout va bien ? " Lui demandais-je alors que je sens dans sa voix une inquiétude, une hésitation. Savoir que je n'étais plus seul à vivre ici m'avait demandé de l'adaptation. Je ne pouvais plus faire exactement comme avant. Ma maison, mon entre, avait toujours été mon refuge, l'endroit ou je pouvais être moi-même. Sans que personne ne me juge. Pourtant, je n'avais pas hésité à proposer à Maxim de s'installer avec moi. Cela m'avait parue la meilleure chose à faire. Je prenais également le fait de veiller sur lui, comme un devoir. Ses parents n'étaient plus là, sa relation avec Eibell était encore plus mal barré que la nôtre. Personne ne veiller sur lui au final. Et il n'avait que quinze ans. Aussi indépendant qu'il soit, ce n'était pas normal. Je le regardais et affichais un sourire. " Allez, crache le morceau, je ne vais pas te manger. Qu'est ce qu'il se passe ? " Lui dis-je, amusé en le regardant prendre des gants avant de me demander ce qu'il avait à me demander ou me dire ce qu'il avait à me dire. Si il était venue m'interrompre, cela devait surement être important.
Me tournant pour lui faire face, j'attendis. « Mon professeur principal aimerait prendre un rendez-vous avec mon… enfin avec toi. » Marmonna t-il comme si il lui coûtait de me demander. Je glissais une main dans mes cheveux, pour le coup vraiment très surpris. " Oh ... hm. D'accord. Je vois. " Lui dis-je avant de le regarder droit dans les yeux. C'est vrai qu'en m'occupant de lui, en revendiquant ma place auprès de lui, j'aurais à géré ce genre de chose. Je ne voulais tellement pas être sur son dos que je réprimais beaucoup de mes réactions premières. " Pourquoi il veut me voir ? Y a eu un soucis ? " Le questionnais-je sans avoir un ton accusateur néanmoins, ce qui le braquerait sur le champ.

Je trouve Jeremy attablé autour de différents dossiers. Il s'attèle à ses papiers. C'est peut-être pas le moment de le déranger. Pour autant, je l'interpelle quand même. Il relève les yeux vers moi, je suppose qu'il est un peu surpris par mon irruption, en général je me tiens à distance et je n’essaie pas de chercher à avoir une conversation avec lui, mais pour le coup, ai-je vraiment le choix ? «Euh, ouais… ça va » marmonnais-je surpris qu’Il me pose cette question. Comme je suis vraiment crevé avec la cadence, cours, boulot, devoirs, ça doit se voir physiquement sur moi, sauf que Jeremy ne sait pas ce que je fabrique tout les jours après les cours jusqu'à 19 ou 20h selon le boulot à faire...


Comme il me le demande si gentiment, je crache le morceau, même si ça ne me plait pas de le mêler de ma vie. Je crois qu’il ne s'attendait vraiment pas à ce que je lui annonce ça. Il me demande si j'ai eu des problèmes et je passe nonchalamment ma main dans mes cheveux, geste que nous avons visiblement en commun. « Bah... Je suppose que… comme mes notes sont bonnes, c'est probablement pour te parler de… mon comportement » marmonnais-je avec une envie de disparaître la de suite. De toute façon, il finira bien par l'apprendre alors « la dernière en date… je me suis endormi en cours et quand le prof m'a réveillé, je… l'ai… insulté » avouais-je à mi-mots, gêné, debout face à lui.

