i can't live without you, it takes me all the way, i want you to stay. (niels)

Sans Niels, il n'y avait plus rien, juste le vide, béant, qui l'attirait dans les tréfonds des ténèbres, et de toute manière, elle s'y était attendue en partant avec son père, parce que c'était une sensation qu'elle ressentait continuellement en l'absence de son petit ami dont elle ne pouvait pas se défaire. C'était avec lui, qu'elle se sentait vivre, épanouie, et elle ne pouvait continuer à évoluer s'il n'était pas là. C'était comme si le temps s'arrêtait pour elle, et qu'elle pouvait voir les autres profiter tandis qu'elle, elle dépérissait. Elle aurait aimé être plus forte, et avoir assez de courage pour continuer de sourire sans sa présence lumineuse qu'elle avait envié avant de le retrouver, mais elle peinait à se mentir, parce que la douleur était trop forte, trop importante pour la camoufler comme elle le voudrait, derrière un masque lisse de satisfaction pour combler son père qu'elle avait finalement fini par haïr, au fil des jours, parce qu'il avait simplement désiré de la priver de vivre. C'était ce qu'il lui avait fait subir. Elle comprenait que Niels ne lui aurait jamais demandé de prendre une telle décision, parce qu'il prenait sa souffrance en considération, ce qui n'était pas forcément le cas de son géniteur. Elle sourit à ses mots, s'amusant de son comportement si tempétueux qui répondait à celui de Niels, parce qu'ils n'avaient jamais aucune limite et qu'ils pouvaient bien mettre le monde à feu et à sang si c'était pour continuer d'errer ensemble. C'était tout ce qu'elle voulait, même si elle savait qu'elle regrettait souvent les conséquences qu'ils entrainaient à leur passage et qui les suivaient partout, même dans le cadre dans leur travail respectif. Elle lâcha un petit rire à sa remarque, attendrie également par sa volonté d'être avec elle même si cela pouvait constituer un risque.

- T'inquiètes pas, je gèrerai moi-même ta consommation, c'est pas dans mon intérêt que tu m'oublies dans l'alcool, ajouta-t-elle, taquine.

Après lui avoir volé un baiser, elle avait sourit de manière espiègle à ce qu'il vint ajouter, réveillant en elle le désir qui ne s'estompait jamais.

- Faut pas me dire ça. Parce que j'en ai de la créativité pour faire abstraction de ce comptoir. Mais... Faut que j'essaye de rester sérieuse, ça me changerait, admit-elle pour faire redescendre ses pulsions.

Elle savait que le sérieux n'avait jamais jamais été son fort car elle était trop vite distraite, surtout quand y'avait Niels dans les parages, où son esprit était directement happé vers lui parce que rien n'avait autant d'importance que son petit ami qui emplissait toujours son espace, s'incrustant dans les moindres recoins de son corps pour ne jamais qu'elle puisse lui échapper, continuellement attiré par son être qui semblait aimanté à elle. La distance n'y changeait rien, il y avait toujours ce besoin de se lier corps et âme à Niels, sa peau ne pouvant frissonner qu'à son contact qu'elle ne lâchait plus, y trouvant l'énergie qu'elle avait perdu durant ces semaines baignées par la solitude. Après ces longues heures dans l'avion qui allait les mener jusqu'à leur vie qu'ils avaient laissés à l'abandon durant leur séparation, ils vinrent atterrir à Bowen, et Aelya se sentait revivre, apaisée, comme si elle retrouvait enfin sa liberté, sa destinée, même si elle ne pouvait s'empêcher de s'inq'elle ne lâchait plus, y trouvant l'énergie qu'elle avait perdu durant ces semaines baignées par la solitude. Après ces longues heures dans l'avion qui allait les mener jusqu'à leur vie qu'ils avaient laissés à l'abandon durant leur séparation, ils vinrent atterrir à Bowen, et Aelya se sentait revivre, apaisée, comme si elle retrouvait enfin sa liberté, sa destinée, même si elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter de l'effondrement de cet accalmie superficielle qu'ils tenaient tous les deux à bout de bras. Elle avait profité de ce moment pour l'embrasser, l'attirer contre elle pour sentir son coeur pulser contre le sien. Touchée par ses mots qui la firent frémir, elle vint sourire contre ses lèvres, dans le désir de s'imprégner de ses paroles réparatrices.

