My only hope is you (Niels)

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Aelya était bien vite redescendue de son nuage lorsque cet appel l'avait tiré de son échange d'affection avec Niels. En vérité, elle aurait sûrement préféré que ce coup de fil ne survienne à la fin de leur visite, ça aurait sans doute éviter d'inquiéter son petit ami sur sa situation. Elle lui avait promis de s'en tirer sans la moindre égratignure, mais ça, c'était ce qu'elle allait essayer de faire jusqu'à ce qu'un jour, peut être, ne vienne l'irréparable. Déjà que la haine qu'elle avait pour ce genre de types augmentait sa propension à vouloir les voir mort, le jour où ses gestes allaient trahir sa "loyauté" n'était pas si éloigné que ça. Elle essayait de penser à Niels, mais en réalité, songer à lui dans ce lit d'hôpital ne faisait qu'alimenter son désir de vengeance. C'était peut être pas une bonne idée de lui avoir confié une arme même si, en cet instant, le regard perdu sur l'eau qui ruisselait du toit de sa voiture, elle tentait de freiner cette envie de meurtre, se convainquant qu'il pourrait toujours s'en prendre à Niels et qu'elle ne pourrait rien faire pour le protéger si elle se mettait elle-même en danger. Il passait avant, toujours.

Elle attendait que le client se pointe alors qu'elle avait passé tout le trajet à songer à son petit ami qu'elle aurait aimé voir plus longuement. Quand il arriva, elle fut rapide en prenant soin d'échanger les sacs, le regard noir alors qu'il ne s'agissait pas du même gars qui s'était vengé sur Niels. L'eau claquait tellement sur le sol, qu'elle n'entendit même pas son portable tomber de sa poche alors qu'elle revenait à sa voiture.

Sur le chemin du retour, elle glissa sur la chaussée, rentrant dans un poteau, le choc ayant brisé le pare brise qui l'erafla légèrement au visage. C'était ça, de conduire l'esprit ailleurs, surtout quand il pleuvait de la sorte. La voiture était morte. Elle soupira de rage avant de chercher à contacter un dépanneur via son portable qu'elle n'arrivait pas à trouver. Elle marcha quelques mètres pour trouver une cabine téléphonique, et put en appeler un via une liste de contacts d'urgences qui étaient inscrits près du téléphone. Le dépanneur remorqua sa voiture une quinzaine de minutes plus tard, lui proposant en voyant l'état de son visage, de la reconduire chez elle après qu'Aelya lui ai formulé son désir d'aller à son appartement et non à l'hôpital. Parce qu'il y avait trop de chances qu'elle ne vienne à croiser Niels et elle le connaissait, il allait se faire des idées. Toutes ses affaires en main, elle gagna la ruelle de son immeuble, se disant que son portable avait sûrement glissé sous le siège de sa voiture et qu'elle le récupérerait le lendemain.

Elle poussa la porte de son appartement alors que la nuit était déjà bien avancée, et s'écroula de fatigue dans son lit après avoir retiré son jean et ses chaussures, sans même prendre la peine d'essuyer les gouttes de sang qui perlait sur son visage. Elle savait qu'elle avait oublié de faire quelque chose d'important, mais elle était bien trop crevée pour se remémorer ce que c'était.

Sujet: Re: My only hope is you (Niels) Mer 5 Sep 2018 - 3:31

Il l'avait regardé partir avec une appréhension plus que percevable, sa tension étant soudainement montée d'un cran si bien que le monitoring qui affichait ses constantes s'était mis à biper en réponse à son changement d'état. Il s'était laissé tomber en arrière sur son oreiller, fermant les yeux pour se concentrer sur autre chose que la panique qui le rongeait. Mais c'était trop dur de ne pas y penser, de ne pas songer au fait qu'Aelya était seule sur le coup et qu'elle était probablement en train de risquer sa vie pour lui. Il avait envie de hurler, parce-qu'il était impuissant et qu'il détestait ce sentiment qui lui donnait l'impression de ne servir strictement à rien, de n'être qu'un déchet supplémentaire dans ce monde qui en comportait déjà beaucoup trop. S'il continuait comme ça, il finirait par être aspiré par la noirceur de ses pensées. Alors, il décida de ré-ouvrir les yeux, vite attirés par ce nouvel objet qui entourait son poignet et qui lui rappelait pourquoi il se devait de rester calme. Et pendant de longs instants, il resta là, à scruter le bracelet d'Aelya, se forçant à se rappeler de toutes les paroles rassurantes qu'elle lui avait soufflé avant de partir. Son coeur battait, et si l'angoisse y était pour quelque chose, Niels savait aussi que c'était parce-qu'il débordait d'amour pour elle et que la distance avait tendance à le ravager. Une infirmière s'occupa de venir à sa rencontre juste avant l'extinction des feux afin de nettoyer sa cicatrice et de changer son pansement. Si on s'était fié à son seul avis, Niels se serait fait sortir depuis bien longtemps déjà, jugeant que la cicatrice n'était pas aussi importante qu'elle en avait l'air. Mais semblait-il que personne n'était d'accord avec lui sur ce sujet, et à raison d'ailleurs. Un bon moment s'était écoulé depuis le départ d'Aelya et Niels commençait réellement à s'impatienter, ne pouvant plus s'empêcher de regarder son portable toutes les cinq minutes en espérant voir le nom de sa petite-amie s'afficher. Elle aurait du avoir fini à cette heure-ci, pensait-il, commençant à s'imaginer qu'il lui était arrivé quelque chose. Perdant patience, il se décida à prendre les devants et l'appeler. Sans réponse. Alors il recommença, peut-être quatre ou cinq fois, tombant directement sur sa messagerie à chaque fois. Il ne pouvait pas rester comme ça à ne rien faire, à passer la nuit en se demandant si elle était saine et sauve. Son cœur ne le supporterait pas. Alors sans plus attendre, il décida de partir à sa recherche, conscient qu'il risquerait de s'attirer les foudres des soignants et même à se faire virer définitivement de l'hôpital. Tant pis. Dans sa tête à lui, il avait une bonne raison de le faire. Sa petite-amie ne lui donnait pas de nouvelles et il avait l'impression de mourir de l'intérieur. Dans un geste rapide, il arracha sa perfusion, geste qui devenait redondant à force de s'être entraîné à le faire, puis s'occupa de tous les autres fils dont il se débarrassa, prenant soin d'éteindre les machines qui trahiraient sa fuite. Il ramassa ses vêtements, prit le reste de ses affaires avant de longer les couloirs jusque la sortie, aussi discret qu'une ombre. Il était à pied et vu le temps qui s'abattait sur la ville, il lui serait plus que difficile de trouver un taxi, surtout à une heure pareille. Les premiers pas le rassurèrent, plutôt étonné de voir qu'il arrivait bien à supporter la douleur. Mais celle-ci le rattrapa assez rapidement au bout d'une dizaine de minutes de marche, où il s'obligea à se cambrer et faire des pauses pour soulager les tiraillements de ses points de suture bien qu'il était plus que pressé de vérifier si Aelya allait bien. Et les derniers kilomètres furent longs, interminables même, et il œuvrait pour puiser dans ses dernières forces afin de franchir les quelques marches qui le mèneraient jusque la porte de sa petite-amie. Son cœur battait si fort qu'il avait l'impression qu'il allait se barrer de sa poitrine, son poing tapant désespérément contre la porte avec une frénésie qui aurait pu réveiller l'intégralité du bâtiment. Il était trempé de la tête aux pieds, et plus que mal en point à en croire la façon dont il cherchait sa respiration. Mais ce n'était rien comparé à la douleur qu'il pourrait ressentir si personne ne venait lui ouvrir la porte, balayant tout espoir de retrouver saine et sauve celle qui le maintenant encore en vie.

