Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: say something, i'm giving up on you (niels) Sam 13 Oct 2018 - 15:16
Trois mois s'étaient écoulés depuis leur rupture, trois mois qui s'étaient ressenti comme une éternité où Aelya s'était trainée à l'oublier, persuadée qu'il ne reviendrait pas même si elle avait passé son temps à regarder l'écran noir de son portable qui n'affichait jamais son nom, se tuant à lire leurs dernières conversations teintées d'un amour qu'elle ne saurait plus retrouver nulle part ailleurs sur cette Terre. Elle tanguait avec le danger, comme si elle se baladait sur le rebord d'une falaise, tout ça pour se donner l'excuse de s'écraser sur le sol sans qu'elle n'y soit pour quelque chose alors qu'elle voulait simplement crever, ne trouvant plus aucun plaisir dans cette vie qui n'avait plus que le goût de la défonce qu'elle s'octroyait tous les jours, augmentant les doses régulièrement pour garder l'effet du vide qui lui donnait quelques heures de répit. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, une âme déchue, brisée par la véhémence d'un amour qui n'était plus.
Elle avait trop pris ce soir-là. Elle avait cru bien faire en acceptant l'invitation d'une fille qu'elle connaissait sans la connaître, se disant que c'était une bonne chose pour elle de sortir de son trou où elle ne voyait que les ténèbres. Elle savait qu'il fallait qu'elle aille de l'avant, mais l'envie lui manquait. A quoi ça servait ? Quel était le but de se remettre d'une rupture pour en subir une autre qui viendrait tôt ou tard. Elle rendait les armes, tout en pensant à donner le change parce qu'elle ne voulait pas montrer sa fragilité.
Elle avait fermé les yeux tandis que la fête battait son plein, et elle s'était réveillée le jour suivant à l'hôpital, où on lui avait annoncé qu'elle avait fait une overdose de morphine qui avait été aggravée par l'abus d'alcool. La seule chose qui lui était venu à l'esprit à ce moment-là, c'était simplement l'envie de crier au monde entier de lui foutre la paix et d'arrêter de sauver ce qui n'était pas réparable.
Après avoir fugué quelques fois de l'hôpital pour qu'on vienne la mettre plusieurs fois dans une chambre où il n'y avait aucune fenêtre, elle avait accepté de coopérer, tout ça pour sortir plus vite et retourner à ses occupations favorites qui visaient à se détruire. Elle avait du voir un psy, et si au début leur relation avait été houleuse, elle s'était prêtée au jeu de la confession, le laissant entrer dans sa tête pour y remettre de l'ordre.
Il avait plus ou moins tout fait pour effacer la douleur en l'influençant dans son jugement, et à force, elle avait conclut qu'il fallait qu'elle évite Niels pour arrêter de souffrir. Elle se sentait mieux depuis qu'elle le voyait. Pour le moment, elle réussissait à laisser passer quelques rayons de lumières qui lui montraient qu'elle pouvait s'en sortir. Et pour la première fois depuis trois mois, elle voulait y croire.
Elle était finalement arrivée à convaincre les médecins de la laisser partir, simplement, le contrat verbal stipulait qu'elle devait se rendre au moins une fois par semaine à l'hôpital pour continuer ses visites chez le psy. Elle voulait s'y tenir, jugeant que malgré ses craintes et ses doutes, il était arrivé à la faire aller mieux.
Éteignant sa cigarette devant la porte, elle rentra dans l'unité d'addictologie où elle passa une heure à parler de tout et de rien avec le psy, laissant même parfois filtrer quelques sourires, ce qui était devenu plutôt rare. En sortant, elle refit le même chemin, prête à rentrer chez elle.
Levi Wheeler
MESSAGE : 25007 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : endless love (av), awona (sign), strangehell (icons)
STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Sam 13 Oct 2018 - 16:46
Sans doute qu'il n'avait pas eu idée d'à quel point il aurait ramé sans elle, sans sa présence qui avait toujours su insuffler la vie au fond de son âme torturée. Il avait perdu sa bonne humeur, son optimisme et surtout son goût pour la vie. Ces trois mois avaient ressemblé à une véritable descente aux Enfers et il s'était rapidement rendu compte qu'il y était condamné jusqu'à perpétuité, condamné à vivre une vie qui n'avait aucun intérêt à cause de la décision qu'il avait prise. Alors, il avait tenté de survivre comme il le pouvait, avec les moyens du bord, ceux qu'on lui connaissait bien, parce-qu'il n'y avait toujours que la défonce et les excès en tout genre qui lui permettaient de s'échapper de la douleur, même si c'était éphémère. Dans sa tête, c'était toujours mieux que rien. Il avait abandonné ses plus grands projets, mis de côté tous les rêves qui avaient longtemps sommeillé en lui pour ne laisser que du vide, se laissant emporter par ces jours interminables qui se ressemblaient, lui rappelant à quel point leur rupture l'affectait. Il avait beau tenté de toutes ses forces de l'oublier, il n'y parvenait pas. Aelya était toujours là, dans un coin de sa tête, son visage parsemant son esprit dés qu'il arpentait une rue qu'ils avaient déjà empruntés, dés qu'il se rendait dans un bar où ils s'étaient tous les deux laissés aller à l'excès, dés qu'il daignait mettre un pied dans ce lit où ils avaient consumé leur amour sans retenue. Quoiqu'il fasse, où qu'il aille, elle était avec lui, partout, tout le temps. La douleur de devoir vivre avec son souvenir l'obligeait parfois à attraper son portable, composant les prémices d'un message qui laissaient entendre à quel point elle lui manquait, à quel point il se sentait mourir sans elle, avant de se raviser et de tout envoyer valser. Et il avait recommencé, encore et encore, jusqu'à ce soir, où ses yeux avaient dévié sur la plaquette de somnifères avec laquelle il se shootait habituellement pour pouvoir s'endormir, se rendant compte que les pensées qui lui traversaient l'esprit étaient bien plus sombres que d'habitude, comme s'il était prêt à finalement accepter de sombrer pour de bon. Il se redressa, un peu paniqué face à ces idées noires qui le fusillaient, ne pouvant plus lutter contre son envie de retrouver Aelya et de lui dire tout ce qui lui pesait sur la poitrine. Il avait compris qu'elle n'était pas chez elle après avoir machinalement toqué à la porte quatre ou cinq fois, se demandant si ce n'était pas là un signe du destin, un signe qui essayait de lui faire comprendre qu'il pouvait encore rebrousser chemin. Sauf qu'il savait exactement ce qu'il ferait ce soir s'il partait sans la voir ne serait-ce que quelques secondes. Alors il décida d'attendre, de l'attendre, sûrement parce-que c'était comme ça que les choses étaient écrites et faites, dans le sens où il l'attendrait toujours, même s'il ne s'en rendait pas forcément compte. Comptant les secondes pour ne pas se laisser happer par ces songes de plus en plus insistants, il s'était posté en bas de son immeuble, adossé contre un mur, une clope à la main, se redressant instinctivement lorsqu'il aperçut une silhouette s'approcher, son cœur s'activant pour la première fois depuis des mois. « Aelya. » Dit-il, souhaitant faire remarquer sa présence alors qu'elle ne l'avait pas vu. Il sortit de l'ombre, venant à elle avec cette boule d'appréhension qui lui tiraillait les entrailles. Il l'observa, ses yeux cillant en parcourant les traits de son visage dont il n'avait jamais su se défaire. « Je voulais te voir. » Il était incapable de savoir si elle, de son côté, était passée à autre chose, et cette simple idée avait le don de l'enfoncer encore plus profondément sous terre qu'il ne l'était déjà. Les mots lui manquaient, et s'il avait répété dans sa tête tout ce qu'il aurait aimé lui dire, là devant elle, il perdait tous ses moyens, comme s'il était figé par les émotions qu'il redécouvrait en posant ses yeux sur elle.
