| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| #455 - it's time for a new step (gisella) | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: #455 - it's time for a new step (gisella) Mar 2 Oct 2018 - 15:07 | |
| Depuis qu'elle t'avait sorti de prison, Gisella faisait petit à petit partie intégrante de ta vie. Même s'il persistait quelques non-dits, quelques secrets et autres incompréhensions, votre relation allait de l'avant. On pouvait même dire que vous vous entendiez plutôt bien du moins c'est l'impression que tu avais de ton côté. Mais jusqu'ici, vous vous en étiez tenus à des sorties au restaurant, pour boire un verre ou simplement pour discuter. Aujourd'hui, tu avais décidé de sauter une étape de plus dans votre relation : la présentation de Gabriel à ton ex-femme. Même s'il plane une certaine tension entre vous, tu apprécies la compagnie de Gisella en tant qu'amie et avec elle tu peux partager bien plus qu'avec les autres du moins en ce qui concerne ton métier et ton mode de vie. Bref, peu importe ce que vous êtes l'un pour l'autre, l'essentiel est que vous vous entendiez plus que bien, non ? C'est pourquoi, tu as décidé de la faire entrer officiellement dans la vie de ton fils et maintenant qu'il grandit vraiment, il a bien plus conscience des personnes qui l'entourent. Et il retient bien plus les visages qu'on ne pourrait le penser. Pour l'occasion, tu as décidé d'inviter la jeune femme chez toi pour partager un repas concocté par tes soins. Même si tu ne cuisines pas énormément, tu t'es considérablement amélioré depuis que Gabriel est entré dans ta vie. Et puis, maintenant qu'il mange de façon plus solide, c'est un peu une obligation. Bref, pour ce soir, tu as décidé de préparer un plat typiquement italien comme un rappel à vos origines, des pâtes à la carbonara. Simple et efficace et surtout, c'est quelque chose qui ne te tiendra pas des heures à la cuisine et qui te permettra de profiter pleinement de la compagnie de ton ex-femme et de ton fils. Lorsqu'on sonne à la porte, tu installes Gabriel dans son parc pour quelques secondes, juste le temps d'aller ouvrir. Ouvrant la porte, tu découvres Gisella toujours aussi belle qu'à son habitude. Tu souris légèrement, l'invitant à entrer d'un signe de main. « Salut. Tu es très belle ce soir. » Dis-tu en prenant le chemin du salon pour retrouver ton fils qui joue déjà calmement. Tu le sors finalement du parc, t'avançant vers la brune. « Gisella, je te présente Gabriel, mon fils. » On dit souvent qu'il te ressemble surtout au niveau des yeux mais tu n'en es guère convaincu. Au fond, il t'est plutôt difficile de dire s'il te ressemble davantage ou à Lou-Belle. Tu es curieux de voir où Gisella se situe, elle. Même si elle n'a jamais connu la mère de Gabriel, malheureusement ou heureusement, tu ne sais pas. Tout dépend des points de vue. |
| | | Invité | Sujet: Re: #455 - it's time for a new step (gisella) Ven 5 Oct 2018 - 17:43 | |