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C'était un sommeil sans rêve qu'expérimentait Aelya alors que la fatigue l'avait envahie d'un seul coup. Elle n'avait plus la force de penser à quelque chose après cette journée mouvementée. Entre son petit ami qui avait fait des siennes avec ses soins, l'inquiétude mais aussi tout l'amour qu'elle avait pour lui, la colère qui la consumait à chaque fois qu'elle se voyait faire ce sale boulot, et tout ce qui s'était passé par la suite, la jeune femme était juste éreintée de ressentir autant de choses en si peu de temps. Fallait dire qu'elle avait surement reçu un léger trauma crânien à cause du choc de sa tête contre l'air bag et donc tomber dans les bras de Morphée était une solution pour récupérer des forces.

Elle mit quelques minutes avant de se voir tirer de son sommeil à cause d'un bruit près de l'entrée. C'était comme si quelqu'un tambourinait sur la porte. Elle fronça les sourcils, se demandant bien qui pouvait lui rendre visite à cette heure-ci. Elle traina des pieds jusqu'à la source du bruit, tirant sur la poignée pour ouvrir. Elle écarquilla les yeux quand elle découvrit Niels. Sur le coup, fallait avouer qu'elle avait cru subir une hallucination, ne voulant pas penser une seule seconde qu'il aurait osé faire ça. Mais elle connaissait Niels et sa tendance à franchir les limites qui lui étaient imposées, alors, elle avait vite compris qu'il était bel et bien présent devant elle.

- Niels ! Mais qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle, interloquée.

Elle n'avait qu'une seule envie : le ramener à l'hôpital, sauf qu'elle n'avait plus de voiture pour le moment. Elle était tiraillée entre le besoin de fondre dans ses bras et celui de lui faire passer un sale quart d'heure pour s'être permis de quitter sa chambre sans l'avis de personne.

- Putain mais tu devrais être à l'hôpital là ! ajouta-t-elle en soupirant, agacée.

Aelya voyait, même à travers de la pénombre, qu'il tenait à peine debout. Ça ne faisait qu'accentuer l'angoisse qui augmentait lentement mais surement à l'intérieur de son corps. Cet assaut d'émotions commençait à lui déclencher des maux de tête, parce qu'il n'y avait rien qui pouvait lui provoquer autant de réactions que lorsque Niels était concerné.

