Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
STATUT : when life gives you lemons... grab tequila & salt.
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : elle a un humour de merde mais le vit franchement très bien ☾ elle a un tatouage, un triangle inversé dans la nuque qui ne se voit que lorsqu'elle attache ses cheveux, et un coeur floral minimaliste sur l'avant-bras ☾ elle ne crie pas sur les toits qu'elle a un QI élevé, elle ne veut pas qu'on la catégorise comme telle ou qu'on ne la voit qu'à travers ça, mais elle en veut tout de même à son frère de ne jamais l'avoir laissée exploiter cette chance ☾ sa famille, ce sont ses frères et sœurs. elle ne pardonnera jamais ses parents de ne pas être là et une certaine haine endormie stagne au fond d'elle à ce sujet ☾ elle se questionne beaucoup sur sa sexualité et, contrairement aux apparences, a très peu confiance en elle à ce niveau ☾ la photographie est devenue une passion et elle adore jouer avec son appareil photo ☾ elle est sévèrement allergique aux piqûres de guêpe et a toujours son auto-injecteur d'adrénaline sur elle ☾ elle pratique la danse classique et contemporaine ☾ elle ADORE manger. gras ou sucré, tout convient, mais son pêché mignon, c'est les macarons ☾ elle ne sait pas si elle voudrait des enfants un jour. d'un côté, elle les adore, mais de l'autre elle pense qu'elle aurait trop peur de les perdre, avec tout ce qu'elle voit à l'hôpital ☾ bouder c'est sa passion ☾ son rêve est de partir soigner des enfants à l'étranger, dans des pays où il y a un réel besoin de chirurgiens qualifiés, mais elle ne sait pas si elle parviendrait à quitter l'Australie et sa famille, ça l'angoisserait sûrement trop
Sujet: hope to fall asleep before falling apart ▽ (landon) Mer 19 Déc 2018 - 16:36
hope to fall asleep before falling apart
La teinte de mon visage passa de pâle à presque translucide lorsque la tension du patient chuta d'un coup, sur la table d'opération. C'était un petit garçon de onze ans, pris dans un accident de la route avec sa mère. Il était arrivé aux urgences et mon supérieur m'avait mis sur le cas avec lui. L'opération était longue et délicate, et je ne faisais majoritairement que regarder, je répondais sagement aux questions. Mais là, c'était moi qui tenait les pinces se trouvant dans l'abdomen de mon patient. Et quand j'entendis la machine nous tenant au courant de ses signes vitaux s'emballer, je me figea. Je transpirais à grosses gouttes, j'étais prise dans ce que chaque interne doit absolument éviter, le gel. Ce moment où on ne sait plus quoi faire, où on panique. Et il faut toujours réagir vite au bloc. Je ne comprenais pas d'où venait le problème, tout se déroulait bien devant mon regard, mais mon cerveau fonctionnait à toute vitesse tandis que mes mains s'étaient immobilisées, pour savoir si l'erreur venait de moi, d'autre chose. Surtout, ne pas paniquer sur le fait que j'étais potentiellement en train de tuer un gosse de onze ans. Je déglutis, cela faisait très exactement quatre secondes que j'étais figée, et c'était déjà trop. Le médecin prit la relève, me demandant de m'écarter et prenant ma place. Je restai muette, observant à un mètre d'écart la scène se dérouler et mon mentor réagir avec calme. Hémorragie, à un autre endroit. Tenter de trouver la fuite. Rapidement. Tachycardie. Arrêt. Mes jambes tremblaient, j'avais l'impression d'étouffer et je mettais toute la volonté du monde à tenir. Massage cardiaque. Je finis par réagir, à ce stade, me portant instinctivement vers l'insufflateur et commençant à le presser entre mes mains. Palettes de défibrillation. Rien. Encore. Toujours rien. J'observais le médecin s'acharner, et intérieurement je ne perdais pas espoir, mais mon cerveau savait que les chances étaient bien trop minces. Encore une fois. Rien. Une dernière. Toujours rien. Heure du décès.
