| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| #455 - out of time (gisella) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: #455 - out of time (gisella) Sam 25 Jan 2020 - 23:42 | |
| Quelques coups frappés à la porte, tes pas qui te portent jusque-là alors que Gabriel est en train de jouer dans le salon, sur le tapis avec ce nouveau petit train qu'il aime tant. Et puis, lorsque la porte s'ouvre, tu as l'impression d'être propulsé pratiquement deux ans en arrière. Ton regard s'ancre dans celui de la brune et tu restes figé comme si tes yeux ne parvenaient pas à croire ce qu'ils voient. C'est impossible. Tu fronces les sourcils un moment avant de soupirer. Tu comprendras bien vite qu'il s'agit d'un soupir de soulagement. Elle est là. Malgré tout ce qu'il s'est passé entre vous, malgré son départ un peu précipité, Gisella est en vie. Et c'est le plus important. « J'y crois pas. » Et c'est tout ce que tu parviens à dire alors qu'un léger sourire, sincère, naît au coin de tes lèvres. Tu n'es pas quelqu'un qui sourit beaucoup mais lorsque tu le fais, celui-ci atteint toujours ton regard. Celui-ci vient du coeur. « Entre, t'as beaucoup de choses à me raconter je crois. » Ajoutes-tu finalement en fronçant légèrement les sourcils et en laissant la brune se diriger vers le salon où se trouve ton fils. « Tu te souviens de Gabriel ? » Tu souris à ton fils avant de te retourner de nouveau vers Gisella, ne pouvant cacher ton étonnement et ton incompréhension. « Désolé mais... j'arrive pas à croire que t'es là. » Si tu étais quelqu'un de plus démonstratif, tu l'aurais sans doute prise dans tes bras mais ce n'est pas ton genre. Pourtant, tu es heureux de la voir aujourd'hui, chez toi, après avoir appris sa "mort" par un collègue mafieux au détour d'une conversation des plus banales. Une conversation que tu ne pensais jamais oublier jusqu'à ce que Gisella se pointe, aujourd'hui, chez toi, entre les quatre murs de ta maison. |
| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Dim 26 Jan 2020 - 20:30 | |
| Devant la porte, elle se dit qu'elle fait une erreur. Que toute cette mascarade en est une. Que d'être à Bowen aussi. Elle aurait dû s'effacer, complètement, refaire sa vie ailleurs, là où elle était inconnue. Mais, c'est le sentiment de protection envers celui pour qui elle a signé un pacte, à la vie à la mort, qui est le plus fort. Elle est là, devant cette porte, ses longs cheveux brun ébène qui cachaient presque son visage, la main tremblante en se fermant en un poing pour venir toquer contre le bois de la porte. Et, pourtant, c'est entre autres pour lui qu'elle est là. Encore et toujours. Presque comme si son destin était de se retrouve en Australie pour lui. C'est parce qu'elle s'en voudrait d'apprendre que Ciàran se mettrait à payer par sa faute, pour ses choix, par ses décisions qui ne le concernaient même pas. Il n'avait pas été mis au courant. Morte. C'est sans doute ce qu'il pensait d'elle. Qu'elle était morte. Comme tout le monde, d'ailleurs, tout le monde de son ancienne vie. Trois coups à la porte, on entend du monde s'agiter de l'autre côté. Des pas qui résonnent, un loquet qui se déclenche et un grincement quand elle s'ouvre enfin. Gisella éclaircit son visage d'un sourire franc, alors que la scène déploie un Ciàran, le sourire à son tour au coin de ses lèvres. « Tu veux que je te pince? », demande-t-elle en riant, s'avançant quand il l'invite finalement à entrer, un brin de nostalgie qui lui reprend, les souvenirs de ce dîner qu'ils ont partagé, ici, sous le même toit. « Oui. Moi aussi, je suis contente de te revoir, au passage », se moque-t-elle presque, alors qu'il ne doit rien y comprendre. Elle le laisser fermer la porte derrière elle, s'approche de lui pour poser ses lèvres contre sa joue légèrement piquante, juste à la commissure de ses lèvres. « Bonjour, mio caro », accompagne-t-elle son baiser avant de se tourner vers le salon où le petit bonhomme qu'elle avait rencontré il y a presque deux ans. « Comment ne pas me souvenir de Gabriel », lance-t-elle. Elle reporte son attention sur son ex-mari, les souvenirs de son premier passage à Bowen qui la hante, la honte d'avoir pu croire qu'il avait eu, un jour, des sentiments envers elle. La honte d'avoir été la seule à tomber dans le piège de ce genre d'arrangement. « Bah, alors, tu croyais quoi, que j'étais morte? » Elle usait le mot délibérément, sachant très bien que c'est ce qu'il croyait. Elle lui sourit, cette fois joueuse avant de passer une main sur sa joue. « Pas avant d'avoir revu ton visage une dernière fois, Ciàran » Sa main caresse la joue de l'italien, toujours aussi tactile qu'elle l'avait toujours été, avant de retomber le long de son corps et de se diriger vers le petit Gabriel qui jouait avec un train. Lorsqu'elle arrive face à lui, elle s'accroupit pour être à sa hauteur. « Bonjour », dit-elle d'un voix aussi douce que de la soie. « Gabriel, c'est ça? » Elle demande, mais elle le sait. Pourtant, lui il ne sait pas qui elle est. Deux ans, pour un enfant de cet âge, c'est bien assez long pour oublier. « Moi, c'est Gisella. Il est trop cool ton train. Tu veux bien me montrer comment il fonctionne? » Elle s'assoit côte au petit homme, Ciàran non loin qui attend toujours après ses explications. Pas maintenant, pas devant Gabriel. « Oh, Ciàran », finit-elle par lâcher en reportant son attention sur lui. « Tu me connais, je suis nulle en cuisine. Je ne peux pas vraiment te proposer un repas. Mais j'ai amené une bouteille de vin, dans mon sac. » Il en aurait sans doute besoin, du vin, pour digérer la nouvelle.
