Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Hopeless place + Léanche Mar 6 Nov 2018 - 23:02
Cherchez le café le plus impersonnel de Bowen, le nom qui vous vient tout de suite en tête, Starbucks, obligatoirement. On les connaissait déjà dans toutes les grandes villes qui se respectaient, ils fleurissaient à présent dans les communes plus moyennes, comme ici, toujours bondés, à n’importe quelle heure. Je ne dis pas que c’était mauvais, la preuve, la file d’attente pour avoir un latte à son nom témoignait du succès de l’enseigne, qu’importe où vous alliez, l’engouement était le même, on s’y rendait parce que l’ambiance était sympa, parce que c’était à la mode mais aussi parce que, partout dans le monde, vous reconnaissiez le goût d’un Starbucks. Léo n’était pas une exception, dès qu’il voyageait, à New-York ou à Paris, s’il ne savait pas où aller, s’il n’avait pas envie de chercher, il poussait la porte de ce café et il savait qu’il ne serait pas déçu. Mais à Bowen il y avait bien meilleur pour prendre un café et une viennoiserie, près d’ici on trouvait aussi Imogen, le temple de la pâtisserie de la ville, endroit qu’il aimait beaucoup, pourtant ce n’était pas là qu’il se trouvait aujourd’hui et pour une raison simple. Il avait besoin d’un endroit neutre pour le rendez-vous qui s’annonçait, un lieu où poser le drapeau blanc, sans se sentir trop seul, sans qu’il soit assailli de souvenirs d’une histoire brisée. Et des souvenirs, avec Blanche, il en avait beaucoup, beaucoup trop, pour la plupart agréables, d’autres un peu moins. Ils se connaissaient depuis presque vingt ans, ils avaient été amis, amoureux, amants, ils s’étaient tout dit, ou presque, jusqu’à ce que Léo comprenne que les choses allaient trop loin, qu’ils ne seraient peut-être jamais sur la même longueur d’onde, lui la voulait près de lui mais pas trop, elle ne le voulait que pour elle, exclusivement. Ils s’étaient quitté sur des larmes, parce qu’il ne pouvait en être autrement et depuis quelques mois étaient passés. Léo avait repris le cours de sa vie, il avait retenté l’aventure avec Grace et l’avait perdue à nouveau, il était un homme libre mais il était bien loin d’être prêt à se lancer dans une nouvelle relation. Pas abattu non plus comme il avait pu l’être à chacune de leurs précédentes ruptures, il avait compris qu’il ne servait à rien de courir après un idéal, elle était son idéal, il en était persuadé mais la belle angélique avait bien d’autres choses à découvrir avant de, peut-être un jour, lui revenir. Depuis il avait repris le cours de sa vie, il avait des voyages en vue, un projet avec son fils, il revoyait d’anciens amis, il arrêtait surtout de se poser des questions inutiles. Emerson espérait sincèrement que Blanche avait réussi à l’oublier, sa rancoeur avec, il espérait qu’elle soit heureuse puisqu’elle le méritait. S’il avait cherché à renouer le dialogue avec elle c’était à cause d’une publication idiote sur le blog des haters de la ville, les fameux Writers et d’une conversation houleuse qu’il avait eu avec son père par la suite. A cause d’un secret de polichinelle tellement vieux qu’il avait fini par l’oublier, pourtant le fait qu’il revienne à ses oreilles et de façon si malveillante le dérangeait. A l’époque il avait compris, enfin à peu près, mais il avait préféré fermer les yeux. A l’époque il était jeune, stupide et peu soucieux des conséquences de ses actes. Depuis il avait eu un enfant qui aurait pu ne jamais voir le jour à cause de son incapacité à assumer ses erreurs. Blanche était tombée enceinte, il y a bien longtemps et elle avait avorté, seule, jamais il ne l’avait assumé, jamais elle ne lui avait dit, laissant planer le malaise et celui-ci était à présent bien trop lourd pour Léo qui voulait crever l'abcès. La jolie blonde avait alors accepté son invitation à prendre un café et il l’attendait à l’étage du Starbucks, sa tasse devant lui, quelques gâteaux à côté, en cette milieu d’après-midi le lieu n’était pas totalement plein. Il était un peu nerveux parce qu’il savait que cette conversation, après des mois de silence, n’allait sûrement pas être des plus agréables, mais puisqu’ils avaient choisi de tout se dire, alors autant aller jusqu’au bout de la démarche entreprise des mois plus tôt.
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Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Sam 10 Nov 2018 - 5:31
L'odeur des grains de café moulu, douce évasion des sens à laquelle Blanche se laissait tenter chaque matin. Légèrement, elle se laissait prendre contact avec son corps alors que le liquide chaud touchait ses lèvres. C'était son péché mignon. Quel comble pour la blonde alors que son rendez-vous d'aujourd'hui se déroulerait dans l'endroit le plus impersonnel de la ville, certes, mais aussi l'endroit où l'on servait, à son avis, les pires boissons chaudes, qui plus est beaucoup trop commerciales. Blanche n'avait rien de commercial et d'uniforme en sa personne. Elle achetait local, de son épicerie à ses vêtements, préférant nettement encourager les entreprises d'ici plutôt que les grandes chaînes américaines qui n'avaient nul besoin d'autant d'attention. En temps normal, elle aurait osé parler. Pourtant, ce rendez-vous n'avait rien de banal. Il était déjà bon que son auteur veuille revoir la belle. Ils ne s'étaient pas revus depuis leur dernière nuit. La nuit où il avait choisi la carte de l'honnêteté et où les mots, aussi calmement prononcés, avaient brisé tout ce qui demeurait en elle. On aurait pu croire que les circonstances en avaient fait ainsi, mais la vérité c'était qu'ils s'étaient, un peu mutuellement, évités. Lui, parce qu'il s'était fait une copine - Blanche était tout sauf dupe, elle avait entendu les conversations entre les branches - préférant y mettre toute son attention. Elle, parce que le voir heureux et épanoui lui briserait le coeur. Leurs chemins s'étaient simplement dispersés, naturellement, jusqu'à ce matin où elle avait ouvert son ordinateur à la boutique. Lorsqu'elle avait vu, pour une seconde fois en si peu de temps, son nom sur le blogue à ragot de la ville. Enfin, cette fois ce n'était pas écrit noir sur blanc, mais les mots entourant la rumeur étaient assez clairs pour laisser deviner qui se cachait sous cette annonce. Tout avait commencé par les on-dit sur sa malhonnêteté envers sa clientèle, ces malsaines façons d'agir pour contrer les pertes monétaires. On l'accusait de manipuler et de frauder ses clients, ce qui n'avait pas vraiment eu du bon sur ses affaires, évidemment. La belle commençait tout juste à être autonome financièrement, sans dépendre de personne d'autre qu'elle pour pallier ses dépenses. Il va sans dire que cette rumeur lancée comme une bombe à rebours avait mis un frein sur l'or qu'elle frôlait à peine. Puis, les gens avaient fini par oublier et, sans crier garde, une seconde grenade explosa. En silence, cette fois, mais assez fort pour qu'elle et Léo comprennent de quoi il était question. Ils étaient jeunes, innocents, mais surtout peu habiles avec l'amour. Elle ne savait comment marchander avec les sentiments qui se bousculaient dans son coeur, comprenant à peine ce qu'ils voulaient dire réellement. Et lui, il aimait aveuglement, tout ce qui lui accordait ne serait-ce qu'un minimum d'attention. Toujours mieux ailleurs qu'en la compagnie de la blonde, délaissée par celui qui la déchirait en mille morceaux. Blanche avait fait un choix, seule, égoïstement, pour se permettre d'avancer. Qui aurait pu prédire que quinze ans plus tard, elle se trouverait toujours autant éprise de celui qu'elle tentait, dès lors, d'éloigner. Elle aurait pu lui parler, discuter, et ils auraient vraisemblablement pris la même décision qu'elle, seuls. Mais parler, c'était risquer de le perdre. C'était risquer de regretter. C'était risquer que, finalement, il veuille le garder. Qu'innocemment, dans leur monde imaginaire de jeunesse, là où tout est beau et tout est rose, il finisse par croire qu'ils étaient capables de s'occuper d'un enfant, alors qu'ils en étaient encore eux-mêmes. Et qu'il finisse par l'abandonner, seul avec une moitié de lui et les problèmes qui venaient avec. Oui, elle avait été égoïste. Oui, elle n'avait pensé qu'à elle. Mais, la triste vérité, c'est qu'aujourd'hui elle referait exactement la même chose. Parce qu'au final, rien n'avait vraiment changé entre eux. Juste quelques années de plus. Blanche avait commandé un café, le plus normal possible considérant toutes les tricheries sucrées qu'il y avait sur le menu. Un latté simple, sans artifices ou jets de caramels, sans guimauves pour en décorer le mug. Puis, elle monta, tasse à la main, rejoindre celui qui l'attendait déjà, installé à une table isolée, le plus loin possible des regards des autres. Il avait eu du tact, Léo. Blanche l'en remerciait déjà pour cette attention. Elle était nerveuse, croisant son regard, déjà ses joues s'empourpraient et une nausée s'emparait d'elle. Rien de cette discussion ne serait agréable. Rien du tout. Ils seraient forcés d'affronter le présent et le passé, tout à la fois, s'efforçant de se briser une fois de plus. Mais ils avaient choisi d'adresser les vérités. Elle prit place face au photographe. Ses mains étaient moites, son corps tremblait presque. Elle le salua du regard, souriant quelque peu avant de poser ses yeux sur la commande de l'homme : une pâtisserie et un café. Son estomac se noua, bien trop nerveuse pour avoir de l'appétit, puis elle posa sa tasse intouchée sur la table, droite devant elle. Je suis désolée pour le retard, finit-elle par lâcher pour briser le silence froid entre eux. Cela faisait des mois qu'ils ne s'étaient pas parlé, plus de six pour être exact. Elle lui sourit timidement avant de poursuivre. Tes cheveux ont allongés, ça te va bien. Puis, elle replaça l'une de ses propres mèches blondes, éternellement ondulées, derrière son oreille en un mouvement lent. Sa respiration qui se voulait naturelle n'avait rien de normal. Elle était entre-coupée, rapide et sèche. Il était temps que la conversation débute, sans quoi la blonde manquerait définitivement d'air.
