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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 I run without thinking and fall without blinking (aïnhoa)

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MessageSujet: I run without thinking and fall without blinking (aïnhoa)   I run without thinking and fall without blinking (aïnhoa) EmptyMer 6 Juin 2018 - 3:49

La marche entre le bateau de pêche et le marché n’était pas bien longue, et quand la récolte n’était pas sa meilleure, Adán avait pris l’habitude de parcourir la distance à pieds, le sac de poisson par-dessus son épaule. Il préférait utiliser ses jambes plutôt que les transports, alors dès que le nombre de kilomètres le lui permettait, il en profitait. De toute façon, si le mexicain avait le malheur de devoir prendre le transport en commun pour se rendre où que ce soit alors qu’il traînait du poisson, ça lui valait bien des grimaces ou même des insultes en raison de l’odeur … Pourtant, Bowen était une ville côtière, pourquoi bon sang les gens n’étaient-ils pas habitués à cette belle odeur de mer ? Peu importe, Adán avait la chance que le marché en plein air se situe en bordure de la mer, juste là entre le sable et l’asphalte des trottoirs et des rues. Les gens affluaient par centaine à tous les matins de la semaine, pour acheter leurs viandes, leurs fruits de mer, leurs fruits et légumes et leurs pains frais du jour. Il trouvait cela beau, Adán, cette réunion de personnes amoureux de la nourriture et de la bonne alimentation. Il donnait les meilleurs conseils qu’il pouvait, écoutait les besoins particuliers de chaque client pour les coupes et les recettes, et se faisait un petit plaisir de faire goûter ses prises aux passants, quand il prenait le temps d’en faire cuire lorsque venait l’heure du lunch. Malheureusement, aujourd’hui, Adán n’aurait même pas la chance de remplir son petit kiosque qu’il partageait avec d’autres amis pêcheurs. Ou alors, pas comme il l’aurait voulu, et certainement pas assez pour recevoir sa part habituelle des ventes. Le mexicain se trouvait en plein milieu de la rue, après avoir pourtant regardé à droite et à gauche pour s’assurer qu’aucun véhicule n’était dans son champ de vision. Mais il avait mal calculé la vitesse de cette moto, qui alors qu’il avait presque rejoint le trottoir, le klaxonna et l’effleura même. Et si la moto avait effleuré son épaule … le sac qu’il tenait sur son dos, lui, se renversa complètement au sol et tous les poissons qu’il contenait étaient en train de se débattre et de remuer sur le ciment. « ¡Malparido! » Avait furieusement crié Adán en regardant la moto, mais il fut assez surpris de la voir s’arrêter au bord de la route, à quelques mètres à peine de lui et de ses poissons en train de crever au soleil. La colère redescendit bien assez vite, lui qui n'avait pas l'habitude de s'emporter.
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MessageSujet: Re: I run without thinking and fall without blinking (aïnhoa)   I run without thinking and fall without blinking (aïnhoa) EmptyMer 6 Juin 2018 - 4:35

La météo était des plus agréables aujourd'hui, elle n'avait pas de cours aujourd'hui et la première séance de sport qu'elle devait donner aujourd'hui commençait à 17 heures : il n'en fallait pas plus à Aïnhoa pour la motiver à faire prendre un bain de soleil à sa moto noire, et d'aller faire quelques courses au marché, comme elle aimait tant le faire. La cuisine était quelque chose d'assez sacré pour elle. Pas que ce soit sa grande passion dans la vie, mais elle aimait se faire à manger elle-même, de préférence en grande quantité pour partager avec son entourage, et surtout, pour manger sainement. Il lui arrivait de se réchauffer un petit truc rapide, car elle n'avait pas le temps de préparer à souper tous les soirs de la semaine, ni de préparer son dîner pour le lendemain. Mais en général, elle cuisinait elle-même, plus ou moins longtemps, et elle avait une préférence pour les produits frais et locaux que l'on pouvait trouver sur le marché, plutôt que ce qu'on pouvait trouver dans les rayons d'un supermarché. Elle n'avait pas toujours le choix, mais aujourd'hui, elle avait l'occasion d'aller faire un tour parmi les produits des marchés, sûrement bien moins chargés en pesticides ou additifs que ce que les grandes surfaces vendaient. Elle avait pris son sac en bandoulière, enfilé sa veste en cuir malgré la chaleur, car c'était toujours plus prudent à moto, en cas d'accident. Et voilà qu'elle était partie pour le bord de mer, souriant sous son casque, le moteur vrombissant contre ses jambes.