- J'te voudrai toujours mon amour. J'voudrai jamais que tu penses que ça puisse changer. Y'a qu'avec toi que je me sens exister, avoua-t-elle, tendrement.

Elle rit à sa remarque, secouant légèrement la tête en feignant l'exaspération.

- T'as toujours ce que tu veux, tu m'épuises, s'amusa-t-elle.

Ils prirent la direction de leur appartement en taxi, les yeux d'Aelya se posèrent sur ce paysage familier qui la réchauffait, la comblant de bonheur, parce qu'elle pouvait quand même se dire que c'était fini. Suivant Niels jusqu'à la porte de leur logement, elle entra après lui, refermant la porte à leur passage avant de détailler le bazar qui se dessinait devant elle alors qu'elle retira sa veste, comprenant que Niels avait cherché à noyer son absence. Elle écarquilla les yeux à sa remarque, ne pouvant s'empêcher de s'inquiéter devant cette manière de gérer sa peine.

- Mon amour... T'es vraiment un désastre quand j'suis pas là, admit-elle en souriant légèrement, cherchant à alléger la situation à son tour. Je te félicite pas, secoua-t-elle la tête, feignant la lassitude.

Elle s'approcha de lui, passant ses mains autour de son corps tandis que son regard captait le sien.

- T'as pas pris de cachets ? Demanda-t-elle, inquiète qu'il ait pu replonger.

Elle avait trouvé en Niels bien plus qu'un refuge, elle avait trouvé son alter-ego, celui qui pouvait la comprendre même dans le silence, celui qui pouvait l'apaiser sans même la toucher, et celui qu'elle laissait l'aimer sans avoir peur de tomber, se laissant aller dans la maladie qui les rongeait tous les deux, empoisonnant leurs coeurs de milliers de sentiments qu'ils ne pouvaient plus contredire, bien qu'ils avaient tous les deux essayé de repousser les symptômes, de les amoindrir, ils avaient du se faire une raison, accepter ce châtiment qui allait à l'encontre de tout ce qu'ils avaient désirés au début. Elle n'avait pas pu se retenir de plonger à corps perdu contre le sien, s'imprégnant de sa peau qu'elle avait fini par connaître par coeur, comme si elle saurait la reconnaître entre milles, lui qui avait su se démarquer de par son être, la berçant dans ses draps à l'intérieur desquelles il avait pu incruster les effluves de son parfum si particulier, comme si elle avait toujours pu le sentir autour d'elle, même dans ce pays qu'il n'avait jamais découvert. Elle avait l'impression qu'elle aurait pu le croiser partout et nulle part à la fois, parce que son esprit avait tellement désiré le voir, qu'elle avait pu l'imaginer à chaque endroit où son regard s'était posé. Elle sourit, amusée devant sa remarque qui la charmait et qui ne faisait qu'attiser les pulsions qui s'agitaient dans sa tête.

- T'as peut-être raison, mais peut-être que le risque en vaut la peine ? Lança-t-elle, en le défiant du regard sur un ton charmeur.

Elle se mordit la lèvre inférieure devant son regard qui enflammait le sien, devant ses paroles qui donnaient simplement envie de ne jamais rester sage.

- Le challenge est énorme là, surtout qu'on sait que si quelqu'un doit craquer, ce serait bien toi, le provoqua-t-elle avec un sourire en coin.