| La dernière fois que la brune avait posé ses yeux sur l'Italien, c'était pour lui avouer ce qu'elle n'avait jamais cru possible. Ouvrir son coeur comme elle n'avait jamais su le faire avant. Et bien que la discussion se soit résignée en retournant sagement chacun chez soi, depuis, Ciàran hantait les pensées de l'avocate. Elle s'était retrouvée à l'autre bout du monde, sur un continent qui lui était inconnu, pour le simple fait d'assurer une protection criminelle et légale à l'homme et voilà qu'encore une fois il avait emprise sur elle, pourtant cette fois il ne s'en doutait pas. Les jours et les semaines avaient passés depuis leur dernière rencontre et Gisella n'avait pas passé une seule seconde sans avoir cette envie vitale de reprendre contact avec lui. Toute sorte de contact. Pourtant, elle s'était tue. Elle s'était résignée à le regarder de loin. Avec les aveux qu'elle lui avait faits, jamais plus il ne voudrait d'elle ainsi. Jamais plus il ne saurait toucher sa peau sans penser au mal qu'il pouvait lui faire. Jamais plus il ne pourrait entreprendre le genre de relation qu'ils avaient toujours entretenue. Ciàran lui avait promis un dîner pour la remercier de l'avoir sorti du pétrin, ce à quoi il ne mentit pas. Quelques semaines suivant son arrestation, il l'avait invité à passer à la maison. Ce soir, Gisella était fébrile. Ce dîner, il n'avait rien à voir avec les autres qu'ils avaient pu avoir. Bien au contraire, même. Il servait de prétexte à l'homme pour présenter à son ex-femme le petit être qui faisait battre son coeur : Gabriel. Nerveuse, Gisella toqua à sa porte. Elle frotta ses mains moites sur son jean troué avant de rependre en main la boîte cadeau qu'elle avait soigneusement emballé de rubans bleus et la cloche à gâteau contenant un somptueux gâteau au chocolat recouvert d'un crémage appliqué volontairement en couche très fine et ornée de petites boules bleues comestibles. L'Italienne avait sorti le grand jeu, elle qui pourtant ne cuisinait jamais par ses piètres talents. Et pourtant, ce gâteau, même si son ex-mari ne la croyait pas, elle l'avait fait de ses propres mains et il était aussi délicieux qu'il pouvait être beau. La porte s'ouvrit laissant apparaitre un Ciàran tout sourire, visiblement content de voir la brune sur le pas de sa porte. Elle lui rendit son sourire et, s'assurant que son fils ne se trouvait pas derrière lui, elle posa ses lèvres contre la joue fraichement rasée de l'homme. Le contact de sa peau lui procura un frisson qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps. Elle rougit, tâchant d'être discrète, avant de le saluer de ses yeux papillonnants. Grazie Elle lui présenta son plateau avant de poursuivre. Pour te remercier de ton hospitalité ce soir, je t'ai, vous ai, concocté un petit délice sucré. Gisella suivit Ciàran vers le salon où jouait tranquillement Gabriel, assis dans son petit parc. Voir Ciàran ainsi, ça lui faisait drôle. Gisella ne pouvait se l'imaginer aussi doux et affectueux, lui qui ne l'avait jamais vraiment été face à elle. Elle sourit au petit bonhomme qui était maintenant dans les bras de son père et déposa le cadeau qui lui appartenait sur la table basse du salon. Avec précaution, elle s'approcha de lui. Bonjour mon tout beau. Il était beau, le portrait craché de son père. Gisella lança un regard à son ex-mari avant de reposer ses yeux vers le gamin qui s'agitait. Il est parfait... Il te ressemble tellement, vous avez le même regard curieux. Elle observait l'enfant de loin, comme si elle avait peur de le toucher. Mais pourtant, c'était bien plus que ça. Elle ne connaissait pas ces joies, les joies d'avoir un enfant pour combler sa vie et, peut-être un peu au fond, elle semblait jalouser Ciàran et la femme avec qui il avait eu cette boule d'amour.