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Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Sam 13 Oct 2018 - 17:12
Quand Niels était partie, elle s'était tout simplement laissée couler au fond de l'océan, dans un désir de ne plus jamais vouloir remonter. Elle n'avait sans doute jamais atteint ce point de non retour, elle qui avait toujours eu l'impression de bien gérer ses émotions. Elle se rendait compte qu'elle s'était tout simplement mentie à elle-même, qu'elle n'avait jamais rien réussi à gérer puisqu'elle s'était toujours contentée d'éviter le situations à risque. Elle comprenait maintenant pourquoi elle avait évité l'attachement. Parce qu'il ne restait plus rien à l'intérieur. Il avait tout emporté avec elle, et elle devait faire avec. Repartir à zéro, se reconstruire... Ces concepts lui demandaient trop d'énergie à concevoir quand elle pensait à tout le temps qu'elle avait dépensé pour aimer Niels afin de se le voir arraché.
Elle tentait de s'habituer à la douleur, et si le psy l'avait aidé, fallait avouer que le sevrage était horrible, et que souvent elle s'agitait toute seule dans le lit en luttant pour ne pas laisser Niels revenir dans son esprit, comme si son corps l'amenait à réaliser que la seule manière de l'effacer, c'était d'absorber des drogues. Elle n'avait pas envie de finir à la rue, ni de se prostituer pour pouvoir payer sa came, et c'était sa seule motivation qui pour l'instant, suffisait à la détourner de ses démons. Pour autant, elle savait que son équilibre était fragile, qu'un rien pouvait la faire basculer comme si elle était toujours à deux doigts de craquer.
Elle marchait jusqu'à son logement d'un air plutôt neutre sur le visage, tandis qu'elle cherchait ses clefs dans son sac afin d'ouvrir la porte de son appartement quand elle se figea à l'entente de son prénom dans son dos. Son corps entier se crispa en reconnaissant la voix. Elle serra la mâchoire, se débattant intérieurement contre son cœur qui s'activa.
Aelya se retourna avant de détailler l'homme dont elle était tombée amoureuse et qui l'avait amené à sa perte.
- Tu t'es demandé si moi j'en avais envie ? J'ai pas trop l'temps là, ça peut pas attendre ? Lança-t-elle, d'une voix détachée.
Il ne fallait pas qu'il l'atteigne, lui qui avait déjà réussi à la faire succomber maintes et maintes fois. Le pire, c'est qu'elle savait qu'elle pouvait recommencer. Parce que sa plus belle drogue, c'était lui. Et ça lui faisait peur puisqu'il avait réussi à la détruire. Ils s'étaient tous les deux prouvés qu'ils ne pouvaient pas s'aimer sans se consumer. Elle aurait sûrement voulu nouer ses bras autour de lui, dévorer ses lèvres de baisers, et toucher sa peau sans jamais s'arrêter. Elle aurait voulu pleurer, crier, mais tout ce qu'elle arrivait à montrer, c'était sa carapace qui s'était consolidée pendant ces trois mois.
Levi Wheeler
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Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Sam 13 Oct 2018 - 18:03
Il avait beau détester ce qu'il était devenu, il savait qu'il ne pourrait rien faire pour changer ça, même s'il y mettait du sien. Son quotidien, il ne le vivait plus, il le subissait, se réveillant chaque matin avec cette même douleur juste derrière les côtes, le genre de douleur qu'on ne pouvait pas soulager autrement qu'avec les aides chimiques puissantes. Il repensait tous les soirs aux derniers mots qu'ils s'étaient échangés, aux derniers regards lourds de sens et empreints de rancœurs qu'ils avaient arboré, avant de se quitter pour de bon, le laissant seul dans un monde où il était incapable d'être heureux. Il s'en voulait tous les jours, se détestant un peu plus lorsqu'il comprenait qu'il avait loupé sa chance de revenir à elle, parce-qu'il avait laissé trois longs mois s'écouler et qu'il était probablement trop tard pour espérer que les choses changent maintenant. Dans sa tête pourtant, rien n'avait changé. Mise à part la souffrance qu'il subissait au quotidien, il savait qu'il l'aimait encore et que ça ne cesserait jamais. C'était pire maintenant que le manque s'était occupé de le consumer à petit feu. Il avait eu espoir que ses sentiments s'éteindraient avec le temps, qu'il parviendrait à l'oublier s'il laissait les jours s'écouler mais en vérité, il se mentait à lui-même. Son amour pour elle dépassait les frontières de la raison, survivant aux blessures et à tout ce qui tentait de le faire taire. Et il avait dû lui dire, lors de leurs échanges passionnés, que ce qu'il ressentait ne ressemblait en rien à ce qu'il avait déjà pu expérimenter. Sauf que maintenant, il était seul et il n'y avait plus personne pour recevoir cet amour qui foisonnait parce-qu'en réalité, il n'était dédié qu'à elle. En la voyant avaler les pas qui la menaient à sa porte, il avait senti l'incertitude se déverser dans ses veines en même temps que l'angoisse de se prendre un râteau catégorique. De ce qu'il pouvait voir, elle avait l'air de fonctionner bien mieux que lui, et quelque part, c'était le premier signe qu'elle parvenait à se remettre de leur rupture. Il aurait du se douter qu'elle réagirait de la sorte, et d'ailleurs, il ne pouvait que la comprendre même s'il essayait comme il le pouvait de ne pas se laisser briser par son ton glacial. « Non, j'y ai pas réfléchi. » Dit-il, essayant de lui faire comprendre qu'il aurait pensé qu'elle l'attendrait, ce qui n'était visiblement plus le cas. Il baissa les yeux, tentant de retrouver son sang-froid et de ne pas balancer les pires des imbécilités. « Je pourrais pas après. S'il-te-plaît, juste quelques minutes. J'te demande pas plus. » Insista-t-il, le regard suppliant, même s'il commençait à comprendre que rien de ce qu'il ne pourrait lui dire ne changerait la tendance. Il la sentait froide, distante et surtout différente, comme s'il n'arrivait plus à lire à travers ses yeux comme il l'avait toujours fait. Ça le détruisait rien que d'y penser, mais il avait bien l'impression qu'il n'avait plus sa place dans sa vie, comme s'il avait vulgairement été retiré de son quotidien dont il ne faisait plus partie.