J'étais assis dans mon salon, entrain de bosser quand je vis Maxim débarquer et m'interpeller avec une tête de trois mette de long. Je sais que je ne suis pas exactement un ange mais je n'ai jamais bouffer personne. Je lève les yeux vers lui, me demandant bien ce qu'il me veut, me doutant qu'il ne serait pas là si il avait un autre choix. Je trouve ça dommage mais pour le moment, je devais me contenter de ça. Je pense qu'il faut nous laissés du temps. Du temps pour qu'on s'apprivoisé l'un et l'autre. « Euh, ouais… ça va » Je le regarde en silence. Plus je le regarde et plus je doute qu'il aille aussi bien que ça. " T'es sur ? On dirait presque un vampire entrain de se dessécher ... " Lançais-je en riant devant son air crevé. Je sens ensuite qu'il veut me dire ou me demander quelque chose sans oser le faire. Avec mon humour particulier, je tente de le motiver. Quoi qu'il est à me demander, qu'il le fasse. Il avait fait l'effort de venir jusqu'à moi, autant aller jusqu'au bout. Quand il me parle de rendez-vous avec son professeur principal, je tombe des nus même si j'imagine que j'aurais du me douter que j'allais devoir prendre part à sa scolarité. Je lui demande alors calmement les raisons de ce rendez-vous. Après tout, son prof ne voulait pas me voir sans aucune raison. Ca ne marchait pas comme ça. Je le regarde, m'attendant à tout. « Bah... Je suppose que… comme mes notes sont bonnes, c'est probablement pour te parler de… mon comportement » Marmonna t-il. Je l'observe et il est évident qu'il voudrait être ailleurs et ne pas devoir me parler de tout ça.  « La dernière en date… Je me suis endormi en cours et quand le prof m'a réveillé, je… l'ai… insulté. » Je le regarde et je me met à soupirer. Je fronce les sourcils. " La dernière en date ? J'imagine que je vais en apprendre de plus belles lors du rendez-vous ? " Lâchais-je en muselant mes émotions. Je me levais de la chaise et m'approchais de lui. " Sérieusement Max ? Insulté un prof ?  Tu te fou de moi ? " M'emportais-je légèrement. " Bien joué. T'a de la chance de pas être virer. J'imagine que tes notes ont jouer en ta faveur. " Dis-je en  le regardant dans les yeux. " Et pourquoi tu dormais en cours d'abord ? " Lui demandais-je plus vivement que je ne l'aurais du ou voulu. Je sais que notre deal s'était que je ne me mêle pas de sa vie, que je le laisse vivre mais vu que je devais aller voir son prof, il devait me donner un minimum d'explication.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

« Sympa la comparaison. » Marmonne t-il alors que je viens de le traiter de vampire desséché. En même temps, il tire une tête de trois mètres de long comme si il n'avait pas dormi depuis trois jours. Il glisse ses mains dans les poches de son jean, boudeur. Je soupire. " Ca va, excuse-moi. Je voulais juste dire que t'a l'air crevé. " Lâchais-je, pour apaiser les choses et que cela ne parte pas tout de suite en vrille. Il me dit alors la raison de sa venu. Son prof principal veut me voir. Alors qu'il est honnête sur ce qui m'attend, je serre les dents. Apparemment je vais en apprendre pas mal sur le comportement.  « Euh. C’est probable. » Dit-il, détaché, comme si c'était normal, comme si il n'en avait rien à foutre. Insulté un prof, s'endormir en cours... Je sais que j'avais promis de ne pas m'en mêler et qu'il ne se gênera pas pour le rappeler mais vu que c'est moi qui allait devoir affronter son prof, son jugement, j'estime que j'avais le droit de lui demander des comptes, même un minimum. Je me lève de la chaise ou je m'étais installer pour travailler et sa réaction ne se fait pas attendre. Il recule et Lockhen arrive, comme si il avait sentis que Max aurait besoin de lui. Sa réaction me peine mais je ne peux rien y faire.  « Ca va ! Comme si ça ne t’étais jamais arrivé à toi ! » Lâche t-il, sur la défensive. Je soupire. " C'est pas le problème Max. On parle de toi là, pas de moi. " Répliquais-je. « Puis c’est pas ton problème ! » Ajoute t-il. Je vrille un regard noir sur lui. " Pas mon problème ? Ah bon ? C'est bien moi qui va devoir aller faire face à ton prof non ? Alors ouais, c'est un peu mon putain de problème. " Dis-je, d'un ton égal, plus désabusé que véritablement en colère.

