Won't let you fade into darkness + Léia

Halloween, peut-être une des fêtes que Léo préférait, non pas parce qu’il pouvait se déguiser, souvenons-nous qu’il détestait ça. Mais il aimait l’ambiance, en grand amateur des films d’horreur et d’épouvante, il trouvait que cette fête était une bonne excuse pour s’enfermer chez lui à visionner ses films préférés en se gavant de sucrerie, bien régressif, tout ce qu’il adorait. Pourtant ce soir il avait fait un effort, ce soir il sortait, il avait même revêtu un costume, celui d’un chevalier noir (costume de Léo). Pour qui ? Pour une fille évidemment ! Mais pas n’importe quelle fille. Ce soir il sortait avec Mia, sa meilleure amie, elle n’allait pas très bien, depuis la fusillade sur la plage il savait qu’elle avait du mal à mettre le nez dehors pour voir du monde, à se remettre en scelle. Ils avaient passé la soirée Aventuriers ensemble et c’était chouette, mais finalement ils ne s’étaient plus trop revu depuis quelques mois, s’échangeant seulement quelques messages, s’appelant rapidement mais jamais pour des choses importantes. Donc ce soir il la forçait à se bouger, ils allaient se bouger ensemble même ! Et ça tombait bien, on parlait d’un cirque des horreurs qui s’était implanté pour quelques semaines à la sortie de Bowen, de quoi assouvir la passion de Léo pour l’épouvante et de passer du temps tous les deux, un bon moment, Emerson l’espérant. Il était passé chercher Mia chez elle et ensemble ils partaient en direction du fameux cirque. Miamore, tu as géré avec ton costume ! T’es trop belle ! Il savait que la blonde ne plaisantait jamais avec les fêtes costumées et ce soir elle lui prouvait qu’elle avait encore de l’imagination en réserve. Excité comme un gamin la veille de Noël, Léo avait hâte de voir si ce cirque valait la réputation qu’on lui avait construit, on disait qu’il était effrayant, surprenant, renversant, même ! De quoi bien s’amuser donc, même s’il ignorait encore ce qu’ils allaient voir, tout un mystère entourait ce lieu éphémère, pour rendre les curieux encore plus impatients.  Tu es prête à avoir la peur de ta vie ?!

Mia sortait moins qu'avant depuis l'attentat, pas qu'elle a peur, mais disons qu'elle appréhende un peu ce qui peut se passer. Après Mia sort toujours un peu, mais elle est rarement seule, elle préfère sortir en groupe maintenant. Et ce soir c'est Halloween, et Léo qu'elle voyait un peu moins en ce moment, faut avouer qu'entre elle qui sort un peu moins et lui qui est occupé, ben c'est difficile de se voir. La dernière fois c'était pour la soirée aventuriers, sinon le téléphone marchait bien entre eux. Quand il l'avait appeler pour sortir et pour aller voir ce cirque à la sortie de la ville, elle avait hésité, trainé des pieds et puis au final il avait réussit à la convaincre de sortir. Elle s'était apprêté et costumé de façon très halloweenesque. costume. Quand elle ouvre la porte sur le chevalier noir, elle sourit. Ca lui ressemble tellement bien.

Et toi tu es parfait, ca te va trop bien. Au moins je suis sure d'être protégée.

Mia a toujours aimer se costumer, et elle adore les costumes depuis petite et plus ils sont sophistiquer plus elle les adore. Elle se laisse emmener par Léo vers la sortie de la ville, vers un chapiteau un peu glauque en fait. Alors qu'il s'approche tous les deux, elle se tient au bras de Léo. Et quand il lui demande si elle est prête, elle a envie de lui dire que la peur de sa vie, elle l'a déjà vécu. Mais elle est quand même pas très rassurer et en même temps elle le cache derrière un grand sourire.

Bien sur ! Tu sais bien que j'adore avoir peur !

C'est vrai que devant les films d'horreur, Mia rit, beaucoup. Léo la connait bien, enfin il y a certain film quand même qu'elle refuse de voir, trop peur d'avoir peur. Elle ne le lache quand même pas.