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| | | Invité | Sujet: Re: #455 - it's time for a new step (gisella) Jeu 11 Oct 2018 - 14:01 | |
| Depuis les révélations de Gisella, tu t'étais promis de ne plus la faire souffrir, de ne plus te montrer trop tactile, trop proche, pour minimiser les risques qu'elle souffre à nouveau. Même si tu ne dévoiles jamais tes sentiments au grand jour, tu apprécies beaucoup ton ex-femme et tu ne voudrais pas qu'elle soit à nouveau malheureuse par ta faute. Tu as fait bien trop de dégâts dans le passé sans même t'en apercevoir. Alors, lorsqu'elle pose un baiser sur ta joue, même si ce contact ravive ton désir, tu n'en montres rien. Tu lui adresses simplement un faible sourire avant de porter le regard sur le dessert qu'elle a apporté. Le gâteau est magnifique et tu ignorais que Gisella avait de tels talents mais tu es prêt à en découvrir davantage sur elle ce soir. Parce qu'au fond, vous n'avez jamais vraiment beaucoup parlé tous les deux par le passé. Vous passiez plus de temps sous la couette qu'autre chose. « Il ne fallait pas, ce dîner représentait un gage de remerciement de ma part. » Dis-tu en secouant la tête à la négative. « Mais merci. Il est très beau. Je ne savais pas que tu cuisinais si bien. » Ajoutes-tu avec un léger sourire au coin des lèvres avant de prendre la direction du salon où Gabriel vous attend. Tu te diriges finalement vers le parc pour attraper ton fils et pour faire les présentations officielles. Gabriel est un petit garçon très sociable et il adore découvrir de nouvelles personnes, contrairement à toi. C'est sans doute Lou qui lui a donné ce côté si extraverti. Du coup, lorsque Gisella s'adresse à lui, il ne tarde pas à lui sourire malgré le peu de dents qu'il possède déjà. Ton sourire fait écho au sien et il s'élargit quand la brune fait remarquer vos ressemblances. « Oui et il semble aussi vite t'adopter que moi. » Rétorques-tu, taquin avant d'ajouter : « Tu veux le prendre ? » Demandes-tu en voyant Gabriel visiblement très intéressé par ton ex-femme. Mais tu ne l'obliges à rien, après tout, tout le monde n'est pas à l'aise avec les enfants. Qui aurait pu penser que tu le sois, toi ? Avec Gabriel, ça a été comme un automatisme, comme une suite logique des choses. Tu as tout de suite pu adopter les bons gestes comme si c'était inné. Et pourtant, avant lui, tu n'avais jamais vraiment eu de bébés à bras. « Tu veux boire quelque chose ? » Demandes-tu finalement après l'avoir invité à s'installer sur le canapé. C'est la première fois qu'elle découvre ton intérieur, ta manière de vivre et tu es plutôt curieux de connaître son impression mais vous avez toute la soirée pour ça, après tout. Aujourd'hui, ta relation avec Gisella semble prendre un autre tournant mais tu ne parviens pas réellement à l'expliquer. Aujourd'hui, tout est différent entre vous et pourtant, votre complicité ne semble pas avoir disparu. |
| | | Invité | Sujet: Re: #455 - it's time for a new step (gisella) Ven 12 Oct 2018 - 4:52 | |
| Il fallait être stupide pour remarquer le changement de comportement de Ciàran face à son ex-femme. De marbre, il ne réagit pas lorsqu'elle posa ses lèvres contre sa joue. Gisella cacha sa déception, elle qui avait toujours aimé leur complicité dans la simplicité : le laisser aller de leurs esprits où leur corps les emportait. Aujourd'hui, il faisait preuve de retenue. Si, il le fallait. C'est un signe de respect, tout simplement, ajouta la brune au commentaire du mafieux. En Italie, les coutumes et les marques de politesses étaient sacrées, surtout celles concernant la nourriture. Gisella les appliquait à la lettre, sans y déroger, même à des milliers de kilomètres de sa ville natale. D'abord, elle emportait toujours un présent sucré à son hôte. Puis, elle