you're my downfall, you're my muse (aelya) -HOT-

On ne pouvait pas dire qu'ils faisaient un effort quand il s'agissait d'être sages ces deux-là. D'ailleurs, ils étaient toujours très doués quand il était question de ruiner la tranquillité des autres personnes autour d'eux, leur dernière victime étant sa malheureuse colocataire, qui savait pertinemment que ça ne serait pas la dernière fois qu'elle subirait leurs frasques fiévreuses. De toute façon, Niels savait exactement comment ça se passerait, il se ferait réprimander dés le lendemain, se prenant une leçon de morale qui entrerait par une oreille et ressortirait par l'autre. Puis, il s'excuserait, avec ce regard innocent dont il savait très bien jouer, promettant qu'il ne recommencerait plus avec la plus grande conviction possible, feignant lui même de croire à son propre mensonge. Parce-que c'était bien le plus gros des mensonges de laisser penser qu'il ne se laisserait plus emporter par ses envies et le désir qu'il avait pour Aelya. Ça revenait presque à lui demander de décrocher la lune, c'était juste mission impossible. Il avait profité de ces dernières secondes de silence, pendant lesquelles seules leurs respirations hachées se faisaient encore entendre, avant de finalement basculer pour reprendre position sur le lit, le regard face au plafond. Il rit à sa remarque, l'idée ne lui apparaissant pas totalement improbable. « On trouverait le moyen de nuire aux autres même si on était jetés dehors. » Il lui dit, avec un sourire aux lèvres, se délectant du baiser rapide qu'elle lui offrit. « J'ai pas l'intention d'arrêter de toute façon. » Lui répondit-il, se redressant sur un coude sur le côté, le corps tourné vers le sien, la laissant s'occuper des cheveux qui entravaient sa vision. « On serait un vrai cauchemar pour n'importe qui. » Dit-il, en riant en pensant à la rage qu'ils pourraient semer derrière eux juste par la très moyenne discrétion de leurs ébats. Il fit glisser sa main sur son ventre, ses doigts jouant lentement à dessiner des cercles sur sa peau encore chaude. Ses yeux attirés par cette vision remontèrent soudainement vers les siens lorsqu'elle reprit la parole, essayant de lire à travers son regard. « T'aurais peur de pas réussir à me supporter ? C'est con, j'pensais que t'étais la seule personne à pouvoir le faire. » Il dit, sur le ton de la plaisanterie même s'il savait exactement où est-ce qu'elle voulait en venir. « J'ai jamais habité avec une de mes relations non plus. » Avoua-t-il, à son tour. « Et puis techniquement, on passe déjà tout notre temps libre ensemble et j'trouve qu'on s'en sort pas mal pour l'instant. » Il dit, lui adressant un clin d’œil joueur, comme pour laisser penser qu'il aimait la façon dont ils tuaient le temps ensemble, que ce soit sous les draps ou dans d'autres moments de complicité.