J'avais retiré mes gants, ma blouse, mon calot de chirurgien. Le moral dans les chaussettes, et plus bas encore. Et la journée n'était pas terminée. J'avais envie de me glisser sous ma couette et de perdre foi en la vie. Mais je savais que nous étions tous dans ce cas et qu'il ne fallait surtout pas se laisser abattre. Quand on veut devenir chirurgien, il faut savoir gérer ce genre de choses, sinon on peut abandonner tout de suite cette idée de carrière. Cela n'empêchait pas que ça pouvait être vraiment dur certains jours, surtout au début. Je passai par la cafétéria, mais mon estomac était serré, j'avais l'impression qu'il s'était recroquevillé sur lui-même. Impossible d'avaler quoi que ce soit. J'étais toujours livide, et je finis par regarder l'heure. J'avais besoin de prendre l'air. La paperasse attendrait un peu, et mes prochaines visites n'étaient que dans une heure. Je secouai la tête et me dirigeai vers l'ascenseur. Il fallait que je me reprenne, que j'aille faire un tour dehors et que je respire un bon coup. Juste le temps de digérer tout ça, et ça allait aller. Parce que là, j'avais l'impression que les membres de mon corps ne fonctionnaient que par automatisme et j'avais peine à les sentir se mouvoir. Arrivée devant les portes grises, je pressai le bouton d'appel et m'engouffrai dans la cabine de l'ascenseur. Par chance, il était vide. Il ne fallut pas une seconde pour que j'explose en larmes, tremblante. Mais mon extériorisation fut de courte durée, car déjà les portes s'ouvraient sur quelqu'un. Je passai rapidement les mains sur mon visage et sous mes yeux rougis, ne voulant absolument pas que quelqu'un soit témoin de cette faiblesse mentale du moment, même si c'était sans doute trop tard.
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- she's like sunshine that's unconcerned that today is supposed to be rain. she'll break on through and shine down anyway. ☽ æternam.
Dernière édition par Charlie S. Meers le Lun 28 Jan 2019 - 22:46, édité 4 fois
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Sujet: Re: hope to fall asleep before falling apart ▽ (landon) Lun 31 Déc 2018 - 10:28
h o p e t o . f a l l a s l e e p b e f o r e f a l l i n g a p a r t
C’était donc ça le retour à la réalité, ça le retour brutal à une vie dont Freja et toi aviez parlé au sommet de cette falaise. Ça faisait quelques semaines que tu étais de retour à Bowen, quelques jours que tu avais retrouvé du boulot au sein de cet hôpital, à arpenter les couloirs avec un brancard devant toi, à croiser le regard du personnel sans même leur adresser un mot. C’était difficile, c’était même épuisant. Pourtant c’était nécessaire, tu savais que faire face à du monde te permettrait d’éviter les moments de solitude, les moments les plus difficiles où tu avais envie de tout foutre en l’air, où tu te foutais littéralement de retomber dans tes travers. Mais vous vous étiez fait une promesse avec Freja, vous deviez aller de l’avant, laisser derrière vous tout ce qui s’était passé avant Sainte-Lucie, retrouver votre vie sans ce poison qui circulait dans vos artères. Alors des résolutions, t’avais décidé d’en prendre avant même d’entamer la nouvelle année, tu avais des buts à atteindre, des efforts à faire et même si tu savais qu’il allait te falloir du temps, tu ne voulais pas les repousser en fuyant à chaque opportunité qui se présentait. T’avais beau avoir appris à sourire plus souvent, ça ne suffisait pas à faire de toi ce que tu étais vraiment, ça ne suffisait pas non plus à te permettre d’être celui que tu étais avant. Le temps. C’était ça, pourtant il passait souvent bien trop vite et tu risquais peut-être d’en manquer à un moment donné, à regretter d’en avoir perdu autant et pour rien.
Comme t’allais regretter de devoir atteindre sur le prochain ascenseur, raison pour laquelle tu avais accéléré le pas jusqu’à appuyer in-extremis sur le bouton de l’ascenseur qui s’était ouvert devant toi. Comme souvent, t’espérais qu’il soit vide et comme souvent, quelqu’un s’y trouvait déjà. En entrant, celle qui s’y trouvait déjà n’avait pas prononcé un seul mot, ne t’avait pas adressé un seul regard tandis que le tien se posait à l’instant sur elle. Elles avaient toutes les mêmes réflexes après avoir pleuré; garder le silence, le visage légèrement baissé et les mains qui essuient des larmes qui laisseraient leurs yeux rougis. Un silence que t’aurais jamais interrompu en temps normal et pourtant aujourd’hui tu l’avais fait, cherchant même ce paquet de mouchoirs dans l’intérieur de ta blouse, quelque chose qui était devenu essentiel face à ces gens en pleurs que tu pouvais croiser dans l’établissement. «Tenez, ça sera vous sera plus utile je pense. La main tendue vers elle, on aurait presque pu deviner un sourire sur tes lèvres, l’effort était là, mais peut-être pas suffisant pour qu’on distingue réellement toute la volonté que tu y mettais. «Le problème des ascenseurs, c’est qu’on pense pouvoir être seul jusqu’à ce que les portes s’ouvrent.» que t’avais rajouté pour combler l’absence de sourire, jouant sur un humour que tu ne connaissais pas suffisamment. Mais il fallait tenter et peut-être que de se retrouver avec cette femme était un premier test.
