Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
we started as a fever, we turned into an ache that never goes (scarlett)
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Conchobáhr Rosenbach
MESSAGE : 3292 ICI DEPUIS : 06/03/2016 COMPTES : woody & jackson & isaiah & elmo & nova & oskár CRÉDITS : whovian (a) & sarasvati (s)
STATUT : célibataire, papa de Maxwell (2016), Lara (2019) et Alizée (2023), de trois mères différentes
Sujet: we started as a fever, we turned into an ache that never goes (scarlett) Lun 10 Sep 2018 - 18:05
Elle était dans la salle adjacente, Zelda, à la piscine, pour sa rééducation. Elle était à quelques mètres, de l’autre côté d’un grand mur qui nous séparait, accompagnée de son kinésithérapeute. Elle était juste là et pourtant, mon esprit était dirigé complètement ailleurs. De l’autre côté carrément de la salle, de la salle d’entraînement dans laquelle je me trouvais. Mon regard s’était rivé sur elle, sur Scarlett, dès que je m’étais relevé de mon banc entre deux séries de levés, et que je l’avais aperçue. Elle était sur une machine d’entraînement, au fond, et malgré toutes les personnes présentes au centre aujourd’hui, c’était son visage à elle qui avait été le premier à attirer toute mon attention. Elle avait toujours eu cet effet-là sur moi, Scarlett, frappant de plein fouet mon cœur et mon regard, me désorientant complètement. Et il faut dire que depuis son retour à Bowen, l’effet de déroute ne s’était pas encore estompé. J’avais certainement quitté le sentier et pire encore, j’avais perdu le Nord. Je ne savais plus quelle bonne étoile suivre parce que mes ciels de nuit n’étaient plus que de grands voiles noirs. Des semaines s’étaient écoulées depuis nos retrouvailles des plus déstabilisantes, douloureuses aussi. Je n’avais pas trouvé le courage d’entrer à nouveau en contact avec elle, et, surtout, les circonstances avaient fait en sorte que mon sentiment de culpabilité n’en avait été que décuplé. La fusillade était survenue peu de temps après, et Zelda avait été blessée, frôlant la mort et me laissant dans la peur de la voir me quitter à tout jamais. J’avais alors réalisé à quel point la perdre m’était inconcevable, tout comme il m’était impossible de laisser partir Scarlett de nouveau. Une impasse devant laquelle je n’aurais jamais pensé me retrouver un jour et pourtant, il fallait me rendre à l’évidence : mes sentiments pour Scarlett ne disparaitraient pas en un claquement de doigts, et ma vie amoureuse serait désormais chaotique. J’avais beau avoir passé les derniers mois aux côtés de Zelda, me voulant des plus présents pour elle dans cette difficile convalescence, jamais la blonde n’avait quitté mes pensées. Je pris donc cette rencontre fortuite comme un signe du destin, le petit coup de pied dans le derrière qu’il me manquait pour enfin briser ce silence que je nous avais imposé. Je me dirigeai donc vers Scarlett, laissant mes poids derrière, dans un espoir vain que la lourdeur de ma conscience y resterait aussi. « Les résolutions tardives de nouvelle année ? » Demandais-je avec une pointe d’humour, mal exécutée en raison de ma gêne. Je raclai ma gorge, presque inaudible. « J’ai voulu t’appeler, Scar’. Les derniers mois ont juste été … difficiles. » Me justifiais-je, maladroitement.