Je lui assurais alors qu'il avait de la chance que ses notes, apparemment bonnes, aient jouer en sa faveur car je ne doute pas que dans le cas contraire il aurait été directement exclus. Il souffle avec insolence et je fais de mon mieux pour garder un semblant de calme. C'est ce qu'il cherche, à me pousser à bout, à me pousser à la faute pour avoir des munitions contre moi mais je ne le laisserais pas m'avoir. « Ouais, mes notes ! » Lâche t-il en roulant des yeux. Zen Jeremy. Zen. « J’ai des capacités scolaires… supérieure à la moyenne en gros. » Je le regarde et quelque part, cela ne m'étonne pas. Encore un point commun entre nous. Cela ne risque surement pas de lui faire plaisir mais je m'en contre fou. Je glisse une main dans mes cheveux. " Crois moi, tes capacités supérieurs ne te sauveront pas à chaque fois. Je parle par expérience. Un jour les gens en auront marre de tout te pardonner Maxim. " Lui dis-je, sincère et calme. " Etre révolter contre la terre entière en permanence ne te mènera à rien. " Lui avouais-je en haussant les épaules. Je ne pouvais pas tout faire à sa place. C'était également à lui de faire ses propres choix.

Je cherche à en savoir plus. C'est normal si je dois aller à ce rendez-vous et essayer d'arranger les chose. Car c'est ce que je comptais faire. Limiter les dégâts mais si Maxim n'y mettait pas du siens, moi je ne pourrais pas faire grand chose.  « Je dormais parce que j’étais fatigué ! C’est évident non ! » Balance t-il, agressif. « Et puis, je vois pas en quoi ça te regarde ! » Je le regarde, moi plus ou moins calme alors que lui est froid et maintenant totalement braqué. Je glisse une main sur mon visage, épuisé de toujours me battre contre lui alors que j'essaie de l'aider de mieux que je peux. " Calme toi Maxim ... " Dis-je en m'appuyant contre la table. "  Je suis pas entrain de t'accuser de quoi que ce soit. Je suis désolé mais sur ce coup, oui ça me regarde. Que ça te plaise ou non. Comment tu veux que je t'aide, que j'arrange les choses avec ton prof si tu ne me dis rien ? " Lui dis-je en le regardant. Je venais ensuite soupirer. " Tu sais quoi ? Laisse tomber. Je me débrouillerais tout seul pour éviter que tu sois viré. " Clamais-je avant d'aller me rasseoir sur ma chaise, prêt à reprendre le boulot. Je relevais alors les yeux vers lui. " C'est quand le rendez-vous ? Que je puisse m'organiser pour y aller ? " Lui demandais-je, à mon tour détaché.

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Encore une discussion avec Max qui a plus l'air d'une confrontation qu'autre chose. C'est épuisant et frustrant. Il ne veut pas que je me mêle de ses affaires et j'ai accepté mais du moment qu'il a besoin que j'aille le défendre devant son prof, alors ça devient mes affaires à moi aussi, qu'il soit d'accord avec ça ou non. Evidement, la vérité était dur à entendre pour lui qui s'obstiner à en vouloir à la terre entière alors que moi, même si j'étais pas un bonne exemple, je ne voulais qu'une chose, l'aider. « Bah oublie ! Je trouverais une autre solution ! » Lâcha t-il, sur la défensive, comme toujours. Je secoue la tête. " Si tu avais eu une autre solution sous la main, tu ne serais jamais venu me parler Max. " Et même si cela me coutait de l'avouer, c'était malheureusement le cas même si je comptais bien, avec le temps, faire changer ça. Mais si Max ne faisait aucun effort de son côté, ça n'arrangerait pas mes affaires. Il me parla alors de ses facilités scolaires. Un nouveau point commun même si je me gardais bien de le lui dire. Je ne fermais pourtant pas ma gueule. Je savais par expérience qu'au bout d'un moment, tu pouvais être un génie, si tu enchainais les conneries, tes bonnes notes, tes capacités supérieures, ne t'aideraient plus en rien. Au bout d'un moment, les gens finissaient par en avoir marre de te donner des excuses et ils ne pardonnaient plus rien. Max devait en prendre conscience. « Quelle importance ? » Marmonna t-il comme un enfant boudeur. « Ce n’est pas comme si j’en avais quelque chose à faire de ce que pense les gens ici. » Je roulais des yeux, peinant vraiment à le croire. Personne ne se fichait totalement de ce que les autres pensaient d'eux. Je le regardais, clairement pas convaincu. Je soupirais et lui assurais qu'être révolter contre tout et tout le monde ne servirait à rien, sinon à lui créer des problèmes. J'étais bien placé pour le savoir mais il était vrai aussi qu'il m'avait fallu du temps avant de m'en rendre compte et Max était encore très jeune. « Mais c’est de ta faute ! La tienne et celle d’Eibell ! » Hurle t-il, ce qui me touche en plein coeur. Je le regarde, inquiet de sa réaction. " Max ... je... " Commençais-je mais  il ne me laissa pas le temps de finir. « C’est à cause de vous deux que ma vie est un véritable bordel ! C’est à cause de vous que mes parents sont morts ! C’est à cause de vous que j’ai du partir loin de chez moi et de tout ceux que j’aimais ! Tout ça c’est à cause de vous ! » Continua t-il de hurler. Je le regardais et mon regard se rempli de douleur alors que je le voyais si mal, des larmes coulant sur ses joues. Rageur, il essuie les larmes sur sa joue. Je glisse une main dans mes cheveux, ne sachant pas quoi faire de peur d'envenimer les choses encore plus. J'avançais de quelques pas vers lui, avant de m'arrêter. " Je n'y suis pour rien Max ... Et tu le sais ! Je ... Je suis vraiment désolé que tu ai vécu tout ça mais je veux simplement t'aider mais tu ne me laisse pas faire ... Regarde toi ! Tu ne peux pas continuer comme ça. C'est pas possible. Je suis à court d'option là... " Avouais-je, désemparé, décidant d'être totalement honnête avec lui.

