Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Jeu 17 Jan 2019 - 3:44
Peut-être que Léo avait raison, surement que Léo avait raison, évidemment Léo avait raison, mais devant la peine qui avait envahi son coeur et tout l'appartement, Blanche, elle ne raisonnait plus avec justesse. Elle avait le sentiment d'avoir manqué à son devoir, elle qui avait fait tous ces kilomètres pour sa grand-mère et non pour les beaux yeux d'une ancienne flamme qui était toujours aussi incertaine que dans leur passé, parce qu'elle n'avait pas été là alors que le moment fatidique s'était produit, parce qu'elle s'était accordé un moment de tendresse, de répit. La blonde avait fâcheusement échoué à sa seule tâche, celle d'emmagasiner le plus de souvenirs de la seule femme qui représentait un modèle dans sa vie. À présent, elle devait vivre tout le reste de sa vie avec ce sentiment d'échec qui l'empreignait. Et sa vie, elle était encore longue, seulement âgée de trente-cinq années, il lui en restait pour longtemps avec ce goût amer dans la bouche. Même s'il tentait de la rassurer, même s'il se promettait de lui enlever cette idée de la tête, Léo était face à un mur sans issue. Pour Blanche, son idée était faite. Un jour, elle le remercierait d'avoir tenté de la raisonner, mais aujourd'hui il était encore trop tôt. Elle n'avait pas encore eu le temps de digérer le départ de Claire, le vide qu'il avait laissé derrière elle et le trou noir qui s'apprêtait à prendre sa place. Les yeux vides, elle avait écouté les paroles de Léo, dont elle n'était pas en accord, sans rien y ajouter, un simple haussement d'épaules en guise de réponse. Il ne pouvait pas comprendre, de toute façon, elle ne lui en voulait pas. Puis, elle n'avait pas l'énergie pour se disputer, pour défendre son point dans une bataille perdue d'avance. Je sais Léo. Répondit-elle simplement face à l'impuissance de son ami. Moi aussi, j'aimerais tellement... Elle sourit en coin, les yeux lourds. Tu as raison, les prochains jours seront demandant, mon grand-père aura besoin de mon soutien.. La blonde décroisa ses jambes. Elle déposa la tasse de thé sur la table basse du séjour et fit signe au photographe de s'approcher d'elle, de venir s'assoir juste là, tout près, juste assez pour sentir sa chaleur apaisante. Il s'exécuta, tendrement, comme s'il pouvait lui donner la lune à cette belle blonde, alors qu'elle ne le méritait pas. Blanche lui sourit, en guise de remerciements, incapable de parler par la fatigue qui prenait le dessus, puis elle posa sa tête sur les jambes de son ex pour y trouver le sommeil. Les jours avaient fini par passer, par se lever malgré la peine, chaque nouveau matin était un pas de plus vers la victoire de sa bataille contre le deuil. Blanche s'était rapidement remise sur pied, pensant que du haut de son nuage, Claire serait furieuse de la voir s'apitoyer des semaines durant. Elle s'était donc mise à la tâche, prenant le projet de trier les affaires de sa grand-mère à coeur, elle en faisait sa mission personnelle. Et c'était un peu sa façon de s'occuper, de penser à autre chose qu'aux larmes qui venaient trop facilement. Résiliente, Cambridge tentait du mieux qu'elle le pouvait de se rendre agréable, surtout à l'égard de Léo qui, souvent, passait lui rendre visite. Parfois avec des macarons, parfois avec un baiser sur la joue, en guise de support. Alors qu'elle pensait aller mieux, le jour de l'enterrement se pointa le bout du né, ramenant tous les mauvais souvenirs avec lui. Il fallait faire face aux condoléances, les membres de la famille et amis qui pleurait devant l'urne, ceux qui se remémoraient de vieux souvenirs, ceux qui n'arrêtait pas de lui dire combien elle ressemblait à sa grand-mère. Quand elle pensait craquer, Blanche cherchait le regard de Léo dans la salle et le courage lui revenait. Il était son pilier, celui qui l'avait aidé à passer au travers de ce chapitre dramatique de sa vie, et encore aujourd'hui elle avait besoin de lui pour se calmer. Mais après cette journée difficile, après que les souvenirs avaient été ressassés, la vie avait fini par reprendre son court, Léo avait disparu, laissant Blanche seule avec son deuil pas encore complètement résolu. Elle ne lui en voulait pas, loin de là, ce n'était pas sa famille, ce n'était pas sa peine, ce n'était pas sa douleur, et la vie continuait, malgré tout. Il avait des obligations, d'autres intérêts, l'envie de voir des gens qui n'étaient pas constamment tristes et accablés. Jusqu'à ce samedi de juillet, collant et humide, où la sonnette de l'appartement retentit dans un raisonnement qui n'avait pas eu lieu depuis longtemps. À moitié habillée, seule à la maison, son grand-père ayant prit quelques jours de reculs pour aller visiter son fils, mais surtout pour se sortir de cet appartement qui lui rappelait beaucoup trop sa défunte femme, Blanche répondit à la porte. Elle lisait un sourire rapide sur les lèvres de l'homme qui, sans attendre, déposa un baiser contre sa joue en l'informant de sa visite. Blanche, surprise dans les yeux, le regarda un instant avant de daigner répondre. Je... Euh... Elle était prise de court, au dépourvu, elle qui n'avait pas vraiment prévu s'octroyer des vacances. Je peux pas... Finit-elle par dire, tristement. Bien qu'elle l'aurait voulu, elle ne pouvait pas se permettre de prendre du retard dans le classement des cartons. Je repars pour l'Australie dans deux semaines, j'ai acheté mon billet ce matin... Et je dois terminer de classer les cartons, j'en ai encore plusieurs à aller porter dans des organismes de dons... Elle soupira. Prononcer son départ, finalement l'adresser, était plus dur qu'elle ne l'aurait cru, surtout quand il était question de quitter Léo. Je dois mettre l'appartement en vente, mon grand-père ne sait pas vraiment comment ça fonctionne internet et tout Elle attrapa ses mains. J'aimerais tellement rester ici, avec toi, mais... mais tu as ta vie... Elle est différente, maintenant... Tu as voulu fuir ton passé... Et moi... Moi je ne cesse de le ressasser. Ce séjour, seule avec lui, elle le voulait plus que tout. Sa présence lui avait manqué, elle s'en rendait compte à présent qu'il était dans la même pièce et que son regard s'était assombri, attristé par la nouvelle qu'elle lui donnait. Mais elle ne pouvait pas. La vérité, c'était qu'elle avait peur. Peur de tomber amoureuse à nouveau. Peur de ne plus vouloir le quitter. Peur qu'il ne la rejette encore. Peur que son retour à Bowen soit, en réalité, encore plus déchirant.
Léo Emerson
MESSAGE : 10358 ICI DEPUIS : 19/03/2013 COMPTES : Marcus & Charlize & Sara & Ash CRÉDITS : @showmeyouricons
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Jeu 24 Jan 2019 - 7:50
Il était impossible pour l’australien de se comprendre la douleur de sa compatriote. Il avait pourtant vécu quelques drames personnels également, quelques tragédies au cour de sa vie qui avaient façonné l’homme qu’il était à présent. Mais aucune peine n’était comparable, aucune façon d’aborder la perte, chacun réagissant différemment. On avait souvent critiqué, jugé Léo qui fuyait face à ses drames à lui, mais il se foutait pas mal de l’avis des autres, sans cette échappatoire là, il n’aurait peut-être jamais réussi à surmonter ses deuils, il n’aurait jamais avancé dans sa vie alors que les autres aillent se faire voir s’ils n’aimaient pas sa façon de faire. Il comptait donc bien laisser à Blanche l’espace qu’il lui fallait si elle en avait besoin, ou l’entourer de ses bras si c’était de ça dont elle avait besoin. Pour le moment, dans tout le tourbillon enterrement, cérémonie, retour à la réalité, il se faisait discret, jamais trop loin mais pas étouffant pour autant. Néanmoins l’échange qu’il avait eu avec son grand-père trottait dans l’esprit du photographe durant quelques jours, il avait compris le message, du moins il pensait. Clairement le vieil homme voulait que sa petite fille souffre le moins possible de la perte de son ainée, du moins qu’elle se change les idées au lieu de se morfondre dans cet appartement parisien. Mais ce n’était pas tant cette invitation à la faire sortir qui le chamboulait, mais plutôt ces quelques mots, énigmatiques, cet histoire de vieux coup de coeur. Et alors il lui revenait toujours en mémoire cette visite de Notre-Dame qui avait dérapé sur un baiser volé. Ou encore cette soirée où il avait bien failli succomber à l’envie folle de la prendre contre lui et de l’embrasser à son tour. La venue de Blanche sur le continent européen avait changé tellement de choses en Léo, elle avait réveillé ce garçon qu’il pensait endormi, oublié, depuis si longtemps, celui qui l’avait aimée, même mal, si longtemps auparavant, tellement longtemps qu’on pourrait se demander s’il était toujours la même personne. Pourtant à sentir son coeur se gonfler en pensant à elle, il ne pouvait que constater que même si les années passaient, même si la vie l’avait marqué de multiples façons, elle restait cette constante invariable, celle qui, peu importe qu’il ait changé, peu importe tout ce qu’il avait pu vivre, qui il avait rencontré, faisait chavirer tout son être. Alors il avait pris cette liberté d’organiser ce week-end improvisé, un coup de fil à son cousin, le prêt d’une voiture à un ami et les choses étaient faites, rien n’était plus simple quand on voulait. Léo était du genre à partir sur un coup de tête, sans réfléchir et à dire à une fille viens on part, c’était totalement lui. D’ailleurs il avait souvent fait la proposition à Blanche, de voyager ensemble, ici à Paris, mais elle avait toujours refusé. Cette escapade là qu’il lui proposait était bien différente, mais le enjeux finalement n’étaient pas les mêmes non plus, c’était comme une promesse de retrouvailles, d’intimité, juste tous les deux, tout ce qui effrayait le bel Emerson. Et une fois encore elle déclinait l’invitation. Léo s’attendait à cette réaction de sa part, il ne fut alors pas surpris à tel point qu’un mince sourire se dessina sur ses lèvres, aujourd’hui encore il était capable de prévoir ses réponses à l’avance. L’annonce de son départ prochain, même s’il y était préparé, lui fit l’effet d’un coup de poing dans le ventre, il devenait concret, d’ici deux semaines elle ne serait plus là. Mais il ne perdit rien de sa superbe et la laissa continuer alors qu’il s’asseyait sur l’accoudoir du canapé en l’écoutant parler. Hmm, oui, je comprends… tu te rends compte que ce sont des excuses tout ça et qu’il m’en faudrait plus pour me convaincre ? On déposera tes cartons en chemin, j’ai une voiture, profites-en. Et puis tu n’as pas à t’occuper de la vente de l’appartement, ce n’est pas ton rôle et quand tu seras parti tu ne comptes tout de même pas gérer cette vente de Bowen, si ? Il y a une agence immobilière juste au coin de la rue, demande Carole, elle est très professionnelle. Il avait décidément réponse à tout mais ce n’était pas certain que ses mots trouvent une oreille attentive, Blanche semblait tellement déterminée à ne pas le suivre. Léo s’approcha alors. Deux semaines c’est encore long, j’ai eu ordre de te changer les idées… viens avec moi. Ce n’est pas une demande, c’est un ordre Cambridge, promis, je ne t’enlève que deux jours, demain soir tu seras déjà de retour. Il passa une main timide dans les cheveux de la blonde alors qu’il guettait le moment où elle craquerait. Ressasser mon passé c’est peut-être bien la meilleure chose qui me soit arrivée depuis longtemps. Puis on ne parle pas de chambouler toute ma vie là, ce n’est qu’un week-end en bord de mer. Il minimisait la situation, comme s’il avait encore le choix que de prendre les choses à la légère.