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Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Sam 13 Oct 2018 - 18:34
L'amour qu'elle avait pour lui était impérissable, immuable même si elle tentait de se persuader du contraire pour aller mieux. Elle n'avait plus envie de souffrir, ou pire, de le faire souffrir et tout ce qu'elle avait lu dans ses yeux l'avait tué. Elle ne pouvait pas revenir. Pas après tout ce qu'elle avait fait pour s'en tirer. Elle avait encore plus de cicatrices qu'avant, et elle s'était rendue compte qu'il n'y avait qu'elle qui pouvait gérer ça. Elle l'avait suivi dans son envie de rompre parce que de toute façon, ce n'était pas comme s'il lui avait laissé le choix malgré le nombre de ses supplications qui s'étaient perdus dans le néant.
Pourtant quand ses yeux avaient croisés les siens, c'était comme si son cœur lui avait crié de lui dire tout ce qu'elle ressentait encore. Pour une fois, elle choisissait d'écouter sa raison qui lui interdisait de le laisser s'introduire à l'intérieur de son âme qui lui était toujours destinée.
Seule la rancune parlait en cet instant. C'était sûrement ce qui la motivait d'ailleurs à tenir le choc, car la colère était une émotion vivifiante contrairement à la tristesse qui avait surplombé son quotidien, la clouant dans son lit baigné dans un torrent de larmes, qui s'arrêtaient de couler seulement quand elle était défoncée. Et là, elle était sobre et ses yeux ne brillaient plus quand elle voyait son visage. Ça s'était finalement arrêté, comme si on lui laissait enfin du répit.
Elle laissa traîner quelques secondes à sa demande qui avait l'air urgente, faisant mine de réfléchir à sa proposition comme si elle avait mieux à faire alors qu'en réalité, elle se débattait pour ne pas sombrer dans ses yeux. Elle hocha la tête, l'invitant alors à entrer à l'intérieur de chez elle après avoir tourné la clef dans la serrure de sa porte qu'elle ferma derrière eux.
Elle retira sa veste qu'elle posa sur une chaise, posant en suite ses affaires sur la table qui tentait vainement de lui faire gagner quelques secondes pour remettre ses idées en place et ne pas oublier qu'elle ne devait pas céder.
- Alors, tu voulais me dire quelque chose ? Demanda-t-elle en croisant les bras.
Aelya était toujours calme quand elle voulait se cacher derrière son masque. Parce que si elle explosait, elle redevenait vulnérable, laissant jaillir ses sentiments qu'elle voulait taire. Son corps désirait le sien, sa chaleur, mais elle savait que c'était mieux pour elle, pour lui, pour eux, s'ils gardaient une certaine distance qui ne mettrait pas en péril leur reconstruction. Elle tentait de savoir ce qu'était la vie sans lui même si elle n'en avait jamais eu envie.
Levi Wheeler
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Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Sam 13 Oct 2018 - 19:31
Il pouvait essayer de lutter encore longtemps de cette manière, Niels savait d'ores et déjà qu'il serait perdant à tous les coups. Il n'avait plus de forces, plus d'envie, alors qu'il se laissait volontairement happer par les ténèbres, conscient que sa place était là-bas et qu'il y resterait prisonnier encore longtemps. Il ne pouvait pas se remettre de cette rupture, ça lui paraissait tout bonnement impossible, même si c'était lui qui l'avait imposé, il ne pourrait jamais se faire à l'idée de ne plus être avec elle. Son avenir était bien plus incertain maintenant qu'Aelya et lui n'étaient plus ensemble, déjà qu'il luttait pour entrevoir ne serait-ce qu'un seul lendemain, on ne pouvait clairement pas lui demander de se projeter dans un futur dont il n'était même pas sûr de vouloir en voir la couleur. Son espoir s'était envolé en même temps qu'il avait décidé de mettre fin à leur histoire, à la seule et unique chose qui le maintenait en vie. Ses yeux n'avaient pas pu s'empêcher de parcourir son visage, lentement, détaillant chaque parcelle de sa peau sur laquelle il avait tant aimé faire glisser ses lèvres. L'envie de recommencer n'était pas ce qui lui manquait mais il comprenait bien qu'il n'avait plus le droit à ce genre de privilèges, lui qui avait détruit de ses mains les constructions qu'ils avaient fondées ensemble. Il retint un soupir de soulagement lorsqu'elle hocha la tête, la suivant comme une ombre jusque chez elle où un tas de souvenirs vinrent le percuter avec une violence inouïe, lui remémorant chacun de leur moment dans cet appartement. Il garda sa veste, son cœur se débattant à mesure qu'il percutait que la parole serait bientôt à lui et qu'il n'aurait pas le droit de se louper. Avec une expression concernée, il attendit qu'elle reprenne la parole en première, hochant faiblement la tête à ses mots tandis qu'il fit quelques pas vers elle, dans un désir de ne louper aucune de ses réactions. « J'y arrive pas sans toi. Je suis en train de m'écrouler et je sais que c'est tout ce que je mérite parce-que c'est moi qui ai pris la décision d'arrêter. J'pensais que c'était la seule solution pour nous mais la vérité Aelya, c'est que j'serais jamais capable de vivre sans toi. Tu me manques à un point que tu peux même pas imaginer, je deviens fou, j'ai juste envie de me buter et si je tiens c'est parce-que je sais que t'es là, quelque part, et que ton cœur bat. » Il marqua une pause, sentant sa voix vaciller entre les mots qu'il déblatérait à un débit fou, sans prendre de respiration, comme s'il voulait s'assurer qu'il irait jusqu'au bout de ce qu'il avait à lui dire. « Je sais qu'il est trop tard maintenant, parce-que le mal est fait depuis longtemps et je sais aussi que j'suis un putain d'égoïste de te dire ça comme ça, mais j'en peux plus d'être sans toi. » Finit-il par dire, baissant les yeux alors qu'il tentait de réprimer les premiers signes qui montraient qu'il se perdait, cherchant à calmer sa respiration qui s'était faite plus désordonnée.
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Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Sam 13 Oct 2018 - 20:37
Le problème avec Niels, c'est qu'il était partout où elle posait son regard, et que chaque battement qu'elle sentait lui était voué. C'était sa maladie, quelque chose qu'elle essayait de contrer tous les jours parce que Niels lui avait fait clairement comprendre qu'elle devait du coup penser à elle puisqu'il allait tenter d'en faire de même de son côté. C'était quelque chose d'inédit, de devoir se faire passer avant celui pour qui elle aurait pu aller jusqu'au bout du monde, même sur la Lune. C'était ce que lui avait mis son psy en tête, de se détacher de Niels et de tout ce qu'il représentait pour repartir sur une nouvelle histoire qui lui ferait moins mal. Pourtant, elle savait aussi ce que ça impliquait : ne plus connaître le bonheur, parce qu'il allait avec Niels et personne d'autre ne pouvait lui rendre ce qu'il avait pris en partant. D'ailleurs, elle n'avait pas envie de le remplacer même si elle devait faire comme si elle le voulait pour s'en convaincre.