Si ça n’avait pas été pour servir d’argument pour convaincre Mia de l’accompagner ce soir, Léo n’aurait pas sortit le costume pour si peu. Mais il jouait le jeu, sachant que la blonde adorait ça. Adolescente, déjà, elle insistait toujours pour traîner les garçons aux soirées déguisés alors qu’ils n’aimaient pas forcément ça, surtout le jeune Emerson, mais ils se pliaient toujours aux volontés de la seule fille de la bande, parce qu’ils l’adoraient, tous, elle était leur muse, elle avait su se faire une place de choix dans leur univers masculin. Et aujourd’hui, même si la bande n’était plus aussi grande ni aussi soudée, en vérité il ne restait que Léo et Mia ou Woody et Mia, mais plus jamais ils ne se réunissaient tous, Liam était parti, Jamie… il n’avait jamais vraiment fait totalement partie du groupe, à cause de ses rixes avec Woody il était surtout l’ami de Léo et puis lui aussi avait quitté Bowen depuis un moment déjà, bref, ils étaient devenus adultes, ils avaient changé, ils avaient eu quelques désaccords et parfois les choses ne s’arrangeaient pas comme on le voulait. Bref, il ne restait plus grand chose de cette belle époque, mais la blonde et le barbu étaient toujours aussi proches, plus vraiment comme avant, ils n’étaient plus habités par la même légèreté, mais plus par une affection profonde, une amitié indéfectible qui les aidait à surmonter les épreuves. Ce soir, le costume avait fait son effet sur Thomas et c’était bien le principal, quitte à mourir de chaud sous les couches et l’armure qui pesait une tonne, autant que ça en vaille le coup ! Les corbeaux, tu vas les garder ? On dirait une vieille folle, j’adore ! Au moins elle aussi avait joué le jeu, même si Léo n’en doutait pas une seconde. Et puis même sous son maquillage, sa perruque hideuse et ses vêtements de vieille fille, elle réussissait à être jolie. Ils avaient roulé jusqu’à ce chapiteau lugubre, l’effet était réussi, aucun doute. Quelques personnes se massaient devant l’entrée pour avoir leur ticket, les deux amis ne seraient pas seuls. Il avait posé sa question sans réfléchir pourtant, durant les quelques secondes de silence, Léo pensa la même chose que Mia, elle l’avait déjà vécu, sa pire peur et il avait été à ses côtés pour trembler avec elle. Ils n’en parlèrent pas, ça ne servirait à rien, à présent c’était passé et le coupable de cette fusillade était entre les barreaux. C’est pour ça que je t’ai appelé, je savais que tu ne refuserais pas. Ils prirent leurs billets. On entre ?! Et ensemble ils passèrent sous le chapiteau, il y faisait sombre et une atmosphère pesante régnait dans l’obscurité. Léo s’attendait à tout sauf à ça, ces cages vides ou presque, il fallait s’approcher pour en voir le contenu mais encore fallait-il avoir le coeur bien accroché. C’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais… T’as vu leur maquillage, il est super bien fait. Parce que c’était du maquillage, des costumes pour faire peur, même mieux faits que nature, n’est-ce pas ? Même cet homme avec le nez totalement déchiqueté qui tendait un bras rachitique vers eux. Malgré lui Léo se serra contre Mia et ça n’avait rien à voir avec un éventuel rapprochement romantique.

Mia avait toujours adoré les soirées costumées, faut avouer que c'est tellement amusant de se prendre pour quelqu'un d'autre le temps d'une soirée. Et Les mecs venaient toujours avec eux, même si parfois ils n'en avaient pas vraiment envie, ils le faisaient quand même. Parfois Mia, se demandait si elle était pas vraiment un tyrans. Mia avait toujours su compter sur ses potes, Liam, Woody, Léo. Et ils comptent tous énormément pour elle, même si certains sont partis, elle les oublis pas. Mais Léo a une place a part. Entre eux il y a vraiment une connexion et un lien fort. Mia avait mis le paquet sur le costume. Et quand il parle de ses corbeaux, elle rit. Heureusement qu'ils sont amovibles sinon elle va ramer toutes la soirée.

Oui je les enlèverais, ils vont être un peu gênant au fil de la soirée. En tout cas, je suis ravie que mon costume te plaise.