Quoiqu'ils fassent, où qu'ils aillent, leurs chemins finiraient toujours pas se retrouver, comme s'ils étaient attirés par une force invisible qui les obligeait à converger vers le même point. C'était presque un phénomène physique. Et les autres pouvaient bien essayer de leur faire comprendre qu'il n'y avait rien de sain à ce qu'ils avaient, Niels les enverrait bouler un à un, chacun leur tour s'il le fallait, juste pour leur prouver que leurs cerveaux ne pouvaient simplement pas comprendre la relation qui le liait à Aelya. Parce-que c'était totalement inexplicable, les mots n'étant pas assez forts, ni assez intenses pour pouvoir le décrire. Quoiqu'il en soit, peu importait l'avis des autres, ce n'était pas comme si Aelya ou Niels y en avaient déjà porté ne serait-ce qu'un minimum d'intérêt. « Ça devrait pas être légal qu'on soit ensemble toi et moi, c'est du trouble à l'ordre public. » S'amusa-t-il à dire, trouvant encore plus attirant le fait qu'ils puissent déjouer les lois et les règles rien qu'en consumant leur affection pour l'autre. En vérité, s'il se trouvait dans l'obligation d'être dans l'illégalité pour être avec Aelya, Niels n'hésiterait pas une seule seconde pour devenir un hors-la-loi. De toute façon, ça ne serait ni la première, ni la dernière fois qu'il se retrouverait à jouer au chat et à la souris avec la justice. Dans ce domaine, il était plutôt armé. Il avait senti son cœur tambouriner à sa réponse, son regard cherchant à tout prix le sien pour pouvoir y lire tout ce qu'elle ne disait pas. « Si t'as besoin que je sois insupportable, je peux très bien l'être. » Il lui dit, en souriant tandis que sa main vint retrouver timidement la sienne. « Ça serait une mauvaise chose que tu puisses aimer me supporter ? » Il demanda finalement, sur un ton plus sérieux mais aussi plus tendre. Niels savait bien que c'était encore un sujet délicat, puisqu'il impliquait qu'ils s'ouvrent une nouvelle fois à l'autre, un peu plus. Il esquissa un léger sourire aux paroles qu'elle prononça ensuite, sentant une soudaine chaleur l'envahir, réchauffant chaque cellule qui le constituait. « Je peux faire des efforts aussi, si c'est pour toi, j'en suis capable. » Il souffla, regardant leurs mains se chercher une nouvelle fois. Il fronça les sourcils à sa question, se redressant un peu plus pour capter ses yeux. « On sera jamais certains que nous deux, ce soit vraiment la meilleure des choses. Mais je veux pas passer ma vie à me demander ce qui est bien ou non. Tout ce que je sais, c'est que je me sens bien quand t'es là, genre vraiment bien... et je serais vraiment con si je gâchais ça. » Il lui dit, d'une voix sincère. « J'en ai la volonté en tout cas. Mais on sait jamais ce qui peut nous tomber dessus, tu le sais aussi bien que moi. » Il lui dit, incapable de lui faire la promesse que leur avenir serait tout beau et tout rose alors qu'ils savaient aussi bien l'un que l'autre que le vent pouvait très vite tourner. Surtout avec eux. « On va faire de notre mieux, n'est-ce pas ? » Souffla-t-il, la questionnant du regard avec cet air rassurant et confiant, essayant de lui faire comprendre qu'il était prêt à s'impliquer pour elle. Pour ce qu'ils avaient.

La prison, il n'en était pas fier mais pour autant, il n'avait pas arrêté de tanguer avec l'illégalité depuis sa sortie. Il s'était promis de ne jamais y remettre les pieds après ces six ans d'enfermement où il s'était senti mourir à petit feu, privé de sa liberté, privé de vie. Maintenant que sa vie reprenait un sens, il était encore plus motivé pour ne pas tout gâcher, pour ne pas prendre de risques trop inutiles qui l'enverraient une seconde fois derrière les barreaux. Il ne pourrait tout simplement pas supporter d'être emmuré une nouvelle fois, loin d'Aelya et de sa chaleur réconfortante, persuadé d'être trop accro à elle pour se tenir éloigné d'elle ne serait-ce que quelques jours. Déjà que le manque lui brûlait la peau au bout