+ turn me on. (ANTON)

Dimanche, 10h. Le téléphone sonne, je n'ai pas le choix, il faut décrocher. Toujours. Une jeune femme souhaite une séance de sport. Je lui donne rendez-vous au complexe sportif pour 11h, le temps de me lever. Je raccroche et soupire. Ce n'était pas un métier de tout repos il faut bien l'avouer mais j'aimais ce métier, ça me permettait de me défouler. Une fois en tenue, il était temps de partir en direction du complexe. J'étais un peu en avance, histoire d'avoir le temps de faire quelques étirements. Pour un dimanche, je m'étonnais de voir du monde. Un détail me venait à l'esprit, je ne savais pas à quoi ressemblais mon élève, et je ne lui avait pas dit non plus à quoi je ressemblais, pour se trouver, cela risque d'être assez difficile. J'avançais d'un pas lent, regardant autour de moi pour chercher une personne seule. J'en vis plusieurs, mais je ne savais pas vers laquelle aller. Quand une main se posa sur mon épaule. Devant se trouver Pandore. Elle avait poser sa main sur mon torse comme pour m'arrêter. Elle était à Bowen. Et à la voir, je compris que c'était elle qui m'avait appelé. Je n'avait même pas reconnue sa voix. « Alors comme ça, on accepte une séance privée avec moi ? C'est un jeu bien dangereux, mon cher. » Je soutenais son regard. Cette fille m'avait rendu fou. « Pandore. Si j'avais reconnu ta voix, tu te doute bien que je n'aurais pas accepté. » Bien sûr je mentais. J'étais prêt à tout pour qu'elle craque. Pour qu'elle couche avec moi. C'était devenu une obsession chez moi.

J'étais déstabilisé. Je ne m'attendais pas à la voir. Pandore, c'est un peu comme un cadeau empoisonné. Elle est gentille quand elle le veut, et puis elle peut devenir une peste, une vrai. Un caractère changeant, je détestais ça. Pandore est une fille qui fait rêver. Provocatrice, elle joue les durs, et n'a peur de rien. Et puis qu'est-ce qu'elle faisait là ? Je n'avais pas eu de nouvelle depuis qu'elle avait disparue du jour au lendemain. Elle ne m'a pas écrit, après tout je ne représentais pas grand chose pour elle, mais ça m'avais inquiété à une époque. Et j'ai voulu l'appeler, mais je ne voulais pas mettre à nu mes sentiments, cette fille m'avait rendu fou. Elle ne savait sûrement pas à quel point. Mais elle était là maintenant, et notre petit jeu allait recommencer. Pour son plus grand plaisir en plus. La preuve, c'est elle qui recommence à me tourner autour. Mais pour le mien, parce que je ne peux être pleinement satisfait sans ajouter cette fille à son tableau de chasse. Je passais sur sa première remarque, elle aimait ça la provocation et elle savait si bien le faire. Parfois ça en était déstabilisant, on se retrouver face à cette petite fille, et on n'avait rien à répondre. Elle souriait, c'était toujours ça. Puis elle me détailla. « Hum... Paris t'allait mieux. » Elle était une bonne menteuse, je n'y voyais que du feu. J'étais trop dupe, trop absorbé à la regarder, a m'extasier devant son corps et avoir des pensées obscènes. « Et toi tu ressemble à un garçon manqué. Qu'est-il arrivée à la beauté fatale ? » J'avais répondu rapidement. Sans ciller, et prenant un air sûr. J'essayais de cacher mon mensonge, mais elle allait le voir, elle me connaissait bien après tout. Un petite mensonge comme ça, elle le voyait, du moins, c'est ce que je pensais. J'ai toujours eu l'impression de ne pas savoir mentir. J'aurais ma réponse d'ici quelques secondes. Elle change de ton, devient douce. Quand elle fait cela, ça sent le piège. Toujours plus douce, pour être plus cruelle après, enfin c'est toujours ce que j'ai perçu d'elle. Peut-être qu'au fond, c'est une facade, pour notre jeu. « Alors, que m'as-tu réservé pour aujourd'hui ? » Elle était sérieuse alors. Elle voulait faire du sport. Et bien je vais lui en donner. « Je ne te savais pas sportive. Suis-moi et tu le découvriras. » Je la gratifiais d'un sourire puis me mis à courir. Un petit footing pour commencer, et pour se défouler.