Léo Emerson
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Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Dim 11 Nov 2018 - 23:44
Ce serait mentir que de dire que Léo ne savait pas combien Blanche pouvait détester cet endroit. Il savait qu’elle aimait ces commerces pleins de charme, ceux où vous connaissiez les vendeurs qui avaient toujours un mot sympa, ceux qui faisaient du commerce équitable, local, bio, etc… Lui aussi, en premier lieu choisissait ceux-là. Mais la raison qui l’avait poussé à lui donner rendez-vous n’était pas compatible avec ce genre de boutique là, n’en déplaise à la douce Cambridge. Peut-être ne savait-elle rien du sujet dont il voulait l’entretenir, peut-être se posait-elle mille questions, ou au contraire, peut-être avait-elle compris rapidement de quoi il s’agissait. Toujours est-il qu’elle avait accepté et qu’elle n’avait pas bronché quand il lui avait dit 15h au Starbucks. Au pire ce serait un mauvais moment à passer pour tous les deux… C’était si difficile de voir les choses de cette façon lorsqu’il pensait à Blanche, se dire qu’elle n’avait sûrement aucune envie de le voir, qu’elle le détestait probablement toujours, éviter les endroits qui leur rappelait trop de souvenirs, éviter les lieux propices à l’intimité parce que celle-là leur allait trop bien et qu’ils n’y avaient plus le droit. Léo avait l’impression de devoir marcher sur des oeufs avec son ancienne amie, son ancienne maîtresse, son ancienne… tout, mais celle pour qui il aurait toujours de l’affection, quoi qu’il fasse, aussi longtemps ou aussi loin puisse-t-il s’éloigner d’elle. Lorsqu’il la vu s’avancer vers lui il se leva par courtoisie, celle que lui avait appris son père, seul bon conseil qu’il lui ait jamais donné, soit toujours galant et charmant avec les femmes, elle te le rendront de la plus tendre des façons. Il remarqua ses joues qui rougissaient et il s’interdit de se dire que c’était adorable, il n’en avait plus le droit. Il resta alors à sa place lorsqu’elle pris la sienne face à lui. Je n’ai pas attendu longtemps. Il se moquait bien de ses cinq minutes de retard. Par réflexe il passa une main dans sa tignasse qui ondulait à nouveau sous l’effet de la longueur, il avait passé la période cheveux très courts, il allait mieux. Merci. Tu es ravissante. Il le pensait, mais ce n’était pas nouveau, il l’avait toujours trouvé jolie et parfois il se faisait la réflexion qu’elle était belle sans tatouages et que ce serait dommage qu’un jour elle abîme sa peau délicate avec ces dessins qu’elle-même faisait aux clients de son salon. Elle n’y avait encore jamais cédé et il en était secrètement soulagé. Mais il ne s’agissait pas de cette question futile aujourd’hui. Léo posa une main sur la sienne parce qu’il lui semblait qu’elle allait finir par faire une crise d’angoisse, Blanche n’avait vraiment pas l’air à l’aise et il la connaissait suffisament pour savoir qu’elle stressait. Respire, ce n’est que moi, tu n’es pas à un entretien d’embauche. Je voulais juste te parler. Juste lui parler, pas vraiment, il voulait éclaircir les choses, avoir des réponses, mais le passé était le passé, les choses étaient faites, il n’allait pas revenir dessus ou bien lui passer un savon. Le démissionnaire dans l’histoire c’était bien lui, c'était toujours lui, depuis le départ et jusqu'à maintenant.
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Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Ven 16 Nov 2018 - 22:02
Il lui mentait, comme bien d'autres fois d'ailleurs. Un petit mensonge à l'air inoffensif, qui ne brise rien, qui ne promet rien. Blanche savait pourtant reconnaître pertinemment son regard qui titillait et son sourire forcé. Cette fois, c'était un demi-mensonge. À moitié vrai, à moitié faux, exprès pour lui rendre son compliment, à l'habitude légendaire de Léo, exprès pour calmer les ardeurs. Pourtant, il en aurait eu point besoin de cette réplique. La blonde comprenait très bien que leur rendez-vous de cet après-midi, devant public, n'avait rien d'intime, rien de tout ce qu'ils connaissaient entre eux. Trop de risques à prendre s'il l'avait reçu chez lui, trop de choses qui n'auraient pu être effacées en un claquement de doigts. Blanche en était même quelque peu soulagée, à bien y penser. Un deuil de moins à s'octroyer. Elle lui sourit tout de même, après qu'il lui ait dit qu'elle était ravissante, voilant ses rougeurs par ses mèches blondes et ondulées qui couvraient son visage alors qu'elle baissait la tête. Il n'avait pas changé, plus de six mois après leur dernier entretien. Elle ne répondit rien. Ce fut alors l'homme qui brisa le silence tendu entre eux, posant sa main sur celle de la tatoueuse. Tactile, à son habitude, avant de poser à leurs tours ses yeux dans ceux de son interlocutrice. Ce n'est jamais que toi... Lâcha-t-elle, une voix écorchée par l'aveu de ses paroles. Ce n'était jamais que lui, jamais que banale. Et même si toutes les conditions faisaient que cette rencontre n'avait rien d'intime, que sous les regards des autres rien ne pouvait arriver, pour Blanche, chaque fois qu'elle voyait son Léo, c'était un raz de marré. Elle se pensait toujours prête à toutes éventualités, son coeur toujours bien protégé, mais chaque fois c'était comme si elle tombait du haut d'une montagne, droit dans le ravin. Avant de poser sa boisson chaude à ses lèvres, un peu impatiente que la conversation s'entame réellement vers le vif du sujet, elle lui adressa un regard honnête. Tu voulais qu'on parle ? C'était son idée, autant le lui rappeler. Léo ne savait peut-être pas si Blanche le voyait venir, mais elle n'avait pas eu besoin de signes précurseurs pour comprendre les subtilités de leur rendez-vous. La nouvelle, sur le blogue, elle l'avait autant ébranlée. Jusqu'à ce jour, Blanche n'avait pas compris que Léo savait. Ou du moins, qu'il savait en partie. Ils étaient jeunes, ils étaient idiots, beaucoup trop immatures pour comprendre le poids des choses. Ils étaient sans cesse en recherche d'eux. Le couple le plus beau de leur lycée, le plus populaire, toute l'école les idolâtrait. Ils faisaient parler, leur notoriété en était une raison, et une conséquence. Et lorsque tout cela arriva, quand la blonde se retrouva seule face à leurs problèmes, quand elle réalisa qu'elle était complètement livrée à elle même avec la décision d'une vie à prendre, une vie qui n'était pas la sienne, son coeur s'arrêta. Elle n'avait pas voulu mal faire, et peut-être qu'aujourd'hui les choses seraient différentes, elle avait voulu les protéger. Protéger le Léo du futur, celui qui à 30 ans avait déjà un enfant avec une femme qui, finalement, n'était pas la femme de sa vie. Serait-il possible de l'imaginer, si jeune, avec deux enfants, de mères différentes, sans même en avoir marié une ?
Léo Emerson
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Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Lun 26 Nov 2018 - 16:33
Elle avait raison, ce n’était jamais que lui tout comme ce n’était jamais qu’elle. Tous les deux avaient ce passé, ce lien indéfectible. Ils ne seraient jamais qu’amis, ils étaient bien trop l’un pour l’autre. Et en même temps si peu de choses, au regard de leur relation actuelle. Léo avait tout gâché en détruisant ses rêves, en mettant un terme à ses attentes concernant une quelconque relation entre eux. Il avait de lui-même choisi pour eux deux, sans leur donner de chance, sans lui laisser la possibilité de lui montrer qu’ils auraient pu avoir plus que ces quelques apartés de plaisir. Il avait tout arrêté et depuis elle lui manquait, plus que ce qu’il voudrait bien avouer. Blanche était probablement l’une des pires faiblesses et tentations de Léo et elle le connaissait si bien qu’elle était capable de le faire craquer quand elle voulait, si elle le voulait. C’est pourquoi il avait frappé fort, la dernière fois, pourquoi il avait été si dur envers elle, juste pour qu’elle n’ait plus jamais l’intention d’être sienne, pour la dégouter de lui, quitte à ce qu’elle le haïsse. Il en était peut-être le plus malheureux des deux aujourd’hui, mais il se disait que Blanche était libre, elle n’avait plus à entretenir de flamme inutil pour son ex. Il esquissa un rictus, preuve qu’il comprenait ce qu’elle voulait dire, mais volontairement il ne releva pas, inutile de lui dire qu’elle lui manquait, inutile de faire quoi que ce soit qui les rapprocherait. Léo resta alors silencieux encore quelques secondes, ce n’était pas dans ses habitudes, pourtant, de perdre ses mots. Soucieux, pensif, mais incapable de décrocher son regard de celle qui portait si délicatement sa tasse à ses lèvres. Ce fut Cambridge qui dû lui rappeler qu’ils étaient là pour parler. Il baissa alors les yeux sur sa tasse fumante à lui, émiettant sa pâtisserie tout en pensant à ce couple qu’ils auraient formé, avec un enfant, peut-être, si Blanche lui avait parlé de cette grossesse. Se maudissant aussi, incapable de ne pas penser que la seule personne à qui il n’avait pas réussi à faire d’enfant était la seule avec qui il aurait réellement voulu en avoir, avec qui il voulait un avenir. Et qu’il se retrouvait seul aujourd’hui, même son fils vivait loin de lui. Léo détestait la solitude, elle lui faisait peur, l’abandon également, c’est pourquoi il avait besoin d’être toujours entouré, pourquoi même s’il adorait ses voyages, il avait besoin de revenir à Bowen, de retrouver ses repères, ses amis, sa famille. Les rumeurs disent que tu as avorté. Et que j’étais le père… Je ne pensais pas un jour apprendre ce genre de nouvelle de cette façon, ni que mon propre père me le confirmerait comme si tout le monde était au courant sauf moi. Il releva la tête, plantant un regard dur et triste dans les yeux de Blanche. Je ne pensais pas que tu pouvais avoir ce genre de secret là pour moi. Il ne lui en voulait pas, pas vraiment, avec le temps, il y avait prescription, il était surtout affligé que la blonde n’ait jamais réussi à lui en parler, durant toutes ces années, qu’elle ait gardé quelque chose de si important pour elle, tout en continuant à partager son intimité, tout en restant sa maîtresse, sans toujours se protéger qui plus est.