d'une journée, il lui était impossible d'envisager ce qu'il deviendrait si on forçait leur séparation. A vrai dire, il n'avait pas envie de l'imaginer. Son sourire s'étira un peu plus à ses paroles, sentant qu'ils étaient encore une fois sur la même longueur d'onde à ce niveau-là, décidés à rester ensemble coûte que coûte. « Dis comme ça, on est partis pour être les prochains Bonnie and Clyde toi et moi. » Il dit, s'amusant de cette vision, espérant seulement qu'ils ne finissent pas comme eux parce-que pour le coup, ça serait vraiment tragique comme fin. Mais Niels avait plus d'ambition que celle de rester un hors-la-loi pour le restant de sa vie. Et même si Aelya et lui étaient damnés à avoir des travers avec la justice quoiqu'ils fassent, Niels était aussi persuadé qu'ils méritaient mieux que ça, nourrissant l'espoir de suivre une route un peu moins sombre que celle qui leur était destinée. Il la regarda suite à ses dires, se penchant un peu vers elle pour faire glisser ses lèvres le long de sa mâchoire, frôlant les siennes par la même occasion. « Tant que tu ne restes droguée qu'à moi, j'vois pas d'inconvénient à ça. » Il souffla, lui mordillant la lèvre, satisfait d'apparaître comme une substance dont elle pouvait tomber accro. C'était tout ce qu'il voulait finalement, qu'elle se drogue à lui jusqu'à ne plus pouvoir supporter son absence qui créerait un manque inconcevable. Son regard s'alluma d'une flamme brillante à ses mots, se sentant touché par sa volonté de vouloir être présente pour lui dans les étapes de sa vie. Son cœur loupa un battement, certainement deux, lorsqu'elle marqua une pause à la fin de sa phrase, préférant chasser rapidement cette partie, persuadé qu'il se faisait probablement des illusions. Il esquissa un faible sourire, culpabilisant presque de se sentir aussi important. « Je te choisirai toujours Aelya, et ça changera jamais. Je nous ferai toujours passer en premier quoiqu'il puisse arriver, parce-que je n'ai besoin que de ça, que de nous. » C'était des mots qui sonnaient plus profonds que ce qu'il n'avait imaginé, se rendant compte qu'il était de plus en plus à l'aise pour s'ouvrir lorsqu'il était avec elle. Il passa une main autour d'elle quand elle nicha son visage dans son cou, appréciant son contact et s'en imprégnant avec délectation. Il s'amusa de sa remarque, haussant les épaules. « J'aurais pu te présenter les miens s'ils avaient encore voulu de moi. » Il dit, avec une ironie percevable, ornant un sourire masquant une certaine peine. « Mais pareil, c'est mieux comme ça. Ils sont pas de notre monde... » Il souffla, se remémorant un instant de ce monde dont il parlait, et auquel il s'était longtemps senti à sa place. Il s'imagina un instant ce que aurait pu être sa vie s'il avait fait les "bons" choix, prenant probablement la relève de son père, persuadé qu'il aurait pu devenir un aussi bon avocat. Il chassa rapidement toutes ces pensées ridicules de son esprit, resserrant son étreinte autour de celle qui ne lui faisait absolument pas regretter le chemin qu'il avait pris. « On n'a pas besoin d'eux. » Ajouta-t-il, ses lèvres venant emprisonner celles d'Aelya, dans l'intention de lui faire comprendre qu'elle représentait tout ce dont il avait besoin. Il hocha ensuite la tête à ses mots, ressentant tout à coup une inquiétude en repensant à cette histoire. « Ça marche, appelle-moi dés que tu en sais plus. » Il dit, sur un ton beaucoup plus sérieux. « Je commence tôt demain, mais rien ne t'empêche de rester un peu plus si tu veux te reposer avant ton service. » Ajouta-t-il, tournant le visage vers elle. L'appart' était vide dans tous les cas, elle pouvait bien profiter d'une matinée dans ses draps si elle le voulait. « Je serais pas là pour t'apporter des croissants par contre. » Dit-il, un sourire amusé aux lèvres en faisant référence à la journée qu'ils avaient passé ensemble dernièrement, où elle avait été aux petits soins avec lui.