Elle sentit son cœur se tordre dans tous les sens alors qu'il débitait les mots qu'elle avait désiré entendre depuis qu'il avait poussé la porte de son appartement. Aelya tentait de ne rien laisser paraître, alors elle préférait éviter son regard où son amour était toujours là, perlant dans le creux de ses iris abîmés par les larmes qui les avaient asséchés. La brune se mordait la joue pour ne pas pleurer, pour ne pas crier, sentant qu'elle allait se laisser aller à ses vulnérabilités tant ses paroles la touchaient encore. C'était trop tôt pour ce genre de confrontation. Elle n'était pas guérie de lui. Et elle le serait sans doute jamais.
- Tu peux pas me rejeter et revenir sur ta décision encore et encore. Je suis pas un jouet, Niels, lâcha-t-elle, enroulant ses bras autour de son corps comme pour se protéger.
Elle leva les yeux vers lui, plantant son regard dans le sien.
- Je sais pas quoi te dire... Je crois qu'on a bien abusé tous les deux et je crois que j'ai mérité cette rupture. Mais ça m'a fait réfléchir et je crois vraiment que c'est mieux si on garde cette distance. Parce que tu l'as dit toi même : tu me fais pas confiance, je suis pas loyale et je te cache des choses. Le message est bien passé.
Elle rigola nerveusement, secouant la tête devant l'embarras de la situation.
- Je sais même pas si on pourrait s'en tenir à une relation amicale. C'est trop tôt pour le dire. Je t'en veux. Je vais pas le cacher. Tu m'as abandonné comme tout le monde, en fait, ajouta-t-elle en feignant l'indifférence.
C'était épuisant de lui dire tout ça, parce qu'elle lui en voulait autant qu'elle le voulait, il semait le bazar dans son esprit qui lui rappelait à quel point elle l'aimait encore.
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Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Sam 13 Oct 2018 - 21:28
Il pensait avoir passé le plus dur après lui avoir déballé tout ce qu'il ressentait, tout ce qu'il avait sur le cœur depuis qu'il avait quitté son appartement le soir où il avait préféré en rester là. Mais semble-t-il qu'il n'avait émotionnellement pas été préparé à recevoir ces paroles-là en guise de réponse, lui qui pensait sûrement un peu trop naïvement qu'elle lui retomberait dans les bras après ses aveux, comme s'il pensait encore que leur amour était éternel et surtout, partagé. Il se sentit défaillir, encore un peu plus, restant figé comme une statue de marbre, suspendu aux derniers sons de ses lèvres qui lui faisaient comprendre qu'il n'y aurait plus "d'eux" dans le futur. Son cœur se resserra lorsqu'elle lui demanda de ne pas jouer avec elle, ces mots faisant cruellement écho à ce qu'il lui avait dit avant de la quitter. « C'est pas ce que je pense, je t'ai jamais considéré comme un jouet. » Tenta-t-il de se justifier, fronçant les sourcils, sa gorge se serrant sous les coups qui pleuvaient sur son corps déjà bien fébrile. « Aelya... J'ai été con, je parlais sous le coup de la colère, j'avais mal et tu sais à quel point on peut dire des conneries quand on a mal. » Il paniquait, et ça se voyait dans la manière avec laquelle il essayait de rattraper les choses, lui laissant un air complètement maladroit et précipité, comme s'il tâtait autour de lui pour trouver quelque chose sur lequel il pouvait s'accrocher. Et c'était ce qu'il cherchait dans les yeux de la brune et qu'il ne trouvait plus, lisant avec terreur ce détachement qui lui faisait froid dans le dos, comme s'il comprenait maintenant qu'il n'était pas dans la mesure de la faire revenir. Il baissa les yeux, incapable de supporter ce regard qui semblait réussir à lui montrer à quel point il lui était indifférent désormais. « Je veux pas d'une relation amicale, tu sais dans tous les cas que ça marchera pas. Pas pour nous. » Il leva finalement les yeux vers elle, acceptant de se faire heurter par la dureté de son regard, comprenant de toute façon qu'il avait perdu la bataille, si ce n'est la guerre entière. Dans sa tête, c'était plutôt clair, il avait réussi à la faire souffrir au point de balayer les sentiments qu'elle avait pu avoir pour lui, comme si la souffrance avait été un moteur pour l'oublier. « T'es passée à autre chose... » Souffla-t-il, constatant qu'elle avait réussi là où il avait échoué, se sentant soudainement plus faible, comme s'il était plus atteint qu'il ne le pensait. « Je suis désolé, j'aurais pas du venir. C'était une mauvaise idée. J'vois que je te fais perdre ton temps, et que j'perds le mien aussi visiblement. » Dit-il, lui adressant un regard entendu, qui laissait entendre qu'il avait compris ce qu'elle tentait de lui dire. Il n'avait plus sa place ici, ni dans son cœur qui paraissait barricadé derrière une muraille à laquelle il se butait. Peut-être que c'était une manière pour lui d'accepter de la laisser se reconstruire, sans lui, parce-qu'elle semblait y arriver et qu'il n'avait pas le droit d'entraver sa guérison simplement parce-que lui était incapable de passer à autre chose.
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Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Sam 13 Oct 2018 - 22:15
Elle savait qu'elle lui faisait du mal. Ça lui détruisait sûrement tout autant. Elle espérait qu'après ça, la douleur disparaîtrait parce que ce qu'elle lisait dans ses yeux ouvraient ses blessures. Il n'y avait que lui qui pouvait lui faire autant de bien et autant de mal en même temps, perturbant son calme qu'elle avait essayé d'arborer jusqu'à présent. Elle essayait de devenir une autre personne, jugeant que ça lui permettrait peut être d'effacer les sentiments qu'elle avait pour lui au passage. Si elle avait rêvé de ce moment, elle aurait surtout voulu se voir l'embrasser, l'aimer comme si plus rien n'importait, comme avant lorsqu'ils avaient choisi de vivre pour eux deux. Mais la douleur se réveillait et elle n'était plus capable de laisser l'amour la guider. Elle serra la mâchoire à ses mots, à ses regrets qui ouvrait une brèche où il pouvait s'infiltrer.
- Je sais. Mais tu sais ce qui fait mal ? C'est de se rendre compte à quel point un rien peut nous briser, répondit-elle jouant sur le double sens qui rappelait la fragilité de leur relation et les mots qui pouvaient détruire bien plus vite que des gestes.
Elle essayait de lui faire comprendre qu'elle ne reviendrait pas aussi aisément cette fois, parce que plus elle tombait amoureuse de lui, plus elle devenait fragile, se fissurant à chaque coup de vent qu'il pouvait souffler sur elle. C'était le seul qui pouvait l'atteindre de toutes les manières qui soient, et même là il le faisait encore, parce qu'elle avait du mal à résister à ce regard désespéré qui appelait le sien.