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Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Lun 26 Nov 2018 - 21:13
Léo lui avait pincé les lèvres, silencieux face aux aveux de la blonde. Entre eux, le silence était exceptionnel. Il ne s'immisçait que lors des moments où les mots ne servaient plus à grand-chose, et surtout dans des moments plus intimes. Or, affronté les vérités comme ils le faisaient aujourd'hui, ce n'était pas vraiment leur tasse de thé. Ils étaient bien meilleurs pour contourner les non-dits et les nourrir dans un rapprochement, quitte à être blessé plus tard. Mais aujourd'hui, rien n'était comme avant, rien ne ressemblait à ce qu'ils connaissaient d'eux. Leur rencontre impersonnelle dans ce café en était bien la preuve. Il l'évitait. Si l'absence d'intimité de l'endroit était suffisante pour les empêcher de se rapprocher en vain, elle n'était pas assez forte pour empêcher les colères de Blanche. Elle était déjà, alors que la conversation n'avait pas réellement commencé, à fleur de peu, lessivée par la conversation qui était sur le point d'arriver. La blonde savait où ils allaient, et cet endroit ne lui plaisait pas. Elle avait tiré un point final sur ces évènements, tiré le deuil de l'enfant qu'elle n'aurait pas. Alors qu'elle pensait pouvoir oublier pour toujours cette histoire, elle s'apprêtait à la revivre, encore et encore, jusqu'à ce que Léo en ait fait, lui aussi, son deuil. Et c'était bien ça le problème. Blanche vivait avec ce lourd secret depuis des années, à elle seule elle pensait être en mesure de tout contrôler, qu'elle n'aurait pas à affronter l'amour de sa vie, de lui dire qu'elle avait été faible, qu'elle avait eu peur, qu'on l'avait un peu forcée à prendre cette décision et qu'elle s'était conditionnée à penser que c'était pour leur bien. Ce l'était, pour leur bien, parce qu'à l'époque c'était évident que leur relation était vouée à l'échec, mais Blanche aurait souhaité l'inverse. C'était impossible, leur couple était impossible. Ce n'était pas elle, l'élue de son coeur. La blonde incita l'homme à parler, rapidement il baissa les yeux cessant de la confronter de son regard qu'elle connaissait pas coeur. Puis, il lui lança ses découvertes, suivies d'un détail que Blanche ignorait. À l'époque, lorsqu'elle avait découvert qu'elle portait un enfant, l'Australienne s'était apparue affolée. Elle était prise avec cette lourdeur, sans pouvoir en parler à qui conque, encore moins ses parents envers qui, déjà, elle entretenait une haine. Et il avait fallu qu'elle rencontre le père de Léo, son copain, alors qu'elle avait pris rendez-vous avec un médecin traitant, histoire d'en savoir un peu plus sur la grossesse. Il s'était montré accusateur et un peu trop ferme, expliquant les raisons pour lesquelles il valait mieux pour elle de renoncer à cet enfant. Il lui avait mis dans la tête ce qui semblait être la meilleure décision. À l'époque, c'était lui qui l'avait convaincu de ne pas en parler à l'homme concerné. Évidemment, aujourd'hui, le vieil homme ne s'en était pas vanté, préférant mettre la faute sur celle qui avait eu à prendre la décision. Protégeant son fils, par la même occasion. Blanche passait donc à présent pour la méchante, la cruelle femme ayant gardé pour elle cet affreux secret durant toutes ses années, la fautive, alors qu'en réalité elle n'avait qu'appliqué les bons conseils d'un homme expérimenté dans la matière de vivre. Les rumeurs disent qu'une femme blonde s'est fait avortée... Commença-t-elle par lui dire, une fois le monologue du photographe terminé. Rapidement, il l'accusa d'avoir gardé le secret pour elle. Sa voix était calme, loin d'être énervé, mais ses mots avaient transpercé le coeur de son interlocutrice. Léo avait eu mal, il avait été blessé par cette histoire. Le voir ainsi était insupportable. Mais il ne comprenait pas. Il ne savait pas pourquoi il avait fallu garder tout secret, qui l'avait emporté dans ces mensonges. Elle avait mal de l'avoir blessé, de sentir qu'elle l'avait trahi durant toutes ses années, mais devant ce Léo, Blanche ne savait pas comment agir. Oh Léo, ne joue pas à ça avec moi. Regarde-moi dans les yeux et assure-moi que, de tout notre passé ensemble, tu ne m'as jamais caché quoi que ce soit, que tu as toujours été honnête envers moi. Elle était sur la défensive, colérique comme à son habitude, explosive, mais sa voix était calme. Son coeur, quant à lui, battait à tout rompre. Elle attendait qu'il daigne parler, mais il était sans réponse. Silencieux. Parce qu'elle avait touché la vérité. Elle n'était pas dupe, elle savait pertinemment qu'il n'avait pas été toujours honnête avec elle. Que leur relation n'avait rien de sain. Peut-être l'avait-il déjà trompé, même. Blanche n'en savait rien, mais elle était assez perspicace pour comprendre qu'il en avait, lui aussi, des secrets qu'il ne souhaiterait pas voir exploser au grand jour. Tu n'aurais pas pu comprendre, Léo. Plus elle repensait à cette épreuve, à ce jour où, seule, elle était entrée dans la salle de la clinique, où on lui avait arraché de force ce petit noyau qui poussait en elle, plus elle sentait les émotions s'approcher d'elle. C'est pas toi qui devait vivre avec ça, qui devait te séparer de quelque chose qui poussait en toi. Blanche ferma les yeux un instant, éprise d'un sanglot qu'elle étouffa. Je t'ai protégé. J'ai juste voulu te protéger. La blonde secoua la tête longuement, posant les mains sur sa boisson chaude en espérant que la chaleur se conduise jusqu'à son coeur blessé, pour le réchauffer. Je t'ai donné l’occasion de poursuivre ta vie, sans avoir de remords. Sans me prendre en pitié...
Léo Emerson
MESSAGE : 10358 ICI DEPUIS : 19/03/2013 COMPTES : Marcus & Charlize & Sara & Ash CRÉDITS : @showmeyouricons
STATUT : It's you, it's always been you - Alba ♡
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Mar 27 Nov 2018 - 8:35
Si Léo avait cru comprendre, par le passé, par la distance que Blanche avait mis entre eux à ce moment là. Par sa réticence à entretenir une relation charnelle avec lui durant quelques temps, sans qu’elle lui dise clairement pourquoi. Et puis les rumeurs qui avaient couru, furtivement mais assez pour lui mettre la puce à l’oreille. Léo savait, au fond de lui il l’avait compris, que Blanche avait fait ce sacrifice là pour lui, pour eux, peut-être un peu pour elle aussi. Mais il n’avait jamais réalisé, il l’avait enfoui en lui et avait continué à vivre avec. Au fil du temps il avait fini par oublier, du moins par ne plus jamais y penser. Et puis les choses avaient repris leur place, il avait retrouvé sa chaleur et leur complicité amicale et physique, comme si jamais rien n’était arrivé, comme si tout ça n’avait été qu’un mauvais rêve, juste une sensation dérangeante. Mais jamais Emerson n’avait su à quel point la belle Blanche avait souffert de cette histoire, de cette décision qu’elle avait été forcé à prendre, avec l’aide, la main lourde de Peter qui s’était abattue sur leur destin. Si jamais Léo venait à apprendre que son père était intervenu dans cette histoire il ne le supporterait pas. Blanche, on sait très bien qui est cette femme là et l’homme qui a déjà un enfant. Ca se saurait s’ils étaient subtiles, les auteurs de ces rumeurs. Même s’il restait calme, s’il se contrôlait, il était en colère, Léo, contre ces détracteurs qui faisaient tant de mal à Bowen et ses habitants. Et puis ce qui avait fini de le lui faire comprendre, c'était cette dispute qu’il avait eu avec son paternel, les mots de Peter qui lui avaient clairement fait comprendre qu’il n’était pas meilleur que lui à faire des enfants un peu partout puisqu’il courait après toutes les femmes qu’il rencontrait, incapable de se poser. Il avait le même sang que lui, ils étaient de la même veine. Ce jour là Léo avait failli mettre son poing dans la figure de cet homme à qui il ressemblait trop mais de qui il voulait tant s’éloigner. Cambridge joua sur le même tableau que lui, s’il était sur la défensive, Blanche, elle, attaquait, telle qu’elle était, elle ne prenait plus de gants avec son ex, à présent qu’il lui avait fait comprendre que plus rien ne se passerait entre eux. Elle lui rentrait dedans, le confrontant à ses propres mensonges, à ses nombreux silences face à elle. Et elle avait raison, totalement, il était loin d’avoir été le plus honnête avec elle, pour mieux la garder auprès de lui pour pouvoir la mettre dans son lit quand bon lui semblait. Qu’il avait été mesquin, à bien y repenser, mais à cette époque il n’y pensait pas, il n’avait aucune conscience du mal qu’il faisait. Alors à nouveau il baissa les yeux, contrit, attrapant sa tasse pour y porter ses lèvres. A cette nouvelle pique il releva la tête, le regard perçant, brûlant d’indignation. Et pourquoi je n’aurais pas pu comprendre, hein ? Parce que ce genre de choses c'est l’affaire des femmes ? Que nous, hommes, ne prenons que du bon temps sans se foutre du reste ? En cet époque où toutes les femmes bafouées commençaient à se redresser, à sortir de l’ombre, en cet air de révolution féminine totalement nécessaire, le discours de Blanche semblait tomber au bon moment. Mais Léo voulait aussi faire entendre sa voix, c’était trop facile de dire qu’il n’aurait pas compris, comme si, de toute façon, il n’en aurait rien eu à faire, c’était sa parole à lui que l’on avait refusé d’entendre à l’époque et il se sentait affreusement mis de côté. J’aurais pu me sentir concerné, j’aurais pu… je n’sais pas, on aurait pu en parler, on aurait pu… Avec des “si”, des “on aurait…” on refait le monde, non ? Léo était doué pour ça, pour spéculer. Pourtant il n’y avait qu’à se souvenir de sa réaction quand son ex lui avait appris qu’elle était enceinte et qu’elle voulait garder cette vie qui allait devenir son fils. Avant d’être la prunelle de ses yeux, il avait vu cette grossesse d’un oeil mauvais. Mais ce n’était pas la même histoire, Billie n’était pas Blanche. Il se força à souffler, à soupirer, pour se calmer un peu, leur voisine d’à côté avait tourné la tête pour mieux écouter leur conversation, ce qui avait le don d’agacer Léo. Je n’ai pas besoin d’être protégé. C’était toi, à ce moment là qui avait besoin de soutien. Il ne se souvenait même plus du gamin qu’il était à l’époque, insouciant, rêveur, plutôt romantique, il était comme le Léo d’aujourd’hui finalement, mais avec l’expérience des années et la gravité des épreuves en moins. Ce gamin là aurait-il pu assumer un enfant ? Ou même accompagner Blanche, lui tenir la main pour l’aider dans l’épreuve de l’avortement ? Il voulait croire que oui et pourtant rien n’était moins sûr. Tu m’as surtout imposé le silence, tu t’es imposé cette épreuve, seule. Et après t’es revenue, comme si de rien n’était. Merde Blanche, tu aurais pu finir par me le dire ! Peut-être que tout aurait changé entre eux, s’il avait su. Mais aujourd’hui il ne ressentait que de la rancoeur et une énorme déception qui pesait sur sa poitrine. Comme s’il avait l’impression qu’on lui avait arraché quelque chose, comme s’il était passé à côté d’un pan de sa vie. Au moment où l’on doit prendre des décisions, où deux routes s’offrent à nous, on lui en avait imposé une sans qu’il ait son mot à dire.