s'efforçait de manger tout le contenu de son assiette. Deux règles d'or que sa Nonna Monti lui avait apprises au travers des principes pour être une bonne femme. Même si elle avait échoué à la deuxième partie de la leçon, elle pouvait au moins exceller à la première. Il y a plusieurs choses que tu ignores encore sur moi, décréta-t-elle, une pointe d'humour dans la voix. En effet, Gisella était la pire cuisinière du monde : elle brûlait sa sauce spaghetti à tout coup. Mais lorsqu'il était question de gâteaux, elle était un vrai cordon bleu. Lorsqu'elle croisa le regard de Gabriel, Gisella fondit sur place. Elle qui n'avait jamais vraiment pensé aimer les enfants tomba amoureuse de lui. Il était beau à craquer, comme son père, et la regardait avec ses grands yeux curieux et son sourire contagieux si bien qu'elle ne pouvait que l'aimer rapidement. Elle ne savait s'y prendre avec les gamins, elle n'en avait pas à elle, mais elle adorait les prendre et les cajoler pour se consoler de ne pas vivre les joies de la maternité. Et, peut-être qu'elle ne les vivrait pas du tout, aussi bien en profiter maintenant. Le commentaire de Ciàran lui fit du bien et lui décrocha un rire séducteur, elle reconnaissait bien l'homme et ses moqueries charmantes qui la faisait craquer. Un vrai Adreani! La brune lui tendit les bras et Gabriel l'imita, se retrouvant alors contre elle, logé contre sa poitrine. Gisella lui sourit avant de déposer un baiser tendre sur le sommet de sa tête. Gabriel, lui, jouait avec les longs cheveux de l'Italienne qui changeait forcément de ceux de son père. À cet instant, elle ne put s'empêcher de se demander si cet enfant souffrait de l'absence de sa mère. Attristée, elle le serra contre elle. Elle n'avait plus envie de le laisser partir, son coeur s'attachait déjà à cet enfant qui n'était pas le sien. Gisella était obnubilée par le lien qu'elle créait petit à petit avec lui, ce fut le questionnement de son ex-mari qui la sortit de ses pensées. Elle releva la tête vers lui. Un verre de vin, du rouge ?, dit-elle simplement avant de reposer ses yeux sur Gabriel qui tirait sur ses mèches rebelles. Merci. Ciàran quitta la pièce, laissant le petit et l'avocate faire connaissance. Elle s'essaya sur le sol et déposa Gabriel près d'elle pour l'observer réagir aux choses qui l'entouraient, attendant le retour de son hôte. Ça ne doit pas être facile d'élever un enfant seul. Tu ne ressens pas le besoin de demander de l'aide parfois ?
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| | | Invité | Sujet: Re: #455 - it's time for a new step (gisella) Ven 12 Oct 2018 - 23:25 | |
| Bien que tu daignes vouloir garder tes distances avec Gisella, il t'est impossible de rester complètement de marbre face à elle. Elle est d'une beauté sans nom et ce soir davantage encore comme si elle tentait de te faire passer un message. Comme si elle voulait te prouver que tu ne pourrais pas lui résister indéfiniment. Mais malgré ce désir qui t'habite, tu feignes l'indifférence devant la brune pour ne pas laisser transparaître une once de faiblesse. Parce que tu es comme ça, toujours fort et inaccessible. Ayant cette carapace impossible à briser. Du moins, c'est ce que tu laisses penser mais Gabriel est bien la preuve que cette carapace ne résiste pas à tout. Tu hoches la tête quand Gisella affirme qu'il s'agit d'un signe de politesse, d'amener un dessert. C'est bien typiquement italien, ça. Toi aussi, tu t'armes quasiment toujours d'une bouteille ou d'un bouquet de fleurs lorsque tu es invité quelque part. Heureusement pour toi, rares sont les fois où ça arrive. Ce n'est pas comme si tu avais beaucoup d'amis ou de proches. Certainement tout l'inverse de Gisella qui est bien plus sociable et ouverte que toi. Tu ris légèrement alors qu'elle rétorque