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"Is that alright ?"
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Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Mer 30 Jan 2019 - 3:36
Elle ne lui avait pas demandé de comprendre. Elle ne lui avait pas demandé de se mettre à sa place. Elle ne lui avait pas demandé de prendre sa douleur. Blanche n’avait rien demandé à Léo. Il s’était porté volontaire pour s’assurer qu’elle ne sombre pas trop, il s’était lui-même mis dans le rôle du gardien de son ex. Et ce n’était pas pour déplaire à la blonde, bien au contraire. Les douces actions, discrètes, mais juste assez présentes, du photographe étaient appréciées. Bien au contraire, elle savait combien la peine était lourde à porter et jamais elle n’aurait souhaité faire vivre cet enfer à la seule personne qu’elle n’avait jamais aimée. Léo et Blanche se ressemblaient sur bien des points, mais lorsqu’il était question de faire face aux dures réalités, ils étaient bien différents. Léo fuyait alors que Blanche, elle, avait besoin de vivre toutes les minutes d’émotions qui devaient en découler. Léo voyageait, Blanche travaillait sur elle. Alors lorsqu’il était question d’introspection et de jeter un regard sur la situation, les deux amants claschaient. Et malgré tout, Le Brun se montrait à l’écoute de sa belle. Évidemment, il y ajoutait son grain de sel, Léo ne serait pas Léo autrement. Et, en temps normal, ce n’était pas pour déplaire à la blonde. Mais aujourd’hui, alors qu’il se tenait devant elle, les yeux plongés dans ceux de la jeune femme déchue, et qu’il tentait de la confronter à la réalité de sa tristesse lui laissant comprendre que la terre n’avait pas arrêté de tourner après la mort de sa grand-mère, Blanche de refermait comme une huitre protégeant sa perle des voleurs. Et sa perle, c’était Claire. Claire et le souvenir qu’elle lui avait laissé. Claire et le mal qu’elle lui avait laissé. Claire et toute la culpabilité que la blonde s’infligeait depuis sa perte. Il voulait bien faire, son amant, il cherchait à l’aider pour éviter qu’elle ne s’oublie dans le péri le qu’était le deuil et tout ce qui venait avec, mais la blonde n’était pas rendue à cette étape. Et à force de lui sortir des excuses, à force d’avoir réponse à tout ce que,le disait, elle se refermait davantage. Assis sur l’accoudoir, comme un perchoir, il la regardait avec des yeux doux, sans irritations dans la voix il tenta de la convaincre de plus belle, mentionnant que toutes ses raisons n’avaient pas lieu d’être et que la tatoueuse ne cherchait que des excuses. Il avait peut-être raison après tout, peut-être que la blonde tentait de trouver les meilleures excuses possibles. Peut-être qu’elle tentait de le repousser. Parce que même dans ses rêves les plus fous, même dans les idylles qu’elle s’était bâties en imaginant les meilleurs scénarios possible, elle se trouvait des raisons pour que leur histoire n’aboutisse vers rien. Il l’avait sans cesse repoussé, mis à l’écart, jusqu’à lui laisser croire que rien ne pouvait être possible entre eux. Et maintenant, il lui envoyait des signaux contraires. Avec la perte de sa grand-mère, son cœur était fragile, il ne supporterait plus aucune cassure. L’intimité d’un weekend à la campagne était dangereuse, cruellement dangereuse pour son palpitant déjà délicat. Toutes les fois qu’ils s’étaient retrouvés seuls, il s’était emballé, son cœur, il s’était fait des idées, et toutes les fois il avait du se résigner. Notre-Dame ou un baiser avait été échangé à la dérobé suivi de reprimendations, les rues de Paris où ils s’étaient entrelacé les mains, l’appartement de Léo ou la tension s’étaient fait sentir sans compter toutes ces fois où ils s’étaient frôlés et où la blonde avait dû retenir ses envies de se ruer vers ses lèvres pour retrouver sa chaleur corporelle. Il était difficile à suivre, le globetrotteur, difficile à comprendre, un jour il la repoussait, lui disait que rien n’était possible entre eux, même si son cœur était libre pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient, et l’autre il l’invitait, elle et seulement elle, à partager deux jours dans l’intimité, loin des yeux des voyeurs. Alors oui, le deuil de claire jouait pour beaucoup sur sa réponse hâtive, mais la peur d’être encore blessée aussi. Et bien qu’elle pouvait mettre des mots sur la première raison, il était impossible pour Blanche de mettre des paroles sur la deuxième. L'Australienne fronça les sourcils lorsque son amant lui parlant d’une agence immobilière. Elle s’empressa de secouer vigoureusement la tête, signe qu’elle réfutait sa proposition de plus belle. Non. Non, je ne laisserai pas l’appartement de ma grand-mère dans les mains d’une inconnue. C’était tout à fait elle, têtue comme pas deux. Certains disaient que cela faisait son charme, mais pour l’instant elle n’avait rien de charmante. Les mains sur les hanches, elle s’était bloquée, arborant un bouclier à tout ce que l’homme pouvait dire. Et s’il voulait lui changer les idées, il devra s’y prendre autrement, parce que de cette façon il ne faisait que braquer l’obstinée qu’elle était. Ordre ou pas, j’ai des choses à organiser avant mon départ et elles ne se feront pas toutes seules… je n’aurai probablement plus les moyens de revenir ici, autant profiter de mes derniers instants dans cet appartement et dans cette ville… On pouvait sentir la tristesse dans sa voix, mais impossible de dire si elle était triste à l’idée de partir et de laisser les souvenirs de sa famille derrière elle ou de laisser passer la chance de retrouver l’homme qu’elle avait toujours aimer. Cet homme qui ne manquait d’arguments et de réponses a lui donner, qui n’espérait que la convaincre. Et dès qu’il parla avec son cœur, il avait gagné celui de la blonde. Il avait sorti l’arme fatale, lui avouer que son arrivée brusquée en ville avait effectivement ressassé son passé et que c’était, étonnement, une bonne chose pour lui qui avait le talent de fuir toute sévérité. Elle ne chamboulait pas sa vie, Cambridge, non, mais elle allumait des étincelles. À cet aveu, elle soupira longuement de défaite, affichant un sourire vaincu. Tu as gagné, c’est bon… donne-moi deux instants et je te rejoins dans la voiture. Elle tourna les talons, direction la chambre d’invité qui lui avait servait de repère durant son séjour. Puis, elle se retourna vers Léo. Tu as réponse à tout, n’est-ce pas Emerson ? Sa phrase commençait nettement comme un reproche, mais elle ne l'était pas du tout. Tu étais préparé, peu importe ce que j’aurais pu te baratiner, tu aurais trouvé une façon de me convaincre… C’est exactement ce que j’aime chez toi. Un sourire sur les lèvres, elle s’éclipsa sur ces douces paroles et ne ressortit de la pièce qu’une fois son sac de voyage complété.