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Sujet: Re: hope to fall asleep before falling apart ▽ (landon) Sam 5 Jan 2019 - 4:30
HJ:
Sorry, depuis la dernière fois je suis passée de la 1ère personne à la 3ème, et en plus je viens de complètement changer le layout de mes réponses rp. J'espère que ça te perturbe pas trop.
La jeune femme tenta de masquer au mieux son état émotionnel, baissant le regard qu'elle laissa fixé sur ses baskets, sans piper mot. Elle n'aimait pas avoir l'air de l'étudiante trop émotionnelle pour être faite pour ce genre de job. C'était rare qu'elle craque, elle qui avait tant de mal à contenir ses émotions. Dans le milieu professionnel, elle était beaucoup plus calme et restreinte que dans la vraie vie, là où elle laissait exploser la véritable Charlie sans aucune limite ou presque. Dans cet hôpital, elle parvenait à se contrôler, à relativiser, à se rappeler chaque minute pourquoi elle voulait se lancer dans cette carrière, qui avait une place des plus importantes dans sa vie. Elle ne s'était jamais vu faire autre chose que ça, car elle était douée dans ce domaine, elle savait être disciplinée et concentrée, et surtout, elle y mettait tout son cœur. Et si pour cela il fallait payer en manque de sommeil, en moments de stress extrême et en perte de foi en la justice dans cette vie, elle était prête. Mais là, tout de suite, elle avait besoin de se laisser aller, pour mieux repartir plus tard.
L'homme qui s'était engouffré dans l'ascenseur garda le silence quelques minuscules secondes, avant de lui adresser la parole. C'était ironique, car en temps normal, c'était la jolie brune qui n'aurait pas hésité à briser le silence, toute dégoulinante de joie de vivre et d'énergie. Il lui tendit un paquet de mouchoirs dans un geste compatissant, même si sa voix restait réservée et détachée. Charlie releva un regard baigné de quelques larmes qui avaient fui sa tentative de dissimulation, roulant sur ses joues encore humides. Elle esquissa un faible sourire reconnaissant et saisit le paquet pour en sortir un, essuyant l'humidité de ses cernes et lui donnait une impression collante et désagréable, et se mouchant pour expulser la morve qui avait commencé à couler. Rien de très glamour, mais elle était de toute façon démasquée et elle se moquait bien d'avoir l'air d'un bébé joufflu en pleurs. « Merci. » souffla-t-elle en tentant de chasser les trémolos de sa voix faible. Elle se sentait comme une idiote trop sensible, elle qui rencontrait ce collègue pour la première fois. Elle aurait préféré qu'il la voit en pleine action en salle d'op, sereine et d'un calme froid et concentré, efficace et dénuée de doutes. Mais non, il avait droit au spectacle d'une jeunette qui était en stage ici depuis quelques mois seulement et qui semblait bonne pour remplir un lac. Elle laissa échapper un petit rire encore tremblant quand il lui parla du problème des ascenseurs. « D'habitude les internes s'enferment dans un placard d'entretien quand ils sont en crise de panique ou de larmes. On évite de se montrer comme ça au grand jour, c'est pas très crédible. » répondit-elle en employant un ton plus léger, même si encore secoué. « Je ne vous ai jamais vu ici. Vous faites quoi dans l'hôpital ? » demanda-t-elle après avoir plus finement observé le jeune homme. Son visage était indéchiffrable, un peu froid, fermé, et pourtant il avait fait preuve d'une certaine délicatesse envers elle, que ses supérieurs n'auraient sans doute pas eu. « Au fait, je m'appelle Charlie. Je vous sers pas la main, y a déjà assez de microbes qui se baladent par ici. » ajouta-t-elle en repartant sur la voie de l'humour, histoire de dédramatiser la situation, faisant référence à la main avec laquelle elle venait de se moucher. Plus ou moins certaine qu'il n'avait pas envie de prendre le risque de rentrer en contact avec ses sécrétions nasales.