- On a jamais essayé d'être juste potes, lança-t-elle, réfléchissant à cette phrase qui l'effrayait presque en sortant de sa bouche.
Ce concept ne lui aurait jamais effleuré l'esprit. Parce qu'elle avait toujours été attirée par lui, et elle se prenait à s'imaginer une relation platonique qui en vérité, lui déclenchait une sensation de malaise à l'intérieur. Elle voulait donner l'impression que c'était possible pour le convaincre alors qu'elle n'y croyait elle-même pas du tout. Aelya laissa planer un silence lorsqu'il affirma qu'elle était passée à autre chose. Elle n'avait pas envie de lui donner de l'espoir en lui disant la vérité, et elle n'avait pas envie de sortir le plus gros mensonge qu'elle aurait pu dire dans toute sa vie.
Elle secoua la tête à sa remarque qui faisait suite, montrant son désaccord.
- Tu me feras jamais perdre mon temps. T'es quand même spécial pour moi. On a vécu quelque chose ensemble, je pourrais jamais l'oublier. Mais t'as choisi de penser à toi, et je l'ai accepté parce que c'est ce que tu voulais à la base. J'avais pas le droit de te garder égoïstement. Et je le pense encore.
Elle se mordit légèrement la lèvre inférieure parce qu'elle avait parlé trop vite, laissant traîner ces derniers mots qui trahissaient l'affection qu'elle avait pour lui, sous entendant qu'elle prenait de la distance pour lui et non pour elle. Même si elle préférait s'imaginer le contraire, elle savait bien que dans cette histoire, c'était elle qui n'était pas bonne pour lui. Et non l'inverse.
- J'ai rencontré quelqu'un.
Cette connerie était sortie suite à la panique de le voir s'infiltrer en elle aussi facilement suite à ces détails qu'elle pouvait dire sans faire attention et qui menaçait sa fausse stabilité qu'elle essayait de rendre vraie. Évidemment, qu'elle n'avait rencontré personne. Elle n'avait même pas pu coucher avec quelqu'un depuis son départ.
Levi Wheeler
MESSAGE : 25007 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : endless love (av), awona (sign), strangehell (icons)
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Sam 13 Oct 2018 - 23:08
Elle avait raison, sur toute la ligne et depuis le début. S'il n'avait pas été dans l'excès comme il l'était tout le temps, s'il s'était juste posé pour réfléchir deux minutes sans se laisser guider par son impulsivité, il aurait compris qu'il faisait la plus grosse erreur de toute sa vie. Parce-qu'il aurait du se battre pour elle, pour eux, comme il l'avait fait à de nombreuses reprises. Et là, pour un simple détail, il avait capitulé, laissant la rancune l'immerger. Quitter Aelya ne lui avait rien apporté, même pas une éclaircie, même pas une vague de répit et depuis qu'il s'était éloigné, il croulait littéralement sous les regrets. Il aurait tout donné pour pouvoir faire marche-arrière, s'arrêter pendant qu'il en était encore temps et lui faire comprendre qu'il lui pardonnait ce non-dit. Il ne l'avait pas lâché du regard à ses mots, pouvant percevoir dans sa voix la façon dont elle pointait du doigt les erreurs qu'ils avaient faites, notamment celle de s'être laissés exploser pour un détail sans la moindre importance. « Je regrette d'être parti, j'aurais du réfléchir avant d'agir. Tu sais que ça a jamais été mon point fort. » Au point où il en était, il pouvait bien se lancer dans la gueule du loup, lui laissant la possibilité de lire en lui comme dans un livre ouvert bien qu'elle n'avait pas besoin de sa permission pour réussir à le faire. Son idée d'en rester à une relation amicale lui tritura encore plus le cœur, rien que de penser à la façon dont il devrait cacher les sentiments qui sommeillaient en lui à son égard à chaque fois qu'ils se croiseraient. Elle tentait de le convaincre et il le voyait bien, cependant, il était convaincu qu'elle ne croyait pas un mot de ce qu'elle disait. Il la connaissait assez bien pour savoir que tout comme lui, elle devait penser qu'elle venait de lui proposer la pire idée du siècle. « J'crois que si on n'a jamais essayé, c'est pour une bonne raison. » Il répondit, soutenant son regard, tentant de lui faire comprendre que ça ne marcherait évidemment pas. Parce-qu'il l'aimait trop pour ça. Et il préférait encore couper définitivement les ponts que de devoir supporter un tel supplice. Au fur et à mesure de la conversation, Niels avait finalement compris que ses tentatives seraient vouées à l'échec, qu'Aelya était figée sur sa décision et son envie de mettre définitivement un terme à leur idylle. Ça avait beau lui crever le cœur, Niels savait qu'il ne pouvait plus rien contre elle, que ses mots n'auraient jamais assez de force pour la convaincre. Il secoua à son tour la tête, lâchant un rire triste. « J'aurais aimé que tu sois égoïste. J'ai voulu l'être, ça me réussit pas. J'suis condamné à vivre une vie que je veux pas et que j'ai jamais voulu, tout ça parce-que j'ai pas été capable de pardonner à la femme que j'aime. » Il lâcha, sentant son cœur cogner dans sa poitrine, se laissant submerger par la tristesse de lui avouer tout ça maintenant. Puis elle ouvrit une nouvelle fois la bouche, ne lui laissant pas le temps de se remettre des premiers coups qu'elle lui en assena un autre, bien plus lourd, bien plus assommant, laissant son corps irradié par la douleur. Et l'accumulation de cette souffrance avait sans doute fait qu'il s'était arrêté de respirer quelques instants, accablé par cette information qui lui donnait envie de crier. Il cilla pour revenir à lui, quitter ses pensées, baissant un instant les yeux pour se forcer à reprendre ses esprits, à ne pas se laisser complètement abattre devant elle. Il finit par déglutir difficilement, hochant la tête. « C'est une bonne chose. » Il souffla dans un premier temps, tentant de paraître convaincant même si son regard criait au mensonge. « J'espère que cette personne saura te garder. Tu mérites d'être heureuse. » Il hocha de nouveau la tête, comme pour se donner contenance. Il aurait voulu lui dire que cette personne ne pourrait jamais l'aimer comme lui pouvait le faire, que personne ne pourrait ressentir ce que lui ressentait à son égard mais il sentait bien qu'il avait déjà bien trop parlé ce soir, qu'il s'était déjà trop immiscé dans sa vie, là où il n'avait plus sa place. Il était presque admiratif de sa force, de la façon dont elle avait réussi à surmonter cette épreuve et en même temps, il se demandait si ce n'était pas lui qui avait un problème. Parce-que s'imaginer avec quelqu'un d'autre ne lui effleurerait sans doute jamais l'esprit, même s'il arrivait à l'oublier. Il n'y avait qu'elle qu'il souhaitait aimer, rien ne changerait cela.