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| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Lun 3 Fév 2020 - 17:38 | |
| « J'crois que ce ne sera pas nécessaire. » Dis-tu avec un faible sourire quand Gisella propose de te pincer. Evidemment que tu es content de la revoir, surtout après ce que tu as appris sur elle dernièrement mais justement, t'es dans le flou le plus complet là. Et t'as besoin d'avoir des explications qu'elle ne semble pas pressée de te donner. « Bonjour, mia moglie. » Réponds-tu finalement lorsque Gisella dépose un baiser sur ta joue. Une fois dans le salon, tu fais part de la présence de Gabriel à la brune, signe que, même s'il est encore petit, il est peut-être préférable de ne pas tout dire devant lui. Ou pas à proximité immédiate en tout cas. Tu lèves les yeux au ciel en entendant sa question, presqu'agacé de la voir autant jouer avec les mots. Il y a quelques minutes encore, oui, tu la croyais morte et ce n'est pas une sensation agréable de ne pas avoir de réponses aux mille questions qui tournent en boucle dans ta tête. « Andiamo Gisella. Arrête de me torturer comme ça. » Répliques-tu en observant la jeune femme se mettre à la hauteur de ton fils pour le saluer. Evidemment, c'est impossible de résister à ce petit garçon, ses yeux attirent tous les regards à chaque fois qu'il entre dans une pièce. C'est à la fois attendrissant et énervant. Gabriel babille quelques mots en regardant Gisella qu'elle ne doit probablement pas comprendre. Car même s'il commence à s'exprimer de mieux en mieux, tu es un des seuls à comprendre réellement ce qu'il dit. Croisant les bras contre ta poitrine, tu t'appuies contre l'embrasure de la porte du salon, attendant que ton ex-femme daigne enfin t'expliquer ce qu'elle fait là et pourquoi tu as entendu toutes ces rumeurs à son sujet qui sont totalement fausses qui plus est. « Je nous ferai des pâtes. » Rétorques-tu en bon italien qui se respecte. Tu te diriges finalement vers le sac de Gisella pour attraper la bouteille de vin avant de filer vers la cuisine pour prendre deux verres. Une fois dans le salon, tu ôtes le bouchon et vous sers deux verres. « Est-ce que t'es prête à accorder un peu d'attention à ton ex-mari ou tu préfères la compagnie de son fils ? » Demandes-tu avec un demi-sourire en lui tendant son verre. |
| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Dim 9 Fév 2020 - 5:19 | |
| La première fois qu'elle a mis les pieds à Bowen, il en était la raison. En cette seconde apparition, sans même le savoir, Ciàran l'était encore. Elle avait eu peur, peur qu'on lui fasse du mal. Et la seule façon de s'en assurer, c'était de toquer à cette porte, de le voir lui répondre, en chair et en os, aussi vivant qu'il l'est, sans une égratignure sur le corps. Lui et Gabriel. Ce qu'elle en maudirait le monde, Gisella, si elle venait à apprendre qu'on oserait toucher à un seul cheveu de Ciàran ou de son fils par vengeance ou par pure et simple méchanceté. C'est puéril, lorsqu'elle lui demande si elle peut le pincer, Ciàran qui n'en croit pas ses yeux, lui qui la croit morte. Et elle se joue presque de lui, profitant de son avantage dans la situation pour, d'une part, se moquer affectueusement de lui, mais aussi, et surtout, pour dédramatiser la situation qui n'avait pas besoin de tourner à la catastrophe. Dans la mafia, simuler des morts, mentir, cacher des parcelles de vérité, c'est la marche à suivre. Gisella n'en échappe pas à la règle. Il est abasourdie, sourit faiblement alors que la brune entre dans la maison, que la porte se ferme sur ses pas pour qu'elle puisse poser un doux baiser à la commissure des lèvres de son ex-mari, à demi intime, à demi affectueux. Mia moglie qui la fait sourire davantage avant de se pencher vers le petit Gabriel qu'il lui présente à nouveau. C'est aussi un non-dit pour lui faire comprendre que certaines choses méritent d'être expliquées, mais dans un endroit où le gamin n'aura pas à en subir les conséquences. Encore petit, il ne pourrait comprendre toute la conversation, mais pourrait assimiler quelques mots qui seraient sans aucun doute nuisibles et pour lui et pour elle. « Te torturer? », répète-t-elle, faussement confuse. « Belo, pourquoi voudrais-je te torturer autrement que par la tendresse de ma peau contre la tienne? », demande-t-elle, coquine, si peu subtile de la facilité qu'ils avaient de se retrouver de cette façon-là, inlassablement. Gisella hoche la tête, tourne son attention vers le petit qui joue avec son train électrique, qui balbutie des demi-mots qu'elle ne peut pas comprendre, que seuls les parents arrivent à déchiffrer, ou ceux qui sont suffisamment présents dans la vie d'un enfant de cet âge. Il parle, il parle, pointe le train, montre comment il avance, comment il recule, comme il peut dérailler. Gisella rigole, ne faisant presque peu attention à Ciàran qui la regarde faire, bras croisés. C'est voulu, elle le fait languir, se laisse désirer, jusqu'à ce qu'il lui apporte une coupe de vin et qu'un nouveau sourire de la part du brun se pose sur elle. « Ne serais-tu pas jaloux de l'attention que je porte à ton fils ? », insinue-t-elle avant de caresser la tête de Gabriel. « Papa n'a pas envie de me partager avec toi, mon grand. Mais, promis, je reviens jouer au train », glousse la brune en se levant, croisant le regard de Ciàran très certainement curieux et à la fois impatient d'avoir des réponses à ses questions. « T'as besoin d'aide pour les pâtes? », demande-t-elle comme une excuse pour s'éloigner du petit qui joue au salon. « Tu y a vraiment cru, à ma mort? », finit-elle par dire plus sérieusement, une fois qu'ils ont regagné la cuisine, juste assez loin pour s'isoler, mais assez près pour veiller sur Gabriel. « T'as pourtant pas envoyé de fleur.. Ou, alors, on ne les a pas reçues. » On l'avait tenu informé de toutes ces personnes qui étaient venues pleurer à ses fausses funérailles. L'avantage de feinter sa mort, c'était aussi de pouvoir savoir qui étaient ces personnes hypocrites qui venaient faire son spectacle à un moment de recueillement alors qu'ils n'en avaient rien à faire d'elle vivante.