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Sujet: Re: hope to fall asleep before falling apart ▽ (landon) Lun 28 Jan 2019 - 19:29
Spoiler:
pas de souci, écris de la façon avec laquelle tu es le plus à l'aide
h o p e t o . f a l l a s l e e p b e f o r e f a l l i n g a p a r t
Apprenez à vous intéresser à ce qui vous entoure. Une phrase parmi tant d’autres, comme celles qui trainaient dans ce carnet que tu gardais sur ta table de chevet. Des mots qui te ramenaient à Melbourne ou parfois encore à Sainte-Lucie. Des conseils, des réflexions à faire sur toi-même pour avancer, apprendre ce que tu as décidé de ne plus savoir faire. De simples rappels pour que tu n’oublies pas, pour encrer chacune de ces paroles au plus profond de toi. Livré à toi-même, tu ne pouvais pas espérer que quelqu’un t’aide, même Freja avait dû prendre ses distances. Elle avait ses raisons, tu les comprenais malgré ce goût amer qui te restait en travers de la gorge, car encore une fois tu étais le seul à être capable de tenir tes promesses, car encore une fois tu étais le seul à accorder autant d’importance à des mots. T’essayais de ne pas y penser, de ne pas te perdre dans des réflexions alors qu’à tes côtés se trouvait une jeune femme qui pourrait te permettre de laisser ça quelques instants derrière toi. Alors tu repenses à cette phrase que tu t’étais répétée en entrant dans l’ascenseur, laissant ton regard se poser sur la personne le visage baissé.
Tu n’avais pas besoin d’être devin pour savoir que quelque chose s’était passé, pas besoin non plus de savoir qu’elle aurait certainement préféré être seule. Pourtant tu prends le temps avant de t’adresser à elle, tu l’étudies presque avant de sortir ce mouchoir, cherchant déjà de quoi poursuivre une fois qu’elle aurait attrapé ce paquet que tu lui tendais, te contant d’un simple hochement de la tête lorsqu’elle t’avait remercié. Ton regard la délaissant pour voir les chiffres des étages défiler un à un, t’avais laissé une petite remarque d’entre les lèvres qui avait eu le don de la faire rire, t’en souriais, ça se devinait dans le coin de tes lèvres, aussi discret que cela pouvait être. «Des placards d’entretien? Donc ce qu’on dit est vrai.» Tu ne savais pas si tu trouvais ça drôle ou triste, encore plus venant du personne soignant. «Au contraire, un chirurgien qui chiale après avoir perdu un patient, il n’y a rien de plus crédible et d'humain surtout. Je préfère ça à ces mecs qui compatissent à la douleur d’une famille, se contentant d’une poignée de mains et de tourner les talons ensuite.» que t’avais répondu, sans te dire qu’il aurait peut-être été plus sage d’utiliser d’autres mots pour qualifier ces médecins qui venaient annoncer la mauvaise nouvelle aux familles. Heureusement pour toi, t’avais pas forcément eu le temps de trop t’en inquiéter, la curiosité de la jeune femme s’abattant lentement sur toi, tout comme ton regard s’abattit sur le sien en désignant de la tête le brancard devant toi. «J’ai commencé il y a quelques jours, c’est pour ça, on m’a engagé comme brancardier.» Ou le boulot le moins intéressant du coin, certainement. Sans doute qu’elle serait déçue de l’apprendre, peut-être qu’elle espérait voir en toi un éventuel collègue avec qui parler de ses patients, elle était mal tombée. «Et moi Landon…» Prêt à lui tendre la main, tu t’étais ravisé en l’entendant, esquissant un sourire sur tes lèvres, tes lèvres posées sur le barre du brancard. «… et je pense qu’on peut se tutoyer, non? C’est pas que t’aimais pas le fait qu’elle te vouvoie mais vous seriez sûrement amenés à vous croiser, heureusement pour elle dans d’autres circonstances. «Après tout, à peu de choses près et je serrais votre main pleine de morve.» Loin d’être une raison mais t’essayais de rebondir, d’avoir un répondant, mais peu convaincu, t’avais été sauver par la sonnerie de l’ascenseur qui ouvrait ses portes devant vous. «Je comptais aller m’en fumer une dehors, vous voulez prendre un peu l’air?» Certainement que ça lui ferait le plus grand bien, avec tout ce qu’elle avait semblé pleurer, l’air frais lui remettrait un peu les idées en place.