Léo Emerson
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Ven 8 Fév 2019 - 22:26
Léo était loin de réaliser qu’avec sa répartie et sa capacité à toujours trouver des solutions, celles qui l'arrangeait lui avant tout, il faisait peur à la blonde endeuillé. Il avait toujours réponse à tout, à force de côtoyer Blanche, il anticipait ses interrogations et ses doutes, il les envoyait valser d’un revers de main, comme si tout cela n’était que sottises. Il partait toujours de ce vieux principe qu’elle était incapable de lui résister et de dire non. Mais il ne se rendait pas compte qu’au delà de tout, elle avait besoin de ces repères qu’elle se créait, cette succession, le rangement des cartons. Elle avait besoin de ces choses là pour se faire à l’absence de sa grand mère, au vide qu’elle avait laissé en partant pour de bon. Et pour se protégeait de lui, lui qui était sa faiblesse depuis toujours. Léo semblait oublier qu’elle partait dans quelques jours à présent, qu’elle retournerait bientôt à sa vie australienne alors que lui resterait ici. Ou peut-être le réalisait-il trop bien, sûrement. Alors il tentait le tout pour le tout, comme le vieil homme lui avait fait comprendre le jour de l’enterrement, il devait saisir cette chance qui lui était donnée d’inverser la donne, de faire comprendre à cette fille qu’il avait enfin compris, qu’elle comptait plus qu’une autre, plus que toutes les autres. Ils avaient eu tellement d’occasions manquées tous le deux, tellement de fois où ils s’étaient croisés, mal compris, où il l’avait repoussé à cause de sentiments qu’il n’assumait pas. A force de se tourner autour il était temps de prendre son courage à deux mains, de forcer le destin pour qu’il aille enfin dans leur sens. Oui, je comprends. Alors je m’en occuperais s’il le faut. Je connais la valeur du marché dans le quartier, je sais combien vous êtes tous attachés à cet appartement. Et puis dans tous les cas tu ne vas prendre aucune décision dans les deux jours alors j’ai le droit de t’enlever. En vrai, plus il regardait les volumes de ce grand logement, plus il se sentait bien ici, il aimait son atmosphère et l’énergie qui s’en dégageait. Dès la première fois qu’il avait mis les pieds chez les grands-parents de Blanche il avait aimé cet appartement et son tout petit nid, même confortable, restait bien étroit pour lui qui aimait l’espace. Mais il ne comptait pas le dire à la jeune femme, il avait trop peur de l’effrayer en lui disant qu’il serait intéressé par l’achat de ce bien. Cambridge repartait, contrant ses arguments avec de fausses excuses pour ne pas le suivre en week-end. C’était certes charmant, qu’elle lui tienne tête, mais Léo avait son idée et elle perdait son temps à le contredire. Alors il gardait un mince sourire sur son visage mangé par la barbe tout en l’écoutant avec patience. Et lorsqu’il sortit son dernier argument, un aveu sincère mais qui ferait son effet, il le savait, il guetta l’instant où elle allait craquer. Un sourire las se dessina sur les lèvre de la blonde, elle baissa les yeux, presque gênée et il sut qu’il avait gagné. Lui afficha alors une mine de vainqueur. Je vais mettre les premiers cartons dans la voiture ! Et alors qu’elle se retournait pour lui poser sa question presque comme un reproche, il haussa les épaules, comme un gamin insouciant avant d’afficher un sourire triomphant. Peut-être parce que je sais ce que je veux ! C’était plutôt de mauvaise foi, parce qu’il avait souvent démontré qu’il ne savait pas se décider sur ce qu’il désirait, surtout la concernant. Une fois que Blanche fut prête, ils quittèrent leur quartier, premier stop à l’association pour déposer les affaires de Claire puis Léo se fraya un chemin dans la circulation comme s’il était parisien depuis toujours. Ils laissèrent Paris derrière eux pour prendre le chemin du bord de mer. Direction La Rochelle, là où son cousin possédait cette maison qu’il lui prettait. Ils s’arrêtèrent à mi-chemin pour déjeuner rapidement, Blanche était dans ses pensées, rêveuse, silencieuse et Léo la laissa dans sa bulle, lui offrant tout le temps dont elle avait besoin pour se retrouver avec elle-même, pour mieux pouvoir profiter ensemble lorsqu’ils seraient arrivés. Une fois sur place, il récupéra la clé chez le voisin, comme convenu avec son cousin. La maison était comme cachée en plein vieux centre, presque sur le port, on pouvait croire à une toute petite bicoque mais c’était en fait un vrai cocon chaleureux et spacieux, une belle maison de centre-ville, en bord de mer. Il y avait plusieurs chambres alors Blanche avait tout le loisir de choisir où elle voulait dormir. Ils s’installèrent tranquillement, Emerson ne brusqua pas la jeune femme. Puis ils finirent par se rejoindre dans la cuisine. Tu as tout ce qu’il te faut ? J’ai vu qu’il y avait des bières au frais, je nous en sort ? En ce milieu d’après midi il était d’humeur douce, prêt à profiter de ces quelques heures avec Blanche, loin de tout. Prenant petit à petit conscience qu’il n’avait nulle part où s’échapper et étrangement, cette idée ne l’effrayait plus autant qu’avant.
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Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Jeu 28 Fév 2019 - 21:12
Le départ de Claire avait laissé un vide douloureux, partout où elle s'était impliquée. Au café du coin, on avait commémoré son décès, elle qui était la cliente favorite des lieux. Elle venait tous les matins, avant que la malade ronge son énergie, et discutait avec les baristas de tout et de rien, de son passé comme du beau temps. Les voisins s'étaient tous occupés, les uns après les autres, des fleurs qu'elles avaient plantées devant l'immeuble, comme un hommage à la personne qu'elle était. Blanche, elle, sentait ce vide l'envahir, jour après jour, comme une pente insurmontable, comme une montagne trop haute à gravir. Elle s'attachait au moindre détail qu'il lui restait de sa grand-mère comme une bouée de sauvetage pour passer au travers de ces moments difficiles, l'appartement étant son dernier lien avec la vieille femme, et Paris, au passage. Que Léo veuille s'en occuper était adorable et dans une situation différente la blonde aurait accueilli cette aide avec les bras ouverts, mais il lui était difficile d'accepter que le photographe se charge de cet aspect de son deuil. C'était la dernière chose qui rattachait Blanche à sa famille. Cet appartement était la boîte à souvenir de son passage à Paris, des bons moments qu'elle avait pu passer avec son grand-père et sa grand-mère, des moments de frayeurs concernant la maladie, mais aussi tous ses souvenirs de ses trouvailles avec Léo. Blanche tenait à cet appartement, bien plus qu'elle le pensait, et c'était bien ce qui était difficile dans l'histoire. Si elle avait pu, elle l'aurait acheté. Un pied à Paris, un pied à Bowen, elle se serait permise de vivre un peu de tout ce qu'elle aimait, mais en réalité les choses n'étaient aussi simples. Blanche, qui n'avait à présent plus de problèmes d'argents, n'avait tout de même pas les moyens de se payer un tel luxe. Léo était heureux, Blanche avait terminé le supplice de ses hésitations. Il était vainqueur, son sourire le laissait paraître alors qu'il prenait déjà les premiers cartons à emmener pour l'organisme. Même si la blonde n'avait pas affiché la même expression que lui sur son visage, elle était heureuse. Heureuse d'enfin partager un moment de tranquillité, loin de ses tracas, seule avec le seul homme qui compte à ses yeux. Heureuse de rattraper le moment qui leur avait été arraché, le soir où il l'avait invité à monter dans son appartement et qu'il s'était lâchement endormi sur le canapé. Heureuse de passer un moment loin des yeux curieux, seul à seul avec lui. C'était sur quoi la belle se rattachait alors qu'elle quittait ce qu'elle croyait être son devoir. Il ne fallu pas trop de temps avant de terminer son sac, Léo avait déjà chargé la voiture et l'attendait assise contre l'engin qui lui avait été prêté. Lunettes de soleil sur le bout de son nez, chapeau typiquement touriste sur la tête, Blanche avait prit place aux côtés de l'homme, regardant la ville s'éloigner lentement pour faire apparaître les paysages campagnards de banlieue, une certaine nostalgie en travers de la gorge. Ils finirent par arriver à La Rochelle, endroit que la blonde n'avait jamais entendu parler, ou une pittoresque maisonnée s'était dressée devant eux. Charmante, simple, enveloppante. Léo avait vu juste, cet endroit était le lieu parfait pour leur week-end. Mais surtout, il aurait don de rassurer la grande brisée par sa chaleur. Léo aida Blanche à porter son sac et lui laissa tout le temps nécessaire pour qu'elle puisse prendre connaissance des lieux. Il s'était installé dans un chambre, laissant à la discrétion de son invitée l'endroit où elle pourrait loger. Elle n'avait pas insister, elle non plus, ne connaissant pas vraiment les attentes de son hôte, ne sachant pas vraiment ses envies, elle avait choisi une chambre seule, pas trop loin de celle de Léo au cas où elle aurait besoin de réconfort, au cas où la nuit serait perturbante. Et elle était descendu au rez-de-chaussé pour le rejoindre. Pourquoi pas Répondit-elle simplement alors que l'homme lui proposait de partager une bière. C'est beau, ici. Ça fait rêver. Aurait-elle un jour la chance de vivre ce genre de vie ? Aurait-elle un chez-elle qui la ferait sentir bien au chaud dans un cocon de bonheur, au côté d'un homme qu'elle aimait ? Aurait-elle la chance de voir des enfants courrier autour de la table, dans la salle à manger ? Cette maison lui rappelait son rêve de fonder une famille, de vivre simplement sans complexité.