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| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Lun 17 Fév 2020 - 18:02 | |
| Bien qu'il soit courant de dissimuler des choses, de mentir, de bluffer, dans la mafia, tu dois bien avouer que tu n'as pas pensé à tout ça en apprenant la mort de Gisella. Il t'a fallu un temps pour y croire et pour l'accepter mais tu ne pensais pas que tout ça n'était qu'une mise en scène. Alors évidemment, maintenant qu'elle est devant toi et en bonne santé qui plus est, tu désires connaitre les moindres détails. Mais tu restes inquiet et sur tes gardes car si ton ex-femme en est arrivée là, c'est qu'il y a quelque chose de bien plus grave, de bien plus dangereux, qui se trame. « Je ne sais pas... peut-être pour combler le manque puisque tu ne me tortures plus par plaisir physique. » Plaisantes-tu à ton tour, peu subtile toi aussi. Mais la brune n'en fait qu'à sa tête et concentre toute son attention sur ton fils, le regardant jouer attentivement alors qu'il balbutie quelques mots que peu de personnes peuvent comprendre. Tu lèves les yeux au ciel, amusé malgré tout et touché qu'elle s'intéresse autant à Gabriel, qu'elle lui apporte autant d'attention. Lui, il adore ça, être le centre du monde. Et il en profite pour lui déballer de grands récits qu'elle ne comprend probablement pas. Mais elle fait mine de s'y intéresser réellement et c'en est assez pour que Gabriel continue. Tu souris avant de te diriger vers la cuisine pour vous servir deux verres de vin dont un que tu tends à l'italienne. « Moi, jaloux ? » Demandes-tu en arquant un sourcil, de mauvaise foi. Tu hoches la tête quand Gisella te questionne à propos des pâtes et en profites pour t'éclipser dans la cuisine. De là, tu peux garder un oeil sur Gabriel tout en questionnant la brune sur ce qu'il s'est passé ces derniers temps pour qu'elle en arrive à simuler sa mort. Mais avant ça, c'est elle qui prend les devants et t'interroge, ce qui te prend de court. « Oui j'y ai vraiment cru. » Dis-tu en passant une main dans tes cheveux, revivant presque dans ta tête ce fameux jour où tu as appris pour son décès. « J'ai déposé des fleurs sur ta tombe il y a moins d'un mois. Je suis retourné en Italie quelques jours avec Gabriel juste après les fêtes pour voir mon père. Mais je n'ai pas mis de mots, juste des fleurs, rien de plus simple. » Ce qui est parfaitement à ton image, finalement. Tu n'aimes pas les grands discours ni même les grandes démonstrations. Ta peine, tu la gardes dans l'intimité, question de pudeur. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu as des ennuis ? » Demandes-tu enfin en fronçant les sourcils, réellement inquiet. Il n'y a que cette raison pour simuler sa mort après tout. Et tu t'en veux de ne pas avoir été là pour Gisella, si vraiment elle a dû en arriver là pour continuer à vivre. Ou plutôt à survivre. |
| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Mar 18 Fév 2020 - 1:50 | |
| Mentir est monnaie courante de leur monde. Ciàran en est l'exemple pur et simple, lui qui cache ses véritables actions professionnelles sous le titre d'une entreprise en textile, couverture qui lui permet de vivre aux yeux des autres habitants de la ville, de ses voisins et amis, une vie australienne des plus normales sans attirer les soupçons. Leur relation était, elle aussi, une preuve supplémentaire de la normalité de leurs fausses vérités malhonnêtes, mariage arrangé pour bénéficier l'organisation qui les régissait, au passé puisque Gisella est désormais exclue des affaires de la mafia, elle qui au fond n'a jamais souhaité y entrer en premier lieu. Et donc, Ciàran est en effet bel et bien placé pour comprendre certains motifs expliquant le plus gros mensonge que la brune ait pu raconter, tout ça dans le but de sauver sa peau. Et bien qu'elle voit au regard de son ex-mari la surprise quand il ouvre la porte pour découvrir qu'elle est bien vivante, qu'elle se tient droit devant lui, sourire aux lèvres qu'elle a teinté d'un rouge écarlate, c'est sur un ton dragueur qu'elle le salut, comme s'il lui fallait retirer un peu d'intensité à la situation. À la réplique de la brune, Ciàran répond qu'elle cherche peut-être à combler le manque physique que leurs corps ne s'accordent plus. Elle lui sourit à nouveau, caresse sa joue avant de murmurer à son oreille : « Bastava chiedere. » Gisella ne peut nier l'effet que son ex-mari lui fait, ces regards qui la feront toujours craquer, cette façon de la soutenir dans une conversation et de faire grimper la tension jusqu'à ne vouloir que la relâcher en sa compagnie. Le physique, ils avaient été doués, fut un temps, et s'il voulait tant retrouver la douceur de sa peau, il n'avait qu'à le lui demander. À cette requête, il serait impossible pour la nouvelle barmaid de refuser. Gisella s'est alors éclipsée vers le séjour où Gabriel jouait avec son train. Après quelques minutes à converser avec le petit, cherchant toujours à distinguer son langage qu'elle comprenait qu'au tiers, Ciàran réapparut pour lui tendre une coupe de vin et réclamer un peu de son attention. Amusée, Gisella se moqua de lui, insinuant sa jalousie visible. Ciàran est plutôt protecteur des gens importants de sa vie. Pourtant, à l'instant, ce n'était pas cela qui expliquait son attitude. Qui pourrait le blâmer de chercher à avoir des réponses à ces questions ? Dans le cas inverse, Gisella l'aurait déjà assommé de questionnements sans lui laisser le temps de réfléchir. Ciàran avait été bon d'attendre jusqu'à ce moment, de laisser son fils et son ex-femme se familiariser à nouveau avant de quémander son tour de parole. Elle le suit donc jusqu'à la cuisine et une fois enfin seuls elle prend la parole la première, comme pour avoir le contrôle de leur conversation, surtout parce qu'elle anticipe les questions et que la suite lui faire, vraisemblablement, un peu peur. Il acquiesce, passe une main vive dans ses cheveux en se justifiant. Gisella hoche simplement la tête. Pas étonnant qu'on ne l'ait pas prévenu, il n'avait pas signé de cartes. « De toute façon, les fleurs fanent et ne veulent rien dire », tente-t-elle de justifier en cessant de le regarder dans les yeux. Elle voit à quel point il a eu mal d'apprendre son faux décès. « J'espère que ta famille va bien », finit-elle par conclure avant de remonter le regard vers lui, commentant son passage en Italie. Il questionne ensuite les motifs d'un tel mensonge. Gisella soupire. Évidemment qu'elle a des ennuis. « Mon père est mort », commence-t-elle. Mais ça, il doit le savoir déjà, ça avait fait le tour des membres du crime organisé. « J'ai voulu démissionner. Tu sais, j'ai fait tout ça pour mon père, sans lui ça ne servait à rien de poursuivre mon alliance avec la mafia. » Sa voix est douce, faible, de peur qu'on espionne leur conversation. Elle se fait paranoïaque « On a menacer de s'en prendre à ceux que j'aimais si je voulais leur faire faux bond. J'ai donc simulé ma mort pour vous protéger.. » Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne pouvait avoir la certitude que sa mort avait fonctionné, qu'ils lâcheraient les gens qui compte à ses yeux. Ciàran y compris.