Il avait roulé jusqu'au chapiteau. C'était lugubre, sombre, et franchement ça donne pas envie, mais pour un soir d'Halloween, c'est parfait. Ils n'étaient pas les seuls, et plusieurs autres personnes attendaient devant l'entrée. Elle n'avait pas répondu tout de suite à sa question, et vu le silence, elle sait que Léo avait compris ce qu'elle pensait. Elle sourit comme toujours face à la peur.

Tu n'as personne qui rit comme moi !

Elle lui sourit, et acquiesce quand il lui demande d'entrer. Elle ne le lâche pas d'une semelle pour autant. Sous le chapiteau, elle remarque plein de cages, de prime abord elles paraissent vides, mais en s'approchant, elle remarque qu'elle contiennent toutes quelque chose. Et certaines sont vraiment flippantes. Elle entend Léo, sans quitter des yeux l'homme devant elle, qui n'a plus de nez, ou plutôt ce qu'il en reste ne peut s'appeler un nez, sans compter son bras. Elle sait pas trop si c'est vraiment du maquillage, parce que c'est fait de façon ... réaliste mais bon cela ne peut être que du maquillage, sinon ils ne seraient pas là. Quand elle sent Léo se serrer contre elle, elle sourit, et pose son regard sur lui et sourit.

Avoue tu as peur ! C'est moi qui vais jouer les chevalier !

Elle rit et s'avance avec Léo vers une autre cage. Elle regarde, tout d'abord, elle ne distingue pas grand chose, elle se demande même si cette cage est vide, mais en regarde de plus près, elle remarque les dents parterre, des restes d'os, de sang, et les marques de griffures qui jonche le sol, et les barreaux. Elle en a un frisson.

Je t'avoue que ce genre de chose me fait presque plus flipper, rien que d'imaginer ce qui aurait pu se passer pour laisser ce genre de marque.

C'était totalement vrai, Léo n'avait personne dans son entourage doué d'une légèreté telle que celle de Mia. Elle était toujours celle qui souriait, en toute circonstance, peu importait qu'elle soit heureuse ou non, finalement elle ne montrait jamais rien. Même quand elle avait subit le départ de son fiancé, même suite à son agression, elle gardait cette bonne humeur, de façade peut-être, qui cachait certainement bien ses blessures et ses peurs. C'était si simple, si agréable d'être son ami, de se laisser porter par cette douceur de vivre. Emerson s’y retrouvait très bien dans cette amitié, bien qu'il fasse attention à sa précieuse Mia, avec le temps il avait appris à détecter quand elle n'allait pas bien et l savait qu'en ce moment ce n'était pas la meilleure forme. Il espérait que cette sortie nocturne lui change un peu les idées.
En attendant c'était bien lui, l'homme soit disant sans peur, qui se pressait contre la blonde parce que le visage du personnage en cage l'avait surpris. Effrayé serait peut-être un peu fort, néanmoins il mentirait en disant qu'il était totalement serein. Évidemment Mia se moquait gentiment de son copain de toujours qui disait souvent qu'il serait le premier à la protéger en cas de besoin, là, à ce moment précis il perdait toute crédibilité. Arrête, j'ai pas peur ! ...avoue tu es autant rassurée que moi. Il essayait de se persuader qu'il lui restait encore un minimum de virilité. Ils s'avancèrent vers la prochaine cage, en plus de ce qu'ils voyaient, qui était déjà peu engageant, il y avait aussi l'odeur, quelque chose de désagréable, que Léo n'arrivait pas à identifier. Ils veulent juste nous faire peur, tout est faux. Même si c'est très bien fait. C'était plus lui qu'il essayait maladroitement de rassurer. Et puis une voix s'éleva derrière eux, une voix faible mais traînante, comme un soupire dans leur nuque. Êtes vous bien sûr que tout est si faux, jeune homme ? Votre amie en tout cas semble bien appétissante. Il passait ses doigts comme squelettiques dans la chevelure de Mia. Laissez là, vous jouez bien la comédie mais on n'en a pas besoin. Léo tentait de garder son sang froid mais un nouvel inconnu qui approchait sa meilleure amie de si près, c'était beaucoup supporter. Et il voyait la blonde qui n'osait pas bouger. Oh mon bon ami, mais vous avez bien payé pour ça, voir la galerie des monstres. ET BIEN VOUS ÊTES SERVI !! Et il afficha son visage difforme sous la lumière. Puis il reparti d'une démarche boiteuse. Ca va Mia ? Léo, lui, n'en menait pas large.