Aelya adorait le tester, le tenter, l'attirer dans ses filets pour se brûler les ailes à son contact, dont l'échappatoire en serait impossible. Elle ne pouvait pas s'empêcher de provoquer l'univers avec lui, c'était plus fort qu'elle, Aelya aimait jouer avec leur désir, l'adrénaline qu'ils ne refusaient jamais parce qu'ils en étaient incapables. Ils avaient encore joué avec le feu en disparaissant de manière hâtive du Mexique dans la nuit, comme deux âmes qui cherchaient à fuir l'Enfer ensemble, liés dans la même unité, profitant de chaque moment avec lui comme s'il pouvait être le dernier. Aelya reviendrait toujours, embarquée dans cet amour qui les enveloppait comme une bulle protectrice et salvatrice, colmatant les fêlures de leurs âmes en deuil, abîmées par l'arrachement qu'elles avaient subis. Arrivés sur la terre ferme, elle avait rejoint la sortie main dans la main avec lui, avant de lui offrir un baiser lourd de sens, noyé dans l'affection qui explosait dans chacune de ses cellules. Elle sourit contre ses lèvres, animée par ses mots doux qui se faufilaient jusqu'à son coeur pour l'apaiser alors qu'elle vint lui rendre son baiser dans la même tendresse.

Faisant le trajet jusqu'à leur appartement, Aelya s'était laissée entraîner jusqu'à la porte de leur logement, pressée de rejoindre leur cocon, avant de découvrir leur univers remplit par les cadavres des bouteilles qui jonchaient le sol, les assiettes qui s'empilaient dans l'évier, montrant silencieusement l'état catastrophique dans lequel il s'était trouvé durant ces semaines.

- J'pensais pas que c'était à ce point, le taquina-t-elle.

Elle frissonna à son contact alors qu'elle planta son regard joueur dans le sien, posant ses mains sur son torse qu'elle caressait.

- Peut-être. Parce que là ça nous prendra des jours à tout ranger. T'as abusé, lâcha-t-elle, amusée.

Aelya serra Niels contre elle, faisant glisser ses mains dans son dos, s'imprégnant des sensations bienfaitrices de ses baisers dans le cou. S'inquiétant sur son état, elle avait redressé le regard pour capter le sien, avant de hocher doucement la tête à ses mots.

- J'suis là maintenant. T'as pas besoin d'autre chose que de moi pour bien dormir bébé, sourit-t-elle tendrement en caressant sa joue.

Elle haussa les épaules à sa question, ne sachant elle-même ce qu'elle devait faire, ou penser de lui, perdue dans les limbes de la culpabilité qui la rongeait. Elle rejoignit le salon pour se placer sur le canapé et lâcha un soupir lasse.

- Il prendra pas le risque de revenir à Bowen, c'est sur ça. J'pense qu'on peut-être tranquille là-dessus. 'Fin jusqu'à ce qu'il trouve le moyen de m'atteindre à distance, ajouta-t-elle, inquiète.

Elle prit son portable sur la table basse, celui qu'elle avait laissé durant des semaines et qui était parsemé de messages et d'appels manqués en tout genre, avant de s'arrêter sur un sms qui l'interpella.

- Mon père a été chopé. Il est en prison depuis quelques heures au Mexique, et il va être transféré, lâcha-t-elle à Niels en lisant le message. J'crois que c'est un de ses hommes qui m'a envoyé le message. Et il a rajouté "il envoie ses salutations à ton petit ami". C'est pas bon ça, lâcha-t-elle, le coeur battant à tout rompre.

Elle se consumait dans l'amour qu'elle ressentait, envoyant valser tous les principes qu'elle avait apprit pour simplement le faire passer avant tout le monde, avant toutes les choses qui pouvaient leur barrer la route à tous les deux pour avoir la possibilité de s'aimer encore sans jamais arrêter. La distance n'y changeait rien, ni même les ruptures, elle lui était destinée, et c'était quelque chose qu'elle subissait surtout quand son absence la percutait, comme si on tirait sur les fils qui liaient leurs deux coeurs, les serrant trop fort, lui donnant cette impression de soudainement étouffer, d'être enfermée dans un étau qui l'empêchait d'exister, de profiter, la vie devenant fade et abjecte, perdant de sa couleur qu'il savait lui donner quand il était là. Il était capable de lui rendre son souffle de vie n'importe où dans le monde, tant qu'il décidait de la retrouver pour le faire. Et maintenant qu'il était en face d'elle, tout lui semblait tellement plus beau, plus léger, comme si l'atmosphère pesante qui l'avait happé s'était dissipée. Elle sourit à sa remarque de manière malicieuse, acceptant ce jeu qui se profilait entre eux avec plaisir, eux qui se délectaient bien trop du risque.