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Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Mar 27 Nov 2018 - 15:51
Personne n'était dupe, encore moins Léo. Tout le monde avait pu comprendre le peu de subtilités du blog à scandale et deviner l'identité, jusqu'à présent secrète, des deux adolescents insouciants à qui était arrivée cette histoire. Mais la vérité, elle était loin d'être écrite dans cet article. Dans les faits, oui, Blanche s'était fait avorter, mais est-ce que quelqu'un, mis à part Monsieur Emerson, était au courant de la vraie polémique autour de ce choix ? Il était facile de relater des faits, de briser la vie des gens en faisant croire que ce secret avait été caché aux yeux de tous et qu'il faisait soudainement apparition, mais la vérité était complexe à comprendre. Complexe à accepter. Encore pour Blanche, qui, aujourd'hui était à nouveau confrontée aux choix qu'elle avait eu à faire, sans vraiment en avoir la liberté. Si Blanche était sur la défensive, les crocs sortis pour mieux attaquer, Léo, lui, tirait de son arc à flèche des tranchantes déclarations. Ni lui ni elle ne portaient de gants blancs. C'était terminé. Il était blessé, trahi par son ex. La différence, entre eux, c'était qu'il l'était seulement pour la première fois. Ce genre de ressentiments, Blanche l'avait eu souvent. Chaque fois qu'il lui avait annoncé que leur proximité devait cesser, chaque fois qu'elle avait appris qu'une autre avait pris sa place, chaque fois qu'elle avait compris qu'elle n'était pas celle qui lui fallait, à Léo, que son amour pour elle n'était qu'éphémère et qu'il ne perdurait pas au travers du temps. Il était ponctuel, à chaque fois qu'il en avait besoin, et disparaissait quand une autre blonde entrait dans sa vie. Mais, ça, c'était une autre histoire. Aujourd'hui, alors qu'il croyait élucider le mystère qu'il avait toujours soupçonné, l'homme se voyait confronté à un mur de glace. Blanche tentait de résister aux larmes, aux envies de tomber en sanglot, de tout lui avouer. Elle ne le pouvait pas. La vérité, c'était qu'elle avait peur de la réaction de son ex. Emerson, père, avait été très clair dans ses intentions : un avenir sans histoires trop compliquées pour son fils. Avoir un bébé alors qu'ils étaient encore eux-mêmes des gamins, ça ne faisait pas de sens. Puis, ils allaient faire parler, attirer l'attention, et ce n'était pas le genre d'attention dont les Emerson avaient besoin. Ni les Cambridge, d'ailleurs, mais de ce côté, Blanche s'en fichait. Déjà à l'époque, elle avait tracé une barrière entre sa vie et celle de ses parents. Mais pas Léo. Il ne pouvait pas comprendre, parce qu'il ne savait pas ce qui se cachait derrière le choix de l'exclure de l'équation. Parce qu'il ne savait pas comment ça avait été difficile pour la blonde d'entrer là en connaissance de cause que jamais plus elle ne verrait ce petit être qui, déjà, poussait en elle. Il était indigné, fâché un peu contre la situation, beaucoup contre elle. Il parlait fort, sec, ses mots blessaient la belle. Ils n'étaient pas vrais, mais le pauvre Emerson ne pouvait pas le savoir. Alors il enfonçait, encore plus, le couteau dans le coeur déjà meurtri de son ancienne copine, ouvrant les plaies qu'elle avait elle-même cousues, laissant le mal y entrer. Et spéculer. Spéculer sur des choses qui n'auraient pas pu se produire, même si elle le lui avait dit. Si je te l'avais dit, Léo, ça n'aurait rien changé entre nous. On aurait pris la décision à deux, et tu aurais fini par ma quitter de toute façon. Pire encore, on aurait pu le garder et, inévitablement, tu m'aurais quitté. C'était, ça, notre destin. Elle cachait les larmes de ses yeux, contrôlant les gouttes pour qu'elles ne touchent pas sa peau. Blanche ne pouvait pas pleurer, elle devait se montrer droite, elle devait se montrer forte. Et si je te l'avais dit, tu n'aurais peut-être pas eu ton fils. Tu n'aurais peut-être pas été le grand photographe que tu es aujourd'hui. Tu n'aurais peut-être pas pu voyager autant. Tu n'aurais peut-être pas rencontré toutes ces filles qui t'ont fait vibrer... Léo, des si je te l'avais dit.. Il y en a des millions. Le soupire de l'homme glaça le sang de la blonde, elle l'avait rarement vu dans cet état. À ce moment, sentant la détresse dans son visage, elle ne savait plus quoi faire. Léo se méritait de connaitre la vérité, oui, mais elle était difficile à avouer, des années après coup. C'était avouer qu'elle avait fait quelque chose de mal, et pourtant à l'époque Blanche ne voulait que le bien de son homme. Elle posa ses mains sur son visage, soupirant à son tour, avant de les laisser tomber sur la table. Leur voisine, une rousse un peu trop indiscrète au goût de Cambridge, regardait furtivement en leur direction. D'un oeil mauvais, la blonde lui lança un regard. Non, mais, vous appréciez le spectacle ? J'peux vous offrir du popcorn peut-être ? Finalement, ils auraient mieux fait de se retrouver dans l'intimité. Puis, elle soupira de plus belle, retournant ses yeux vers Léo qui reprit finalement parole. À sa dernière phrase, elle hocha la tête calmement. J'ai voulu te le dire, Léo. J'étais prête... Elle attrapa sa main, bien qu'elle doutait que Léo ait envie d'une quelle conque proximité avec elle en ce moment, et la serra contre la sienne. Fort, trop fort peut-être, avec toute la force qu'il lui fallait pour lui dire la vérité. Et, une fois que c'était fait, j'ai aussi voulu te le dire.... Mais j'ai pris peur. Peur de ta réaction après coup. Puis, l'année a fini par passé, tu es parti à Paris, l'été où j'étais toute seule à Bowen, et à ton retour nous n'étions plus ensemble... Elle haussa les épaules, résignée à l'idée qu'elle avait tord et qu'elle était une horrible personne. J'aurais pu te le dire, j'ai toutes les excuses du monde, mais elles ne pourront rien changées... À cet instant, elle parlait plus pour elle-même, Cambridge, essayant de se convaincre que la vérité n'était pas si ardue à lui offrir. Mais c'était faux. Cette fois, les larmes coulaient silencieusement sur ses joues. Sans le regarder, les yeux baissés vers sa tasse de café, elle prit son courage à deux mains. La vérité, Léo, c'est que je n'ai pas eu d'autres choix... Comment allait-il comprendre, comment allait-il la croire à présent ? Quand j'ai appris que j'étais enceinte, j'étais paniquée... Les hommes, vous ne pouvez pas comprendre ce qu'est le sentiment, gamin, d'avoir entre les mains la vie d'un autre... Avant de t'en parler, je voulais savoir ce qui se passait, qu'elles étaient mes options. Blanche reprit possession de la main de son ancien amant, cette fois plus douce, caressant de ses doigts la peau de ses paumes. Je te jure, Léo, à ce moment j'avais l'intention de t'en parler, mais je voulais être préparée. Arriver avec des solutions, des réponses à tes questions, parce que moi-même j'étais perdue, sans réponse. Alors, j'ai pris un rendez-vous avec un médecin... Mais je m'y suis jamais rendue officiellement. Avant d'entrer dans le cabinet, j'ai croisé... Elle prit une grande respiration, regardant les yeux de Léo qui attendaient la suite de l'histoire avec impatience, sa seule motivation à poursuivre. Oh ce qu'elle l'aimait, malgré toute la douleur qu'il lui avait infligée. J,ai croisé ton père... Je n'ai pas eu à lui dire, il avait deviné mon secret... Je ne veux pas te monter contre personne Léo, ou te faire croire que je ne suis pas fautive dans la douleur qui t'habite... mais je ne suis pas seule dans ce secret... C'est parce qu'on m'a fait comprendre que ta vie serait tellement plus simple si je te donnais la chance d'avoir un avenir que j'ai pris cette décision... Elle ferma les yeux pour de bon, les larmes silencieuses dégringolaient sur sa peau. Je t'aimais tellement... J'ai pas eu le choix de garder le secret... Et depuis qu'on a exposé ma situation sur ce putain de blog à la merde, il n'y a pas un jour qui passe sans que je regrette ma décision. Il n'y a pas un seul jour qui passe sans que je me demande ce qu'on aurait pu être...
