Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
now you're just somebody that i used to know ∞ warren
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Sujet: now you're just somebody that i used to know ∞ warren Dim 9 Déc 2012 - 12:56
now you're just somebody that i used to know
La journée s'annonçait longue,ennuyante et répétitive, comme cela était le cas depuis près d'un mois. Chaque matin un coup de fil de mon agent me sortait de mon sommeil, m'annonçant alors quel serait le planning, plus ou moins intéressant, de la journée. Ce matin-là encore, j'eus du mal à émerger et je vociférais contre mon agent pour me réveiller à des heures pareilles. Il n'était que six heures du matin, beaucoup trop tôt pour quelqu'un dans mon genre - surtout que je m'étais couchée moins de trois heures auparavant. Mon rythme de vie n'était pas vraiment recommandé pour le bon maintien de ma carrière, mais j'étais lassée et plus rien ne me faisait réagir. Enfin, c'était ce que je pensais avant d'avoir mon agent au téléphone. Non, il ne m'annonçait pas que ma carrière était au point mort, ni que plus personne ne voulait de moi, mais que je devais me rendre à une séance photo dans l'après-midi. Cela aurait pu être banal, ça aurait dû l'être, mais il a cité Warren comme l'un des mannequins, en réalité le seul avec qui j'allais devoir faire ce photoshoot. Il me demanda brièvement si cela posait problème, je répondais un non vague avant de lui raccrocher au nez. J'avais certainement mal compris, je me rendormais alors.
Le soleil était à son zénith, j'entendais quelqu'un tambouriner à la porte de mon appartement. Je ne me dépêchais pas pour autant. Cela ne pouvait être que Peter, mon super-agent, pour me signifier que je devais descendre pour me rendre à la plage. Je n'étais pas en retard pourtant, ni au meilleur de ma forme, comme l'on pouvait le remarque aux magnifiques mais néanmoins légères cernes qui ornaient mon visage. J'entendais déjà les remarques pas forcément plaisantes. Je n'avais qu'une chose à faire ; prendre soin de moi, et visiblement j'en étais plus qu'incapable. J'avais l'étrange impression de flotter perpétuellement, d'être déconnectée du monde. J'en arrivais à la conclusion que je devais me ressaisir, or si ce shooting était vraiment prévu avec Warren, cela n'allait pas m'aider. Ils auraient pu choisir n'importe qui, mais pas lui. Je n'étais plus capable de prétendre que rien ne s'était passé, encore moins de voir à quel point j'avais pu le blesser. Ou pire encore, faire comme si tout allait bien. Me sortant de mes songes, Peter cria. « KAY ! GROUILLE-TOI UN PEU MERDE !! » Juste au moment ou je sortais de l'appartement, prête à partir. « Pas la peine de gueuler... Je suis là... » Il soupira et partit d'un pas pressé. Je le suivais jusqu'à la voiture qu'il avait commandé pour moi. Je somnolais pendant tout le trajet, et une fois arrivée, tout était déjà prêt. Il ne me restait plus qu'à dévoiler mon plus beau sourire.