Sujet: Re: My only hope is you (Niels) Mer 5 Sep 2018 - 15:09

Il avait mal, c'était indéniable, mais il était bien trop déterminé à retrouver Aelya coûte que coûte. A cette heure-ci, il y avait sûrement une infirmière qui s'était rendue compte que son lit était vide et qui avait compris qu'il avait pris la fuite. Peut-être même que cette info avait déjà fait le tour de l'hôpital. Les ennuis l'attendaient, il le savait mais en vérité peu lui importait. La situation était trop critique pour qu'il se permette de penser à autre chose qu'au fait qu'Aelya ne lui avait donné aucun signe de vie. Il ne voulait pas croire qu'il lui était arrivé quelque chose, il ne le pouvait pas. Parce-que si son esprit se laissait tourmenter par ce genre de pensées, il était à peu près sûr qu'il s’effondrerait sur le sol et qu'il ne se relèverait pas. Alors, il avançait, un pas après l'autre avec l'aide de cet espoir qui le maintenant encore debout. Il ignorait combien de temps il était resté là, devant sa porte, à taper aussi fort qu'il le pouvait sans daigner s'arrêter un seul instant. Les secondes étaient trop longues à supporter, parce-qu'elles éteignaient peu à peu la flamme d'espoir qui faisait battre son cœur. Et sans doute qu'il aurait crié son nom à travers la porte s'il l'avait pu, se foutant complètement de réveiller le voisinage, mais sa cicatrice lui coupait trop la respiration pour qu'il puisse émettre le moindre son. Puis dans une dernière lueur d'espoir, il vit la porte s'ouvrir, enfin. Et sa petite-amie se trouvait derrière, tout juste sortie de son sommeil et certainement étonnée de le voir débarquer à une heure pareille alors qu'il aurait du être dans son lit d'hôpital. Il resta silencieux un instant, essayant de comprendre la situation qui commençait sérieusement à lui échapper. « Tu te fous de moi j'espère. » Finit-il par lâcher, répondant à l'agacement qu'il avait pu percevoir dans sa deuxième remarque. « T'étais censée m'appeler bordel ! Qu'est-ce que tu croyais... que j'allais rester là-bas à rien faire en attendant que tu daignes me donner un signe de vie ?! » Il s'énervait, ne pouvant pas croire qu'elle avait oublié quelque chose d'aussi important alors qu'elle aurait sans doute réagi de la même façon que lui à sa place. Il s'engouffra dans l'appartement sans attendre une minute de plus, soufflant pour évacuer toute l'angoisse qui s'était accumulée pendant ces dernières heures. La peur lui faisait perdre les pédales, embrumant sa vision si bien qu'il ne remarqua que quelques instants plus tard les traces de sang sur le visage de la brune. « Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? » Demanda-t-il, paniqué, s'imaginant tout de suite que c'était l’œuvre des mafieux.

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Elle aurait surement du s'attendre à le voir débarquer sur le pas de sa porte. Pour autant, elle aurait sans doute préféré s'imaginer que pour une fois, il resterait un minimum posé et docile surtout parce que les enjeux étaient importants, ce qu'il ne semblait pas du tout concevoir. Elle aurait vraiment voulu exploser de rage là, en voyant qu'il avait pris un tel risque en quittant l'hôpital alors qu'il était encore faible, sans qu'elle ne sache pour le moment la raison pour laquelle il était là. En réalité, cette raison, elle l'avait oublié avec la fatigue qui s'était accumulée.

Elle fronça les sourcils alors qu'il haussa le ton, énervé à son tour, et Aelya sentait son sang bouillir. Ce n'était pas la journée décidément. Cependant, elle se rappela instantanément à l'écoute de ses paroles qu'elle aurait du le prévenir de son retour chez elle, quand il lui annonça qu'elle n'avait pas respecté son engagement. Mais elle ne retrouvait même pas son portable.

- J'ai perdu mon portable, je le retrouve plus. Ok c'est vrai j'ai merdé mais là, toi, t'as clairement dépassé les bornes. S'ils s'en rendent compte, ils te voudront plus, c'est clair ! Regarde toi sérieusement Niels, t'avais besoin de rester là-bas ! lança-t-elle, la gorge serrée à cause du stress.

Elle le vit entrer dans son appartement, lâchant un soupir à son passage, se sentant soudainement perdue dans ses pensées. Alors qu'il lui avait demandé ce qu'il lui était arrivé, elle porta la main à son visage, là où elle avait mal, trempant ses doigts dans un liquide rougeâtre semblant être son sang.

- Ils m'ont rien fait, je t'assure, lâcha-t-elle. Niels, sérieux, passe moi ton portable je vais t'appeler un taxi, tu devrais pas être ici.

Aelya tentait de ne pas rentrer dans les détails, parce qu'elle savait que ce n'était pas quelque chose de grave contenu de l'état de son petit ami qui lui causait beaucoup trop de préoccupations.

- Tu vois bien, je suis rentrée, c'est que ça s'est bien passé, chercha-t-elle à le rassurer.

Elle savait qu'il n'allait pas rendre les armes aussi facilement et elle savait très bien que si elle désirait le voir retourner à l'hôpital, une partie d'elle appréciait sa présence ici.

Sujet: Re: My only hope is you (Niels) Mer 5 Sep 2018 - 16:03

Un portable perdu. Ça en était presque comique cette situation. Pour une fois qu'il s'était montré à peu près conciliant, prêt à respecter ses engagements, il avait fallu qu'une merde comme ça leur tombe dessus, l'obligeant à briser le contrat qu'il avait mis en place avec les médecins. C'était sacrément con. Et là tout de suite, il se rendait compte qu'il s'était mis dans une situation plus que délicate... pour pas grand chose finalement. Pour autant, la colère et l'angoisse n'étaient pas redescendues, même s'il avait la confirmation de ses propres yeux que sa petite-amie allait bien. Il la regardait, comprenant qu'elle perdait patience au même titre que lui, ressentant sa panique qui faisait écho à la sienne. Il lâcha un rire sarcastique, mélangé à un soupire lorsqu'elle lui avoua la vraie raison de son silence avant de hocher la tête négativement en se passant une main derrière sa nuque encore trempée par la pluie qui s'était abattue sur lui. « Mais tu crois que j'y ai pas pensé ?! Tu voulais que je fasse quoi, Aelya ? » Lança-t-il, plus qu'agacé qu'elle pense qu'il n'avait pas une seule seconde songé aux conséquences de ses actes. « T'as autant merdé que moi. » Il s'était arrêté pendant un moment, une vague de stress se déferlant en lui lorsqu'il avait pu apercevoir le visage marqué de sa petite-amie. Sa remarque ne le rassura pas vraiment, et son expression en témoignait assez clairement. Il hocha négativement la tête à sa demande, l'ignorant d'un revers de la main, bien décidé à savoir ce qui lui était arrivé. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Demanda-t-il, d'un ton plus doux avant de faire quelques pas vers elle, sa main s'occupant de dégager les quelques mèches de cheveux qui entravaient ses plaies. La gorge encore nouée, il finit par faire un petit signe de tête, comprenant qu'il n'avait plus à s'inquiéter maintenant qu'elle était là, devant lui, presque sans égratignures. « J'ai eu peur... j'aurais toujours peur pour toi. » Admit-il, ses yeux croisant les siens, y reflétant tout ce qui lui avait traversé l'esprit pendant le silence angoissant d'Aelya.