Léo Emerson
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Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Mer 28 Nov 2018 - 0:00
Avoir un enfant à seulement seize ans. Un couple adolescent qui ne connaissait encore rien à la vie. Avec, dans le tableau, un Léo encore bien insouciant, qui rêvait de compter fleurette à d’autres jolies filles même s’il avait déjà Blanche à son bras. Et puis ils venaient d’un monde ou ce genre de choses ne se faisaient pas, certes, ils étaient tous les deux de bonne naissance et probablement que leurs familles respectives rêvaient de les voir se marier un jour afin d’unir leurs deux noms, comme on pouvait le voir à une autre époque. Mais un bébé, aussi jeune, ferait clairement tâche dans leurs cercles. Ca ferait jaser lors des galas de charité et ça, c’était inconcevable. Il fallait toujours garder la face, faire bonne figure, s’en tenir aux convenances. Et c’était pourquoi Peter était intervenu dans cette histoire. Il surveillait son fils de près, de bien plus près que Léopold le pensait. Il savait que son garçon avait hérité de son charme, il le connaissait, rêveur, idéaliste et un peu trop égocentré, alors il s’était donné pour mission de veiller dans l’ombre, de le recadrer si nécessaire, après tout, son seul fils était amené à faire de grandes choses, à hériter de toute la fortune familiale et à graver son prénom à côté du sien dans son cabinet d’affaire, il n’avait donc pas intérêt à faire de vagues ni à tout gâcher à cause d’une fille, aussi jolie soit-elle, aussi noble soit son nom. Que ce soit la fille Cambridge ou une autre, l’affaire serait la même. Alors il s’était montré faussement bienveillant envers la jolie blonde, il l’avait guidée, d’une main de fer dans un gant de velour, il avait imposé son choix à lui, le meilleur pour son fils, en lui faisant comprendre qu’elle n’avait aucun intérêt à lui parler, qu’elle gâcherait sa vie, à celui qu’elle aimait aveuglément, cette petite idiote. Peu importe si un jour il venait à l’apprendre, probablement qu’il le détesterait, comme à chaque fois qu’il faisait quelque chose de bien pour lui. Léopold ne pensait pas à son avenir, il ne pensait qu’à s’amuser. Alors une nouvelle fois il avait endossé le rôle du mauvais parent, il était habitué et ça ne serait sûrement pas la dernière fois. Mais il fallait savoir faire des choix pour ses enfants, des sacrifices nécessaires pour la famille. Blanche parlait de déstiné, du fait qu’inévitablement Léo la quitterait, avec ou sans enfant. Il ne voulait pas l’entendre, il ne voulait pas être cet homme qui lui faisait tant de mal, dans n’importe quel scénario possible. Pourtant elle avait raison, si tristement raison. Il avait fait la bêtise avec la mère de son fils, pensant naïvement qu’ils pourraient fonder une famille tous les trois, avant de se raviser pour les beaux yeux de Grace. Il était tellement volage, incapable de se tenir, qu’elle avait raison, il le savait au fond de lui, mais c’était toujours difficile de se prendre ce genre de vérité en pleine figure. Puis elle enfonçait bien le clou, lui parlant de tout ce qu’il n’aurait pas connu, s’ils avaient mis au monde cet enfant, de sa carrière, de son fils qu’il aimait tant, de ces autres filles, de Grace, évidemment, qui lui revenait inévitablement et si douloureusement en tête, même si cette histoire là aussi était un véritable gâchis, mais ça, Cambridge ne le savait pas. Il secoua la tête, se contentant de soupirer, de prendre une gorgé de son café qui avait du mal à passer tellement il avait la gorge nouée, incapable de parler. Pour dire quoi, de toute façon ? Elle avait raison, il le savait. Il était venu pour la confronter et c’était elle qui lui mettait une claque dans la figure. Il se contenta de garder la tête hors de l’eau en répliquant qu’elle aurait du lui dire, cherchant à lui faire comprendre qu’il était capable de tout entendre, il l’avait toujours été, du moins il le pensait. Blanche attrapa sa main, ce contact le surprit, n’augurant rien de bon sur ce qu’elle avait encore à lui révéler, il eut un réflexe de recul, pour se protéger, mais il ne retira pas totalement sa main, parce que ce contact là il l’avait toujours aimé, il en avait toujours eu besoin. Quand je suis parti à Paris ? Il soupira en fermant les yeux. Il se rappelait de ce séjour comme si c’était hier, c’était là qu’il avait emmené Fleur avec lui, qu’il avait tenté de la séduire alors qu’il était encore en couple avec Blanche, mais il sentait que la blonde lui échappait, le reppoussait alors il s’était tourné vers son amie d’enfance, proie facile parce que déjà toute acquise. Mais à ce moment là il était totalement inconscient du mal-être de Blanche et des raisons pour lesquelles elle s’était éloignée de lui, il ne voulait pas le voir, il avait fermé les yeux. Et au retour de ses vacances Européennes il avait quitté la jolie blonde sur un bout de serviette de plage. Il se sentit con, idiot, stupide, il s’en voulait, encore plus mal qu’au départ. Et pour de bon il retira sa main, préférant serrer fermement sa tasse de café. Blanche repris pourtant cette main comme si elle en avait besoin pour continuer et Léo, planta un regard sévère dans le sien. Il n’y avait pas trente-six solutions, Blanche. C’était soit me le dire pour qu’on en parle, qu’on prenne une décision ensemble quelle qu’elle soit. Ou bien que tu fasses les choses dans mon dos. Et c’est celle-là que tu as pris. Malgré le ton glaçant de Léo, elle ne se démonta pas et continua ses explications, après tout, il l’avait invité pour cette raison, il était donc servi, même si à cet instant précis il aurait tout donné pour qu’elle se taise, pour qu’il puisse tout envoyer valser et sortir dehors prendre l’air, là il avait simplement l’impression d’étouffer sous le poids de la culpabilité et des remords. Et puis il vit les larmes dans ses yeux, celles qui débordèrent sur ses joues, il n’entendit pas tout, seulement ce qu’il voulut bien entendre et ce fut déjà largement suffisant. Peter, son propre père, toujours lui. Cette histoire n’était pas la leur en vérité, c’était le choix d’un homme aveuglé par ses ambitions, qui avait pris une décision pour eux-deux. Il avait condamné Blanche au silence et Léo à un avenir sur lequel il n’avait pas d’emprise. Et même si, soyons honnête, son fils pouvait l’en remercier aujourd’hui, il le haïssait davantage, d’avoir donné sa voix dans une histoire qui n’était pas la sienne. Il repensa une nouvelle fois à cette dispute qu’ils avaient eu quelques semaines plus tôt, la revoyant d’un oeil neuf, Peter savait parfaitement ce qu’il disait lorsqu’il le rabaissait à sa condition d’éternel gamin irresponsable. Une larme roula sur sa joue, il était triste, déçu, il se sentait trahi de toute part, comme si sa vie lui avait échappé, comme s’il n’avait jamais été totalement maître de son destin avant qu’il n’envoie balader tous les espoirs de son paternel, mais aujourd’hui encore, alors qu’il était libre, il sentait le poids de son emprise sur lui. Je suis désolé, si tu savais à quel point. Jamais tu n’aurais dû croiser cet homme, il n’apporte jamais rien de bon avec lui et tout a un prix quand on traite avec lui. Il t’a privé de ta liberté de me parler ou de faire un choix par toi-même. Il nous a privé de ce droit, tous les deux. Il s’approcha d’elle pour essuyer de la paume de sa main les larmes qui coulaient encore sur les joues de son ex. Léo comprenait enfin sa douleur, il avait toute les cartes en main pour comprendre sa décision et il n’en voulait plus qu’à une seule personne, ce n’était pas elle. Calme-toi ma belle. Je ne pensais pas que tu vivais avec ce poids depuis tant d’années. Peter n’avait pas à te dire ce genre de choses, j’avais moi aussi mon mot à dire. Il la serra contre lui, la berça pour calmer sa peine et celle qu’il ressentait également. On ne peut pas savoir ce qu’on aurait pu être. C’était une autre vie, tu l’as dit toi même, avec des si je te l’avais dit… Et bien qu’elle lui ait avoué d’une façon détourné qu’elle était encore amoureuse de lui, Léo s’en moquait bien, si elle avait besoin d’être prise dans des bras rassurants, il lui tendrait les siens, toujours.
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Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Mer 28 Nov 2018 - 5:28
Si Léo croyait que cette solution avait été simple, qu'elle avait tout effacé en un quart de tour, il se trompait sur toute la ligne. En vérité, même si Blanche s'était retrouvée sans évidence de ce secret une fois l'opération terminée, la manoeuvre n'avait pas emporté avec cet embryon presque sans vie le fardeau de sa décision. La belle Cambridge avait eu conscience de son erreur de jeunesse, pensant être assez responsable pour se protéger, elle s'était vilainement trompée. La surprise lui était tombée sur la tête, sans vraiment s'annoncer, sans vraiment prendre le temps d'avertir de sa visite. Après coup, elle vivait seule, par sa faute et sa naïveté à croire qu'elle protégeait l'homme qui avait volé son coeur. À l'époque, déjà aveuglée par ses sentiments, elle ne voulait que son propre bonheur. Léo, sa première faiblesse. Sa seule faiblesse. Celui qui la faisait encore craquer aujourd'hui. Mais leurs véritables destinées, c'était celle qu'ils avaient aujourd'hui. À s'entredéchirer, en s'entretuer pour des oui ou des non, pour des choses qui manquaient de claireté, pour des non-dits. À se porter affection une minute et s'envoyer balader l'autre. À s'attaquer mutuellement de mots blessants dans une guerre de confrontation. Ils en étaient encore la preuve, aujourd'hui, alors que rien n'avait vraiment changé de leur relation, pas même les mots stridents que Léo avait utilisés pour se débarrasser d'elle. Si même son rejet n'avait pas été suffisant pour l'éloigner de l'homme, que lui faudrait-elle ? Léo cherchait à retirer l'emprise des doigts de la blonde contre ses mains, gentiment, mais Blanche s'y accrochait comme à un respirateur artificiel en arrêt cardiaque. Elle en avait besoin, courage qui lui manquait pour finir par tout lui avouer. Il ignorait encore tout ce qui se cachait derrière les aveux de son amie, et lorsqu'il l'apprendrait la blonde ne pouvait pas dire s'il serait soulagé. Lorsque la belle adressa l'été de leur séparation, son voyage à Paris, Léo ferma les yeux. Elle vit son expression faciale changer, se décomposer en morceau. Blanche était loin d'être la meilleure petite amie à cette époque, évidemment toujours blessée par la décision qu'elle avait prise seule. Son secret pesait lourd, elle se faisait distante, secrète, invisible par moment. Elle n'était pas elle-même, presque sans affection, presque plus tactile. C'était comme s'il comprenait, maintenant, pourquoi elle avait été ainsi, même des mois après l'intervention. Du moins, c'est ce qu'elle espérait. Parce que les lourdeurs de leurs disputes commençaient à lui peser, les larmes menaçaient de couler plus fort, plus violemment, que toutes les autres fois où ils s'étaient brisé le coeur mutuellement. Mais cette fois, c'était complètement sa faute. Sa pure et unique faute. Parce que sans sa naïveté, rien de tout cela ne serait arrivé. Cette discussion n'aurait pas lieu d'être, cette dispute non plus. Et ce remord d'avoir été mauvaise durant toutes ses années n'existerait pas. Même si Monsieur Emerson était la cause qui avait brimé ses choix éclairés, au final, c'était Blanche qui avait choisi de l'écouter. Personne ne l'avait forcé. Elle s'était naïvement crue assez forte pour porter ce poids seule sur ses épaules, sans l'aide de personne. Elle qui tenait tête à tout le monde, elle qui n'avait peur de rien, elle aurait tout fait pour protéger l'homme dont elle était douloureusement amoureuse. Et s'était sa faute, pas celle d'une autre. Léo était de glace, énervé par la lenteur de son interlocutrice à lui révéler la vérité. Mais cette vérité, elle n'était pas facile à avouer. Habituellement impatiente dans ce genre de situation, Blanche se montrait calme, presque posée. Elle continuait à déambuler ses petits bouts de vérités, un à un, comme s'il fallait faire attention de ne pas tout divulguer d'un coup, comme si elle cherchait encore à le protéger. Et quand il eut finalement compris, quand il fit en possession de toutes les pièces du puzzle formant l'horrible vérité derrière ce secret, Léo ne répondit plus. Il était totalement silencieux, rouge de haine, bouillonnant de colère. Ses yeux parlaient pour lui, ses sombres yeux qui s'engorgeaient de larmes. Blanche ne l'avait jamais vu dans cet état, elle ne l'avait jamais vu pleurer. Sa goutte qui traversait sa joue rougie par les émotions lui brisa encore plus le coeur. Mais qu'avait-elle fait ? Elle lui avait tant fait de mal, elle s'en voulait. Ses larmes à elle coulaient encore plus libérant par le fait même toutes ces choses qu'elle avait retenues pendant trop longtemps. Ne t'excuses pas Léo, ne prend pas le blâme. Ne me défends pas. C'est ma faute. C'est moi qui a été aussi naïve pour croire que c'était le meilleur choix possible pour nous deux. Sa voix était cassant, brisée par ses sanglots. À présent, tout le café les regardait, même leur voisine de table qui ne savait pas vraiment si elle avait le droit d'assister à un tel spectacle. Blanche s'en fichait. C'était le dernier de ses soucis. Ses yeux étaient marqués par la peine, son mascara en était la preuve, ses joues étaient rougies par les émotions. Lorsque sa tête rejoignit finalement la chaleur du corps de son amant, elle fondit complètement en larme, de forts sanglots s'échappaient d'elle. Son coeur avait mal, tout son corps était crispé. C'était comme si elle vivait à nouveau la douleur de l'opération, le pincement au ventre qui avait été en permanence présent les jours suivants l'intervention. S'était dans ses bras qu'elle était bien, son seul endroit de paradis. Il fallait en profiter, une dernière fois, avant que ce privilège lui soit encore arraché. Je n'ai jamais voulu te faire du mal... J'espère qu'un jour tu sauras me pardonner, avoua-t-elle, la tête toujours enfouie contre le torse de l'homme. Si tu as quelqu'un à détester, il faut que ce soit moi. Tu as le droit, je comprendrai, mais j'espère que tu finiras par oublier la douleur de ma malhonnêteté...