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saw a girl that I used to know, it's funny how a heart moves on. she's got a home and a family, I get the feeling she's forgotten me. people leave their mark and go like footprints in a winter snow. (@KODALINE)
Invité
Sujet: Re: we started as a fever, we turned into an ache that never goes (scarlett) Lun 17 Sep 2018 - 18:02
Voilà quelques semaines que tu étais rentrée de Paris, quelques semaines que tu avais fais tes retrouvailles fracassantes avec ton meilleur ami. Avouer tes sentiments, voler de tes propres ailes, assumer enfin ce que tu avais fais. Ta vie avait littéralement changé depuis ton retour de la ville lumière. C'était différent. Tu essayais d'oublier, toutes ses choses qu'il t'étais arrivé là bas. Le sport avait eu raison de toi, tu t'étais réfugié là dedans. Depuis quelques semaines, tu allais tous les jours à la salle de sport, te vidant l'esprit et le coeur. Tu n'avais pas eu de nouvelles du jeune homme depuis votre rencontre. Pas un message, pas un appel, pas un signe de vie. C'était surement le mieux pour votre relation. En même temps, tu ne t'attendais pas à mieux. Après tout, c'était une bombe que tu avais largué dans cet appartement, ce fameux soir. Non, tu n'avais pas oublié, mais tu avais rangé Conchobàhr dans une case de ton esprit, que tu n'avais jamais réouverte. Ton coeur balançait toujours, tu ne savais que faire de ces sentiments qui te rongeaient intérieurement. Lorsque tu courais sur ta machine, tu entendis une voix presque inaudible te parlais. Alors, tu arrêtais cette dernière et tu enlevais tes écouteurs pour voir ton meilleur ami. Surprise, heureuse, triste ? Tu ne savais sur quelle émotion jouer. « Je ... Oui, je me vide la tête » répondis-tu en haussant les épaules face au jeune homme devant toi. L'avoir devant toi te rappeler encore plus les souvenirs déchus de cette soirée qui avait pris un tout autre tournant que celui auquel tu avais pensé. Le voilà devant toi, à se justifier de sa présence fantôme prêt de toi ces dernières semaines. « J'ai voulu t'appeler. Mais je me suis dis que si tu ne le faisais pas, c'est que tu avais besoin de temps après ce dont nous avons parlé » ajoutas-tu simplement en passant la serviette sur ton visage pour enlever la sueur qui avait envahi ton visage. Tu n'étais pas à ton avantage, mais ton ami t'avait vu dans des états bien pires que celui là. Le voir là te faisait tout drôle, c'était comme si tu le re-voyais après des années de séparation. « J'espère que tout va bien de ton côté » demandas-tu en arquant un petit sourire. Tu n'étais pas heureuse dans ta vie, il y'a fait trop de chose qui se chamboulaient les unes après les autres et tu ne savais sur quel pied danser. Mais tu faisais mine d'aller bien, comme d'habitude.
Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: we started as a fever, we turned into an ache that never goes (scarlett) Dim 7 Oct 2018 - 21:29
Scarlett avait beau avoir occupé la majeure partie de mes pensées, dès que je laissais mon regard se perdre dans le déplacement des nuages ou dans les vagues s’écrasant sur la plage, me retrouver face à elle me laissait totalement désemparé. Parce que l’avoir dans mes songes n’impliquait pas d’avoir à trouver mes mots, je pouvais laisser le doux silence combler mes absences d’esprit. Dans cette cruelle réalité toutefois, je devais rassembler mes idées, je devais justifier mes inconduites morales et amoureuses, je devais lui faire comprendre à quel point elle m’était indispensable. Elle était indispensable à ma vie, oui. Tout comme l’était Zelda. Elle avait enlevé ses écouteurs, Scarlett. Éteint le tapis roulant. Et alors je réalisai à quel point j’aurais juste préféré la regarder courir, les muscles de ses jambes se contractant à chaque foulée, sa queue de cheval balançant de droite à gauche au rythme de ses pas, ses seins rebondissant au fil des sauts. Je secouai doucement la tête, ne laissant pas la chute de mon regard trahir mes pensées déplacées. « Yeah, I know the feeling. » D’avoir à me vider la tête, d’avoir à mettre toute mon énergie dans l’entraînement pour ne plus en avoir ne serait-ce même que pour réfléchir. Le chaos de mon esprit se faisait tellement lourd que plus aucune barre ne m’effrayait. Dans l’espoir, peut-être, d’alléger cette conscience, j’assurai à Scarlett avoir voulu l’appeler, en vain, en raison des temps difficiles dont elle ignorait peut-être toute la portée. « J’ai eu besoin de temps, oui, c’était … je n’étais pas … pas préparé à entendre tout ça, tu vois. » Dis-je en me grattant la tête, la tête légèrement inclinée, le regard fuyant. « Mais je ne t’aurais jamais laissée sans nouvelle pendant toutes ces semaines s’il n’y avait pas … s’il n’y avait pas eu des … complications. » Un suspens à réveiller les inquiétudes, d’ailleurs, Scarlett ne tarda pas à me demander si tout allait bien de mon côté. Ou plutôt, elle espérait que c’était le cas. « Oui, enfin, moi, oui … Moi je vais bien. C’est Zelda, elle … elle a été gravement blessée quand il y a eu la fusillade et … elle a failli mourir et … » L’émotion revenait, l’émotion montait, mon cœur s’accélérait et je regrettais tout de suite ma lancée. « Je ne pouvais pas la laisser comme ça, Scarlett, tu comprends ? Enfin, je ne le voulais pas non plus, je ne voulais pas la laisser, mais … mais je ne pouvais même pas m’autoriser à penser à … à seulement même y songer. » Expliquais-je, à coup de tournures maladroites et de pensées mal exprimées.
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Sujet: Re: we started as a fever, we turned into an ache that never goes (scarlett)
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