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Quelque part, Aelya se voyait touchée par son geste, parce qu'il avait bravé sa douleur pour elle, pour simplement s'assurer qu'elle allait bien et en vérité elle n'avait jamais eu cette habitude de compter autant aux yeux de quelqu'un. Malgré tout, elle ne pouvait pas se permettre de le féliciter d'avoir mis sa vie en danger encore une fois. Elle commençait à être habituée à ses élans d'impulsivité qui le contrôlaient souvent.

- Je sais pas, attendre un peu plus longtemps ? lança-t-elle, de manière sarcastique, en croisant les bras.

Elle jouait sur de la mauvaise foi, sachant pertinemment que si les rôles étaient inversés, elle n'aurait pas attendu une seconde de plus sans nouvelle de son petit ami. Elle tourna la tête négativement quand il avança qu'elle avait autant merdé que lui, préférant se ranger derrière le fait que ce n'était pas de sa faute si elle avait égaré son portable.

- C'était pas intentionnel pour ma part.

Elle ne pouvait pas s'empêcher de lui en vouloir de sa simple présence qui lui manquait terriblement. Oui, mais sa place n'était définitivement pas ici même si elle se noyait dans son absence qui emplissait tout son être. Elle soupira devant son entêtement lorsqu'elle désirait simplement le ramener d'où il venait pour se faire soigner. Aelya frissonna sous l'effet de sa main frôlant délicatement son visage blessé.

- J'ai foncé dans un poteau, j'ai plus de voiture pour le moment. Et comme le pare-brise a explosé, ça m'a coupé un peu sur le visage mais ça va.

Elle noua tendrement ses bras autour de son torse à ses mots, évitant de s'appuyer contre son ventre, laissant sa tête reposée contre ses pectoraux.

- Je voulais pas t'inquiéter, c'était la dernière chose que je voulais en plus, que tu quittes l'hôpital comme ça, avoua-t-elle tristement.

Elle planta son regard dans le sien, le regardant tendrement.

- Tu m'as manqué quand même, ajouta-t-elle. Je sais pas comment je vais faire pour te laisser partir, mais faut que tu y ailles, bébé.

La brune sentait déjà son coeur se resserrer comme dans un étau à l'idée que cette douce chaleur qui s'insinuait en elle laisserait bientôt place à un vide.

Sujet: Re: My only hope is you (Niels) Mer 5 Sep 2018 - 17:44

Il avait comme l'impression de revivre l'incident pendant lequel Aelya s'était retrouvée en prison, ne leur donnant aucun moyen pour pouvoir ne serait-ce que se parler, ni s'expliquer, les emprisonnant dans la plus grande des incompréhensions. L'attente avait été toute aussi douloureuse, plus qu'infernale même si cette fois-ci, l'angoisse de la savoir seule face à des gars aux intentions plus que malsaines lui avait fait pété les plombs. Il soupira à sa remarque, tournant légèrement sa tête de gauche à droite comme pour lui signifier qu'il en aurait été juste incapable. La patience n'était pas son fort et encore moins lorsque la panique venait s'y mêler. « Ça aurait rien changé. » Parce-qu'il était incapable de se contrôler lorsqu'il s'agissait d'Aelya et c'était quelque chose qu'il avait appris à comprendre avec le temps. Il détestait l'idée d'être le seul responsable de la situation dans laquelle ils se retrouvaient maintenant tous les deux. Dans sa tête à lui, il avait eu toutes les raisons d'agir comme il l'avait fait, même si ça pouvait paraître complètement dingue d'un point de vue extérieur, lui avait simplement cherché à se rassurer comme il le pouvait. « J'avais pas l'intention de me barrer de là-bas avant d'avoir aucune nouvelle de toi. » Dit-il, un peu plus fermement pour répondre à sa remarque. Quand bien même ils continuaient de vouloir se rejeter la faute l'un sur l'autre, Niels n'avait pas pu s'empêcher de s'approcher d'elle d'un pas hésitant, dans la volonté d'apaiser la tension. Il lui avait adressé un regard inquiet en parcourant ses plaies des yeux, sentant son cœur louper un battement lorsqu'elle lui annonça qu'elle avait en réalité subi un accident. « Putain. » Il n'avait trouvé que ça à dire, comprenant qu'ils étaient encore passés tout près d'un drame. Il l'enveloppa dans ses bras, la serrant fort contre lui sans chercher à ménager sa douleur. « T'es sûre que ça va ? A part ça, t'as pas mal autre part ? » Avait-il dit en se détachant d'elle, ses yeux parcourant l'intégralité de son corps pour vérifier qu'elle n'était pas atteinte autre part. Maintenant qu'elle lui avait dit ça, il avait encore moins envie de s'en aller, même si c'était ce qu'il y avait encore de mieux à faire. « Non... » Il ancra son regard dans le sien, sa main venant se nouer à la sienne. « Je risque rien à rester une nuit ici, j'ai pas envie de partir. S'il-te-plaît. » Il souffla, se sentant incapable de supporter la distance qui n'avait de cesse de vouloir s'introduire dans leur relation. « Me laisse pas partir. »