qu'il y a encore beaucoup de choses que tu ignores sur elle. Tu n'en doutes pas et cette soirée est également pour apprendre à la connaître. Tu connais son anatomie par coeur, ou presque, mais tu ignores encore beaucoup de choses de son être intérieur. Ce n'est pas dans tes habitudes de creuser dans ce sens-là mais malgré tout ce qu'il s'est passé, Gisella compte pour toi et risque de rester dans ta vie pendant un long moment encore. Alors, tu es prêt à t'ouvrir un peu plus à elle si elle te rend la pareille. « Je n'en doute pas. Tu es une femme pleine de surprises. » Réponds-tu alors que vous vous dirigez vers le salon pour faire les présentations officielles entre ton ex-femme et ton fils. Gabriel a débarqué dans ta vie sans prévenir et Gisella a été plutôt choquée au début d'apprendre que tu étais devenu père. Ce n'est pas étonnant quand on te connait et qu'on connaît ton amour pour la liberté. Mais malgré ce côté indépendant, il t'était impossible d'abandonner ton fils. Et imaginer que Lou-Belle en a été capable, elle, ça te révolte. Elle aurait sans doute voulu partir avec lui mais heureusement, face à toi, elle savait d'avance qu'elle partait perdante. Tu ris en entendant la brune qualifier ton fils de "vrai Adreani". Tu aimes penser qu'il a ton sang et tes origines. D'ailleurs, tu lui apprendras l'italien bien vite, tu ne veux pas que tes origines se perdent. « J'espère juste qu'il aura pas le sale caractère de son père. » Dis-tu avec un rictus au coin des lèvres. Tu ne peux que reconnaitre que tu n'as pas un caractère facile et si tu dois affronter ça avec ton fils, vos relations risquent d'être explosives mais une chose est sûre, tu ne lâcheras pas et tu lui offriras un avenir bien meilleur que le tien. Tu hoches la tête lorsque Gisella te demande du vin rouge et te diriges vers la cuisine pour prendre une bouteille. « J'ai ramené du Chianti lors de mon dernier voyage en Italie. Quoi de mieux pour célébrer cette soirée entre italiens ? » Demandes-tu avec un léger sourire aux lèvres. Tu déposes deux verres sur la table basse du salon que tu remplis avant de t'installer sur le canapé, à côté de Gisella et ton fils. Tu lui tends son verre lorsqu'elle te questionne sur ton rôle de père. « C'est pas évident, c'est sûr. Surtout avec un travail aussi... prenant que le mien. Il m'arrive de temps à autres de le faire garder mais ça reste rare. Tu sais bien comme je suis, toujours très méfiant. » Dis-tu en fronçant les sourcils. C'est ton métier qui veut que tu te méfies d'à peu près tout le monde et parfois, tu dois bien l'avouer, c'est plutôt fatiguant. « Et toi, comment vas-tu depuis la dernière fois ? » Demandes-tu en sentant une petite pointe de culpabilité te gagner. |
| | | Invité | Sujet: Re: #455 - it's time for a new step (gisella) Lun 15 Oct 2018 - 3:46 | |
| Come stai tesoro? Sa grand-mère la regardait, les yeux remplis de compassion. Elle essuyait frénétiquement la vaisselle propre, lavée par Gisella, sans la lâcher des yeux. La brune roula les yeux vers le ciel avant de se remettre les mains dans l'eau. Perché non togli il tuo anello?S'acharnait-elle alors que sa petite fille ne voulait rien dire. C'était normal, elle avait le coeur en miette. Quelques jours à peine s'étaient écoulés depuis qu'elle avait finalement signé les papiers lui redonnant sa liberté. Ciàran était reparti pour Bowen alors qu'elle, elle restait ici sous les regards accusateurs de tous ses confrères qui savaient bien trop ce que ce divorce voulait dire : il avait enfin eu ce qu'il voulait. Gisella arborait sa force la plus profonde, sourire aux lèvres, levant le nez devant les curieux qui se demandaient mais qu'avait-elle à gagner, elle, dans cette histoire. Ils ne savaient pas qu'au final, elle n'avait rien à gagner. Elle avait été