Evidemment à une plage, quelle originalité. La séance photo n'allait pas se dérouler en pyjama au moins, il ne fallait pas être devin pour le savoir, encore moins pour comprendre ce que le photographe attendait de moi, enfin de nous. J'étais assise sur cette chaise, en attendant que l'on s'occupe de mes cheveux et de maquillage. Je le vis arriver, l'air totalement froid, tandis que moi je me renfermais. Ils le firent s'asseoir juste à côté de moi, pour que lui aussi passe à l'étape maquillage. Je sentais que si je ne faisais pas le premier pas, ce n'est pas lui qui parlerait. Je me lançais donc, pour le bien de cette séance photo. « Tu dois probablement me détester... mais s'il te plaît arrête de faire cette tête... »
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Sujet: Re: now you're just somebody that i used to know ∞ warren Sam 22 Déc 2012 - 12:40
La nuit était longue. Debout, devant la fenêtre de ma chambre, je restais là depuis maintenant un long moment. Après avoir mangé un rien au soir, j'étais allé me changer pour me mettre plus à l'aise. Allongé par dessus les draps, sur mon lit, le sommeil ne semblait pas me prendre. En réalité, la nuit dernière, je n'avais pas dormi non plus. Depuis six ans que j'étais là, j'avais l'impression de dépérir. Les choses avaient débuté petit à petit après le départ de Kayla. Et puis j'avais fini par ne plus avoir besoin de faire attention à ce que je mangeais, puisque je ne mangeais pratiquement plus. La solitude régnait autant en mon être qu'il régnait là où je passais. Plus d'amis, plus de famille. Les rares personnes qui me parlaient étaient les maquilleurs, mon agent, les mannequins avec qui je devais travailler. Ils pensaient que tout allait bien dans ma vie. A vrai dire, j'avais toujours su cacher la vérité. Un faux sourire collé en permanence sur mon visage lorsque je suis dehors, des mots bien placés, une facilité de parole déconcertante. Et un don pour le mensonge. Je faisais comme si ma vie était magique, magnifique et que tout allait pour le mieux. Que je ne pouvais rien demander de plus à la vie. Alors que j'aurais tout demandé à la vie.
Je regardais inlassablement à travers la fenêtre dont les volets n'avaient pas été fermés la nuit qui s'était lentement installée. Les étoiles était innombrables dans le ciel, demain serait un beau jour. Mais ça, ça me passait au dessus de la tête. Les bras croisés sur mon torse, je soupirais comme jamais. Ici, dans le coin retiré où j'avais élu domicile, aucune lumière de ville ne venait pourrir l'ambiance de la nuit. Tout était noir, sauf lorsque les voisins allumaient leurs lumières, ou qu'une voiture passait dans la rue. Mais les choses ne restent pas indéfiniment magnifiques, et le jour pointait déjà le bout de son nez. Je suis resté à regarder la nuit s'en aller et le jour s'installer. Je déteste le jour, je crois. Pourtant, je ne suis pas si nocturne que ça. Quoique peut-être que je le devenais. Je ne bougeais pas d'un poil, jusqu'à ce que le réveil sonne. Il était huit heures du matin. Je le mettais au cas où je ne me réveillerais pas à temps, mais en général, lorsque j'arrivais à dormir, je me réveillais au plus tard à quatre heures du matin.
Le téléphone sonna. Mon agent. Mon portable était sur la table de chevet. J'y allais donc, sans grande conviction. Tout le long de la conversation, seuls des sons qui ne formaient pas des mots sortirent de ma gorge, afin d'approuver ce qu'on me disait. J'écoutais à moitié. Je compris juste deux mots. Kayla Acker. Je n'ai pas répondu. Il a raccroché. J'ai gardé le téléphone à mon oreille pendant plusieurs minutes. Et je l'ai rangé. Mon visage sans expression juste avant avait eu l'air de prendre dix ans d'âge en trois secondes. Je me dirigeais en direction de ma salle de bain, péniblement, et pris une douche, avant de m'habiller plus convenablement. A l'heure convenue, j'arrivais sur le lieu convenu. La plage. J'étais seul, j'aimais bien arriver dans ma propre voiture. Je sortis de la voiture, tout sourire pour ceux qui me voyaient arriver. Mais lorsqu'on me fit passer au maquillage, mon visage prit une expression plus stoïque. Je n'adressais aucun regard direct à la jeune femme. Je ne voulais pas la voir, elle le savait. Je restais pourtant aussi ouvert et beau parleur que d'habitude envers les maquilleuses. Mon sourire, cependant, se faisait attendre. « Tu dois probablement me détester... mais s'il te plaît arrête de faire cette tête... » Je pouffais de rire, moqueur. Cacher mes sentiments, toujours. « Je jouerai le jeu lorsqu'on nous prendra en photo. Je vois pas pourquoi j'te ferais plaisir. J'l'ai trop fait. Et j'me suis bien fait avoir. » J'avais gardé les yeux rivés devant moi, sans lui adresser ne serait-ce qu'un oeil.