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Elle aurait bien voulu se servir de sa colère pour simplement le repousser, l'inciter à regagner son lit et ses soins, mais elle en était incapable quand elle daignait croiser son regard. En vérité, au milieu du bazar qu'avait été sa soirée, elle avait juste eu besoin de lui, dans son intégralité, et pour seul réconfort. Elle était faible quand il s'agissait de se battre contre son coeur qui malmenait son esprit, permettant d'ouvrir toutes les failles où Niels savait s'y faufiler sans le moindre mal. Connaissant son tempérament, elle se battait contre du vent et le pire, c'est qu'il y avait une partie d'elle qui lui donnait quand même raison puisqu'Aelya aurait agit de la même manière. Elle soupira en roulant des yeux, essayant de rester sur sa position qui était tout de même bancale vis-à-vis de ses arguments.

-Désolée, finit-elle par lâcher, déçue de lui avoir fait courir un tel risque.

Elle se rappelait avoir perdu le contrôle de son volant, du choc qui avait été pour le coup assez important, résonnant jusque dans le creux de son organisme, surtout qu'elle n'avait jamais pas ménagé sa conduite avec ce temps. Même si la première chose qu'elle avait faite avait été de porter une main sur son front qui irradiait, la première chose qui l'avait alerté avait été l'état de sa voiture qui laissait échapper de la fumée au bord de la route. Aelya n'avait même pas fait attention à son état à elle, même si elle avait l'impression d'aller soudainement mieux dans les bras de Niels.

- Juste un mal de tête mais c'est surement la fatigue... avoua-t-elle, essayant de minimiser les dégâts pour mieux s'intéresser à lui.

Elle voulait qu'il essaye de plus s'inquiéter pour son cas que pour elle même si elle le connaissait assez pour savoir que ce fait était utopique. Dans le creux de son étreinte qu'elle savourait comme si c'était la première et dernière fois, elle n'avait plus aucune envie de le voir partir, mais ce n'était pas raisonnable de le faire rester.

Aelya sentit son coeur se déchainer dans sa poitrine lorsque son regard dévia sur leurs mains entrelacées et qu'elle entendit qu'il lui demandait de ne pas le laisser partir. C'était difficile, parce que tout était ligué contre sa raison. Elle laissa quelques secondes s'éterniser alors qu'elle détaillait chaque parcelle de son visage, de ses lèvres à ses yeux, comprenant qu'elle avait juste envie d'imprimer son regard sur lui encore une fois, encore une nuit et que même si c'était contre le bon sens, ce qu'elle ressentait pour Niels était hors de contrôle.

- Tu me rends jamais les choses faciles, soupira-t-elle en mordillant sa lèvre inférieure, se rendant compte de la difficulté de sa position présentement.

Elle hocha légèrement la tête, regardant encore une fois leurs mains :

- Ok, juste pour cette nuit. Demain, on verra ce qu'on pourra leur dire, en espérant que t'aies encore le droit d'avoir une chambre.

Elle ne préférait même pas y penser, ayant peur que Niels soit allé trop loin en fuguant de la sorte.

- Enlève tes affaires, t'es vraiment trop trempé là, ajouta-t-elle en s'approchant tout près de ses lèvres, s'amusant avec cette proximité avant de l'aider à retirer son haut.

Sujet: Re: My only hope is you (Niels) Mer 5 Sep 2018 - 20:08

C'était frustrant d'être à ce point incapable de gérer ses émotions, comme si sa raison sortait de son corps dés lors qu'il avait l'impression qu'Aelya était en mauvaise posture. Il n'aurait pas su rester allongé dans son lit une minute de plus sans avoir la conviction que sa petite-amie était hors de danger. Ou alors, il aurait fallu l'attacher et encore, Niels aurait certainement trouvé le moyen de déjouer les plans des médecins pour rejoindre la brune. Parce-qu'il était capable de tout lorsqu'il s'agissait d'elle, développant un esprit stratégique et presque vicieux, se sentant prêt à déplacer des montagnes si ça voulait dire qu'ils pourraient être ensemble. Il baissa les yeux lorsqu'il entendit ses excuses, culpabilisant soudainement de ne pas avoir assumer ses fautes. De toute façon, ce qui était fait était fait, il n'y avait pas de retour en arrière possible et sûrement que les équipes médicales avaient déjà constaté son absence. Mais Niels n'avait pas envie de penser à l'hôpital, ou même à lui, lorsqu'il voyait le sang qui s'écoulait du front d'Aelya. Il était terriblement inquiet pour elle, bien qu'elle tentait de balayer la possibilité qu'elle puisse avoir été un peu plus atteinte qu'elle ne le prétendait. « C'est peut-être plus grave, Aelya. » Dit-il, l'inquiétude persistant dans sa voix et dans la façon dont il la regardait. Il était bien placé pour savoir qu'il ne fallait pas minimiser les dégâts, aussi minimes qu'ils pouvaient paraître. « Tu devrais voir un médecin, c'est pas rien un accident. » Ajouta-t-il, ses bras resserrant son étreinte autour de son corps, pouvant sentir sa chaleur à travers ses vêtements mouillés. Il avait tenté de lui faire comprendre qu'il n'avait aucunement envie de la quitter ce soir, pas après tout le chemin qu'il avait parcouru pour venir à elle. Son regard restait suspendu à ses lèvres, pouvant aisément comprendre qu'elle était plus que tiraillée par la proposition qu'il lui avait faite. Il se sentit revivre à sa réponse, hochant la tête docilement face à sa condition. « Ils accepteront. Je leur manquerais trop s'ils me jetaient dehors. » Se risqua-t-il à dire, une pointe d'humour se faufilant à travers ses mots dans l'espoir de faire redescendre la tension. Son cœur s'emballa lorsqu'elle s'approcha de lui, l’aidant à enlever son haut dont le poids était devenu important tant il était imbibé d'eau. Il ne quitta pas son regard, se penchant vers elle pour prendre ses lèvres en otage tandis qu'il s'affaira à lui retirer son haut aussi, épris par son désir de voir sa peau se réchauffer au contact de la sienne. « Ça serait dommage que tu sois trempée aussi. » Souffla-t-il, entre deux baisers, justifiant son geste. Il prit son visage entre ses mains, avançant vers elle jusqu'à la plaquer contre le mur, attisant dangereusement le désir qui s'éprenait de lui et qu'il était toujours incapable de satisfaire. « Je sais que je me fais du mal... » Murmura-t-il, comme pour lui faire comprendre qu'il savait pertinemment qu'elle repousserait toute tentative de sa part de la retrouver de manière charnelle.