C'était réconfortant de savoir qu'Aelya partageait la même vision des choses que lui, qu'elle était prête à effacer le peu de limites qu'ils s'instauraient juste pour entrevoir la possibilité d'un futur ensemble. C'était ce que Niels voulait plus que tout au monde, et il commençait à comprendre que ça devenait une nécessité, quelque chose qui s'ancrait un peu plus en lui en lui au fur et à mesure qu'ils se côtoyaient. Aelya était son passé, son présent et il désirait qu'elle soit son futur, même s'il ne pouvait en aucun cas lui promettre qu'ils s'en sortiraient tous les deux. Ça serait forcément sinueux, comme ça l'avait toujours été, parce-que tout était si simple et si compliqué à la fois avec Aelya. Les sentiments, il avait besoin de temps pour les accepter, pour les admettre. Pour l'instant, il se contentait de lui offrir ces marques d'affection à travers leurs regards et leurs moments d'intimité dans lesquels il acceptait de se livrer à elle, à cœur ouvert. Il arqua un sourcil à sa remarque qui décuplait encore plus son envie de la provoquer. « J'te croirais pas une seule seconde si tu me disais que t'aimais pas ça... » Il souffla, à son oreille, caressant sa joue avec ses lèvres avant d'accrocher son regard, une lueur espiègle y dansant. C'était lors de ces échanges intimes, certes encore un peu timides, qu'il ressentait de plein fouet tout ce qu'Aelya provoquait en lui. Parce-que même si ça lui faisait peur, il ne pouvait pas s'empêcher de lui montrer à quel point il ne voulait plus d'une vie sans elle, et que cette simple idée le laissait vide à l'intérieur. « Je peux dire des choses complètement folles pour toi. » Il lui dit, en parlant de tout ce qu'il avait pu lui avouer ces derniers temps. C'était fou comment elle arrivait à lui faire tourner la tête, au point où il en oubliait ses principes. Avec elle, il n'avait pas besoin de masque, ni de barrières, parce-qu'il se sentait déjà assez protégé et qu'il n'avait aucune raison d'avoir peur. De toute façon, elle le connaissait trop bien pour qu'il s'amuse à être un autre. Il lui offrit un sourire reconnaissant à ses paroles, son cœur faisant des siennes lorsqu'elle lui affirma qu'elle ne partageait pas l'avis de ses parents, parce-qu'elle voulait de lui, avec ses qualités et ses défauts. « Je te veux aussi. » Il murmura, avant de s'abandonner dans un contact plus tendre, sincère et dénué d'arrière-pensées. Il s'approcha un peu plus d'elle pour savourer la douceur de ses lèvres, ne désirant rompre ce baiser pour rien au monde, se sentant plus que jamais rassuré sous l'affection qu'il pouvait y trouver. Un sourire amusé orna ses lèvres à ses remarques, partageant son envie de passer toute la matinée avec elle dans les draps. « Crois-moi, j'aurais bien aimé ne pas avoir à y aller non plus. » Il lança, laissant sous-entendre qu'il commençait réellement à ne plus supporter ce job dans lequel il était loin de s'épanouir. « Si seulement je pouvais rester attaché à ton lit jusque la fin des temps... » Il plaisanta, d'une voix provocatrice. Ses doigts effleurèrent lentement son bras lorsqu'il entendit ses mots, soupirant à son tour comme s'il n'avait pas non plus de solutions. Il posa ses lèvres sur son front, y déposant un léger baiser. « C'est ce qui fait que nos retrouvailles sont toujours explosives. » Il répondit, souriant de manière amusée avant de tourner les yeux vers elle. « Je sais pas ce que je ferais sans toi. » Il avoua, un air plus doux prenant possession de ses traits. « Imagine si tu m'avais pas ruiné mon coup à cette soirée, on se serait peut-être jamais retrouvés. » Il lui dit, même si cette idée lui paraissait inconcevable, comme s'il savait pertinemment que leurs chemins étaient faits pour se rejoindre.