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| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Mar 25 Fév 2020 - 16:14 | |
| Il serait si simple de retomber dans vos travers, de laisser l'attirance vous gagner et de replonger dans vos souvenirs. Tu te souviens encore parfaitement des courbes de Gisella, de sa poitrine et de toute la beauté de son corps. Mais aujourd'hui, tu as envie de faire les choses différemment pour que votre relation soit plus saine. Si elle est réellement de retour à Bowen - et pour rester - tu comptes bien la garder dans ta vie et dans celle de Gabriel. Elle le captive et il adore lui raconter tout un tas de choses concernant ses jouets. Tu le vois, tu le sens. Sans doute parce qu'il sent que tu as de l'affection pour ton ex-femme, toi aussi. Alors plutôt que de tout risquer, tu réponds par un simple sourire aux sous-entendus de Gisella, laissant planer le doute. Une fois les retrouvailles entre la brune et Gabriel passées, vous vous dirigez vers la cuisine où vous serez plus à même de parler tranquillement. Même si ton fils n'est pas encore capable de tout comprendre, de tout saisir, il y a des mots que tu préfères éviter qu'il entende. « Certes mais je ne me voyais pas venir en Italie et ne pas passer sur ta tombe. » Dis-tu en haussant les épaules. Maintenant que tu sais qu'elle est belle et bien vivante, tu te sens soulagé bien que tu restes tout de même inquiet par les raisons qui l'ont poussée à se faire passer pour morte. « Oui, mon père est en rémission, c'est une bonne chose. » Même si vous n'avez jamais été particulièrement proches, lui et toi, tu es heureux de savoir qu'il pourra voir son petit fils grandir et faire partie de sa vie, même à distance. Gabriel n'a pas beaucoup de famille alors tu essaies de préserver le peu qu'il en reste. « Oui, je l'ai appris peu avant d'apprendre ta "mort". Je suis vraiment désolé. » Réponds-tu sincèrement. Tu sais ce que c'est de perdre un parent, on ne s'en remet jamais totalement. Surtout quand on est si proche que Gisella l'était avec son père. « Démissionner... » Dis-tu en fronçant les sourcils. Un mot qui n'existe tout simplement pas dans la mafia et qui provoque souvent de grosses tensions au sein d'une famille mafieuse. De ton côté, tu sais pertinemment que tu ne quitteras pas la mafia en vie. « Et qu'est-ce que tu fais de toi ? Tu sais bien qu'ils vont l'apprendre un jour ou l'autre... Tu risques gros, là. » L'inquiétude peut sans aucun doute se lire sur ton visage. Tu sais comment fonctionne la mafia et s'ils apprennent que Gisella a menti, ils vont voir cela comme une trahison et lui faire payer son "crime". A la hauteur de celui-ci qui plus est. Tu connais parfaitement bien les méthodes de torture, puisque tu y as déjà eu recours par le passé, et tu ne souhaites ça à personne. Pas même à ton pire ennemi. Alors imaginer Gisella dans ces conditions... ça te rend malade. « Pourquoi Bowen ? Tu sais bien qu'ils vont venir te chercher ici en premier lieu. » Elle n'est pas bête, elle a dû y penser. Alors pourquoi prendre ce risque ? |
| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Lun 2 Mar 2020 - 22:34 | |
| Si vous vous laissiez retomber dans l'ivresse de votre intimité passée, aujourd'hui, les choses seraient complètement différentes. Il se serait plus question de relation qui tenait à un fil, de peur de le perdre, de le voir avec une autre. Il serait question de sentiment d'appartenance, de se sentir à la maison, rassurée. Les choses étaient pourtant claires entre les deux ex-époux, il n'y avait pas d'amour entre eux. Seulement, il était impossible pour la brune de refouler le désir qu'elle avait encore pour lui. C'était pourtant comme si lui avait su le contrôler, ce feu de désir, ne répondant que par un faible sourire aux avances de son ex-amante. Elle n'en fit pas ne scène, passant au salon pour accorder un peu d'attention à Gabriel qui, lui, fut heureux d'en avoir jusqu'à ce que Ciàran ne la réclame, cette attention. Ils s'éclipsèrent dans la cuisine, Gisella avait traîné sa coupe avec elle, la posant sur le plan de travail alors qu'ils commencèrent leur conversation concernant la mort que l'ex-avocate avait simulée pour se protéger. « Merci », fit-elle simplement quand il lui assurant qu'il ne se voyait pas passer en Italie sans arrêter sur sa tombe. « Ça me soulage de l'entendre. Il doit être heureux de pouvoir faire parti de la vie de Gabriel. » Elle souffla sa dernière phrase avec un peu de nostalgie, réalisant que le jour où elle se déciderait à avoir des enfants, ces derniers ne connaîtraient ni leur grand-père ni leur grand-mère, ses deux parents étant décédés. Et de la mort, elle en parla, évoquant celle de son père, la plus récente des deux. Elle avait fait le tour de la mafia, Giovani étant un acteur principal de l'organisation. Ciàran avait été mis au courant. « Ça va, ne t'en fais pas », lui assura-t-elle, alors que ça n'allait pas du tout. Seulement, elle n'était pas ici pour pleurer le décès de son père, pour dire à son ex-mari à quel point elle se sentait seule depuis qu'il avait quitté leur monde. Elle l'avait seulement introduit pour qu'il comprenne les raisons de sa démission. La mafia, elle n’en avait toujours rien eu à faire. Elle l'avait fait pour lui, pour son héros. Et comme il n'était plus, elle ne voulait plus en faire partie. Seulement, dans ce genre d'organisation, ça ne fonctionnait pas comme ça. Une fois qu'on y mettait les pieds, dur était de s'en sortir. « Peut-être », renchérit-elle quand Ciàran lui dit qu'elle risquerait gros. « Mais je préfère mourir, réellement, que de savoir que quelqu'un te fera du mal. » Cette fois, elle avait employé le singulier. Au final, celui à qui ils voudraient s'en prendre, c'était lui. Il lui demanda ensuite pourquoi Bowen. Pour lui, simplement. Pour le protéger. Aussi bien qu'elle le pouvait. « Parce que je ne pouvais pas vivre sans savoir si tu étais en danger ou pas, Ciàran. » Elle soupira. « J'ai peur. J'en deviens paranoïaque. J'pourrais pas continuer à vivre s'ils s'en prennent à toi. Ou pire... » À Gabriel. C'était tout de même faible, la mafia avait une règle assez claire, on ne s'en prenait ni aux femmes ni aux enfants de leurs membres.