Léo Emerson
MESSAGE : 10358 ICI DEPUIS : 19/03/2013 COMPTES : Marcus & Charlize & Sara & Ash CRÉDITS : @showmeyouricons
STATUT : It's you, it's always been you - Alba ♡
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Mar 14 Mai 2019 - 18:19
Cette escapade, comme un rêve que Blanche s’interdisait de vivre, Léo la lui avait imposé, avec douceur mais sa force de persuasion légendaire. La blonde allait repartir, d’ici quelques jours, bien trop tôt au goût du photographe, alors qu’il s’habituait juste à sa présence si près de lui. Il avait rêvé longtemps de l’emmener en France avec lui et c’était le destin qui avait décidé, de façon totalement incongrue, de les réunir à Paris, après des années de silence, alors qu’ils ne croyaient plus, ni l’un ni l’autre, que des retrouvailles puissent être possibles entre eux. Léo avait conscience de cette urgence qu’il y avait à vivre ces instants volés, parce que l’occasion ne se représenterait peut-être jamais, il avait fait sa vie ici, à l’autre bout du monde, loin des siens, et il s’y sentait bien. Quant à Blanche, elle lui avait fait comprendre qu’elle n’était que de passage dans ce pays qui n’était pas le sien. Elle n’était pas venue ici pour lui, elle ne s’attendait même pas à le croiser, elle avait voulu partager ses derniers instants avec sa grand-mère et cette attention était tout à fait compréhensible. Mais à présent que Claire n’était plus, elle avait aussi dit à son ancien amant que plus rien ne la retenait, elle allait continuer sa vie, repartir pour l’Australie, là où Léo se sentait bizarrement étranger malgré ses origines. Alors ces quelques jour en bord de mer c’était leur ultime chance de partager quelque chose, de se retrouver tous les deux. On pouvait dire que leur vie, leur histoire commune était un enchaînement de déceptions et d’occasions manquées, de baisers volés et de larmes refoulées. Ils s’étaient fait beaucoup de bien mais le mal l’emportait largement sur la balance et d’aucun aurait été d’accord pour laisser cette histoire au rang des souvenirs, ceux qui s’étaient adoucis avec les années, faisant presque oublier à quel point Léo avait été dur avec sa maîtresse et le temps qu’elle avait perdu à attendre après lui en vain. Le barbu n’en gardait que la tendresse des bons moments, c’était peut-être un peu facile, il se donnait le bon rôle avec l’oublie. Aujourd’hui, après avoir longtemps hésité à accepter ce que son cœur hurlait depuis leurs retrouvailles, Léo voulait offrir une fin de séjour magique, en apothéose, il voulait qu’elle rêve, qu’elle profite de ce pays où il faisait si bon vivre. Et dans ses bras si possible. Il voulait qu’elle se souvienne longtemps de ses heures françaises, même quand elle serait de retour à Bowen, pour qu’elle n’oublie pas que malgré la douleur et le deuil vécus, il avait réussi à lui arracher quelques sourires, qu’elle avait vécu de bons moments en France, ce pays qui voudrait bien l’adopter, si d’aventure elle souhaitait revenir. Bien loin de l’agitation parisienne, ils étaient arrivé dans leur paradis au bord de l’eau. Le cousin de Léo n’avait pas menti, sa maison était le havre de paix idéal. Léo avait déposé ses affaires dans sa chambre, ne se posant pas la question d’en partager une avec Blanche, il encore loin de ce genre de considérations. Il avait troqué son jean et sa chemise légère pour un t-shirt décontracté et un short de bain, ayant remarqué qu’il y avait une piscine prête à les accueillir. Une fois que tous les deux furent installés ils se rejoignirent dans la cuisine ouverte sur le jardin, l’australien avait pris soin d’ouvrir la grande baie vitrée et il s’occupait d’ouvrir les bières. Tu sais ce qui me manque le plus à Paris ? Il lui tendit sa bouteille. L’air marin. On voit bien quelques mouettes sur les bords de Seine, mais ça n’a pas le même charme… Il sortit sur la terrasse qui surplombait le jardin et la piscine. On entendait les oiseaux et l’océan au loin,ça lui rappelait presque son île natale. On sera bien ici. Il imaginait déjà le petit déjeuner dehors et les balades en bord de mer. Il s’y voyait, tellement plus que deux jours. A peine arrivé il ne voulait plus repartir. Blanche lui souriait et il lui rendait, s’approchant d’elle pour lui piquer un bisou dans les cheveux, espérant sincèrement que cette parenthèse lui ferait du bien au moral. On plonge ? Il désignait la piscine du menton avec un sourire en coin. Lui mourait d’envie de piquer une tête depuis qu’il avait remarqué le bleu de l’eau.
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Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Ven 17 Mai 2019 - 6:08
Ça avait toujours été son rêve, Paris. Un rêve qu'elle n'avait pu caresser sous d'autres circonstances, parce qu'elle se l'était interdit. Léo lui avait proposé bien des fois, mais ce n'était pas à lui de le réaliser. C'était à elle et elle seule. Il avait fallu la maladie pour qu'elle se retrouve dans cette ville qu'elle avait toujours enviée. De bien tristes circonstances pour un rêve qu'elle chérissait depuis si longtemps qui venait perturber sa visite. Peut-être qu'elle aurait dû cacher son orgueil, Blanche, et accepter dès le départ le cadeau de Léo : celui de visiter ensemble la ville de l'amour. À défaut d'avoir saisi l'opportunité quand il le lui avait proposé, aujourd'hui, il lui présentait une seconde chance de renouer avec Paris que la blonde voyait maintenant d'un oeil nostalgique. Elle avait d'abord refusé, parce qu'elle avait peur. Peur de ce que leur réservait ce weekend à la mer, peur de s'attacher, peur de ne plus jamais vouloir le quitter. Mais sa vie, elle était dessinée pour un homme célibataire. Léo avait fui son passé, ce n'était certainement pas pour se faire poursuivre ici, à l'autre bout du monde, par un fantôme de Bowen aux cheveux dorés, celle qui avait créé, trop souvent, des remous dans son ancienne vie, vie qu'il avait voulu oublier au maximum en ne gardant que les bons souvenirs. Elle n'avait pas de place dans celle-ci, pas de place ici, dans cette ville qui la rendait intruse, à présent, dans l'entourage de celui qu'elle avait toujours aimé. Alors elle avait hésité, refusé. Mais Léo, fidèle à ses habitudes, avait réussi à lui changer les idées, à lui faire oublier un peu son chagrin et sa défunte grand-mère, à la convaincre de lui laisser la chance d'être heureuse, ne serait-ce que 48 heures. Il l'avait convaincu, comme il le faisait toujours, et Blanche l'avait suivi, aveuglément, chez son cousin. La maison était superbe. En retrait, intime, sur le bord de la mer, dans une quiétude qui leur ferait du bien, à tous les deux. Ils en avaient besoin, de cette retraite, loin des lumières. Ils prirent quelques instants pour s'installer, chacun dans leur chambre distincte, instinctivement. Blanche finit par rejoindre Léo dans la cuisine. Il avait revêtu un t-shirt et son short de bain, il avait pris ses aises, alors que la blonde, elle était toujours vêtue de sa robe d'été qui volait au vent de la légère brise s'émanant de la porte coulissante que Emerson avait ouverte en l'attendant, laissant le soleil et l'air marin entrer dans la villa. La Rochelle était paisible et elle avait déjà calmé la blonde qui prit la bière décapsulée un sourire aux lèvres. Tu sais où il y a toujours l'air marin ? Dit-elle spontanément. À la maison, à Bowen. Elle afficha un mince sourire, sachant très bien qu'il ne voudrait pas y retourner avec elle. Elle n'oserait même pas lui demander, elle savait la réponse. Alors, ils se devaient de profiter des derniers instants ensemble, de les rendre les plus beaux pour les garder en souvenirs, les garder en mémoire jusqu'à la prochaine rencontre. Le photographe s'avança sur la terrasse qui laissait entrevoir la mer au loin. Le jardin arrière était joliment aménagé, une grande piscine creusée trônait au milieu de la cour donnant des idées au Français. Elle était inspirante, la maison, elle faisait rêver l'Australienne. Elle les voyait se réveiller, au petit matin, à la lueur des rayons du soleil et sortir de balader au bord de la mer pour observer le lever du soleil qui se dépeindrait devant leurs yeux, annonçant la belle journée qui commençait. Elle les imaginait s'endormir au soleil, sur le grand sofa d'extérieur, collé l'un à l'autre, dans une sieste réparatrice. Elle les voyait parler au bord du feu de foyer, coupe de vin en main. Elle pouvait même imaginer des moments plus doux, plus intimes, ses mains fines qui lui feraient un massage, des baisers échappés, volés, dérobés, des caresses. Elle avait envie d'être heureuse et, pour la première fois depuis son arrivée en Europe, elle sentait qu'elle y avait droit. Léo s'avança vers elle pour l'approcher près de son corps et lui glissa un doux baiser dans les cheveux, comme s'il avait deviné ses pensées. Si tu veux, gloussa-t-elle alors qu'il lui demandait si elle avait envie de plonger avec lui. Laisse-moi aller me changer. Elle lui accorda un baiser sur la joue avant de s'éclipser, laissant sa bière sur le comptoir de la cuisine pour aller se changer. Elle apparut, après quelques minutes, vêtue simplement d'un maillot de bain deux pièces noir, très simple, qui épousait ses formes découpées. Elle avait toujours été fine, Blanche, elle n'avait jamais eu besoin de faire de régime et ses années en plus, maintenant âgée de trente-sept ans, ne la trahissaient pas. Elle n'avait pas eu d'enfants, son corps était toujours ferme, intact, l'âge ne l'avait pas encore ravagé. Tu m'attendais ?
Léo Emerson
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Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Mer 26 Juin 2019 - 23:20
Bowen n’était plus sa maison. Depuis bien longtemps Léo avait tiré un trait sur cette ville et sur son pays natal, il disait à sa mère qu’il reviendrait, mais au fond il savait que c’était faux. Sa vie n’était plus là-bas, il avait fait le tour de son île et il se retrouvait totalement dans la vie Européenne. Et même si les français râlaient un peu trop ou se prenaient souvent la tête pour des bêtises là où les australiens prenaient les choses avec bien plus de philosophie, il se plaisait ici. Il avait laissé à Bowen de beaux souvenirs qui se fanaient peu à peu, une histoire d’amour gâchée et une bonne partie de son coeur abîmé. Il y avait aussi laissé Jonah et c’était ce qui lui faisait le plus de mal, dans un monde idéal il le ferait venir ici, s’installer avec lui dans son appartement parisien et il lui ferait découvrir son pays d’adoption qui était un peu le sien aussi, mais c’était beaucoup trop demander à un petit garçon et Léo n’était pas égoïste à ce point là. Seulement depuis quelques temps, quand il regardait Blanche, il se prenait à se dire que l’Australie avait encore quelques attraits non négligeables, penser qu’elle allait repartir, reprendre le cours de sa vie là-bas, sans lui, lui donnait le cafard, mais pas encore au point d’avoir l’envie de refaire ses valises. Et puis on n’en était pas encore là, pour le moment ils allaient profiter de quelques heures seuls tous les deux, coupé du monde et cette perspective lui allait très bien. Où comment bien se voiler la face pour oublier que la vie allait bien devoir continuer. Il arbora un sourire contrit en triquant avec la blonde. C’est loin, Bowen, pour un week-end. Comment lui dire qu’il ne voulait plus revenir, qu’il avait laissé derrière lui bien trop de déceptions est qu’il était enfin l’homme qu’il voulait être, ici, loin de ses racines. Elle faisait partie de ces déceptions, comme l’un des plus gros gâchis de son passé, elle, la fille à qui il n’avait jamais voulu donner une chance. Et voilà qu’à présent il l’avait retrouvé, c’était trop beau, tout semblait si parfaitement s’aligner, comme s’il avait fallu qu’ils soient loin de chez eux pour enfin pouvoir s’entendre. Et s’aimer. Dieu qu’il avait envie de l’aimer, que tout paraissait simple, enfin. Pourtant d’ici quelques jours elle repartirait et lui reprendrait son quotidien parisien. Comme pour chasser ce genre de pensée il s'echappa sur la terrasse qui surplombait la piscine, chacun absorbé par ses idées, plus ou moins positives, ils se retrouvèrent dans un étreinte empreintes de douceur et de retenue avant que Léo ne propose de plonger dans l'eau. Il sourit alors qu'elle lui demandait quelques minutes pour se changer en même temps qu'elle déposait un baiser sur sa joue. Bière à la main, Emerson se dirigea vers la piscine, il retira la bâche et s'inquiéta de la température de l'eau mais elle était évidemment parfaite, leur hôte avait pensé à tout. Il retira son t-shirt et apprécia quelques secondes la chaleur du soleil sur son torse avant d'être interrompu par une voix familière. Il se retourna sur une Blanche tout en jambe et boucles blondes, un sourire énigmatique aux lèvres et une plastique à faire pâlir toute gamine de vingt ans. Elle était diablement sexy, belle sans aucun artifice. On aurait presque pu voir un fil de bave couler de la bouche du photographe qui se demandait en même temps s'il était toujours aussi attirant que quand il avait la vingtaine. Il avait changé Léo, quelques marques du temps s'étaient dessinées sur son visage, quelques rides, quelques cheveux blancs qu'on qualifiait gentiment de charmants. Mais il vieillissant, il le savait. Et son corps autrefois sculpté à la salle de sport n'était plus aussi athlétique. Il n'avait pas grossis, il avait ce privilège et il s'entretenir en faisant plusieurs joggings par semaine dans les rues de la capitale et quelques longueurs à la piscine mais il n'était plus l'éphèbe qu'on avait connu. On pouvait se dire que tout ça ne comptait pas pour ces deux amants qui se connaissaient depuis toujours mais l'attirance physique était pourtant importante, elle faisait partie intégrante de l'alchimie. Emerson détailla alors la blonde dans son maillot noir, si peu de tissu et pourtant déjà bien trop. Il lui sourit en coin avant de plonger sans crier gare dans le fond de la piscine puis remonta à la surface pour terminer sa longueur. La fraîcheur de l'eau lui fit du bien, elle lui remit quelque peu ses idée en place. Il s'accouda finalement au rebord du bassin et te dit le bras vers sa bière… Trop loin. Tu peux me passer la bouteille s'il te plaît ? Et quand Cambridge s'approcha de lui il attrapa son bras et la fit basculer dans l'eau dans un éclat de rire, non sans réussir à attraper la bouteille par un hasardeux miracle. Pardon, c'était trop tentant. Merci pour ma bière !