Mia n'avait jamais été une femme qui s’apitoie sur son sort, bien qu'elle est des problèmes, elle a toujours vu le bon côté des choses même si parfois c'est difficile, la vie continue. Et parfois en particulier en ce moment, elle a un peu de mal, et s'enferme un peu chez elle. Ce que Leo, pour ce soir, refuse, et voilà comment elle se retrouve entrainer vers ce cirque des horreurs. Et pour avoir des horreurs, il y en a, c'est pas forcément ce qu'on voit qui est effrayant mais ce qu'on ne voit pas et qu'on imagine. En tout cas Léo, n'était apparemment pas très rassurer, et Mia, se cachait derrière des explications rationnelles, mais faut avouer qu'elle n'emmenait pas large non plus. Enfin elle le cachait bien et se moque de Léo, faut bien s'amuser un peu non ? Elle hausse les sourcils quand il se défend de pas avoir peur. Elle fait non de la tête même si elle est un peu effrayée, mais elle ne l'avouera jamais. Elle l'écoute alors qu'elle acquiesce à ses paroles pour essayer de se rassurer. Elle ne faisait pas attention aux personnes qui se promenaient dans cirque, mais à ce qu'il y a dans les cages. C'est à ce moment là, qu'une voix derrières eux ce fait entendre. Elle faisait froid dans le dos, et ce qu'il dit la fit trembler et elle eue un mouvement de recul, quand elle sentit ses doigts dans ses cheveux. Elle laissa Léo parler, elle avait un peu trop peur pour ouvrir la bouche. Elle se serra un peu plus contre lui. Quand le vieux se métamorphosa, Mia lâcha un cri glaçant, un cri de peur et se rua contre Léo, cachant son visage dans ses mains. Elle n'osa pas sortir tout de suite sa tête de ses mains alors que Léo lui demandait si cela allait.

Non, en fait, j'ai peur ! Je pensais pas avoir aussi peur, mais je suis terrifiée. Tu m'avais pas dit que se serait si réel !

Elle écarte quelques doigts pour regarder et ne vit rien d'étrange donc elle sortit son visage de ses mains et pris Léo par la main pour l'entrainer le plus loin possible et le plus vite possible, elle voulait sortir de là rapidement, sinon son coeur allait la trahir.

Je veux qu'on sorte vite.

Si la soirée avait bien commencé, elle prenait à présent un tournant bien différent, les deux amis n'auraient jamais cru qu'en voulant fêter halloween ils se retrouveraient à avoir peur comme ils avaient rarement eu peur. Pas comme devant un film, c’était autre chose, d’irrationnel certainement, c’était toute cette atmosphère, c’était ces cages vides ou effrayantes. Et puis l’intervention de cet homme, dérangeant au possible, qui avait osé toucher Mia pour mieux leur coller le frisson. Léo n’était vraiment pas à l’aise et la blonde n’en menait pas large non plus. Je ne t’avais pas dit… je n’en savais rien, qu’est-ce que tu crois ?! Ils ressemblaient à présent à deux hystériques sur le point de se hurler dessus. Je ne t’aurais pas emmené ici si j’avais su. Surtout quand on savait ce qu’ils avaient vécu tous les deux sur la plage. Clairement, Mia n’était pas en état psychologique pour subir ce genre de soirée et Léo s’en voulait déjà. Alors ok, ils voulaient une soirée qui les fasse frissonner, mais pas à s’en glacer le sang, il ne fallait pas pousser non plus ! Mia contre lui, il ne savait plus quoi faire pour qu’elle se calme et qu’elle retrouve le sourire. Cette soirée était totalement ratée. Enfin, elle dessera son étreinte, elle l’étouffait presque mais il ne disait rien. Après avoir vérifié que la voie était libre, du moins ce qu’il imagina, la blonde attrapa la main de son ami et l’attira pour qu’ils sortent de ce lieu maudit. Mais tu vas où Mia ? Sa réponse fut simple, logique. Oui, on sort. Mais pour aller où ? Ils n’allaient tout de même pas rentrer chez eux après cinq minutes dehors ? Une fois hors du chapiteau, Léo tira sur le bras de Mia pour qu’elle arrête de courir. C’est bon, il n’y a plus de danger, on est dehors. Arrête, calme toi. Excuse-moi de t’avoir entraîné ici. T'étais pas prête... Il soupira, lui aussi soulagé d’être loin de ces visages monstrueux. Ce n’était que du maquillage, tu le sais au fond. Allez, respire. Tu veux faire quoi ? Il parait qu’on peut prendre un verre et danser, là-bas… Il lui montrait le chapiteau un peu plus loin d’où sortait une musique en sourdine. Ils pourraient peut-être se détendre un peu avant de rentrer se mettre sous un plaid à regarder un film comme deux petits vieux.