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| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Mer 18 Mar 2020 - 23:36 | |
| Ce n’est pas par manque de désir, ou manque d’envie, que tu ne réponds pas davantage aux avances de Gisella. C’est plus par précaution pour ne pas la blesser à nouveau. Par le passé, tu as découvert que la brune entretenait plus qu’une attirance physique à ton égard et malheureusement, tu n’étais pas prêt à entreprendre autre chose avec elle. Alors aujourd’hui, tu te montres prudent même si, c’est une évidence que la jeune femme t’attire toujours. Quoi qu’il en soit, pour l’heure, c’est plutôt sa présumée mort qui t’intéresse. Et tu n’en sais pas encore assez à ton goût puisque pour l’instant, la brune reste assez évasive. « Il l’est. Il m’en veut juste de vivre à l’autre bout du monde. » Plaisantes-tu avec un faible sourire. Ta relation avec ton père a toujours été assez tendue mais Gabriel a réussi à apaiser les tensions dés sa naissance. Ton fils est bon pour toi, à tous les niveaux. Il te fait évoluer, grandir et surtout mûrir, chaque jour. « Si je m’en fais parce que je sais que contrairement à ce que tu dis, ça ne doit pas aller. » Pas alors qu’elle a perdu l’un de ses piliers, l’un de ses repères. Tu sais à quel point cette relation comptait et à quel point elle doit se sentir perdue à présent. Alors si elle veut en parler, ce n’est pas toi qui vas l’en empêcher, au contraire. Même si tu ne fais pas parties des meilleures personnes pour écouter et surtout rassurer les autres. « Ne dis pas ça. Je ne veux pas que tu prennes de risques pour moi. » Ni elle, ni personne, d’ailleurs. Mais surtout pas Gisella. Tu es capable de te défendre tout seul et tu ne veux pas que la brune soit en danger par ta faute. « Je ne suis pas en danger, tu le vois bien. Alors tu peux commencer à prendre soin de toi. » Rester à Bowen n’est pas forcément la meilleure solution mais ça, Gisella doit le savoir. Et puis, maintenant que tu viens de la retrouver, tu n’as pas forcément envie qu’elle s’en aille aussi vite. Sauf si sa vie en dépend. « Personne ne touchera à Gabriel, crois-moi, il n’est pas encore né celui qui touchera à mon fils. » Affirmes-tu. Tu es sûr de toi parce qu’il faudra qu’on te passe sur le corps avant de toucher à un cheveu de Gabriel. « On va chercher une solution pour te sortir de là. Il le faut… tu ne peux pas continuer à vivre dans la peur constante. » Ce n’est pas une vie et ce n’est pas sain. Mais tu sais pertinemment que ce ne sera pas aussi simple parce que la mafia emploie la tolérance zéro. |
| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Jeu 19 Mar 2020 - 16:20 | |
| Il avait d'autres chats à fouetter, Ciàran, plutôt que de la trouver irrésistible. Il s'interpelait de sa fausse-mort, des raisons qui l'ont poussé à prétendre quelque chose d'aussi gros qu'un décès. Et d'une part, Gisella comprenait. Mais d'une autre, de celle où la proximité avait toujours fait partie de leur quotidien, l'italienne avait du mal à l'accepter. Peut-être que les choses avaient changé entre eux, peut-être qu'ils avaient dépasser ce stade, c'était sans doute même mieux pour eux que de continuer leurs travers puisque tout changeait pour l'ex-avocate. Et bien que tout devait changer, ça, elle aurait préféré ne pas le perdre. L'idée que Ciàran ait pu avoir une copine ou une histoire sérieuse n'effleura pas l'esprit de Gisella, pas le moindre instant. Elle ne le connaissait pas comme ça. Et si elle avait eu des sentiments pour lui, lui avait toujours été clair. L'intime, à ce niveau, il n'en avait pas été prêt. Elle croyait donc, avec la ferme conviction, qu'il avait simplement passé à autre chose lorsqu'il était question de son ex-femme, que l'attirance physique n'existait plus. Dommage. Mais elle choisit de ne pas le noter. « Je t'en aurais voulu aussi », murmure-t-elle. Elle ne s'imaginait pas une vie sans son père. Du moins, pas avant aujourd'hui. Et maintenant qu'il n'était pas des leurs, elle regrettait toutes ces choses qu'ils avaient promis de faire et qui ne s'étaient jamais concrétisées. Quand Ciàran lui demanda comment elle allait, Gisella laissa sous-entendre que tout allait bien. Mais c'était faux. Et il savait le déceler. Il avait lu dans ses yeux la tristesse. Seulement, la brune tentait de ne pas se laisser trop atteindre par cette histoire. Ça la rendait faible et vulnérable. Et, par la même occasion, moins sur ses gardes. « Ça va, c'est juste un décès », tenta-t-elle de minimiser la situation. « On finit par passer au travers, tu sais. C'est comme quand tu as appris ma mort. Quelques jours de tristesse et on reprend du service. » Mais ça aussi, c'était faux. C'était bien plus complexe que ça, le deuil. Seulement, dans leur monde, il ne fallait pas trop le laisser paraitre et éviter de se laisser prendre par la vulnérabilité, brèche qui laissait les gens en profiter. Quant aux raisons