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Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Ven 19 Juil 2019 - 2:40
C'est loin, Bowen, pour un weekend, avait-il presque murmuré. C'était lourd, c'était triste. Ça insinuait qu'il n'y remettrait plus les pieds. Et Blanche, elle, elle s'envolait dans quelques semaines à peine pour retrouver la terre australienne. Bientôt, leurs retrouvailles idylliques ne seraient que de vastes souvenirs, elle ne sentirait plus son odeur la réconforter quand le manque de Claire se ferait ressentir ou même sa peau contre la sienne quand elle se sentait seule. À nouveau, ils seraient séparés, loin l'un de l'autre, comme si c'était ça, au fond, leur destinée. S'aimer à distance, s'aimer sans se toucher, s'aimer sans pouvoir. Et elle parlait d'amour, Blanche, sans réellement savoir. Parce qu'ils ne s'étaient rien promis, ils ne s'étaient rien dit. Ils n'avaient même pas consommé leurs retrouvailles. Ils étaient bien loin des deux amants qu'ils étaient à Bowen, toujours fourrés dans le lit l'un de l'autre, toujours enveloppés dans les draps et dans leurs bras. Ça n'avait rien à voir. L'idée folle de ne plus le quitter, de laisser tomber son vol et sa vie pour lui, lui passa par la tête, évidemment. Mais c'était trop fou. Trop irraisonnable pour un avenir qu'elle ne connaissait pas. Il n'y avait rien de sûr, rien de stable pour eux. S'il venait à lui refuser l'entrée dans sa vie, Blanche se retrouverait seule, complètement seule, dans un endroit où elle ne connaissait qu'à peine la moitié de la langue. Je sais bien, conclut-elle en haussant les épaules dans un français imparfait, comme pour se convaincre qu'elle pourrait y arriver, qu'elle pourrait assimiler la langue. Et elle s'éclipsa pour enfiler son maillot de bain. Quand elle refit surface sur la terrasse, Léo avait retiré son t-shirt et se trouvait dos à elle. Blanche avait le plaisir d'y observer son dos encore bien défini avant qu'il ne se retourne vers elle, suite à son appellation. Il était toujours aussi beau, Léo, avec ou sans t-shirt. L'âge l'avait rattrapé légèrement, mais il le portait bien. Il la regarda, dans son entièreté, avant de sauter à l'eau ce qui eut pour effet de gêner la blonde. Elle avait faim, faim de son corps contre le sien, de ses lèvres contre les siennes, de le retrouver enfin et ainsi elle saurait si c'était une si folle idée que de rester. La plongée d'Emerson éclaboussa le bord de la piscine, Blanche ne fit pas épargnée. Elle ricanait en s'avançant quand il lui demanda sa bière. À peine la bouteille dans les mains, elle se retrouva complètement ensevelie sous l'eau de la piscine, trempée de la tête aux pieds. Il s'excuse à demi, rigolant plus qu'autre chose, alors que Blanche essorait ses cheveux. Ouais, c'est ça, dit-elle en roulant des yeux avant de rire à son tour et de l'éclabousser. Blanche s'avança vers Léo et s'apprêta à imiter ses gestes, s'accoudant au rebord de la piscine quand elle réalisa qu'elle n'avait pas pris sa bière avec elle. Je t'aurais bien demandé d'aller chercher ma bière, mais elle est trop loin pour que je puisse te rendre l'appareil, gloussa-t-elle à se hissant sur le bord de la piscine dans le but d'aller chercher la bouteille qui reposait sur la table de patio.
Léo Emerson
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Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Mar 20 Aoû 2019 - 16:18
Les relations longue distance ne fonctionnaient jamais. C’est ce que Léo vous répondrait si vous lui posiez la question. Et puis là, entre l’Europe et l’Australie il ne s’agissait pas de longue distance, il s’agissait de l’autre bout du monde. Alors pourquoi s’obstinait-il à regarder Blanche avec ces yeux là, ceux d’un homme qui tombait amoureux comme au premier jour, pourquoi était-il aussi charmant envers elle, comme s’il voulait la faire chavirer dans ses bras alors qu’elle s’obstinait à lui dire qu’elle repartait dans quelques jours. Cette parenthèse en bord de mer allait être délicieuse, il n’en doutait pas, mais la séparation serait d’autant plus difficile. Emerson s’était habitué à la présence de son ex dans la ville lumière, à quelques rues de chez lui, à l’odeur de son parfum qu’il n’avait jamais vraiment oublié, à leurs conversations matinales à la terrasse de son café préféré ou aux balades dans les vieilles rues pour lui faire découvrir ce Paris qu’il aimait tant. Dès le départ il avait su qu’elle n’était que de passage ici, elle n’était même pas là pour lui, que leurs retrouvailles seraient éphémères, qu’elle allait retourner à Bowen alors que sa vie à lui était ici. Néanmoins il n’avait pas cherché à se battre bien longtemps contre ce besoin qu’il avait d’être près d’elle et voilà qu’il terminait ce séjour en apothéose dans un cadre idyllique, il était dans la merde, Léo et il s’y était mis tout seul. Alors il vaudrait mieux se tenir loin des ennuis encore un peu, jusqu'à ce qu'elle reparte. Il la regretterait, il en était sûr, mais à quoi bon chercher à ranimer une flamme qu'ils ne pourraient pas entretenir avec autant de distance entre eux. Il songeait à ça et à quelques autres tracas quand la blonde vint le rejoindre dehors, la vision de sa silhouette eut l’effet de tout faire oublier au photographe qui était incapable de résister à un corps pareil. Du moins à une autre époque, parce que depuis ce jour de juin où ils s’étaient croisé dans les rues du Marais, il n’avait pas encore cédé à la tentation de la déshabiller, même de l’embrasser, il l’avait carrément repoussé quand elle lui avait volé un baiser. Léo avait appris de leurs erreurs passées, de cette attirance bien trop forte qu’ils avaient l’un pour l’autre et qui balayait tout, la raison et le reste, à l’aube de ses quarante ans il se montrait frileux, plus tempéré. Mais c’était avant qu’elle se glisse dans ce maillot de bain qui appelait à toutes les tentations, alors pour mieux résister et se rafraîchir les idées il plongea dans la piscine, l’eau lui fut bénéfique pourtant il n’en restait pas moins taquin et l’envie de la faire tomber avec lui était bien trop forte. C’était sûrement prévisible, il n’avait pas cherché à donner dans la subtilité avec ce geste puéril, mais au moins il le fit rire, faisant retomber un peu cette tension qui naissait dangereusement entre eux. L’avantage avec Blanche c’est qu’elle n’était pas rancunière pour ce genre de choses et une fois la surprise passée elle éclata de rire avec lui en lui envoyant une gerbe d’eau. Dommage, mais je ne doute pas que tu trouveras un autre moyen de te venger quand je m’y attendrais le moins. Ils étaient au moins aussi taquins l’un que l’autre et la vengeance était un plat qui se mangeait froid, Léo n’en avait pas peur, il assumait ses bêtises. Cambridge pris appuie sur le rebord de la piscine pour se hisser et en sortir. C’était déjà une menue vengeance en soi, le simple fait d'exhiber sa silhouette aux yeux de Léo, de marcher de façon féline, toute dégoulinante d’eau qu’elle était, vers sa boisson. Elle n’avait peut-être pas conscience de tout ça mais elle faisait un effet monstre à son ancien amant qui ne manquait pas une miette du spectacle, accoudé au bord de l’eau en buvant sa bière. Cependant, traitez-le d’idiot si vous voulez, mais il n’avait pas envie de céder si facilement à la tentation, il avait trop peur qu’il n’y ait plus rien d’autre derrière, que ce ne soit qu’un fantasme de plus et même si le sexe serait bon, indubitablement, il ne voulait pas laisser que ce souvenir là à Blanche à la veille de son retour en Australie. Quand elle repris place près de lui il ne résista pas à l’envie de l’attirer un peu plus près pour l’observer avec un sourire indéchiffrable. Tu veux découvrir la ville ? On pourrait se balader, peut-être trouver du poisson à faire griller sur le barbecue pour ce soir. A moins que tu ais envie d’un restaurant, j’imagine qu’il y en a des bons. Lui préférerait largement passer une soirée tranquille mais il ferait selon les désirs de son invitée.