Je cherche logiquement à en savoir plus sur ce qu'il avait fait pour que son prof veuille me voir. Encore une fois, cela ne lui plait pas et il part au quart de tour.  « Je te l’ai dis. J’étais fatigué, je me suis endormi et quand il m’a réveillé j’ai… je l’ai insulté sans même m’en rendre compte. » Finit-il enfin par m'expliquer. « J’ai pas d’excuse pour l’avoir insulté, même si c’est cours sont soporifiques et que c’est un connard à la base. » Ajouta t-il ce qui me tire un sourire en coin malvenu devant mon fils. « Et j’suis fatigué parce que… entre les cours, les devoirs et mon boulot… j’ai… un peu de mal à trouver un bon équilibre. » Je le regardais. Un boulot ? Première nouvelle. Je comprend alors que c'est plutôt normal qu'il se soit endormi. C'est trop pour lui tout simplement. " Un boulot ? Ou ça ? " Lui demandais-je avant de passer une main sur mon visage. " Pas étonnant que tu t'endormes en cours ! Ca fait beaucoup tu crois pas ? " Je le regardais. " Ecoute, que tu bosses, ça me dérange pas. Moi aussi j'ai commencé à bosser jeune mais je refuse que ça impact tes études. Je suis sur que tu sais déjà que c'est important pour ton avenir. Alors je te laisse faire mais je refuse que tu mettes ta santé en danger à vouloir trop en faire. " Lui dis-je. J'étais sur qu'il savait que les choses allaient devoir changer, qu'il allait devoir trouver son équilibre, et vite. Il ne m'a vraiment pas pousser à lui sauver les fesses mais c'était mon fils et si je pouvais l'aider, je le ferais. Je lui demandais alors quand aurait lieu le rendez-vous. « Il veut te voir vendredi après les cours à 15h00. » Me dit-il alors que j'étais retourner m'asseoir, résigner à n'avoir aucune aide de sa part, que notre relation avait peu de chance d'être un jour moins à vif. « Mais si t’as pas envie, je lui dirais que t’es pas dispo. » Ajouta t-il en haussant les épaules comme si il n'imaginait même pas une seconde que je puisse faire quelques chose pour lui. Je tournais le regard vers lui. " Vendredi ? 15h ? " Résumais-je. " J'y serais. Et ne t'en fais pas d'accord ? Je vais régler ça. " Lui assurais-je en le regardant dans les yeux.