entourant son retour à Bowen, Ciàran ne semblait pas d'accord. Gisella, coupe de vin en main, se recula pour s'adosser contre le plan de travail avant de prendre une longue gorgée de son élixir. Les risques, c'était déjà fait, ils étaient déjà pris. C'était trop tard pour lui demander une telle chose. Et Ciàran tentait de se convaincre qu'il n'était pas nécessaire pour son ex de s'en faire à ce point pour lui. Mais ce n'était pas parce que le divorce avait été proclamé que Gisella cessait de veiller sur son ex-mari. « T'es sans cesse dans ma tête, Ciàran, comment tu veux que je cesse ne veiller sur toi ? » Oui, il l'était parce que les sentiments n'étaient pas tous partis. Mais, aussi, parce que malgré tout, il demeurait l'une des personnes les plus importantes pour elle. Au moins, ils étaient d'accord sur une chose : Gabriel. Si Gisella veillerait au loin sur les Adreani, Ciàran lui y serait au front, comme une équipe. « Une solution pour me sortir de là ? », demanda-t-elle en étouffant un rire nerveux. « Il n'y en a pas trente-huit solutions.. », souffla-t-elle en terminant d'un trait son verre de rouge. « La plus logique, ce serait que je sois réellement morte. La seconde serait de m'installer ailleurs.. » Mais cela voudrait dire ne plus pouvoir veiller sur eux. Et elle s'en était fait mission personnelle. Elle haussa les épaules, lasse, se tournant vers l'eau qui bouillait pour les pâtes. Elle n'était pas bonne en cuisine, Gisella, mais elle savait reconnaître le moment d'ajouter les pâtes à cuir. Et c'est ce qu'elle fit, tournant le dos à Ciàran l'instant de quelques secondes.
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| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Ven 20 Mar 2020 - 12:01 | |
| « La vie de Gabriel est ici à présent et la mienne aussi. Il peut déménager, lui. » Rétorques-tu en haussant les épaules. Tu sais pourtant que ce n'est pas aussi simple et que tous ses médecins, tous ses soins, sont en Italie. Alors même si ton père est en rémission, c'est trop tôt pour envisager un voyage aussi long et fatigant. Mais contrairement à Gisella, tu n'as jamais ressenti le besoin d'être aussi proche de ton père. C'est pour cette raison que tu sais que, contrairement à ce qu'elle dit, elle ne vit pas bien la perte de son pilier, de son repère. « Tu ne me feras pas croire que c'est juste un décès. » Tu sondes son regard, compatissant à sa peine bien que Gisella ne semble pas décidée à la montrer. « Cela n'a pas été aussi simple que ça en apprenant ta mort. » Ce n'est pas parce que tu ne montres pas tes sentiments qu'ils ne sont pas là, pour autant. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, tu as bien un coeur derrière cette barrière de fer que tu as érigée tout autour. « J'ai perdu ma mère alors je sais ce que ça fait et quelques jours de tristesse ne suffisent pas. » Encore aujourd'hui, la douleur est toujours là même si elle est bien plus supportable. Tu étais aussi proche de ta mère que Gisella pouvait l'être de ton père alors sur ce point-là, tu comprends exactement sa peine et sa douleur. Tu sais exactement ce qu'elle peut ressentir. La différence c'est que, de ton côté, tu as l'image du corps de ta mère gisant sur le sol et qu'elle ne te quittera probablement jamais. Malgré le temps et les années, elle ne s'efface pas. Alors que tu tentes de comprendre la situation, de saisir pourquoi l'Italienne s'est rendue à Bowen malgré le danger de la situation, tu apprends que c'est pour te protéger qu'elle est là. Seulement, tu n'as jamais eu besoin d'être protégé par qui que ce soit et tu as plutôt l'impression que devant la gravité de la situation, c'est plutôt toi qui devrais veiller sur Gisella. « Ne dis pas ça. » Murmures-tu quand elle souligne que tu es tout le temps dans sa tête. Tu ne veux plus qu'elle éprouve ce genre de sentiments pour toi parce que tu ne veux pas qu'elle s'empêche de vivre une belle histoire avec quelqu'un d'autre par ta faute. Elle mérite quelqu'un de bien mieux que toi. « Il n'y a pas trente solutions, non, mais il en existe tout de même. » Et certainement pas celles que Gisella évoque. Même si, son déménagement vers un autre pays reste une alternative, à tes yeux, si les choses se compliquent par la suite. « Je pourrais essayer de négocier pour toi. Trouver une combine pour leur faire croire que tu bosses encore pour moi ? J'en sais rien Gisella mais je ne peux pas me résoudre à te laisser courir de telles risques. » Tu soupires et passes une main dans tes cheveux, ton cerveau tournant à pleine puissance. Alors qu'elle laisse glisser les pâtes dans la casserole, tu t'approches, posant une main sous son menton pour qu'elle tourne la tête et te regarde. « Je suis là maintenant. Je veux t'aider. » Dis-tu sincèrement. |
| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Lun 23 Mar 2020 - 7:00 | |