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Sujet: Re: now you're just somebody that i used to know ∞ warren Jeu 28 Fév 2013 - 17:38
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J'aurais préféré être mise au courant un peu plus tôt, je détestais par dessus tout être prise au dépourvu. Clairement je l'étais, et je n'avais pas pu me préparer mentalement, ou au moins penser à ce que j'allais bien pouvoir lui dire. Sans savoir pourquoi j'avais toujours perdue mes moyens face à lui, bien que le plus souvent je m'étais cachée derrière une incomparable froideur ou une attitude désinvolte. Ça il n'en avait pas idée, il y avait tellement de choses qu'il ne savait pas d'ailleurs. Tout était tellement simple ; je n'étais que la méchante de l'histoire et cela s'arrêtait là. Bon d'accord, je pouvais bien l'avouer. Mon comportement n'a pas vraiment été exemplaire, même loin de là à vrai dire, mais pour moi cela ne signifiait pas que j'étais et suis maintenant un monstre sans coeur. J'ai fais des choses, sans doute impardonnables à ses yeux, mais il y a un moment où il faut tout remettre sur la table et commencer à pardonner. On m'a souvent dit que si Warren m'avait fait la même chose - enfin ce qu'ils pensent que je lui ai fait subir plutôt, que s'il m'avait soit disant utiliser pour débarquer ici et qu'ensuite il était parti avec une autre femme, j'aurais eu la même réaction. Non je ne crois pas, ma réaction aurait été toute autre car ça aurait été son choix, indépendant de ma volonté. Enfin, j'abandonnais ce genre de pensées. Warren est tout simplement trop droit, trop adorable pour faire ce genre de choses...
L'ambiance était glacée, un peu comme si un vent froid venait de tout arracher sur son passage et qu'aucun arbre n'avait pu résister à cette tempête. Je me fichais bien de la présence des assistants, ou des maquilleuses, car tout le monde dans ce milieu semblait connaître notre passé. J'aurais sans doute pu être plus discrète, mais à quoi cela aurait servit ? A rien tout simplement. J'avais tenté de le faire réagir, cela avait marché et même une petite fille aurait pu prédire sa réaction. Froid, provocateur, pas même un regard. Je valais donc si peu à ses yeux. Le problème c'est que je m’enflammais pour un rien, et ce qu'il venait de prononcer ne me plaisait guère. Je tentais cependant de garder mon calme, tandis qu'une énième personne me demandait de redresser la tête et de fermer les paupières. Je m'exécutais tel un robot, presque lassée de cet éternel cycle. Je pouvais comprendre sa réaction, mais là je n'avais pas envie de comprendre cette réaction à la limite de la gaminerie. Il pouvait me détester, me souhaiter de mourir, tout ce qu'il voulait, mais me parler ainsi, non. Nous n'avions jamais eu de réelle conversation après mon départ, et je ne l'avais revu que lors de brefs instants volés jusqu'à aujourd'hui. Un côté de moi avait été heureuse de savoir qu'il serait mon partenaire pour ce shoot, cela n'allait pas durer trop longtemps. « Mais bien sûr... soufflais-je.
Je ne devais pas m'énerver, je ne pouvais pas m'énerver. Je devais rester professionnelle. « Je t'ai fait du mal, je comprends mais il y a un moment où il faut passer au dessus de ce genre de choses... » Raté pour le professionnalisme. La maquilleuse en eut enfin finie avec mon visage, cédant la place à une coiffeuse peu expérimentée qui tirait mes cheveux dans tous les sens, la douleur pouvait se lire sur mon visage. « Mais tu as raison, il vaut mieux rester " professionnel " après tout» dis-je dans un soubresaut, et camouflant un aïe de douleur. A quoi bon vouloir essayer de pacifier les choses quand votre adversaire est un véritable mur.
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Sujet: Re: now you're just somebody that i used to know ∞ warren
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