l'appât et, contre elle-même, elle était tombée amoureuse de sa prise. Elle aurait pu lui crier de ne pas la laisser, de ne plus partir, mais elle aurait été égoïste à ne penser que ses désirs à elle. Peut-être qu'ils auraient pu être une symphonie, peut-être qu'ils auraient pu être une belle histoire, mais la vie en avait choisi autrement. Elle avait choisi de les séparer. Lui, parce qu'il ne l'aimait pas. Elle, parce qu'elle avait été assez stupide pour baisser ses gardes. Perché non mi parli? La vieille femme perdait patience, elle avait haussé la voix et elle avait déposé son torchon. Les mains maintenant dans celle de sa petite fille, elle l'incitait du regard à lui parler, ce regard qu'on ne pouvait déplaire. Perché il mio cuore è rotto Nonna, lâcha Gisella dans un sanglot avant de s'effondrer sur le sol, les mains contre son visage. La brune revivait cette soirée où elle s'était vu dépérir, où elle avait finalement compris qu'elle l'avait trop aimé alors qu'il ne le fallait pas, alors qu'ils ne se connaissaient pas. La distance de son ex-mari était suffisante pour lui rappeler celle qu'il avait revêtue le matin du divorce, alors que les papiers officiels n'attendaient que deux petites signatures pour être véridiques. Elle sentit sa distance comme un couteau qui transperçait tout son corps en entier, mais la belle revêtue son plus beau sourire pour masquer la peine qui l'habitait à présent. Parce qu'aujourd'hui il n'était pas question d'elle et de ses sentiments, mais plutôt de sa rencontre avec le petit Gabriel qui n'avait pas à souffrir de ses déboires avec son père. C'était bien plus important que retrouver la chaleur d'un corps pour l'espace d'une soirée. Et ça comptait bien plus à ses yeux. Alors, toute son attention se dirigea vers le petit homme qui se trouvait dans ses bras, la tête presque logée sur sa poitrine. Elle l'aimait déjà, comme elle avait aimé son père. Il était un baume sur son coeur fragilisé par la vie, et enfant qu'elle avait pourtant longtemps redouté. Gisella était absorbé par Gabriel, jusqu'à ce que son ex-mari reprenne la parole. Elle leva la tête vers lui, un sourire au coin des lèvres. Tant que je serai dans sa vie, je ne le laisserai pas l'avoir, crois moi, affirma-t-elle à la blague, suivit d'un clin d'oeil. Si elle avait craint sa rencontre avec le fils de son ex-mari, aujourd'hui elle se demandait pourquoi elle n'avait pas eu lieu plus tôt. Il venait de la toucher, droit au coeur, comme aucun être ne pouvait l'avoir fait. Jamais elle n'aurait cru qu'un enfant pourrait la toucher ainsi. Ciàran était revenu, verres de vin à la main, alors que l'Italienne était assise sur le sofa, gazouillant à Gabriel. L'homme lui tendit le verre, ce à quoi l'avocate lui proposa un toast. Merci de l'invitation, dit-elle simplement en le regardant droit dans les yeux, le sourire contagieux. Elle était franchement heureuse d'avoir accepté l'invitation finalement comprenant seulement maintenant qu'il lui avait bien plus manqué qu'elle voulait se l'admettre. Elle observa alors Gabriel qui jouait avec l'emballage cadeau qu'elle mit à sa disposition pour qu'il puisse l'ouvrir, à son rythme, reposant son attention vers Ciàran. Appelle-moi Amore. Appelle-moi quand tu as besoin d'aide, Ciàran, je serai toujours là pour toi. Pour vous. Malgré tout, confia-t-elle les yeux s'emplissant de larmes sans vraiment savoir pourquoi. Elle prit une gorgée de son verre pour effacer l'émotion. La question qu'il lui posa par la suite était surprenante. Gisella sourit simplement. Ça va, menti-t-elle véridiquement. Je me garde occupé le plus possible. Elle avait raison, elle se gardait occupée pour éviter de repenser à la gourde qu'elle eût fait de lui avouer ses sentiments.
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