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Sujet: Re: hope to fall asleep before falling apart ▽ (landon) Mar 29 Jan 2019 - 6:21
Charlie sourit entre ses larmes lorsque son interlocuteur se moqua du cliché des internes se planquant dans des placards à balais pour laisser libre cours à leurs émotions. C’était en effet très cliché, et pas toujours vrai bien évidemment, chacun gérait à sa manière. L’étudiante avait plutôt dit ça pour plaisanter et détendre l’atmosphère. Mais ce n’était pas pour ça que ça n’arrivait jamais, et c’était compréhensible. La pression était intense quand on était interne, surtout lors de la première année, et on se faisait facilement juger voire humilier par les résidents. Charlie savait que ce n’était pas de la méchanceté ni un manque d’humanité de leur part. Cela faisait partie du processus d’apprentissage autant que le reste. Ce genre de remontrances étaient là pour les endurcir, pour leur permettre de se remettre en question, de trouver une raison de continuer à se lever chaque matin, de trouver un moyen de se protéger des choses moins joyeuses dont on était parfois témoin ici, au mieux, acteur, au pire. Car si on ne savait pas dealer avec ce genre de coups à l’âme, il valait mieux revoir ses options de carrière. Mais en attendant, en tant qu’interne, cette phase d’apprentissage était ardue et il n’était jamais agréable de montrer au grand jour ses moments de faiblesse. Et dans l’hôpital, il y avait très peu de place pour l’intimité. Que ce soient les vestiaires, la salle de garde, les escaliers, l’ascenseur… On se retrouvait rarement seul et on n’était jamais à l’abri de croiser quelqu’un. « Je n’ai encore jamais dû prononcer ni annoncer un décès. Enfin, les internes en début de stage ne le font quasiment jamais, c’est normal. Mais si je devais le faire, je n’aurais aucune idée de comment m’y prendre, je crois. » répondit Charlie à mi-voix, le regard dans le vague, repensant à l’opération de tout à l’heure. Elle pinça les lèvres, prenant une pause pour inspirer profondément et éviter un nouveau cataclysme de larmes. Son voisin d’ascenseur n’avait pas tort dans ce qu’il disait, mais la brune comprenait tout aussi bien le détachement affiché par les médecins quand ils devaient annoncer une mauvaise nouvelle. Il fallait maintenir une attitude professionnelle, aussi dur que cela soit. Car il y avait une différence entre compatir et se laisser submerger par ses émotions. Et surtout, il fallait continuer, s’occuper du patient suivant, se remettre en selle. C’était pourquoi il fallait se protéger, essayer de passer au-dessus de ces drames, pour ne pas perdre de vue l’objectif suivant. « C’est sûr, mais les internes ont tendance à se laisser abattre bien plus facilement qu’un résident qui vit cela depuis dix ans. Ils sont durs avec nous à ce niveau, pas parce qu’on n’a pas le droit de ressentir de peine, mais parce qu’on a le devoir de la mettre de côté pour continuer à se battre pour ceux qui restent. Si on se laisse trop impacter par nos émotions, on n’en sort pas et faire notre travail est encore plus difficile, on finit souvent par abandonner cette vocation, par découragement et perte de foi. » répondit Charlie à la réflexion de son interlocuteur. Si chaque chirurgien se sentait aussi mal qu’un interne pour chaque mort dont il avait été témoin, l’hôpital serait vide. Chacun avait sa manière de dealer avec la mort. Pour certains, c’était en se renfermant sur eux-mêmes, en cachant leur peine, en se distrayant l’esprit avec un autre cas. Pour d’autres, c’était avec un verre en fin de journée avec des collègues, à discuter du patient, de ce qu’il avait apporté humainement à chacun. Mais aucun praticien n’était insensible au décès d’un patient. Que cela se voie ou non.