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Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Sam 13 Oct 2018 - 23:48
Aelya ne savait plus où elle en était, perdant le contrôle face à ses paroles qu'elle aurait voulu affirmer si sa conscience ne l'invitait pas à se protéger des coups qu'il pouvait lui porter. Elle trouvait ça ironique de continuer à lui cacher des choses, même après leur rupture. Si la plupart du temps, elle le faisait sans réellement s'en rendre compte, aujourd'hui c'était entièrement le but recherché, car elle cherchait toujours à le protéger. Elle n'allait sûrement pas lui dire l'Enfer qu'elle avait traversé quand il l'avait quitté. Lui seul aurait pu la délivrer, lui seul aurait pu l'apaiser parce qu'il n'y avait que lui qui en possédait le secret. Il le portait en lui constamment, c'était sa simple présence qui savait lui déclencher des secousses dans son cœur.
Elle hocha la tête, songeant aux mots qu'il venait de lui confier. Quelque part, une partie d'elle culpabilisait de lui reprocher des choses qu'il avait faite encore à cause d'elle, tandis que la partie centrale qui la dominait rejetait la faute sur Niels.
- De toute façon, on peut pas revenir en arrière, répondit-elle en haussant les épaules.
Aelya l'aimait, et ses cellules s'animaient en sentant sa présence réchauffée son appartement comme si elles sortaient de leur hibernation sous l'effet de sa chaleur qu'elle pouvait sentir, même s'ils n'étaient pas tout près. Elle savait qu'elle pouvait de toute façon le sentir même à des milliers de kilomètres, parce qu'elle était liée à lui de manière définitive même si elle essayait de se faire croire qu'elle pourrait devenir indépendante si elle s'offrait cette opportunité. Elle évitait son regard à sa remarque sur l'éventualité d'une amitié auquel elle ne croyait pas. Elle n'arrivait même plus à argumenter à ce sujet tant ça lui semblait étrange voire angoissant.
Sa respiration devint plus saccadée à sa réponse dont la tristesse et le regrets lui sautaient à la gorge, ne pouvait faire autrement que de la subir également.
- Niels... Soupira-t-elle à ses mots, perdant pieds, sentant la panique la gagner alors qu'elle passait sa main sur son visage, perdue. T'as pas pris la mauvaise décision. Tu t'en rendras compte, ajouta-t-elle, tentant de garder un ton calme.
Tout se brisait à l'intérieur et elle se demandait comment elle faisait pour encore tenir debout, essayant de garder la froide froide alors que son sang coulait comme de la lave en fusion dans ses veines. À bout à cause du stress, de la tristesse et de l'amour qui s'eveillait, elle avait ajouté un petit ami fictif, qui n'existerait jamais parce qu'elle appartiendrait toujours à Niels. Elle s'en voulait intérieurement de tout faire pour qu'il s'éloigne d'elle alors que tout ce dont elle avait envie, c'était le garder pour elle.
- Toi aussi. J'espère vraiment que tu pourras retrouver ça, Niels. Parce que c'est tout ce que je veux pour toi, que tu sois heureux. Mais moi, je suis plus capable de le faire et ça m'a vraiment déprimé de voir que je t'ai fait souffrir, avoua-t-elle en soupirant, sentant la colère la quitter et la culpabilité arriver.
Elle s'absenta quelques secondes dans sa chambre, trouvant la clef de son appartement qu'il lui avait laissé dans un tiroir, s'approchant de lui la main fermée sur la clef. Elle prit sa main sur la sienne ouvrant sa paume pour laisser échapper la clef à l'intérieur.
- J'ai oublié de te la rendre, lâcha-t-elle, retenant ce torrent de larmes qui voulait jaillir.
Levi Wheeler
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Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Dim 14 Oct 2018 - 2:28
Evidemment qu'ils ne pouvaient pas revenir en arrière, ça se saurait si ça avait été le cas, parce-que Niels l'aurait fait depuis bien longtemps déjà. Il se haïssait pour ça, pour cette manie qu'il avait de prendre toujours les décisions qui le menaient à sa perte, sans qu'il ne sache bien pourquoi le sort s'acharnait sur lui de cette façon. Il était conscient de ne pas être le type le plus bon au monde, ni celui qui méritait de vivre une vie sans accrocs parce-qu'il ne semait que le bien autour de lui, loin de là, mais il était à peu près certain de ne pas mériter non plus le sort qu'il subissait, ayant l'impression que personne ne devrait avoir à affronter une telle douleur, même pas le pire des salauds. Dans tous les cas, il ne pouvait pas y faire grand chose, simplement de continuer à se taire et d'accepter les coups. Un peu comme il le faisait en ce moment, face à Aelya qui semblait bien plus armée que lui, qui se contentait simplement de hocher la tête en guise de réponse, comprenant que plus il argumentait, plus il prendrait le risque de se voir affecté par ses mots aussi aiguisés que des lames de rasoir. Comme dans un dernier élan d'espoir, ou plutôt de désespoir, il s'était laissé aller aux dernières confessions, ne manquant pas de lui faire comprendre les regrets qui le tourmentaient jour et nuit et le manque qui lui brûlait constamment la peau lorsqu'il repensait au fait de l'avoir perdu elle, l'amour de sa vie. Il se sentit vibrer lorsqu'elle prononça son prénom, avec ce ton qui sonnait bien plus doux à ses tympans, se rendant compte combien le moindre détail émanant d'elle lui était encore important. « J'ai pas envie de m'en rendre compte, Aelya. Je sais que j'suis rien sans toi et c'est pas quelque chose que j'invente comme ça, du jour au lendemain. Non, je le sais parce-que je le ressens. » Et ce qu'il ressentait depuis trois mois, c'était ce vide intersidéral, qui ne lui laissait aucune possibilité d'entrevoir la vie, le plongeant dans un univers où il ne parvenait plus à trouver ses repères. C'était Aelya son repère, c'était elle qui le guidait à travers les ténèbres alors la perdre lui avait fait prendre conscience qu'il pourrait beau continuer de vouloir avancer, il serait condamné à faire du sur-place toute sa vie. Mais ce qu'il comprenait maintenant, c'était qu'il n'avait aucun droit de l'emmener sur ce chemin-là, parce-que elle, contrairement à lui, semblait avoir retrouvé un chemin qui semblait se rapprocher de la stabilité, sûrement grâce à cette étreinte nouvelle où elle avait trouvé refuge. Il sentit son cœur se serrer à cette pensée, enviant ce petit-ami d'avoir réussi là où lui avait lamentablement échoué, ne pouvant s'empêcher de le jalouser. Néanmoins, il peinait à concevoir qu'elle avait pu si vite l'oublier, alors qu'elle avait clamé qu'elle l'aimerait pour l'éternité. C'était égoïste de sa part, mais quelque part, il ne parvenait pas à se réjouir de son bonheur apparent, peut-être parce-qu'il ne pourrait jamais se faire à l'idée qu'un autre que lui pouvait faire naître des sourires sur son visage. « Merci. J'suis pas du genre pessimiste, mais là, faut croire que c'est plus que difficile d'imaginer tout ça. Je vais continuer de vivre, déjà, puis j'improviserai la suite. » Il lui adressa les prémices d'un sourire triste, celui d'un homme vaincu, accablé par la douleur. Il suivit sa silhouette des yeux lorsqu'elle regagna sa chambre jusqu'au moment où elle revint à lui, regardant sa main prendre la sienne avant qu'il ne sente un objet lui tomber dans la paume. La gorge serrée, il déploya lentement ses doigts, comme s'il souhaitait retarder l'échéance, comprenant qu'ils arrivaient à la fin de l'histoire, au moment où il serait question d'adieux. Il hocha la tête lentement, levant tristement ses yeux vers les siens alors qu'il referma sa main sur la clé. « Alors ça y est... c'est comme ça que ça doit prendre fin ? » Souffla-t-il, comme une pensée qu'il avait laissé échapper entre ses lèvres. Il s'approcha lentement d'elle, faisant quelques pas timides pour réduire la distance qui les séparait, prenant sa main pour la poser contre son torse, avant de la faire remonter jusqu'à ses lèvres pour y déposer un baiser, comme s'il refusait de ne pas profiter d'un dernier contact avec elle. « Prends soin de toi. » C'était tout ce qu'il souhaitait, qu'elle continue de prendre soin d'elle parce-que son âme méritait d'être caressée par le bonheur, et même si ce n'était pas lui qui lui en apportait, Niels continuerait de se contenter de savoir qu'il y avait au moins une personne sur cette terre capable de rendre heureuse Aelya et finalement, c'était ce tout qui lui importait.