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Elle culpabilisait presque à l'idée de se satisfaire de sa présence à ses côtés, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se sentir mieux depuis qu'il avait franchit le pas de sa porte, retrouvant presque un avant goût de leur retrouvaille qui avait été bien anticipée pour le coup, mais c'était sûrement plus fort qu'eux, plus fort que tout même si Aelya s'inquiétait bien trop pour Niels, il y avait des choses contre lesquelles elle avait du mal à lutter et qu'elle n'arrivait pas à expliquer. C'était lui, tout simplement, il était dans son esprit, son cœur et son âme et il rythmait à lui seul les battements de son myocarde qui ne cesserait jamais de battre pour Niels.

- Je vais bien maintenant que t'es là. Tu devrais plutôt user ton énergie à t'inquiéter pour toi. Si ça va pas mieux demain, je verrai un médecin, le rassura-t-elle.

Elle avait fini par accepter, et non pas à contre cœur, de le voir rester à ses côtés parce que de toute façon, connaissant Niels, s'il aurait peut être coopéré devant son refus, il aurait sûrement déversé sa frustration contre les soignants. Elle essayait de justifier le fait qu'ils étaient sûrement mieux ensemble ce soir auprès de sa conscience, qui lui rappelait à quel point elle faisait une connerie. Elle roula des yeux en souriant légèrement à sa remarque.

- Je crois qu'ils sont plutôt entrain de faire la fête s'ils se sont rendus compte de ton départ, lança-t-elle sur le ton de la plaisanterie.

Parce que Niels n'était décidément pas le patient idéal, même s'il représentait pour Aelya le partenaire idéal. Elle avait décidé non sans une pointe de séduction de lui retirer son haut qui était imbibé d'eau, et le posa sur la chaise à côté d'elle. Alors qu'il avait accroché ses lèvres, elle sourit de manière amusée quand elle le sentit retirer son haut à son tour répondant à ses baisers de manière plus passionnée, passant ses mains dans ses cheveux, la respiration devenant bien plus superficielle lorsqu'il l'attira contre le mur. Son désir ne faisait qu'accroître et ses yeux ne pouvaient que traduire l'attirance qu'elle avait pour lui.

- On se fait du mal, le corrigea-t-elle, faisant référence à la passion qui animait aussi son corps.

Elle prit sa main dans la sienne, l'invitant à entrer dans sa chambre avant de fermer la porte derrière elle, passant rapidement une main sur son visage pour retirer les gouttes de sang qui perlaient encore sur sa peau et elle l'attira jusqu'à son lit, se postant devant lui afin qu'il prenne place, se cambrant au dessus de son corps.

- T'as voulu rester, t'assumes, ajouta-t-elle de manière joueuse en lui volant un baiser.

Elle fit glisser ses lèvres dans son cou, sur sa clavicule avant de deboutonner son jean qu'elle fit tomber le long de ses jambes. Elle n'allait pas forcément l'amener à avoir mal, elle voulait surtout s'amuser, presque pour lui faire regretter l'hôpital et en même temps, le réconforter par sa présence.