Le sujet changea de direction pour prendre un chemin plus léger, tandis que l’ascenseur arrivait à destination. « Ah, oui, en effet. » lâcha Charlie en notant d’un regard le brancard devant le jeune homme. Ça semblait évident comme réponse et un peu bête comme question, tout d’un coup, mais elle n’avait pas tellement fait attention à lui ni son brancard quand il était entré, prise dans ses sanglots. « C’est marrant, j’ai un ami brancardier par ici, vous vous croiserez sûrement. Il s’appelle Niels. » ajouta-t-elle avec un petit sourire. Son interlocuteur se présenta comme se prénommant Landon, ajoutant une remarque sur le tutoiement qui arracha un rire amusé à la jolie brune. « Oui, on peut. Les microbes, ça rapproche. » accepta-t-elle, le visage déjà un peu plus lumineux. Elle sortit de l’ascenseur, lui emboîtant le pas, lorsqu’il lui proposa d’aller prendre l’air. C’était exactement ce que Charlie comptait faire, et elle était plutôt contente que Landon lui propose. Ça lui ferait un peu de compagnie et lui changerait les idées, calmant peu à peu son mal. Et puis, il n’était peut-être pas très expressif, mais l’étudiante le trouvait plutôt marrant comme gars. Sans doute que ce n’était pas son but de l’être, mais cette courte entrevue dans l’ascenseur avait suffi à lui remonter un peu le moral. « Avec plaisir, même. Je peux t'en demander une ? Je ne fume pas vraiment, mais parfois, ça détend. » répliqua-t-elle tandis qu’ils franchissaient les grandes portes pour se retrouver sur le parking. La cigarette n’était pas un vice qui avait gagné la brunette, mais une fois de temps en temps, que ce soit en soirée parce qu’elle était bourrée, ou ici parce qu’elle était stressée et à bout, l’envie lui prenait soudainement.
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Sujet: Re: hope to fall asleep before falling apart ▽ (landon) Lun 10 Juin 2019 - 22:35
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D’une certaine façon, tu ne pouvais pas nier qu’en parlant du manque d’humanité des médecins, tu avais fait un parallèle avec le verdict prononcé par ce juge lorsque tu avais traîné ta mère devant les tribunaux. Le détachement de cet homme avait été difficile à digérer, comme si tout ce qui avait été dit ne l’avait pas touché, comme si au final, tu avais été en partie responsable des agissements de ta génitrice. Et le pire dans cette histoire, c’est que tu t’étais remis en question, t’avais même été proche de t’excuser auprès de ta mère avant qu’on te remette les idées en place et qu’on te fasse comprendre que la seule victime dans cette histoire, c’était toi. Alors quand tu écoutais la jeune femme, t’essayais de comprendre, mais c’était difficile. Ça se voyait à l’expression de ton visage, les traits tirés, les sourcils qui se fronçaient à mesure qu’elle enchaînait les mots. Et même si d’une certaine façon, on les formatait de la sorte, cacher ce que l’on ressentait face à une famille en deuil restait impensable à tes yeux… plutôt ironique quand on sait que tu as pendant longtemps été une personne impassible, à tout garder pour toi sans jamais extérioriser les choses. Tu les disais inhumains mais l’étais-tu plus qu’eux finalement? Tu connaissais parfaitement la réponse mais tu refuserais de l’admettre. «Donc parce que tu pleures, parce que tu es triste ou en colère d’avoir perdu un patient, ça fait de toi quelqu’un de moins compétent?» demandes-tu sans réellement attendre de réponse et pour preuve, t’avais enchainé en haussant les sourcils, les bras croisé sur la barre du brancard. «Je ne suis pas à ta place ou à celle de tes supérieurs mais l’échec, on le vit tous différemment et on s’en relève tous différemment. Je pense pas qu’une personne qui cache sa peine saura mieux digérer les choses pour se relancer. On est tous différents, on ne fonctionne pas de la même façon… alors pourquoi formater des gens en les obligeant à cacher qui ils sont face aux familles endeuillées?» Pour se protéger? Peut-être, mais ça signifiait qu’on se sentait vulnérable, qu’il y avait un manque de confiance en soi. Est-ce qu’une personne qui manquait de confiance avait sa place dans un hôpital? C’était une autre histoire et tu n’était pas du milieu même si désormais, tu poussais ces lits dans les couloirs de cet hôpital, un changement d’environnement radical, loin du confort de ton bureau et de cette vue imprenable sur l’océan indien.