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Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Ven 23 Aoû 2019 - 5:58
Les relations longues distances ne fonctionnaient pas, c'est bien vrai. Et Blanche n'en avait pas envie. Encore moins quand il s'agissait de Léo, celui qu'elle avait attendu toute sa vie. Quant à l'avoir, elle le voulait pour de bon, pleinement, pas que quelques heures volées dans l'année au travers d'un écran de lumière bleue. Ils s'aimaient trop éperdument pour se contenter de ça, seraient probablement fous avant de se revoir par le manque qui les animait et l'envie de retrouver leur peau. C'était impossible pour eux. Et si elle n'avait qu'un seul doute que leur relation pourrait fonctionner, qu'il ne s'agissait pas qu'un flirt parisien, Blanche planquerait tout. Bowen, le salon, rien ne valait Léo. Elle l'avait attendu, cinq ans durant, espérer qu'un jour son visage n'apparaisse pas que dans ses rêves, la nuit, qu'il la visite autrement que lorsqu'elle était assoupie. Et maintenant qu'elle l'avait retrouvé, il fallait déjà s'en détacher. Si on ajoutait à tout cela les sentiments qui grandissaient dans son coeur, jamais elle n'aurait le courage de reprendre cet avion, de retrouver la maison. Mais il le fallait, puisque rien n'était certain. Léo avait sa vie, ici, vie qu'il s'était bâti pour éviter que le passé ne vienne le hanter. Et Blanche, elle était venue troubler son calme, troubler la paix dont il s'était entouré, avec les transcendes histoires de leur passé par son passage éclair. Elle n'avait pas la force de lui demander, pas la force d'oser tâter le terrain, de sonder s'il ressentait la même chose qu'elle ou s'ils étaient égoïstes de vouloir faire vivre ces émotions éternellement alors qu'elles n'avaient pas lieu d'être. Tout ce dont elle voulait, c'était de profiter de leurs derniers instants ensemble avant d'être séparé à nouveau, sans savoir pour combien de temps. À l'extérieur de la maisonnette, Léo attendait la blonde au bord de la piscine, avant de la rejoindre sans attendre, taquin, son plan machiavélique déjà bien ancré dans sa tête quand il demanda à sa douce de lui tendre sa boisson. La blonde, complètement trempée, s'extirpa alors de l'eau, son corps svelte qui reprit forme devant les yeux de l'homme, alors qu'elle marchait en direction de sa propre bière, douce vengeance qu'elle délectait alors qu'elle sentait pertinemment le regard de Léo planter sur elle. Toujours dos à lui, elle attrapa la bouteille de verre et la porta à ses lèvres, ses fesses pulpeuses qui posaient pour les yeux assoiffés de l'homme et qui rebondissaient quand elle bougeait. Et même si elle tentait de le séduire, même si Blanche se montrait sulfureuse, entre eux, il n'y avait plus le même jeu que cinq ans en arrière, ils n'étaient plus amants, ils ne s'étaient à peine touchés depuis leurs retrouvailles et la seule nuit où ils auraient pu renouer avec le passé, Léo s'était endormi contre la chaleur de la blonde. Ils n’avaient non pas perdu le désir, mais perdu l'urgence de le consommer. Et, peut-être, ne le consommerait point, laissant la belle reprendre sa route vers l'Australie sans même s'être dit au revoir de la seule façon dont ils savaient le faire. Après l'interlude rafraichissant, Blanche retrouva le chemin vers la piscine pour rejoindre Léo qui la regardait, non pas à sa grande surprise. Il l'aida à rentrer dans l'eau, une main servant d'appui à la blonde, et lorsqu'elle fut submergée, il l'attira près d'elle, lui volant au passage un sourire satisfait alors que leur peau presque nue se frôlait sous l'eau. La main de Cambridge se posa dangereusement contre la hanche de Léo, là où son short de bain reposait, alors qu'il lui partageait des idées de plans pour leur soirée. Pourquoi ne pas profiter de la tranquillité de la maison ?, demanda-t-elle, le sourire perché toujours à ses lèvres. Elle n'avait pas envie de se trouver autour de gens qui gâcheraient les dernières conversations qu'ils pourraient avoir. Tout ce dont elle voulait, c’était de garder le maximum de souvenir de lui avant de devoir l'abandonner, avant que leurs coeurs se déchirent.
Léo Emerson
MESSAGE : 10358 ICI DEPUIS : 19/03/2013 COMPTES : Marcus & Charlize & Sara & Ash CRÉDITS : @showmeyouricons
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Jeu 3 Oct 2019 - 23:36
Tandis que leurs peaux se frôlaient à nouveau dans cette piscine, que la main de Blanche venait trouver sa place sur la hanche de Léo, alors que leurs regards se faisaient brûlants, tout geste, toute attitude se voulaient suggestifs. Mais le voyageur soupira avant de baisser les yeux pour mieux fuir les prunelles de son ex. Ok, ça me va. Ils allaient donc passer la soirée ici. Il se pencha pour s’autoriser un baiser sur son épaule puis recula pour mieux plonger. Au fond de l’eau, là où le silence se fit, il profita de la quiétude qu’il s’était offert, cette échappatoire pour mieux refouler ses envies. Il ignorait pourquoi il ne s’autorisait pas à la toucher. Lui qui était pourtant si tactile, d’autant plus avec la belle Cambridge, il avait la trouille et ça le tétanisait totalement. Sa vie de célibataire lui convenait bien depuis cinq années. Son existence solitaire loin des affres de l’amour, comme pour se préserver volontairement. Il ne s’était pas fait moine, durant ces quelques années, il avait profité de son statut d’homme libre dans la ville la plus romantique au monde pour prendre du bon temps, mais il avait bien pris soin de ne pas impliquer son côté d’éternel sentimental pour ne jamais se projeter dans une histoire. Il avait peuplé ses nuits de plaisirs éphémères avant de retourner à ce célibat qui lui convenait depuis quelques temps. Pour tout avouer aucune de ces femmes n’avaient le charme de son ex, de celle qui était toujours officiellement son épouse, aucune ne lui arrivait à la cheville, même dans un pays réputé pour être peuplé des plus belles femmes au monde, il lui arrivait encore de chercher son visage dans une foule, de se perdre dans des regards qui lui rappelaient le sien avant de se souvenir douloureusement qu’il avait des papiers de divorce à signer. Pourtant il n’y avait plus pensé à elle depuis quelques mois, plus de la même façon du moins, depuis que Blanche avait débarqué comme une brise légère dans son quotidien parisien. A nouveau son cœur rouillé s’emballait, se réchauffant à sa chaleur et lui donnait l’impression de réveiller tout son être d’un profond sommeil. La question étant, avait-il vraiment envie d’être réveillé ? Alors qu’il était si bien depuis quelques temps, en paix avec lui-même, avait-il réellement envie de se lancer dans une histoire sans avenir avec une femme qu’il n’avait fait que croiser toute sa vie ? Tant d’occasions manquées, de rendez-vous ratés, pour une fois ils étaient enfin sur la même longueur d’ondes et pourtant dans quelques jours elle allait repartir pour l’Australie. Après quelques secondes Emerson remonta à la surface et sortit de la piscine, il attrapa sa bière sur le rebord pour la terminer et puis décida de se sécher. Ils auraient tout le temps de profiter de l’eau plus tard. Ils se séchèrent et enfilèrent une tenue plus convenable pour sortir acheter des provisions pour la soirée. Léo ne connaissait pas cette ville, il n’en avait entendu que du bien par son cousin et il profita de leur balade dans les ruelles pour comprendre tout le charme de cette petite station de bord de mer et se dire qu’il aimerait certainement y revenir. Ils achetèrent de quoi dîner, du vin et prirent une glace sur le port en admirant les tours et les bateaux. Le tout avec cette légèreté qui les habitait lorsqu’ils se baladaient l’un contre l’autre, la même depuis quelques mois, en terminant leur tour main dans la main, sans vraiment s’en être rendu compte. De retour à la villa, les australiens profitèrent du soleil, un verre à la main tout en préparant le repas sans se presser. La journée touchait doucement à sa fin et la lumière de début de soirée se faisait plus douce. Léo alluma le barbecue pour y faire cuire le poisson, ce geste lui rappela sa maison à Bowen et ses habitudes australiennes, un sourire mélancolique habilla ses lèvres avant qu’il ne sente une présence dans son dos. Ils ne s’étaient pas parlé beaucoup, comme si leur proximité se suffisait à elle-même. Le brun soupira furtivement. J’voudrais bien que cette journée ne s’arrête pas. Il lui avait promis deux jours au calme, loin de l’agitation parisienne, deux jours pour se ressourcer. Mais le premier touchait déjà à sa fin et le lendemain en fin de journée ils seraient déjà de retour dans leur quartier, chacun chez soi. Ce n’étaient au final que vingt-quatre heures, à peine, qui semblaient déjà passer à une vitesse folle. Il se retourna pour lui faire face, son verre au bord des lèvres, il la fixa quelques instants. Il y avait tant de choses qui se refusait à lui dire ou de gestes qu’il réprimait et ça commençait à le bouffer. Une nouvelle fois il détourna le regard, incapable de le soutenir trop longtemps. Je suis désolé Blanche. Je ne sais pas ce que je cherchais à faire en t’emmenant jusqu’ici. Il ne l’avait pourtant que pour lui, c’était bien ce qu’il voulait. Ils étaient loin de l’ombre du deuil qui planait encore trop sur la blonde et sa famille, ils étaient en terrain neutre, mais Léo se mettait encore trop de pression.