Les rues n'étaient pas encore trop encombrées, et la jeune espagnole slalomait entre les voitures, les dépassant de ci de là, quand c'était possible. Elle était une adepte de la vitesse, lorsqu'elle était perchée sur cet engin qu'elle aimait tant, mais elle contrôlait ses envies dans la ville, histoire de ne pas rouler trop vite non plus. Simplement, elle aimait le fait de se glisser à côté d'une voiture et de la dépasser avec naturel et finesse. C'était un sentiment indescriptible, que seule la conduite en moto lui procurait. Elle ne s'était jamais décidée à acheter une voiture, même si cela pouvait être plus pratique à certains moments, elle s'était toujours débrouillée ainsi. Aïnhoa suivit une voiture pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'une ouverture se présente et qu'elle la dépasse par la gauche, tandis que la voiture ralentissait pour tourner à droite. C'était sans compter la personne qui traversait juste devant, et que la brunette n'avait absolument pas pu voir, calée derrière la voiture. Elle sentit son cœur se figer instantanément dans sa poitrine, mais il était trop tard pour faire quoi que ce soit, même pour crier, le temps de réaction d'un cerveau étant trop long pour éviter cette catastrophe. Grâce à ses réflexes assez rapides, Aïnhoa eut juste le temps de braquer pour éviter de justesse le piéton qui traversait, freiner aurait été pire, elle lui aurait roulé dessus. Elle sentit un choc, l'adrénaline était montée en flèche pour prendre le contrôle de tous ses muscles, et elle fut capable de freiner la seconde d'après, sa moto s'arrêtant enfin en dérapant légèrement sous l'intensité du freinage. Sonnée, insensible aux coups de klaxon de la circulation suite à cet incident, la jeune femme resta de marbre sur son enfin durant une ou deux secondes, encore sous le choc, avant de finalement se retourner, retirant son casque dans le même mouvement, ses cheveux couleur chocolat cascadant sur ses épaules. Une expression horrifiée sur le visage, elle mit quelques secondes de panique supplémentaires à analyser la situation, avant d'enfin sentir un très minime soulagement en remarquant que le piéton était toujours en un seul morceau.

La jeune fille mis la moto au point mort et la rangea vite sur le trottoir pour ne plus gêner le trafic, avant de courir vers la personne qu'elle avait failli renverser. « Lo siento, lo siento muchísimo ! Dios... Estás bien ? » s'écria la jeunette en arrivant à hauteur du jeune homme. Elle était en proie à un terrible maelstrom d'émotions, qui allait et venait entre la panique, la culpabilité, le soulagement et la honte. Son regard affolé croisa celui du jeune homme, et dans sa frayeur, elle n'avait même pas remarqué qu'elle s'était exprimée dans sa langue natale, comme elle le faisait souvent quand son cerveau était trop occupé que pour penser à traduire en anglais. Elle remarqua enfin le sac ouvert et les dizaines de poissons éparpillés au sol. Elle avait envie de pleurer. Elle était pourtant très bonne conductrice, alerte et concentrée, mais sur ce coup-là, elle ne l'avait pas vu venir. « Lo siento mucho... Puedo hacer algo ? » reprit-elle, la voix tremblante. Elle n'en revenait pas qu'elle avait failli blesser quelqu'un, voir le tuer. Cela aurait pu être pire, il avait l'air sain et sauf, mais tout de même. Et en plus, elle avait visiblement répandu le contenu de son sac à terre. Elle ne savait plus où se mettre. Si le trou d'Alice au pays des merveilles avait pu s'ouvrir sous ses pieds en cet instant précis, elle aurait été la femme la plus reconnaissante du monde. Elle refoula tant bien que mal les larmes qui venaient humidifier ses iris d'un gris très clair et perçant. Ce n'était pas le moment de se mettre à chialer en plus, même si ce n'était que le choc, elle était mal placée pour fondre en larmes, elle n'était pas la victime, ici. Elle ne savait pas quoi dire, à part lui demander si elle pouvait faire quelque chose, comme elle venait de le faire à l'instant, mais elle se sentait ridicule. "Bonjour, je viens de manquer de vous envoyer au ciel, mais est-ce que je peux faire quelque chose pour améliorer votre journée ?" Quelle conne elle faisait.
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MessageSujet: Re: I run without thinking and fall without blinking (aïnhoa)   I run without thinking and fall without blinking (aïnhoa) EmptyDim 24 Juin 2018 - 1:46