 
 
 

Désemparé alors que des larmes coulent sur ses joues, j'essaye de lui faire comprendre que je ne peux pas lui venir en aide si il continue de me repousser comme ça encore et encore, inlassablement. Et c'est tout ce que je veux. L'aider quand il en a besoin, être là pour lui. Mais il ne me laisse pas faire et je suis à court d'option à présent. Même si je refuse de baisser les bras. « M’aider hein ? » Lança t-il, entre ses dents, sur la défensive. « M’aider à quoi au juste ? A trahir mon père en t’acceptant ? » Je le regarde, ses mots durs comme autant de balle percutant mon corps de pleins fouet. Je déglutis, plus touché que je ne voulais l'admettre et le lui montrer. Je restais silencieux quelques secondes. " Et qu'est ce qu'il dirait d'après toi là, maintenant ? Tu crois vraiment qu'il apprécierait que tu sois seul ? Que tu te débrouilles par toi-même, sans personne sur qui compter, à qui demander de l'aide en cas de besoin ? Je ne connaissais pas ton père et je ne veux pas présumer de ce qu'il aurait fait ou dis mais ça ne fait aucun doute qu'il t'aimait énormément et je ne crois pas que tu puisse le trahir en acceptant l'aide dont tu as besoin, même si cela vient de moi. Je pense qu'il voudrait savoir que son fils est en sécurité. " Clamais-je en le regardant, refusant de le laisser gagner. Qu'il prenne mes paroles comme il veut. Elles n'en restent pas moins véridique. Je sais que si c'était Mélodie ou mon futur enfant, je voudrais qu'ils aient quelqu'un sur qui compter si Amélia et moi ne sommes plus là, quelqu'un veille sur eux. Il semble épuisé, vidé. Il va jusqu'au canapé et s'écroule dessus. Il semble a deux doigts de perdre pied et le voir comme ça, sa tête entre ses mains, ne plait pas. Il m'explique alors qu'il doit gérer les cours, son boulot et le reste. De mon avis, il a bien trop de chose à gérer et il va s'épuiser encore plus. Il ne faut que le regarder pour voir qu'il ne pourra pas continuer comme ça très longtemps. Pas sur le même rythme en tous cas. « Oui, un boulot.  Et c’est un truc légal si c’est ça qui t’inquiètes. » Dit-il, toujours d'une agréable façon, en s'adossant dans le canapé. Je soupire. « Tu croyais quoi ? Que je volais pour survivre lorsque je vivais au phare ? » Je le regarde. " J'ai pas dis ça ! Mais vu que je ne sais rien de ta vie ou presque, tu ne peux pas m'empêcher de me poser des questions... " Lui répondis-je. Je lui dis alors les choses comme je les vois. Il peut continuer à bosser, cela ne me dérange pas mais il était hors de question qu'il s'épuise. « Tu me laisses faire ? » Encore une fois, il me foudroie du regard. « Parce que t’as cru que j’avais besoin de ta permission peut-être ? » Je serre le poing. " Putain Max ! Tu vois pas que si je dis ça, c'est par ce que je m'inquiète pour toi à la fin ?! T'a vu la tête que t'a ? Tu crois que tu as combien de temps avant que ça te rende vraiment malade ?! Et je ne parle pas simplement d'être fatigué ! " M'emportais-je sans vraiment le vouloir.

« Désolé… » Marmonna t-il après mon coup d'éclat. Je le regardais. Je crois que j'ai du lui faire un peu peur. Encore. Mais il avait le don de me pousser à bout et m'obliger à être ce que je voulais pas. Je soupire. " C'est rien. " Lui dis-je, résigné à ce que les chose n'évoluent pas. « Mais j’ai pas le choix. » Ajouta t-il ensuite. « Je finis les cours à quinze heures, j’en ai pour vingt-minutes à pied et je commence à quinze heure trente. Je bosse jusqu’à 19h en général. M'expliqua t-il plus calmement. Je l'écoutais avec attention. « Je dois bosser. Et même si mes études sont importantes… c’est pas ma priorité. Ça ne l’est plus. » Je glissais une main dans mes cheveux, plus calme moi-aussi. " Je vais pas dire que ça me plait mais je comprend et tu feras ce que tu voudras de toute façon. Mais Max, les études c'est important. T'es intelligent, surement même encore plus que moi, et je sais que tu le sais. Ne gâche pas tes capacités, ton intelligence par fierté mal placé en refusant l'aide que je suis vraiment prêt à te donner, sans condition. " Lui dis-je, plus sérieux que jamais. Il en ferait ce qu'il voudrait mais moi, je me sentais bien de lui avoir dis le fond de ma pensée. Quinze ans, c'était beaucoup trop jeune à mon avis pour arrêter l'école, d'autant que Maxim avait de grande capacités.