| Elle soupire. « Je sais bien. Et la question n'est pas là. » Elle comprenait les deux partis. Elle comprenait les deux situations. « Mais ce n'est pas toujours aussi simple », souffla-t-elle. Elle repensait à son premier emménagement en Australie, à quel point elle en avait voulu à son père, à nouveau, de l'envoyer si loin de lui. Mais elle comprenait que, parfois, les choses étaient mieux ainsi. Que les gens qui s'aimaient, parfois, ne pouvaient pas être trop près l'un de l'autre. C'était peut-être ce que la vie avait voulu lui envoyer comme signe en lui faisant perdre sa mère, un an plus tôt, et son père de la plus atroce des façons possibles. Ciàran compatissait, cherchait à apaiser la douleur qui frappait encore trop fort dans le coeur de la brune. Elle lui sourit, haussant les épaules, lasse, à faible d'arguments. Elle supposait que quelques jours de tristesse suffisaient, mais elle savait bien que Ciàran avant raison, que ce n'était pas que ça, que même si on arrêtait de pleurer ou de sentir la frustration face à l'impuissance, le mal était toujours là, constamment. Et que même des années après, il serait là. Un an après la mort de sa mère, foutu cancer qui avait eu raison d'elle, elle ressentait toujours sa perte. Alors, pour son père, il fallait s'attendre à une réhabilitation bien plus longue, elle qui en était bien plus proche que de sa figure maternelle. « Tu as raison », finit-elle par concéder. « Et je suis désolée de t'avoir fait revivre tout ça avec mon propre décès. » Elle parlait de la tristesse qu'il avait pu avoir, comme il avait été triste à la morte de sa propre mère. Elle savait pourtant que les deux peines n'étaient pas comparables, et ce n'était pas ce qu'elle voulait non plus. Les vraies raisons entourant le décès de son père, Gisella ignorait si son ex-mari avait été mis au courant. Surement, puisqu'on l'avait avisé de sa propre mort à elle et que son lien avec la mafia était encore bien étroit. Il n'en parla pourtant pas. Elle non plus. Ce n'était pas important. Pas maintenant. Pas avant de savoir pourquoi, elle aussi, elle s'était déclarée morte. Gisella expliqua ses raisons et celles qui entouraient son choix de venir s'installer à Bowen. Rien n'était définitif, elle n'avait pas encore d'appartement, elle louait une chambre d'hôtel avec ses nouvelles cartes d'identité. De l'argent, elle en avait assez pour vivre où elle voulait, dans le pays qui la charmerait. Mais c'était Bowen qu'elle avait choisi. Ce n'était pas prudent, non. Et c'était sans doute la meilleure façon de lui faire prendre une balle dans la tête. Mais qu'est-ce que ça importait. Elle voulait s'assurer que son ex-mari était saint et sauf, rien ne lui assurait qu'il le serait, même si elle était ailleurs. C'est que si on la repérait, si on la démasquait, on pourrait tout de même accuser le gérant de textile de complicité et le lui faire payer. « Je ne dis plus rien... » lâcha-t-elle dans un souffle brisé. C'était difficile de l'oublier. C'était difficile de couper l'attraction qu'elle avait pour lui et de ne garder que l'affection. Ce n'était plus comme avant, elle ne pouvait plus dire en être amoureuse, pas après s'être fait briser le coeur de la sorte, mais il lui était impossible de l'oublier complètement. Cependant, elle respectait ses demandes, Gisella, préférant se restreindre que de le perdre à tout jamais. Il la repoussait, alors que cette fois ce n'était pas ce genre d'avance qu'elle lui proposait, c'était plutôt de lui faire comprendre qu'il était si important à ses yeux qu'elle ne pouvait concevoir de le soumettre seul à un tel danger. Et dans leur cas, il n'y avait pas plusieurs solutions envisageables. Gisella proposa de quitter le pays, c'était sans doute ce qu'elle aurait dû faire en premier lieu. Ciàran ne commenta pas sa proposition, donnant à son tour son point de vue sur la situation. « Non », lâcha sèchement Gisella. « Sei completamente pazzo ? » C'était dangereux, trop dangereux. Bouleversée, elle entreprit de poursuivre le repas, jetant les pâtes fraîches dans l'eau bouillante, dos à son ex-mari qui lui, s'approcha d'elle. Avec une douceur infinie, il la força à le regarder, à ne plus quitter son regard beaucoup trop obsédant. « Il n'y a rien à faire », lâcha Gisella avec découragement, cherchant à fuir le regard de Ciàran. C'était trop douloureux. « C'était une mauvaise idée de venir ici. J'aurais dû te surveiller de loin, éviter de me faire voir... On va finir par te faire subir le même sort qu'à mon père.. » Et ce serait trop pour elle. « Je devrais partir, Ciàran. »
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| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Sam 28 Mar 2020 - 22:04 | |
| Bien sûr que non ce n’est pas aussi simple, ce n’est pas toujours tout blanc ou tout noir. Mais tu as tendance à avoir un avis très tranché et tu n’en démords pas souvent. Toi, têtu ? A peine. Tu hausses simplement les épaules en guise de réponse, préférant clôturer le sujet ici. Ce qui t’intéresse à cet instant précis, c’est surtout les raisons qui ont poussé Gisella à simuler sa mort. Tu as bien une petite idée sur la question mais cela semble être davantage compliqué, encore. « Ce n’est pas grave, j’imagine que tu avais tes raisons. » Réponds-tu, les sourcils toujours froncés, alors que la brune s’excuse de t’avoir fait endurer une épreuve de plus. Une parmi tant d’autres dans le gros bordel qu’est ta vie. Les choses sont un peu plus calmes depuis que tu es devenu père mais puisque tu gardes un pied dans la mafia – et que tu en garderas toujours un – ta vie ne peut pas être un long fleuve tranquille. Si c’était le cas, tu serais probablement en couple aujourd’hui, peut-être même avec l’Italienne, exploitant à cent pour cent le potentiel de ton entreprise. Travaillant avec de nombreuses marques venant de plein de pays du monde. Mais à la place, tu vis dans la peur constante qu’il arrive quelque chose à Gabriel par ta faute. Ou à n’importe lequel de tes proches… Tu mets les autres en danger et si tu en as bien conscience, tu ne trouves pourtant aucune issue, aucune porte de sortie. C’est ce même manque de solutions qui a poussé Gisella à simuler sa mort. Ca et la peur qu’on s’en prenne à ses proches, à toi. Alors, tu lui proposes une solution qu’elle réfute tout de