Léo Emerson
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Jeu 29 Nov 2018 - 0:15
Il y avait des cercueils qu’il valait mieux ne pas déterrer, des secrets qu’il était presque meilleur de garder secrets, bien au chaud, presque oubliés, pour le bien de tous. C’était de l'ordre de ces choses trop difficiles à avouer, qui vous vrillait le coeur jusqu’à le faire saigner. Les sortir au grand jour c’était faire du mal, souvent de façon égoïste, pour rien parce qu'au final on ne pouvait plus rien y faire, le mal était fait, rien ne pouvait plus être réparé. Le mystère de Blanche était de ceux-là et pourtant les writers avaient eu raison de ces vérités qui n’attendaient que leur intervention pour sortir au grand jour, au nez de Léo qui en était arrivé à se dire, avec le temps, qu’il avait seulement rêvé toute cette histoire, qu’elle n’était définitivement pas vraie. Et de Blanche qui pensait être guéri de ses mensonges et aussi de son ancien amant. La question que l’on pouvait se poser c'était qui avait ressorti cette histoire vieille de plus de dix ans et que la blonde avait tout fait pour ne pas qu'elle s'ébruite. Mais les deux ex n’en étaient pas à se la poser, tout à leur peine, pour l’instant ils se protégeaient plutôt de cette révélation. La réaction de Léo fut à la hauteur de cet aveu, il ne dit rien durant quelques secondes, fixant Blanche sans la voir, ses yeux s'emplissant de larmes. Il n’était pas de ceux qui s'empêchaient de pleurer ou de la trempe des insensibles, il assumait généralement ses sentiments et ses faiblesses, mais sa pudeur faisait qu’il se protégeait. Aujourd’hui pourtant il pleurait, parce qu’il voyait cette fille qu’il aimait tellement, s’effondrer face à lui, parce qu’il se sentait trahi par son père, parce qu’il était accablé, tout simplement. Une larme seulement coula sur sa joue, mais elle témoignait de sa détresse. Alors il ne trouva alors rien de mieux à faire que de se rapprocher de Blanche, de tenter de soulager sa tristesse en la laissant s’effondrer dans ses bras, mettant un peu de baume à son propre coeur également. Mais alors qu'elle s'épenchait sans retenue, Emerson remarqua les regards qui les fixaient plus ou moins subtilement et tout d'un coup il se sentit mis à nu, ils le gênaient, l'agressaient. Définitivement, cet endroit n’était pas un bon choix pour ce qu’il avait à entendre, même s’il n’avait jamais pensé que la situation dégénérerait de cette façon. Viens, on va prendre l’air. Abandonnant leurs tasses encore fumantes et ses pâtisseries à peine grignotés, il la força à se lever, un bras autour de ses épaules, il l’entraîna vers la sortie. Là, ils furent accueilli par la brise légère de l’extérieur, ce qui lui fit du bien, il sentait qu'il respirait mieux. Ils firent quelques pas, encore l’un contre l’autre Blanche sanglotant toujours dans ses bras, avant que Léo ne brise le silence. Si j’ai quelqu’un à détester ce ne sera pas toi, non. De son regard toujours aussi dur, il fixait l’asphalte devant lui, il ne voulait pas verser une larme de plus en sachant que les deux véritables fautifs dans l’histoire c’était lui, qui n’avait pas voulu voir les signes de détresse de Blanche à l’époque. Et son père, qui avait agit dans son seul intérêt sans penser aux gamins qu’il privait de leur liberté. Il refusait de se dire que Blanche était responsable de ce gâchis, parce qu’en voyant sa détresse il comprenait tout ce qu’elle avait sacrifié pour le protéger lui, combien elle avait pu souffrir, en plus de ce qu’il lui avait infligé durant des années. Blanche était une sainte, une martyre, comment pouvait-il lui en vouloir ? Il avait la chance de l’avoir eu dans sa vie et lui n’avait pas été capable de le voir à temps. A présent c’était trop tard. Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ? Comment je peux réparer ? Il se sentait tellement impuissant, totalement démuni. Cette histoire était certes révolue, passée, il pourrait oublier, avancer comme il l’avait fait jusqu’à présent, mais ce serait trop facile, il ne pouvait plus ignorer. Alors oui, il irait trouver son père, lui dire ses quatre vérités, ça il le ferait, croyez-le bien, cet homme était un fléau à lui tout seul. Mais Blanche ?
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Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Jeu 29 Nov 2018 - 19:37
À travers de ces aveux, de la vérité comme on l'entendait qui voyait finalement le jour, une personne était blessée. La seule personne que Blanche avait souhaité protéger. On pouvait presque dire que son plan était finalement tombé à l'eau, la vérité avait emporté la ceinture de sauvetage qu'elle avait confectionné pour le coeur de son amant. Coeur, qui au final, souffrait à présent de ces non-dits, de ces aveux, de l'auteur de cette crise de vie. Léo avait mal, il était blessé, et avec raison. Blanche le trouvait d'ailleurs fort de se tenir encore devant elle, de tenter de la rassurer malgré sa propre peine. Elle le trouvait fort de ne pas lui en vouloir, de détester son propre sang pour ce qui leur arrivait quand, dans les faits, la dernière personne à avoir prit cette décision, c'était elle. Bien évidemment, Monsieur Emerson avait été au centre du secret, embranchant la machine des mensonges et du silence, mais c'était aussi Blanche qui avait choisi de se conformer. Il était impossible de dire ce qui se serait produit si, dans un élan de courage, la blonde avait choisi de partager la vérité au moment opportun. Tous deux étaient d'ailleurs d'accord, des si il y en avait beaucoup dans leurs histoires. Peter aurait-il été assez contrôlant pour les forcer à se conformer ? Aurait-il exigé l'avortement ? Aurait-il renié son fils ? Aujourd'hui, il était impossible de prédire ce que le passé leur réservait, si tel en était leur sort. Blanche avait choisi elle-même de se taire, de boire les paroles d'un homme qui, certes, avait de l'influence, mais qui ne l'avait pas séquestré jusqu'à ce qu'elle accepte de faire ce qu'il lui demandait. Elle faisait partie de la douleur de son ancien copain, elle n'en était pas la cause première, mais elle en faisait tout de même partie. Et s'il avait à laisser ses frustrations s'extérioriser, s’il avait à en vouloir à quelqu'un, il fallait qu'elle accepte de porter le chapeau. C'est bien ça, son rôle, dans cette histoire. Sans avoir dit oui, aujourd'hui, ils n'en seraient pas là, à deviner à qui la faute alors que les faits créaient une évidence : elle était aussi coupable que son père. Il fallait la condamner, elle aussi, pour ses actes sans moralités. Garder des secrets, mentir, cacher la vérité sous prétexte de vouloir le protéger, aujourd'hui ça ne faisait plus de sens. Avec les années, avec la maturité, jamais elle n'aurait accepté un tel engagement aujourd'hui. Mais elle devait s'avouer l'atroce vérité en face : à seize ans, elle avait été assez stupide pour accepter. Maintenant, il fallait vivre avec ses erreurs. Ses larmes, ses sanglots, ce n'était pas pour de la pitié aux yeux de celui qu'elle s'efforçait d'oublier. Bien au contraire, la pitié, elle n'en avait jamais eu besoin. Bien trop fière pour ça. Ses larmes résultaient de la liberté de son corps, le retour à une vie où plus rien ne pesait dans son coeur. L'attention était portée sur eux, depuis leur arrivée ils avaient fait du remous. D'abord, certains devaient être surpris de les voir ensemble alors que tout le monde savait pertinemment que leur histoire était terminée. Puis étaient venus les hautes voix, les larmes, les sanglots, rien n'avait joué en leur faveur pour atténuer les projecteurs. Ils se trouvaient au milieu d'une horrible pièce de théâtre, acteurs principaux de l'action, sous les yeux ébahis des spectateurs. Léo en était visiblement gêné, attirant Blanche hors de la cage au lion, laissant derrière eux que les débris des pâtisseries à demi égrainées. L'air était bon, le sel marin flottait dans l'atmosphère redonnant tout de suite une légèreté à leurs pensées. Ils marchèrent de longues minutes, le bras du photographe autour de la blonde qui sanglotait toujours, seul le bruit de leurs pas habillait cette nouvelle page de leur roman. Ses bras étaient apaisants, réconfortants et familiers, tout ce qu’il lui fallait pour retrouver le calme. Ses larmes ne coulaient à présent plus sur ses joues rougies par l'irritation de l'eau salée, martelées de toute sa tristesse. Ce fut l'homme qui brisa le silence le premier, exposant qu'il ne lui en voulait pas. Mais comment pouvait-il ne pas en vouloir à la personne qui l'avait gardé tout ce temps éloigné d'un secret qui le concernant autant ? Les sourcils de la tatoueuse étaient froncés, perplexes et fâcher à la fois. Ce n'était pas son plan, elle ne voulait pas se faire pardonner aussi facilement. Elle ne voulait pas effacer la responsabilité de son acte à elle sous la haine d'un homme avec qui il n'était déjà pas en bon terme. Je suis autant coupable que lui dans l'histoire. Je t'ai menti. Elle se détacha de son corps chaud, retrouvant la fraîche du sien, loin de ces bras dont elle aurait souhaité ne plus se départir. Mais il le fallait. Ce n'était pas ce qu'il voulait, de toute façon, cette étreinte n'était pas éternelle. Elle servait de réconfort, le temps que la douleur passe. Je n'ai pas voulu te faire du mal, mais je t'ai quand même privé de ton droit de parole. Elle était impartiale. Cette décision qu'elle avait prise toute seule, il en souffrait malgré tout ce qu'il pouvait en penser, malgré ses idées que la blonde au visage d'ange n'avait pas de cornes cachées. Elle le voyait ruminer, repenser au passé en passant au peigne fin tous les signes précurseurs. Il se maudissait de ne pas avoir vu clair, d'avoir évité la douleur de sa copine de l'époque, d'être parti et d'avoir fait ce qu'il avait fait à Paris, d'avoir eu du plaisir, mais ses remords ne servait à rien. L'histoire ne pouvait être changée, il n'aurait pu être au courant, il n'aurait pu agir autrement. Blanche ne lui en voulait pas pour cela. Elle s'en voulait d'autant plus de le voir lessivé par ses aveux, de le voir vouloir porter le blâme d'une situation qui était hors de son contrôle à lui. À sa question, elle haussa les épaules pour signe d'incertitude. Elle demeura silencieuse quelques instants avant d'enfin prendre la parole. Tu ne peux rien réparer puisque tu n'es pas fautif. C'est plutôt moi qui devrais te poser la question... La blonde soupira longuement et s'arrêta brusquement de marcher, se posant devant lui pour le forcer à la regarder dans les yeux et non sur le sol. Comment tu te sens ? Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Ses yeux bleus se baissèrent vers ses pieds, accablée par la tristesse qui l'envahissait une nouvelle fois à la proposition qu'elle allait lui faire. On est pas obligé de se revoir, tu sais, tu peux m'oublier, me faire sortir de ta vie, m'en vouloir jusqu'à la fin des jours, me faire porter le blâme pour toute cette histoire et je ne t'en voudrai pas... On peut s'oublier et rebâtir notre vie, chacun de notre côté... Blanche secoua la tête comme si cette idée ne l'enchantait pas. On raconte que tu vois quelqu'un, que toi et elle vous êtes faits pour être ensemble. Jamais je ne voudrais te priver de ce bonheur parce que ta tête est trop occupée à penser à notre passé. Je veux te savoir heureux, amoureux, présent pour la personne que tu aimes... Je suis ton passé, nous avons eu de beaux moments, mais je dois te laisser avancer...