Niels était persuadé que sa relation avec Aelya n'était pas faite pour être maîtrisée. Tout était excessif, trop intense, chaque émotion, chaque sensation semblait être décuplée lorsqu'il se perdait dans leur étreinte. Il adorait ça, c'était quelque chose qu'il n'avait jamais expérimenté avant elle et aujourd'hui, il en venait à se demander comment il avait fait pour réussir à vivre sans ces sentiments qui bouillonnaient à l'intérieur de son ventre. C'était peut-être plus fort que le sentiment de liberté en lui-même, c'était addictif et il semblerait que Niels s'y était déjà trop habitué, comme une substance qui coulait dans ses veines de manière non-stop et qui arrivait à le transporter dans un autre monde. C'était Aelya son monde, c'était en elle qu'il trouvait tout ce dont il avait besoin. « Tu vois... Faudrait pas que j'arrête ça alors, tu risquerais d'être en manque. » Dit-il d'une voix enjôleuse, continuant son cirque l'air de rien, ses lèvres rejoignant à présent le creux de son cou où il déposa un nombre ridiculement grand de baisers très furtifs. C'était tout ce qu'il espérait, qu'elle continue de se sentir aussi vivante que lui le ressentait de son côté. C'était ce qui avait le don de le terrifier, l'idée qu'elle puisse un jour ne plus rien ressentir du tout avec lui, qu'elle se rende compte que leur "magie" était passée, qu'elle avait fané pour laisser place à du vide. Si ça arrivait, ça voudrait dire que tout s’effondrerait, parce-que c'était sur ça qu'était basée leur relation, comme les piliers d'une construction. Il capta son regard à ses paroles, discernant la sincérité à travers ses yeux et ses mots, espérant qu'elle puisse, elle aussi, parvenir à lire la sienne aussi aisément. « Je mentirais jamais sur ça Aelya. Je préfèrerais encore ne rien dire plutôt que d'avoir à te mentir. » Il souffla à son tour, la rassurant sur ce qu'il pensait. Il n'avait jamais été aussi sincère avec quelqu'un qu'avec elle. Peut-être parce-qu'il n'avait pas besoin de s'ouvrir de la sorte avec les autres personnes de son entourage, mais c'était surtout qu'il n'avait jamais ressenti l'envie de lui mentir, à elle. Il n'y avait jamais eu besoin de mots entre eux pour qu'ils puissent se comprendre, c'était comme quelque chose d'innée, une connexion particulière qui les liait depuis toujours et qui ne les avait jamais quitté. Pourtant aujourd'hui, Niels ressentait le besoin viscéral d'entendre de ses lèvres qu'il était l'unique homme qui la faisait vibrer. Ses mots le firent rire, s'imaginant aisément attaché à son lit, profitant de chaque instant pour lui faire l'amour comme un dingue jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus respirer. « On passe déjà tout notre temps libre à se sauter dessus, mais tu sais quoi, ça me gênerait pas qu'on adopte un rythme encore plus soutenu. » Ajouta-t-il, avant de rire légèrement. Ne demandez pas à Niels de contrôler ses ardeurs, c'était quelque chose d'impossible pour lui. Aelya avait du le comprendre avec le temps, et peut-être qu'elle s'en amusait parfois. Il planta son regard dans le sien lorsqu'elle parla de nouveau de cette soirée qui avait été l'élément déclencheur de leurs retrouvailles. « Elle m'avait pas cette fille. J'ai jamais appartenu à quelqu'un d'autre qu'à toi, même après la rupture. J'essayais juste de me persuader que c'était pas le cas, et j'y suis même arrivé à un moment, juste avant que tu ne reviennes. » Répondit-il, s'avouant maintenant qu'il n'avait jamais pu tirer un trait définitif sur Aelya, qu'elle avait toujours été là, quelque part en lui, même après qu'ils aient décidé de se séparer. « J'ai jamais voulu de cette séparation, on y a été obligés parce-que ça devenait... malsain. » Dit-il difficilement, priant avec toute la volonté du monde que cette fois-ci, ils parviendraient à gérer les difficultés. Il la regarda boire une gorgée d'alcool, souriant légèrement. « T'es tellement belle. » Il souffla, d'une voix rêveuse, se rendant compte qu'il la trouvait incroyablement sexy dans n'importe quelle situation, même quand elle buvait une bouteille au goulot. C'était dire... Il bascula à nouveau sur le dos, le visage face au plafond. « Je ferais mieux de dormir un peu, sinon je vais débarquer en rampant demain matin. » Il dit, d'un ton amusé, venant se coller à elle pour déposer un baiser rapide sur ses lèvres.