- J'te ferai voir. Je pense que je suis forte à ce jeu-là, mais faut pas trop que je sous-estime mon adversaire quand même, s'amusa-t-elle en plantant son regard allumé dans le sien.

Tous les coups étaient permis, rien n'était laissé au hasard quand elle décidait de le tenter, de le poursuivre jusqu'à ce que son désir ne vienne le tourmenter afin qu'il vienne se jeter dans ses bras, encore une fois. Ils étaient tous les deux gagnants au bout du compte, même s'ils prenaient le risque de s'attirer les foudres des conséquences que ça impliquait, que de se laisser aller à leur instinct plus qu'à la réflexion. Mais il n'y avait pas un pour rattraper l'autre, pas un pour canaliser la tempête, eux qui justement, se prenaient à l'attiser, à la façonner pour qu'elle soit la plus puissante possible. C'était lui, son échappatoire, le catalyseur de sa personnalité plus que survoltée, mise à mal par la distance qui l'avait peut-être assagie, mais pas dans le bon sens, la rendant déprimée et dégoutée par les jours qui s'empilaient de la même manière. Bien qu'elle le prenait à la légère, elle avait ressenti une pointe au niveau du coeur quand elle s'était aperçue de la façon dont il avait géré son absence, parce qu'il s'était complètement laissé à l'abandon, et c'était en partie à cause d'elle.

- Ouais, tu vas être bien occupé, entre ça et me voir surtout. Donc en fait, fais du rangement mais pas trop. T'as de la chance encore toi, avança-t-elle en rigolant légèrement.

Elle se rendait compte qu'il avait encore ce qu'il voulait, parce qu'elle préférait l'aider à tout ranger que de perdre plus de temps sans lui dans son champ de vision. Elle frémit en le sentant contre elle, son visage près du sien alors qu'elle avait enroulé ses bras autour de son corps, l'approchant davantage de son être.

- Je déteste te savoir mal, mon amour. C'est horrible d'imaginer te voir dépérir... Souffla-t-elle en nichant son visage contre son torse.

Aelya l'attira sur le canapé, reprenant son portable en main après tout ce temps où elle avait été coupé du monde, et surtout de Niels. Elle vit le message d'un homme qui lui annonça une nouvelle qui activa les battements de son cœur. Elle se sentait peinée, accablée et angoissée au sujet des éclairs qui se déchainaient au dessus de leur tête. Elle hocha la tête vivement, agitée à cause du stress.

- J'espère que t'as raison. Parce qu'ils ont quand même réussi à le faire libérer. Je vois pas pourquoi ils ne pourraient pas venir ici.

Aelya prit le paquet de cigarettes qu'il lui tendit avant de piocher le briquet pour en allumer une. Elle inspira une bouffée avant de l'expirer.

- Bien sûr qu'ils le veulent ! Mais on peut pas agir comme s'ils étaient pas sérieux bébé. Trop de risques. Je sais pas quoi faire, paniqua-t-elle en tirant sur sa cigarette.

Elle pressa doucement sa cuisse, captant son regard dans le sien.

- Comment je fais pour te protéger moi si on est pas ensemble tout le temps ? Ouais, j'ai vraiment peur mon amour, avoua-t-elle, nerveuse.

Ses rêves s'étaient chargés de son absence, parce qu'il n'y avait pas eu une seule fois où elle ne l'avait pas imaginé dans son esprit, à la couvrir d'attention, frémissant à l'entente de sa voix près de son oreille, à caresser sa peau comme s'il ne l'avait jamais quitté. Puis, il disparaissait quand elle ouvrait les yeux, maudissant la réalité plus qu'incisive, le creux de son coeur s'ouvrant pour s'approfondir à mesure que ses larmes acides roulaient sur ses joues, expiant la peine qui ne la quittait plus, comme un manteau noir qu'elle portait sur elle, attendant que Niels ne vienne le lui retirer. Maintenant qu'elle l'avait retrouvé, elle arrivait de nouveau à concevoir un espoir dans les abysses de ses ténèbres, sentant son âme se réchauffer sous l'effet de la chaleur de son corps contre le sien. Et c'était comme s'il arrivait toujours à refermer toutes les fissures qui jonchaient son être, rien qu'avec sa présence, comme si son identité n'avait jamais été morcelé par son absence.