Léo Emerson
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Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Dim 2 Déc 2018 - 23:34
L’histoire éternelle, avoir Blanche au creu de ses bras, inlassablement. Léo connaissait cette sensation de chaleur, ce réconfort même superficiel que lui apportait ce contact, il en avait souvent abusé durant des années et il ne pensait ne plus y avoir droit depuis quelques mois, pourtant la blonde restait contre lui, visiblement incapable de s’éloigner de son ancien amour. Il marchèrent quelques mètres dans le silence qui leur était offert, presque réparateur, il leur donnait l’occasion de souffler, après tous ces mots échangés et le bouleversements qui allaient avec. Léo n’en voulait pas à Blanche, il s’en interdisait et ce pour plusieurs raisons. Evidemment elle avait fait du mal, en gardant son secret pour elle, mais le temps était passé, il ne pourrait plus rien y changer aujourd’hui alors à quoi bon accabler celle qui semblait souffrir en silence depuis si longtemps. Et puis elle était si jeune à l’époque, influençable probablement, elle s’était laissé entraîner par la parole de Peter qui lui avait semblé si sage, comment l’en blâmer ? Léo lui-même avait longtemps admiré cet homme si droit, si respectable qu’était son paternel, avant de comprendre qu’il n’était pas meilleur qu’un autre, bien au contraire, qu’il était du genre à écraser les autres sans se soucier de quoi que ce soit d’autre que son orgueil. Mais Blanche avait seize ans et elle était paniquée, elle sentait peut-être déjà qu’il en faudrait peu pour qu’elle perde son précieux amoureux. Et elle avait tristement raison, puisque le jeune Emerson avait fini par la quitter. Cambridge avait changé, depuis, elle avait pris de l’assurance et du caractère, aujourd’hui elle avait été forcé d’exposer cette vérité qui lui faisait si mal depuis des années et il semblait que Léo déjouait tous ses plans. Elle se pensait seule coupable à devoir endosser le mauvais rôle, mais le barbu ne voyait pas les choses de cette façon et au lieu d’en être soulagée, elle revendiquait sa part de responsabilité. Léo n’avait pas le coeur à se battre aujourd’hui et alors qu’elle s’éloignait de lui, il a fixait d’un regard las et afficha un faible sourire. Ouvrait les bras et haussant furtivement les épaules en signe de résignation, il la laissait gagner, si elle voulait à tout prix se donner le mauvais rôle. Mais lui ne le lui donnait pas, il n’était pas aussi rancunier qu’elle, à priori. Et puis il avait déjà à se battre contre sa culpabilité à lui, celle d’avoir ignoré les signes, d’avoir été lâche, comme une mauvaise habitude qu’il traînait depuis des années. Ils reprirent leur marche, Blanche retrouvait la parole de sa voix chevrotante mais qui se battait pour rester digne face à celui qu’elle pensait avoir brisé. Elle semblait ne pas se rendre compte que son mensonge à elle, aussi destructeur soit-il n’était pas grand chose comparé aux années durant lesquelles Léo s’était servi d’elle en lui faisait espérer un avenir possible entre eux, son ex, lui, en était pleinement conscient, c’était bien à cause de ça qu’ils avaient rompu le contact quelques mois plus tôt. Alors oui, il était anéanti d’apprendre qu’elle lui avait caché quelque chose d’aussi lourd que cet avortement, probablement que leur relation aurait été bien différente si elle le lui avait dit dès le départ. Oui il en voulait à la terre entière, à son père surtout, il avait ce sentiment d’injustice qui pesait sur sa poitrine. Mais tout ça n’effaçait pas le mal que lui avait fait. Quelle question ? Elle ne fut pas longue à lui répondre, s’arrêtant brutalement pour le fixer, inquiète. Léo fronça les sourcils, surpris, sans voix, avant de sourire tendrement. Il n’y a rien à faire, si ? Mais la blonde avait de la suite dans les idées et celle qu’elle proposa fit sourire Léo un peu plus. Ca c’était mon idée, Blanche. C’est à toi de m’en vouloir jusqu’à la fin de tes jours, c’est moi qui t’ai dit de m’oublier, de faire ta vie… Trouve autre chose. Il se souvenait bien ce ce qu’il avait dit, lorsqu’il lui avait rendu sa liberté. Une ombre passa dans son regard azur, Blanche parlait de rumeurs, encore, qui disait que Léo était heureux, elle voulait se montrer positive pour lui, contente, mais elle mentait mal. Et le brun baissa les yeux une seconde. On raconte bien des choses sur moi j’ai l’impression. Un sourire triste se dessina sur ses lèvres. Je voudrais te dire que tu as raison mais c’est un peu plus compliqué que ça. Et puis j’aimerais te dire qu’on est très bien comme ça, toi et moi, loin de l’autre, parce qu’ensemble on ne donne rien de bon, seuls des mensonges et des non-dits, on en a encore eu la preuve aujourd’hui. Alors ce serait tellement plus simple si ça ne me faisait rien de t’avoir dans mes bras. Si tu me laissais indifférent. Franchement ce serait plus simple. Mais ce n’est pas le cas. Ca ne le sera jamais, j’en ai bien peur. Il s’approcha d’elle, l’embrassa sur le front et s’éloigna aussi rapidement, comme s’il la fuyait. Il fuyait ce sentiment qui semblait renaître en lui comme à chaque fois alors qu’il s’était promis d’arrêter les frais. Arrête de te tourmenter avec cette histoire, on était des gamins. Je suis navré que tu ais eu à porter ce fardeau si longtemps et crois bien que je m’en veux, autant que tu te sens coupable. On a tous nos torts. Prends soin de toi Blanche. Il allait partir, avant de briser cette promesse qu’il s’était fait d’arrêter de lui donner de l’espoir pour rien. Même s’il était à présent libre comme l’air, il n’avait aucune certitude de pouvoir la rendre heureuse alors il ne voulait prendre aucun risque.