L’effet de la surprise, mais surtout de la peur, avait momentanément transformé Adán, lui d’habitude si calme et poli. Il avait crié une insulte au motocycliste, dans sa langue natale, ne s’attendant pas à ce que cette personne s’arrête. Deux alternatives se présentaient à lui : soit la personne s’était garée pour sortir les poings, soit il s’agissait d’une bonne et honnête personne qui viendrait s’assurer qu’il n’avait rien. Adán avait espoir que ce soit la deuxième option, et pourtant quand l’individu fut debout, le mexicain sembla sur la défensive d’abord. Rapidement toutefois, au même rythme où la jeune femme retirait son casque en libérant sa longue tignasse brune, le jeune homme sentit son corps se détendre tout d’un coup. Pas parce qu’il s’agissait d’une femme, non. Plutôt parce qu’il pouvait lire sur son visage la même peur qui avait animé le sien une seconde auparavant. Elle était tout aussi terrifiée que lui de ce qui venait de se produire, ce presque-accident qui aurait pu être tellement plus grave. « Sí, sí, estoy bien. » La rassura Adán, passant une main encore un peu tremblante dans ses cheveux. Il s’était évidemment écarté de la rue, maintenant sur le trottoir, malgré que ses poissons étalés au sol continuaient de bloquer certaines voitures qui klaxonnaient dans l’attente qu’on nettoie ce bordel. Adán était encore un peu trop sous le choc pour savoir gérer rapidement la situation et, surtout, la jeune femme qui s’était approchée lui parlait, ce qui prenait son attention et sa concentration. Il était à ce point secoué qu’il ne remarqua même pas tout de suite qu’ils étaient en train d’échanger en espagnol, tous les deux, dans cette ville pourtant très majoritairement anglophone. Elle se confondait en excuses, et quand elle demanda au mexicain si elle pouvait faire quoi que ce soit, Adán sembla incapable de retenir une réaction qui, encore une fois, ne lui ressemblait aucunement. Comme quoi, on ne se connaît jamais vraiment avant de vivre une situation donnée. Qui sait comment une personne peut réagir dans un contexte si intense ? Personne, la personne elle-même non plus. « Hm, no sé, ¿tal vez podrías volver al océano y traerme más peces? ¡Porque arruinaste todo un día de trabajo! » S’exclama-t-il d’un ton sarcastique, visiblement agacé, découragé, frustré. Évidemment, c’était le gagne-pain du mexicain qui se retrouvait sur le ciment, irrécupérable – du moins pour la vente. Il n’allait pas faire un feu de joie face à cette malencontreuse situation. Le jeune homme vit toutefois le regard de la jeune femme qui traduisait toute sa culpabilité, et de peur de la voir fondre en larmes devant lui, il soupira doucement et reprit son calme. « Discúlpame. No es tan grave. No puedo venderlos, pero no están totalmente perdidos » Conclut-il, d’une voix plus douce, plus faible. Il attrapa son sac et entreprit de ramasser le gâchis, question de ne pas entraver davantage la voie.
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