Mais au moins, ici tu te confrontais aux gens. Charlie, c’était la première personne avec qui tu parlais réellement, une réussite pour toi et qui sait, peut-être qu’elle serait ton point repère ici. En plus, elle semblait connaître quelqu’un que tu serais certainement amené à rencontrer, une façon de te dire que vous seriez amené à vous croiser à nouveau, qui sait? «Niels? Là comme ça, ça ne me dit rien, à vrai dire j’ai pas encore eu le temps de trop parler avec les membres du personnel.» Ou plutôt, t’avais évité de leur parler, ressemblant presque à ce type qui rasait les murs. Tu savais qu’il fallait songer à changer ça et tu le ferais, petit-à-petit, en prenant tes repères, en retrouvant l’envie de te confronter aux gens que tu croiserais, à partager les microbes avec eux puisque comme le disait si bien Charlie, ça rapprochait. C’eut le don de te faire rire, baissant la tête comme pour l’étouffer un minimum. Heureusement pour toi, les portes s’étaient ouvertes et t’avais pu te retourner, lui cacher ce sourire bien trop étiré sur tes lèvres. En temps normal, t’aurais continué ton chemin, tu l’aurais saluée d’un geste de la tête en coupant brusquement votre échange. Mais aujourd’hui ce serait différent et tu ne regrettais pas de lui avoir proposé de sortir quelques minutes. «Bien sûr, prends-en une.» que tu lui avais répondu, franchissant à ton tour les portes avant de chercher dans la poche à l’intérieur de ta blouse, tapant sur ton paquet pour laisser glisser une cigarette et la tendre à la jeune femme. «Fumeuse occasionnelle donc?» lances-tu tout en allumant ta cigarette et de rapprocher le briquet vers la sienne. «Généralement c’est comme ça qu’on commence, tu sais? A l’époque, j’en fumais de temps en temps sur le balcon avec ma colocataire et à force, c’est devenu un rituel.» Et depuis, t’avais arrêté de compter combien de clopes tu fumais par jour. Et il fallait surtout dire que depuis le retour de ta cure, après t’être fait renvoyer de ton poste à la banque, t’avais passé tes journées à fumer sur ta terrasse et rien d’autres. De ce côté, l’hôpital avait au moins réduit un minimum ta consommation mais en tirant sur ce filtre, tu pouvais sentir à quel point ce poison te faisait du bien, encore plus en le rejetant entre tes lèvres. «On fera en sorte que ce genre de pauses ne deviennent pas un rituel, ni les rencontres dans l’ascenseur en tête-à-tête où tes microbes sont à deux doigts de se jeter sur moi.» Est-ce que tu cherchais déjà à poser des distances ou l’humour avait décidé de prendre le dessus? Ton sourire était peut-être un bon élément de réponse, tout comme ton regard qui s’était posé sur Charlie en l’incitant à marcher avec toi d’un mouvement de la tête.
STATUT : when life gives you lemons... grab tequila & salt.
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : elle a un humour de merde mais le vit franchement très bien ☾ elle a un tatouage, un triangle inversé dans la nuque qui ne se voit que lorsqu'elle attache ses cheveux, et un coeur floral minimaliste sur l'avant-bras ☾ elle ne crie pas sur les toits qu'elle a un QI élevé, elle ne veut pas qu'on la catégorise comme telle ou qu'on ne la voit qu'à travers ça, mais elle en veut tout de même à son frère de ne jamais l'avoir laissée exploiter cette chance ☾ sa famille, ce sont ses frères et sœurs. elle ne pardonnera jamais ses parents de ne pas être là et une certaine haine endormie stagne au fond d'elle à ce sujet ☾ elle se questionne beaucoup sur sa sexualité et, contrairement aux apparences, a très peu confiance en elle à ce niveau ☾ la photographie est devenue une passion et elle adore jouer avec son appareil photo ☾ elle est sévèrement allergique aux piqûres de guêpe et a toujours son auto-injecteur d'adrénaline sur elle ☾ elle pratique la danse classique et contemporaine ☾ elle ADORE manger. gras ou sucré, tout convient, mais son pêché mignon, c'est les macarons ☾ elle ne sait pas si elle voudrait des enfants un jour. d'un côté, elle les adore, mais de l'autre elle pense qu'elle aurait trop peur de les perdre, avec tout ce qu'elle voit à l'hôpital ☾ bouder c'est sa passion ☾ son rêve est de partir soigner des enfants à l'étranger, dans des pays où il y a un réel besoin de chirurgiens qualifiés, mais elle ne sait pas si elle parviendrait à quitter l'Australie et sa famille, ça l'angoisserait sûrement trop
Sujet: Re: hope to fall asleep before falling apart ▽ (landon) Dim 16 Juin 2019 - 23:30