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Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Mer 5 Déc 2018 - 5:00
Ses cheveux ondulés aux saveurs du sel marin, ses taches de rousseur parsemées sur son doux visage, ses deux grands yeux bleus ciel qui fixaient le photographe avec cette envie qu’à la fois il puisse apaiser ses souffrances, mais qu’il puisse également la détester comme elle le méritait. Ses mains tremblantes, moites, qui pianotaient nerveusement sur la table de bois, juste avant que Léo s’empare de son corps pour l’étreindre. Juste avant qu’il ne la possède encore une fois de toute sa force, mais avec une douceur que lui seul savait lui offrir. Elle n’avait pas changé, Blanche. Aux apparences dures et solides de ses trente années, elle était toujours cette fragile petite personne qui menaçait de tomber devant celui qui avait autrefois piétiné son cœur subtilement pour qu’elle ne s’en rende pas trop compte. Et Blanche, stupide Blanche, qui ne s’en était jamais aperçue. Elle, qui toutes ses années, l’avait aimé aveuglement. Si aujourd’hui l’étreinte de l’homme réchauffait son cœur, elle n’avait pas effacé les mots échangés lors de leur dernière rencontre. Il ne l’aimait pas. Il ne l’avait jamais aimé. Blanche était peut-être stupide, mais elle n’avait pas oublié les paroles blessantes, tranchantes, qu’il avait utilisées pour que son cœur arrête de battre. Les mois suivants avaient été pénibles. C’était comme vivre un deuil, sans que la personne concernée soit réellement décédée. C’était comme vivre cette peine qui cause un vide plus gros que ce qu’on avait imaginé, sans vraiment que cette personne ne soit vraiment disparue à jamais. D’abord, elle s’en était voulu. Elle s’était mis la faute sur le dos, s’accablant de la décision de l’homme alors qu’en réalité, elle n’en était pour rien. Elle n’avait pas été assez séduisante, pas assez à l’écoute, pas assez présente pour lui. La blonde se trouvait toutes les défaites du monde pour excuser les paroles de l’homme. Et ça lui en avait pris, du temps, pour se rendre compte que, finalement, le problème ce n’était pas elle. Le problème, c’était lui. Ou plutôt, eux. Leur couple. Leur dynamique. Leur relation. Ou, du moins, leur semblant de relation. Elle aurait pu tout donner, encore plus que ce qu’elle lui avait offert sur un plateau d’argent parsemé de richesse, tout était voué à l’échec parce que Léo, bien qu’il semblait l’apprécier et avoir besoin de la présence de la tatoueuse, n’était pas prêt à l’accueillir dans sa vie. Ce n’était qu’aujourd’hui que Cambridge en prenait réellement conscience. Là, dans ses bras, à en apprécier la chaleur. Il la réconfortait, comme il avait toujours su le faire, et toute sa rancœur s’était envolée. Comme si elle n’existait plus, perdue dans le triangle d’Emerson tel un bateau qui s’y aventure. C’était l’effet qu’il lui faisait, Léo. Et c’était de cet effet, celui qui grondait dans son bas ventre, lui chatouillant presque les pensées, qui la força à se séparer de lui, à briser la proximité qu’ils avaient retrouvée pour l’instant de quelques mètres. Tu ne réponds qu’à moitié, Emerson! soupira-t-elle en relâchant désespérément ses bras le long de son corps svelte. Tu m’exaspères, tu sais, je suis le diable et tu n’es pas capable de m’en vouloir. Puis, quand j’te demande ce que je peux faire pour toi, tu me repousses, encore. Elle soupira de nouveau, cette fois légèrement exaspérée, mais sans s’énerver. Je ne trouverai pas autre chose. Je t’ai menti, tu dois me détester. C’est comme ça que ça fonctionne, c’est tout. La blonde croisa ses bras sur sa poitrine, soutenant son ex du regard. Je ne peux pas t’en vouloir de ne m’avoir jamais aimé, Léo. Mais toi, toi tu peux me haïr de t’avoir menti, de t’avoir privé de ton droit de parole, de t’avoir peut-être empêché de connaitre cet enfant, si tel avait été ton choix. Blanche secoua la tête, cette idée était ridicule, mais elle planait telle un rêve inachevé. Un souhait qui ne se réaliserait jamais. Qu’aurait été leur vie si, dès leur jeune âge, ils s’étaient donné une chance ? C’était au tour de l’Australienne de se faire des scénarios en tête, de jouer en boucle la cassette de leur hypothétique vie future. La suite de la discussion prit un cours dont Cambridge ne s’attendait pas le moins du monde. Léo, sourire triste aux lèvres, dans un monologue monotone d’émotions confirmant une fois de plus que leur relation était prédestinée à s’échouer. Comme à son habitude, il lui rappelait que leur amitié, quelle qu’elle soit, était complexe. Trop complexe. Et c’est à ce moment que la blonde crut perdre son équilibre, ses pieds ne semblaient plus cloués au sol. Ses bras retombèrent le long de son corps alors que l’homme changeait son fusil d’épaule commençant par cela serait plus simple si ça ne lui faisait rien de l’avoir dans ses bras. Le cœur de Blanche s’arrêta, sec, elle le regardait, perplexe, les yeux assoiffés de ses paroles, mais le cœur fragilisé par les espoirs qu’il avait autrefois entretenus. Puis il poursuivit, ajoutant que tout serait plus simple si elle le laissait indifférent, mais que jamais cela ne se produirait laissant planer le doute que des sentiments, peu importe leurs natures, s’étaient glissés entre eux. Blanche assimilait l’information, toujours abasourdie de ses aveux, mais alors qu’elle analysait chaque mot choisi, Léo, lui, se sauvait déjà, prêt à la quitter à nouveau. Il s’apprêtait à tourner les talons lorsque la blonde lui attrapa le poignet de sa douce main qu’elle resserra gentiment contre la peau de l’homme. Tu comptes partir comme ça ? Elle fit un pas vers lui. Tu ne peux pas partir et me laisser en plan comme ça, Léo! Ça suffit. Chaque fois, c’est la même histoire. Tu t’ouvres, tu me balances des paroles qui me font croire que tu tiens à moi et tu finis par me planter là. Blanche lâcha sa main, fatiguée. La dernière fois qu’on s’est vu, chez toi, tu me mettais à la porte en me disant que jamais tu n’avais ressenti le moindre sentiment pour moi. Et aujourd’hui, au beau milieu de la rue, tu me dis que tu n’es jamais indifférent, que ce serait plus simple si tu ne ressentais rien ? Je ne comprends plus rien. Et j’en peux plus de ne pas comprendre! C’était presque comme si elle l’implorait de lui dire la vérité, quitte à en être blessée. Tu veux partir, pars! Je ne te retiendrai jamais, Léo, tu sais trop bien que ce n’est pas moi. Mais ais au moins le culot d’être honnête avec moi. Pour une fois, juste une fois…
Léo Emerson
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Hopeless place + Léanche Jeu 6 Déc 2018 - 7:59
Ces cheveux blond, comme tant d’autres que Léo avait eu sur son épaule. Elles l’étaient quasiment toutes, blondes, jolies, lumineuses, élancées, rieuses ou charmeuses. Toutes les filles que Léo avait tenu dans ses bras. Mais aucune n’avait eu ces cheveux là, à l’odeur de sel et de rose mêlés, qui ondulait sur ses épaules, librement. Léo en avait aimé des femmes, lui, l’amoureux qui tombait trop souvent sous le charme féminin, il avait eu tant de coups de coeur qu’il en perdait la tête. Mais peu avaient réellement réussi à le marquer, souvent il ne leur avait accordé qu’un passage furtif dans ses bras, un instant de douceur et puis il les avait oublié. Blanche faisait indéniablement parti de ces rares conquêtes qui avaient compté. Plus qu’une fille qu’il avait réussi à séduire, il la considérait comme une amie, une confidente, il avait une affection particulière pour elle, entre l’amour et l’amitié, toujours cette ambivalence, ce choix impossible que Léo n’arrivait pas à faire et qui avait fini par les éloigner avec le temps, inévitablement. Je te l’ai dit, Blanche, il n’y a rien à faire. C’est ma réponse. Il lui offrit un sourire contrit, cette histoire était triste, elle l’affectait beaucoup, évidemment et probablement qu’il n’en prenait pas encore toute la mesure, il lui faudrait sûrement du temps pour digérer et prendre tout le sens de ce que ce secret avait engrangé. Mais qu’elle ne lui demande pas de lui en vouloir, à présent qu’il savait tout, de la manipulation de Peter, de tout ce qui lui en avait coûté, à la belle, de ne rien dire durant tellement d’années, il ne pouvait pas, c’était au dessus de ses forces. Peut-être qu’à vingt ans il aurait hurlé, il aurait en l’envie de tout casser pour canaliser sa colère, mais aujourd’hui il se sentait simplement vidé, vaincu. Le passé était passé et il ne pouvait plus rien y faire. Il n’avait pas la force de lui en vouloir alors qu’il avait l’envie de la serrer contre lui pour prendre un peu de sa douleur et l’en soulager. Il fronça les sourcils, agacé. Et puis depuis quand on compte les points ? Depuis quand on doit choisir qui doit en vouloir plus à l’autre ? C’est un jeu stupide auquel tu veux jouer, Cambridge. Par ces mots là Léo comptait bien mettre fin à cette guéguerre inutile entre eux. Pourquoi se disputer simplement pour que chacun déteste un peu plus l’autre. Alors qu’au fond ils ne se détestaient pas. Mais finalement, si Blanche voulait qu’ils se déchirent, ils étaient en plein dedans, dans une dispute étrange et totalement illogique et Léo s’enfonça encore plus, il s’emmelait les pinceaux, révélant sans s’en rendre compte qu’il lui avait menti la dernière fois. Il venait d’avouer, grave erreur, qu’il avait toujours eu des sentiments pour la belle tatoueuse alors qu’il s’était bien gardé de le lui dire. Cherchant à s’enfuir après sa bourde irréfléchie, Blanche le retint par le bras. Léo se retourna, serrant les mâchoires, sans comprendre au départ. Puis le regard fuyant, il comprenait enfin son erreur, il soupira en finissant par fermer les yeux. Il n’en loupait pas une, il était incapable de faire les bonnes choses avec Blanche, il se trahissait toujours et finissait par s’en détester alors qu’elle était simplement perdue par son comportement digne de la pire des girouettes. Oh si je peux partir, ça vaudrait mieux, surtout après ce que tu viens d’entendre. Il grondait, c’était toute une tempête en lui et se mordit la langue pour arrêter de parler. Blanche disait qu’elle ne le retiendrait pas mais par ses regards, par son ton suppliant d’enfin lui dire la vérité, elle le clouait sur place, il restait là, figé à la regarder, si elle se sentait mal à cause de son secret enfin révélé, à présent elle était dans un état encore pire parce qu’elle se rendait bien compte que son ex aussi se gardait bien de lui dire certaines choses, des choses importantes. Tu veux que je sois honnête avec toi ? A quoi bon ? Si je le faisais, mon dieu Blanche si j’y arrivais j’aurais encore cette impression de te garder sous mon emprise, celle que tu me reprochais, à juste titre. Pourtant elle lui demandait juste la vérité, dans son océan de mensonges, elle voulait l’entendre, une seule fois, quitte à briser l’équilibre. Il fit deux pas en arrière, pour se protéger de ce qu’il s’apprêtait enfin à dire. Il y a plein de filles aussi jolies que toi, si j'avais seulement voulu ton corps, sans rien ressentir d'autres je ne t'aurais pas retenu si longtemps auprès de moi. Si je ne t'avais pas aimé, si tu n'avais rien signifié alors on en serait resté là, sur la plage, à seize ans. Mais ce n'est pas aussi simple que ça, te concernant rien n'est jamais simple. Pourtant j'ai toujours eu l'impression de ne pas être à la hauteur de ce que toi tu ressentais. Et puis je voulais plus, quoi j'en sais rien, mais plus... Et puis tu ne m'as jamais retenu, tu as toujours été si docile que c'était facile de te planter pour d'autres. Je suis lâche, tu l'as toujours su. Et je préférerais fuire devant ces sentiments que je n'expliquais pas. Mais peut-être que tu comptes trop finalement, parce que tu me manques, tout me manque et crois moi, le sexe c’est secondaire. C’est ton sourire, c’est ta voix, c’est ta manie de toujours remettre tes cheveux en fouilli, c’est toi, qui me manque. Et j’voudrais que tu n’ais jamais entendu ça parce qu’il faut que tu gardes la mauvaise image de moi. Ces derniers mots dans ma chambre que je ne pensais pas, ce mensonge pour que tu me détestes. Souviens-toi que je suis le méchant de l’histoire, c’est plus facile de me donner ce rôle plutôt que d’attendre après moi sans savoir si je serais prêt un jour. Elle l’avait voulu, la vérité, il la lui servait sur un plateau, ces paroles honnêtes, blessées, douces et blessantes à la fois. Les mots d’un homme qui était incapable de comprendre et d’assumer ce qu’il ressentait pour une femme, incapable de faire le choix de leur donner une chance, par peur de la briser et de se brûler les ailes en même temps. Léo n’était pas soulagé d’avoir enfin tout dit, il ne se sentait pas mieux, bien au contraire, il avait trop peur que Blanche le retienne, qu’elle s’accroche à nouveau à un espoir qu’ils ne pouvaient pas se permettre. Et peut-être qu’il avait tort, de compliquer les choses alors qu’elles pourraient être si simples. Parce que finalement ce n’était que l’histoire d’un homme amoureux d’une femme tout autant éprise de lui, il y en avait tous les jours, des couples qui se formaient, faits pour durer ou non, mais des couples qui tentaient leur chance. Pourtant Léo s’obstinait à penser qu’ils ne faisaient pas parti de ces gens là, pas ensemble. Seule Blanche aurait le dernier mot, peut-être le bon ou celui qui ferait tout voler en éclat.
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"Is that alright ?"
Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.