Mia avait toujours aimer se faire peur, enfin une petite soirée cinéma d'horreur, bien qu'elle aime l'horreur, elle déteste le gore, faut pas exagérer. Donc quand Léo lui avait proposé de sortir pour Halloween, elle avait un peu hésiter, mais au final avait accepter, elle adore se déguiser. Mais voilà, ce soir, la soirée, les amusements sont un peu trop réaliste pour Mia, où alors c'est seulement que Mia avec ce qu'elle a vécu, est plus sensible. Et quand ce type flippant s'est approché d'eux, elle a un peu paniquée. Elle entend Léo qui se défend, elle l'avait été un peu sèche, et elle ne lui en voulait pas du tout, elle est juste un peu stresser. Mia avait surtout besoin de prendre l'air, de respirer. Elle prit la main de Léo et l'entraina vers ce qui semblait être une sortie. Se faufilant à travers la foule. Une fois sorti de ce chapiteau, Léo tira sur la main de Mia afin qu'elle s’arrête, prenant une grande inspiration, levant le visage vers le ciel, pour respirer, reprendre ses esprits. La fraicheur de la nuit lui fit beaucoup de bien. Elle regarde Léo et esquisse un petit sourire.

Ca va. L'air frais m'a fait du bien, j'avais besoin de sortir.

Elle l'écoute et ferme les yeux, bien sur qu'elle sait que c'est du maquillage, mais sur le coup, enfin, même si c'est que du maquillage c'est juste terrifiant quoi. Elle regarde le Chapiteau plus loin, une musique plus joyeuse en sorte. Elle se tourne vers lui et acquiesce.

Oui, je crois qu'un bon verre me fera du bien. Je suis désolé, j'ai un peu paniquer, en fait j'étais terrifiée. Je te gâche ta soirée ?!

Elle soupire, et prend le bras de Léo avant de se diriger vers le deuxième chapiteau.

Revivre ça encore, voir Mia paniquer, se sentir inutil, impuissant, démuni. Léo avait déjà donné, il avait fait ce qu’il avait pu, ce jour de folie sur la plage. Mais là c’était encore différent, la peur de Mia, réelle, certes, était totalement déraisonnable, elle paniquait devant ce décor, cette ambiance contre ça, Léo ne pouvait rien mis à part l’entraîner vers la sortie pour qu’elle se calme. Lui aussi avait peur, c’était là le but de l'attraction après tout, c’était carrément bien fait, trop bien fait, trop réaliste, c’était dérangeant, si tel était vraiment le but de ce cirque, alors le contrat était complètement rempli. Mais les deux amis, qui souhaitaient juste passer une bonne soirée en ressentant un soupçon de frisson, comme quand on grimpe sur des montagnes russe, en garderaient un mauvais souvenir. Peut-être qu’ils finiraient par en rire, plus tard, bien plus tard. Une fois à l’extérieur la blonde se calma enfin et Léo put souffler un peu lui aussi. Il tenta de la soulager, de la faire rationaliser, il avait l’impression d’expliquer à son fils qu’il n’y avait pas de monstre dans son armoire. Finalement les peurs c’était ça, ça vous prenait à la gorge. Ca j’ai bien vu que tu paniquais oui ! C’est rien Miamore, j’le dirais à personne ! Sauf si un jour j’ai à m’en servir… qui sait. Il la narguait gentiment, elle avait tellement de dossier sur lui, entre des vidéos de lui totalement déchiré, des avances faites avec un sérieux coup dans le nez, des photos de lui gamin avec un style improbable, Mia avait tant de possibilités de le faire chanter le jour où elle en aurait besoin. Alors qu’elle, elle était toujours parfaite, elle était rigolote sans avoir à se saouler, elle s’amuser avec sa bande de garçons sans aucune idée derrière la tête. Elle était l’amie, la super amie. Pour une fois elle montrait une faiblesse alors Léo pouvait bien en jouer un peu. En vérité il ne le dirait à personne, vraiment, qu’aurait-il à y gagner ? Allez, on va prendre un verre, on oubliera tout ça ! Il l’attrapa et bras dessus bras dessous ils entrèrent sous le chapiteau d’où sortait la musique. L’ambiance était totalement différente du premier lieu, même si l’atmosphère était tout aussi sombre, les serveurs étaient déguisés et des toiles d'araignées pendaient du plafond, mais ici c’était un lieu ou s’amuser, ce qu’il leur fallait quoi. On prend une bière ? Ou le “Bloody Mary” ? Il indiquait l’ardoise sur laquelle était proposé le cocktail de la soirée.