Je lui disais alors que j'allais aller au rendez-vous fixé par son prof et que je ferais en sorte qu'il ne soit pas exclus ou quelque chose dans ce genre. Si il était venu me voir, c'était que cela compter pour lui, qu'il se l'avoue ou non, alors je n'allais pas le décevoir. Il hocha la tête. « Merci… » Marmonna t-il du bout des lèvres bien que cela soit pour la première fois sincère. " Je t'en pris." Répondis-je. Je faillis ajouter que c'était normal, qu'il était mon fils mais il n'était pas prêt à entendre ça et je ne voulais pas qu'il se remette une nouvelle fois dans tout ses états. « Et… J’essayerai de plus m’endormir en cours à l’avenir… » Commença t-il. Je le regardais, ravi de voir que le calmer était revenu. « Et… d’être… moins agressif… avec toi. » Ajouta t-il en passant une main dans ses cheveux comme je pouvais le faire si souvent. Je souris, amusé malgré moi. Je le regardais, assis à la table ou je m'étais installé pour travailler. " Tu sais, je suis presque certain que je risque de te donner encore des raisons d'être agressif envers moi. Mais c'est nouveau pour moi aussi tu sais. " Avouais-je en le regardant. " Je veux simplement que tu n'oublie pas que je suis là et que si tu as besoin, de quoi que ce soit, tu n'a qu'a demander. Même si ça te sembles débile, même si tu me déteste. " Je prenais une inspiration et je lui souris. " Tu devrais aller te reposer un peu maintenant. Ah moins que tu veuille qu'on fasse quelque chose ? " Tentais-je. " Je peux continuer de bosser plus tard. " Le prévins-je.

Jeremy a écrit:

" Et qu'est ce qu'il dirait d'après toi là, maintenant ? Tu crois vraiment qu'il apprécierait que tu sois seul ? Que tu te débrouilles par toi-même, sans personne sur qui compter, à qui demander de l'aide en cas de besoin ? Je ne connaissais pas ton père et je ne veux pas présumer de ce qu'il aurait fait ou dis mais ça ne fait aucun doute qu'il t'aimait énormément et je ne crois pas que tu puisse le trahir en acceptant l'aide dont tu as besoin, même si cela vient de moi. Je pense qu'il voudrait savoir que son fils est en sécurité. "

 

 
 
 
 
 
 

Malgré tout mes efforts, j'ai le sentiment que ma relation avec Maxim n'évoluera jamais. Rien n'était plus frustrant que de faire tout son possible pour une chose et de ce rendre compte que cela finissait toujours par être deux pas en avant, trois pas en arrière. Mais il était passer maitre dans l'art de me mettre à bout. En plus, il jouait avec sa santé en ne dormant pas assez. Il n'y avait qu'a voir sa tête pour comprendre qu'il n'allait pas bien et qu'il ne gérait rien du tout. « C’est pas comme si j’avais le choix. » Je le regarde en secouant la tête, dépité sans arrivé à le cacher plus longtemps. " Me raconte pas de connerie. Tu as fais un choix Max. J'espère simplement que tu n'en viendra pas à le regretter. " Lui dis-je, calmement, conscient que de toute façon, je faisais tout ce que je pouvais. La balle était dans son camp maintenant. Il avait choisit d'être méfiant envers moi. Il avait choisit d'être fidèle à son père, ce que je pouvais totalement comprendre. Il avait aussi choisit de se débrouiller seul, refusant de compter sur quiconque. « Et t’as pas besoin de t’inquiéter pour moi. » Je soupirais. " Bien sur que si. Et puis c'est pas comme si je contrôlais ça Max. " Lui dis-je, droit dans les yeux. Comment pouvais-je arrêter de m'en faire pour lui alors qu'il était mon fils, ma chair et mon sang. C'était impossible. Son arrivé dans ma vie avait été comme un ouragan mais je n'étais pas du genre à fuir mes responsabilités. Du moment ou sa mère m'a parler de lui, il est devenu une partie de ma vie, de mon histoire.