Sujet: Re: My only hope is you (Niels) Mer 5 Sep 2018 - 21:37

Il était persuadé que cette nuit ne pourrait lui faire que du bien, qu'elle lui permettrait d'avancer à grands pas sur le chemin de la guérison. En vérité, c'était aussi prendre le risque de ressentir de manière plus intense le manque d'Aelya lorsqu'il devrait retourner dans sa chambre d'hôpital, s'il y retournait. Mais ça, il y penserait demain, trop occupé pour l'instant à se soucier de sa petite-amie et de la fatigue qu'affichaient ses traits. Il savait qu'elle manquait de sommeil, que sa vie était rythmée par ses allers et venues à l'hôpital en même temps qu'elle devait gérer son boulot et le stress qu'elle pouvait accumuler. Niels était peu près sûr qu'Aelya était surhumaine tant elle avait le don de l'impressionner. Elle l'avait toujours fait en réalité. « J'ai de l'énergie pour nous deux, t'en fais pas pour ça. » Avait-il fini par dire, comme dans une volonté de la rassurer. De l'énergie, Niels en avait à revendre, bien que son corps manquait de le prouver ces derniers temps, il savait qu'il pouvait puiser au fond de lui-même si c'était nécessaire. Et sans doute ne se rendait-elle pas compte d'à quel point il allait pouvoir faire le plein d'énergie en passant cette nuit à ses côtés, à se nourrir de son affection et de la douceur de sa peau dont il avait l'impression de manquer cruellement. Le simple fait de savoir qu'il n'aurait pas à rentrer ce soir à l'hôpital, et qu'il pourrait passer une nuit plus ou moins complète dans les bras d'Aelya lui faisait oublier à quel point il était affaibli. Il avait ri à sa remarque, plutôt d'accord avec ce qu'elle avançait. « Tu m'étonnes. Tu vois, eux aussi ont besoin d'une pause, je le fais pas que pour moi. » Lança-t-il malicieusement, trouvant toujours un prétexte pour rendre ses agissements légitimes. Ses lèvres s'étaient rapidement réfugiées contre les siennes, comme pour lui montrer qu'il ne comptait perdre aucune minute de ce temps précieux pendant lequel il n'y aurait qu'eux. Son désir ne tarda pas à se manifester lorsqu'il prit place sur son lit, sentant son corps tout près du sien avec l'impression que le sien prenait feu tant Aelya lui faisait de l'effet. Sa respiration se saccada et cette fois-ci, ce n'était pas à cause de la douleur que pouvait lui procurer sa cicatrice. C'était une bien autre douleur, pour le moins beaucoup plus délicieuse. « J'adore devoir assumer dans ces conditions. » Souffla-t-il, accrochant son regard avant qu'elle n'entreprenne de parcourir son corps avec ses lèvres, le rendant complètement dingue. Ses mains vinrent se loger dans le creux de ses reins, dérapant sur sa peau avec délicatesse tandis qu'il la laissa le débarrasser de son jean. « Finalement, j'suis pas sûr d'y arriver bébé. » Murmura-t-il, sur un ton mi-sérieux mi-déconneur en se rendant compte que son désir le consumait à vue d’œil. Il savait qu'Aelya s'amuserait de la situation, qu'elle en prendrait le contrôle comme elle savait si bien le faire. Il se mordit un instant la lèvre pour tenter de calmer ses pulsions, se redressant comme il le pouvait pour dévorer le cou de sa petite-amie.

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La séparation serait déchirante, parce qu'elle savait que la douleur de le voir partir allait irradier à travers son circuit veineux, comme de l'acide qui coulerait dans son sang. Elle était accro à lui, et il était maintenant difficile d'entamer même quelques heures de sevrage sans ressentir le manque qui semblait perpétuel, même quand il était là, comme si plus le temps passait, plus elle ressentait le besoin de s'imprégner de son contact, de toute sa personne pour espérer en être satisfaite ne serait-ce que pendant quelques minutes, avant que le manque ne revienne, plus fort, plus douloureux et qu'elle ne sente l'envie de fondre dans le creux de son étreinte une nouvelle fois. Elle vivait mal leur séparation, ça c'était certain, mais elle tentait de ne pas lui montrer, pour ne pas lui donner une raison d'écourter son séjour à l'hôpital. Elle sourit légèrement à ses mots, sachant pertinemment de quoi il était capable pour elle, pour eux. Toute sa force, elle la puisait dans la sienne, qui semblait infinie.

Elle rigola à sa remarque, amusée par le fait qu'il arrivait toujours à justifier ses conduites de manière habile.

- Bon ça va, t'as fait une BA en te mettant en danger en fait, t'es une sorte de super héro, lança-t-elle ironiquement.

L'air de rien, il avait tout d'un super héro à ses yeux. Il était toujours là pour elle, faisant passer sa sécurité avant la sienne, même quand il connaissait les risques que ça impliquait. Elle l'aimait. Sûrement trop, et c'était sûrement à cause de ça qu'elle aussi, elle enchaînait connerie sur connerie, juste pour ses beaux yeux, et là en le gardant pour elle ce soir de manière égoïste, elle le faisait encore, sans oublier tout de même qu'elle l'accompagnerait demain. Pour le moment, elle désirait simplement se délecter de son corps, de sa peau contre la sienne dans un jeu au sein duquel, elle se perdrait également. Elle sourit malicieusement à ses mots, y répondant en mordillant son cou avant de sentir sa peau se parcourir de frissons alors qu'il posait ses mains sur elle et ses lèvres dans son cou, tentant de contenir l'afflux de désir qui s'emparait d'elle.

- T'abandonnes déjà...? T'as déjà été plus tenace, souffla-t-elle de manière provocatrice en faisant glisser ses mains le long de son corps.

Elle revint à ses lèvres qu'elle embrassa avec ferveur, les faisant passer près de son oreille où elle s'amusa à mordiller son lobe.

- T'as juste à te laisser faire, murmura-t-elle sensuellement.

Elle lui vola un énième baiser avant de plaquer sa main sur son torse afin de l'inviter à se coucher sur le lit. Elle s'avança à califourchon sur lui, déposant ses lèvres brûlantes sur chaque parcelle de sa peau, dessinant une courbe descendante le long de son torse en évitant soigneusement sa cicatrice, s'amusant à laisser errer ses lèvres près de son caleçon qu'elle retira rapidement, avant de s'occuper sensuellement de son bas ventre.