Mia avait un peu beaucoup paniqué, la soirée pourtant s'annoncait bien surtout que Mia adore Halloween et se déguisé. Bref Mia avait rapidement entrainer Léo vers une sortie et l'air frais lui fit beaucoup de bien. Elle lance un regard à Léo qui se moque bien d'elle, mais elle aussi pourrait se moquer de lui, car même si il a pas autant paniquer qu'elle, il a quand même eu bien peur.

Je dirais aussi que tu as eu peur si tu ose t'en servir, et puis je crois que j'ai encore plus de dossier sur toi !

Elle lui lance un sourire carnassier, car Mia est probablement celle qui a accumulé le plus de dossier sur ses amis tous confondu. Elle lui tire la langue car il sait très bien qu'elle a encore plus de dossier sur lui. Ils s'avancent tous les deux vers le deuxième chapiteaux qui sert de bar. Ils entrent et l'atmosphère est totalement différent de l'autre, c'est plus sympa, les serveurs sont déguisé, les toiles d'araignées qui pendent, et tous, mais c'est bon enfant, c'est simple. Elle regarde la carte que lui montre Léo et elle se mord la joue.

Dure comme question, les deux me tentent bien. Va pour le Bloody Mary, je reste dans l'ambiance comme ca ! et toi ? tu prend quoi ?

Ils se trouvent un petit coin, une petite table, il y a du monde, mais çà va, ils sont pas non plus serré comme des sardines. Elle regarde Léo et lui sourit.

Allez raconte moi un peu ce qu'il se passe dans ta vie.

Des dossiers sur Léo, Mia en possédait certainement beaucoup. Parce qu’il était du genre fêtard depuis longtemps et qu’il n’avait pas peur du ridicule. Alors se mettre dans des états impossibles juste pour amuser la galerie, c’était plutôt son genre. Même s’il s’était largement assagit avec les années, il ne faisait aucun doute que la blonde avait gardé pas mal de pépites qui dataient de leur folle jeunesse. Certes, il ne serait pas forcément ravi de voir ressortir ce genre de souvenirs, surtout depuis qu’il y avait ces writers qui traînaient dans la ville et qui racontait tout à qui voulait l’entendre sans aucun scrupule, mais  au fond il assumait ses petites folies. Et puis il doutait que sa meilleure amie ait le courage de lui faire ce genre de chose, c’était surtout une petite guerre gentille entre eux depuis longtemps. Je n’ai pas eu peur ! Ou si peu. Il lui sourit avec un clin d’oeil. Une fois sous le second chapiteau, nettement plus accueillant que le premier, les deux amis se sentirent déjà bien plus à l’aise. Il y avait plus de monde, de la musique, de quoi se dire, enfin, qu’ils pourraient passer un bon moment, au moins le temps de prendre un verre. Allons-y pour le Bloody, comme tu dis, autant rester dans l’ambiance oui. Une fois qu’ils eurent passé commande au bar, ils trouvèrent une petit table dans un coin. Dans ma vie… Léo haussa les sourcils, il ne lui semblait pas qu’il ait tant de choses que ça à raconter. Voyons… Je prépare un nouveau voyage humanitaire. Je vais sûrement partir en début d’année, février, peut-être. Mia savait que Léo était très engagé dans ce genre de missions, il adorait voyager et quand il pouvait en plus se sentir utile c’était d’autant plus gratifiant. Et toi ? Tu n'as toujours pas retrouvé de coloc ? Depuis le départ de Sara, il semblait que Mia peine à retrouver quelqu'un pour partager son appartement.