L'interne tiqua à la réponse de Landon, qui semblait avoir son avis bien tranché sur la question. Ce qui amena la brune à réfléchir sérieusement aux paroles du brancardier, elle était assez d'accord avec ce qu'il disait, mais comme chacun le savait, il y avait toujours un large fossé entre la théorie et la pratique. Même en médecine. Ou surtout en médecine, en fait. Étudier des organes dans un livre était bien différent que d'en découper un vrai. Et s'exercer sur un cadavre n'avait rien à avoir avec le fait de pratiquer une opération bien réelle, sur quelqu'un qui devait ressortir bien vivant du bloc, et n'accepterait pas la moindre erreur, qui pouvait être fatale. « La tristesse ne nous rend pas moins compétent. La laisser nous abattre et nous arracher notre confiance en nos compétences, en revanche, oui. » répondit-elle calmement, après avoir pris un moment pour analyser les paroles de Landon. Et puis, en dehors de ça, certaines familles pouvaient s'offusquer de la tristesse d'un praticien. C'étaient eux qui venaient de perdre un être cher, pas lui. Leur peine était inimaginable, et parfois, dans la douleur et la colère, l'empathie pouvait être mal perçue, aussi fou que cela paraisse. « Je suppose qu'il faut rester professionnel, et ne pas laisser ses émotions nous emporter devant des patients et leur famille fait partie de ce professionnalisme. Enfin, de toute façon, j'ai encore jamais eu à le faire et j'espère que c'est pas pour bientôt. » conclut l'étudiante avec un haussement d'épaules. Elle n'avait aucune hâte de se retrouver dans cette situation, c'était certain. Elle était douée pour rassurer les enfants, les divertir de leur mal, les faire rire, surtout. Elle l'était beaucoup moins avec leurs parents. Certes, elle restait quelqu'un qui avait beaucoup de facilité avec les interactions sociales, mais son manque de confiance en elle pouvait lui jouer des tours. Si au bloc, elle faisait preuve d'une assurance inébranlable, face au chagrin et à la colère d'adultes en peine, elle se sentait bien moins forte. « Oh, c'est un honneur pour moi alors. » plaisanta Charlie quand son interlocuteur précisa qu'il n'avait pas encore eu le temps de sociabiliser beaucoup avec ses collègues. « Si tu croises Niels un de ces jours, dis-lui bonjour de ma part. Tu verras, c'est quelqu'un de sympa. » continua-t-elle, déjà plus guillerette. Pour tout dire, le fait de se faire un potentiel nouvel ami l'avait remise d'aplomb, au moins un peu. Elle suivit donc Landon à l'extérieur, remarquant son sourire du coin de l’œil, bien qu'il fut bref. Elle était contente de voir qu'elle ne semblait pas le déranger, malgré l'état déplorable dans lequel il l'avait retrouvée. Surtout qu'il n'avait pas la tête du gars ultra sociable et souriant. Elle était d'autant plus contente et même touchée qu'il accepte de prolonger leur échange de quelques minutes. Elle le remercia d'un sourire quand il lui tendit une cigarette et lui alluma. « Très occasionnelle. J'me justifie parce que c'est un peu le comble de fumer, pour quelqu'un qui a pour vocation de guérir les gens. » précisa-t-elle avec un petit rire, recrachant doucement la fumée de ses poumons. Si elle chopait un cancer des poumons un d'ces jours, elle se sentirait vraiment très bête. Elle n'était clairement pas la seule à s'offrir une cigarette dans le personnel médical, certains étaient même de vrais fumeurs. Mais elle trouvait que c'était d'une ironie extraordinaire. « Mais nooon, me dis pas ça ! » protesta Charlie en riant, espérant vraiment qu'il avait tort et qu'elle ne deviendrait pas une fumeuse quotidienne. Elle était persuadée que non, étant tout de même assez regardante au niveau de sa santé, mais on ne sait jamais. La jolie brune éclata de rire aux paroles de Landon, pendant au moins une dizaine de secondes. « C'est sûr que y a plus formel comme rencontre. Promis, j'tiendrai mes microbes en laisse, et tu m'empêcheras de fumer sauf en cas de nécessité absolue. » répondit-elle finalement sans se départir de ce sourire qui gagnait ses yeux clairs, illuminant tous les traits de son visage au passage. L'orage était passé, grâce au brancardier.
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little hurricane
- she's like sunshine that's unconcerned that today is supposed to be rain. she'll break on through and shine down anyway. ☽ æternam.
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Sujet: Re: hope to fall asleep before falling apart ▽ (landon)
hope to fall asleep before falling apart ▽ (landon)