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Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Jeu 10 Oct 2019 - 3:17
Ça me va et les plans étaient concrétisés. Il n'avait pas été difficile à convaincre, Léo, lui qui, pourtant, aimait découvrir, visiter, jouir des plaisirs de se transformer en touriste, en critique, en observateur. Et, pourtant, ce soir, il ne s'était point obstiné à l'idée de se retrouver seul complètement seul, avec la blonde. Peut-être, qu'au fond, ils savaient pertinemment que ce genre de situation ne se reproduirait plus, qu'ils approchaient la fin de leur réunion toujours autant nébuleuse. Et que l'envie d'en garder un souvenir pur, de chérir ses instants sans qu'ils soient gâchés par n'importe quel acteur susceptible de rencontrer leur chemin ce soir, était plus forte que celle de découvrir cette ville qu'ils ne connaissaient ni l'un ni l'autre. Et si l'annonce de leur intimité de ce soir aurait dû les rapprocher, elle eut, pourtant l'effet inverse, Léo qui déposa un baiser chaste sur l'épaule de la blonde avant de s'en éloigner, de disparaître au fond de la piscine, la laissant seule à la surface. Blanche soupira, un instant, fermant les yeux. Que faisait-elle de mal ? Que faisait-elle de travers ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à le retrouver, le Léo qu'elle connaissait, celui qu'elle désirait. Et alors qu'il nageait toujours sous l'eau, qu'il arrivait à la fin de sa course sous-marine, Blanche, elle, ne put se retenir de ressentir la culpabilité qui s'était précédemment envolée. Que faisait-elle ici, à vivre un petit bonheur, alors que son coeur était toujours en plein dans ce deuil qui la rongeait. Et qui ne la quitterait pas, même une fois disparu sur le continent australien. L'émotion s'empara de ses yeux, mais elle tenta de la camoufler en prenant une gorgée de sa bière, en réponse à celle du photographe qui était, maintenant, hors de l'eau, serviette autour du corps, décrétant ainsi la fin de leur baignade éphémère avant qu'ils ne décident de se préparer pour sortir au marché. Habillée d'un grand pantalon large de lin et d'un débardeur léger, look stéréotypiquement provençale, Blanche attendait Léo dans le séjour, le regard qui fixait l'horizon au travers de la grande baie vitrée qui, en matinée, devait laisser passer une belle lumière diffuse. Quand enfin il la rejoignit dans le séjour, elle s'efforça de lui sourire, à mille lieux de leur idylle. On y va ? Les cheveux encore mouillés qui séchaient dans le vent de La Rochelle, Blanche et Léo parcouraient les petits commerçants locaux à la recherche de produits frais pour le repas du soir. Légumes, poisson, vin local qu'ils posèrent dans un panier en osier, après leur achat, et terminèrent leur balade avec une glace de fin d'après-midi, sur le quai, quai qui rappelait à la blonde la mer de son Australie natale, de sa maison. Affectueux sans trop l'être, mains qui se frôlaient, ils étaient pourtant loin des amants qu'ils étaient là-bas, à la maison. Et même bien loin de ceux qu'ils avaient renoués, ce soir où il l'avait présenté à ses amis. Des semaines. Des mois. Et qu'un seul furtif réel baiser échangé. Ces cinq années les avaient changés, les avaient fait grandir, leur avaient donné raison, fallait-il croire. Elles avaient effacé les traces de leur passé impulsif. Du moins, en surface. Au fond d'elle, Blanche était la même que le jour où ils s'étaient quittés. La même éperdument amoureuse de lui. Et même si cinq années s'étaient écoulées, tout cet amour, lui, n'avait pas fané. Elle avait seulement appris à le contenir, à le garder pour elle, sachant, à présent, qu'il était impossible, bien trop loin de la réalité que le destin leur avait choisie. À la villa, ils se coulèrent un verre de vin, commencèrent à assembler le repas. Blanche s'attaqua aux légumes alors que Léo, lui, assaisonnait le poisson à demi-silencieux, comme si la journée les avait épuisés. Le brun finit par s'éclipser, rejoignant le grill extérieur. Blanche laissa de longues minutes s'écouler avant de sortir le rejoindre, verre de rouge en main. Je le voudrais aussi, confia la blonde alors que le soleil cherchait son chemin vers le sommeil. Mais leur souhait ne pouvait être réalité. La journée suivante arriverait, comme chaque jour se lève, leur annonçant le retour à Paris, les quelques jours qu'il leur resterait en compagnie l'un l'autre, avant que le départ ne se dévoile. Léo plongea ses yeux dans ceux de la tatoueuse, regard qu'elle ne pouvait déchiffrer avec certitude, hésitant entre de la tristesse ou de la déception. Regard qu'il fuit avant de lui demander pardon. Ne sois pas désolé, prononça-t-elle avec toute la douceur qui l'habitait, faible sourire sur son visage. Elle ne savait pas plus que lui ce qu'il cherchait en l'emmenant ici, elle qui s'y était fortement opposée, elle qui savait qu'ils se replongeraient dans des sentiments bien trop forts pour eux, encore et toujours, éternellement attirés l'un à l'autre. Sentiments qu'ils allaient devoir éteindre le jour où ils retrouveraient, respectivement, leur routine. Blanche lui sourit une nouvelle fois avant de le laisser terminer la cuisson du repas en tranquillité, loin de son corps, loin de son coeur, tentant de lui redonner l'espace qu'il lui était nécessaire pour retrouver sa quiétude et sa bonne humeur, lui qui avait épongé, ces semaines durant, les tristesses de la blonde. Elle lui redonnait son espace, traversant la cuisine jusqu'au plan de travail où elle se remit à la coupe des légumes qui accompagneraient le repas du soir. S'il n'était pas prêt, elle ne provoquerait pas le destin. Ils mangèrent en parlant, de tout de rien, de choses futiles qui n'avaient aucune incidence sur leur avenir, sur eux, sur Bowen ou Paris. Et une fois le repas terminé, une fois les dernières gouttes de vin versées dans les coupes, une fois que Blanche reposa la bouteille vide sur la table, entre eux, comme une barrière les protégeant, bouclier qui résistait à toute éventualité, elle s'autorisa à lui sourire. Merci pour ce soir, souffla-t-elle, coupe de rouge en main. Puis elle soupira avant de se lever, d'attraper les assiettes et de les porter jusqu'à l'évier, l'eau qu'elle y fit couler sans hésiter. Je m'occupe de ça, annonça-t-elle, décrétant la vaisselle comme le ça de l'équation. Et elle regagnerait sa chambre, celle qu'elle s'était attitrée, sans pour autant laisser miroiter, dans son esprit, l'envie de le rejoindre, lui, l'objet de tous ses désirs. Et si jamais elle le ferait, Blanche, elle ne penserait pas au lendemain. Pas à la suite. Pas même à son départ. Sans quoi, jamais elle n'en aurait le courage.
Léo Emerson
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Lun 14 Oct 2019 - 10:45
Des voyages, Léo en avait fait quelques uns, sa vie était faite de découvertes au quatre coins du globe. Depuis son plus jeune âge lorsqu’il venait rendre visite à sa famille française, il avait pris le goût, le virus, enfant il adorait prendre l’avion, c’était toujours une grande aventure, à cette époque là il disait à qui voulait l’entendre qu’il serait pilote, mais finalement ce qu’il aimait le plus dans le fait de monter dans ces oiseaux de tôles c’était le fait de mettre le pieds sur un sol nouveau en atterrissant, c’était grisant de se lever à Bowen et de se coucher dans un pays totalement différent. Il ne s’en était jamais lassé, alors évidemment, avec le temps il était presque blasé de s’envoler, parfois il se plaignait du confort et du manque de place surtout quand il prenait son billet en dernière minute et que la classe business était déjà complète, mais il restait toujours ce gamin qui aimait tant parcourir le monde, même s’il en avait déjà fait le tour il n’aurait pas assez d’une seule vie pour tout voir. Néanmoins depuis son installation à Paris il s’était cantonné à des séjours en Europe, il n’avait pas eu envie d’aller plus loin, peut-être qu’il vieillissait finalement. Surtout, il ne voulait pas se l’avouer, mais il avait peur que ses pas le ramènent en Australie et qu’il y soit malheureux. Malheureux il l’était pourtant, d’une façon toute particulière, lorsqu’il posait les yeux sur Blanche, alors qui se voulait sûr de lui, il l’avait enlevé à son deuil parisien sans lui demander son avis, il en faisait beaucoup, pour qu’elle ne regrette pas une seconde de son escapade française, ni de leurs retrouvailles inespérées. Mais une fois dans l’intimité de cette maison, enfin seuls tous les deux et bien qu’il l’ait voulu, il doutait de lui, il avait peur. Peur de faire une erreur en renouant avec son passé, de se donner un espoir alors qu’elle n’allait pas rester, peur d’en vouloir plus, trop et de rester seul comme un con une fois qu’elle aurait pris l’avion. Peur de ne pas être à la hauteur de ces attentes qu’ils semblaient avoir tous les deux. Il n’avait pas peur qu’elle le déçoive, ça non, elle s’imposait même comme celle qu’il attendait depuis trop longtemps, c’était bien lui et lui seul qu’il craignait. Donc il jouait avec le feu mais sans jamais trop s’en approcher, il jouait l’homme charmant, attentionné, taquin et tendre mais sans trop en faire. Et quand le rapprochement devenait trop dangereux il s’éloignait, soufflant le chaud et le froid, se détestant au passage d’être si lâche. Plus il y pensait, plus il la regardait et plus il se disait que ce week-end était une erreur, il avait cru que ce serait simple, qu’il pourrait enfin céder à la tentation de sa peau avant qu’elle ne reparte, qu’il pourrait se saouler de son odeur sans aucune conséquences mais il était bien trop attaché à elle. Blanche avait eu raison de refuser de le suivre au départ, mais Emerson était bien trop têtu, il refusait qu’on lui résiste et à présent ça se retournait contre lui, faisant du mal à la blonde par la même occasion. Il voyait bien qu’elle attendait, qu’il ne suffirait que d’un geste ou d’un mot pour qu’elle tombe dans ses bras, elle ne voulait que lui, elle n’avait toujours voulu que lui, certaines choses ne changeaient jamais. Et lui jouait avec ses sentiments, comme il l’avait toujours fait. Une fois rentrés de leur balade, dans la solitude de cette maison, il la voyait se faner, déçue que son ancien amant ne s’ouvre pas assez à elle. Une nouvelle fois l’australienne avait été son caprice et il n’allait pas jusqu’au bout des choses. Léo n’était pourtant pas de mauvaise compagnie, tout au long du dîner il alimentait la conversation, parlant de ses voyages, de Paris, demandant des nouvelles de Bowen, de leurs connaissances communes, l’écoutant parler de tout, de rien, tout sauf eux. Contre toute attente et malgré la gêne, ils passèrent un bon moment, à se bouffer des yeux mais sans jamais se toucher, séparés par cette bouteille de vin qui descendait doucement, puis une seconde qui accompagna leur dessert. Quand les assiettes furent vidées il y eut comme un moment de flottement, le brun hésita à avancer sa main pour toucher celle de son invitée mais ce fut elle qui brisa le silence en le remerciant, poliment, trop poliment, avec tellement de regrets dans la voix que Léo culpabilisa en baissant les yeux, fixant les quelques miettes qu’il avait laissé pour ne plus affronter son regard. C’était un désastre, on ne pouvait pas dire mieux. Elle se leva pour prendre en charge la vaisselle et lui resta à sa place, les yeux dans le vide, il attrapa son verre de vin et le vida sans plus le savourer. Quelques secondes plus tard il se décida à se lever, sans bruit il rejoignit l’australienne qui avait commencé à faire couler l’eau dans l’évier. Elle était dos à lui, concentrée dans sa tâche, ses boucles tombaient sur ses reins et cette vision était irrésistible. Il s’approcha d’elle, assez prêt pour sentir les odeurs de clore et de parfum discret sur sa peau, assez prêt pour qu’elle sente sa chaleur derrière elle. Il avança une main comme pour caresser son bras, dégager les cheveux dans sa nuque mais arrêta son geste à quelques millimètres de sa peau, se contentant seulement de la frôler tandis que ses doigts le brûlaient presque tellement la tentation était grande et la frustration palpable. Fermant les yeux il grimaça, tant de choses que Blanche ne pouvait pas voir, même si elle avait arrêté sa vaisselle, comme guettant chaque mouvement. Si tu savais comme j’aimerais… Elle se retourna alors et son regard s’accrocha à celui de Léo. Lui qui s’était fait la promesse, des années plus tôt, d’arrêter de lui donner de l’espoir alors qu’il n’avait rien de bon à offrir, il avait tellement envie de tout oublier. Cette promesse était ancienne et beaucoup de choses avaient changé depuis. Sa main qui était restée en suspens trouva celle de Blanche sur l’évier et l’autre se posa sur son visage. C’est une parenthèse, n’est-ce pas ? On y a droit… Il cherchait à se donner bonne conscience, à avoir l’approbation de celle pour qui il se consumait. Comme si rien n'allait changer une fois qu'ils auraient franchi la limite.