Si Mia devait rassembler tous les dossiers qu'elle a sur Léo, il faudrait plusieurs livres. Elle sait aussi que ces petits dossiers c'est ce qui fait leur amitiés, c'est une sorte de témoignage de leurs jeunesses à tous, de leurs folies, et pour rien au monde elle ne changerait cela. Elle a trop de souvenirs qui la font rire quand elle déprime et puis l'amitié entre Léo et elle, est née de ces années de folie. Elle rit, dommage qu'elle est pas pu prendre en photo la tête qu'il faisait. Ils prennent tout les deux un Bloody Mary et s'installèrent à une petite table. Mia demandait des nouvelles de Léo et de sa vie, elle pense aussi à John qu'elle n'a pas vu depuis longtemps. Mia sourit elle connait son amour pour les voyages.

Tu pars où ? Tu me promet de pas prendre de risque ? Et avant que tu parte, on fêtera mes 30 ans alors.

Mia était curieuse et puis, elle aime bien se servir de ce genre de chose pour ses cours avec les enfants, les images que Léo lui envoie par exemple quand il le peut, parler de géographie ou d'histoire avec les enfants. Elle hausse les épaules à sa question avant de dire non (temps rpgique)

Pour l'instant non, je ne sais même pas si j'ai envie d'une ou d'un nouveau colocataire. J'ai pas encore décider.

Mia avait partager son appartement avec Sara, et faut avouer que depuis le départ de cette dernière Mia, elle appréhende de trouver une coloc mais pas aussi bien que Sara, et puis cela fait bizarre d'imaginer quelqu'un d'autre à sa place.

J'ai penser à me trouver un autre genre de colloc, peut-être une petite boule de poil qui miaule ?

Elle envoie un clin d'oeil à Léo avant de siroter son cocktail.

Etrangement, la personne qui s’inquiétait le plus à chaque fois que Léo partait à l’étranger ce n’était pas sa propre mère. Peut-être parce qu’il ne la mettait pas au courant de la moitié des voyage qu’il faisait. Non, c’était plutôt Mia. La blonde avait toujours peur qu’il se passe quelque chose de mal, pourtant le barbu était toujours revenu sans encombre de ses voyages. Peut-être que, sans lui dire, elle avait peur qu’il ne revienne pas, comme il l’avait fait quelques années plus tôt en prenant le premier avion pour Bangkok sans prévenir personne, sans donner de nouvelles durant presque une année. Ils n’en avaient jamais parlé et à son retour elle avait été la première à le serrer dans ses bras, si fort qu’il en avait perdu son souffle. Ils n’en avaient jamais vraiment parlé, elle avait sûrement respecté son silence et le temps qu’il lui avait fallu pour refaire surface. Mais depuis elle semblait s’inquiéter davantage à chaque fois qu’il parlait de partir. Pourtant Léo ne comptait pas refaire ce genre de fugue, à l’époque il était désorienté, il venait de subir la mort de sa fiancé, mais il n’était plus le même homme, il avait trop à perdre en plaquant tout du jour au lendemain. Je te le promets. C’est le Népal cette fois-ci. Il lui sourit avec tendresse. Tes trente ans… le temps passe vite. Ca te va bien d’avoir trente ans. Elle était toujours aussi belle, plus, même, et puis il lui semblait qu’ils étaient toujours des adolescents, il n’avait pas l’impression d’avoir presque trente deux ans pour sa part. On fêtera ça oui, tu n’y couperas pas. J’espère que j’aurais John ce soir là, il serait trop content de t’offrir ton cadeau. Evidemment il finirait par coucher son fils pour faire la fête comme il se devait, mais il savait combien Mia aimait son neveu aussi. On leur servit leur cocktail et il semblait que Mia se soit enfin détendue. Non. Un chat ? Tu sais, c’est une blague quand je dis que tu vas finir seule avec cinq chats. Je sais bien qu’un jour tu finiras par trouver quelqu’un qui te rendra heureuse. Ils trinquèrent à ces paroles d’espoir. Enfin si tu veux un chaton ma voisine vient d’avoir une portée, ils viennent tout le temps dans mon jardin c'est insupportable.