Aelya était sûrement la seule personne qui voyait Niels tel qu'il était vraiment, avec la sensibilité que peu lui connaissaient, avec cette facette presque plus humaine. Il ne cherchait pas à se protéger à tout prix lorsqu'il était avec elle, peut-être avant oui, au début de leur relation, où il avait commencé à comprendre qu'elle devenait plus qu'un simple plan cul à ses yeux. En vérité, avec Aelya, il lui était impossible de faire semblant que leur histoire ne l'atteignait pas en plein cœur, parce-que c'était totalement l'inverse. Il était bien plus atteint qu'il n'aurait du l'être, c'était un fait depuis le temps. Et il avait beau pouvoir être con, jouer au gros dur et avoir la réputation du type qui saute sur tout ce qui bouge, ça ne l'empêcherait jamais d'avoir un cœur au fond, qui avait longtemps défailli car trop peu utilisé certes, mais qui commençait doucement à émettre des sentiments, à son rythme. « J'ai pas envie de t'en empêcher dans tous les cas. » Il dit, lui faisant comprendre que lui, ça l'arrangeait plutôt pas mal qu'elle puisse constamment être en manque de lui. Si ça impliquait qu'elle puisse lui sauter dessus à chaque fois qu'ils se retrouvaient, il laisserait volontiers le manque la gagner encore un peu plus. Il lui offrit un sourire sincère à ses paroles, frissonna à son contact extrêmement doux, sentant qu'elle le comprenait et qu'elle lui disait la vérité. Le mensonge n'avait jamais été quelque chose dont ils auraient pu se méfier, qui aurait pu mettre leur couple en péril. A ce niveau, ils étaient tous les deux droits dans leurs baskets, Niels étant même plus du genre à dire la vérité quitte à devoir faire mal, plutôt que de balancer un mensonge qui pèserait sur sa conscience. « Bien sûr, t'es sage comme une image, y'a pas de doute là-dessus. » Il ajouta, sa voix empreinte d'ironie. « Mais tant que t'acceptes l'invitation... » Il rit à ses paroles, se rendant compte à quel point il était pas possible quand il s'agissait de s'envoyer en l'air avec Aelya. Quoiqu'en même temps, elle l'avait bien cherché aussi... « Et le pire, c'est que t'aurais réussi sans trop de problèmes. » Il avoua à son tour. Connaissant l'attachement qu'il avait pour elle, il aurait replongé la tête la première pour se perdre à nouveau dans leur relation, qu'il soit passé à autre chose ou non. C'était elle qu'il avait constamment en tête, sans qu'il ne puisse rien y faire, elle occupait tout l'espace, si bien qu'il n'y avait de la place pour personne d'autre. Il avait froncé les sourcils à sa réponse, percevant la peine dans sa voix, regrettant instantanément d'avoir abordé ce sujet. Il se rattrapa rapidement après lui avoir avoué à quel point elle lui faisait de l'effet. « T'as vraiment pas à rougir. » Parce-qu'elle était d'une beauté à couper le souffle et que ce n'était certainement pas la première fois qu'on devait lui faire ce genre de remarques. Un rire s'échappa de ses lèvres à ses mots, tandis qu'il reprenait sa position allongée. « J'vais surtout perdre mon job pour comportement à risques ouais. » Honnêtement, ça ne serait même pas étonnant que ça puisse lui arriver un jour, heureusement qu'il était encore chanceux de ce côté-là. Il sourit à sa remarque, sa main venant chercher la sienne dans un automatisme. « Si tu m'attends, je m'arrangerai pour filer plus tôt. » Il ferma les yeux peu de temps après, se laissant emporter par la fatigue, aidé par l'alcool qui lui coulait dans les veines. Le réveil fut néanmoins un peu plus rude, son esprit pas totalement remis des émotions de la veille et de la courte nuit qu'il avait passée. Il avait esquissé un sourire en voyant sa belle brune encore endormie, faisant le moins de bruit possible pour se préparer. Il était revenu vers elle juste avant de partir, déposant un baiser protecteur sur son front, s'imprégnant une nouvelle fois de son visage qu'il ne parviendrait pas à effacer de son esprit pour la journée avant de claquer doucement la porte et de disparaître pour l'hôpital.