Sujet: Re: My only hope is you (Niels) Mer 5 Sep 2018 - 23:01

C'était quelque chose à laquelle il ne se ferait jamais, de se voir séparer d'elle même lorsque leurs obligations les appelaient. C'était d'autant plus dur ces derniers temps, parce-que le manque était décuplé par le peu d'activités qu'il faisait dans la journée, lui qui avait toujours eu l'habitude d'être dans le mouvement. Là, il avait juste l'impression de se sentir dépérir de minute en minute, d'être encerclé par des pensées trop sombres, ne pensant plus qu'au manque qui lui rongeait les entrailles. C'était sans doute plus facile avant qu'il ne tombe amoureux d'elle, mais pour rien au monde Niels n'aurait envie de revenir en arrière. Il était définitivement accro à la maladie qui le liait à la brune et dont il espérait ne jamais guérir. Il hocha fièrement la tête à ses mots, comme s'il voulait appuyer sa remarque. « On devrait vraiment me le dire plus souvent ça, on se rend pas compte à quel point je peux être altruiste parfois. » Surenchérit-il, faisant preuve de la même ironie qu'elle avant de rire légèrement. En réalité, Niels pouvait se montrer plus qu'altruiste lorsque c'était pour sa petite-amie, persuadé qu'il ne pourrait jamais faire passer ses propres intérêts avant ceux d'Aelya. Plus maintenant du moins. C'était elle qui passerait en premier, qu'importe les circonstances ou les faits. C'était quelque chose qui ne changerait sans doute jamais. Il avait besoin de savoir qu'elle se sentait aimée et protégée, qu'il la berçait de toute l'affection qu'elle lui donnait en retour. Parce-que Niels n'avait jamais expérimenté ce genre d'émotions auparavant, comprenant aujourd'hui leur unicité et à quel point c'était plaisant de s'en sentir recouvert. Il n'avait même pas eu le temps de lui dire combien leurs moments lui manquaient qu'il s'était déjà retrouvé dans son lit, une bonne partie de ses vêtements ayant déjà quitté sa peau sous les mains expertes d'Aelya. Il perdait littéralement le contrôle, le laissant volontiers à sa petite-amie qui semblait exactement savoir ce qu'elle faisait, preuve en était la façon dont Niels réagissait sous ses caresses. Il sourit à sa remarque concernant son manque de ténacité, fermant les yeux en sentant ses mains glisser sur sa peau. « C'est sûrement parce-que d'habitude, j'suis libre de te faire ce que je veux... » Souffla-t-il à son tour, amenant ses doigts jusqu'au rebord de son sous-vêtement, profitant de l'embrasser avec fougue juste avant qu'elle ne lui conseille de se laisser faire. Il se força au calme en la sentant s'amuser avec le bas de son corps, étouffant un soupire qui traduisait tout le plaisir qu'elle lui faisait ressentir. Il se mordit fortement la lèvre, presque jusqu'au sang, se délectant de la vision qu'il avait sur elle et qui le rendait complètement dingue. « Je veux te faire l'amour. » Lâcha-t-il entre deux gémissements incontrôlés, lui faisant comprendre qu'il avait trop envie d'elle et que son envie de lui transmettre son plaisir était beaucoup trop forte pour la laisser de côté. C'était complètement insouciant, il le savait autant qu'elle, mais il semblait que le désir lui faisait perdre toute notion de raison.

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Aelya se rendait compte à quel point les journées étaient longues pendant que Niels était à l'hôpital. Elle s'ennuyait sans lui, sans pouvoir user de leur liberté qu'ils s'obstinaient à animer. Elle se sentait libre et aussi bizarre que cela puisse paraître, elle se sentait bien plus libre depuis qu'elle l'avait retrouvé, ne trouvant le moyen d'attiser la ferveur qu'avait la vie seulement quand il était avec elle. Rien ne comptait s'il n'était pas présent pour ancrer ces mêmes images dans son esprit, et c'était sûrement pour ça qu'elle avait tout simplement arrêté de vivre sans lui, préférant perdre ses sourires dans les siens plutôt que dans son coin.

- On devrait te donner une médaille pour ton altruisme et moi pour ma patience, parce que j'ai pas fini de progresser avec toi, le taquina-t-elle.

Il savait la rendre folle, dans tous les sens du terme, et elle perdait souvent le contrôle avec lui, surtout que celui-ci menaçait souvent d'exploser. Pour autant, elle ne pourrait jamais se lasser de le ramener sur le droit chemin si elle devait le faire, ou de se laisser tenter par des routes plus sinueuses main dans la main avec lui. Aelya savait se faire entendre et comprendre, et la meilleure façon pour elle de le faire était de se jouer de son désir, de l'attiser afin de l'attirer au plus près du sien qui était déjà bien explosif quand elle laissait errer ses mains sur son corps. Elle le voulait, à tel point que c'en était douloureux alors, elle préférait se concentrer sur son plaisir à lui, pensant que ça allait sûrement réduire ce feu ardent qui s'animait en elle. Aelya se brûlait à chaque baiser qu'il lui rendait, se prenant alors à penser qu'elle allait sûrement encore subir la passion qui la dévorait de l'intérieur.

- Sois patient, essaye de profiter, souffla-t-elle avec un sourire en coin.

La caresse qui lui avait laissé sur la peau et ses lèvres qui avaient emprisonnées les siennes électrisaient ses sens, l'invitant à aller plus loin dans leur jeu. Elle avait envie de prendre soin de lui, de le nourrir de toute la tendresse et en même temps de la ferveur qu'elle possédait pour son être, prenant du plaisir à le voir étouffer des soupirs sous le coup de ses lèvres habiles. Elle sourit malicieusement à ses mots, signifiant qu'elle se débrouillait bien pour faire monter la tension entre eux.

- Si tu savais comme j'en ai envie aussi... Lâcha-t-elle, continuant à lui délivrer de l'affection.

Elle pointa son regard vers lui avant d'ajouter :

- On se rattrapera, mais je peux pas te laisser faire ça. Déjà, parce que j'adore te voir comme ça, et tu connais la deuxième raison, murmura-t-elle, essayant de ne pas se déconcentrer.

Même si elle avait envie de se lier à lui de manière charnelle, elle n'avait pas envie de lire une once de douleurs traverser ses traits. Elle noua ses doigts aux siens, serrant fort leur étreinte.

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