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Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche Lun 14 Oct 2019 - 21:42
On ne pouvait pas dire qu'ils partageaient la même passion pour les voyages Blanche qui, à trente-sept ans, venait à peine de prendre l'avion pour la première fois. Et non pas par manque de possibilités. Combien de fois Emerson lui avait proposé de s'envoler avec lui, de partager son amour des découvertes, de la trainer dans des lieux qui la déboussoleraient et qui, peut-être les auraient rapprochés encore plus. Blanche avait toujours refusé, parce qu'elle n'était pas honorable de toutes ces dépenses, parce qu'elle n'avait pas l'argent pour se le permettre. Et même si Léo se proposait, chaque fois, pour être le financier de leurs escapades, la blonde refusait. Elle ne pourrait rembourser. Si seulement elle avait accepté de le suivre, à Paris ou ailleurs, leur histoire aurait-elle pu être différente ? Auraient-ils eu a chance de se projeter dans l'avenir comme des amants amoureux ? Auraient-ils grandi ensemble, dans cette relation, pour tenter de poursuivre une vie à deux ? Peut-être. Peut-être pas. Blanche ne pouvait le savoir, à présent que le passé avait été écrit et qu'ils ne leur restaient que l'avenir à découvrir, cinq années qui avaient laissé fleurir sur leur visage et sur leurs coeurs les marques de leur ancienne relation. Cependant, le vol non planifié de la blonde, lui, avait semblé bousculer les choses. Il leur avait fallu se retrouver dans les rues de Paris, une grand-mère malade et un deuil pour, enfin, s'accorder un moment de répit à deux. Moment qui se voulaient comme une douce parenthèse sur leur histoire qui devrait inévitable prendre fin le jour de son départ pour la maison. Mais, pourtant, ça n'était point le cas. Complexes, comme les deux êtres qu'ils étaient, comme la relation qu'ils entretenaient depuis toujours. Et même si le passé avait marqué leur vie, même si chacun avait suivi des directions différentes, lui, surtout, à l'aube de son divorce, le présent et l'avenir semblaient toujours brouillés lorsqu'ils étaient l'un près de l'autre. Et ça en était dangereux. Un seul baiser serait suffisant pour brouiller les cartes déjà mélangées que par de simples caresses volées. Un seul baiser et Blanche douterait, elle qui n'avait pas eu l'impression d'arrêter de vivre, ces cinq dernières années. Pourtant, lorsqu'elle l'avait vu, Léo avec son café parisien, la réalité fut fracassante : elle avait bel et bien été éteinte, cinq longues années, jusqu'à revivre au travers de ses attentions. Mais, bien évidemment, comme toujours, Emerson jouait avec le feu de leur liaison, s'approchait d'elle par ses gamins caprices, sans pour autant les laisser se consommer réellement. Et, à force, il faisait renaître en la blonde tous ces vieux démons, ces vieilles tristesses de Bowen, ces fois où elle n'attendait que lui et où il l'avait lâchement abandonné par peur. Ces démons mêlés à la peine qu'elle avait déjà, vilain deuil qui planait toujours au-dessus de sa tête, nuage gris qui, par moment, prenait des pauses d'averses pour mieux frapper plus tard, pesaient lourd jusqu'à rendre la tatoueuse distante, pensive, perdue dans ses rêveries. Balade en ville, préparation du repas, elle ne se montra pas trop intrusive, respectant les limites que Léo avait instaurées entre eux, se contentant de ce qu'ils avaient eu avant et ce qu'ils auraient maintenant. Au travers de ce dîner des plus banals en surface, elle se noya, solitairement, au travers de ses incompréhensions, la phrase du brun qui ne cessait de revenir en rappel dans ses souvenirs. Je ne sais pas ce que je cherchais à faire en t'emmenant ici. Elle non plus, elle ne le savait pas. Tous les deux n'avaient pas de réponse à cette question arbitraire. Blanche se leva, s'empara des couverts qu'elle posa dans l'évier créant une séparation entre elle et lui. Lui qui, pourtant, finit par la rejoindre à la cuisine, comme s'il était coupable du mal-être de la blonde. Du moins, c'est ce qu'elle ressentait. Et, pourtant, ce n'était pas pour ça qu'elle était partie, ce c'était pas pour qu'il la poursuive, qu'il la chasse, qu'il tente de la reconquérir. Elle avait finalement accepté, difficilement, mais finalement, qu'il n'y aurait qu'une belle amitié entre eux. Rien de plus, pas même à des kilomètres de la ville, là où ils étaient seuls à connaîtres les gens qui seraient posés. Il pensait qu'il devait revenir vers elle, retenter les douceurs, ça avait toujours été ainsi entre eux : l'un qui fuit, l'autre qui suit. Le bout de ses doigts vient effleurer la peau dorée de la blonde, geste qui lui fit arrêter sa corvée, déposant l'assiette qu'elle tenait fermement entre les mains dans le fond de l'évier. Yeux fermés, elle inspira fortement, le coeur qui battait la chamade mêlé entre deux sentiments, larmes qui menaçaient de faire leur apparition. Il fallait qu'elle le repousse, il fallait qu'elle se protège. Et Léo brisa le silence, juste avant qu'elle se tourne pour lui faire enfin face. Comme il aimerait quoi ? Blanche planta son regard dans celui du photographe, on pouvait y lire au travers de ses iris verts des milliers de questions, dont une qui prenait plus d'importance. Aimerait quoi ? Elle était perdue, complètement déboussolée, sans savoir à quoi s'attendre du reste de ce séjour. Toutes ces attentes, toutes ces envies, avaient été détournées par celui qui les avait instaurées. Peut-être que c'était mieux ainsi, mieux pour eux deux, que leur retour à la vie normale se ferait plus facilement s'ils ne s'abandonnaient pas complètement. Du moins, c'était ce à quoi la belle tentait de se rattacher. Il finit par initier un rapprochement, sa grande main qui retrouva les fins doigts de la blonde, qui les emprisonnait. Une autre vint se poser contre la joue de l'Australienne, touché qui la fit rougir avant de lâchement baisser les yeux vers le sol. Un long soupir brisa l'attente à la question de Léo, un soupire qui n'inaugurait rien de bon. J'ai bien peur que non..., finit-elle par souffler, puisant ces quelques mots au fond de son réservoir à courage. Et ça devait bien avoir pris tout ce qu'elle avait de courage que de le repousser pour la première fois, elle qui n'attendait que leurs retrouvailles. Blanche recula d'un pas oubliant qu'elle était près de l'évier, évier qui l'arrêta dans sa fuite. Yeux mouillés, elle les leva enfin vers lui, regard désolé. Mon coeur ne supporte plus les départs... Il l'avait quitté bien trop de fois. Puis, récemment, sa grand-mère en avait fait de même, créant en elle l'éventuelle incapacité à faire face à de nouvelles séparations et laissant derrière elle le goût amer de culpabilité, Blanche qui se rappelait sans cesse que cette nuit-là, au lieu d'être à son chevet, elle était sortie avec lui. La route m'a fatiguée, s'excusa-t-elle en baissant à nouveau les yeux, incapable de le regarder dans les yeux avant de le laisser seul dans la cuisine, regagnant la pièce qui lui servait de quartier pour le weekend.
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Sujet: Re: Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche
Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître + Léanche