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Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Dim 14 Oct 2018 - 10:46
Elle avait l'impression de subir une deuxième rupture où cette fois, c'était elle qui rompait le lien, ce qu'il restait d'eux. Tout ce qu'ils avaient construit dans leur univers était maintenant en ruine, à l'instar de son cœur qui s'était écrasé une nouvelle fois sur le sol alors qu'elle s'entendait sortir des choses qu'elle n'avait jamais eu envie de dire. Elle avait été déterminée quand elle avait poussé la porte du psy : elle ne se laisserait plus atteindre par Niels. Si sur le papier ça avait eu l'air simple, la pratique était plus que complexe et elle se rendait compte que ça voulait simplement dire qu'elle n'était pas passée à autre chose, quand bien même elle avait dit le contraire à son psy, dans un élan de rendre cet objectif réel.
Ce n'était pas comme si c'était elle qui l'avait décidé, elle avait suivi sa volonté, même si ça l'avait achevé, qu'elle n'avait jamais autant souffert de sa vie. Ses larmes l'avaient vidée, à tel point qu'elle était devenue apathique, incapable de ressentir autre chose que le vide énorme qui s'éprenait d'elle et qui la poussait à augmenter les doses pour ne pas avoir à subir ce vertige que lui apportait son quotidien. Aelya savait que Niels était sincère dans ses mots. Pour autant, une partie d'elle lui en voulait de revenir comme ça et de ne pas mesurer ce que ses mots, aussi touchants soient-ils, pouvaient avoir comme pouvoir sur son âme. Il en fallait peu pour qu'il ne vienne à construire ou détruire son monde. Il avait toujours les clefs de son destin.
- Je vois pas l'intérêt de se lier pour se déchirer. C'est pas bon pour toi ni pour moi. Ça mène à rien... Souffla-t-elle, ne pouvant s'empêcher de laisser son ton s'apaiser à cause de la tristesse.
C'était ça le pire. Se voir posséder le plus bel amour de sa vie pour se le voir arracher d'un seul coup, sans avoir le temps de se protéger face à la tornade de douleurs qui avancerait vers un cœur paralysé par le choc. Elle ne s'en remettrait jamais même si elle s'amusait à montrer le contraire. Elle se demandait s'il pouvait vraiment croire le fait qu'elle avait trouvé l'affection qui lui manquait dans les bras d'un autre après toutes les choses qu'elle avait pu lui dire. Elle ne pourrait jamais aller de l'avant, maintenant qu'elle était marquée par lui. Il se pourrait même qu'il ne vienne à lui manquer encore plus si elle venait à se rendre compte que ce petit ami parfait n'avait rien de ce qu'elle avait aimé chez Niels.
- Tant que tu vis, je vis, ça changera pas, avoua-t-elle pour lui signifier sa vie avait de la valeur à ses yeux.
Elle sentait son cœur battre de l'amour dans ses veines, nourrissant chacune de ses cellules, balayant ce liquide noir qui avait pu s'infiltrer en elle durant ces trois mois. Comme pour se perduader qu'il n'y avait plus rien entre eux, elle lui avait confié sa clef, montrant symboliquement la fin de leur relation.
- Ça c'est fini quand t'es parti. C'est juste une confirmation, répondit-elle en hochant la tête.
Son cœur loupa un battement quand elle le vit s'approcher pour prendre sa main qui toucha son torse et sur laquelle il déposa un baiser doux qui avait instantanément réchauffé sa peau froide. Aelya sentit son estomac se tordre à ses derniers mots qui firent écho aux siens, lors de leur dernier moment. Elle n'avait pas pu lui répondre, sonnée par la douleur qui résonnait dans tout son corps en ressentant déjà le manque de son contact.
- Attends, lança-t-elle, alors qu'il s'apprêtait à partir.
Elle fit quelques pas vers lui, plantant son regard dans le sien le temps d'une seconde avant d'encadrer son visage avec ses mains pour sceller un baiser sur ses lèvres. Si elle n'arrivait pas à laisser parler ses sentiments à cause de sa conscience, elle pouvait toujours lui transmettre l'ampleur de son affection par cet échange doux et pourtant passionné qu'elle avait du mal à rompre.
Sa raison la poussait à se détacher de lui mais elle n'arrivait plus à l'écouter, désirant se perdre dans cette étreinte qui animait de l'espoir là où il n'y en avait plus.