A voir son état, il ne pourra pas continuer longtemps au même rythme sans que sa santé en pâtisse et je refusais que cela arrive. Il allait devoir faire un choix. Plein d'orgueil et de fierté, il refuse encore mon aide et me parle d'arrêter les cours, qu'il n'a pas le choix. Je m'emporte encore violement par ce que c'est une tête de mule. J'essaye alors plus calmement après qu'il se soit excuser, de lui faire comprendre que c'était idiot de sa part d'arrêter les cours pour de mauvaise raison, juste par fierté. Il était intelligent, vraiment beaucoup, il pourrait faire ce que bon lui semble mais seulement si il faisait les bons choix. Je n'avais aucun pouvoir, j'espérais simplement trouver les mots juste pour le faire réfléchir. « T’as raison… » Souffla t-il doucement. Je fronçais furtivement les sourcils, surpris. « Je vais me chercher un autre boulot… ou voir pour réduire mes heures… » Enchaina t-il alors qu'un poids non négligeable s'évaporait de mon coeur. « Et… Je vais continuer le lycée. » Conclue t-il. Je soupirais, soulagé. Si il avait été plus âgé, je l'aurais fais bosser au club mais en y réfléchissant, mieux valait qu'il reste éloigné de mes activités le plus possible. " C'est bien. C'est la meilleur chose à faire. " Lui assurais-je en le regardant. « Et j’ai pas de fierté mal placé. » Marmonna t-il en levant les yeux vers moi et en affichant un sourire en coin semblable au miens. Je ris. " Bien sur. Ca reste entre nous. " Dis-je en roulant des yeux.

Je lui assurais ensuite que j'allais tout arranger avec son professeur. C'était la moindre des choses que je pouvais faire pour lui. Il était venu me le demander, ce qui voulait dire que c'était assez important pour qu'il vienne me voir. Alors j'irais à ce rendez-vous et je prendrais la défense de mon fils. Il me remercia et je me dis que nous avions peut-être fait des progrès finalement, même si il restait fragile. La situation désamorcée, je fus honnête avec lui en lui disant que je risquais bien de le faire encore enrager mais que tout comme lui, cette situation était nouvelle pour moi et j'apprenais à vivre avec tout les jours. Il fallait simplement qu'il comprenne que j'étais là, qu'il n'était plus obliger d'être seul et de vivre par lui-même. Que j'étais là pour lui, qu'importe notre relation. C'était sa la famille même si lui n'en était pas encore là. « Tu sais… mes parents ne m’ont pas éduqués… comme ça. » Commença t-il. Je me tournais vers lui, prêt à l'écouter. « Je suppose que… S’ils étaient là, ils m’auraient déjà tirés les oreilles pour… avoir manquer de respect… à toi et à tous les autres… » Je le regardais. " Ne sois pas si dur envers toi-même. Tu as fais de ton mieux, pour te protéger. Personne ne peut t'en vouloir pour ça, mais maintenant cette partie de ta vie est finie. Bien sur elle reste en toi mais tu as des gens qui sont là pour toi, qui veulent t'aider. A toi de les laissés faire. " Lui dis-je en jouant avec le stylo posait sur la table. « Merci et… je ne te déteste pas. C’est juste que… non rien. » Commença t-il avant de s'interrompre. Je le regardais, fronçant les sourcils. Je prenais une inspiration pour ne pas le harceler de question. Je voyais bien qu'il n'avait plus envie de s'épancher pour aujourd'hui. "Ok. " Répondis-je simplement. Je lui suggérais ensuite d'aller se reposer, avant de lui proposer de faire quelque chose ensemble si il le voulait. Je tentais le diable mais que pouvais-je faire d'autre ? « Je vais aller réviser…. Si je ne m’endors pas sur les bouquins. » Me dit-il en glissant sa main dans ses cheveux comme je pouvais le faire moi-même. Je hochais la tête. " D'accord ! Comme tu veux. Je vais continuer de bosser alors. " Lui dis-je avec un sourire avant de me réinstaller face à la table.[/color]


HJ : Je pense qu'on peut conclure et partir sur un autre rp ?