- Jamais. Je sais à quel point il peut-être doué voire presque mesquin pour avoir ce qu'il veut, le taquina-t-elle malicieusement.

Elle s'embrasait en un seul de ses regards, se laissant attirer par son charme naturel auquel elle n'avait jamais pu résister, ne voyant que lui et plus personne d'autre depuis qu'il était entré dans son quotidien pour ne plus pouvoir en ressortir. Elle l'avait accueilli dans les méandres de sa destinée déchaînée, et si elle l'avait fait, c'était parce qu'il n'existait aucun être dans ce monde en qui elle vouait une telle confiance. Il la connaissait par coeur, et il semblait qu'ils s’entraînaient tous les deux dans leurs embrouilles, complices pour toujours. Malgré le bonheur de l'avoir retrouvé, elle peinait à effacer la culpabilité de l'abandon dans son esprit, sachant pertinemment qu'elle allait surement le regretter et que ce n'était qu'une question de temps pour que son père ne vienne la priver de ce bien-être qui coulait dans ses veines alors qu'elle s'était blottie contre lui. Elle pouffa de rire à sa remarque, comprenant aisément que ça l'arrangeait.

- Tu dois toujours dépenser plus d'énergie pour moi que pour autre chose, c'était inscrit dans notre contrat, s'amusa-t-elle.

Elle frissonna en sentant ses doigts parcourir son échine, s'imprégnant de cette douce chaleur qui gagnait peu à peu son organisme alors qu'elle se sentait en sécurité dans son étreinte. Elle hocha doucement la tête à ces mots qui la rassuraient sur son état, déposant un baiser contre son torse, avant de se détacher de lui pour rejoindre le salon, où elle fût directement refroidie par la nouvelle qu'elle vint apprendre. La tension s'insurgeait dans son corps, faisant palpiter son coeur tandis que son esprit lui faisait voir des images qu'elle ne voulait absolument pas voir se réaliser. Le regard perdu dans les mots inscrits sur son écran, elle resta silencieuse face aux paroles de Niels qu'elle n'arrivait pas à admettre, bien trop angoissée pour se laisser aller à l'optimisme.

- C'est plus fort que moi. J'peux pas profiter en sachant qu'il peut t'arriver quelque chose. Parce que vu le message, c'est plus que clair que y'a un risque. Comment je ferais moi s'il t'arrive un truc bébé ? Je serais dévastée... Avoua-t-elle, la voix tremblante.

Elle tira une dernière fois sur sa cigarette, venant elle aussi l'éteindre dans le cendrier avant de regarder Niels s'emparer de son portable pour le retourner sur la table, lui faisant silencieusement comprendre ses intentions concernant ces menaces. Elle aurait voulu partager ses pensées, profiter du temps qu'il leur restait sans songer aux conséquences, mais ça la détruisait de savoir qu'un jour ou l'autre, on viendrait les trouver, encore une fois. Elle enroula ses bras autour de sa nuque pour répondre à son baiser avec plus d'insistance, lui transmettant tout l'amour qui s'agitait dans ses cellules à ce moment.

- Mon amour... T'es ma vie. Tu peux pas me demander de pas m'inquiéter. Je sais pas faire et je saurais jamais le faire justement parce que je t'aime, avoua-t-elle contre ses lèvres.

Elle déposa des baisers vifs partout sur son visage, savourant le contact de sa peau contre la sienne.

- Je regretterai jamais de te choisir. Mais j'veux que tu fasses attention, que tu prennes ton arme sur toi, et que tu viennes me voir tous les jours au boulot aussi. Et même quand tu seras pas avec moi, j'garderai mon portable sur moi comme ça si y'a un problème, tu m'appelles, je le saurais, ok ? Demanda-t-elle, soucieuse, faisant remonter ses doigts le long de ses flancs après s'être immiscés sous son haut.