suite. Tu soupires, ton cerveau tournant à mille à l’heure dans l’espoir de trouver une échappatoire pour la brune. « Non, j’essaie juste de t’aider à sortir de ce merdier. » Et si c’est dangereux ou complètement fou, tu t’en moques. L’Italienne a été là pour toi, par le passé, maintenant, c’est à ton tour de lui renvoyer la pareille. Quand tu t’approches d’elle, essayant de la rassurer, tu vois bien qu’elle se ferme et qu’elle semble résignée. « Arrête de dire n’importe quoi. » Répliques-tu en secouant la tête négativement. Tu ne veux pas qu’elle s’en aille, pas comme ça, pas alors que vous n’avez établi aucune stratégie, aucune solution concrète. « Je ne veux pas que tu partes. Reste, s’il te plaît. » Même si Gisella fuit ton regard, toi, tu la regardes avec insistance pour essayer de la convaincre que tu peux l’aider. A deux, vous avez toujours été plus forts, ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer. |
| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Jeu 2 Avr 2020 - 4:45 | |
| Ses raisons, elle les avait, oui. Et elles le concernaient un peu, quand même. Elle avait eu peur, peur qu'on lui fasse la peau parce qu'elle avait choisi de se retirer de l'organisation. C'est qu'elle connaissait tous leurs secrets, toutes les choses illégales qu'ils avaient faites et toutes celles à venir, c'est qu'elle partait avec toute leurs histoires si elle quittait, et même si elle promettait le silence, ces gens-là ne lui auraient pas fait confiance. La mort, c'était la seule solution possible pour être libéré. Elle le savait. Il le savait. On ne pouvait pas sortir de la mafia quand bon nous semblait, une fois qu'on y était, on y était pour le reste de ses jours. À moins que les têtes fortes en choisissent autrement, à moins qu'on retire de leurs fonctions des pions de leur organisation criminelle. Et, dans de tels cas, la mort n'était alors pas fausse. On les tuait, pour s'assurer de leur silence, on leur réservait le même genre de morte qu'ils avaient fait subir à monsieur Monti, mais cette fois par pour régler des comptes, mais bien pour éviter d'avoir à le faire. Alors quand Ciàran tenta de trouver une solution au problème de son ex-femme, Gisella s'y opposa. Parce qu'il n'y en avait pas, de solutions, parce que la seule, c'était celle qu'elle avait choisie. Et qu'à venir s'exposer dans la maison de Ciàran, elle se mettait en danger. Et lui, aussi, par la même occasion. Il faisait partie de son secret, il était complice sans réellement le vouloir. Et si on avait à s'en prendre à quelqu'un, on n’hésiterait pas à s'en prendre à lui. Ça avait été une mauvaise idée. « Et c'est gentil de ta part, Ciàran... Mais il n'y a rien à faire pour me sortir de là. » Ce n'était pourtant pas compliqué à comprendre. Elle avait simulé sa mort. On ne parlait pas ici d'ignorer les appels d'un mec trop insistant ou de feindre avoir changé de ville, on parlait de la mort. Si seulement on apprenait qu'elle n'était pas réellement morte, on s'arrangerait pour qu'elle le soit, pour qu'elle regrette d'avoir menti. Alors elle chercha donc à fuir, de son regard, mais aussi de la pièce, de sa vie, peut-être même. Parce que sa présence avait toujours été synonyme de complexité, synonyme de problèmes. C'était bien ce qu'elle représentait pour lui, ça et rien d'autre. Mais il soutenait son regard, insistait pour qu'elle reste. « Pourquoi ? » Il avait toujours cette emprise sur elle, son regard insistant qui se posait sur elle et qui la foudroyait. « Moins tu en sais, mieux c'est. », murmura-t-elle en relevant les yeux vers lui. « Ne me regarde pas comme ça, Ciàran... »
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| | | Invité | Sujet: Re: #455 - out of time (gisella) Mer 8 Avr 2020 - 20:17 | |
| Même si tu sais que Gisella a raison, tu ne peux pas envisager de la laisser tomber. Elle t’a déjà sorti de bien des galères et aujourd’hui, tu comptes bien lui rendre la pareille. Pas seulement parce qu’elle t’a aidé mais aussi parce qu’elle a été là dans des moments où personne d’autres n’était là et que, malgré ton cœur de pierre, tu tiens à elle. L’Italienne a su se faire une place dans ta vie et dans celle de Gabriel alors, à présent, tu n’as aucune envie qu’elle en sorte. « Il y a forcément quelque chose à faire. Laisse-moi un peu de temps pour réfléchir. Et ne me dis pas non, tu sais que je le ferai quand même. » Tu sais d’avance que la brune ne voudra pas accepter ton aide mais tu ne lui laisses pas le choix. De toute façon, tu es plus têtu qu’elle. Alors qu’elle décide de s’en aller, tu insistes pour qu’elle reste ce qui semble dérouter la jeune femme. Tu fronces les sourcils à sa question, la réponse te semblant plutôt évidente. « Parce que j’ai envie que tu restes. Je te pensais morte il y a une heure encore… je n’ai pas envie de te laisser repartir aussi vite. » Vous avez du temps à rattraper après tout. « Tu en as déjà trop dit. Maintenant, tu dois tout m’expliquer. » Tu n’as aucune intention de te contenter de cela. Pour établir un plan, il faut que Gisella te donne les moindres détails. Sans ça, tu ne pourras pas réfléchir clairement et vous risquez de faire des erreurs de débutants. Tu dois avoir toutes les cartes en mains. Soutenant toujours son regard, la brune te demande de ne pas la regarder comme ça. Un sourire se dessine au coin de tes lèvres au moment où tu demandes : « Je te regarde comment ? » Et parce que tu n’es pas vraiment doué pour respecter les limites, tu ajoutes : « Et sinon quoi ? » En arquant un sourcil. |
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