Levi Wheeler
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Dim 14 Oct 2018 - 13:50
C'était comme revenir sur un champ de bataille où il avait été celui qui avait semé la terreur, là où il avait laissé derrière lui les vestiges abimés de leur histoire d'amour qui s'était envolée en éclats. Il savait qu'il était gonflé de revenir comme ça, avec ses belles paroles et son amour débordant alors qu'il était responsable de leur rupture. D'ailleurs, il était bien conscient qu'il méritait bien plus que des mots durs et froids de la part d'Aelya, parce-qu'il se serait mis des baffes en se voyant agir de la sorte, lui qui n'avait eu de cesse de parler de loyauté. Mais semble-t-il qu'elle était aussi consciente que lui que les mots lui faisaient toujours bien plus d'effet que la violence physique. Parce-qu'Aelya était la seule qui savait le toucher là où ça faisait mal, au niveau des cordes sensibles, à l'endroit même où sa vulnérabilité le trahissait. Et fallait dire que même après trois mois d'absence, elle savait encore parfaitement effleurer sa sensibilité pour le réduire à néant. Le néant, c'était encore la seule chose qu'il parvenait à lire à travers ses iris qui semblaient éteints en le regardant, là où quelques mois encore, il avait adoré y voir valser cette flamme joueuse qui les caractérisait si bien. Fallait croire que les choses changeaient vite, et ses paroles ne faisaient que de le confirmer. Il aurait eu envie de lui dire qu'ils n'étaient pas rien, que même leur déchirement ne viendrait jamais à bout des sentiments qu'il ressentait pour elle. Mais Niels comprenait qu'il s'épuiserait pour rien, puisque visiblement, elle semblait convaincue de ce qu'elle avançait, du fait que leur histoire ne mènerait à rien de bon. Il resta silencieux, gardant tout ça pour lui, préférant ravaler cette affection qui semblait à sens unique. Il hocha la tête à ses mots, qui ravivèrent un semblant de flamme en lui, lui procurant de la chaleur pendant une fraction de seconde. « Et tant que tu vis, je vis. » Il avoua, à son tour, lui adressant un regard entendu qui faisait écho à tout ce qu'ils avaient pu se dire à ce propos, comme pour lui montrer que ces faits là resteraient gravés à jamais. Parce-qu'il ne l'avait peut-être pas prouvé, mais Niels continuait à penser que la vie d'Aelya était ce qui lui importait le plus, bien plus que sa propre existence. Et son cœur se vida du reste de son maigre espoir à ses dernières paroles, qui évoquaient la véritable fin de ce qu'ils étaient, par le simple symbole de cette clé qu'elle lui rendait, comme il avait pu lui rendre le bracelet qu'elle lui avait confié. Il se sentait vide, comme si la dernière partie de lui qui voulait encore croire à leur histoire venait de le quitter et de se briser en mille morceaux. Il hocha finalement la tête, s'assurant de ne pas croiser ce regard qui le hanterait toute sa vie, se retournant pour se diriger une nouvelle fois vers la porte avant qu'elle ne l'interpelle. Il la regarda s'approcher de lui, frémissant et se torturant l'esprit rien que de penser au fait qu'elle pourrait l'embrasser une dernière fois. Il croisa son regard, se sentant vivre pour la première fois depuis bien trop longtemps lorsqu'elle déposa finalement un baiser sur ses lèvres, ne pouvant faire autre chose que d'avancer son visage vers le sien pour répondre à ce baiser. Son cœur se débattait dans tous les sens alors qu'il décida de la rapprocher de lui en faisant glisser ses mains dans le creux de ses reins, intensifiant cet échange qu'il ne souhaitait jamais voir s'éteindre. Il avait beau manquer de souffle, il se sentait incapable de rompre l'échange, lui qui n'avait attendu que ça pendant ces trois longs mois où ses lèvres n'avaient pas pu en caresser d'autres. « Je t'aime. » Il murmura, d'une voix émue, à court de souffle. Ses yeux retrouvèrent les siens, lui demandant silencieusement de le retenir, parce-que ce baiser ne pouvait pas simplement être symbolique. Il refusait de croire qu'elle ne ressentait plus rien, pas après l'avoir embrassé comme ça, c'était impensable. « Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? » Souffla-t-il, presque désespérément, passant tendrement une main sur sa joue, essayant de comprendre comment elle avait pu tirer un trait aussi vite sur eux.
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i’m gonna love the hell out of you ○ take all the pain that you're going through. I'll bring you heaven if that's what you need ´cause you've always loved the hell out of me.
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Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels) Dim 14 Oct 2018 - 14:26
Elle n'avait jamais su garder ses principes, s'y tenir, et il fallait croire que la présence de Niels dans sa vie n'arrangeait rien à ça. Elle aurait voulu être plus forte devant ce regard qui attisait l'affection qu'elle aurait voulu tuer à tout prix pour avancer sans se retourner vers lui. Elle aurait voulu brûler cet amour qui la consumait mais elle se rendait compte qu'il y en avait bien trop pour espérer en détruire ne serait-ce que le quart. Elle avait encore l'impression d'échouer. Elle n'avait pas su le retenir et ne savait pas le rejeter. Pour le moment, elle était dans une phase compliquée où le tumulte rendait la voix de sa raison complètement inaudible. Elle savait qu'elle allait regretter, qu'elle allait sûrement le haïr davantage pour la rendre aussi faible parce qu'il était incrusté au plus profond d'elle et maintenant, elle ne savait plus comment faire pour s'en défaire. Parce qu'il le fallait. Elle s'était promis d'aller mieux sans lui, et elle tentait de garder cet objectif en tête, qui en vérité, n'avait pas de sens puisque c'était lui qui lui permettait d'aller mieux. Et son corps le comprenait bien, il semblait reprendre vie sous l'effet de ses mots, et de son contact.
Elle s'était permise de faire une erreur en mêlant son souffle au sien, persuadée que ce serait la dernière même si elle appréciait bien trop cette erreur. Peut être que si ce contact n'était pas aussi dangereux pour le maintien de ses objectifs, il n'aurait pas eu ce goût de passion qui lui déclenchait des frissons sur toute la surface de son corps et qui traduisait ce qu'elle ne savait plus lui dire tant elle avait peur de se regarder s'écrouler si il venait encore à lui faire du mal. La respiration lui manquait et elle avait quitté ses lèvres à contre cœur, fermant les yeux à cette phrase qui saurait toujours lui faire de l'effet.
- J'ai encore fait une connerie. J'aurais pas du. Je sais pas pourquoi j'ai fait ça... Je suis pas sensée réagir comme ça, soupira-t-elle, appréhendant déjà les regrets qui allaient la ronger.
Elle s'en voulait d'avoir aimé ce moment, d'en vouloir toujours plus, comprenant aisément que la lutte serait vraiment trop épuisante s'il restait dans sa vie. Elle frémit au doux contact de ses doigts sur sa joue, réfléchissant à ce qu'elle s'apprêtait à lui dire.
- J'ai souffert, et j'ai dû faire des choses pour éviter de souffrir et donc de penser à toi, souffla-t-elle.
Elle se détacha de son étreinte, soudainement stressée quand elle réalisa que ses efforts ne serviraient à rien si elle retombait dans ses bras.
- On peut pas, Niels. A chaque fois que j'aurais l'occasion de te voir, je pourrais pas m'en empêcher c'est sur. Parce que c'est toi. Je peux pas me remettre avec toi parce que tu m'atteinds trop et que ça vire toujours au carnage. C'était déjà ça la première fois quand on a rompu, et c'est encore ça aujourd'hui, lança-t-elle, se perdant dans ses pensées.
Elle le regarda, tentant de réprimer l'envie de l'embrasser encore.
- C'est des conneries. J'ai rencontré personne. Tu sais pourquoi ?Parce que t'es toujours là alors que je devrais t'effacer complètement puisque tu m'as laissé et je suis super énervée parce que même après tout ça, j'arrive même pas à te détester réellement.
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Sujet: Re: say something, i'm giving up on you (niels)